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Iode

L'iode est l'élément chimique de numéro atomique 53, de symbole I. C'est un membre de la famille des halogÚnes.

Iode
Image illustrative de l’article Iode
Cristaux d'iode formés par condensation.
Position dans le tableau périodique
Symbole I
Nom Iode
Numéro atomique 53
Groupe 17
Période 5e période
Bloc Bloc p
Famille d'éléments HalogÚne
Configuration Ă©lectronique [Kr] 4d10 5s2 5p5
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 18, 7
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 126,904 47 Â± 0,000 03 u[1]
Rayon atomique (calc) 140 pm (115 pm)
Rayon de covalence 139 Â± 3 pm[2]
Rayon de van der Waals 215 pm[3]
État d’oxydation ±1, 5, 7
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 2,66
Oxyde Acide fort
Énergies d’ionisation[4]
1re : 10,451 26 eV 2e : 19,131 3 eV
3e : 33 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
123I{syn.}13,223 5 hΔ, Îł0,16123Te
125I{syn.}59,4 jΔ, γ0,0355125Te
127I100 %stable avec 74 neutrons
129Itrace
{syn.}
15,7 MaÎČ–0,194129Xe
131I{syn.}8,020 70 jÎČ–, Îł0,971131Xe
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Solide
Allotrope Ă  l'Ă©tat standard Diiode I2
Masse volumique 11,27 g/l (gaz),

4,93 g/cm3 (solide, 20 °C)[1]

SystĂšme cristallin Orthorhombique
Couleur gris foncé violacé
Point de fusion 113,7 °C[1]
Point d’ébullition 184,4 °C[1]
Énergie de fusion 7,824 kJ/mol
Énergie de vaporisation 20,752 kJ/mol
Température critique 546 °C[1]
Volume molaire 25,72 Ă— 10−3 m3/mol
Chaleur massique 145 J/kg/K
ConductivitĂ© Ă©lectrique 8,0 Ă— 10−8 S/m
ConductivitĂ© thermique 0,449 W/m/K
Solubilité sol. dans l'ammoniac[5]
Divers
No CAS 14362-44-8[6](élément)
7553-56-2 (diiode)
No CE 231-442-4 (diiode)
Précautions
SGH[7]
Diiode I2 :
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagÚne, cancérogÚne, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Attention
H315, H319, H335, H372, H400, H312+H332, P273, P314, P302+P352 et P305+P351+P338
Transport[7]
Diiode I2 :

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Il s'agit d'un Ă©lĂ©ment relativement rare dans le milieu naturel, arrivant 47e dans l'Ă©corce terrestre. Comme les autres halogĂšnes, on le trouve essentiellement sous forme diatomique I2, correspondant au diiode, solide gris mĂ©tallique aux vapeurs violettes appelĂ© communĂ©ment « iode » par abus de langage. Son nom vient du grec ጰώΎης signifiant « couleur de la violette ». Il a Ă©tĂ© nommĂ© ainsi par Gay-Lussac Ă  la suite de la dĂ©couverte en 1811 par le chimiste Bernard Courtois d'une substance alors inconnue issue d'algues destinĂ©es Ă  la production de salpĂȘtre lors des guerres napolĂ©oniennes.

C'est l'oligo-Ă©lĂ©ment le plus lourd prĂ©sent dans la plupart des formes de vie — seul le tungstĂšne, utilisĂ© comme cofacteur par quelques bactĂ©ries, a une masse atomique supĂ©rieure. Sa faible toxicitĂ© et la facilitĂ© avec laquelle il se lie aux composĂ©s organiques alliĂ©es Ă  sa masse atomique Ă©levĂ©e en ont fait un agent de contraste trĂšs utilisĂ© en radiographie.

Chez l'animal et l'homme, l'excĂšs[8] comme la carence en iode sont associĂ©s Ă  des pathologies sĂ©vĂšres[9]. Le manque d'iode inhibe la croissance et peut ĂȘtre Ă  l'origine de l'apparition de « nodules » de la thyroĂŻde. La carence grave peut causer divers troubles mentaux (crĂ©tinisme, surtout autrefois observĂ© chez les populations Ă©loignĂ©es des rĂ©gions maritimes, notamment en montagne).

L'iode est un composant des hormones thyroĂŻdiennes, synthĂ©tisĂ©es par la glande thyroĂŻde. Les radioisotopes de l'iode sont par consĂ©quent susceptibles de provoquer un cancer de la thyroĂŻde lorsqu'ils sont absorbĂ©s par l'organisme. L'iode 131, en raison de sa radioactivitĂ© ÎČ, est Ă  ce titre l'un des produits de fission nuclĂ©aire les plus cancĂ©rogĂšnes qui soient.

Les « comprimĂ©s d'iode » utilisĂ©s pour saturer la thyroĂŻde en cas de contamination Ă  l'iode 131 lors d'un accident nuclĂ©aire contiennent typiquement 65 ou 130 mg d'iodure de potassium ; ils doivent ĂȘtre pris rapidement aprĂšs l'accident. Certaines molĂ©cules (toxiques) freinent ou bloquent l'entrĂ©e de l'iode dans la thyroĂŻde, dont les nitrates, perchlorates et thiocyanates qu'on dit « goitrogĂšnes » (avec effets cumulatifs possibles[10]).

Diiode solide.
Diiode gazeux.

Histoire

L'iode a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1811 par le chimiste et fabricant de salpĂȘtre Bernard Courtois dans des cendres d'algues marines. Courtois suspecte la nature Ă©lĂ©mentaire de la substance qu'il dĂ©couvre, mais il faudra attendre les conclusions de Gay-Lussac et Davy qui, quasi simultanĂ©ment, confirment qu'il s'agit d'un nouvel Ă©lĂ©ment. Il a Ă©tĂ© nommĂ© ainsi par Gay-Lussac, dans une publication du [11], Ă  partir du grec áŒ°ÎżÎ”ÎčÎŽÎźÏ‚ / ioeidᾗs (« violet ») en raison de la couleur de sa vapeur quand il est chauffĂ©.

Propriétés physiques et chimiques

L'iode est peu soluble dans l'eau, mais ses sels (iodures, iodates) le sont bien davantage, et la concentration d'iode est plus Ă©levĂ©e dans l'eau de mer que dans les roches, environ 50 contre 40 ppb[12].

L'iode adopte une grande variĂ©tĂ© d'Ă©tats d'oxydation : −1, +1, +3, +5 et +7 essentiellement. En pratique, c'est l'Ă©tat d'oxydation −1 qui est le plus significatif : c'est celui de l'ion iodure I−, prĂ©sent dans les sels d'iode et dans les composĂ©s organo-iodĂ©s.

Évolution de la concentration en iode dans la biosphĂšre et le gĂ©osphĂšre.

Parmi les minĂ©raux contenant de l'iode, on trouve le nitronatrite, prĂ©sent dans certaines roches sĂ©dimentaires comme le caliche du Chili. Certaines grandes algues (kelp) sont Ă©galement riches en iode (majoritairement sous forme minĂ©rale, les ions iodures), avec des teneurs entre 0,03 et 5 % de poids sec (soit 1 000 Ă  150 000 fois la concentration de l'iode dans l'eau de mer)[12]. Elles ont en effet un Ă©quipement enzymatique (de type haloperoxydase (en)[13]) assurant d'une part la capture des iodures de l'eau de mer qui s'accumulent prĂ©fĂ©rentiellement dans la paroi cellulaire exposĂ©e aux stress biotiques (Ă©piphyte, dĂ©fense contre les pathogĂšnes) et abiotiques (exposition aux UVs, dessiccation lors des marĂ©es, stress oxydant, thermique et osmotique), d'autre part la biosynthĂšse de composĂ©s volatils iodĂ©s (phĂ©nomĂšne de iodovolatilisation Ă  l'origine de la condensation de l'eau des nuages et du fameux « air iodĂ© »)[14] constituant, fort probablement, une stratĂ©gie dĂ©veloppĂ©e par les algues pour se dĂ©fendre contre ces stress[15]. Les bactĂ©ries du sol participent aussi au cycle biogĂ©ochimique[16] de l'iode[17], y compris en forĂȘt[18].

Diiode

Le diiode est, aux conditions normales de température et de pression, un solide gris-noir aux éclats métalliques violets composé de molécules homonucléaires I2. Il se sublime lentement dÚs la température ambiante, fond à 113,7 °C et bout à 184,3 °C en formant un gaz violet trÚs irritant.

Le diiode disponible dans le commerce contient gĂ©nĂ©ralement beaucoup d'impuretĂ©s, qui peuvent ĂȘtre Ă©liminĂ©es par sublimation. Il peut Ă©galement ĂȘtre prĂ©parĂ© sous forme ultra-pure en faisant rĂ©agir de l'iodure de potassium KI avec du sulfate de cuivre CuSO4, qui commence par donner de l'iodure de cuivre(II) CuI2, lequel se dĂ©compose spontanĂ©ment en Iodure de cuivre(I) CuI et diiode I2

Cu2+ + 2 I− → CuI2 ;
2 CuI2 → 2 CuI + I2.

Il existe d'autres mĂ©thodes pour isoler l'iode en laboratoire, par exemple l'oxydation de l'ion iodure I− en iodure d'hydrogĂšne HI par le dioxyde de manganĂšse MnO2.

Iodure et polyiodures

L'ion iodure I− rĂ©agit rĂ©versiblement avec le diiode I2 pour former l'ion triiodure I3−.

D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il existe des ions polyiodure de formule gĂ©nĂ©rique Inm−, tels que les ions I5− ou I82−.

Oxydoréduction

Les iodures s'oxydent lentement sous l'effet de l'oxygĂšne de l'atmosphĂšre en libĂ©rant du diiode. C'est ce qui donne progressivement une teinte jaune au cours du vieillissement des sels d'iodure et des composĂ©s organoiodĂ©s[19]. C'est Ă©galement ce qui provoque l'appauvrissement en iode des sels iodĂ©s lorsqu'ils sont exposĂ©s Ă  l'air libre[20] ; certains sels sont enrichis en iode avec des ions iodate IO3− plutĂŽt que des ions iodure I− pour Ă©viter cette dĂ©perdition d'iode avec le temps.

L'iode s'oxyde et se rĂ©duit facilement. La rĂ©action d'oxydo-rĂ©duction la plus courante est l'interconversion des espĂšces I− et I2, par exemple avec le chlore Cl2 et le dioxyde de manganĂšse MnO2[21] :

2 I− + Cl2 → I2 + 2 Cl− ;
2 I− + 4 H+ + MnO2 → I2 + 2 H2O + Mn2+.

Le diiode est réduit en iodure d'hydrogÚne HI par le sulfure d'hydrogÚne H2S et l'hydrazine N2H4[22] :

I2 + H2S → 2 HI + 1/8 S8 ;
2 I2 + N2H4 → 4 HI + N2.

L'iode forme une solution d'un bleu intense lorsqu'il est dissous dans l'acide sulfurique fumant (oléum à 65 %). Cette couleur bleue est due au cation I2+ résultant de l'oxydation par le trioxyde de soufre SO3[23] :

2 I2 + 2 SO3 + H2SO4 → 2 I2+ + SO2 + 2 HSO4−.

Le cation I2+ est Ă©galement formĂ© lors de l'oxydation du diiode par le pentafluorure d'antimoine SbF5 ou par le pentafluorure de tantale (en) TaF5 en formant des cristaux d'un bleu profond de I2+Sb2F11− ou de I2+Ta2F11− respectivement. Les solutions de ces sels deviennent rouges en dessous de −60 °C en raison de la formation du cation I42+ :

2 I2+ I42+.

En milieu plus basique, I42+ se dismute en I3+ et un composé d'iode(III). Un excÚs d'iode réagit alors avec I3+ pour former le cation I5+ (vert) puis I153+ (noir).

Oxydes et oxoacides

Les oxydes d'iode les plus connus sont les anions IO3− et IO4−, mais on connaĂźt encore d'autres oxydes, tel que le pentoxyde de diiode I2O5, un oxydant fort qui est Ă©galement l'anhydride de l'acide iodique HIO3.

Contrairement au chlore, la formation de l'ion hypoiodeux IO− en solution aqueuse neutre d'iode est nĂ©gligeable :

I2 + H2O H+ + I− + HIO (K = 2,0 × 10−13).

En solution basique, par exemple avec de l'hydroxyde de sodium NaOH, le diiode I2 donne en deux Ă©tapes de l'iodure I− et de l'iodate IO3− :

I2 + 2 OH− → I− + IO− + H2O (K = 30).
3 IO− → 2 I− + IO3− (K = 1020).

En chimie inorganique, on emploie des dérivés organiques d'ion hypoiodeux (acide 2-iodoxybenzoïque et periodinane de Dess-Martin).

L'acide iodique HIO3, l'acide periodique HIO4 et leurs sels sont des oxydants forts et sont utilisĂ©s en synthĂšse organique. Le diiode I2 est oxydĂ© en iodate IO3− par l'acide nitrique HNO3 ainsi que par les chlorates ClO3−[24] :

I2 + 10 HNO3 → 2 HIO3 + 10 NO2 + 4 H2O.
I2 + 2 ClO3− → 2 IO3− + Cl2.

Composés inorganiques

L'iode forme des composés avec tous éléments hormis les gaz rares. L'acide iodhydrique, solution aqueuse d'iodure d'hydrogÚne HI, est un réactif industriel important, utilisé notamment comme co-catalyseur dans le procédé Cativa de production de l'acide acétique CH3COOH.

Bien que moins électronégatif que les autres halogÚnes, l'iode réagit violemment avec certains métaux, tels que l'aluminium :

3 I2 + 2 Al → 2 AlI3.

Cette réaction libÚre 314 kJ par mole d'aluminium, valeur proche de celle de la thermite (de l'ordre de 425 kJ·mol-1). Cette réaction démarre spontanément et n'est pas confinée en volume en raison du nuage d'iode provoqué par les températures élevées.

On emploie Ă©galement du tĂ©traiodure de titane TiI4 et de l'iodure d'aluminium (en) AlI3 pour produire du butadiĂšne H2C=CH2–CH2=CH2, qui sert Ă  fabriquer de nombreux matĂ©riaux tels que des Ă©lastomĂšres (caoutchoucs synthĂ©tiques)[25].

Les sels mĂ©talliques alcalins sont des solides incolores trĂšs solubles dans l'eau, et l'iodure de potassium KI est une source commode d'ions iodure I−, moins hygroscopique que l'iodure de sodium NaI et donc plus facile Ă  manipuler. Ces deux sels sont principalement utilisĂ©s pour produire du sel iodĂ© destinĂ© Ă  prĂ©venir la carence en iode auprĂšs des populations distantes des rĂ©gions cĂŽtiĂšres. L'iodure de sodium est particuliĂšrement utilisĂ© pour rĂ©aliser la rĂ©action de Finkelstein car il est plus soluble dans l'acĂ©tone que l'iodure de potassium ; dans cette rĂ©action, un chlorure d'alkyle est converti en iodure d'alkyle, rĂ©action soutenue par le fait que le chlorure de sodium produit au cours de la rĂ©action est insoluble dans l'acĂ©tone :

R–Cl(acĂ©tone) + NaI(acĂ©tone) → R–I(acĂ©tone) + NaCl(s) ↓.

Composés interhalogÚnes

Plusieurs composés interhalogÚnes font intervenir de l'iode, notamment le monochlorure d'iode ICl, le trichlorure d'iode ICl3, le pentafluorure d'iode IF5 et l'heptafluorure d'iode IF7, qui sont des exemples classiques de molécules hypervalentes à liaisons 3c-4e dÚs qu'elles contiennent plus de deux atomes.

Composés organiques

Les organismes marins, les micro-organismes des riziĂšres et la combustion de matiĂšre organique libĂšrent dans l'atmosphĂšre terrestre environ 214 000 t/an[26] d'iodomĂ©thane CH3I (appelĂ© communĂ©ment iodure de mĂ©thyle), rapidement oxydĂ© dans le cadre d'un « cycle de l'iode » global.

L'iodomĂ©thane et un petit nombre d'autres composĂ©s organoiodĂ©s — tels que le diiodomĂ©thane CH2I2 (iodure de mĂ©thylĂšne), le triiodomĂ©thane CHI3 (iodoforme) et le tĂ©traiodomĂ©thane CI4 (tĂ©traiodure de carbone) — jouent un rĂŽle dans des rĂ©actions de synthĂšse industrielles en raison de la facilitĂ© avec laquelle la liaison C–I se forme et se dĂ©fait : c'est la plus faible des liaisons carbone–halogĂšne, l'intensitĂ© de ces derniĂšres Ă©tant rangĂ©e dans l'ordre de l'Ă©lectronĂ©gativitĂ© des halogĂšnes, c'est-Ă -dire fluor > chlore > brome > iode, et dans l'ordre inverse de leur rayon atomique et de la longueur de la liaison C–X (oĂč X reprĂ©sente un halogĂšne quelconque) ; la faiblesse de cette liaison donne souvent une teinte jaune aux composĂ©s organoiodĂ©s en raison d'impuretĂ©s de diiode I2.

Ces composés sont trÚs denses, en raison de l'atome d'iode : la masse volumique de l'iodométhane à 20 °C est de 2,28 g/cm3, celle du diiodométhane est de 3,325 g/cm3.

Structure de l'ioversol, un agent de contraste utilisé en fluoroscopie.

Presque tous les composés organoiodés présentent un ion iodure lié à un atome de carbone et sont généralement rangés parmi les iodures. De rares organoiodés présentent néanmoins de l'iode dans un état d'oxydation plus élevé (III ou V)[27]. Ils sont appelés periodane ou plus souvent, en raison du terme anglais, periodinane et sont généralement des oxydants doux comme l'acide 2-iodoxybenzoïque (IBX).

Des composĂ©s organopolyiodĂ©s peuvent ĂȘtre utilisĂ©s comme agents de contraste en fluoroscopie, une technique d'imagerie mĂ©dicale, en tirant parti de l'absorption des rayons X par le noyau des atomes d'iode en raison de leur masse atomique Ă©levĂ©e. La plupart de ces agents sont des dĂ©rivĂ©s du 1,3,5-triiodobenzĂšne et contiennent prĂšs de 50 % d'iode en masse ; l'ioversol est un exemple de tels agents de contraste.

Composés biologiques

D'un point de vue médical, les composés biologiques de l'iode les plus importants dans la physiologie humaine sont les hormones thyroïdiennes : la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3), qui agissent sur à peu prÚs toutes les cellules du corps en augmentant le métabolisme de base, la biosynthÚse des protéines, la croissance des os longs (de concert avec l'hormone de croissance), le développement neuronal et la sensibilité aux catécholamines, telles que l'adrénaline.

Thyroxine (hormone T4).
Triiodothyronine (hormone T3).

Isotopes

L'iode possĂšde 37 isotopes connus, de nombre de masse variant entre 108 et 144, et 16 isomĂšres nuclĂ©aires. Parmi ces isotopes, seul 127I est stable, et reprĂ©sente la totalitĂ© de l'iode naturel, faisant de l'iode un Ă©lĂ©ment monoisotopique et un Ă©lĂ©ment mononuclĂ©idique. Sa masse atomique standard est donc la masse isotopique de 127I, soit 126,904 47(3) u.

Protection de la thyroĂŻde contre l'iode radioactif

L'iodure de potassium naturel, Ă  base d'iode 127 stable, peut ĂȘtre utilisĂ© sous diverses formes (en comprimĂ©s pour effet progressif, en solution saturĂ©e dite « SSKI » en cas d'urgence) pour saturer temporairement la capacitĂ© d'absorption d'iode de la thyroĂŻde afin de bloquer pendant quelques heures la fixation Ă©ventuelle d'iode 131 dans cette glande ; c'est notamment le cas pour se prĂ©munir des consĂ©quences des retombĂ©es d'iode radioactif d'une bombe A ou d'un accident nuclĂ©aire.

Les doses d'iodure de potassium recommandĂ©es par l'OMS en cas d'Ă©mission d'iode radioactif ne dĂ©passent pas 130 mg/jour au-dessus de l'Ăąge de 12 ans et 65 mg/jour au-dessus de 3 ans[28] ; passĂ© l'Ăąge de 40 ans en revanche, l'utilisation prĂ©ventive de comprimĂ©s d'iodure de potassium n'est pas recommandĂ©e — elle ne l'est qu'en cas de contamination effective justifiant la protection de la thyroĂŻde — car les effets indĂ©sirables de l'iodure de potassium augmentent avec l'Ăąge et peuvent dĂ©passer les effets protecteurs de ce composĂ©[28].

La protection offerte par les comprimés d'iodure de potassium est maximum environ deux heures aprÚs la prise et cesse aprÚs une journée.

  • En Belgique, le Conseil supĂ©rieur de la santĂ© tire les premiĂšres leçons de l'accident de Fukushima concernant les plans d'urgence nuclĂ©aire belges dans son avis de 2015 : « Accidents nuclĂ©aires, environnement et santĂ© Ă  l'Ăšre post-Fukushima. Partim : Protection de la thyroĂŻde ». En cas d'accident nuclĂ©aire, le Conseil recommande l'administration d'iode stable (sous forme d'iodure de potassium) dans les groupes Ă  risque (enfants, femmes enceintes et femmes allaitantes) dans un rayon allant jusqu'Ă  100 km des installations nuclĂ©aires ; dans un rayon de 20 km, la recommandation d'administrer de l'iode Ă  toutes les personnes, sauf contre-indication, reste d'application. Les rĂ©actions allergiques Ă  l'iode sont rares et les antĂ©cĂ©dents de rĂ©actions allergiques Ă  des produits de contraste iodĂ©s ou aprĂšs application locale de povidone iodĂ©e ne constituent pas des contre-indications. Chez les patients de plus de 40 ans, il convient d'ĂȘtre attentif Ă  l'existence Ă©ventuelle de pathologies thyroĂŻdiennes pouvant contre-indiquer l'administration d'une dose Ă©levĂ©e d'iode[29]. Le Centre belge d'information pharmacothĂ©rapeutique (CBIP) complĂšte cet avis avec des recommandations pratiques pour la prise d'iode et confirme l'importance d'un avis mĂ©dical pour les personnes de plus de 40 ans avec des problĂšmes de thyroĂŻde. La Belgique recommande l'utilisation des comprimĂ©s de 65 mg d'iodure de potassium (Ă©quivalent Ă  50 mg d'iode. La posologie recommandĂ©e est la suivante : jusqu'Ă  1 mois : ÂŒ comprimĂ© ; de 1 Ă  36 mois : Âœ comprimĂ© ; de 3 Ă  12 ans : 1 comprimĂ© ; de 13 Ă  40 ans : 2 comprimĂ©s en 1 prise ; chez les femmes enceintes ou allaitantes (mĂȘme chez les femmes ĂągĂ©es de plus de 40 ans) : 2 comprimĂ©s en 1 prise[30].

Gisements miniers et production

Seuls deux types de sources naturelles d'iode sont exploitĂ©s commercialement : le caliche au Chili, et les saumures riches en iode des champs pĂ©trolifĂšres et gaziers essentiellement au Japon et aux États-Unis. Les rĂ©serves mondiales d'iode Ă©taient estimĂ©es Ă  15 millions de tonnes fin 2010[31], dont 9 millions au Chili, 5 millions au Japon et 250 000 aux États-Unis.

GrĂące Ă  cette ressource, le Chili Ă©tait le principal producteur d'iode en 2010 — environ 18 000 t, soit 62 % de la production mondiale publiĂ©e[31].

2 HI + Cl2 → I2 ↑ + 2 HCl,
I2 + 2 H2O + SO2 → 2 HI + H2SO4,
2 HI + Cl2 → I2 ↓ + 2 HCl.

La production d'iode amĂ©ricaine est tenue confidentielle par l'USGS, tandis que celle du Japon Ă©tait d'environ 9 800 t en 2010, soit prĂšs de 34 % de la production mondiale publiĂ©e[31]. Le prix de l'iode industriel a trĂšs fortement augmentĂ© en 2011 d'environ 40 %.

  • La concentration d'iode dans l'eau de mer n'est pas suffisante pour que l'extraction de cet Ă©lĂ©ment Ă  partir de cette source soit rentable. Les grandes algues marines (kelp) ont Ă©tĂ© exploitĂ©es au XVIIIe siĂšcle et au XIXe siĂšcle — c'est d'ailleurs Ă  partir de telles algues que l'iode a Ă©tĂ© isolĂ© pour la premiĂšre fois — mais n'est plus viable Ă©conomiquement[33].

Utilisations

Histoire

La mĂ©decine chinoise traditionnelle avait dĂ©jĂ  constatĂ© que la poudre issue d'Ă©ponge marine brĂ»lĂ©e (riche en iode) permet de lutter contre les goitres, bien avant que l'on ait montrĂ© en Europe (en 1830) que l'iode avait cet effet. Cette derniĂšre dĂ©couverte fut d'ailleurs suivie d'une sĂ©rie d'intoxications dues Ă  un usage trop frĂ©quent et/ou trop enthousiaste de l'iode (au milieu du XIXe siĂšcle F Rilliet comprenait que ces intoxications Ă©taient induites par l'iode « administrĂ© Ă  petites doses longtemps continuĂ©es »[34] mais ces intoxications avaient Ă©tĂ© assez graves pour discrĂ©diter puis faire abandonner la prophylaxie Ă  l'iodure durant plusieurs dĂ©cennies
 Jusqu'Ă  ce qu'Eugen Baumann montre (en 1896) que la thyroĂŻde contient normalement un composĂ© organique de l'iode. Cette dĂ©couverte relance le traitement et la prĂ©vention du goitre par l'iode, aprĂšs qu'on ait compris qu'il s'agit d'un oligoĂ©lĂ©ment qui ne doit ĂȘtre absorbĂ© qu'en petites quantitĂ©s. Le mĂ©decin suisse Otto Bayard est le premier Ă  mĂ©langer de l'iode avec du sel de cuisine pour lutter contre les carences chez les populations montagnardes ; son action est reprise par la Suisse puis par d'autres pays, dĂ©marrant la prophylaxie par l'iode. Durant la PremiĂšre Guerre mondiale, en 1917, le sel iodĂ© distribuĂ© au goitreux et dans des rĂ©gions goitreuses s'est rĂ©vĂ©lĂ© efficace pour prĂ©venir le goitre endĂ©mique et le risque de crĂ©tinisme[35].

Production d'acide acétique

L'iode est principalement utilisé pour catalyser la production d'acide acétique CH3COOH par le procédé Monsanto et par le procédé Cativa. Dans ces procédés, qui permettent de répondre à la demande mondiale en acide acétique, l'acide iodhydrique HI convertit le méthanol CH3OH en iodure de méthyle CH3I, qui est ensuite carbonylé en iodure d'acétyle CH3COI, lequel est enfin hydrolysé en acide acétique et en acide iodhydrique, qui s'en trouve régénéré.

Complément alimentaire en iode pour le bétail

Une fraction importante de l'iode produit dans le monde est utilisĂ©e sous forme d'EDDI (diiodure d'Ă©thylĂšnediammonium) I−H3N+–CH2–CH2–NH3+I− comme complĂ©ment alimentaire destinĂ© au bĂ©tail et aux animaux domestiques en vue de prĂ©venir toute carence en iode chez ces animaux.

Lampe halogĂšne

Lampe Ă  incandescence qui contient un gaz inerte et de l'iode ou de l'iodure de mĂ©thyle. À cause de sa tempĂ©rature trĂšs Ă©levĂ©e, une partie du filament en tungstĂšne s'Ă©vapore et un dĂ©pĂŽt mĂ©tallique se forme sur la paroi de l'ampoule. Celui-ci rĂ©agit alors avec l'iode, pour former des iodures mĂ©talliques volatils. Ces composĂ©s sont dĂ©truits au contact du filament, permettant ainsi le retour du mĂ©tal Ă  sa source. Ce qui permet d'augmenter la durĂ©e de vie et d'augmenter la tempĂ©rature de fonctionnement.

Un filament à température plus élevée donne une lumiÚre plus blanche (avantage) mais émet une proportion importante d'ultraviolet (inconvénient). Afin de résister aux hautes températures, l'ampoule est en verre de silice souvent du quartz fondu, transparent aux UV. Un écran en verre ordinaire (qui filtre les UV) est indispensable autour de l'ampoule « halogÚne » pour éviter que le sodium de la sueur des doigts catalyse une recristallisation de la silice ce qui détruirait l'ampoule.

On utilise également du bromure de méthyle CH3Br ou le dibromure de méthyle CH2Br2.

Lampes à halogénures métalliques

Lampes contenant des halogénures (en particulier des iodures) de terres rares (yttrium, dysprosium, scandium, thallium), ainsi que d'autres métaux (indium, lithium) et du mercure sous pression. L'arc électrique produit excite la combinaison d'atomes métalliques permettant de recréer la « lumiÚre du jour ».

Autres utilisations

  • Examen aux rayons X : L'iode possĂšde une forte opacitĂ© aux rayons X. Il est utilisĂ© en tant qu'agent de contraste (sous une forme injectable). Des molĂ©cules organoiodĂ©es sont utilisĂ©es en imagerie mĂ©dicale pour opacifier des organes (rein, artĂšres, veines, vĂ©sicule biliaire, cerveau, etc.).

Les principales sociétés pharmaceutiques produisant des agents de contraste sont Guerbet (France), Schering (Allemagne), Squibb (USA), Bracco (Italie).

Chez l'ĂȘtre humain

Teneurs moyennes en iode des urines (iodure), mesurée en microgrammes/litres, dans la population française à la fin du XXe siÚcle (années 1980 à 2000) pour quelques régions et départements de France. L'iodurie peut refléter la prise d'iode et/ou une difficulté à fixer l'iode[37].

Comme oligo-élément

L'essentiel de l'iode est d'origine marine. Du fait des prĂ©cipitations, il se retrouve de maniĂšre inĂ©gale dans les terres, et donc, dans les diffĂ©rentes plantes consommĂ©es[38]. La source de l'iode alimentaire dans les pays europĂ©ens et aux États-Unis se trouve principalement dans les poissons, les fruits de mer et les algues[38].

L'iode est absorbé sous forme d'ions au niveau de l'estomac et du duodénum. Il est stocké principalement dans la thyroïde et excrété dans les urines. On a aussi montré qu'« il existe une interrelation trÚs étroite entre le métabolisme du sélénium et celui de l'iode »[39]

L'iode est un oligo-Ă©lĂ©ment essentiel Ă  la vie humaine. Les besoins journaliers chez l'adulte sont d'environ 150 ”g, davantage chez la femme enceinte (de 200 Ă  290 ÎŒg). Il sert exclusivement Ă  fabriquer les hormones thyroĂŻdiennes, dont la thyroxine. Il est souvent ajoutĂ© au sel de cuisine (sel iodĂ©), parfois au lait (au Royaume-Uni notamment) pour Ă©viter toute carence (voir aussi le tableau des aliments riches en iode). L'absorption quotidienne se situe entre 0,05 et 0,1 mg[40]. Pour toute une vie les besoins en iode sont d'environ 2 Ă  4 grammes[41], Ă  peine l'Ă©quivalent d'une cuillĂšre Ă  cafĂ©. C'est assez faible mais cela reste redoutable car notre organisme ne sait pas stocker cet oligo-Ă©lĂ©ment de maniĂšre prolongĂ©e[42].

Son absence provoque une turgescence de la glande thyroĂŻdienne, qui se manifeste par un goitre. La carence en iode entraine un retard de croissance et divers troubles mentaux.

Des rĂ©gions montagnardes peuvent ĂȘtre pauvres en iode en raison du lessivage des sols par les anciens glaciers[43]. Les cas de difformitĂ© et de nanisme Ă©taient donc frĂ©quents parmi les populations paysannes alpines. Dans les Alpes, la population isolĂ©e des vallĂ©es Ă©tait beaucoup plus souvent atteinte de troubles liĂ©s Ă  la carence en iode. La premiĂšre dĂ©finition du « crĂ©tin goitreux » est donnĂ©e dans l'encyclopĂ©die raisonnĂ©e des sciences, des arts et des mĂ©tiers (1754) de Diderot. L'expression « crĂ©tin des Alpes » est usuelle. Le crĂ©tinisme est une forme de dĂ©bilitĂ© mentale et de dĂ©gĂ©nĂ©rescence physique en rapport avec une insuffisance thyroĂŻdienne.

L'iode est indispensable pour la maturation du systĂšme nerveux du fƓtus. La carence peut avoir un retentissement sur le dĂ©veloppement cĂ©rĂ©bral.

En 2007, prÚs de deux milliards de personnes, dont un tiers d'ùge scolaire, ont un déficit en iode[44], ce qui en fait un des problÚmes majeurs de santé publique. L'une des façons de lutter contre cela est l'ajout d'iode dans le sel de consommation.

  • En Belgique, le Conseil SupĂ©rieur de la SantĂ© a publiĂ© en 2014 un avis « StratĂ©gies visant Ă  augmenter l'apport iodĂ© en Belgique, Ă©valuation et recommandations » dans lequel on apprend que le statut iodĂ© de la population belge est sous contrĂŽle. Seules les femmes qui dĂ©sirent un enfant ou qui sont enceintes devraient prendre un complĂ©ment alimentaire iodĂ© et/ou utiliser un sel de cuisine iodĂ© Ă  teneur modĂ©rĂ©e en iode (10 Ă  15 mg/kg)[45]

La perte en iode durant la cuisson varie suivant le type de cuisson et le temps de cuisson[46].

Les pertes durant la cuisson[46] - [47]:
perte en iode en %
Ă©bullition 37 Ă  40 %
torréfaction 10 %
friture 10 % Ă  27 %
cuisson au micro-ondes 27 %
cuisson sous pression 22 %
vapeur 20 %

Ainsi concernant le sel de table enrichi en iode, il est recommandé de l'ajouter aprÚs la cuisson et non pendant la cuisson[46].

Une étude a mis en évidence qu'une fois que la boite de sel a été ouverte, au bout de 20 à 40 jours, la moitié de l'iode contenue dans le sel a disparu par sublimation[48] - [49] - [50].

Une étude a montré que la pasteurisation (HTST ou pasteurisation éclair) réduit la teneur en iode dans le lait de 52%[51] - [52]. La stérilisation du lait par contre n'a pas réduit la quantité d'iode dans le lait[51].

En tant qu'antiseptique

Le diiode I2 dissous dans l'Ă©thanol (« teinture d'iode ») ou dans une solution aqueuse d'iodure de potassium KI (solution de lugol) est Ă©galement utilisĂ© en pharmacie et en milieu hospitalier comme antiseptique puissant. Il laisse des traces jaunes sombres caractĂ©ristiques sur la peau. Il existe Ă©galement des composĂ©s organiques oĂč l'iode est liĂ©, tels que la povidone iodĂ©e (BĂ©tadine ou Iso-bĂ©tadine). L'alcool iodĂ© Ă  1 % est inscrit au Formulaire National Français, complĂ©ment de la PharmacopĂ©e[53].

Prévention de contamination radioactive

L'iode radioactif 131I peut ĂȘtre rejetĂ© accidentellement par un rĂ©acteur nuclĂ©aire. Il est assimilĂ© avec la nourriture ou l'eau contaminĂ©e, et se fixe dans la glande thyroĂŻde. L'ingestion de comprimĂ©s d'iodure de potassium (130 mg par jour pour un adulte, 65 mg pour un enfant de moins de 12 ans) sature la thyroĂŻde et Ă©vite la fixation d'iode dans l'organisme pendant l'exposition Ă  l'iode radioactif : cette consigne de sĂ©curitĂ© est surtout valable pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitant, les risques de cancers thyroĂŻdiens Ă©tant majeurs ; au-delĂ  de 40 ans, la prise d'iodure de potassium devient discutable, la balance bĂ©nĂ©fices/risques n'Ă©tant plus aussi favorable[28].

En France, lors de la derniÚre campagne de distribution préventive, environ 52 % des particuliers situés dans un rayon de 10 km autour des centrales nucléaires se sont déplacés en pharmacie pour retirer leurs comprimés d'iodure de potassium[54].

Toxicité et risques en cas d'excÚs

De nombreux composés chimiques contenant de l'iode sont utilisés en médecine et/ou en milieu professionnel (industrie, chimie, médecine)[55]. La pénétration au sein de l'organisme peut se faire par les voies respiratoire, cutanée ou digestive[55]. L'iode (sauf à faible dose) est nocif par inhalation, par ingestion et à haute dose par contact avec la peau[56].

La surcharge iodée iatrogÚne (c'est-à-dire induite par de l'iode médicamenteux) est le plus souvent due à un accident médical lié[57] à un usage médicamenteux inadapté.

Un abus de complĂ©ments alimentaires iodĂ©s peut aussi ĂȘtre en cause[58].

Certains environnements professionnels sont aussi source de contamination interne (Ex : fabrication d'écrans de gamma-caméras à partir de cristaux d'iodures de sodium et de césium, notamment au stade de l'usinage et du polissage en salle sÚche[55].

La surcharge en iode peut alors occasionner (ou simplement révéler) des altérations du fonctionnement thyroïdien (hypo- ou hyperthyroïdie)[59] mais peut aussi avoir des effets toxiques chez certains patients, pouvant par exemple résulter de l'usage de désinfectant riche en iode (bétadine par exemple) chez les grands brûlés, l'iode passant en trop grande quantité dans le sang et la lymphe du patient, en pouvant induire une acidose métabolique grave[60] ou plus rarement une insuffisance rénale aiguë (avec nécrose tubulaire aiguë) chez des patients abondamment traités par un produit iodé au niveau des muqueuses[61]. La littérature cite aussi des cas d'intoxications massives induites par des irrigations profondes et prolongées de plaies par de la bétadine[62].

Pour savoir Ă  partir de quand il y a excĂšs ou anomalie, il faut connaitre la teneur « normale » en iode des cheveux, ongles, de l'urine (iodĂ©mie), du sang
. Ces paramĂštres commencent Ă  ĂȘtre mieux connus et s'inscrivent notamment dans le concept de « profil mĂ©tallique » (moyen ou individuel)[63]

Précautions à prendre

L'iode étant un oligoélément thyroïdien actif à trÚs faible dose, un risque d'intoxication par l'iode (et d'hypothyroïdie secondaire) justifie de proscrire formellement l'utilisation de désinfectants iodés chez les personnes les plus vulnérables aux surdoses que sont les nouveau-nés[64] et a fortiori les prématurés, ainsi que chez la femme enceinte et allaitante[65].

Allergie Ă  l'iode

Certaines personnes peuvent ĂȘtre allergiques Ă  des produits contenant de l'iode, comme au produit contrastant injectĂ© pour des examens de radiologie ou encore certains fruits de mer. Il s'est donc rĂ©pandu l'idĂ©e que l'on pouvait ĂȘtre allergique Ă  l'iode. Ceci est en rĂ©alitĂ© impossible : c'est Ă  des composĂ©s de l'iode que l'on peut ĂȘtre allergique[66], mais jamais Ă  l'Ă©lĂ©ment, qui entre notamment dans la composition de certaines hormones thyroĂŻdiennes.

Les produits susceptibles d'induire une allergie à l'iode contiennent tous de l'iode, mais ce sont des substances différentes qui interviennent dans le cas de l'allergie. Pour la bétadine, c'est la povidone iodée (le véhicule de l'iode) qui est responsable. Pour les produits de contraste iodés, l'osmolalité est mise en cause, et pour les produits de la mer (poissons et crustacés), ce sont des protéines musculaires. Il n'existe donc aucune réaction croisée ni de facteurs de risques. De plus, il n'y a aucune allergie rapportée dans le cas d'utilisation de solution alcoolique ou aqueuse d'iode, telles la solution de Lugol, la teinture d'iode, etc.

Ecotoxicologie

L'iode comme d'autres halogÚnes (le fluor, le chlore[67] - [68], mais surtout le brome[69] - [70]) semble en cause[71] dans le phénomÚne de pluies de mercure, qui a notamment massivement contaminé le pergélisol arctique en mercure.

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Voir aussi

Bibliographie

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