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Unbiennium

L'unbiennium (symbole Ube) est la dénomination systématique attribuée par l'UICPA à l'élément chimique hypothétique de numéro atomique 129.

Cet élément de la 8e période du tableau périodique appartiendrait à la famille des superactinides, et ferait partie des éléments du bloc g. Sa configuration électronique serait, par application la rÚgle de Klechkowski, [Og] 8s2 5g9, mais a été calculée, en prenant en compte les corrections induites par la chromodynamique quantique et la distribution relativiste de Breit-Wigner (en)[4], comme étant [Og] 8s2 8p2 6f3 5g4, ou [Og] 8s2 8p2 6f2 5g5 par la méthode Dirac-Fock-Slater[2].

Stabilité des nucléides de cette taille

Aucun superactinide n'a jamais été observé, et on ignore si l'existence d'un atome aussi lourd est physiquement possible.

Le modĂšle en couches du noyau atomique prĂ©voit l'existence de nombres magiques[5] par type de nuclĂ©ons en raison de la stratification des neutrons et des protons en niveaux d'Ă©nergie quantiques dans le noyau postulĂ©e par ce modĂšle, Ă  l'instar de ce qui se passe pour les Ă©lectrons au niveau de l'atome ; l'un de ces nombres magiques est 126, observĂ© pour les neutrons mais pas encore pour les protons, tandis que le nombre magique suivant, 184, n'a jamais Ă©tĂ© observĂ© : on s'attend Ă  ce que les nuclĂ©ides ayant environ 126 protons et 184 neutrons soient sensiblement plus stables que les nuclĂ©ides voisins, avec peut-ĂȘtre des pĂ©riodes radioactives supĂ©rieures Ă  la seconde, ce qui constituerait un « Ăźlot de stabilitĂ© ».

La difficulté est que, pour les atomes superlourds, la détermination des nombres magiques semble plus délicate que pour les atomes légers[6], de sorte que, selon les modÚles, le nombre magique suivant serait à rechercher pour Z compris entre 114 et 126.

Recherche des isotopes les plus stables de l'élément 129

Dans la mesure oĂč l'on s'Ă©loigne de l'Ăźlot de stabilitĂ©, les atomes ayant plus de 126 protons devraient rapidement devenir extrĂȘmement instables, au points que Z ≈ 130 est frĂ©quemment citĂ© comme limite « expĂ©rimentale Â» estimĂ©e pour l'existence pratique des Ă©lĂ©ments superlourds[7] ; il n'est donc pas certain que l'unbiennium puisse ĂȘtre effectivement dĂ©tectĂ© dans un avenir raisonnablement proche.

Notes et références

  1. L'élément 129 n'ayant jamais été synthétisé ni a fortiori reconnu par l'UICPA, il n'est classé dans aucune famille d'éléments chimiques. On le range éventuellement parmi les superactinides à la suite des travaux de Glenn Seaborg sur l'extension du tableau périodique dans les années 1940, mais, en toute rigueur, il est chimiquement « non classé ».
  2. (en) Burkhard Fricke et Gerhard Soff, « Dirac-Fock-Slater calculations for the elements Z = 100, fermium, to Z = 173 », Atomic Data and Nuclear Data Tables, vol. 19, no 1,‎ , p. 83-95 (DOI 10.1016/0092-640X(77)90010-9, Bibcode 1977ADNDT..19...83F, lire en ligne)
  3. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  4. (en) Koichiro Umemoto et Susumu Saito, « Electronic Configurations of Superheavy Elements », Journal of the Physical Society of Japan, vol. 65,‎ , p. 3175-3179 (DOI 10.1143/JPSJ.65.3175, lire en ligne)
  5. Encyclopaedia Britannica : article « Magic Number », § « The magic numbers for nuclei ».
  6. (en) Robert V. F. Janssens, « Nuclear physics: Elusive magic numbers », Nature, vol. 435,‎ , p. 897-898(2) (DOI 10.1038/435897a, lire en ligne, consultĂ© le )
  7. Encyclopaedia Britannica : article « Transuranium Element », dont la brĂšve section « End of Periodic Table » en fin d'article situe entre 170 et 210 le nombre limite de protons pouvant ĂȘtre contenus dans un mĂȘme noyau, mais vers 130 la limite effective au-delĂ  de laquelle les atomes cesseraient d'ĂȘtre observables.

Voir aussi



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