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Rubidium

Le rubidium est l'Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 37, de symbole Rb. Il fait partie du premier groupe du tableau pĂ©riodique et plus particuliĂšrement des mĂ©taux alcalins. Ses propriĂ©tĂ©s chimiques sont voisines de celles du potassium. Sur Terre et dans les autres corps telluriques on le trouve gĂ©nĂ©ralement en substitution du potassium dans les mĂȘmes minĂ©raux.

Rubidium
Image illustrative de l’article Rubidium
Échantillon de rubidium dans une ampoule.
Position dans le tableau périodique
Symbole Rb
Nom Rubidium
Numéro atomique 37
Groupe 1
Période 5e période
Bloc Bloc s
Famille d'éléments Métal alcalin
Configuration Ă©lectronique [Kr] 5s1
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 8, 1
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 85,467 8 ± 0,000 3 u[1]
Rayon atomique (calc) 235 pm (265 pm)
Rayon de covalence 220 ± 9 pm[2]
Rayon de van der Waals 244 pm
État d’oxydation 1
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 0,82
Oxyde Base forte
Énergies d’ionisation[1]
1re : 4,177 128 eV 2e : 27,289 5 eV
3e : 40 eV 4e : 52,6 eV
5e : 71,0 eV 6e : 84,4 eV
7e : 99,2 eV 8e : 136 eV
9e : 150 eV 10e : 277,1 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
85Rb72,17 %stable avec 48 neutrons
87Rb27,83 %47×109 aÎČ-0,28387Sr
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Solide
Masse volumique 1,532 g·cm-3 (solide, 20 °C),

1,475 g·cm-3 (liquide, 39 °C)[1]

SystÚme cristallin Cubique centré
Dureté (Mohs) 0,3
Couleur blanc argenté
Point de fusion 39,30 °C[1]
Point d’ébullition 688 °C[1]
Énergie de fusion 2,192 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 72,216 kJ·mol-1
Volume molaire 55,76×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 1 Pa à 160,85 °C
Vitesse du son 1 300 m·s-1 Ă  20 °C
Chaleur massique 363 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© Ă©lectrique 7,79×106 S·m-1
Conductivité thermique 58,2 W·m-1·K-1
Divers
No CAS 7440-17-7[3]
No ECHA 100.028.296
No CE 231-126-6
Précautions
SGH[4] - [5]
SGH02 : InflammableSGH05 : Corrosif
Danger
H260, H314, EUH014, P223, P231, P232, P280, P305, P338, P351, P370, P378 et P422
Transport
-

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Son nom vient du latin rubidus (« rouge foncé »), en référence à la couleur des raies spectrales qui ont permis à Robert Wilhelm Bunsen et Gustav Kirchhoff de le détecter en 1861 dans la lépidolite. Il a été isolé l'année suivante par Bunsen[6].

Dans les conditions normales de tempĂ©rature et de pression, le corps simple est un mĂ©tal mou et argentĂ©. À pression atmosphĂ©rique son point de fusion n'est que de 39,3 °C, et il peut ĂȘtre maintenu liquide Ă  tempĂ©rature ambiante grĂące au phĂ©nomĂšne de surfusion, comme le cĂ©sium et le gallium. TrĂšs rĂ©actif, il s'enflamme spontanĂ©ment au contact de l'air et rĂ©agit violemment avec l'eau.

Dispositif expérimental pour ralentir des atomes de rubidium. Par le miroir doré on aperçoit un systÚme optique pour controler les faisceaux laser. Novembre 2015.

Isotopes

Le rubidium possÚde 32 isotopes connus, de nombre de masse variant entre 71 et 102, et 12 isomÚres nucléaires. Seuls deux de ces isotopes sont présents dans la nature, 85Rb (72,2 %), seul isotope stable du rubidium (faisant de lui un élément monoisotopique) et le 87Rb (27,8 %) radioactif. Le rubidium naturel est ainsi suffisamment radioactif pour impressionner une pellicule photographique en trente à soixante jours[7]. On attribue au rubidium une masse atomique standard de 85,4678(3) u.

Composés

Quatre oxydes de rubidium sont connus : Rb2O, Rb2O2, Rb2O3 et Rb2O4[7]. Les trois premiers se forment rapidement en exposant du rudibium à l'air. Le dernier oxyde, Rb2O4, se forme en présence d'un excÚs d'oxygÚne.

Le chlorure de rubidium (RbCl) est probablement le composĂ© le plus utilisĂ© du rubidium. Il est utilisĂ© en biochimie en tant que biomarqueur car il remplace facilement le potassium et ne se trouve qu'en trĂšs petite quantitĂ© dans les organismes vivants. D'autres composĂ©s du rubidium communs sont l'hydroxyde de rubidium (RbOH) plus corrosif que les hydroxydes de sodium et de potassium. C'est aussi le composĂ© de dĂ©part dans la plupart des synthĂšses chimiques oĂč du rubidium intervient. Le carbonate de rubidium (RbCO3) est utilisĂ© dans certains verres optiques comme le mĂ©lange de sulfate de cuivre et de rubidium (Rb2SO4‱CuSO4‱6H2O). L'iodure de rubidium et d'argent (RbAg4I5) a la conductivitĂ© Ă  tempĂ©rature ambiante la plus Ă©levĂ©e de tous les cristaux ioniques connus. Cette propriĂ©tĂ© est exploitĂ©e dans des batteries en couches minces et dans d'autres applications[7].

Production

Le rubidium est présent à l'état de traces dans de nombreux minéraux, généralement dans les sites cristallographie du potassium.

Il est notamment exploitable dans :
[réf. souhaitée]

On en trouve Ă©galement dans l'eau de mer (Ă  une concentration de 2 Ă— 10−5) et dans les eaux minĂ©rales (environ 6 Ă— 10−5).

Utilisations

  • Cellules photovoltaĂŻques : il est utilisĂ© en alliage avec le cĂ©sium.
  • Verre de sĂ©curitĂ© trempĂ© : l'ajout de carbonate de rubidium (Rb2CO3) ou d'oxyde de rubidium (Rb2O) permet d'obtenir du verre de sĂ©curitĂ© par trempe.
  • MĂ©decine :
  • Physique atomique : L'atome de rubidium (Ă  la fois ses isotopes 85 et 87) est trĂšs frĂ©quemment utilisĂ© pour les expĂ©riences de physique atomique. En effet, certaines transitions de cet atome correspondent Ă  des longueurs d'onde de laser classiques (780 nm pour la transition 5s-5p notamment), ce qui facilite les expĂ©riences. Entre autres, le rubidium peut ĂȘtre utilisĂ© pour la construction d'horloges atomiques en utilisant la transition hyperfine de 87Rb Ă  6,834 682 611 GHz [8].

L'emploi de cette transition permet d'obtenir des horloges commerciales compactes et de bas coĂ»t, ayant une stabilitĂ© relative de frĂ©quence de 5 Ă— 10−11 (soit une erreur possible de 1 seconde sur un peu plus de 600 ans [9]). Il existe Ă©galement des horloges appelĂ©es « fontaines atomiques », fonctionnant avec du 87Rb refroidi et manipulĂ© par laser, qui atteignent des stabilitĂ©s relatives de frĂ©quence bien meilleures, comprises entre 10−13 et 10−14 [10].

Notes et références

  1. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)
  2. (en) Beatriz Cordero, VerĂłnica GĂłmez, Ana E. Platero-Prats, Marc RevĂ©s, Jorge EcheverrĂ­a, Eduard Cremades, Flavia BarragĂĄn et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
  3. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  4. EntrĂ©e « Rubidium Â» dans la base de donnĂ©es de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sĂ©curitĂ© et de la santĂ© au travail) (allemand, anglais) (JavaScript nĂ©cessaire)
  5. SIGMA-ALDRICH
  6. Futura, « Définition | Rubidium | Futura Sciences », sur Futura (consulté le )
  7. (en) William M. Haynes, CRC Handbook of Chemistry and Physics, vol. 97, CRC Press/Taylor and Francis, , 2652 p. (ISBN 1498754287), « The Elements », p. 749 (4-30).
  8. voir en pdd#Horloge atomique
  9. Observatoire de Paris.

Voir aussi

Liens externes



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