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Genou

Le genou est le segment du membre inférieur situé entre la cuisse et la jambe. Il enferme l'articulation du genou. Sa partie antérieure est occupée par la patella palpable sous la peau. Sa partie postérieure correspond à la fosse poplitée.

Genou
DĂ©tails
Système
Membre inférieur (d)
Innervation
Comprend
Neural network of knee (d), articulation du genou, superficial fascia of knee (d), partie postérieure du genou (d)
Identifiants
Nom latin
Genu, regio genus
MeSH
A01.378.610.450
Nom MeSH
Knee
TA98
A01.1.00.036
TA2
161
FMA
24974
Référence anatomique Gray
Sujet
93
Page
839

Topographie

Le genou a pour limite supérieure est la ligne circulaire qui passe à deux travers de doigt au dessus de la patella.

Sa limite inférieure est la ligne circulaire passant par la l'extrémité inférieure de la tubérosité du tibia.

Anatomiquement, on parle de la région du genou qui réunit la région antérieure du genou ou région rotulienne à l'avant et la région postérieure du genou ou région poplitée à l'arrière.

Les limites latérales entre les régions antérieure et postérieure sont les lignes verticales rasant le bord postérieur des condyles latéral et médial du fémur.

Arthrologie du genou

L'articulation du genou relie la région de la jambe en articulant le fémur au tibia et à la patella. C'est une articulation de type « synoviale », c'est-à-dire lubrifiée par du liquide synovial. L'articulation fémoro-patellaire est une articulation synoviale de type trochoïde qui autorise les mouvements de glissements tandis que l'articulation fémoro-tibiale autorise les mouvements de flexion-extension et une légère rotation, ce qui fait d'elle une articulation synoviale de type bicondylienne.

Surfaces articulaires

La dissymétrie des surfaces articulaires du fémur et du tibia a une conséquence bio-mécanique directe. Les appuis condyliens se font sous la forme d'un point pour la surface articulaire latérale et sur la forme d'un segment pour le condyle médial.

Lors d'une flexion ces points d'appuis se font en région postérieure du condyle tandis que lors d'une extension, les appuis se font en région antérieure et sont donc à l'origine d'une rotation externe de l'articulation.

Éléments

Ligaments du genou droit.
  • FĂ©mur
    • Surface patellaire
    • Condyle latĂ©ral du fĂ©mur, plus large et moins long (cm) que le condyle mĂ©dial
    • Condyle mĂ©dial du fĂ©mur, moins large et plus long (10 cm) que le condyle latĂ©ral

Les grands axes de ces deux condyles sont divergents.

  • Tibia
    • Condyle latĂ©ral du tibia, il est large et convexe vers le haut
    • Condyle mĂ©dial du tibia, il est Ă©troit et concave vers le haut
  • Patella (rotule)
    • face

Moyens de fixation / Stabilité passive

Amplitudes et mouvement du genou

  • Extension de la jambe sur la cuisse : 0° (tout de mĂŞme 5° de recurvatum physiologique)
  • Flexion de la jambe sur la cuisse : 160°
  • Rotation externe de la jambe sur la cuisse (genou flĂ©chi) : 30-40°
  • Rotation interne de la jambe sur la cuisse (genou flĂ©chi) : 20-30°

Le genou présente un angle naturel de 170 à 175° en externe environ, appelé valgus physiologique, dû au décalage entre l'axe de la jambe (tibia-fibula), quasi vertical, et celui du fémur, légèrement oblique à cause de la longueur du col portant sa tête. Un valgus trop important est qualifié de Genu varum pour un angle trop important (genou arqués) ou de Genu valgum pour un angle trop faible (genou « qui se touchent »).

Maladies

Le genou peut être en cause dans différentes affections :

Symptômes fréquents

Un genou peut être douloureux, se bloquer ou présenter un gonflement. Peuvent aussi se faire sentir une sensation de dérobement ou un claquement à certains mouvements.

Examen clinique

L'inspection débute, le patient debout, au « garde à vous », à la recherche d'une asymétrie, d'une désaxation. La marche est analysée. La palpation est comparative entre les deux genoux, fléchis à 90°. Une chaleur locale, témoignant d'une inflammation est recherchée. Une douleur est recherchée au niveau de la patelle ou de ses tendons, du plateau tibial ou du péroné. Le genou est alors mobilisé de manière passive par l'examinateur en flexion, en extension et latéralement, à la recherche d'une anomalie de la mobilité ou d'une douleur provoquée.

La recherche d'un épanchement se fait, le genou en extension, en cerclant avec les deux mains la rotule (afin de refouler le liquide éventuellement présent) et en appuyant avec l'index sur la face antérieure de cette dernière, à la recherche d'un « choc rotulien », percussion de la face postérieure de la rotule avec le massif fémoro-tibial.

La recherche d'une lésion d'un ligament croisé se fait par la « manœuvre du tiroir » : le patient est allongé, le genou fléchi à 90°, l'examinateur immobilise le pied et, saisissant la partie haute du tibia à deux mains, essaye d'imprimer des mouvements antérieurs et postérieurs. Ces derniers ne doivent pas être retrouvés dans un genou normal.

Imagerie

Radiographie d'un genou
IRM d'un genou

Il existe différentes modalités d'imagerie pour explorer la pathologie du genou. La radiographie, souvent réalisée en première intention permet d'examiner l'état des cartilages, les détachements osseux et d'éventuels bâillements en position de schuss (flexion légère). La goniométrie consiste en la réalisation d'une radiographie de l'ensemble de la jambe pour observer les déviations du genou.

L'arthrographie est réalisée à l'aide d'un produit de contraste injecté à l'intérieur de la capsule articulaire pour observer les ménisques et les ligaments. On l'associe souvent au scanner.

La tomodensitométrie ou scanner est une technique d'imagerie en coupe aux rayons X, qui permet de reconstituer le genou en 3D et ainsi visualiser les ligaments et les ménisques. Il est également possible de réaliser un arthroscanner qui consiste à injecter un produit de contraste comme dans l'arthrographie pour améliorer l'interprétation des images.

L'utilisation de l'Ă©chographie, Ă  base d'ultrasons, est le meilleur moyen pour observer les tendons mais ne permet pas de constater les usures osseuses.

L'imagerie par résonance magnétique (IRM) permet d'observer tous les éléments de l'articulation. Elle est souvent réalisée en cas de rupture des ligaments

Enfin, la scintigraphie osseuse est une technique d'imagerie nucléaire réalisée à l'aide d'un produit radioactif pour observer le plus souvent l'état d'avancement de l'arthrose ou de la dégradation osseuse.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. DĂ©couverte d'un nouveau ligament du genou par deux chirurgiens belges lire en ligne
  2. Anatomy of the anterolateral ligament of the knee lire en ligne
  3. P. Segal, E. Dehoux, C. Mensa, « La fracture de Segond », dans Les Lésions isolées récentes du ligament croisé antérieur, Masson, Paris, 1998, p. 52-55.
  4. « Fracture de Segond (Paul Segond 1879) », dans T. Batch, La Radiographie standard dans les traumatismes du genou, Service d’imagerie Guilloz, DIU d’imagerie en pathologie du sport, 28, 28-29 mai 2009, CHU Nancy.

Liens externes

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