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Tomodensitométrie

La tomodensitomĂ©trie (TDM), dite aussi scanographie, tomographie axiale calculĂ©e par ordinateur (TACO), CT-scan (CT : computed tomography), CAT-scan (CAT : computer-assisted tomography), ou simplement scanner ou scanneur pour l'appareil[alpha 1], est une technique d'imagerie mĂ©dicale qui consiste Ă  mesurer l'absorption des rayons X par les tissus puis, par traitement informatique, Ă  numĂ©riser et enfin reconstruire des images 2D ou 3D des structures anatomiques. Pour acquĂ©rir les donnĂ©es, on emploie la technique d'analyse tomographique ou « par coupes Â», en soumettant le patient au balayage d'un faisceau de rayons X.

Bien que la possibilitĂ© thĂ©orique de crĂ©er de tels appareils ait Ă©tĂ© connue depuis le dĂ©but du XXe siècle, ce n'est qu'au dĂ©but des annĂ©es 1970 qu'apparaissent les premiers imageurs couplĂ©s Ă , ou « assistĂ©s Â» par, des ordinateurs suffisamment puissants pour ĂŞtre capables de rĂ©aliser rapidement les calculs nĂ©cessaires Ă  la reconstruction des images. Pour la mise au point de cette technique, Godfrey Newbold Hounsfield et Allan MacLeod Cormack ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s par le prix Nobel de physiologie ou mĂ©decine en 1979.

Dans les appareils modernes, l'Ă©metteur de rayons X (tube Ă  rayons X) effectue une rotation autour du patient en mĂŞme temps que les rĂ©cepteurs situĂ©s en face, et qui ont pour fonction de mesurer l'intensitĂ© des rayons après qu'ils ont Ă©tĂ© partiellement absorbĂ©s durant leur passage Ă  travers le corps. Les donnĂ©es obtenues sont ensuite traitĂ©es par ordinateur, ce qui permet de recomposer des vues en coupes bidimensionnelles puis des vues en trois dimensions des organes. On peut faire ressortir le contraste de certains tissus, en particulier des vaisseaux sanguins, en injectant un produit dit « de contraste » (un complexe de l'iode) qui a la propriĂ©tĂ© de fortement absorber les rayons X et donc de rendre très visibles les tissus oĂą ce produit est prĂ©sent (qui apparaissent alors hyperdenses, c'est-Ă -dire plus « blancs Â» sur l'image). Grâce aux tomodensitomètres multidĂ©tecteurs (ou multi-barrettes) Ă  acquisition spiralĂ©e (dĂ©placement lent de la table d'examen durant l'acquisition), on obtient depuis les annĂ©es 1990 une exploration très prĂ©cise d'un large volume du corps humain pour un temps d'acquisition de quelques secondes.

Comme pour toute radiographie, l'exposition répétée aux rayons X peut être nocive pour l'organisme, mais le rapport bénéfice/risque lié à l'irradiation penche largement en faveur de la tomodensitométrie, lorsque la demande d'examen est justifiée, ce qui en fait une technique d'imagerie médicale de plus en plus pratiquée. Si l'imagerie par résonance magnétique (IRM), technique non irradiante utilisant les champs magnétiques, permet une étude précise des tissus mous, celle-ci ne permet pas l'étude des corticales osseuses (tissus « durs ») trop pauvres en hydrogène, ni donc la recherche fine de fractures, contrairement à l'examen tomodensitométrique.

Historique

Le principe de la tomodensitométrie repose sur le théorème de Radon (1917) qui décrit comment il est possible de reconstruire la géométrie bidimensionnelle d'un objet à partir d'une série de projections mesurées tout autour de celui-ci. Cette méthode peut être étendue à la reconstruction de la tomographie interne d'un objet à partir de la façon dont les rayons le traversant sont absorbés suivant leurs angles de pénétration. Toutefois, les calculs nécessaires à cette technique la rendaient impraticable avant l'avènement des ordinateurs. L'ordinateur attribue à chaque pixel d'image une valeur d'échelle de gris proportionnelle à l'absorption des rayons X par le volume corporel correspondant. La densité mesurée en unités Hounsfield (UH) va de -1000 pour l'air à +1000 pour l'os dense cortical, en passant par -50 pour la graisse et 0 pour l'eau.

L'une des premières machines EMI.

Le premier scanner à rayons X a été mis au point au début des années 1970 par un ingénieur britannique travaillant dans un laboratoire financé par EMI, Godfrey Newbold Hounsfield[1], d'après les travaux publiés quelques années auparavant par un physicien américain, Allan MacLeod Cormack. Ces deux scientifiques ont ainsi obtenu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1979 pour le « développement de la tomographie axiale calculée ».

Les premiers prototypes de tomodensitomètre ne permettaient d'« imager » que le cerveau au moyen d'une sĂ©rie de capteurs ou dĂ©tecteurs disposĂ©s en arc de cercle autour de la tĂŞte. Pour rĂ©aliser une seule image sur ces appareils, il fallait acquĂ©rir le signal pendant plusieurs minutes. L'ordinateur auquel ils Ă©taient couplĂ©s, nĂ©cessitait deux heures et demie pour traiter chaque coupe ou tomographie. Ces images tomodensitomĂ©triques du cerveau permirent de visualiser, pour la première fois en imagerie, le tissu cĂ©rĂ©bral et les ventricules remplis de liquide cĂ©rĂ©brospinal. Les appareils suivants permirent ensuite de produire des images de toutes les parties du corps humain. D'une matrice grossière de 80 Ă— 80, on est passĂ© rapidement Ă  des pixels plus petits, jusqu'Ă  une rĂ©solution d'images de 512 Ă— 512.

Les différents types d'appareils

Dernier cri dans la tomodensitomĂ©trie : le CT-scan Ă  double source. Deux sources de RX placĂ©es Ă  angle droit permettent de diviser par deux la rĂ©solution temporelle. Cela entraine une diminution du flou cinĂ©tique prĂ©sent sur les CT-scan Ă  64 barrettes de dĂ©tecteurs et permet soit une acquisition deux fois plus rapide, soit une acquisition avec une double dose de rayons X (patients obèses), soit une acquisition avec deux Ă©nergies diffĂ©rentes.

Les anciennes générations de scanners à acquisition séquentielle ne permettaient d'acquérir que des coupes successives isolées : la table mobile sur laquelle le patient est étendu était déplacée de quelques millimètres dans la structure circulaire ou anneau puis immobilisée pendant la mesure, et ainsi de suite pour chaque niveau d'acquisition assimilé à une coupe transversale. Les anciennes générations de tubes à rayons X avaient en outre une capacité d'évacuation de la chaleur trop faible pour être compatible avec une cadence d'acquisition élevée.

Dans les scanners spiralĂ©s ou hĂ©licoĂŻdaux disponibles depuis les annĂ©es 1990, l'Ă©mission des rayons X est continue durant toute la sĂ©quence, la table d'examen progressant Ă  vitesse constante et fixĂ©e dans l'anneau. La rĂ©alisation de l'examen est beaucoup plus rapide (de quelques centaines de millisecondes Ă  quelques secondes), et plus confortable dans beaucoup de cas (apnĂ©e de quelques secondes pour les examens thoraciques, au lieu de plusieurs apnĂ©es correspondant Ă  chaque coupe) et fournit une meilleure qualitĂ© d'images. La durĂ©e de rĂ©volution du tube Ă©metteur est passĂ©e de 2 secondes Ă  0,25 seconde sur les appareils de dernière gĂ©nĂ©ration. Les acquisitions rapides ont permis le dĂ©veloppement de l’angioscanner, technique non invasive d'exploration des vaisseaux sanguins durant le court temps de transit vasculaire du produit de contraste après son injection intraveineuse, supplantant l'angiographie invasive dans maintes indications Ă  visĂ©e diagnostique.

Le Scanner multi-barrettes associe, Ă  la technique hĂ©licoĂŻdale, un nombre de capteurs plus importants (de deux barrettes ou rangĂ©es de dĂ©tecteurs sur le premier modèle de 1993, jusqu'Ă  320 barrettes en 2007, permettant des coupes plus fines et l'accession Ă  la reconstruction tridimensionnelle de structures de taille rĂ©duite (artères coronaires ou osselets de l'oreille moyenne, par exemple). La dose d'irradiation qui en rĂ©sulte est nĂ©anmoins nettement supĂ©rieure aux premières gĂ©nĂ©rations.

Le Scanner double tube (ou Scanner spectral) (Somatom Definition (2005), Somatom Definition Flash (2009) et Somatom Force de Siemens Healthineers) est le premier scanner Ă  double source mettant en Ĺ“uvre une technologie dans laquelle deux sources de rayons X disposĂ©es Ă  angle droit l’une par rapport Ă  l’autre offre une vitesse d’acquisition (737 mm/s) et une rĂ©solution temporelle (65 ms) deux fois plus Ă©levĂ©e. Il est Ă©galement possible d'utiliser les deux tubes simultanĂ©ment Ă  des Ă©nergies diffĂ©rentes (double Ă©nergie DE), ce qui ouvre de nouveaux domaines d'utilisation, comme l’évaluation de la composition des calculs rĂ©naux, la rĂ©duction des artefacts mĂ©talliques, l'Ă©valuation de la perfusion pulmonaire et myocardique ou bien encore la soustraction automatique des os et du produit de contraste.

Depuis la fin des années 1990, l'Imagerie volumétrique par faisceau conique (ou cone beam) permet un examen précis des tissus minéralisés (dents, cartilages, os) de la tête ou de petites parties du corps (poignets, chevilles).

Réalisation de l'examen tomodensitométrique

L'examen standard peut être fait dans toute circonstance, à condition que le patient puisse être immobile sur la table une dizaine de secondes. Il n'y a pas de nécessité d'être à jeun sauf rares explorations particulières. En cas de grossesse, la justification (indication) de l'examen et son rapport bénéfice sur risque doivent être soigneusement évalués, du fait de la sensibilité particulière du fœtus à l'irradiation, particulièrement en tout début de grossesse.

L'examen peut nĂ©cessiter une injection intraveineuse d'un produit de contraste iodĂ©. On s'assure que le patient a une fonction rĂ©nale correcte (taux sanguin de crĂ©atinine, et dĂ©bit de filtration glomĂ©rulaire ou clairance de la crĂ©atinine, normaux) et qu'il n'existe pas d'antĂ©cĂ©dent personnel d'allergie Ă  un produit de contraste iodĂ©. Dans le cas contraire, soit l'examen est rĂ©alisĂ© sans produit de contraste, soit l'examen est remplacĂ© par une autre technique, soit il est reportĂ© le temps que le patient se soit soumis aux tests d'allergologie, soit un traitement Ă  visĂ©e prĂ©ventive anti-allergique est administrĂ© au prĂ©alable par voie intraveineuse en cas d'examen urgent et sous haute surveillance. De plus, pour Ă©viter une possible insuffisance rĂ©nale, le patient diabĂ©tique traitĂ© par des mĂ©dicaments Ă  base de metformine ou biguanides doit interrompre ce traitement anti-diabĂ©tique oral durant les 48 heures suivant l'administration de produit de contraste iodĂ©, et le reprendre après vĂ©rification de l'absence d'apparition d'une insuffisance rĂ©nale (nĂ©phropathie aux produits de contraste)[2]. Il est recommandĂ© pour tout patient, sauf contre-indication particulière, de bien s'hydrater par voie orale les heures prĂ©cĂ©dant et la journĂ©e suivant l'examen.

Une voie d'abord veineuse (cathéter court) est mise en place avant l'examen et le produit de contraste est injecté peu de temps avant l'acquisition. Au moment de l'injection du produit de contraste iodé (environ 70 % des examens), la majorité des patients ressentent une sensation de chaleur au niveau de la gorge et du pelvis, qui dure environ 10 à 30 secondes et qui est liée à la vasodilatation provoquée par l'hyper-osmolarité du produit.

Durant l'acquisition, les images sont visualisées sur une console informatique par le manipulateur en électroradiologie médicale et par le médecin radiologue.

SimultanĂ©ment, le radiologue reçoit sur sa console de visualisation et de traitement l'ensemble des donnĂ©es acquises (de 150 Ă  plus de 2 000 images).

Celles-ci se prĂ©sentent sous la forme de « coupes Â» ou tranches d'Ă©paisseur millimĂ©trique (de 0,4 mm Ă  10 mm) que le radiologue peut Ă©tudier dans tous les plans de l'espace (sagittal, axial, coronal et obliques), et qu'il s'agit de post-traiter (augmentation de l'Ă©paisseur des coupes visualisĂ©es, mise en valeur de certaines densitĂ©s, reconstructions volumiques en 3D, extraction des vaisseaux ou des structures osseuses, navigation virtuelle endoscopique, etc.).

Images obtenues après traitement des données.

Les images sont transmises au correspondant soit sous forme de films radiologiques ou imprimĂ©es sur papier (dans ce cas il s'agit d'une sĂ©lection d'images dites pertinentes), soit sous format numĂ©rique, c'est-Ă -dire sous forme de fichiers informatiques gravĂ©s sur un support CD-ROM ; le format d'image couramment utilisĂ© est le format « mĂ©dical Â» DICOM nĂ©cessitant un logiciel de visualisation simple gravĂ© avec le CD, mais parfois les images sont converties au format JPEG pour permettre la visualisation sommaire sur tout ordinateur.


Complications et précautions

La tomodensitométrie est un examen en théorie anodin. Il existe néanmoins quelques rares contre-indications liées à l'injection éventuelle de produit de contraste iodé : insuffisance rénale, contre-indication médicamenteuse (notamment les médicaments anti-diabétiques de type II comme la metformine), allergie avérée à un ou plusieurs produits de contraste iodés, l'allaitement et bien évidemment en cas de grossesse (sauf cas particulier comme la pelvimétrie prénatale ou s'il existe une urgence vitale) .

Les jeunes enfants, avant quatre ans, ont souvent du mal à conserver l'immobilité et nécessitent une prémédication sédative ou une contention dans un matelas adapté.

Chez les patients anxieux ou très agités non coopératifs, une prémédication anxiolytique ou sédative (on administre des médicaments pour réduire l'anxiété ou provoquer un sommeil court et léger) voire une brève anesthésie, permettent la réalisation de l'examen.

Durant la grossesse, il faut éviter de principe l'exploration du pelvis ou l'utilisation de produit de contraste iodé mais le rapport bénéfice/risque doit être apprécié au cas par cas.

Lors d'utilisation de produits de contraste iodés

CAT scan rénale, hépatique, contraste iodés

Le risque est celui d'une allergie au produit de contraste allant de la simple rĂ©action cutanĂ©e (urticaire) au choc anaphylactique engageant le pronostic vital. Pour cette raison, on privilĂ©gie les produits de contraste iodĂ©s dits « non-ioniques Â», et le patient ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une injection de produit de contraste iodĂ© est gardĂ© en surveillance quelque temps après l'administration du produit. La seule prĂ©vention raisonnablement sĂ©curisĂ©e est de proscrire dĂ©finitivement l'administration du produit de contraste particulier qui a provoquĂ© chez un patient une rĂ©action adverse de type allergique. En pratique, on recommande de faire pratiquer des tests d'allergie par un allergologue, qui testera tous les produits de contrastes disponibles sur le marchĂ© et indiquera dans ses conclusions s'il apparaĂ®t que le patient rĂ©agit anormalement ou non Ă  telle ou telle prĂ©paration. Le mĂ©decin radiologue Ă©valuera le rapport bĂ©nĂ©fice/risque vis-Ă -vis des produits auxquels le patient n'aura pas rĂ©agi anormalement, sachant qu'une allergie peut apparaĂ®tre ultĂ©rieurement Ă  un produit jusqu'alors jugĂ© sans risque.

Les produits de contraste iodés étant néphrotoxiques, il existe également une possible aggravation d'une insuffisance rénale préexistante. Les risques sont majorés en cas de diabète et de défaut d'hydratation.

Irradiation

Le risque est celui de développer un cancer à distance de l'examen.

L'irradiation de la population par les rayons X utilisĂ©s en imagerie mĂ©dicale a Ă©tĂ© multipliĂ©e par six aux États-Unis en un peu moins de 25 ans, la moitiĂ© des doses administrĂ©es Ă©tant imputĂ©e aux tomodensitomètres[3]. En France, elle a augmentĂ© de 50 % entre 2002 et 2007[4]. L'augmentation de ces doses s'explique principalement par trois raisons : changement de nature des actes (augmentation du nombre d'examen fait par scanner), augmentation des doses pour obtenir une image plus contrastĂ©e, banalisation de l'acte de radiodiagnostic.

Certains types d'examens, par la multiplicitĂ© des coupes requises, sont particulièrement irradiants comme le scanner des artères coronaires dont la dose peut atteindre, dans certains cas, 600 fois celle d'une simple radiographie pulmonaire[5]. Un examen complet du corps expose l'individu concernĂ© Ă  20 mSv en une seule fois[alpha 2], soit l’équivalent de la dose de rayonnements maximum recommandĂ©e annuellement pour les salariĂ©s du nuclĂ©aire[4].

Le risque individuel d'une telle exposition n'est pas nul et chaque indication d'examen doit donc être soigneusement pesée suivant le bénéfice attendu (directives de radioprotection). Ce risque peut être néanmoins estimé par des modélisations[7] ; selon la presse américaine, en 2010, au moins 400 patients aux États-Unis auraient été exposés à une sur-irradiation lors d'examens CT de perfusion du cerveau[8]. Le risque peut être quantifié statistiquement : il est d'autant plus élevé que le scanner a été réalisé chez un sujet jeune (enfant ou adolescent), avec un nombre de cancers augmenté de près d'un quart sur dix ans[9]. Ces chiffres devraient cependant diminuer, l'irradiation étant moindre qu'il y a quelques années.

Autres usages

  • Examen d'objets anciens (tableaux, objets d'art…).
  • Exploration des restes fossiles, notamment en palĂ©oneurologie pour l'observation des crânes fossilisĂ©s[10].
  • Examen de contenu Ă  risque.
  • Examen de contenants fermĂ©s (cercueils Ă  momies, etc.).
  • Examen de l'intĂ©rieur d'un tronc ou d'une pièce de bois l'intĂ©rieur de morceaux d'arbres[11] pour y observer les structures internes et Ă©picormiques. Des recherches suisses[12] cherchent Ă  engager la tomodensitomĂ©trie dans les scieries, afin d'optimiser les dĂ©coupes. En passant une grume au travers d'un CT, il est possible de visualiser les nĹ“uds internes du bois, et ainsi de procĂ©der au sciage de manière Ă  rĂ©duire les faiblesses des planches par un ajustement de leur position par rapport aux branches. Cette mĂ©thode n'est de loin pas encore gĂ©nĂ©ralisĂ©e, car très onĂ©reuse.
  • NumĂ©risation 3D d'animaux congelĂ©s ou prĂ©servĂ©s dans un fluide conservateur[13]. L’injection d’iode dans certains organes d’un animal (grenouille par exemple) permet en outre de visualiser de manière très prĂ©cise les muscles, glandes, le système nerveux, des Ĺ“ufs, des parasites, etc. Il est ainsi prĂ©vu de numĂ©riser environ 20 000 animaux conservĂ©s dans plus d'une quinzaine de musĂ©es amĂ©ricains Ă  partir de , dans le cadre du projet « Open Exploration of Vertebrate Diversity in 3D » (plus souvent dĂ©nommĂ© scan-all-vertebrates), dotĂ© de 2,5 millions de dollars et soutenu par la National Science Foundation. Un reprĂ©sentant de 80 % des genres de vertĂ©brĂ©s connus sera traduit en image 3D et environ 1 000 spĂ©cimens seront colorĂ©s Ă  l’iode pour montrer les tissus mous, tels que muscles, système circulatoire, cerveau, etc.[13]. Ces rendus 3D seront stockĂ©s dans la base « MorphoSource »[14] Ă  l'UniversitĂ© Duke de Caroline du Nord[13]. Ils seront gratuitement disponibles Ă  condition de ne pas en faire d’usage commercial au service de la Recherche dans des domaines tels que le biomimĂ©tisme, l'anatomie comparĂ©e, la biologie du dĂ©veloppement, la biomĂ©trie, etc. Il devient ainsi possible d’étudier dans le monde entier les dĂ©tails anatomiques des organismes uniques, rares ou menacĂ©s, Ă  partir de seulement un ou deux spĂ©cimens connus[13]. Ces rendus 3D trouveront probablement aussi d'Ă©ventuelles valorisations pĂ©dagogiques via les imprimantes 3D et les casques de rĂ©alitĂ© virtuelle.

Bibliographie

  • Dr Sophie Taieb et Dr Alain Taieb, Passer un scanner, Ardenais, Les AsclĂ©piades, , 126 p. (ISBN 2-915238-04-9)

Notes et références

Notes

  1. Le terme scanner est aussi employé pour désigner le scanner IRM.
  2. Le seuil Ă  partir duquel on voit un risque de cancer radioinduit en une seule fois est de 100 mS[6].

Références

  1. (en) Hounsfield GN, « Computerized transverse axial scanning (tomography). 1. Description of system », Br J Radiol, vol. 46, no 552,‎ , p. 1016-22. (PMID 4757352, lire en ligne [PDF]).
  2. « Néphropathie aux Produits de Contraste Iodés », sur www.urofrance.org, (consulté le )
  3. (en)Mettler FA Jr, Thomadsen BR, Bhargavan M, Gilley DB, Gray JE, Lipoti JA, McCrohan J, Yoshizumi TT, Mahesh M, Medical radiation exposure in the U.S. in 2006: preliminary results, Health Physics, 2008; 95: 502–507.
  4. Juliette Demey, « SantĂ© : Trop de scanners ? Â», France Soir, 31 mars 2011.
  5. (en)Hausleiter J, Meyer T, Hermann F, et al. Estimated radiation dose associated with cardiac CT angiography, JAMA. 2009;301:500-507.
  6. (en) UNSCEAR, Annex E: Occupational radiation exposures[PDF] in Sources and Effects of Ionizing Radiation: United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation UNSCEAR 2000 Report to the General Assembly, with Scientific Annexes, Volume I: Sources, 2000.
  7. (en)Einstein AJ, Henzlova MJ, Rajagopalan S, Estimating risk of cancer associated with radiation exposure from 64-slice computed tomography coronary angiography, JAMA, 2007;298:317–323.
  8. (en)After Stroke Scans, Patients Face Serious Health Risks, New York Times, 31 juillet 2010.
  9. (en)Mathews JD, Forsythe AV, Brady Z, Butler MW, et al. Cancer risk in 680 000 people exposed to computed tomography scans in childhood or adolescence: data linkage study of 11 million Australians, BMJ, 2013;346:f2360.
  10. « Scanner à rayons X et paléoanthropologie crânienne – Académie nationale de médecine | Une institution dans son temps » (consulté le ).
  11. Colin F., Mothe F., Morisset J.-B., Freyburger C., Lamiche F., Fund C., Debret L., Garnier B., Canta R. [2011]. Branches, gourmands et Ă©picormiques. Petit atlas de vues en 3D obtenues par tomographie Ă  rayons X. ForĂŞt Wallonne 115 : 44-53 (10 p., 17 fig., 11 rĂ©f.).
  12. (de) « Neugestaltung der Wertschöpfungskette Holz durch den Einsatz von 3D Computertomographen bei der Rundholzvermessung. », sur Berner Fachhochschule, (consulté le ).
  13. Ryan Cross (2017) New 3D scanning campaign will reveal 20,000 animals in stunning detail | News de la revue Science | 24 aout 2017 | Biology Funding Plants & Animals Technology |doi:10.1126/science.aap7604.
  14. (en) « MorphoSource », sur morphosource.org (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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