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Livermorium

Le livermorium (symbole Lv) est l'Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 116. Il correspond Ă  l'ununhexium (Uuh) de la dĂ©nomination systĂ©matique de l'IUPAC, et est encore appelĂ© Ă©lĂ©ment 116 dans la littĂ©rature. Il a Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ© pour la premiĂšre fois en juillet 2000 par la rĂ©action 248Cm (48Ca, 3n) 293Lv au Joint Institute for Nuclear Research (JINR) Ă  Doubna, en Russie. L'IUPAC a validĂ© son identification le 1er juin 2011[4], et lui a donnĂ© nom dĂ©finitif le 30 mai 2012[5] en rĂ©fĂ©rence au Laboratoire national de Lawrence Livermore situĂ© Ă  Livermore, en Californie.

Il s'agit d'un transactinide trÚs instable dont les quatre isotopes connus sont trÚs radioactifs. Leur masse atomique est comprise entre 290 et 293, ce dernier nucléide ayant la période radioactive la plus longue des quatre, voisine de 60 ms. Dans le tableau périodique, il est situé sous les métaux pauvres, mais son appartenance à une famille d'éléments chimiques n'est pas établie.

SynthĂšse

Cet Ă©lĂ©ment a Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ© pour la premiĂšre fois le 19 juillet 2000 par l'Ă©quipe du professeur Iouri Oganessian[6], du Flerov Laboratory of Nuclear Reactions — alias FLNR, un laboratoire de l'Institut unifiĂ© de recherches nuclĂ©aires (JINR) — Ă  Doubna, en Russie, en projetant des ions calcium 48 sur une cible de curium 248 :

48
20
Ca
+ 248
96
Cm
⟶ 296
116
Lv*
⟶ 293
116
Lv
+ 3 1
0
n
.

Cette rĂ©action avait dans un premier temps Ă©tĂ© analysĂ©e comme ayant formĂ© du 292Lv (d'oĂč le titre de l'article publiĂ© par Oganessian et son Ă©quipe) en raison de son produit de dĂ©sintĂ©gration α identifiĂ© au dĂ©part comme du 288Fl ; ce dernier fut requalifiĂ© en 289Fl, impliquant du mĂȘme coup que l'isotope de livermorium observĂ© fut nĂ©cessairement du 293Lv.

Une autre expérience a été menée en avril-[7], aboutissant à la synthÚse de deux nouveaux atomes de livermorium. Puis huit atomes de 293Lv ont été observés quatre ans plus tard, ainsi que le premier atome de 292Lv aprÚs émission de quatre neutrons[8] :

48
20
Ca
+ 248
96
Cm
⟶ 296
116
Lv*
⟶ 292
116
Lv
+ 4 1
0
n
.

Les observations expérimentales sont en accord avec le modÚle de l'effet tunnel[9] - [10].

Isotopes

Le livermorium possĂšde 4 isotopes connus, tous instables et ayant un nombre de masse s'Ă©tendant de 290 Ă  293. Parmi ceux-ci, l'isotope possĂ©dant la plus longue pĂ©riode radioactive est 293Lv, avec une demi-vie de 53 ms.

Notes et références

  1. (en) Darleane C. Hoffman, Diana M. Lee et Valeria Pershina, « Transactinide Elements and Future Elements », The Chemistry of the Actinide and Transactinide Elements,‎ , p. 1652-1752 (ISBN 978-94-007-0210-3, DOI 10.1007/978-94-007-0211-0_14, Bibcode 2011tcot.book.1652H, lire en ligne)
  2. (en) Danall Bonchev et Verginia Kamenska, « Predicting the properties of the 113-120 transactinide elements », Journal of Physical Chemistry, vol. 85, no 9,‎ , p. 1177-1186 (DOI 10.1021/j150609a021, lire en ligne)
  3. Mark Winter, « WebElements – Element 116 », The University of Sheffield & WebElements Ltd, UK, (consultĂ© le )
  4. (en) « IUPAC International Union of Pure and Applied Chemistry – 9 juin 2011 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ) « News: Discovery of the Elements with Atomic Number 114 and 116. » DOI 10.1351/PAC-REP-10-05-01
  5. (en) IUPAC International Union of Pure and Applied Chemistry – 30 mai 2012 « Element 114 is Named Flerovium and Element 116 is Named Livermorium »
  6. (en) Yu. Ts. Oganessian et al., « Observation of the decay of 292116 », Physical Review C, vol. 63,‎ , p. 011301 (DOI 10.1103/PhysRevC.63.011301, lire en ligne)
  7. (en) Patin et al., « Confirmed results of the 248Cm(48Ca,4n)292116 experiment » dans LLNL report (2003). Consulté le 8 juillet 2009.
  8. (en) Iouri Oganessian et al., « Measurements of cross sections and decay properties of the isotopes of elements 112, 114, and 116 produced in the fusion reactions 233,238U , 242Pu, and 248Cm+48Ca », Physical Review C, vol. 70,‎ , p. 064609 (DOI 10.1103/PhysRevC.70.064609)
  9. (en) P. Roy Chowdhury, C. Samanta, D. N. Basu, « α decay half-lives of new superheavy elements », Phys. Rev. C, vol. 73,‎ , p. 014612 (DOI 10.1103/PhysRevC.73.014612, lire en ligne, consultĂ© le )
  10. (en) C. Samanta, P. Roy Chowdhury, D.N. Basu, « Predictions of alpha decay half lives of heavy and superheavy elements », Nucl. Phys. A, vol. 789,‎ , p. 142–154 (DOI 10.1016/j.nuclphysa.2007.04.001, lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes



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