AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Thallium

Le thallium, de symbole Tl, est l'Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 81. Il appartient au groupe 13 du tableau pĂ©riodique ainsi qu'Ă  la famille des mĂ©taux pauvres. Son corps simple est un mĂ©tal gris argentĂ©, assez mou pour ĂȘtre coupĂ© au couteau.

Thallium
Image illustrative de l’article Thallium
Thallium dans une ampoule.
Position dans le tableau périodique
Symbole Tl
Nom Thallium
Numéro atomique 81
Groupe 13
Période 6e période
Bloc Bloc p
Famille d'éléments Métal pauvre
Configuration Ă©lectronique [Xe] 4f14 5d10 6s2 6p1
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 32, 18, 3
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 204,383 3 ± 0,000 2 u[1]
Rayon atomique (calc) 190 pm (156 pm)
Rayon de covalence 145 ± 7 pm[2]
Rayon de van der Waals 196 pm
État d’oxydation 3,1
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 1,62
Oxyde basique
Énergies d’ionisation[3]
1re : 6,108 194 eV 2e : 20,428 3 eV
3e : 29,83 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
203Tl29,524 %stable avec 122 neutrons
204Tl{syn.}3,78 ansÎČ-
Δ
0.764
0.347
204Pb
204Hg
205Tl70,476 %stable avec 124 neutrons
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire solide
Masse volumique 11,85 g·cm-3 (20 °C)[1]
SystĂšme cristallin Hexagonal compact
Dureté (Mohs) 1,2
Couleur Blanc-gris
Point de fusion 304 °C[1]
Point d’ébullition 1 473 °C[1], 1 456,9 °C[4]
Énergie de fusion 4,142 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 164,1 kJ·mol-1
Volume molaire 17,22×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 3,805×10-6 Pa à 577 K[4]
Vitesse du son 818 m·s-1 à 20 °C
Chaleur massique 129 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© Ă©lectrique 6,17×106 S·m-1
Conductivité thermique 46,1 W·m-1·K-1
Solubilité sol. dans H2SO4 concentré chaud[5]
Divers
No CAS 7440-28-0[6]
No ECHA 100.028.307
No CE 231-138-1
Précautions
SGH[7]
État pulvĂ©rulent :
SGH06 : ToxiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagÚne, cancérogÚne, reprotoxique
Danger
H300, H330, H373, H413, P260, P264, P284, P310 et P301+P310
SIMDUT[8]

Produit non classé
Transport[7]

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le thallium est un Ă©lĂ©ment « non essentiel » (il n'a aucune utilitĂ© biologique connue), en revanche il est hautement toxique, plus mĂȘme que le mercure, le plomb et le cadmium[9]. Dans la nature, il est surtout prĂ©sent sous la forme de sulfures et de silicates, dans certaines roches volcaniques et minerais sulfurĂ©s d'autres mĂ©taux (fer, plomb, zinc, etc.). AprĂšs altĂ©ration des roches-mĂšres en contenant, il devient assez mobile et trĂšs biodisponible dans l'eau, les sols, les sĂ©diments et les argiles souterraines[10]. Autrefois, essentiellement piĂ©gĂ© dans les roches profondes, il Ă©tait rare dans la biosphĂšre. Mais depuis le dĂ©but de l'Ăšre industrielle, il est largement rĂ©pandu dans l'environnement par l'Homme. « En raison de sa gĂ©odisponibilitĂ©, de sa mobilitĂ©, de sa dispersivitĂ©, de sa bioaccessibilitĂ©, de sa biodisponibilitĂ© et de sa toxicitĂ© pour les espĂšces vĂ©gĂ©tales et animales »[11], il est depuis quelques dĂ©cennies classĂ© parmi les polluants Ă©mergents, persistants, devenu prĂ©occupant Ă  Ă©chelle mondiale dans l'eau, l'air, les sols, les Ă©cosystĂšmes et dans nos aliments (fruits, lĂ©gumes et produits d'origine animale)[12] - [13].

Le thallium est principalement prĂ©sent aux nombres d'oxydation I et III. Plusieurs de ses sels (acĂ©tates et nitrates, notamment) sont trĂšs solubles dans l'eau et bioaccumulables. Ils sont Ă©galement trĂšs rĂ©actifs lorsqu'ils sont exposĂ©s Ă  l'humiditĂ© de l’air ou du sol, libĂ©rant alors — dans des conditions ambiantes — deux sortes d'ions thallium : l'ion thalleux monovalent (thallium(I), TlI, Tl+), hautement toxique, et l'ion thallique trivalent (thallium(III), TlIII, Tl3+), moins toxique mais pouvant ĂȘtre rĂ©duit en thallium(I).

Le thallium est désormais classé « polluant prioritaire » dans un nombre croissant de pays, notamment par l'Environmental Protection Agency américaine et par la directive-cadre européenne sur l'eau[14]. En raison de la toxicité de ce métal, ainsi que de son augmentation dans l'environnement et les aliments, des scientifiques appellent à renforcer urgemment la surveillance de ce métal, dans l'environnement et dans la chaßne alimentaire[13].

Histoire

William Crookes, qui a découvert l'existence du thallium (ici photographié en 1906).
Claude-Auguste Lamy, le chimiste qui a le premier isolé le thallium[15].

Le thallium a Ă©tĂ© dĂ©couvert par le chimiste anglais William Crookes en mars 1861 en Angleterre. Celui-ci recherchait, au moyen de la spectroscopie, du tellure dans des dĂ©pĂŽts prĂ©levĂ©s dans les conduits d'Ă©vacuation des fumĂ©es d'un four oĂč du minerai de sĂ©lĂ©nium (pyrite sĂ©linifĂšre) avait Ă©tĂ© grillĂ©[16]. Le spectroscope de Crookes rĂ©vĂšle alors une ligne verte jusque-lĂ  inconnue (de longueur d'onde = 535 nm), que le chimiste a attribuĂ© Ă  un nouvel Ă©lĂ©ment[17]. Cette couleur Ă©voquant celle d'une jeune vĂ©gĂ©tation, il nomme cet Ă©lĂ©ment « thallium » (qui en latin scientifique, provient du grec Ξαλλός thallos « bourgeon » ou brindille en herbe ; le mĂȘme Ă©tymon ayant donnĂ© en français le mot thalle) et le classe d'abord dans le groupe du soufre 3.

En 1862 et 1863, les propriétés physicochimiques de ce thallium sont étudiées par Crookes[18] - [19] - [20] ainsi que par un autre chimiste : Claude-Auguste Lamy[15] - [21] - [22]. Ce dernier est le premier à isoler, en 1862 à Lille, 14 grammes de thallium métallique[23], à partir de boues de chambres de plomb d'une usine belge produisant de l'acide sulfurique. Lamy prouve aussi qu'il s'agit d'un métal.
En étudiant ce produit[15], Lamy ressent une faiblesse et des douleurs dans les jambes. Ceci le conduit à tester la toxicité du sulfate de thallium. Pour cela, il en fait ingérer par des chiens, des canards et des poules. Tous en meurent en quelques jours, aprÚs des troubles intestinaux et respiratoires, une paralysie périphérique et une faiblesse générale[21].
De son cÎté, Crookes met en doute la toxicité du thallium. Il affirme avoir ingéré plusieurs grains d'un composé de thallium (quel composé ?) sans en souffrir. Mais en France, deux autres chercheurs, Paulet, en 1863[24], puis Louis Grandeau, l'année suivante[25] - [26], confirmeront la haute toxicité du thallium, toxicité qui s'est révélée dans leurs expériences plus élevée que celle du plomb[26].

Au XXe siÚcle, le thallium ne prend de la valeur qu'à partir des années 1920, quand on commence à en faire des poisons et pesticides largement commercialisés. Ces derniers seront ensuite progressivement abandonnés, mais le thallium trouve alors de nouveaux usages dans le secteur des technologies de pointe[27].

Le thallium Ă©tait dĂ©jĂ  identifiĂ© par les chercheurs comme le plus toxique des mĂ©taux lourds. Cependant, durant plus d'un siĂšcle, il a Ă©tĂ© peu recherchĂ© dans l'environnement, et il n'a suscitĂ© que peu d'intĂ©rĂȘt dans les prioritĂ©s liĂ©es Ă  l'eau potable[28], Ă  l'agriculture et Ă  l'alimentation[29] - [30]. À titre d'exemple, en France, il faut attendre le PNSE III (2018-2019) et l'interpellation par un rapport, pour que des analyses soient faites sur les captages des dĂ©partements de la Manche, de l’Orne et du Calvados. Elles ont montrĂ© qu’une vingtaine de captages d'eau potable de l’Orne et du Calvados produisaient une eau contenant plus de 0,5 ÎŒg de thallium par litre. Les nappes concernĂ©es sont dans une zone de contact entre les strates gĂ©ologiques du Bajocien-bathonien et le socle dans les dĂ©partements du Calvados et de l’Orne, une zone naturellement riche en thallium[31]. Souvent, l'opĂ©rateur du captage ne peut que mĂ©langer l'eau contaminĂ©e avec une eau propre en proportions, afin de descendre sous les seuils rĂ©glementaires (0,5 ÎŒg/L pour l'eau potable).
Dans les rĂ©seaux d'eau, le thallium peut s'oxyder, ĂȘtre fixĂ© sur les parois de rĂ©servoirs et/ou de conduites d'eau, dont sous forme colloĂŻdale et de biofilm bactĂ©rien ; il peut aussi dĂ©canter sous forme de particules, ou encore interagir avec le chlore utilisĂ© pour la potabilisation[31]. De plus, des changements de dĂ©bits d’exhaure, des accidents ou des travaux sur le rĂ©seau, des opĂ©rations de purges de rĂ©seau incendie, etc. peuvent rehausser le niveau de thallium dans les rĂ©seaux pour une pĂ©riode se mesurant en semaines voire en des mois[31].

Raie verte correspondant au spectre du thallium (longueur d'onde : 535 nm), dĂ©couverte par William Crookes en 1861.

Caractéristiques notables

Morceaux de thallium dans une ampoule.

C'est un métal gris, malléable, trÚs tendre (il se coupe au couteau), qui ressemble à l'étain et au plomb et se ternit comme eux lorsqu'il est exposé à l'air.

Classification

Diagramme de des couches électroniques du thallium (81e élément du tableau périodique des éléments).

AprÚs sa découverte, le thallium a été difficile à classer « en raison de ses propriétés trÚs divergentes fondées sur son état d'oxydation »[32]. Dans la classification périodique des éléments, le thallium élémentaire a des caractéristiques physiques (ex. : apparence, poids spécifique, dureté, point de fusion ou encore conductivité électrique) similaires à celles du plomb, mais si la plupart des sels de Tl(I) ont des propriétés chimiques évoquant celles du plomb, leur valence et d'autres caractéristiques les en distinguent bien. En outre, le Tl(I) ressemble aux métaux alcalins dans les spectres de flamme, en termes de solubilité de l'hydroxyde et du sulfate et du carbonate dans l'eau ; ou encore car il s'oxyde aisément dans l'air ; et enfin car il peut former des « aluns de thallium »[32] ; on observe d'ailleurs un isomorphisme de certains de ses sels avec ceux du potassium, du césium et du rubidium. Cependant, « l'absence d'isomorphisme et les propriétés divergentes de plusieurs de ses sels communs ont exclu le thallium de la famille des métaux alcalins »[32].

Caractéristiques physiques

  • La corrĂ©lation pour la masse volumique du liquide est donnĂ©e dans la rĂ©fĂ©rence[33] ;
  • Des Ă©quations d'Ă©tat relatives aux propriĂ©tĂ©s sur la courbe de pression de vapeur saturante sont donnĂ©es dans la rĂ©fĂ©rence[4] ;
  • Des Ă©quations d'Ă©tat dĂ©crivant la viscositĂ© dynamique du liquide et du gaz sont donnĂ©es dans la rĂ©fĂ©rence[4] ;
  • L'Ă©quation d'Ă©tat dĂ©crivant le coefficient d'auto-diffusion du liquide le long de l'isobare atmosphĂ©rique est donnĂ©e dans la rĂ©fĂ©rence[4].

Le potentiel d’oxydation pour la rĂ©action Tl(I) Ă  Tl(III) est trĂšs faible (−1,28 V), et les halogĂ©nures Tl(I) ont une Ă©nergie de rĂ©seau beaucoup plus Ă©levĂ©e que les halogĂ©nures Tl(III) (Lin et Nriagu 2011).

En raison d'un grand rayon ionique et un nombre de coordination élevé, pour le géologue, c'est un élément incompatible[34].

SolubilitĂ© : elle varie selon ses sels : l'acĂ©tate de thallium (jaune clair Ă  blanc) est trĂšs soluble dans l'eau, mĂȘme froide, alors que le chlorure ou d'iodure ou d'hydroxyde est peu ou pas soluble[35].

Isotopes

Le thallium a 37 isotopes connus, de nombre de masse variant entre 176 et 212, et 42 isomĂšres nuclĂ©aires. Parmi eux, seuls deux, 203Tl et 205Tl, sont stables et constituent la totalitĂ© du thallium naturel (si l'on excepte les traces de radioisotopes naturels Ă  faible durĂ©e de vie, issus des chaĂźnes de dĂ©sintĂ©gration des isotopes de l'uranium et des isotopes du thorium), dans un ratio 30/70. La masse atomique standard attribuĂ©e au thallium est de 204,383 3(2) u.

Le rapport entre les isotopes stables du thallium (rapport 205Tl / 203Tl) est utilisé pour identifier ou confirmer/infirmer l'origine d'une pollution ; tout en sachant que la composition isotopique du thallium (son « empreinte digitale ») dépend aussi des processus du sol (ex. : les oxydes de Mn(III,IV) spécifiques (principalement la birnessite), en raison de leur capacité potentielle de sorption oxydative de thallium, c'est-à-dire, indiquant que les réactions redox Tl sont un facteur de contrÎle critique du fractionnement des isotopes stables de thallium dans les sols et sédiments)[36]. Certaines plantes (de la famille Brassica notamment) sont hyperaccumulatrices de thallium. On constate chez elle un fractionnement isotopique de thallium tout au long de la voie de translocation du sol vers le haut de la plante[36]. De nombreuses plantes cultivées peuvent ainsi se contaminer à partir des sols, de l'eau et de l'air[37] ; « Jusqu'à présent, une tendance claire a été observée avec les compositions isotopiques de Tl chez les plantes cultivées sur des sols contaminés et celles cultivées sur des sols non contaminés, indiquant l'importance du milieu de culture sur l'absorption, la translocation et le fractionnement isotopique de Tl »[36].

Dérivés organométalliques

Il en existe beaucoup.

Par exemple, uniquement en condition anaérobie (dans le sédiment en général), certaines bactéries transforment le thallium en dimethylthallium. Avec le développement des zones marines mortes, et l'importance des bouchons vaseux estuariens, l'anaérobiose semble plus fréquente sur les plateaux continentaux[38].
En 2006, on lisait encore dans Van Nostrand's Scientific Encyclopedia que « dans une liste de 65 produits chimiques trouvĂ©s dans l'eau de mer, le thallium n'apparaĂźt pas »[39] ; pourtant, en 2000, des analyses d'eau de mer de surface et celles d'un profil de colonne d'eau effectuĂ© jusqu'Ă  −4 000 m, ont dosĂ© 0,5 Ă  3,2 ng l−1 de dimĂ©thylthallium (pour une limite de dĂ©tection de 0,4 ng L−1) dans environ 20 % des Ă©chantillons, et 3 Ă  48 % du thallium total y Ă©tait du dimethylthallium ((CH3)2Tl+,)[40].
En surface, ce dimĂ©thylthallium Ă©tait corrĂ©lĂ© Ă  des taux plutĂŽt Ă©levĂ©s de chlorophylle a (indicateur de la bioactivitĂ©) et souvent Ă  des pics d'autres composĂ©s biomĂ©thylĂ©s (trimĂ©thyl-plomb, le monomĂ©thylcadmium et sulfure de dimĂ©thyle)[40]. En profondeur, il Ă©tait plus concentrĂ© entre 40 et 200 m (segment de bioactivitĂ©). Enfin, de 1 000 Ă  4 000 m, on en trouvait encore des quantitĂ©s importantes[40].
Chez le rat, le dimĂ©thylthallium est moins absorbĂ© par le tractus gastro-intestinal que le Tl(I) et le Tl(III), mais pour la part absorbĂ©e, il prĂ©sente ensuite la mĂȘme distribution subcellulaire, rĂ©nale et hĂ©patique[41].

Abondance

Sur cette figure décrivant l'abondance (en fraction atomique) des éléments chimiques dans la croûte terrestre externe (en fonction de leur numéro atomique), le thallium (Tl) apparait à droite entre le plomb (Pb) et le mercure (Hg).

Le thallium dans le fond géochimique naturel

Le thallium d'origine naturelle (géogénique) est largement dispersé dans la croûte terrestre et relativement rare (le 60e élément par ordre d'abondance, dans la croûte terrestre selon une estimation, mais il est moins rare que le plomb ou le bismuth selon d'autres estimations).

Sa concentration moyenne dans le sous-sol serait comprise entre 0,1 Ă  mg/kg[42] - [43], ou 0,71 Ă  mg/kg selon Wedepohl (1995)[44]. Les roches ignĂ©es en contiennent plus (de 0,05 Ă  1,8 mg/kg) et les roches siliciclastiques encore plus (de 0,4 Ă  2,0 mg/kg) selon Kabata-Pendias et Pendias (2011)[45]. La part argileuse des roches sĂ©dimentaires en contient plus que les roches arĂ©nacĂ©es, et dans les schistes argileux riches en matiĂšre organique on trouve jusqu'Ă  1 000 mg/kg de thallium. Les calcaires et dolomies en contiennent trĂšs peu : de 0,01 Ă  0,15 mg/kg.

La part du thallium qui est d'origine naturelle semble stable dans l'environnement terrestre, au moins depuis la derniÚre grande crise d'extinction ; la part de son cycle géochimique naturel est actuellement essentiellement liée au volcanisme, à l'érosion naturelle et à son absorption dans les fonds marins. En solution, une grande partie du thallium naturel s'adsorbe sur les feuillets microscopiques des argiles[46], et en contexte trÚs oxydant, il s'accumule volontiers dans les dépÎts manganifÚres[46] (dont les réserves de minerai cumulées pourraient dépasser 30 milliards de tonnes)[47] ;
En contexte trĂšs rĂ©ducteur, le thallium se concentre lĂ©gĂšrement dans les schistes carbonĂ©s[46] (oĂč l'on exploite le pĂ©trole de schiste et le gaz de schiste).

Le thallium d'origine anthropique

Stockage de cendres volantes en bassin de rétention bùché. Ce déchet industriel toujours contaminé par du thallium, mais souvent utilisé comme matériau de type pouzzolanique pour remplacer une part du ciment et réduire sa densité dans les forages de gaz de schiste.
Remarque : des dĂ©blais de forage Ă  base d'eau[note 1] sont parfois aussi utilisĂ©s, mĂ©langĂ© Ă  ces cendres pour faire un bĂ©ton moins coĂ»teux oĂč les ETM sont rĂ©putĂ©s ĂȘtre bien inertĂ©s[48] - [49] - [50].

Introduit en quantité croissante dans la biosphÚre depuis le début de la révolution industrielle, ce thallium anthropique a plusieurs grandes origines :

  • les activitĂ©s extractives Ă  grande Ă©chelle : presque toutes, et notamment l'extraction de carburants fossiles (charbon, pĂ©trole, gaz, gaz de schiste, sables bitumineux...), ainsi que l'extraction de divers minerais dispersent du thallium dans l'environnement. En particulier, la prĂ©sence de dĂ©charges internes, de haldes Ă  rĂ©sidus, de bassins de dĂ©cantation minĂ©rale et de suintements trĂšs acides expliquent des teneurs, dĂ©passant souvent de loin celles du fond gĂ©ochimique, comme l'ont montrĂ© Zitko (1975)[51], Xiao et al. (2003)[52], Alpers et al. (2003)[53], Casiot et al. (2011)[54], Petrini et al. (2016)[55] ; Campanella et al. (2016)[56] ; Perotti et al. (2018)[57], Liu et al. (2019)[58]... Ce thallium pose alors « un rĂ©el danger pour divers systĂšmes abiotiques et biotiques, y compris les ĂȘtres humains »[11].
  • l'industrie mĂ©tallurgique ;
  • la combustion d'hydrocarbures fossiles (charbon notamment), de bois, de charbon de bois et l'incinĂ©ration de dĂ©chets contenant du thallium (puis la rĂ©utilisation des cendres et mĂąchefers comme amendement ou matĂ©riau de terrassement ou comblement) ;
  • la production d'acide sulfurique[59] ;
  • l'utilisation d'engrais potassiques ou de dĂ©rivĂ©s de la potasse[60] - [61] ;
  • l'Ă©rosion et l'acidification des sols : conjointement, elles libĂšrent du thallium, qui passe en solution vraie (sous forme de cation univalent).

La part respective des sources anthropiques et naturelles du thallium dans le rĂ©seau trophique est encore mal connue. Elle varie selon les rĂ©gions, mais il y a consensus scientifique sur le fait que les apports anthropiques diffus et chroniques sont importants (dĂ©passant de loin toute la production industrielle), et en croissance rĂ©guliĂšre. Ce thallium provient surtout de l'industrie miniĂšre et de mines abandonnĂ©es, de l'industrie mĂ©tallurgique (fusion de pyrites[62], fusion et affinage des mĂ©taux), des cimenteries, des briqueteries, tuileries et d'autres installations brĂ»lant des carburants fossiles et/ou produisant ou utilisant des cendres volantes[63] ; Dans le sol des rĂ©gions industrielles, les taux de thallium peuvent atteindre 73 ppm (contre 0,08 Ă  1,5 ppm zones non polluĂ©es)[64].

Production

On distingue la production volontaire de l'industrie mĂ©tallurgique (faible, d'environ 15 t/an) des rejets involontaires de thallium, Ă©mis par des activitĂ©s humaines variĂ©es. Cette part est, de loin, la plus Ă©levĂ©e ; elle a Ă©tĂ©, Ă  la fin du XXe siĂšcle, estimĂ©e entre 2 000 Ă  5 000 t selon Kazantzis (2000) (soit 130 Ă  330 fois plus que toute la production industrielle mise sur le marchĂ©), et elle croĂźt depuis[65] (dĂ©tails ci-dessous).

Production volontaire

Avant la Seconde Guerre mondiale, le thallium ne servait pratiquement qu'à produire des pesticides vendus sous forme d'appùts empoisonnés.

Sur la base de ce seul usage, alors en forte croissance, le United States Fish and Wildlife Service a dĂ©duit d'une Ă©valuation des besoins qu'en 1942, il en faudrait 3 500 livres pour l'industrie amĂ©ricaine (et 7 500 livres en 1946). Pour fabriquer ces produits aux États-Unis, le thallium Ă©tait pour partie importĂ© d'Europe (Belgique, France, Allemagne et Pologne)[66]. Le reste Ă©tait produit dans le pays, principalement par l'American Smelting and Refining Company, qui le rĂ©cupĂ©rait dans des poussiĂšres de carneau contenant du cadmium de son usine Globe/ASARCO de Denver (Colorado), aujourd'hui devenue l'une des friches gravement polluĂ©es figurant dans la liste de prioritĂ©s nationales du Superfund de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis[67].

La production de thallium augmente alors, le rendant disponible pour d'autres usages. Selon Breuer (1981), dans les annĂ©es 1970, les pays producteurs Ă©taient les États-Unis, la Russie, la Belgique et la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne, avec une production industrielle dĂ©clarĂ©e faible, de mĂȘme que dans les annĂ©es 1980 (pas plus de (20 t/an Ă©taient produites vers 1980 dans le monde, selon Zartner-Nyilas et al.[68], quantitĂ© qui (selon les dĂ©clarations faites par les industriels aux autoritĂ©s) serait tombĂ©e Ă  9 tonnes/an dans le monde en 2017 d'aprĂšs un rapport publiĂ© en 2020 par Environnement et Changement climatique Canada et SantĂ© Canada[63].
Ce mĂ©tal, son minerai et ses produits sont cependant classĂ©s minerai stratĂ©gique pour la DĂ©fense et l'Ă©conomie[69] et « produits Ă  offre limitĂ©e » d'importance stratĂ©gique (c'est le cas par exemple au Canada, qui vers 1980 ne l'importe que des États-Unis[70]. Son indice de Herfindahl-Hirschman (IHH) est Ă©levĂ©[70].

Production comme déchet fatal dispersé dans l'air, l'eau et les sols

Une quantitĂ© croissante de thallium est rejetĂ©e chaque annĂ©e dans l'environnement, oĂč il s'accumule comme dĂ©chet fatal, et DTQD (dĂ©chets toxiques en quantitĂ©s dispersĂ©es) (voir dĂ©tails plus bas).

Au tout dĂ©but du XXe siĂšcle, on parlait de 2 000 Ă  5 000 t/an (les Ă©valuations comptant ou non le charbon comme source gĂ©ogĂ©nique), mais il est certain que cette production fatale de thallium a augmentĂ© depuis. En effet :

  • malgrĂ© les efforts de l'ONU et de nombreuses collectivitĂ©s, la croissance de consommation de carburants fossiles (charbons sales, pĂ©trole profond et gaz de schiste) n'a cessĂ© de croĂźtre. Et le charbon n'est pas seul en cause : par exemple, dans les forages de gaz de schiste, on injecte rĂ©guliĂšrement dans les schistes de Marcellus d'Ă©normes quantitĂ©s d'eau pour la fracturation hydraulique, Ă  4 000 Ă  8 500 pieds de profondeur[71], sous trĂšs haute pression. Or, l'eau de reflux remonte en surface anormalement chargĂ©e en 58 constituants jugĂ©s problĂ©matiques, dont des mĂ©taux toxiques dissous (radionuclĂ©ides y compris)[72]. On sait depuis 2014 que, parmi ceux de ces mĂ©taux remontĂ©s Ă  des taux au moins 10 fois supĂ©rieurs aux normes existantes pour l'eau potable, figure le thallium[72]. Et sa toxicitĂ© intrinsĂšque peut ici ĂȘtre exacerbĂ©e par d'autres polluants remontĂ©s conjointement en quantitĂ©s dĂ©passant de 10 fois ou plus les seuils pour l'eau potable (baryum, benzĂšne, benzo(a)pyrĂšne, chlorure, dibromochloromĂ©thane, alpha brut, fer, manganĂšse, radium)[72]. Dans cet immense bassin qui s'Ă©tend sous plusieurs États, les analyses montrent que « les taux de ces produits chimiques anthropiques sont Ă©troitement corrĂ©lĂ©s entre eux, mais ni avec les taux de chlorure, ni avec les substances inorganiques (y compris pour les radionuclĂ©ides d'origine naturelle) » ;
  • dans le mĂȘme temps, la demande de minerais inĂ©vitablement contaminĂ©s par du thallium explose ; ainsi, le dĂ©veloppement des vĂ©hicules Ă©lectriques[73] et d'objets nĂ©cessitant une batterie lithium-ion implique d'exploiter des ressources non conventionnelles de carbonate de lithium(Li2CO3) « de qualitĂ© batterie ». Ce lithium est essentiellement produit Ă  partir d'un type de micas, la lĂ©pidolite, qui contient un peu de thallium ; cette opĂ©ration produit un dĂ©chet riche en gypse potentiellement utilisable pour produire un plĂątre synthĂ©tique de qualitĂ©, mais fortement contaminĂ© par des sels de thallium solubles dans l'eau (24,7 Â± 0,9 mg/kg, soit plus de 20 fois la teneur moyenne d'un sol)[74]. Des universitaires ont testĂ© (en 2021) l'ajout de tourbe, d'argile, de biochar et de terre vĂ©gĂ©tale Ă  ce dĂ©chet pour tenter d'inerter le thallium qu'il contient, afin de pouvoir l'enfouir dans d'anciennes galeries de mines, ou l'utiliser comme matĂ©riau de remblai pour la remise en Ă©tat des mines. Un traçage isotopique des panaches de lixiviation peut ĂȘtre fait en Ă©tudiant le rapport 87Sr/86Sr des isotopes contenus dans ce dĂ©chet, et dans le panache[75] - [76] ; ce travail montre que, parmi ces 4 matĂ©riaux, aucun ne fixe totalement ou durablement le thallium, mais l'argile et la terre vĂ©gĂ©tale en seraient les meilleurs fixateurs dans un milieu drainĂ©, et le biochar dans les milieux peu drainĂ©s (fixant au mieux ~ 95 %) du thallium soluble, aprĂšs un dĂ©lai de 7 jours[74].
  • l'incinĂ©ration des dĂ©chets mĂ©nagers et de dĂ©chets industriels ; source de thallium atmosphĂ©rique et/ou adsorbĂ© dans les rĂ©sidus de filtration des fumĂ©es, cendres et mĂąchefers.

Utilisations

Chlorure de thallium(I), poison fabriqué en Angleterre par le laboratoire BDH (British Drug Houses, maintenant intégré dans Merck KGaA).

Le thallium a de nombreux usages :

  • industrie verriĂšre : plusieurs de ses composĂ©s sont ou ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour confĂ©rer un indice de rĂ©fraction Ă©levĂ© au verre destinĂ© Ă  la fabrication de lentilles ou Ă  la production de fausses pierres prĂ©cieuses[35]. LiĂ© au soufre et Ă  l'arsenic, le thallium peut aussi servir d'agent fondant (abaissant la tempĂ©rature de fusion du verre Ă  environ 150 °C)[77]. Il sert aussi dans la production de fibre de verre[63] ;
  • mĂ©tallurgie : ajouter du thallium Ă  certains mĂ©taux augmente leur rĂ©sistance (Ă  la dĂ©formation mais aussi Ă  la corrosion)[77] ; le thallium a Ă©tĂ© utilisĂ© pour allonger la durĂ©e de vie des filaments de tungstĂšne des lampes[35] ;
  • chimie et Chimie de synthĂšse : le thallium y est un catalyseur ou un « intermĂ©diaire » dans la production de produits chimiques[63] ; il est aussi utilisĂ© comme « sonde » pour Ă©muler les fonctions biologiques des ions de mĂ©taux alcalino-terreux[78] - [29] ;
  • biochimie[79] ;
  • diagnostic mĂ©dical ; la technique de dosage du flux de thallium par fluorescence sert Ă  mesurer l'activitĂ© de certains canaux ioniques (par exemple pour Ă©tudier les fonctions et caractĂ©ristiques des canaux potassiques, afin de dĂ©couvrir et caractĂ©riser des modulateurs de canaux ioniques d'intĂ©rĂȘt pharmacologiques)[80] ;
  • Produit radiopharmaceutique (isotope 201Tl ou thallium-201)[81] ;
  • mĂ©dicament (autrefois, l'acĂ©tate de thallium a Ă©tĂ© utilisĂ© pour traiter « les sueurs des tuberculeux », puis, de 1918[82] aux annĂ©es 1950 au moins, des sels de thallium ont servi Ă  traiter divers troubles dont la tuberculose, des maladies sexuellement transmissibles, des teignes[83] - [84] - [85] - [86]

  • thermomĂštre : formant avec le mercure, un eutectique restant liquide jusqu'Ă  −60 °C, le mĂ©lange Hg (91,5 %)-Tl (8,5 %) est utilisĂ© dans les thermomĂštres dans les rĂ©gions trĂšs froides ;
  • semi-conducteurs : La General Electric Company a utilisĂ© le fait que le T12S est un semi-conducteur dont la rĂ©sistance Ă©lectrique diminue quand la quantitĂ© de rayonnement qu'il reçoit augmente[87]. Le thallium est depuis utilisĂ© dans les cellules photoĂ©lectriques, et comme activateur dans certains cristaux photosensibles[77] ;
  • technologies de l'infrarouge : les halogĂ©nures de thallium (chlorure, bromure et iodure) Ă©tant transparents au rayonnement infrarouge, ils servent Ă  fabriquer des fenĂȘtres d'entrĂ©e pour les dĂ©tecteurs infrarouges, notamment sous forme de sulfure Tl2S[88] ;
  • Ă©clairage et lasers : les premiers luminophores Ă©clairant dans l'ultraviolet Ă©taient des halogĂ©nures alcalins activĂ©s au thallium[89]. Le thallium est depuis utilisĂ© dans certaines lampes Ă  halogĂ©nures mĂ©talliques sous forme d'iodure de thallium (qui donne une Ă©mission lumineuse verte), dans les lampes Ă  arc au mercure, et dans certains lasers[63] ;
  • supraconducteurs (Ă  haute tempĂ©rature)[90] - [91] - [92] - [93] ;
  • gammadĂ©tection : le thallium est un « activateur » dans les dĂ©tecteurs de rayonnement gamma (scintillomĂštre)[63] ;
  • Le thallium 201 est un isotope radioactif se fixant notamment sur le muscle cardiaque ; il est donc utilisĂ© en scintigraphie cardiaque pour l'Ă©tude de la perfusion ou de la viabilitĂ© myocardique ;
  • CamĂ©ras de tĂ©lĂ©vision : des sels de thallium sont prĂ©sents dans les capteurs de type vidicon et plumbicon ;
  • minĂ©ralogie, Le thallium est un composant de la liqueur de ClĂ©rici, qui sert Ă  sĂ©parer diffĂ©rents minĂ©raux[94] ;
  • alliages avec d’autres mĂ©taux (dont en joaillerie)[63] ou, combinĂ© avec Sn, Sb, et/ou Pb pour produire des alliages anti-friction, ou combinĂ© avec du mercure pour produire des alliages Ă  faible congĂ©lation (avec Hg)[11] ;
  • antidĂ©tonants de carburant pour moteur Ă  explosion, dĂ©crits par au moins un brevet (1926)[95], et une circulaire[96] ;
  • pigments, colorants Ă  base de thallium[63] ;
  • Ă©lĂ©ments de feux d’artifice[63], de fusĂ©es de dĂ©tresse[97] ;
  • traceur (isotopique) permettant de suivre des pollutions ;
  • marqueur isotopique d'intĂ©rĂȘt pour la gĂ©ologie et l'Ă©tude de palĂ©oenvironnements (ex. : les isotopes sables de thallium authigĂšne et euxinique, bien conservĂ©s dans les roches sĂ©dimentaires siliciclastiques riches en matiĂšre organique, permettent de retracer les phĂ©nomĂšnes d'oxydorĂ©duction du passĂ© ocĂ©anique lointain ; ceci fait du thallium un « proxy palĂ©orĂ©dox » ; on a ainsi rĂ©cemment mieux compris l'extinction de masse du Permien, la plus grande biocrise de l'histoire du Vivant, probablement due Ă  une anoxie ocĂ©anique, accompagnĂ©e d'une phase « d'enfouissement d'oxyde de manganĂšse, l'une des premiĂšres demi-rĂ©actions redox Ă  se produire dans des conditions d'hypoxie » dans la Panthalassa[note 2]. Cette phase a Ă©tĂ© suivie d'un Ă©pisode de rĂ©-oxygĂ©nation (bref aux Ă©chelles gĂ©ologiques), puis d'un retour Ă  des conditions plus anoxiques spatialement et temporellement variables, mais assez graves pour faire disparaitre 95 % des espĂšces marines et 70 % des vertĂ©brĂ©s terrestres. (l'Ă©pisode de rĂ©-oxygĂ©nationpeut pourrait ĂȘtre liĂ© Ă  un refroidissement transitoire, que les isotopes de l'oxygĂšne semblent confirmer). « Le systĂšme-Terre a donc connu une rĂ©ponse trĂšs fluctuante aux forçages liĂ©s aux volatils volcanogĂšnes durant l'EPME ».
    De la mĂȘme maniĂšre, en Ă©tudiant des schistes noirs marins, on a pu confirmer l'existence d'un systĂšme ocĂ©an-atmosphĂšre Ă  faible teneur en O2 pendant la crise d'extinction (pĂ©riode du MĂ©soprotĂ©rozoĂŻque)[98].

Une Ă©valuation canadienne de 2020 a aussi retrouvĂ© du thallium dans des produits mis sur le marchĂ© dans des mĂ©dicaments et produits radiopharmaceutiques destinĂ©s aux patients, et comme ingrĂ©dient mĂ©dicinal dans certains produits de santĂ© autorisĂ©s, mais aussi comme composant de certains matĂ©riaux d’emballage alimentaire[63].

Parmi ses composés les plus utilisés figurent notamment[63] :

  • le sulfate de thallium (I) (TI2SO4, hautement toxique, no CAS:10031-59-1) ;
  • le thallure de sodium (NaTI) ;
  • l'alkoxyde thalleux ;
  • l'acĂ©tate de thallium (no CAS:563-68-8) ;
  • le chlorure de thallium (201TlCl ; no CAS:7791-12-0). À titre d'exemple, le Canada a Ă©valuĂ© qu'entre 100 et 1 000 kg/an de chlorure de thallium ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s dans le pays en 2011 (quand la limite de dĂ©claration Ă©tait de 100 kg/an). Et moins de 30 kg de thallium y auraient Ă©tĂ© importĂ©s en 2017[63].

Concentration croissante et préoccupante dans l'environnement

Production annuelle de charbon par rĂ©gion dans le monde (en Ă©quivalents tĂ©rawattheure) ; ce graphique reflĂšte l'introduction de thallium dans la biosphĂšre Ă  partir de l'industrie extractive du charbon (1re cause mondiale de pollution thalliĂ©e). Il met en exergue la Chine comme premier pays pour la pollution environnementale par le thallium[99]. Ex. : le charbon de Yanshang contient de 1,5 Ă  41,1 ÎŒmol de thallium par kilogramme[100].

La croĂ»te terrestre renferme environ 10−4% de thallium (« concentration moyenne de 0,7 mg/kg », ce qui le classe en 61e position par ordre d'importance dans la liste des Ă©lĂ©ments. Il n'est gĂ©nĂ©ralement prĂ©sent qu'Ă  de faibles concentrations (de l'ordre de quelques ng/L–”g/L ou ng/kg–”g/kg)[11]. Les minĂ©raux contenant du thallium (crokĂ©site ou (Cu, Tl, Ag)2Se contenant 17 % de thallium), lorandite ou TlAsS2 contenant 59 % de thallium, la hutchinsonite (PbTlAs5S9), l'urbaĂŻte (Tl2S3(As,Sb)2S3) ou TlAs2SbS5 contenant 30 % de thallium), etc.) sont trĂšs rares[77] ; on peut aussi citer des sels de soufre comme la jordanite, la gratonite, la dufrenoisite ou la sphalĂ©rite[101].
Dans les minerais sulfurĂ©s massivement extraits du sous-sol par l'industrie, on le retrouve plus concentrĂ© (ex. : dans le minerai de zinc, de cuivre, de fer et de plomb). Il est aussi prĂ©sent dans les hydrocarbures fossiles, et retrouvĂ© dans les Ă©missions polluantes des raffineries[102]. Les mines de pyrites et leurs dĂ©chets miniers comptent parmi les sources les plus importantes de pollution par le thallium. Il y est en outre gĂ©nĂ©ralement associĂ© Ă  de l'arsenic et Ă  de l'antimoine toxiques[103] - [104] - [105] - [106] (ex. : 1 299 ppm de thallium en moyenne trouvĂ© dans les pyrites de Sennari ; 1 967 ppm Ă  Canale della Radice ; et 2 623 ppm Ă  Fornovolasco en Italie)[107]. Ce thallium y est « dissous dans la matrice de la pyrite (
), dans des nanoparticules distribuĂ©es de maniĂšre homogĂšne (
) sous la forme de Tl+, Sb3+, As3+ et As− (
). Tl+ pourrait se produire dans les dĂ©fauts structuraux de la pyrite. La nature "lĂąche" du Tl dans la pyrite favorise sa perte rapide lors de la recristallisation mĂ©tamorphique de la pyrite et sa redistribution dans les corps minĂ©ralisĂ©s et les roches encaissantes, avec des implications importantes d'un point de vue Ă©conomique et environnemental »[107]. Les cendres de pyrite utilisĂ©es par les cimenteries peuvent aussi en contenir de grandes quantitĂ©s ; les cimenteries sont une source majeure de pollution par le thallium (via les vapeurs et fumĂ©es, mais aussi les envols de poussiĂšres)[108].

Dans les rĂ©gions industrialisĂ©es, tous les compartiments de l'environnement terrestre (zones humides notamment) sont touchĂ©s, comme le montrent par exemple les analyses faites sur les tĂȘtards (stade aquatique) et des crapauds (jeunes et adultes au stade « terrestre ») capturĂ©s prĂšs d'une fonderie de zinc polonaise[109].

Selon Dmowski et al. (2002), au dĂ©but du XXIe siĂšcle, environ 5 000 t de thallium Ă©taient injectĂ©es dans l'environnement mondial[110], dont environ 1 000 t venaient de la seule combustion du charbon selon GalvĂĄn-Arzate et Santamaria en 1998[111] et Querol et al. en 1995[112]. La plupart de ce thallium est remontĂ© du sous-sol sous forme de sulfures (environ 70 %), le reste l'est sous forme d'aluminosilicates acides ou liĂ© Ă  des composĂ©s organiques[112]. Les sulfures de fer de l'Est de la rĂ©gion SilĂ©sie-Cracovie en contiennent de 80 Ă  10 000 mg kg-1, et les sulfures de zinc de 60 Ă  280 mg kg−1[113].

Dans l'environnement industriel, les scories et cendres de charbon contiennent gĂ©nĂ©ralement les taux les plus Ă©levĂ©s de thallium ; quand on brĂ»le le charbon pour fondre du mĂ©tal ou produire du ciment, le thallium s'oxyde Ă  haute tempĂ©rature, puis une grande partie de ce thallium se condense et s'adsorbe Ă  la surface des particules de cendres quand elles refroidissent. C'est pourquoi les cendres volantes en contiennent tant (2 Ă  10 fois plus que le charbon avant combustion selon Cvjetko et al. en 2010[114], selon Galba J en 1982°[115] et Finkelman en 1999[116]. Ce dernier a estimĂ© qu'Ă  la fin du XXe siĂšcle, les ressources mondiales de thallium dans le charbon s'Ă©levaient Ă  environ 630 000 tonnes[116]. À titre d'illustration, dans les annĂ©es 1990, les cendres volantes d'une cimenterie polonaise contenaient de 18 Ă  40 mg kg−1 de thallium[117] ; les Ă©missions gazeuses du doublet cadmium + thallium suivies dans quatre cimenteries d'Autriche de 2009 Ă  2015 variaient de 0,1 Ă  4,5 ÎŒg/Nm3 d'effluent gazeux[118] ; les cendres du filtre des cheminĂ©es d'un four rotatif de l'usine miniĂšre-mĂ©tallurgique « BolesƂaw » en contenaient en moyenne 882 mg kg−1 ; KiciƄska en 2009 notait que les cendres d'un four de frittage en contenaient jusqu'Ă  5 % en poids sec[119]. Deux Ă©tudes brĂ©siliennes (2004 et 2009) ont relevĂ© dans les cendres de deux centrales au charbon de 2 100 Â”g kg−1 Ă  64 500 Â”g kg−1 de thallium[120] - [121].
Des millions de familles se chauffent et/ou cuisent encore leurs aliments avec du charbon dont les cendres sont souvent épandues sur les potagers et les cultures avoisinantes, alors qu'elles contiennent des taux parfois préoccupants de thallium.

L'évolution des teneurs d'un milieu et/ou d'un organisme vivant en thallium dépend de nombreux facteurs[122]. Ces facteurs sont environnementaux et naturels, mais surtout anthropiques. Ils sont encore en cours d'exploration.

On savait que les microplastiques et nanoplastiques en suspension dans l'eau adsorbent, relĂšguent et transportent de nombreux Ă©lĂ©ments trace mĂ©talliques toxiques. Le thallium en fait partie. Il peut se fixer sur les particules de polyĂ©thylĂšne (PE), de polystyrĂšne (PS) et de polypropylĂšne, en eau douce comme dans l'eau de mer, et plus ou moins selon le pH et les cations compĂ©titifs dans le milieu (cf. salinitĂ©). Le polystyrĂšne aurait la capacitĂ© d'adsorption de thallium la plus Ă©levĂ©e (via un processus de complexation de surface). Selon une prĂ©publication chinoise « avec l'augmentation du pH, la dĂ©pronotation des groupes fonctionnels carboxyle sur les microplastiques est amĂ©liorĂ©e, ce qui augmente les sites d'adsorption efficaces et favorise l'adsorption de thallium. Mais la capacitĂ© d'adsorption des microplastiques Ă©tudiĂ©es pour le thallium est bien infĂ©rieure Ă  la capacitĂ© correspondante des minĂ©raux naturels (oxydes de fer et de manganĂšse ou issus d'argile en suspension) rapportĂ©e prĂ©cĂ©demment. Par consĂ©quent, les microplastiques peuvent ne pas ĂȘtre les principaux facteurs affectant le comportement environnemental de thallium », selon une prĂ©publication de Liu et al. (2022)[123].

Au milieu des annĂ©es 2010, selon l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP), sa spĂ©ciation et donc sa mobilitĂ© et sa cinĂ©tique environnementale, de mĂȘme que ses interactions (adsorption/complexation
) avec la matiĂšre organique naturelle et les minĂ©raux argileux sont encore mal connus, mais font activement l'objet de recherches[124].

Dans les milieux aquatiques

Dans l'eau, le thallium ionique peut avoir deux Ă©tats d’oxydation[63] :

  1. thalleux monovalent Tl(I) (c’est-Ă -dire Tl+) ; TlOH et Tl2O, trĂšs solubles dans l'eau, conduisant Ă  la formation de complexes solubles, mobiles, bio assimilables et faiblement rĂ©actifs de Tl+ avec l'ion chlorure, et un peu moins facilement avec les ions carbonate, nitrate, sulfate et la matiĂšre organique. Tl(I) est donc la forme ionique du thallium la plus mobile et biodisponible dans l'environnement, et la plus frĂ©quente en eau douce[125]. L’ion Tl(I) « est l’espĂšce de thallium la plus biodisponible dans les milieux aquatiques et terrestres. La prĂ©cipitation de Tl(OH)3 inerte pourrait ĂȘtre un mĂ©canisme efficace pour Ă©liminer le thallium de l’eau. Cependant, le thallium peut ĂȘtre remobilisĂ© depuis les sĂ©diments et pĂ©nĂ©trer dans la colonne d’eau dans des conditions anoxiques oĂč le Tl(III) sera rĂ©duit en Tl(I) »[63]. ;
  2. thallique trivalent Tl(III) (c’est-Ă -dire Tl3+) qui se comporte comme un oxydant fort et se transforme facilement en Tl+[29] - [125]. Le Tl(III) aqueux est normalement naturellement plus rare ; il ne se forme que dans des conditions trĂšs oxydantes, et il prĂ©cipite facilement en hydroxyde thallique, Tl(OH)3 peu soluble[126] - [127]. Mais il existe des exceptions par exemple dĂ©crites par Lin et Nriagu (1999)[128] ; Peacock et Moon (2012)[129] ; Voegelin et al. (2015)[130] ; Campanella et al. (2017)[131], notamment en mer oĂč 80 % du thallium est du Tl(III) intĂ©grĂ© dans un complexe anionique stable formĂ© avec le Cl- ou OH-[132]. On en trouve aussi dans les Grands Lacs d'AmĂ©rique du Nord, oĂč le Tl(III) serait issu d'« une oxydation microbienne du Tl(I) en Tl(III), ce dernier Ă©tant complexĂ© avec des substances organiques, inorganiques ou encore mĂ©thylĂ© pour former le dimethylthallium ».

Sous forme de mĂ©tal dissous ou organomĂ©tallique, le thallium peut ĂȘtre captĂ© et bioconcentrĂ© par le plancton. ThĂ©oriquement, dans un milieu riche en potassium, les organismes vivants absorbent moins de Tl(I), mais on a montrĂ© en 2004 que ceci ne vaut pas pour le dimĂ©thylthallium, et en outre, Ă  la diffĂ©rence des diatomĂ©es, les Chlorella concentrent autant l'ion Tl(I) que Tl(III)[133]. les lignes directrices visant Ă  protĂ©ger l'eau et les Ă©cosystĂšmes de thallium devraient tenir compte du rĂŽle de K[134].

En 2022, la Chine est l'un des pays les plus touchés par cette pollution[135] en raison, notamment, d'accidents industriels locaux (ex. : dans le delta de la riviÚre des Perles)[136], mais surtout à cause du large développement des industries extractives, d'une utilisation massive de charbon, d'une grande étendue de champs et de riziÚres facilement polluées par le thallium[137] - [138]. Les scientifiques estiment, sur la base de traçages isotopiques notamment, qu'« alors que le contrÎle de la pollution par le thallium a été négligé dans le monde entier, d'innombrables polluants contenant du thallium ont été rejetés dans l'environnement, mettant en danger la sécurité de l'eau potable, des sols des terres agricoles et de la chaßne alimentaire, et posant finalement une grande menace pour la santé humaine »[139]. Le traçage isotopique du thallium environnemental montre qu'il provient en grande partie de couches géologiques plus ou moins profondes, du fait des activités humaines extractives (industrie pétroliÚre, industrie du charbon et « activités industrielles à haute température »), et via certaines eaux hydrothermales[139]. Ces scientifiques suggÚrent de créer un monitoring de ce métal dans l'environnement. Ils serait basé sur le traçage isotopique. Il permettrait de cartographier et contrÎler, et faire connaßtre les sources de cette pollution dans les scénarios de contamination élevée par le thallium (dans les systÚmes agricoles et forestiers, dans l'eau, dans les sédiments et dans l'air)[139].

Dans les eaux de surface et de nappe, deux sources anthropiques majeures (et chroniques) sont le lessivage de déchets miniers et le drainage minier acide (qui augmente la mobilité et la biodisponibilité du thallium)[140] - [141].
Ainsi, tous les sĂ©diments analysĂ©s dans la riviĂšre Gaofeng dans la rĂ©gion de Yunfu, en aval d'une zone miniĂšre active du sud de la Chine, se montrent trĂšs polluĂ©s par le thallium (de 1,80 Ă  16,70 mg/kg). Et dans ce sĂ©diment, une part significative du thallium (0,28 Ă  2,34 mg/kg) reste prĂ©sent sous des formes gĂ©ochimiquement labiles, trĂšs facilement remobilisables et biodisponibles. Un traçage isotopique a confirmĂ© que 47 Ă  76 % de ce thallium provient de l'exploitation miniĂšre (des pyrites) situĂ©e en amont. Les auteurs appellent Ă  mieux contrĂŽler cette pollution et Ă  des contre-mesures, techniques, de remĂ©diation ciblant aussi le sĂ©diment des cours d'eau polluĂ©s[142] - [58].

Au Canada, l'analyse du profil sédimentaire de deux lacs isolés (lac Vose et lac Tantaré) indique une forte croissance des apports aériens (anthropiques) de thallium à partir de 1880 environ jusqu'à un summum (environ 10 fois le niveau antérieur) atteint en 1960 au lac Tanaé et en 1980 au lac Rose (également soumis aux retombées d'une fonderie)[143].
Selon SantĂ© Canada (2020) : « Les concentrations chroniques estimĂ©es sans effet (CESE) du thallium pour les organismes aquatiques ont Ă©tĂ© obtenues Ă  partir d’études d’écotoxicitĂ© fiables. L’information actuellement disponible sur la toxicitĂ© du thallium pour le sol indique qu’une CESE identique Ă  la recommandation du CCME (Conseil canadien des ministres de l'environnement) de 1999 protĂšge les organismes endogĂ©s et les plantes de l’environnement canadien (
) le thallium peut causer des dommages Ă©cologiques dans l’environnement aquatique en raison de son rejet par de multiples secteurs sur des sites partout au Canada »[63].

En Europe, les rĂ©gions miniĂšres sont aussi touchĂ©es, dont notamment en Pologne (localement trĂšs contaminĂ©e par la combustion du charbon). LĂ , dans les annĂ©es 1990 et au dĂ©but des annĂ©es 2000, les eaux fluviales en contiennent de 5 Ă  17 ng L−1 et l'eau de mer de 10 Ă  15 ng L−1[144] - [145] - [117] - [146]. Le lac d'Ohrid en contenait en moyenne 0,5 ÎŒg L−1, contre 0,3 ÎŒg·L−1 pour des Ă©chantillons prĂ©levĂ©s prĂšs de Ljubanista[147]. L'eau du robinet de Skopje (MacĂ©doine du Nord) en contenait 0,8 ÎŒg L−1 en moyenne alors que celle de SilĂ©sie-Cracovie variait de 0,16 Ă  3,24 ÎŒg L−1[148], pendant qu'outre-atlantique, dans le Michigan, les riviĂšres Huron et Raisin en contenaient (attention : ici Ă©chelle en nanogramme et non en microgramme) de 21 jusqu'Ă  2 621 ng L−1[149] - [150].

Une fois dans l'eau, le thallium (III) provenant des dĂ©chets miniers tend Ă  se transformer en thallium (I), plus toxique. En 2015, Rickwood et Huntsman-Mapila de CanmetMINING ont Ă©tudiĂ© l'« IC25 » de ce thallium (IC25 = dose de thallium qui, dans l'eau, diminue de 25 % une mesure biologique non lĂ©tale (ex. : reproduction, croissance) chez des organismes utilisĂ©s pour des tests Ă©cotoxicologiques ; en l'occurrence : l'algue Pseudokirchneriella subcapitata, l'invertĂ©brĂ© Ceriodaphnia dubia et le vertĂ©brĂ© Pimephales promelas). Les IC25 les plus faibles Ă©taient plus de 10 fois supĂ©rieurs aux taux le plus Ă©levĂ© dĂ©tectĂ© dans le milieu dans ce cas (8 ÎŒg/L) et plus de 100 fois supĂ©rieures Ă  la recommandation actuelle (0,8 ÎŒg/L). La teneur de l'eau en certains oligoĂ©lĂ©ments exacerbe ou diminue la toxicitĂ© du thallium ; ainsi, selon les tests sur Ceriodaphnia dubia et Pseudokirchneriella subcapitata, une carence de l'eau en potassium augmente considĂ©rablement la toxicitĂ© du thallium et la CI25 se trouve alors dans la plage des concentrations signalĂ©es dans les environnements rĂ©cepteurs pour le thallium (I) et (III)[63].

Sans une mĂ©thode prĂ©cise et reproductible d'Ă©valuation de la spĂ©ciation du thallium aux faibles concentrations, aucune conclusion dĂ©finitive ne peut ĂȘtre tirĂ©e quant Ă  savoir si les IC25 pour Tl (III) sont pertinentes aux concentrations prĂ©sentes dans les environnements rĂ©cepteurs. Sur la base de nouveaux rĂ©sultats, une Ă©tude a recommandĂ© que tout test de toxicitĂ© du thallium (III) utilise des solutions fraĂźches et prĂ©parĂ©es quotidiennement (pour obtenir une bonne rĂ©cupĂ©ration et des rĂ©sultats prĂ©cis). Les auteurs ont estimĂ©, au vu des effets et de l'exposition, que la recommandation actuelle de 0,8 ÎŒg/L semble protectrice, mais ils ajoutent qu'une attention particuliĂšre est Ă  accorder Ă  la concentration de potassium du milieu rĂ©cepteur lors de l'estimation de la toxicitĂ© du thallium[63].

Dans l'air

Le thallium est prĂ©sent Ă  trĂšs faible dose (ng/m3 dans les aĂ©rosols et les particules atmosphĂ©riques), ou Ă  taux plus Ă©levĂ© dans les zones urbaines, industrialisĂ©es (mĂ©tallurgiques et miniĂšres notamment)[14] oĂč le thallium est Ă©mis dans l'air sous forme de poussiĂšres, de vapeurs ou de liquides, puis retrouvĂ© dans l'air. Ainsi, dans les annĂ©es 1980, les aĂ©rosols du centre-ville de Katowice en contenaient 66 ÎŒg m−3 en moyenne, et bien plus Ă  proximitĂ© des fonderies de mĂ©taux[151] - [152] - [153] alors que la norme air (seuil Ă  ne pas dĂ©passer) est de 0,1 mg m−3 selon l'OSHA en 2015[154].

On note que depuis l'Ăšre industrielle, les glaciers de haute montagne, qui reflĂštent la pollution diffuse de l'air, en contiennent de plus en plus[155], mais pas du fait des cimenteries, selon une Ă©tude isotopique rĂ©cente (faite sur les sommets alpins)[156]. De mĂȘme, les taux de thallium de l'urine et du sang sont en augmentation chez les ouvriers de l'industrie, et dans la population gĂ©nĂ©rale[30].

L'utilisation de charbon augmente en Chine et dans quelques pays en dĂ©veloppement, mais persiste sans diminuer dans de trĂšs nombreux pays ; ainsi, en 2018, la Pologne en a encore consommĂ© 74,2 millions de tonnes, dont 13,5 % (soit 10 millions de tonnes) l'ont Ă©tĂ© par les seuls mĂ©nages individuels[157]. Selon Eurostat, dans l'Union europĂ©enne, cette mĂȘme annĂ©e 2018, 226 millions de tonnes de charbon et 370 millions de tonnes de lignite ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©es[158].

L'air intĂ©rieur n'est pas Ă©pargnĂ© : outre par les poĂȘles et cuisiniĂšres au charbon, il peut ĂȘtre contaminĂ© par la fumĂ©e de tabac. Dans les annĂ©es 2010, l'urine des fumeurs contenaient en moyenne 10,16 ± 1,82 ÎŒg/L de thallium, contre 2,39 ± 0,63 ÎŒg/L chez les membres de leur famille ou d'amis non-fumeurs-tĂ©moins. Et la durĂ©e du tabagisme augmente la quantitĂ© de thallium urinaire. Les fumeurs qui sont aussi dĂ©pendant d'opiacĂ©s et opioĂŻdes prĂ©sentent les taux urinaire moyen de thallium les plus hauts (37,5 ± 13,09 ÎŒg/L). Chez le fumeur, l'abus d'opioĂŻdes, l'insomnie et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont de puissants prĂ©dicteurs des taux de thallium urinaire (sans diffĂ©rence significative chez les fumeurs de narguilĂ©).
Une étude de 2007, faire par les CDC américains, basée sur l'analyse de 21 échantillons de cigarettes issues du trafic de contrefaçons, a montré que toutes ces contrefaçons contenaient plus de thallium que les marques originales.
La teneur de la fumĂ©e de cigarettes en thallium peut ĂȘtre prĂ©dite par la quantitĂ© de goudron libĂ©rĂ©e par la cigarette (et non par le taux de nicotine du tabac)[159], mais « si le fumeur compense les moindre teneurs en nicotine en fumant plus, il reste alors exposĂ© au thallium et Ă  d'autres mĂ©taux lourds toxiques (plomb, cadmium), qu'il fume des cigarettes ultra-lĂ©gĂšres, lĂ©gĂšres ou Ă  saveur complĂšte, qui sont donc alors toxicologiquement plus similaires entre elles que ce que conclut la mĂ©thode de la Federal Trade Commission amĂ©ricaine. »
Dans les lieux enfumĂ©s, les fumeurs passifs sont aussi concernĂ©s (des Ă©tudes ont mis en Ă©vidence des taux importants de mĂ©taux lourds dans l'air intĂ©rieur des cafĂ©s fumeurs (cigarette, narguilĂ©s
), ces mĂ©taux sont retrouvĂ©s en quantitĂ© bien plus Ă©levĂ©e dans l'urine des employĂ©s de cafĂ©s exposĂ©s Ă  la fumĂ©e, et en outre « une association positive et significative a Ă©tĂ© trouvĂ©e entre les mĂ©taux urinaires et les niveaux urinaires de 8-OHdG (un marqueur de la dĂ©gradation de l'ADN par le stress oxydatif). Les travailleurs des cafĂ©s de pipe Ă  eau/cigarettes peuvent donc ĂȘtre classĂ©s comme des personnes Ă  haut risque en termes de dommages oxydatifs Ă  l'ADN ».

Dans les roches mÚres (et les nodules polymétalliques)

Nodule polymétallique, l'un des stocks accessibles les plus importants de thallium.
  • Le thallium est prĂ©sent dans les minĂ©raux et les roches ignĂ©es oĂč il prend la place du potassium[46]. Ces roches ont un taux de thallium variant de 0,05 Ă  1,7 mg kg−1 (selon Lin et Nriagu en 1998)[126], grimpant Ă  1,7 Ă  55 mg kg−1 dans les calcaire, marne ou granite d'aprĂšs Tremel et al. en 1997[160] et jusqu'Ă  environ 1 000 mg kg−1 dans des ardoises organiques et du charbon jurassique[104] (Yang et al., 2005).
    C'est un Ă©lĂ©ment hautement incompatible (au sens gĂ©ologique du terme), ce qui implique qu'il ne s'intĂšgre dans la roche qu'aux derniĂšres Ă©tapes de la diffĂ©renciation magmatique (stade de formation de roches felsiques telles que les granites ou les pegmatites, expliquant que les roches ignĂ©es alcalines et acides en contiennent bien plus que celles qui sont mafiques et ultramafiques ; ainsi trouve-t-on en moyenne de 0,75 mg/kg de thallium dans le granite, contre environ 0,1 mg/kg dans le basalte[34]. Le rayon ionique de Tl+ est semblable Ă  celui des rayons K+, Rb+ et Cs+, ce qui explique qu'on le trouve dans les minĂ©raux Ă  base de potassium (K-feldspath, biotite, muscovite ou sylvite
 ainsi une analyse d'Ă©chantillons de feldspath et de mica a trouvĂ© plus de 20 mg/kg de thallium (Rader et al. 2018). Inversement, les rayons de Tl+ et Tl3+ sont trop grands pour que ces formes du thallium remplacent Mg2+ et Fe2+ dans les rĂ©seaux des deux minĂ©raux mafiques dominants du manteau terrestre, l'olivine (Mg,Fe)2SiO4 et le pyroxĂšne (Mg,Fe)2Si2O6, expliquant que ces derniers soient pauvres en thallium (3 Ă  45 Â”g/kg selon Jović (1993)[161]. Mais, bien qu'« incompatible », le thallium peut ĂȘtre redistribuĂ© lors de certains Ă©vĂ©nements ignĂ©s et/ou hydrothermaux (ex. : la dĂ©shydratation minĂ©rale et l'altĂ©ration hydrothermale Ă  basse tempĂ©rature peuvent ĂȘtre responsables de certaines concentrations Ă©levĂ©es de ce mĂ©tal)[162].
    En zone de subduction, il subit des interactions fluide-roche intenses, sous trÚs haute température et trÚs haute pression (300 à 550 °C et de 1,5 à 3,0 GPa) qui expliqueraient son intégration dans certaines roches métamorphiques (par exemple observées dans les Alpes)[162].
    Il est probable que thallium soit largement retenu dans les roches profondes proches de celles de la gĂ©nĂ©ration de magma d'arc, mais les hĂŽtes minĂ©ralogiques de thallium changent au cours de la dĂ©volatilisation prograde lors de sĂ©parations fluide-minĂ©ral. Le mĂ©tamorphisme progressif entraĂźne la dĂ©composition des chlorites Ă  base de magnĂ©sium (minĂ©raux proches du mica) et d'autres constituants minĂ©ralogiques mineurs, libĂ©rant du thallium portĂ© par la chlorite, pouvant ensuite ĂȘtre partiellement incorporĂ© dans la phengite et pour le reste entrainĂ© ailleurs par des fluides[162]. L'historique des rĂ©actions minĂ©rales progrades semble important pour comprendre la rĂ©tention ou le remariage d'Ă©lĂ©ments rares tels que le thallium[162].
    Le thallium se comporte géochimiquement presque comme le rubidium, faisant qu'il se concentre dans les magmas résiduels, puis retrouvé « en quantités notables dans les minéraux potassiques pegmatitiques »[46].
  • Certains sulfures concentrent aussi le thallium[46], avec des taux atteignant localement 0,77 % dans la pyrite (FeS2), 5 % dans la chalcopyrite (CuFeS2), 20 mg/kg dans la galĂšne (PbS), 1 000 mg/kg dans la sphalĂ©rite (ZnS), et associĂ©es Ă  une mĂ©talogenĂšse effectuĂ©e Ă  moins de 200 °C[163] - [164] - [165] - [166] - [29]. Dans la pyrite, par exemple, le thallium peut ĂȘtre incorporĂ© dans la structure cristalline en remplacement du Fe ou en y formant des inclusions minĂ©rales nanomĂ©triques ou micromĂ©triques. Dans un mĂȘme minĂ©ral au sein d'un mĂȘme gisement, le taux de thallium peut grandement varier (par exemple de 0,064 Ă  0,266 % en poids pour des grains de sphalĂ©rite Ă  El Losar del Barco (Ávila, Espagne)[167] ou de 26,3 Ă  289 mg/kg pour la galĂšne du gisement de Fe–Zn–Pb–Cu de Bleikvassli en NorvĂšge[168].
  • Les minĂ©raux recherchĂ©s comme minerai de thallium sont la lorandite (TlAsS2, qui contient en moyenne 4 400 mg/kg (100 Ă  35 000 mg/kg) Ă  Lanmuchang en Chine oĂč elle est exploitĂ©e)[169] et l'avicennite (Tl2O3, exploitĂ©e Ă  Luolong, au Tibet par exemple[170]. La crookesite (Cu,Tl,Ag)2Se, l'ellisite Tl3AsS3 et la hutchinsonite (Pb,Tl)2As2S9 sont trop rares pour ĂȘtre exploitĂ©es. Parfois, le thallium peut ĂȘtre un sous-produit (ex. : un gisement d'antimoine de Krstov Dol en MacĂ©doine du Nord, produit de la stibine (Sb2S3) et de la berthiĂ©rite (FeSb2S4) contenant jusqu'Ă  0,3 % de thallium[171].

La Chine dispose des plus grandes rĂ©serves prouvĂ©es de thallium (16 000 t environ, rĂ©parties dans diffĂ©rentes provinces)[170], mais le gisement le plus « riche » (minerai de sulfure Sb–As–Tl) semble ĂȘtre celui d'Allchar (Alsar ou AlĆĄar, en MacĂ©doine du Nord) oĂč on a dĂ©jĂ  identifiĂ© 45 minĂ©raux rares contenant du thallium (lorandite ; jankovicite Tl5Sb9(As,Sb)4S22 ; picotpaulite (TlFe2S3) ; rĂ©bulite (Tl5Sb5As8S22) et simonite (TlHgAs3S6)[172].

Dans les sols

De nombreux contextes miniers, industriels et d'utilisation intense de combustibles fossiles sont sources de pollution du sol et de l'eau du sol par le thallium.

Par exemple en Pologne, la terre vĂ©gĂ©tale Ă©chantillonnĂ©e sur terrils en contient des quantitĂ©s parfois trĂšs Ă©levĂ©es (valeur mĂ©diane de 22,9 mg kg−1)[13].
En CorĂ©e du Sud, en 2015, les sols analysĂ©s prĂšs de cimenteries en contenaient 1,20 Ă  12,91 mg kg−1 (soit plus que dans les sols proches des mines et des fonderies, qui n'en contenaient, eux, « que » de 0,18 Ă  1,09 mg kg−1)[173].
PrÚs d'Olkusz, dans le sol, sous un tas de déchets miniers vieux de 100 ans, on trouvait en 2004 un taux moyen de thallium de 43 mg kg-1, atteignant localement 78 mg kg-1[174].

La situation est pire en Chine. Par exemple dans le district de Lanmuchang[note 3], on trouve des taux atteignant 330 mg/kg dans les calcaires et les argilites. Cette rĂ©gion recĂšle aussi un important gisement de minerai de mercure-thallium-arsenic, prĂ©sentant des taux de 100 Ă  35000 mg kg−1 dans les minerais sulfurĂ©s. Enfin, des taux de thallium de 12 Ă  46 mg kg−1 sont relevĂ©s dans les charbons de la rĂ©gion[100] (soit jusqu'Ă  15 fois plus que la teneur moyenne du charbon en thallium, estimĂ©e Ă  3 mg/kg par Koljonen en 1992[175].
LĂ , les minĂ©raux secondaires issus du lessivage de sols polluĂ©s (lessivage par les pluies) en contiennent de 25 Ă  1100 mg kg−1, et de 32 2600 mg kg−1 dans les stĂ©riles de mines.
Les roche-hĂŽtes altĂ©rĂ©es en contiennent de 39 Ă  490 mg kg−1, et 6 Ă  330 mg kg−1 dans les roches affleurantes.
Le sol en contient de 40 Ă  124 mg kg-1 dans la zone miniĂšre, de 20 Ă  28 mg kg-1 dans les matĂ©riaux de lessivage des pentes naturelles et de 14 Ă  62 mg kg-1 dans les dĂ©pĂŽts alluviaux (en aval et Ă  distance) contre 1,5 Ă  6,9 mg kg−1 dans les sols naturels non perturbĂ©s de la rĂ©gion (Xiao et al., 2004)[100]. Les pyrites d'origine hydrothermales peuvent contenir beaucoup de thallium (ex. : 188 mg kg-1 de thallium dans la pyrite des roches dolomitiques situĂ©es le long de sources thermales fossiles de la rĂ©gion de Lodares au centre de l'Espagne)[176]. Certaines plantes rares, dites « dolomitiques » (ex. : Pterocephalus spathulatus), peuvent bioaccumuler le thallium, et d'autres mĂ©taux[177].

En rĂ©gion calcaire, la minĂ©ralisation du substrat gĂ©ologique carbonatĂ© (minĂ©ralisation qui croĂźt avec la tempĂ©rature, l'acidification des sols et l'acidification des pluies, trois facteurs en hausse en raison du rĂ©chauffement climatique) est une source significative, voire trĂšs importante, de thallium dans la couche arable (0–20 cm) : Ă  titre d'exemple, on en a retrouvĂ© de 100–1000 mg/kg dans la zone la plus touchĂ©e, lĂ  oĂč les concentrations dans le sous-sol montaient jusqu'Ă  6 000 mg de thallium par kg de roche carbonatĂ©e minĂ©ralisĂ©e, dans les horizons de sol contenant de la roche altĂ©rĂ©e (de la jarosite et l'avicennite partiellement substituĂ©es par Tl(I) (Tl2O3) ont Ă©tĂ© identifiĂ©s comme formes minĂ©rales secondaires du thallium issus d'une altĂ©ration par minĂ©ralisation sulfurĂ©e Tl–As–Fe encaissĂ©e dans la roche carbonatĂ©e Ă  partir de laquelle le sol s'est dĂ©veloppĂ©)[130].
Certains minĂ©raux carbonatĂ©s sont une source longtemps sous-estimĂ©e de thallium. Par exemple, une Ă©tude de 2022 a trouvĂ© en Chine qu'un minerai carbonatĂ© de PbZn[178] contenait plus de 65,7 %, en moyenne, de thallium (surtout dans la fraction oxydable)[179]. Autour de cette mine, le sol s'est avĂ©rĂ© hautement contaminĂ© par le thallium (et par d'autres mĂ©taux lourds et mĂ©talloĂŻdes toxiques) : avec des taux moyens de 3 655 mg/kg de plomb, 7 820 mg/kg de zinc, 100,1 mg/kg d'arsenic, 27,3 mg/kg de cadmium et 29,9 mg/kg d'antimoine (en moyenne) rendant ces sols dangereux pour les adultes et les enfants ; d'autant plus que ce thallium, avec le plomb, le zinc, le manganĂšse, le cobalt et le cadmium, y sont prĂ©sents principalement dans leurs formes mobiles et biodisponibles[179].

Cinétique environnementale et cycle géochimique du thallium

Ils sont encore mal cernés, mais on sait que sur les terres émergées, les minéraux argileux (illite principalement) jouent un rÎle majeur dans son cycle environnemental du thallium, en concurrence avec un piégeage sur des oxydes de manganÚse (en mer notamment).

Dans les années 2010, diverses études ont montré que les oxydes de fer n'ont que peu d'affinité pour le thallium (Liu et al., 2011 ; Casiot et al., 2011 ; Coup et Swedlund, 2015), mais on a montré que :

  • sous forme thallium(I), le thallium peut ĂȘtre sĂ©questrĂ© sur certaines phases minĂ©rales[180] - [129] - [130] - [181] selon l’ordre suivant (d'aprĂšs Martin et al. en 2018)[182] : MnO2 > illite > smectite ~ ferrihydrite ~> Al2O3 ~ goethite > SiO2.
    La sorbtion par une argile (illite notamment, qui le capte mieux que la smectite) serait le mécanisme dominant de « puits de thallium » dans les matériaux de la couche arable, « probablement parce que les charges de Tl du sol dépassaient la capacité de ce mécanisme d'absorption »[130]. Comparées aux autres phases minérales porteuses de thallium, les argiles se classent comme suit :
    MnO2 > illite > smectiteâ€ŻâˆŒâ€Żferrihydrite ≄ Al2O3â€ŻâˆŒâ€Żgoethite > SiO2.


Cependant, « les interactions Ă©changeables et rĂ©versibles entre Tl+ et les sites rĂ©actifs des argiles suggĂšrent que dans des conditions changeantes, ce thallium pourrait ĂȘtre libĂ©rĂ© en solution »[182] ;

  • sous forme Tl(III), le thallium est surtout immobilisĂ© dans les oxydes de manganĂšse[182].

Le taux de thallium dans les échantillons de CaCl2 10 mM croissent avec l'augmentation du taux de thallium dans le sol et avec la diminution du pH du sol (acidification), mais sans variations drastiques selon la Spéciation chimique du thallium[130].

Certaines catastrophes naturelles (Ă©ruptions, sĂ©ismes, ouragans, raz de marĂ©e, inondations) sont aussi des sources d'apports supplĂ©mentaires de mĂ©taux toxiques dans les sols (ainsi, Ă  la Nouvelle-OrlĂ©ans en Louisiane, 43 % (9/21) des sols de cours d'Ă©cole Ă©chantillonnĂ©s avant l'ouragan Katrina prĂ©sentaient plus de 400 mg par kg de plomb ; aprĂšs l'ouragan Rita, deux de ces sols dĂ©passaient 1 700 mg par kg. Et les seuils de l'USEPA-RSL pour le thallium Ă©taient dĂ©passĂ©s dans tous les Ă©chantillons prĂ©levĂ©s dans cinq cours d'Ă©cole aprĂšs l'ouragan Rita[183].

Les sols forestiers et de prairies ne sont pas Ă©pargnĂ©s (par exemple en RĂ©publique tchĂšque oĂč en 2009 Vanek et al. y ont trouvĂ© de 0,56 Ă  1,65 et de 1,1 Ă  2,06 mg kg−1 respectivement en forĂȘt et en prairie)[184].

L'agriculture industrielle et intensive, ainsi que le labour et l'érosion qui lui est associée, ont causé d'énormes pertes de matiÚre organique (M.O) dans les sols du monde entier, avec parfois des effets de salinisation ou de désertification.
Or, on a montrĂ© en 2012, en Chine, que dans les sols rouges et plus encore dans les lƓss (sols trĂšs recherchĂ©s pour leur haute productivitĂ© agricole), cette perte de M.O induit une dĂ©sorption du Tl+ qui Ă©tait antĂ©rieurement inertĂ© dans la M.O. Le relargage de thallium est proportionnellement plus important dans le sols qui en contenaient le plus[185]. En dĂ©truisant artificiellement la M.O d'un sol rouge, il relargue 24,7 % du thallium qu'il contenait (et 28,2 % dans le cas d'un lƓss) ; le lƓss perd alors jusqu'Ă  environ 20 % de sa capacitĂ© Ă  fixer le thallium[185]. « La contribution de la MO Ă  l'adsorption de Tl+ par le lƓss et le sol rouge Ă©tait de 39,2 % et 32,8 %, respectivement. (
) Quand la concentration initiale de Tl+ Ă©tait de 20 mg/L, le taux de dĂ©sorption augmentait Ă  60,8 % et 65,5 % pour le sol rouge et le lƓss, respectivement »[185]. Les phĂ©nomĂšnes d'acidification des pluies et des sols facilitent en outre la dĂ©sorption du thallium, le rendant plus biodisponible (comme pour les autres mĂ©taux et mĂ©talloĂŻdes).

Toxicité, écotoxicité

Thallium métallique corrodé.

Un toxique longtemps ignoré

Le thallium est particuliÚrement toxique sous forme de sulfate, d'acétate, de carbonate, de nitrate/nitrite, et moins sous forme de sulfite ou d'iodure qui sont bien moins solubles et donc moins biodisponibles[186].

Vers 1920, le groupe Bayer crée un puissant rodenticide (« pùte Zelio », « granulés Zelio ») contenant environ 2 % de sulfate de thallium[187].

Outre-atlantique, on s'en inspire en crĂ©ant un autre rodenticide contenant deux fois moins de thallium (1 % de sulfate de thallium), mais tout aussi efficace. BaptisĂ© « Thalgrain », il est prĂ©parĂ© et dĂ©livrĂ© par des agences officielles dans dix comtĂ©s de Californie, dans le cadre d'un programme d'Ă©radication des spermophiles de Californie[188] (Otospermophilus beecheyi, Ă©cureuil terrestre jugĂ© par le dĂ©partement de l'Agriculture indĂ©sirable dans les champs, oĂč il se montrait Ă©tonnamment rĂ©sistant Ă  la strychnine)[35]. Il est aussi utilisĂ© pour lutter contre le Chien de prairie[35].

Cette campagne induit alors une épidémie d'empoisonnements humains par ce rodenticide[35].

Des patients ayant utilisé des produits pharmaceutiques ou cosmétiques thalliés (ex. : crÚme dépilatoire[189]) ou ayant été en contact avec le Thalgrain présentent, à divers degrés, tout ou partie de ces symptÎmes.

La production de Thalgrain Ă©tait faible en 1925. Elle croĂźt jusqu'en 1928, puis diminue aprĂšs la mise sur le marchĂ© d'une alternative plus sĂ»re : le coumaphĂšne (= warfarine ; C19H16O4), et aprĂšs qu'il soit devenu Ă©vident que ce poison tuait de nombreuses espĂšces non-cibles. Il tuait aussi des animaux d'Ă©levage comme le mouton[35], ainsi que des oiseaux sauvages, et des espĂšces-gibier[190]. Les animaux nĂ©crophages et dĂ©composeurs peuvent eux-mĂȘmes ensuite ĂȘtre mortellement empoisonnĂ©s par le thallium (qui n'est pas dĂ©gradable).
Les pesticides au thallium sont aussi de plus en plus impliqués dans des cas de suicides et d'homicides, involontaires ou volontaires[186].

En 1924, une premiĂšre Ă©tude pharmacologique poussĂ©e du thallium est donc lancĂ©e par le Bureau of Biological Survey, sur le modĂšle animal. Elle permet de commencer Ă  comprendre le mĂ©canisme toxique du thallium, et lui trouve mĂȘme un antidote. Plusieurs autres Ă©tudes sur la thallotoxicose sont publiĂ©es dans les annĂ©es 1930 par la revue JAMA[191] - [192].

Au XIXe siĂšcle, Marme, puis Swain et Bateman, avaient dĂ©jĂ  prouvĂ© que le thallium est aussi un toxique cumulatif (ex. : plusieurs petites doses fractionnĂ©es sur 13 jours ont un effet similaire Ă  la mĂȘme dose distribuĂ©e en jours)[193].

Ses usages médicaux et cosmétiques (crÚmes ou onguents dépilatoires) ont par ailleurs tué au moins 600 personnes (pour ne citer que les cas scientifiquement documentés) et empoisonné un grand nombre d'autres personnes, dont certaines ont conservé de graves séquelles physiques et/ou mentales[35]. Durant les années 1920, le principal usage médical, qui s'est rapidement développé pour devenir courant, était l'épilation générale d'enfants pré-pubÚres, bien nourris et en bonne santé, dans le cadre de procédures de traitement de teignes et d'autres dermatophytoses[186]. Durant un certain temps, les médecins estimaient qu'à raison de mg/kg (délivrés sous forme de tablettes à ingérer, contenant de l'acétate ou du nitrate de thallium soigneusement dosé, sous contrÎle médical[194], et avant la puberté), ce traitement était justifié et assez bien toléré par l'enfant pré-pubÚre. Mais une revue d'étude publiée en 1947 n'a pas validé cette assertion[35].

Le thallium est présent dans le charbon (et ses cendres), dans les déchets miniers, comme dans de nombreux effluents industriels, généralement associé à d'autres métaux trÚs toxiques (plomb, arsenic, mercure et cadmium notamment). Or, dans une grande partie du monde :

  • des millions de familles et d'individus se chauffent encore au charbon dans des habitations mal ventilĂ©es, et cuisent parfois leurs aliments directement sur un foyer alimentĂ© par du charbon ; et il n'est pas rare que les cendres soient utilisĂ©es comme amendement au potager. Ceci expose les habitants Ă  un cocktail dĂ©lĂ©tĂšre plomb-cadmium-arsenic-thallium (« effet cocktail »). Ce danger semble ĂȘtre passĂ© inaperçu durant plus d'un siĂšcle ; il faut attendre 2018 puis 2021 pour que soient publiĂ©es deux Ă©tudes polonaises, la premiĂšre dĂ©tectant en moyenne 500 Â”g de thallium par kilogramme de cendre[195], et la seconde, pour 52 Ă©chantillons de cendres provenant de diffĂ©rentes qualitĂ©s de charbons utilisĂ©s par des mĂ©nages chez eux, montrant, dans tous les cas, des taux Ă©levĂ©s d'arsenic, de cadmium, de plomb et de thallium, ainsi que des corrĂ©lations entre les taux de ces Ă©lĂ©ments toxiques, le pH et la qualitĂ© du charbon. Les taux atteignaient 50 900 Â”g/kg de cendre pour l'arsenic ; 43 500 Â”g/kg pour le cadmium ; 128 900 Â”g/kg pour le plomb et 6 660 Â”g/kg pour le thallium l'ont Ă©tĂ© par les seuls mĂ©nages individuels
 ces taux sont Ă  mettre en relation avec la quantitĂ© de charbon encore utilisĂ©e pour les cuisiniĂšres et chaudiĂšres individuelles en Pologne en 2018 (environ 10,0 millions de t/an)[157]. Ils sont en outre comparables Ă  ceux de certains dĂ©chets industriels dangereux[196].
  • Les dĂ©chets de crassiers (terrils) de charbon et de cendres volantes issues de la combustion du charbon ont Ă©tĂ© trĂšs largement utilisĂ©s comme matĂ©riau de remblai, de terrassement ou auxiliaire (dont dans la construction de routes et la production de bĂ©ton)[197] - [198].

On sait par contre qu'un antagoniste du thallium est le potassium[199] (ainsi, en présence de potassium dans le sol, le thallium est moins bioassimilé par les plantes)[200].

Effets toxiques ; SymptÎmes de la « thallotoxicose »

Chez l'Homme

À faible dose, le thallium produit un groupe de symptĂŽmes : alopĂ©cie (2 Ă  3 semaines aprĂšs l'intoxication aigĂŒe), stomatite, gastro-entĂ©rite avec vomissement, diarrhĂ©e et constipation avec anorexie, perte de poids ; nĂ©vrite pĂ©riphĂ©rique, nĂ©vrite rĂ©trobulbaire ; douleurs et crampes dans les jambes, paresthĂ©sies douloureuses des mains et des pieds, souvent accompagnĂ©es de faiblesse musculaire et d'une perte du rĂ©flexe du tendon d'Achille ; troubles endocrinologiques ; trouble du sommeil et fatigue, dĂ©pression ; rire hystĂ©rique et dĂ©lire parfois, cyanose, hypertension avec tachycardie, bradycardie, convulsions, coma et Ă©ventuellement mort[201] - [35] - [202]. On signale parfois aussi une salivation anormale. AprĂšs quelques jours, on peut aussi observer une « pigmentation cutanĂ©e »[203]. Plusieurs Ă©tudes l'ont aussi associĂ© Ă  certains types de diabĂšte[204]. De nouvelles Ă©tudes de 2020, tendent Ă  montrer son lien avec les troubles du dĂ©ficit de l'attention ou TDAH, une dĂ©rĂ©gulation de la dopamine.

Chez l'animal

Les mammifĂšres semblent prĂ©senter globalement les mĂȘmes effets (stress oxydant, apoptose et inflammation
) que l'humain, attribuĂ©s aux mĂȘmes mĂ©canismes.

Comme le plomb, Ă  trĂšs faible dose, le thallium semble pouvoir induire une agressivitĂ© : une Ă©tude publiĂ©e en 2022 a exposĂ© la perche du Nil Ă  un niveau trĂšs faible (sublĂ©tal) de thallium (41,9 ÎŒg/L, soit un dixiĂšme de la CL50 Ă  96 h) durant deux mois. Cela a « augmentĂ© le comportement agressif des poissons, en lien avec la rĂ©duction des niveaux cĂ©rĂ©braux de sĂ©rotonine, de GABA et de neurotransmetteurs, (
) a rĂ©duit les activitĂ©s de la Na+/K+-ATPase et des acĂ©tylcholinestĂ©rases (AchE) ». L'activitĂ© de la catalase (CAT) a diminuĂ© dans le cerveau, pendant que les marqueurs de stress oxydatif (protĂ©ine carbonyle ; PC et malondialdhyde ; MDA) augmentaient, de mĂȘme que l'expression des gĂšnes liĂ©s au stress (P53, Caspase-3 et HSP70), dans le cerveau des poissons. On a montrĂ© Ă  cette occasion qu'une co-supplĂ©mentation d'extraits d'astragale (plante trĂšs utilisĂ©e en mĂ©decine traditionnelle chinoise, Ă  0,30 % de l'alimentation des poissons) a significativement diminuĂ© les effets toxiques du thallium[205].

Cas particulier de l'intoxication chronique

Dans les années 2010, les effets de l'intoxication chronique du corps humain par de faibles doses de thallium (cas de plus en plus fréquent, en Chine notamment) sont encore mal documentés et mal compris.

Mais comme pour le plomb, les enfants y semblent plus vulnĂ©rables, avec des effets systĂ©miques se manifestant par des dĂ©gĂąts sur diverses fonctions (hĂ©patique, rĂ©nale et cardiaque), mĂȘme Ă  un niveau d'exposition « subclinique »[206].

Chez des enfants suivis durant quatre ans aprĂšs un traitement ayant fait chuter leur taux de thallium urinaire (initialement de 13,4 ÎŒg/L Ă  60,1 ÎŒg/L) sous les 5 ÎŒg/L, ces effets indĂ©sirables s'Ă©taient attĂ©nuĂ©s pour le foie et les reins (mais ces deux organes n'Ă©taient toujours pas complĂštement rĂ©tablis). Par contre, les effets perduraient, voire s'Ă©taient aggravĂ©s avec le temps pour le cƓur[206]. Jusqu'en 2020, l'OMS estimait manquer de donnĂ©es pour Ă©valuer avec certitude le risque pour l'enfant dans la plage de 5 Ă  500 ÎŒg/L de thallium dans l'urine ; les auteurs de cette Ă©tude estiment que chez l'enfant, mĂȘme 5 ÎŒg/L n'est pas un seuil sĂ©curitaire pour la santĂ©, et qu'au vu de l'accroissement de l'exposition de la population au thallium dans le monde, « il est urgent d'Ă©tablir des limites de sĂ©curitĂ© plus strictes pour ce mĂ©tal » ; ils appellent l'OMS Ă  « accorder plus d'attention aux effets nĂ©fastes du thallium sur la santĂ© des enfants »[206].

SĂ©quelles

Parmi les séquelles décrites :

  • chez les survivants (adultes) d'intoxications tardivement traitĂ©es en hĂŽpital figurent dans certains cas un engourdissement chronique des jambes, et dans un cas, l'apparition d'une thrombose veineuse profonde de la jambe[203]. Quelques cas de sĂ©quelles mentales (schizophrĂ©nie) ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©s.
  • Si l'intoxication s'est produite in utero, les sĂ©quelles pour le futur enfant seront neurocomportementales, comparables Ă  celles d'une intoxication embryonnaire ou fƓtale par le plomb[207], et plus marquĂ©es chez les garçons[207] - [208] ;
  • Si l'intoxication a touchĂ© l'enfant : le foie et les reins, mais surtout le cƓur pourraient conserver des sĂ©quelles[206]. Une Ă©tude in vitro avait en 1978 conclu que l'ion Tl+ est toxique pour les muscles squelettiques (blocage prĂ©fĂ©rentiel du nerf phrĂ©nique ou de la jonction neuromusculaire sur la fibre musculaire) et pour le cƓur avec des effets « probablement irrĂ©versibles » selon l'auteur[209].

Enjeu de santé environnementale

Dans le lac Michigan, au début des années 2000, la truite grise Salvelinus namaycush présente un taux de thallium jugé dangereux pour un consommateur en mangeant réguliÚrement[210].

Les suivis environnementaux montrent que le thallium est de plus en plus prĂ©sent dans l'air et la biosphĂšre, avec des pics locaux prĂ©occupants (par exemple dans les aliments cultivĂ©s prĂšs des cimenteries allemandes). Dans les rĂ©gions industrielles, certains aliments approchent ou dĂ©passent dĂ©jĂ  des seuils de toxicitĂ© ; par exemple, dans le lac Michigan oĂč l'on trouvait en 2001 de 5,9 Ă  70 ppm de thallium[61], les truites grises (Salvelinus namaycush) en prĂ©sentaient des taux (~0,6 nmol g-l de poids humide) potentiellement dangereux pour ceux qui en consomment souvent[210].

La combustion du charbon et de carburants fossiles est l'une des sources majeures de ce thallium.

Or, le thallium est un Ă©lĂ©ment non-essentiel, encore plus toxique pour l'homme que le mercure, le cadmium ou le plomb. Sa DL 50 orale varie beaucoup selon l'espĂšce (de 5 Ă  150 mg/kg), et elle serait de mg/kg pour l'Homme[211].
Sa concentration maximale admissible a été fixée à 0,1 mg/ml)[212] - [30].

Il a une affinitĂ© pour les fonctionnalitĂ©s sulfhydryle dans les protĂ©ines[213], et il perturbe notamment la formation de l'adĂ©nosine triphosphate (ATP), une molĂ©cule vitale pour toutes les espĂšces animales connues[10]. Il cause de nombreuses intoxications accidentelles, professionnelles, criminelles ou thĂ©rapeutiques depuis sa dĂ©couverte (1861)[30]. Comme ses voisins chimiques (mercure et plomb), il fait partie des mĂ©taux lourds et, comme eux, c'est notamment un neurotoxique cumulatif du systĂšme nerveux central des mammifĂšres. Selon le modĂšle animal, mĂȘme Ă  faible dose (sub-toxique), il perturbe aussi le fonctionnement musculaire[214], et il se montre hĂ©patotoxique chez l'ĂȘtre humain[215], reprotoxique (facteur de dĂ©lĂ©tion de la spermatogenĂšse)[64] et cardiotoxique[216].

In vitro, il interagit négativement avec les phospholipides membranaires de liposomes, ce qui laisse penser qu'il peut altérer les qualités physiques de membranes cellulaires. Et ceci pourrait contribuer à ses effets neurotoxiques[217].

Il se comporte chimiquement comme le plomb et l'argent, mais aussi comme certains métaux alcalins tels que K, Rb, et Cs ; dans les organismes, l'ion thallium(I) (Tl+) se substitue facilement au potassium ionique K+[64]. Sa toxicité et celle de tous ses composés semble principalement liée à la similitude des rayons ioniques de K+ et de Tl+[218] faisant qu'il perturbe ou bloque des processus métaboliques vitaux dépendants du potassium[219], induisant notamment une peroxydation des lipides[220] et un dysfonctionnement mitochondrial[221]. Le thallium induit aussi un important stress oxydatif[207].

Dans les eaux naturelles, il est surtout présent sous forme de cation monovalent trÚs soluble. Le thallium et ses composés « présentent une solubilité dans l'eau plus élevée que les autres métaux lourds »[13], ce pourquoi les poissons, notamment, y sont trÚs vulnérables[222]. Ces cations sont donc facilement et communément transportés dans les différents compartiments de l'environnement et de la chaine alimentaire par l'eau (notamment à partir d'effluents de mines de métaux de base, mais il est pas ou mal éliminé par les méthodes traditionnelles de traitement des métaux lourds dans les eaux usées[30] (de nouvelles techniques d'épuration du thallium sont recherchées et testées)[223]. Certains le considÚrent comme l'un des risques cachés mais préoccupants pour l'environnement et la santé[100].

Seuils de teneurs environnementales à ne pas dépasser pour le thallium (en 2004)[224].
-Seuil de sécurité pour le thallium environnementalSource
Eau potable2 ÎŒg par LUSEPA (2015)[225], Xiao et al. (2004)
Sol arablekg−1CCME (2003), Xiao et al. (2004)[100]
VĂ©gĂ©tal0.008–1.0 kg−1Kabata Pendias et Pendias (1992)[117]
Plantes alimentaires0.03–0.3 mg kg−1Kabata Pendias et Pendias (1992)[117]
ADI (average daily intake)2 ÎŒg jour−1Sabbioni et al. (1984)[226], Xiao et al. (2004)[100].
seuil oral (Oral reference dose)0.056 mg jour−1Risk Assessment Information System (RAIS, 2003[227] (2003) Toxicity profiles ; Xiao et al. (2004)[100]

Selon F.F Heyroth (1947), comme cet Ă©lĂ©ment n'est pas normalement prĂ©sent dans les tissus sains, le fait d'en dĂ©tecter aussi peu que 0,5 mg pour 100 g doit faire penser Ă  une intoxication au thallium. Entre 0,5 et 10,0 mg pour 100 g de tissus, on parle d'intoxication subaiguĂ« Ă  mortelle[35].

Plus rĂ©cemment, l’Agence fĂ©dĂ©rale allemande de l'environnement a produit une « valeur guide » (Ă  ne pas dĂ©passer pour la santĂ© humaine, valeur utilisĂ©e pour la biosurveillance humaine) : 6,4 Â”g/g de crĂ©atinine[63].

Chez l'Humain

À titre d'exemple issu de la littĂ©rature mĂ©dico-lĂ©gale (publiĂ© en 2020), un couple hospitalisĂ© Ă  Milan s'est avĂ©rĂ© contaminĂ© par du thallium ; une enquĂȘte judiciaire a conclu qu'au domicile, seule le dessous des chaussures du pĂšre prĂ©sentait des traces de poudre de thallium (utilisĂ© illĂ©galement par le fils dans une parcelle cultivĂ©e oĂč le pĂšre allait quotidiennement aider son fils) ; le pĂšre aurait ainsi accidentellement contaminĂ© son environnement intĂ©rieur, s'intoxiquant lui-mĂȘme ainsi que son Ă©pouse[228].

Il a Ă©tĂ© utilisĂ© comme poison car, rĂ©duit en poudre, ses sels sont pour la plupart inodores, incolores et avec une dose lĂ©tale trĂšs basse (moins de 5 mmol ; un peu plus de 1,5 milligrammes de thallium par kg de masse corporelle suffit Ă  tuer un humain[13]. Les usages du thallium comme insecticide[229], et comme formicide (pĂątes et sirops contenant du thallium utilisĂ©s dans les annĂ©es 1920 pour tenter d'Ă©radiquer certaines espĂšces de fourmis dans le sud-ouest des États-Unis)[230] ou mort aux rats tendent Ă  disparaĂźtre, notamment depuis que son effet toxique pour l'homme est dĂ©montrĂ©, mais ce mĂ©tal est encore localement utilisĂ© pour cela et continue Ă  s'accumuler dans l'environnement alors qu'il est ni biodĂ©gradable ni dĂ©gradable.

Chez l'Humain, le thallium « cible » principalement les os, les reins, le foie et le systÚme nerveux, en y perturbant notamment le métabolisme des acides gras, les fonctions de plusieurs enzymes vitaux, avec comme conséquences les plus communes des ulcÚres gastriques et intestinaux, l'alopécie, des polyneuropathies, ou encore des troubles « astraux », insomnies, paralysies, amaigrissement, hémorragies internes, lésions myocardiques pouvant conduire à la mort[30] - [231] - [111].
L'élévation des taux de thallium chez la femme enceinte s'accompagne d'un risque accru de faible poids à la naissance[232] et de risques de dégùts irréversibles en termes de fonctions intellectuelles (mémoire[233] et intelligence cognitive en particulier)[234].
En médecine nucléaire, une accumulation de thallium-201 a été notée dans tous les sites d'ossification hétérotopique dans les cas de myosite ossifiante et de sarcome ostéogénique extra-osseux[235].

Perturbateur endocrinien, reprotoxique

Aux niveaux environnementaux actuellement mesurés dans les régions industrialisées, le thallium affecte le systÚme endocrinien et la santé reproductive. Ainsi :

ÉlĂ©ment mutagĂšne, gĂ©notoxique, cancĂ©rogĂšne ?

À la fin des annĂ©es 1990, trĂšs peu de donnĂ©es Ă©taient disponibles sur ces aspects pour les divers composĂ©s du thallium et le thallium-mĂ©tal, ou ces donnĂ©es ne permettaient pas une Ă©valuation fiable de ces trois risques (risques peut-ĂȘtre peu Ă©tudiĂ©s car Ă©clipsĂ©s par la haute toxicitĂ© du thallium et de ses sels).

  • MutagĂ©nicitĂ© : Le potentiel mutagĂšne de Tl et de ses composĂ©s est controversĂ©. Cependant, ce mĂ©tal a des propriĂ©tĂ©s tĂ©ratogĂšnes identifiĂ©es, dont sur la formation de cartilage et de l'os (achondroplasies observĂ©es chez le poussin[240] pour des doses de 0,4 Ă  1,2 mg de sulfate de thallium chez des embryons de poulet aux jours 4 Ă  11 d'incubation, plus que chez les mammifĂšres[241] ; la cause semble ĂȘtre « liĂ© Ă  une inhibition de la synthĂšse des mucopolysaccharides »). En 2022, les Ă©tudes in vivo et in vitro dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©es confirment un effet mutagĂšne, mais faible. Les composĂ©s du Tl modifient la progression du cycle cellulaire, mais (Ă  cette Ă©poque) sans preuve forte de dommages primaires et irrĂ©versibles Ă  l'ADN, ou de dommages chromosomiques[242]. On n'a pas signalĂ© d'effets mutagĂšnes dans les lymphocytes de patients exposĂ©s au thallium-201 par la mĂ©decine nuclĂ©aire[243].
  • GĂ©notoxicitĂ© : En 2012, RodrĂ­guez-Mercado et AgustĂ­n avaient montrĂ© que les diffĂ©rentes formes de thallium ont des effets sur le gĂ©nome des cellules eucaryotes et procaryotes, mais encore Ă  explorer[242].
    En 2017, ces chercheurs ont exposĂ©s cette fois (in vitro) des lymphocytes humains Ă  diverses concentrations de thallium I et III ; Les tests d'anomalie chromosomique montrent que le sulfate de thallium(I) « rĂ©duit l'indice mitotique Ă  toutes les concentrations testĂ©es (0,5, 1, 5, 50 et 100 ÎŒg/mL), tandis que le chlorure de thallium(III) est toxique Ă  des concentrations ≄1 ÎŒg/mL. Le traitement au thallium (I) et au thallium (III) a augmentĂ© de maniĂšre significative les aberrations chromosomiques structurelles, avec et sans lacunes, et a augmentĂ© le pourcentage de cellules aberrantes sans lacunes »[244]. Les deux Ă©tats d'oxydation du thallium ont donc effectivement des effets cyto/gĂ©notoxiques (clastogĂšnes et aneuploĂŻdogĂšnes, c'est-Ă -dire provoquant respectivement des cassures de l'ADN et un nombre anormal de chromosomes dans la cellule)[244], ce qui peut Ă©ventuellement faire Ă©voquer un effet Ă©galement cancĂ©rigĂšne. En 2021, des tests ont montrĂ© une gĂ©notoxicitĂ© de l'acĂ©tate de Tl (TlCH3COO) et du sulfate de Tl (Tl2SO4) sur le modĂšle animal Drosophila melanogaster, mais uniquement pour des expositions Ă  des doses Ă©levĂ©es [600 ÎŒM] de Tl2SO4 (avec alors 87,6 % de recombinaison somatique) ; ces deux sels ont perturbĂ© la division cellulaire, confirmant les effets cytotoxiques attendus[245]. « Les risques gĂ©notoxiques dus Ă  des niveaux Ă©levĂ©s de mĂ©taux par bioaccumulation de Tl+1 ou de ses composĂ©s nĂ©cessitent une Ă©valuation plus approfondie avec d'autres tests in vivo et in vitro »[245].
  • CancĂ©rogĂ©nicitĂ© : Le thallium ne pouvait pas ĂȘtre classifiable en termes de cancĂ©rogĂ©nicitĂ©, faute d'Ă©tudes pertinentes sur l'homme ou l'animal de laboratoire. Quelques expĂ©riences Ă©voquent que le trichlorure de thallium, seul sel trivalent stable de thallium, pourrait mĂȘme avoir une activitĂ© antitumorale[244].

Quelques statistiques

En moyenne :

  • ingestion : au XXIe siĂšcle, un adulte moyen ingĂšre environ 2 ppb de thallium par jour selon Wallace (2015)[246], et moins de ÎŒg/j (venant surtout des aliments) selon R. Blain (2022)[9] ;
  • teneur corporelle : le corps d'un amĂ©ricain moyen en contient environ 0,1 mg, selon Lansdown (2013, ou en moyenne 0,051 mg par kg de masse corporelle[247].
    Taux de thallium dans quelques organes : 0,42–1,5 ng/g (cerveau) < 1,5 ng/g (foie) < 6,1 ng/g (rein) < 7–650 ng/g (cheveux, pilositĂ©) < 0,6 ÎŒg/g (squelette) < 1,2 ÎŒg/g (ongles)[146].
    Le thallium s'accumule préférentiellement dans les organes périphériques[248] - [249] (dont les phanÚres qui, comme pour d'autres métaux toxiques (plomb, mercure), peuvent continuer à éliminer une partie du Tl ingéré) ;
  • excrĂ©tion : la majoritĂ© du thallium non-fixĂ© dans le corps est excrĂ©tĂ©e via l'urine et, moindrement, via les fĂšces ; les analyses d'urines sont donc considĂ©rĂ©es comme utiles pour Ă©valuer le degrĂ© de contamination d'un corps humain. Le thallium urinaire est normalement infĂ©rieur Ă  ÎŒg/g de crĂ©atinine[246]. Chez l'Homme, les taux urinaires mĂ©dians et pour le 95e centile de thallium sont de 0,21 et 0,55 Â”g/g de crĂ©atinine chez les Canadiens. Le thallium est dĂ©tectĂ© dans l'urine aprĂšs 1 h et jusqu'Ă  2 mois aprĂšs l'exposition[246]. Chez le rat de laboratoire sain, la demi-vie biologique du 204Tl a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e Ă  3 Ă  4 jours. Chez l'homme, il est retrouvĂ© dans l'urine et les matiĂšres fĂ©cales durant plusieurs semaines aprĂšs l'absorption[9] ;
  • taux sanguin de thallium : en 1994, Sabbioni et al. ont proposĂ© comme intervalle de rĂ©fĂ©rence provisoire pour le thallium sanguin : 0,014–0,190 ÎŒg/l[250]. Il y a toxicitĂ© Ă  partir de 100 ÎŒg/l (Lansdown 2013) ; Le taux sanguin atteint 3 ÎŒg/l, pour des valeurs de rĂ©fĂ©rence calculĂ©es comme comprises entre 0,15 et 0,63 ÎŒg/l dans le sang et 0,02–0,34 ÎŒg/l dans le sĂ©rum ; le sang d'un europĂ©en moyen en contient 0,063 ÎŒg/l[251] ;
  • taux urinaire de thallium : c'est un des moyens rapides et courants d'Ă©valuer l'exposition humaine rĂ©cente ou chronique[252]. La collecte d'urine de 24 heures est recommandĂ©e pour tenir compte de la variation diurne, et du fait que le pic d'excrĂ©tion varie en fonction des habitudes/moments d'hydratation et de consommation[251]. Au-dessus de 20 ÎŒg/l, il y a exposition excessive[253], et au-dessus de 200 ÎŒg/l, il y a empoisonnement [253] - [254]. L'urine d'un EuropĂ©en moyen en contient 0,066 ÎŒg/l[251]. En 1994, Sabbioni et al. ont proposĂ© comme intervalle de rĂ©fĂ©rence provisoire pour le thallium urinaire : 0,019–0,170 ÎŒg/l[250] ;
  • phanĂšres (ongles, griffes, cornes, poils et cheveux): chez une personne dite non exposĂ©e, on trouve trois fois plus de thallium dans ses ongles que dans ses cheveux[247] (cheveux qui sont moins bon indicateur d'une contamination en cours que l'urine)[251]. Le taux de Tl des phanĂšres reflĂšte celui de l'environnement et/ou de l'alimentation de la personne[56], mais celui des cheveux peut ĂȘtre difficile Ă  mesurer dans les cas de trĂšs faibles doses d'exposition de l'organisme[251]. Selon le manuel de toxicologie de Robyn Blain (ed. 2022), les cheveux, « chez les sujets non exposĂ©s, contiennent la plus forte concentration de thallium de tous les tissus (...). Chez le rat, 21 jours aprĂšs l'administration par voie parentĂ©rale ou orale, jusqu'Ă  60 % de la charge corporelle restante a Ă©tĂ© retrouvĂ©e dans les poils »[9] ;
  • dans l'air : le taux « habituel » de thallium dans l'air inhalĂ© se situe entre 5 et 10 ng/g[255] ;
  • en 2015, Ghaderi et ses collĂšgues constatent une nette augmentation du thallium dans le corps des consommateurs d'opioĂŻdes : en moyenne 21 ÎŒg/l, contre 1 ÎŒg/l chez le groupe tĂ©moin[256].

Absorption, distribution et excrétion

Le phosphate de thallium est 50 fois plus soluble que le phosphate de calcium, mais contrairement au plomb, le thallium n'a pas une grande affinité pour l'os[35].

La peau et les muqueuses digestive et respiratoires sont rapidement et trĂšs facilement traversĂ©es par plusieurs sels de thallium (sulfate de thallium notamment pour lequel Bonani et Marino ont montrĂ© dĂšs 1906 (sur des lapins et chiens) qu'il commence Ă  ĂȘtre absorbĂ© dĂšs le niveau de l'Ɠsophage[257]. Et il y a plus de 100 ans, en 1869 Jones avait notĂ© qu'on le retrouvait dans l'urine dans les 2 heures aprĂšs ingestion[258] ; et en 1890) le mĂ©decin californien J. Blake, le retrouvait dans les poumons du lapin expĂ©rimentalement exposĂ© Ă  du sulfate de thallium par intraveineuse, dĂšs les premiĂšres minutes suivant l'exposition[259].
Gettler et Weiss ont estimé à partir de six chiens et un cas humain étudié, que par unité de poids, les reins, le pancréas, la rate et les muscles contenaient plus de thallium que le foie ou d'autres organes[35].

Chez l'homme comme chez l'animal, la totalitĂ© du thallium n'est cependant que lentement Ă©vacuĂ©e (ainsi lors de l'Ă©pidĂ©mie d'intoxication en Californie, l'urine des patients en contenait encore 3 semaines aprĂšs l'intoxication bien que chez deux d'entre eux, le taux urinaire de thallium a atteint 2,39 mg/litre. L'urine d'intoxiquĂ©s chroniques en contient durant 2 mois environ. Chez des humains mortellement empoisonnĂ©s, on retrouve des concentrations de 3 Ă  11 parties par million dans les reins, le foie, les poumons, le cƓur, la rate, les intestins et les os[35]. Chez un homme, on a mesurĂ© 3,3 mg de thallium pour 100 g de foie ; 1,6 mg pour 98 g de rein, contre 5 mg pour 100 g d'urine.
Olmer et Tian ont mesuré (spectroscopiquement) 1 partie par 50 millions de thallium dans le liquide céphalorachidien d'un homme gravement empoisonné par du thallium ; et aprÚs avoir retiré de l'échantillon les cellules par centrifugation, la quantité a été réduite à un dixiÚme de sa valeur antérieure. Le métal s'accumule aussi en petites quantités dans la peau et les cheveux[35].

Shaw et Lansbury ont estimĂ© que les rats ayant reçu des doses sublĂ©tales rĂ©pĂ©tĂ©es excrĂštent quotidiennement environ 0,4 mg. de thallium par kilogramme de poids corporel ; et le lait de femelles rates allaitantes intoxiquĂ©es par une dose lĂ©tale de thallium en contient assez pour retarder ou arrĂȘter la croissance des poils et pour inhiber la croissance et le dĂ©veloppement des petits, (mais pas pour les tuer)[35]. Shaw, chez des oies empoisonnĂ©es (par ingestion de 20 mg/kg de poids corporel de thallium), mortes en 15 jours, leurs tisssus contenaient encore 35 Ă  70 % du thallium ingĂ©rĂ©. Chez le chien, il faut 36 jours pour que l'urine Ă©vacue environ 60% de la quantitĂ© ingĂ©rĂ©e[35].

Teneurs dans l'environnement, cinétiques environnementales et tendances

Le thallium pur est à priori rarissime à la surface de la Terre, car il s'oxyde trÚs facilement et réagit avec l'eau, mais il a été signalé pour la premiÚre fois dans des sublimés d'émissions gazeuses volcaniques (ceux du volcan Momotombo) par Quisefit et al. en 1989[260].

On le trouve par contre sous forme de nombreux composés inorganiques (hydrures, fluorures, chlorures, bromures, iodures ou halogénures mixtes tels que le dichlorure de fluorure de thallium (III) (TlFCl2·3H2O), des oxyhalogénures, des oxydes, des hydroxydes, des chalcogénures, des sels avec des oxoanions, etc.)[261] - Jones et Stasch 2011).

De nombreux composés organothalliens existent aussi, dont les dérivés bisubstitués (R2TlX) qui sont les plus stables selon Haiduc et Zuckerman (2011)[262].

Le thallium peut ĂȘtre localement trouvĂ© Ă  des teneurs Ă©levĂ©es dans les mines de charbon, les mĂ©tĂ©orites, ou des affleurements gĂ©ologiques particuliers (granite, roches volcaniques, argile dĂ©tritique
)[13]. Par exemple, en France, les sols de l'Auxois en Bourgogne, constituĂ©s d'un calcaire marin du SinĂ©murien ont Ă©tĂ© minĂ©ralisĂ©s par des Ă©lĂ©ments traces (thallium, mais aussi arsenic, cadmium, cuivre, cobalt, nickel, plomb, zinc) apportĂ©s par les remontĂ©es hydrothermales via des failles liĂ©es Ă  un ancien horst hercynien[263].

Cycle biogéochmique et source-puits de thallium

Dans l'océan profond, certains des sédiments (notamment les futurs schistes, issus de l'altération continentale) ainsi que les nodules sous-marins de manganÚse sont les principaux « puits naturels » du thallium, mais le comportement de ce métal (qui se substitue volontiers au potassium) reste énigmatique dans la frange littorale, et dans les eaux océaniques ouvertes. Des indices récents plaident pour l'implication importante de bactéries du sédiment dans le cycle marin aqueux du thallium[264].

Son cycle biogĂ©ochmique est trĂšs liĂ© au pH : dans l'eau le thallium reste libre en condition trĂšs acide (pH < 3), mais s'adsorbe facilement Ă  un pH de ∌6,5 ; plus ou moins facilement selon son Ă©tat d'oxydation[265].
1 à 5 % du thallium marin total est sous forme de Tl3+. Dans une gamme de pH allant de 2 à 12 et en contexte de potentiel redox élevé, Tl3+ forme Tl(OH)3 insoluble. RehkÀmper et Nielsen (2004) montrent aussi l'existence d'une oxydation réversible de Tl+ en Tl3+ sous l'effet de la lumiÚre (couplée à une photoréduction de Fe3+ en Fe2+ selon Karlsson et al. en 2006). L'état redox du thallium dans les systÚmes d'eau douce semble donc contrÎlé par le cycle du fer (souvent lié à des bactéries).

Ce mĂ©tal non (bio)essentiel et « hautement toxique »[266] dans le milieu marin a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme stable dans ce milieu. Mais dans les annĂ©es 2010, des universitaires allemands ont montrĂ© que ce n'est pas du tout le cas[264]. Ainsi, aux abords de Spiekeroog dans les eaux cĂŽtiĂšres allemandes, dans toutes les zones testĂ©es de la baie de Jade, de l'estuaire et de la rĂ©gion offshore adjacente, les taux de thallium dissous (« Tldiss ») fluctuent fortement (∌25–60 pM) dans la colonne d'eau en fonction des zones et du rythme des marĂ©es et des saisons (corrĂ©lativement au Mo et Mn dans la colonne d'eau) et sans rapport avec la salinitĂ©[264]. En termes de bilan massique, le Tldiss dissous diminue gĂ©nĂ©ralement Ă  marĂ©e basse (jusqu'Ă  50 % de moins) et de maniĂšre inversement proportionnel au manganĂšse dissous (Mndiss), sauf en Ă©tĂ©. Cette « anomalie » est dĂ©tectĂ©e jusqu'Ă  plus de 40 km du trait de cĂŽte, jusqu'Ă  Heligoland[264].
Ces variations traduisent un phĂ©nomĂšne d'absorption/dĂ©sorption rythmique du thallium des eaux interstitielles du sĂ©diment, liĂ© Ă  la chimie redox du thallium encore mal comprise (les sĂ©diments anoxiques, estuaires par exemple) pourraient ĂȘtre un puits pour le thallium dissous qui s'y incorporerait dans le sulfure de fer ; on a d'abord suggĂ©rĂ© qu'il existerait une rĂ©duction du thallium dans les eaux interstitielles uniquement en conditions anoxiques/sulfuriques, mais une Ă©tude plus rĂ©cente laisse penser que le cycle du thallium est dĂ©jĂ  modifiĂ© par des conditions lĂ©gĂšrement rĂ©ductrices (et suboxiques), probablement en lien avec des phases de rĂ©duction microbienne du manganĂšse dans les sĂ©diments[264] ; on a montrĂ© en 2021, en mĂ©socosme que la saisonnalitĂ© du phĂ©nomĂšne de forte diminution du thallium dissous peut ĂȘtre due Ă  une complexation temporaire du thallium par la matiĂšre organique issue des blooms planctoniques saisonniers. Le thallium est alors extrait de la colonne d'eau et provisoirement immobilisĂ© par des phases porteuses organiques (bactĂ©ries, algues-dĂ©tritus, ligands
) et inorganiques (aluminosilicates), avant son dĂ©pĂŽt et sa fixation potentielle dans les sĂ©diments sulfurĂ©s lĂ  oĂč il y en a[267]. Ce phĂ©nomĂšne ĂŽterait pĂ©riodiquement mais temporairement 4 Ă  20 % du total de thallium dissous de la colonne d'eau[266]. En mĂ©socosme, les DiatomĂ©es ne semblent pas jour de rĂŽle dans ce phĂ©nomĂšne, alors les blooms de Phaeocystis sp. (notamment au stade colonial de formation d'hydrogel) induisent des dĂ©plĂ©tions significatives de thallium dissous (jusqu'Ă  ~27 % d-1)[266].

Une Ă©tude[268] allemande, en 2021, observe des enrichissements Ă©levĂ©s (multiplication par six) en thallium dans l'eau interstitielle de divers sĂ©diments, corrĂ©lĂ©s Ă  la dĂ©gradation aĂ©robie de la matiĂšre organique (MO)[268]. Inversement, le thallium disparait de la colonne d'eau interstitielle quand elle est faiblement rĂ©ductrice (caractĂ©risĂ©e par plus de 1 Â”M de manganĂšse ou de fer)[268]. La distribution spatiale du thallium dans les eaux intertidales rĂ©pond au niveau de manganĂšse et de fer dissous, qui varie spatialement, et selon la saison. Les auteurs suggĂšrent que libĂ©ration rapide et cyclique de thallium dans l'eau soit due Ă  un ensemble de phĂ©nomĂšnes impliquant la dĂ©gradation de la MO, la dĂ©sorption du thallium provisoirement adsorbĂ© sur les particules dĂ©dimentĂ©es ou Ă  la rĂ©oxydation ; et inversement la disparition cyclique du thallium de l'eau serait « probablement liĂ©e Ă  la prĂ©sence de traces de sulfure dissous »[268].
In fine : « Bien que les sĂ©diments intertidaux sont globalement un puits pour le thallium (ainsi que pour l'uranium et le rhĂ©nium), notamment en conditions principalement anoxiques en Ă©tĂ©, les sĂ©diments se transforment en une source nette de Tl en hiver, quand les sĂ©diments sont plus oxygĂ©nĂ©s ». Selon les auteurs, ces mĂ©taux quand ils disparaissent de l'eau interstitielle le font dans l'ordre d'Ă©limination suivant : « Tl > Re > U > Mo. Le comportement d'Ă©limination ainsi que les enrichissements Ă©levĂ©s de Tl dans les eaux interstitielles impliquent que les puits et les sources dans le milieu marin ne sont pas encore entiĂšrement compris (
) ces estimations de flux de Tl pourraient ne pas ĂȘtre applicables dans les sĂ©diments permĂ©ables des plages de sable et dans de nombreux autres types de sĂ©diments, qui hĂ©bergent des conditions lĂ©gĂšrement sulfurĂ©es »[268] (de plus, des expĂ©riences ex-situ montrent que dans les eaux interstitielles des grain de sable des plages, les cinĂ©tique de rĂ©action du thallium sont rapides)[268]. Dans le contexte du dĂ©rĂšglement climatique qui affecte la tempĂ©rature, l'Ă©rosion et l'oxygĂ©nation de l'eau, dans le contexte des bouchons vaseux estuariens notamment, ces donnĂ©es nouvelles doivent ĂȘtre, autant que possible, prises en compte dans les modĂšles ocĂ©anographiques[268].

Sur les terres émergées, les sources naturelles connues de thallium sont essentiellement le volcanisme, les geysers et certains systÚmes hydrothermaux (associés à des sulfures, tels que la pyrite, la sphalérite ou la marcassite)[13], l'érosion de roches riches en thallium et la proximité de certains affleurements géologiques riches en métaux lourds[64].

Dans les années 2020, les scientifiques cherchent à modéliser et prédire le comportement du thallium dans l'environnement, dont en prédisant ses liaison dynamique aux interfaces solide-eau, en fonction des conditions de température, pH, dureté, oxygénation, biotique/abiotique, etc.[269].

Eaux de surface

À titre d'exemple, en 2011, dans le sud-ouest de l'Angleterre, le thallium (Tl) a Ă©tĂ© dosĂ© dans des Ă©chantillons (filtrĂ©s et non filtrĂ©s) d'eau de pluie, d'eau du robinet, de riviĂšre, d'estuaire, d'eaux usĂ©es et d'effluents de dĂ©charges[270]. Dans cette rĂ©gion, le Tl dissout Ă©tait le moins prĂ©sent (<20 ng L−1) dans l'eau du robinet, l'eau de pluie, les eaux usĂ©es traitĂ©es et les effluents de dĂ©charges, les eaux estuariennes et de riviĂšres drainant les bassins versants de grĂšs et de schistes. Mais des concentrations allant jusqu'Ă  environ 450 ng L−1 ont Ă©tĂ© dans les eaux de bassins versants en partie minĂ©ralisĂ©s et lĂ  oĂč ont existĂ© des mines (jusqu'Ă  1 400 ng L−1 ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans l'eau d'une mine abandonnĂ©e)[270]. ComparĂ© Ă  d'autres Ă©lĂ©ments trace mĂ©talliques mesurĂ©s par cette Ă©tude (ex. : As, Cd, Co, Cr, Cu, Ni, Pb, Zn), le thallium montrait une faible affinitĂ© pour les particules en suspension. L'Ă©tude a aussi montrĂ© qu'il Ă©chappe aux traitements conventionnels des eaux miniĂšres (prĂ©cipitation d'hydroxyde)[270].

À Trzebinia, dans une rĂ©gion houillĂšre de Pologne, des Ă©chantillons d'eau, de sĂ©diments de fond et de sol de terrasse de plaine inondable des ruisseaux Wodna et Luszowka prĂ©sentaient en 2010 des niveaux de thallium 20 Ă  30 fois plus Ă©levĂ© que dans les eaux typiques de surface du pays[271].

En surface ce thallium est plutĂŽt sous une forme piĂ©gĂ© dans les matiĂšres en suspension, qui prĂ©sente des concentrations alarmantes (dĂ©passant de dix fois environ celle des minerais de Zinc-Plomb[272] ; « la mĂ©diane du thallium (Tl) soluble des eaux colorĂ©es du MiocĂšne est 10 fois plus Ă©levĂ©e que celle des eaux de surface », constituant « une grave source de prĂ©occupation », car « mĂȘme un faible pourcentage de Tl soluble crĂ©e une concentration Ă©levĂ©e de l'Ă©lĂ©ment dans l'eau [mĂ©diane 0,11 ÎŒg L−1)], qui est environ 10 fois plus Ă©levĂ©e que dans les eaux de surface de la riviĂšre Warta. La concentration de Tl dans SS est trĂšs Ă©levĂ©e (mĂ©diane de 15 ÎŒg g − 1) et dĂ©passe d'un ordre de grandeur la concentration de l'Ă©lĂ©ment dans les minerais bruts de Zn – Pb »[272].

Eaux souterraines

Globalement, la quantité de thallium dissous dans les eaux souterraines augmente avec la profondeur, et en fonction du contexte géologique.

Elle est gĂ©nĂ©ralement comprise entre 20 et 24 ÎŒg L−1, et peut atteint au moins 1 100 ÎŒg L−1 plus en profondeur (ex. : en Pologne dans des eaux de forage remontĂ©es de grande profondeur ou contaminĂ©es par exemple par des eaux colorĂ©es du MiocĂšne issues du lignite). Ces eaux sont une source importante de pollution par le thallium (avec des concentrations atteignant en Pologne de 2 Ă  3 ordres de grandeur supĂ©rieures Ă  celles des eaux de surface)[272].

Dans le quartier de Valdicastello Carducci, en pĂ©riphĂ©rie de Pietrasanta, en Toscane (Italie), la nappe, naturellement acide, a Ă©tĂ© polluĂ©e par d'anciennes mine de pyrites (oĂč dans les galeries l'eau contient jusqu'Ă  9 000 ÎŒg/L de thallium)[56]. En 2014, l'eau du robinet contenait de 2 Ă  10 ÎŒg/L de thallium. L'analyse de centaines d'Ă©chantillons de cheveux et d'urine d'habitants de la rĂ©gion a montrĂ©, en 2016, des valeurs dĂ©passant les seuils de rĂ©fĂ©rence europĂ©ens. Les cheveux et l'urine des personnes-tĂ©moins (a priori non exposĂ©es Ă  cette eau) en contenait de 0,1 Ă  6 ng/g, contre 1 Ă  498 ng/g chez les sujets exposĂ©s, et les taux de Tl Ă©tant lĂ  corrĂ©lĂ©s Ă  ceux de l'eau du robinet de la zone de vie des personnes concernĂ©es, ainsi qu'avec leurs habitudes de vie[56].
Et alors que le seuil de rĂ©fĂ©rence europĂ©en pour l'urine est 0,006 ÎŒg/L, prĂšs de Valdicastello Carducci, l'urine en contenaient et de 0,046 Ă  5,44 ÎŒg/L respectivement. L'ordre a Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  la population de ne plus boire cette eau[56].

Dans les sédiments

Les sĂ©diments de ruisseaux nĂ©s de des sols lessivĂ©s naturels contiennent trĂšs peu de thallium (ex. : 0,02 Ă  0,17 mg kg−1 dans les sĂ©diments de ruisseaux traversant des sables et des graviers fluvioglaciaires de Pologne.

Inversement les sĂ©diments de rĂ©gions industrielles en contiennent des quantitĂ©s prĂ©occupantes. Par exemple, dans le sud de la Chine une Ă©tude (2022) a portĂ© sur la nature et la quantitĂ© des isotopes Δ205Tl du Tl trouvĂ©s dans les sĂ©diments d'une riviĂšre, en aval d'une grande fonderie de Pb-Zn. Cet isotope (dissous et dans les particules ultrafines [~ ÎŒm] y augmentait fortement en aval de l'usine (avec des valeurs proches de celles trouvĂ©es dans les dĂ©chets de la fonderie) ; les auteurs en ont dĂ©duit que la fonderie Ă©tait responsable d'environ 80 % de la contamination en Tl de la riviĂšre et de ses sĂ©diments[273].

Chez les microbes

Autour de gisements géologique ex. : mines de pyrites)[274] - [62] contenant naturellement au thallium (Tl), les organismes vivants y sont chroniquement exposés. Là, certaines communautés bactériennes s'y sont adaptées (plus ou moins, selon les teneurs en thallium et selon des paramÚtres géochimiques de type pH, S, Fe et TOM). Les chercheurs constatent que le thallium conditionne et façonne là la distribution verticale de ces communautés. Là les assemblages microbiens sont surtout dominés par les bactéries réductrices du fer (FeRB), des bactéries oxydantes du Fe (FeOB), des bactéries oxydantes du S et ces bactéries réductrices de Mn ; les cycles des éléments Fe, Mn et S dans le sol sont étroitement impliqués dans le cycle biogéochimique du Tl ; ceci fait évoquer une possible bioremédiation de sols contaminés par le Tl en utilisant des microbes indigÚnes[275].

Chez les végétaux

Les végétaux absorbent le thallium à partir du sol, de l'eau du sol, et des dépÎts humides (pluies, rosées, neige, givre
) et secs (retombées atmosphérique de nanoparticules, microparticules, particules et poussiÚres)[218] - [146].

Dans le phytoplancton

Le phytoplancton d'eau douce, comme chez les macrophytes terrestres, les teneurs en thallium varient beaucoup, selon le type d'organisme[133], mais aussi selon sa durée d'exposition[276], et du taux environnemental de Tl[277], le taux d'ions K+ dans le milieu d'exposition[133] - [278] ainsi que le pH ambiant.

Dans les plantes (macrophytes terrestres, hors arbres)

En Pologne, au dĂ©but du XXIe siĂšcle, les plantes en contiennent habituellement 0,05 mg kg−1[279], mais avec d'implorantes variations (ex. : de 0,008 Ă  0,01 mg kg−1 pour des trĂšfles de rĂ©gions rĂ©putĂ©s non-contaminĂ©s ; et de 0,02 Ă  0,6 mg kg−1 pour les graminĂ©es ; 0,02–0,3 mg kg− 1 pour les lĂ©gumes
 mais jusqu'Ă  5,5 mg kg−1 (soit prĂšs de 20 fois plus que dans les lĂ©gumes les plus contaminĂ©s) pour les champignons[119] - [117] - [146] [pour rappel, le groupe taxonomique des champignons est bien connu pour bioaccumuler les mĂ©taux toxiques]).
Les plus fortes contaminations mesurĂ©es l'ont Ă©tĂ© entre Katowice et Cracovie dans la rĂ©gion de Bukovno-Olkusz, autour d'un complexe d'extraction et fusion de Zinc-Plomb. LĂ  les bourgeons de bouleau contenaient de 9,4 Ă  12,6 mg kg−1 de thallium, et les feuilles en contenait en moyenne 18,5 mg kg−1 ; les graminĂ©es en contenaient encore plus (25,5 mg kg−1). La sĂšve de bouleau (consommĂ©e par l'homme) contenait de 89 Ă  145 ÎŒg L−1 de thallium. Le genre brassica bioaccumule le Tl, surtout le chou, le chou frisĂ© mais aussi le colza alertaient Asami et ses collĂšgues en 1996)[280]. D'autres auteurs[110] ont montrĂ© que (comme pour d'autres mĂ©taux toxiques) l'absorption du thallium par la plante augmente avec l'aciditĂ© du sol ; or, beaucoup de rĂ©gions industrielles ont Ă©tĂ© ou sont encore exposĂ©es Ă  des pluies acides et beaucoup de rĂ©gions miniĂšres sont exposĂ©es au processus auto-entretenu dit drainage minier acide.

Des chercheurs chinois ont confirmĂ© que le potassium (K) rapidement disponible, et le potassium total du sol sont les deux facteurs qui affectent le plus la biodisponibilitĂ© du Tl dans les sols cultivĂ©s, mais que l'altĂ©ration du sol aggrave aussi l'accumulation de Tl dans les lĂ©gumes[136]. Et curieusement, le taux de matiĂšre organique du sol ne semble pas significativement affecter la mobilitĂ© de Tl dans la plupart des sols Ă  laitues ; de mĂȘme, les oxydes de Fe et de manganĂšse (Mn) ont dans ce cas peu contribuĂ© Ă  rendre le thallium plus biodisponibile[136]. Selon cette Ă©tude, les risques d'ingĂ©rer une dose prĂ©occupante de thallium via le chou fleuri ou la laitue semblent minimes[136].

Dans les arbres (résineux surtout)

Le thallium est également bioconcentré et bioaccumulé par certains végétaux, et notamment par les arbres résineux[281].

La composition isotopique du thallium, Zn, Cd, Pb, K, Ca, Mg et Mn et leur rĂ©partition dans les cernes du pin sylvestre (Pinus sylvestris L.) ont Ă©tĂ© mesurĂ©es autour d'une usine de premiĂšre fusion du zinc Ă  Olkusz (Sud-Pologne)[281] ; les cernes des pins en contenaient jusqu'Ă  0,8 mg/kg, confirmant la tendance des conifĂšres Ă  bioaccumuler ce mĂ©tal, au point que ces cernes pourraient ĂȘtre un bio-indicateur alternatif d'une pollution chronique par le thallium, mais ils ne permettent pas le suivi temporel prĂ©cis d'une telle contamination[62]. En effet, dans le bois de pin, le thallium a un comportement atypique (par rapport aux autres Ă©lĂ©ments trace mĂ©talliques) : le zinc et le cadmium des cernes sont significativement corrĂ©lĂ©s aux dĂ©pĂŽts au sol, ce qui est moins vrai pour le thallium, qui reflĂ©taient mal l'anamnĂšse (Ă©volution temporelle) des dĂ©pĂŽts (rĂ©trospectivement modĂ©lisĂ©s). Ceci pourrait ĂȘtre expliquĂ© par d'autres apports (via les feuilles ou l'Ă©corce) que par les racines, par des capacitĂ©s d'absorption racinaire variant dans le temps (selon mĂ©tĂ©o, activitĂ© mycorhizienne
) ou par des effets inĂ©gaux de translocation latĂ©rale du thallium de l'aubier vers le bois (hypothĂšse retenue par les chercheurs). Des effets similaires sont signalĂ©s chez plusieurs essences d'arbres avec l'arsenic qui est un homologue chimique du phosphore (Le thallium Ă©tant, lui, un homologue du potassium). Dans ce cas, la composition isotopique du plomb () des arbres et du sol sous-jacent montrait que la fonderie Ă©tait l'origine prĂ©dominante de la contamination(). Par ailleurs, l'analyse des taux d'Ă©lĂ©ments nutritifs (Ca, Mg et Mn) du bois a reflĂ©tĂ© les changements environnementaux liĂ©s aux dĂ©pĂŽts acides[281]. Le suivi dendromĂ©trique thallium dans les cernes (comme pour l'arsenic) ne semble donc pas pertinent car ils ne sont pas une archive fidĂšle de la chronologie des dĂ©pĂŽts de Tl dans l'environnement de l'arbre.

La forte affinité du thallium pour les bois résineux a plusieurs conséquences :

  • les feux de forĂȘts de rĂ©sineux rĂ©injectent du thallium piĂ©gĂ© par les arbres, via les fumĂ©es de feux de forĂȘt[63] ;
  • Le bois en dĂ©composition rĂ©injecte dans le rĂ©seau trophique le thallium qu'il a stockĂ© durant sa vie, ou dans l'air via son utilisation en « bois Ă©nergie »[130], expliquant qu'on en trouve des doses trĂšs Ă©levĂ©es dans certains champignons ;
  • Les effluents gazeux, solides et liquides d'usine de fabrication de pĂąte Ă  papier et de papier ou carton faits Ă  partir de fibres cellulosiques de pins ou d'autres rĂ©sineux (les donnĂ©es manquent pour les feuillus) peuvent ĂȘtre trĂšs contaminĂ©es par le thallium
    :Ainsi dans 27 usines (papeteries) surveillĂ©es en Ontario durant un an (en 1990), les effluents contenaient de 890 Ă  70 000 ng/L les 6 premiers mois[282], puis de 6 920 Ă  230 000 ng/L les 6 mois suivants[283]. Les effluents d'une fabrique de carton ondulĂ© en contenaient aussi (de 52 780 ng/L Ă  230 000 ng/L, bien au-delĂ  des 200 ng/L Ă  ne pas dĂ©passer pour l'eau potable) ; ceci alors que dans ces mĂȘmes usines, les concentrations moyennes n'Ă©taient « que » de 400 ng/L pour le mercure (Hg), 20 800 ng/L pour le cadmium (Cd) et 130 000 ng/L pour le plomb (Pb).

Jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1980, dans le suivi des effluents gazeux, liquides ou solides de tous les secteurs de l'aciĂ©rie et de la papeterie, le thallium a Ă©tĂ© oubliĂ© et/ou trĂšs sous-estimĂ©, alors que, selon une Ă©tude ayant comparĂ© les taux de ce polluant avec ceux de plomb, cadmium et mercure (polluants prioritaires systĂ©matiquement recherchĂ©s depuis des dĂ©cennies) : les concentrations dans les effluents variaient systĂ©matiquement comme suit : Tl ≄ Pb > Cd > Hg.
Dans les effluents aqueux du secteur fer/acier, pour sept usines suivies en Ontario[284], les concentrations se comptent en kilogrammes par jour, variant de 10,1 Ă  23,6 Ă  kg/jour de thallium (18,7 kg/jour en moyenne), soit bien plus que la charge moyenne de mercure (0,05 kg/jour), de cadmium (4,0 kg/jour) et de plomb (21 kg/jour). Dans la plupart des usines les effluents en contenaient de 0,0 Ă  60 000 ng/L, et dans une usine spĂ©cialisĂ©e, ce taux variant de 10 000 Ă  220 000 ng/L. Ces taux dĂ©passent souvent, et de loin, le seuil pour la qualitĂ© de l'eau de l'Ontario (200 ng/L)[284], confirmant qu'au dĂ©but du XXIe siĂšcle, le thallium est un polluant environnemental majeur, plus qu'Ă©mergeant, et sous-estimĂ© en concluaient Cheam et al. en 2000[285].

Chez les animaux

Chez les animaux Ă  sang chaud (dont l'Homme) et Ă  sang froid, le thallium est trĂšs bioassimilĂ© et hautement toxique, mĂȘme Ă  trĂšs faible dose[12] ; et Ă  l'Ă©tat mĂ©tallique, un simple contact est dĂ©jĂ  dangereux. Pour cette raison, des sels de thallium ont Ă©tĂ© ou sont encore prĂ©sents dans certains insecticides ; ils ont aussi Ă©tĂ© utilisĂ©s dans la mort aux rats.

Poissons

Des salmonidĂ©s (Salvelinus namaycush) migrant entre le lac Michigan et le centre de l'ocĂ©an Pacifique contenaient de 0,2 Ă  12 nmol g−1 de thallium[286] - [287]. Des truites alpines (Salvelinus alpinus) du lac Hazen (Ăźle d'Ellesmere, Nunavut, Canada) prĂ©sentaient des taux allant de 0,07 Ă  0,61 nmol g−1)[288]. Dans des lacs recevant des eaux usĂ©es de traitement de l'uranium, le tissu musculaire du grand brochet (Esox lucius) contenait quatre Ă  cinq fois plus de thallium que celui de poissons vivant dans des lacs non contaminĂ©s de la mĂȘme rĂ©gion[289] - [288].

Dans des zones contaminĂ©es par le thallium Ă©tudiĂ©es, le muscle de poissons en contenait de 470 dans les annĂ©es 1950[290] Ă  575 nmol g−1 dans les annĂ©es 1970[291]. Et le plus faible taux de thallium dissous pour lequel des effets toxiques ont Ă©tĂ© signalĂ©s est de 0,15 ÎŒmol L−1 pour le saumon atlantique juvĂ©nile[291]. 50 % des poissons meurent Ă  partir de 20,9 Ă  294 ÎŒmol L−1 selon les espĂšces (gardon, perche et truite arc-en-ciel) selon Pickard et al. en 2001[292].

Amphibiens

Dans la rĂ©gion de Bukovno-Olkusz, entre les villes de Katowice et Cracovie (Pologne), le frai des amphibiens peut ĂȘtre une source trĂšs importante de contamination au thallium pour les prĂ©dateurs. De mĂȘme pour les amphibiens eux-mĂȘmes (ex. : chez les crapauds adultes de Bukowno, les foies accumulent le plus de thallium ; 3,98 mg kg-1 (en poids sec) en moyenne et jusqu'Ă  18,63 mg kg-1 ; et plus de 96,5 % des foies contenaient plus de 1,0 mg kg−1 de thallium, niveau correspondant Ă  un empoisonnement[109].

Oiseaux

Au Japon, Mochizuki et al. en 2005 dont dosĂ© le thallium dans le foie et les reins de 5 espĂšces de canards barboteurs et de trois espĂšces de canards plongeurs. Les taux de thallium variaient de 0,0049 Ă  0,14 ÎŒmol g−1 en poids sec, et Ă©taient 4 fois plus Ă©levĂ©s chez les canards de surface (par rapport aux plongeurs)[293], probablement en raison de comportements alimentaires trĂšs diffĂ©rents dans un mĂȘme plan d'eau[287].

Animaux chassĂ©s, pĂȘchĂ©s ou Ă©levĂ©s et mangĂ©s, risques pour les consommateurs

En 1906; W. Luck a empoisonnĂ© une poule avec du thallium et a donnĂ© Ă  manger sa chair Ă  des rats ; cela a suffi Ă  tuer onze rats. Des prĂ©dateurs ou espĂšces nĂ©crophages (le sanglier par exemple, volontiers nĂ©crophage) sont parfois Ă  leur tour mortellement empoisonnĂ©s[9] ; ainsi que des espĂšces gibier ayant mangĂ© des granulĂ©s raticides, qui peuvent ĂȘtre dangereusement contaminĂ©s, et menacer la santĂ© de leurs consommateurs[294]. Un autre auteur (P.G Shaw, en 1932) dĂ©duit d'observations des taux de thallium retenus dans les tissus, qu'il est effectivement probable que la chair de gibier Ă  plumes ayant eu accĂšs Ă  un appĂąt rodenticide au thallium provoquerait une intoxication secondaire chez les consommateurs de gibier[295]. Une autre Ă©tude a montrĂ© que le fƓtus d'animaux gravides empoisonnĂ©s peut Ă©galement en contenir des quantitĂ©s significatives[296].

Des Ă©tudes plus rĂ©centes donnent quelques fourchettes de teneurs typiques des tissus musculaires d'autres animaux[248] - [297] - [146], Ă©galement chassĂ©s, pĂȘchĂ©s ou Ă©levĂ©s et consommĂ©s par l'Homme :

  • de 0,74 Ă  110,5 ng g−1 (poisson) ;
  • 0,84 ng g−1 (lapin) ;
  • 1,7 ng g−1 (porc) ;
  • 0,74 ng g−1 (bovin).

En 2015 une Ă©tude de l'INRA publiĂ©e dans la revue Production animale, conclut qu'on manque de donnĂ©es concernant le risque de contamination d'animaux sauvages ou de gibier puis de la chaĂźne alimentaire via l’épandage de matiĂšres fertilisantes d’origine rĂ©siduaire (MAFOR) contenant du thallium[298].

En 2015 paraissait une étude polonaise ayant utilisé le chevreuil (herbivore) et le sanglier (omnivore et nécrophage) pour un essai de biomonitoring de la contamination du réseau trophique par le plomb (Pb), le cadmium (Cd) et le mercure (Hg) dans deux régions industrielles de Pologne avec différents niveaux de pollution par les métaux toxiques, comparées au district des lacs de Mazurie, considéré comme épargné par l'industrie. Les taux de Pb, Cd et Hg étaient préoccupants pour la santé des consommateurs dans les échantillons de foie, de rein et moindrement de muscle ; les auteurs ont aussi calculé les facteurs de concentration moyens dans les tissus animaux par rapport à leur concentration dans le contenu gastrique ou ruminal. L'étude montre que le secteur pollué par la fusion des métaux était plus contaminé que la zone d'extraction de lignite et que le site de référence. Des niveaux élevés de ces métaux dans les abats de gibier peuvent constituer une menace pour les consommateurs de venaison[299].

Dans les agrosystĂšmes

On le retrouve aussi dans les agroécosystÚmes, dont en France selon des études faites par l'INRA dans les années 1990[300] - [301].

Toxicologie

Ce produit Ă©tant toxique Ă  trĂšs faible dose et difficile Ă  doser, l'empoisonnement par le thallium ou thallotoxicose est restĂ© longtemps mĂ©connu. Il a commencĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©crit dans les annĂ©es 1930[192] - [302].

Dégradation de la fonction hépatique par le Tl(I) et au Tl(III) : le foie est l'un des principaux organes de détoxication (avec le rein) et il contrÎle l'homéostasie des acides gras et des lipides de l'organisme. Il a besoin pour cela d'un grand nombre de mitochondries fonctionnelles. On a récemment (2022) montré, chez la souris, que si une expositions à seulement 10 ppm de Tl(I) ou de Tl(III) durant 15 jours ne changent pas significativement son poids ni son comportement alimentaire ; pendant qu'une partie du thallium se fixe dans son foie, il induit une congestion des sinus hépatiques, une nécrose des hépatocytes et bouleverse le métabolisme et les taux d'acides gras. Le Tl(I) suractive dans le foie les gÚnes liés à l'antioxydation (HO-1, GPX1 et GPX4), à la synthÚse des acides gras (FADS2 et Elovl2) et à la voie d'oxydation des acides gras (PPARα, ACADM, ACADVL, ACAA2 et CPT1A)[303]. Le Tl(III) quant à lui suractive plutÎt les gÚnes liés à la voie d'oxydation des acides gras (CYP4A10 et CPT1A). En perturbant le métabolisme des acides gras, le thallium cause un épuisement énergétique du foie[303].

Au stade fƓtal et embryonnaire humain

Les effets de l'exposition prĂ©natale prĂ©coce au thallium sont encore mal documentĂ©s, mais on sait que bien qu'Ă  trĂšs faible dose en gĂ©nĂ©ral, le thallium est de plus en plus largement prĂ©sent dans l'environnement il est retrouvĂ© jusque dans les glaciers et les neiges de l'Antarctique, ce qui laisse supposer une large contamination des chaĂźnes alimentaires)[304] (niveau de fond « naturel » de thallium pour l'Arctique : estimĂ© en 2001 entre 0,02 et 0,03 pg/g)[305], et il est bioassimilable. TrĂšs soluble dans le sang, il traverse aisĂ©ment les barriĂšres pulmonaire, intestinale et un peu moins bien la barriĂšre placentaire (quand la mĂšre est contaminĂ©e, on le retrouve rapidement dans le sang de cordon et dans le liquide amniotique)[64] ; chez les mammifĂšres, les sels de thallium peuvent traverser le placenta et pĂ©nĂ©trer dans le fƓtus, mais les concentrations chez l'embryon et le fƓtus restent « bien infĂ©rieures Ă  celles du plasma maternel, probablement parce que le placenta limite le passage des ions thalliu »[306] - [241] ;
une étude chinoise récente (2016), basée sur 816 personnes, a confirmé que l'augmentation du taux urinaire de thallium chez la femme enceinte est associé à un risque significativement plus élevé de faible poids du bébé à la naissance[307].

À la diffĂ©rence du mercure, le thallium ne semble pas causer de malformations congĂ©nitales[83], mais comme pour le plomb, l'exposition in utero affecte l'intelligence du futur enfant avec, curieusement, un effet « genrĂ© » :

  • Selon une Ă©tude (2020) basĂ©e sur une cohorte[308] de 2 851 paires mĂšre-nouveau-nĂ© dont le sang de cordon a Ă©tĂ© testĂ© lors des premier, deuxiĂšme et troisiĂšme trimestres de la grossesse : en cas d'exposition prĂ©natale au thallium au second trimestre de grossesse, le risque de troubles neurocomportementaux de type trouble dĂ©ficitaire de l'attention/hyperactivitĂ© (TDAH) augmente chez les jeunes enfants observĂ©s Ă  l'Ăąge de 36 mois[207]. Ce risque est plus marquĂ© chez les garçons (qui au stade fƓtus semblent nettement plus sensibles Ă  la neurotoxicitĂ© de ce mĂ©tal que les filles)[207] ;
  • Par ailleurs, une autre Ă©tude (chinoise) publiĂ©e en 2022 a Ă©valuĂ© de la mĂȘme maniĂšre l'exposition prĂ©natale au thallium et a modĂ©lisĂ© les fenĂȘtres critiques de la neurotoxicitĂ© du thallium ; elle conclut que des taux de thallium plus Ă©levĂ©s au premier trimestre de grossesse sont associĂ©s Ă  des scores VSI plus faibles et que si la « contamination » se fait au troisiĂšme trimestre, les scores aux tests du WISC sont d'autant plus mauvais pour les aspects VSI (Visual Spatial Index), FRI (fluid reasoning index) et PSI que le degrĂ© de contamination a Ă©tĂ© important in utero. Cette Ă©quipe infĂšre que l'exposition in utero au thallium est « trĂšs probablement associĂ©e Ă  un dĂ©veloppement cognitif moins bon chez les garçons »[208].

Exemples d'empoisonnements connus au thallium

  • Cet Ă©lĂ©ment chimique a Ă©tĂ© utilisĂ© par William Bechtel rĂ©serviste du SDECE pour empoisonner le combattant nationaliste camerounais FĂ©lix MoumiĂ© Ă  GenĂšve en 1960[309]. L'agent (ancien combattant parachutiste Franco-Suisse et rĂ©serviste du SDECE, alors sexagĂ©naire, qui s'est fait passer pour un journaliste) aurait versĂ© une premiĂšre dose mortelle dans son apĂ©ritif (un Pernod[310]), que MoumiĂ© n'a pas bu en dĂ©but de repas trouvant qu'il avait mauvais goĂ»t, incitant l'agent Ă  en verser une seconde dans un verre de vin. MoumiĂ©, Ă  la fin du repas, finit par boire le verre de vin et le pastis empoisonnĂ© en disant : « On va pas leur laisser l'apĂ©ritif qu'on n'a pas bu », prenant ainsi une double dose de thallium. Il aurait ensuite compris rapidement qu'il avait Ă©tĂ© empoisonnĂ© ;
  • Selon l'ex-ministre des Affaires Ă©trangĂšres irakien Hamed Jabori, BoumĂ©diĂšne a Ă©galement Ă©tĂ© empoisonnĂ© par les services irakiens avec du thallium.
  • Lors de l'empoisonnement supposĂ© d'Alexandre Litvinenko en 2006, on a d'abord soupçonnĂ© le thallium (Litvinenko avait notamment perdu ses cheveux)[311] - [312] avant de trouver des traces de polonium 210 dans ses urines.

Traitement des intoxications au thallium

Face à un patient empoisonné par le thallium, aprÚs le diagnostic, le médecin cherche à provoquer une excrétion forcée du poison.

Antidotes :

  • le bleu de Prusse pris par voie orale absorbe le cĂ©sium et le thallium dans le tube digestif. Le cĂ©sium et le thallium ainsi complexĂ©s par le bleu de Prusse sont alors rendus insolubles et non disponibles pour l'organisme, puis Ă©liminĂ©s dans les selles (qu’il colore en bleu trĂšs foncĂ©). MĂȘme dans les selles, le thallium sera ensuite non-biodisponible pour les plantes et les autres organismes vivants ;
  • d'autres chĂ©lateurs (ex. : dimercaptosulfonate de sodium) sont parfois associĂ©s[203] - [313] ;
  • La mĂ©tallothionĂ©ine est une protĂ©ine soufrĂ©e de faible poids molĂ©culaire, connue pour jouer un rĂŽle de piĂ©geage de mĂ©taux et de radicaux libres chez tous les animaux[314]. Deux universitaires turcs (publication 2010) en ont injectĂ©e (1 ou 2,5 mg/kg de poids corporel) Ă  des rats mĂąles Wistar de laboratoire, avant qu'ils soient empoisonnĂ©s par de l'acĂ©tate de thallium par voie intrapĂ©ritonĂ©ale (32 mg/kg, soit la DL50 pour cette espĂšce). Par rapport aux rats non-traitĂ©s, chez les rats ainsi traitĂ©s, « l'accumulation de Tl dans le foie a diminuĂ© en fonction de la dose de mĂ©tallothionĂ©ine, les niveaux d'antioxydants ont Ă©tĂ© restaurĂ©s, les niveaux de H2O2 et la peroxydation lipidique ont diminuĂ©, et l'intĂ©gritĂ© des hĂ©patocytes et des structures membraneuses Ă  l'intĂ©rieur des cellules a Ă©tĂ© prĂ©servĂ©e »[314]. D'autres Ă©tudes, en 2020 et 2021 ont confirmĂ© l'efficacitĂ© de cette molĂ©cule, seule ou combinĂ©e au bleu de Prusse pour attĂ©nuer le stress oxydatif induit par le thallium[315] et pour attĂ©nuer la toxicitĂ© systĂ©mique du thallium (toujours chez le rat)[316] ;
  • une hĂ©modialyse est parfois associĂ©e Ă  ces traitements[203].

Une difficultĂ© est que les traitements sont d'autant plus efficace que mis en Ɠuvre tĂŽt, mais les sels de ce mĂ©tal n'ayant gĂ©nĂ©ralement ni goĂ»t, ni couleur, ni odeur caractĂ©ristique, le diagnostic est souvent tardif[201] (au moment de l'alopĂ©cie qui en est le symptĂŽme le plus typique par exemple).

Écotoxicologie

On suppose que son écotoxicité est liée à sa toxicité intrinsÚque, et à son comportement géochimique et à sa mobilité qui « miment » ceux du potassium[14].

Au dĂ©but des annĂ©es 2020, l'Ă©cotoxicologie du thallium est encore trĂšs lacunaire. Ceci s'explique par la raretĂ© des Ă©tudes sur les effets d'expositions diffuses et chroniques aux faibles doses ; sur les mĂ©canismes dynamiques de migration, transformation, bioaccumulation et biomagnification du thallium dans les divers habitats et Ă©cosystĂšmes et par le fait que c'est un Ă©lĂ©ment souvent prĂ©sent Ă  trĂšs faible dose (< ppm dans la croĂ»te terrestre et < 1 ÎŒg/L en eau douce non contaminĂ©e, et moins de 20 nanogrammes par litre d'eau de mer, en gĂ©nĂ©ral). Son dosage et son suivi impliquent des outils efficaces de microextraction et, s'il est prĂ©sent Ă  trĂšs faible dose, une phase de prĂ©-concentration[317] - [318] et/ou de mesure trĂšs sensibles, en particulier pour le doser dans des matrices complexes[14]. De plus, dans l'environnement aquatique, « la technologie de sĂ©paration du Tl(III) et du Tl(I) est encore immature, en particulier il est difficile de sĂ©parer efficacement le Tl(III) et le Tl(I) dans l'eau de mer »[27].

Les taux de thallium dans le phytoplancton et les macrophytes varient selon le type d'organisme[133], la durĂ©e d'exposition[276], la concentration du milieu en thallium (Kwan et Smith, 1988) et le taux de K+ dans le milieu d'exposition[133] - [278]. Le pH joue aussi un rĂŽle majeur (ex. : chez Lemna minor, Chlorella kessleri et Scenedesmus obliquus (Stary et al. 1983[276]) le thallium bien qu'alors trĂšs biodisponibile, est moins absorbĂ© Ă  faible pH (peut ĂȘtre Ă  cause d'un mĂ©tabolisme rĂ©duit ou d'une inhibition de l'absorption par les protons), mais il est bien absorbĂ© pour les pH de 6 Ă  10[319].

L'accumulation de thallium chez les vĂ©gĂ©taux n'est pas (ou peu) un phĂ©nomĂšne de diffusion passive[319] ; en effet, elle augmente avec le mĂ©tabolisme de l'organisme, et Kwan et Smith (1991) ont montrĂ© que Lemna minor exposĂ©e Ă  0,1 Ă  100 ÎŒmol L-1 de thallium prĂ©sente un seuil de saturation, et que dans l'obscuritĂ© l'absorption de thallium chutait de 91 %[276] ; un phĂ©nomĂšne de mĂȘme type a Ă©tĂ© constatĂ© en 1991 chez l'algue Chlorella et chez la diatomĂ©e Stephanodiscus hantzschii exposĂ©es au DimĂ©thylthallium (DMT). Le thallium empreinte les systĂšmes de transport de K+, d'autant plus facilement qu'il y a carence de potassium dans le milieu. Et Tl+ inhibe l'absorption de K+ chez la cyanobactĂ©rie Synechocystis[320].

Julie Dumas a conclu en 2007 que « le transfert trophique du nickel et du thallium est plutÎt facile et que ces deux métaux pourraient se retrouver facilement en haut de la chaßne alimentaire » ; elle a montré qu'une partie au moins du thallium « stocké » dans les granules intracellulaires et dans les débris cellulaires de tubifex et de larves de chironomes est également assimilable par le Sialis (un de leurs prédateurs)[321].

Caenorhabditis elegans est un invertĂ©brĂ© couramment utilisĂ©e en Ă©cotoxicologie, reprĂ©sentatif de nombreux nĂ©matodes et organismes vivant dans le sol. On a montrĂ© en 2021 que sa larve absorbe facilement l'acĂ©tate de thallium, qui tue, Ă  faible dose, une partie des larves et inhibe le dĂ©veloppement des autres (aux doses testĂ©es de 100 Ă  1 000 ÎŒM). MĂȘme aprĂšs une brĂšve exposition, le thallium se montre reprotoxique pour ce vers (forte inhibition de la formation d'Ɠufs dans l'utĂ©rus). Il modifie le comportement du vers. Il active les voies antioxydantes[322].

Dépollution de milieux contaminés par le thallium

Épuration d'effluents gazeux

Elle se fait par des moyens similaires à ceux utilisés pour d'autres métaux lourds toxiques (plomb, mercure, cadmium
.), et les scientifiques cherchent à améliorer leur efficacité[323].

Potabilisation de l'eau

Selon Xiaoliu Huangfu et ses collĂšgues (du laboratoire Ă©co-environnemental du rĂ©servoir/Barrage des trois gorges et du laboratoire d'Etat chinois chargĂ© des ressources en eau pour les villes), dans le monde et en Chine « Il est urgent de dĂ©velopper des stratĂ©gies appropriĂ©es pour l'Ă©limination des traces de Tl dans les usines de traitement de l'eau potable »[324]. Selon les donnĂ©es disponibles vers 2020, l'adsorption semble ĂȘtre le mĂ©canisme le plus sĂ©lectivement capable de capter le thallium pour l'Ă©liminer des eaux contaminĂ©es (y compris pour un potabilisation), et c'est le plus utilisĂ© Ă  Ă©chelle industrielle[324]. Pour cela, de nouveaux adsorbants sont recherchĂ©s (des analogues du bleu de Prusse, de nouveaux biosorbants ainsi que les oxydes mĂ©talliques ont Ă©tĂ© testĂ©s) mais au dĂ©but des annĂ©es 2020, Ă©liminer le Tl(I) des milieux solides ou aqueux reste un dĂ©fi, car il est dangereux et prĂ©sent Ă  des doses souvent extrĂȘmement faible dans les eaux usĂ©es, et son extraction est « perturbĂ©e par nombreux ions d'impuretĂ©s qui l'accompagnent »[325] (cations qui « entraĂźnent une faible efficacitĂ© d'Ă©limination de Tl(I) »[326]

Divers composés organiques macrocycliques ont aussi un fort potentiel de fixation du thallium(I)[27], ainsi que certains déchets liquides riches en certains nanomatériaux non agglomérés et à grande surface spécifique d'échange[327]. Une étude (2022) a par exemple expérimentalement testé avec succÚs l'utilisation de pyrolusite de mauvaise qualité et de résidu de pyrolyse de boues huileuse pour épurer de l'eau polluée par du thallium[328].

D'autres pistes sont explorées. En voici quelques exemples :

  • En 2014, on a montrĂ©, en Chine, que dans certaines conditions de pH (acide), quelques oxydes mĂ©talliques modifiĂ©s peuvent efficacement capter et mĂȘme inerter le Tl(I) dissous en l'adsorbant et en l'oxydant en Tl(III) : c'est le cas du dioxyde de manganĂšse hydratĂ© amorphe (HMO, dĂ©jĂ  connu comme bon sorbant pour la rĂ©tention d'autres mĂ©taux toxique). En laboratoire, sur une « eau simulĂ©e », ce matĂ©riau montre une grande sĂ©lectivitĂ© de sorption pour de Tl(I), mĂȘme en prĂ©sence de Ca(II) concurrent prĂ©sent Ă  des niveaux beaucoup plus Ă©levĂ©s[324]. Xiaoliu Huangfu et al. ont montrĂ© que l'ajout de dioxyde de manganĂšse nanomĂ©trique amorphe (nMnO2) peut ainsi amĂ©liorer l'efficacitĂ© de l'Ă©puration de traces (0,5 ÎŒg/L) de Tl, dans de l'eau simulĂ©e, mais moindrement dans des eaux de surface reprĂ©sentatives (riviĂšre, et rĂ©servoir de barrage) ; si dans l'eau simulĂ©e, le taux de thallium chute de 0,5 ÎŒg/L Ă  0,1 ÎŒg/L rĂ©siduel, ce n'est pas le cas dans les eaux de surface naturelles testĂ©es, en raison probablement de la prĂ©sence de cations compĂ©titifs Ca2+ pour l'adsorption de Tl sur nMnO2. Ajuster le pH de l'eau aux conditions alcalines et la prĂ©oxyder le Tl(I) en Tl(III) peut alors amĂ©liorer l'extraction du Tl[324] qui une fois adsorbĂ© sur nMnO2 pourra ĂȘtre Ă©liminĂ© en dĂ©charge (aprĂšs dĂ©cantation du nMnO2).
    Une fois saturĂ©es, les particules HMO semblent en outre pouvoir ĂȘtre rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es dans une « solution binaire NaOH - NaOCl d'alcalinitĂ© Ă  7,8 % et de chlore actif Ă  5,0 % »[329].
    Un problÚme est que l'acide humique, naturellement présent dans de nombreux types d'eaux de surface, pourrait contrer l'efficacité de cette coagulation améliorés par nMnO2[324] ;
  • En 2015, on a montrĂ© que du Florisil (Silicate de magnĂ©sium synthĂ©tique) imprĂ©gnĂ© sous ultrasons de liquides ioniques (LI) permet d'extraire du Tl(I) d'un milieux aqueux en contenant[330]. Des liquides ioniques « fonctionnalisĂ©s » ont pu capter efficacement d'autres mĂ©taux lourds[331] et semblent ĂȘtre de bons candidats pour capter les ions thallium prĂ©sents Ă  faible dose[332]. Parmi ceux qui ont Ă©tĂ© aussi testĂ©s pour le Tl, ceux Ă  base de phosphonium en adsorbaient plus que ceux Ă  base d'imidazolium. Les ultrasons permettent de rapidement prĂ©parer l'adsorbant, en conservant et associant les atouts des liquides ioniques et ceux du support solide, tout en Ă©conomisant la quantitĂ© de liquide ionique utilisĂ©e, et sans perdre d'extractant dans la phase aqueuse[330] ;


En laboratoire (UniversitĂ© de Montpellier), dans le cadre d'une thĂšse, un consortium de bactĂ©ries sulfato-rĂ©ductrices dominĂ©es par des bactĂ©ries Fe-oxydantes (consortium prĂ©levĂ© dans l'eau d'un drainage minier acide ou DMA), a Ă©tĂ© placĂ© dans un biorĂ©acteur aĂ©robie en colonne, alimentĂ© en continu avec de l'eau de ce DMA. Le systĂšme a captĂ© presque tout le thallium, l’As et le Sb de cette eau[334].

  • En 2021, LĂłpez et al. ont proposĂ© un matĂ©riau composite adsorbant, facile Ă  prĂ©parer, peu coĂ»teux, rĂ©utilisable et jugĂ© par eux « respectueux de l'environnement », associant un dĂ©rivĂ© du bleu de Prusse Ă  des nanoparticules de magnĂ©tite[335]. Ce composite magnĂ©tique est aisĂ©ment rĂ©cupĂ©rable au moyen d'un Ă©lectro-aimant. En laboratoire, il a permis de rĂ©cupĂ©rer jusqu'Ă  117 mg de Tl(I) par gramme de composite aprĂšs 21 h d'interaction. IL a pu abaisser le taux de Tl dans le milieu jusqu'Ă  28 fois sous le seuil autorisĂ© pour les eaux usĂ©es, et sans pĂątir des variations de pH, mais avec « de lĂ©gĂšres interfĂ©rences des ions typiques contenus dans les eaux usĂ©es de l'industrie miniĂšre ». En outre, ce sorbant est rĂ©utilisable, permettant d'encore rĂ©cupĂ©rer 97% du thallium Ă©liminĂ© sous traitement de dĂ©sorption en solution KCl. Et enfin, il semble pouvoir aussi adsorber d'autres mĂ©taux indĂ©sirables (Cu) ou hautement toxiques (Pb) frĂ©quents dans les eaux usĂ©es.
  • En 2022,
    • des oxydes de manganĂšse biogĂ©niques (BMnOx) ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s comme adsorbeurs de Tl. PrĂ©parĂ©s en oxydant le Mn(II) par une bactĂ©rie mise en prĂ©sence de Mn(II) dans une solution de 4,0 Ă  28 mg/L de manganĂšse, ce BMnOx a efficacement piĂ©gĂ© le thallium par chimisorption principalement, et via des interactions synergiques d'oxydation-prĂ©cipitation, d'attraction Ă©lectrostatique, d'Ă©change d'ions et de complexation en surface du BMnOx : Et en outre, aprĂšs l'adsorption, 19,46 % du Tl(I) hautement toxique a Ă©tĂ© transformĂ© en Tl2O3 bien moins toxique. oxydes de manganĂšse biogĂ©niques. La captation de thallium Ă©tait efficace dans une large fourchette de pH (3,0 Ă  9,0) mĂȘme en prĂ©sence de 40 mg/L[336].
    • une technique oxydation avancĂ©e du Tl(I) par du fer Ă  valence nulle (Fe0) couplĂ© avec du persulfate a permis, en laboratoire, d'Ă©purer des eaux contenant du Tl(I), sans que les ions coexistants et ni la matiĂšre organique (NO3−, SO42−, Cl− et HA) n'aient trop perturbĂ© le processus, et ce dans une large gamme de pH et de tempĂ©rature. (plus de 98 % du Tl(I) extrait pour une concentration de Tl(I) ≀ 0,250 mM, avec le radical·OH actif dans l'Ă©limination du Tl(I), oxydĂ© et rĂ©cupĂ©rĂ© par co-prĂ©cipitation pendant que Fe0 catalyse la rĂ©action en tant que source d'ions Fe2+. Le Fe0 rĂ©siduel est rĂ©cupĂ©rable grĂące Ă  son magnĂ©tisme, et rĂ©utilisable comme rĂ©actif[337] ;
    • le biochar est un matĂ©riau synthĂ©tique, souvent encore plus adsorbant que le charbon activĂ©.
      En 2022, on a rĂ©ussi Ă  utiliser de la paille de blĂ© prĂ©-traitĂ©e, puis pyrolysĂ©e Ă  l'azote, puis exfoliĂ©e Ă  la chaleur Ă©clair pour crĂ©er un biochar dont les nanofeuilles en couches minces extraient trĂšs efficacement le thallium(I) d'eaux contaminĂ©es ; grĂące Ă  ses pores ouverts de 3,98 nm, et une surface BET de 421,24 mÂČg⁻Âč (trĂšs supĂ©rieure aux pores de 2,05 nm et aux 3,81 mÂČg⁻Âč d'un biochar de paille vierge). À pH 7,0, il capte jusqu'Ă  382,38 mg g⁻Âč de thallium (9 fois plus qu'un biochar normal de paille), y compris en prĂ©sence d'ions concurrents (CaÂČâș, MgÂČâș, Kâș, CuÂČâș, ZnÂČâș) et/ou d'acide humique et/ou d'acide fulvique. De plus, aprĂšs 5 cycles de rĂ©gĂ©nĂ©ration (adsorption-dĂ©sorption), et il conserve encore 93 % de sa capacitĂ© initiale. En laboratoire, il a pu Ă©liminer 90 % du T1 (I) d'une eau de riviĂšre contaminĂ©e pour les besoins de l'expĂ©rience[338].
      En 2022, Ă©galement, on a pu conjointement et synergiquement adsorber 98,33 % du thallium (Tl) et 89,14 % de l'antimoine d'une eau polluĂ©e, ceci grĂące Ă  un composite associant un biochar Ă  des nanoparticules de manganĂšse-ferrite (MnFe2O4) assez facile Ă  fabriquer en condition hydrothermale[339]. Ici : « OH‱ et SO‱–4 jouent un rĂŽle critique dans l'Ă©limination de la pollution par les composĂ©s Tl–Sb », via un mĂ©canisme d'oxydation, d'adsorption, de complexation et d'Ă©change d'ions[339].

La plupart, voire tous ces procédés impliquent des moyens technologiques, énergétiques et/ou financiers qui ne sont pas à la portée de nombreux Pay et communautés.

DĂ©pollution de sols

Iberis intermedia (mĂ©tallophyte prĂ©sente dans le sud de la France peut bioaccumuler jusqu'Ă  0,4 % de thallium (4 000 mg/kg de matiĂšre sĂšche par plante entiĂšre) sans en mourir. Ceci la rend potentiellement intĂ©ressante pour la phytoremĂ©diation voire le phytominage, mais dĂ©montrant aussi un risque de biomagnification dans la chaine alimentaire[340].
Biscutella laevigata dĂ©tient en 2021 le record d'hyperaccumulation de thallium (16 100 ÎŒg g−1 dans les feuilles intermĂ©diaires)[341].
  • Certains microbes prĂ©sentent un potentiel pour la dĂ©pollution de sols ou de substrats de culture contaminĂ©s[275] ;
  • Quelques plante mĂ©tallophytes peuvent bioaccumuler et bioconcentrer des quantitĂ©s importantes de thallium sans en mourir[342] comme on l'a par exemple montrĂ© autour d'Olkusz en Pologne[174] (ex. : plantes des genres Iberis et Biscutella), ce qui leur donne un intĂ©rĂȘt pour le phytominage ou a phytoremĂ©diation[340], mais on ne peut raisonnablement les utiliser Ă  ce jour que sur de petites surfaces, dont par exemple dans le sud de la France avec :
    • Iberis intermedia : jusqu'Ă  0,4 % de thallium (4 000 mg/kg) dans la matiĂšre sĂšche de la plante entiĂšre)[340] ;
    • Biscutella laevigata (Brassicaceae) : plus de 1,5 % de la biomasse[340], ce qui en fait la plante la plus hyperaccumulatrice de thallium connue ; on a montrĂ© en 2022 que mĂȘme la graine le tolĂšre (il y est principalement localisĂ© dans l'endosperme et les cotylĂ©dons). Dans la plante mature, le thallium est stockĂ© dans le limbe foliaire et notamment dans les marges des limbes, et essentiellement dans les feuilles intermĂ©diaires (16 100 ÎŒg g−1 !)
 alors que ce taux est infĂ©rieur d'un ordre de grandeur dans la tige et les racines. Et curieusement, alors que c'est le cas chez de nombreuses autres espĂšces, le potassium n'y inhibe pas (ni n'augmente) l'absorption de thallium ; cette non compĂ©tition entre thallium et potassium invite Ă  penser que le thallium n'y est pas absorbĂ© via les canaux du potassium, mais par un ou plusieurs transporteurs de haute affinitĂ© du thallium (encore inconnus en 2022)[341].

Décontamination de déchets

De trĂšs nombreux types d'effluents industriels, aqueux notamment, sont contaminĂ©s par le thallium (gĂ©nĂ©ralement conjointement Ă  d'autres mĂ©taux ou polluants dont certains peuvent avoir une certaine valeur). Pour ĂȘtre recyclables ou Ă©vacuĂ© sans danger dans un « milieu rĂ©cepteur » (cours d'eau, mer), ou dans le contexte du traitement de sĂ©quelles industrielles, ces dĂ©chets doivent ĂȘtre dĂ©contaminĂ©s de ce mĂ©tal, ce qui ne peut ĂȘtre fait par les technologies classiques d'Ă©puration[343].

De nouvelles mĂ©thodes de traitement sont explorĂ©es, qui ont toutes leurs avantages, limites et inconvĂ©nients : elles sont gĂ©nĂ©ralement basĂ©es sur des adsorbants multifonctionnels, des d'extractants non toxiques, l'oxydo-rĂ©duction, l'Ă©change d'ions avec une rĂ©sine Ă©changeuse d'ions permettant une rĂ©cupĂ©ration facile et non polluante du thallium, des technologies de sĂ©paration membranaire, l'absorption/extraction par solvants, la prĂ©cipitation/co-prĂ©cipitation chimique, la coagulation-floculation, la flottation et la bioremĂ©diation[343] - [344]. GĂ©nĂ©ralement, une seule de ces techniques ne suffit pas Ă  Ă©liminer le thallium pour descendre Ă  un niveau sĂ»r (quelques microgrammes par litre) ; il faut donc combiner plusieurs de ces technologies pour obtenir l'efficacitĂ© nĂ©cessaire et un rendement soutenable Ă  grande Ă©chelle ; et il faudra ensuite inerter et gĂ©rer de maniĂšre sĂ»re le thallium ainsi « extrait » et pour les matĂ©riaux d'adsorption Ă©puisĂ©s ou les boues ou stĂ©riles ne pouvant ĂȘtre traitĂ©es dans les conditions Ă©conomiques et techniques du moment[343] - [344]. En 2020, la plupart de ces mĂ©thodes impliquent encore un long passage dans le process Ă©puratoire ; elles ne conviennent pas aux besoins de « technologies d'urgence potentielles » nĂ©cessaires en cas d'accident technologique ou industriel impliquant une pollution thalliĂ©e[344].

On cherche aussi à récupérer ce métal sous des formes réutilisables et/ou peu encombrantes (précipité solide insoluble idéalement), pour améliorer la soutenabilité et la rentabilité des processus de dépollution[343].

Une étude de l'INERIS a montré que le thallium présent dans des déchets organique papetiers, des boues de STEP ou des déchets ménagers ne contamine pratiquement pas le biogaz fait à partir de ces déchets[345].

Mesure des concentrations de thallium

Selon matrices étudiées (eau, air, sol, sédiment, échantillons minéraux, végétaux, fongiques ou animaux), avec ou sans recherche isotopique, divers techniques analytiques sont utilisées, dont :

  • spectromĂ©trie de fluorescence atomique excitĂ©e par laser (LEAFS)[13] - [305] ;
  • spectromĂ©trie de masse Ă  plasma Ă  couplage inductif (ICP-MS)[13] ;
  • voltampĂ©romĂ©trie Ă  impulsions diffĂ©rentielles par dĂ©capage anodique (DPASV ou FI-DP-ASV)[13], ultra-sensible, dosant le Tl jusqu'Ă  la picomole par litre (pg/L)[271] - [346] ;
  • spectromĂ©trie de masse Ă  plasma Ă  couplage inductif haute rĂ©solution (HR-ICP-MS)[13] ;
  • spectromĂ©trie de masse Ă  plasma Ă  couplage inductif par vaporisation Ă©lectrothermique (ETV-ICP-MS)[13] ;
  • spectromĂ©trie d'absorption atomique : spectromĂ©trie d'absorption atomique Ă  flamme (FAAS) ou spectromĂ©trie d'absorption atomique Ă  four graphite (GFAAS)[13]. Par exemple, pour analyser le thallium dans le pĂ©trole de schiste ou ses sous-produits (boue ou matĂ©riaux secs), aprĂšs pyrolyse et atomisation Ă  900 et 1 800 °C respectivement, les limites de dĂ©tection obtenues pour l'analyse des Ă©chantillons de solides et de boues Ă©taient en 2014 de 11 et 36 ng/g respectivement[347] ;
  • Un nouvel instrument portable de dĂ©termination rapide du thallium dans l'eau a Ă©tĂ© proposĂ© et testĂ© (en 2017), basĂ©e sur un dĂ©chargeur luminescent Ă  cathode associĂ© Ă  un spectromĂštre Ă  fibre optique, en conditions optimisĂ©es, sa limite de dĂ©tection (LOD) pour le thallium Ă©tait de 11,8 ng mL−1 (Ă©cart type : 3,2 %)[348].

Sources d'exposition humaine

Le thallium est un poison cumulatif et qui peut-ĂȘtre bioaccumulĂ© dans le rĂ©seau trophique[349]. Ses apports pour l'organisme sont surtout ;

  • l'air inhalĂ© (dans les rĂ©gions industrielles notamment, ou en aval de feux de forĂȘt, ou lĂ  oĂč le charbon sert encore Ă  se chauffer ou cuire des aliments
)
  • l'alimentation, dont l'eau et d'autres boissons facilement contaminĂ©s par ce mĂ©tal. Par exemple, une Ă©tude rĂ©cente (2021) a montrĂ© que les vignes poussant dans une rĂ©gion miniĂšre abandonnĂ©e de Turquie contenait jusqu'Ă  2,34 mg/kg de thallium dans leurs racines, et un peu moins dans leurs feuilles mais assez pour exposer les enfants Ă  1,10E-02 mg/kg par jour, ce qui implique des risques sanitaires[350] (dĂ©jĂ  signalĂ© en Toscane dans un mĂȘme contexte de sĂ©quelles miniĂšres)[56]. Il est possible de doser le thallium dans le raisin et le vin[351], mais peu de donnĂ©es semblent disponibles Ă  ce sujet.

GĂ©ographie et cartographie de la pollution par le thallium

La pollution diffuse touche toute la planÚte, mais on connait quelques hot-spots de pollution thalliée, dont :

  • les zones actuelles et historiques d'extraction de minerai de type sulfure mĂ©tallique, par exemple au nord de la RĂ©publique de MacĂ©doine (Allchar), en Italie du Nord (Toscane), aux États-Unis (Iron Mountain), en Suisse, en France ou au sud de la Pologne (Bukowno–Olkusz), et plus encore au sud de la Chine dont Ă  Xiangquan et particuliĂšrement Ă  Lanmuchang oĂč aprĂšs 400 ans d'exploitation de ce district minier, le mercure, le thallium et l'arsenic sont encore cause d'empoisonnement chronique au thallium se manifestant par des anorexies, alopĂ©cie, cĂ©citĂ© conduisant parfois Ă  la mort. Dans l'annĂ©e 1960 ce district a enregistrĂ© 87 cas d'intoxication au thallium[352].
    Nota : « La présence d'impuretés Tl variables dans la structure cristalline du sulfure tend à diminuer la résistance du minéral aux intempéries (oxydation) »[353] ;
  • des fonderie, certaines usines et incinĂ©rateurs, et surtout des zones associant des fonderies de mĂ©taux non-ferreux Ă  un bassin minier important (ex. : dans le bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais, les deux grandes fonderies de MĂ©taleurop-Nord (fermĂ©e) et de Nyrstar sur le bord de la DeĂ»le, riviĂšre canalisĂ©e trĂšs polluĂ©e par le thallium[354] avec selon une Ă©tude datant de 2007 des taux de 1.8 Ă  1111 ÎŒmol par kg de sĂ©diment[355]).

Les donnĂ©es de terrain, si elles sont assez prĂ©cise et nombreuses peuvent ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans une cartographie de distribution du thallium. Par exemple, au Canada, la premiĂšre carte Ă  grande Ă©chelle de ce type a Ă©tĂ© produite en 2001[305].

Le thallium fait partie des métaux suivis par l'étude ESTEBAN en France métropolitaine.

RĂšglementation

Concernant les appĂąts empoisonnĂ©s utilisĂ©s par les chasseurs ou les agriculteurs ou les syndicats ou personnes chargĂ©s de lutter contre les rongeurs ou d'autres animaux jugĂ©s indĂ©sirables, les interdictions ont tardĂ© Ă  se mettre en place. Par exemple en Suisse il a fallu attendre 1973 pour interdire cet usage du thallium. Mais prĂšs des frontiĂšres, des cas d'empoisonnement humains ont persistĂ© des annĂ©es aprĂšs, car ces poisons pouvaient encore ĂȘtre facilement achetĂ©s en Allemagne, en France ou en Italie oĂč ils Ă©taient encore mis sur le marchĂ©.

En 1970, ces poisons Ă©taient encore utilisĂ©s dans tous le pays europĂ©ens. Et en 1980, ils l'Ă©taient encore en AmĂ©rique du Sud, en Asie, et mĂȘme encore un peu dans certains États du Sud des États-Unis, alors que c'est en Californie qu'on a pris conscience, bien plus tĂŽt, de leur grande dangerositĂ© pour l'Homme et les animaux domestiques et d'Ă©levage[186].

Notes et références

Notes

  1. WDC pour water-based drilling cuttings.
  2. Les isotopes du thallium rĂ©vĂšlent une excursion isotopique nĂ©gative transitoire du thallium au moment de cette extinction, et qu'il y a eu une premiĂšre phase de dĂ©but de dĂ©soxygĂ©nation bien avant l'EPME, plus d'un million d'annĂ©es avant ce qu'on pensait ĂȘtre le dĂ©but de la dĂ©soxygĂ©nation (telle qu'enregistrĂ©e par d'autres proxy).
  3. Sud-ouest de la province du Guizhou.

Références

  1. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0).
  2. (en) Beatriz Cordero, VerĂłnica GĂłmez, Ana E. Platero-Prats, Marc RevĂ©s, Jorge EcheverrĂ­a, Eduard Cremades, Flavia BarragĂĄn et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j).
  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, , 89e Ă©d., p. 10-203.
  4. (en) F. Aitken et F. Volino, « New equations of state describing both the dynamic viscosity and self-diffusion coefficient for potassium and thallium in their fluid phases », Physics of Fluids, vol. 34, no 1,‎ , p. 017112 (ISSN 1070-6631 et 1089-7666, DOI 10.1063/5.0079944, lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. (en) Thomas R. Dulski, A manual for the chemical analysis of metals, vol. 25, ASTM International, , 251 p. (ISBN 0-8031-2066-4, lire en ligne), p. 73.
  6. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche).
  7. EntrĂ©e « Thallium, powder Â» dans la base de donnĂ©es de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sĂ©curitĂ© et de la santĂ© au travail) (allemand, anglais), accĂšs le 30 juin 2018 (JavaScript nĂ©cessaire).
  8. « Thallium » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009.
  9. (en) Robyn Blain, « Thallium », dans Handbook on the Toxicology of Metals, Elsevier, (ISBN 978-0-12-822946-0, DOI 10.1016/b978-0-12-822946-0.00028-3, lire en ligne), p. 795–806.
  10. (en) M. Sager, « Thallium », Toxicological & Environmental Chemistry, vol. 45, nos 1-2,‎ , p. 11–32 (ISSN 0277-2248 et 1029-0486, DOI 10.1080/02772249409358067, lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. (en) ZdzisƂaw M. Migaszewski et Agnieszka GaƂuszka, « Abundance and fate of thallium and its stable isotopes in the environment », Reviews in Environmental Science and Bio/Technology, vol. 20, no 1,‎ , p. 5–30 (ISSN 1569-1705 et 1572-9826, DOI 10.1007/s11157-020-09564-8, lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. (en) « The roof of the Alps yields clues to a toxic-pollutant puzzle », Nature,‎ (DOI 10.1038/d41586-022-01944-0, lire en ligne, consultĂ© le ).
  13. (en) Bozena Karbowska, « Presence of thallium in the environment: sources of contaminations, distribution and monitoring methods », Environmental Monitoring and Assessment, vol. 188, no 11,‎ , p. 640 (ISSN 0167-6369 et 1573-2959, PMID 27783348, PMCID PMC5080298, DOI 10.1007/s10661-016-5647-y, lire en ligne, consultĂ© le ).
  14. (en) Nelson Belzile et Yu-Wei Chen, « Thallium in the environment : A critical review focused on natural waters, soils, sediments and airborne particles », Applied Geochemistry, vol. 84,‎ , p. 218–243 (DOI 10.1016/j.apgeochem.2017.06.013, lire en ligne, consultĂ© le ).
  15. « Rapport sur un mĂ©moire de M. Lamy, relatif au thallium », Comptes rendus hebdomadaires des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des sciences, t. 55,‎ , p. 866 (ISSN 0001-4036, e-ISSN 2419-6304, BNF 34348108, SUDOC 03743201X, lire en ligne sur Gallica).
  16. (en) William Mahoney, « From depilatory cream : Report of three cases », Journal of the American Medical Association, vol. 98, no 8,‎ , p. 618 (ISSN 0002-9955, DOI 10.1001/jama.1932.02730340026006, lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. (de) William Crookes, « Ueber die OpacitĂ€t der gelben Natronflamme fĂŒr Licht von ihrer eigenen Farbe », Annalen der Physik und Chemie, vol. 188, no 2,‎ , p. 344–346 (ISSN 0003-3804 et 1521-3889, DOI 10.1002/andp.18611880210, lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. (en) William Crookes, « VIII. Preliminary researches on thallium », Proceedings of the Royal Society of London, vol. 12,‎ , p. 150–159 (ISSN 0370-1662 et 2053-9126, DOI 10.1098/rspl.1862.0030, lire en ligne, consultĂ© le ).
  19. (en) William Crookes et George Gabriel Stokes, « VIII. Preliminary researches on thallium », Proceedings of the Royal Society of London, vol. 12,‎ , p. 150–159 (DOI 10.1098/rspl.1862.0030, lire en ligne, consultĂ© le ).
  20. (en) William Crookes et George Gabriel Stokes, « IX. On thallium », Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 153,‎ , p. 173–192 (DOI 10.1098/rstl.1863.0009, lire en ligne, consultĂ© le ).
  21. Claude-Auguste Lamy, « Sur les effets toxiques du thallium », Comptes rendus hebdomadaires des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des sciences, t. 57,‎ , p. 442 (ISSN 0001-4036, e-ISSN 2419-6304, BNF 34348108, SUDOC 03743201X, lire en ligne sur Gallica).
  22. (de) H. Ludwig, « Ueber das Thallium, nach Lamy », Archiv der Pharmazie, vol. 166, no 3,‎ , p. 253–256 (ISSN 0365-6233 et 1521-4184, DOI 10.1002/ardp.18631660331, lire en ligne, consultĂ© le ).
  23. Claude-Auguste Lamy, « De l'existence d'un nouveau mĂ©tal, le thallium », Comptes rendus hebdomadaires des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des sciences, t. 54,‎ , p. 1255-1258 (ISSN 0001-4036, e-ISSN 2419-6304, BNF 34348108, SUDOC 03743201X, lire en ligne sur Gallica).
  24. M. Paulet, « ExpĂ©riences sur l’action physiologique des sels de thallium », Comptes rendus hebdomadaires des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des sciences, t. 57,‎ , p. 494-495 (ISSN 0001-4036, e-ISSN 2419-6304, BNF 34348108, SUDOC 03743201X, lire en ligne sur Gallica).
  25. Grandeau, L.: Jahresber, Chem., 1863: 256.
  26. Louis Grandeau, « Des sels de potassium », Journal de l'anatomie et de la physiologie normales et pathologiques de l'homme et des animaux, t. 1,‎ , p. 384 (ISSN 0368-3788, e-ISSN 2391-131X, BNF 34378291, SUDOC 037927620, lire en ligne sur Gallica).
  27. (en) Wen Zhuang et Jinming Song, « Thallium in aquatic environments and the factors controlling Tl behavior », Environmental Science and Pollution Research, vol. 28, no 27,‎ , p. 35472–35487 (ISSN 0944-1344 et 1614-7499, DOI 10.1007/s11356-021-14388-2, lire en ligne, consultĂ© le ).
  28. (en) Wen Zhuang, Min Liu, Jinming Song et Samantha C. Ying, « Retention of thallium by natural minerals: A review », Science of The Total Environment, vol. 777,‎ , p. 146074 (DOI 10.1016/j.scitotenv.2021.146074, lire en ligne, consultĂ© le ).
  29. (en) A.L. John Peter et T. Viraraghavan, « Thallium: a review of public health and environmental concerns », Environment International, vol. 31, no 4,‎ , p. 493–501 (DOI 10.1016/j.envint.2004.09.003, lire en ligne, consultĂ© le ).
  30. (en) A.L. John Peter et T. Viraraghavan, « Thallium: a review of public health and environmental concerns », Environment International, vol. 31, no 4,‎ , p. 493–501 (ISSN 0160-4120, DOI 10.1016/j.envint.2004.09.003, lire en ligne, consultĂ© le ).
  31. Agence régionale de santé Normandie, Le thallium dans les eaux destinées à la consommation humaine : bilan 2011-2018 en Normandie (rapport), , 24 p. (lire en ligne [PDF]).
  32. (en) Jerome O. Nriagu, « Thallium », Chemical & Engineering News, vol. 81, no 36,‎ , p. 153 (ISSN 0009-2347, e-ISSN 1520-605X, DOI 10.1021/cen-v081n036.p153).
  33. (en) Marc J. Assael, Ivi J. Armyra, Juergen Brillo et Sergei V. Stankus, « Reference Data for the Density and Viscosity of Liquid Cadmium, Cobalt, Gallium, Indium, Mercury, Silicon, Thallium, and Zinc », Journal of Physical and Chemical Reference Data, vol. 41, no 3,‎ , p. 033101 (ISSN 0047-2689 et 1529-7845, DOI 10.1063/1.4729873, lire en ligne, consultĂ© le ).
  34. (en) Alfred A. Levinson, Introduction to exploration geochemistry, Wilmette, Applied Publishing Ltd., , 2e éd., 924 p. (ISBN 0-915834-01-4 et 0-915834-04-9, OCLC 681433165, LCCN 79054677, SUDOC 019643993, présentation en ligne, disponible sur Internet Archive Inscription nécessaire).
  35. (en) Francis F. Heyroth, Thallium, a review and summary of medical literature, Washington, Bureau d'impression du gouvernement des États-Unis, (BNF 33896438, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne [PDF]).
  36. (en) Kateƙina VejvodovĂĄ, AleĆĄ Vaněk, Ondƙej DrĂĄbek et Marko Spasić, « Understanding stable Tl isotopes in industrial processes and the environment : A review », Journal of Environmental Management, vol. 315,‎ , p. 115151 (DOI 10.1016/j.jenvman.2022.115151, lire en ligne, consultĂ© le ).
  37. Anne Tremel, Transfert du thallium du sol vers la plante : caractérisation du risque dans les agrosystÚmes (thÚse de doctorat en sciences agronomiques), (HAL tel-01776387, lire en ligne [PDF]).
  38. (en) Jeffrey J. Polovina, Evan A. Howell et Melanie Abecassis, « Ocean's least productive waters are expanding », Geophysical Research Letters, vol. 35, no 3,‎ (ISSN 0094-8276, DOI 10.1029/2007gl031745, lire en ligne, consultĂ© le ).
  39. (en) « Thallium », dans Van Nostrand's Scientific Encyclopedia, John Wiley & Sons, (ISBN 978-0-471-74398-9, DOI 10.1002/0471743984.vse6990.pub2, lire en ligne).
  40. (en) Oliver F. Schedlbauer et Klaus G. Heumann, « Biomethylation of thallium by bacteria and first determination of biogenic dimethylthallium in the ocean », Applied Organometallic Chemistry, vol. 14, no 6,‎ , p. 330–340 (ISSN 0268-2605 et 1099-0739, DOI 10.1002/(sici)1099-0739(200006)14:6<330::aid-aoc994>3.0.co;2-y, <330::aid-aoc994>3.0.co;2-y lire en ligne, consultĂ© le ).
  41. (en) E. Sabbioni, L. Goetz, E. Marafante et C. Gregotti, « Metabolic fate of different inorganic and organic species of thallium in the rat », Science of The Total Environment, vol. 15, no 2,‎ , p. 123–135 (DOI 10.1016/0048-9697(80)90003-0, lire en ligne, consultĂ© le ).
  42. (en) John A.C. Fortescue, « Landscape geochemistry: retrospect and prospect—1990 », Applied Geochemistry, vol. 7, no 1,‎ , p. 1–53 (DOI 10.1016/0883-2927(92)90012-R, lire en ligne, consultĂ© le ).
  43. (en) Peter C. Rickwood, « Crustal Abundance, Distribution, and Crystal Chemistry of the Elements », dans Handbook of Exploration Geochemistry, vol. 3 : Rock Geochemistry in Mineral Exploration, Amsterdam, Elsevier, (ISBN 0-444-42021-5, ISSN 0168-6275, DOI 10.1016/B978-0-444-42021-3.50019-7, SUDOC 004940555, lire en ligne), p. 347-387.
  44. (en) K. Hans Wedepohl, chap. 7 « The composition of the continental crust », dans Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 59, (DOI 10.1016/0016-7037(95)00038-2, lire en ligne), p. 1217–1232.
  45. (en) Alina Kabata-Pendiana et Henryk Pendias, Trace elements in soils and plants, Boca Raton, CRC Press, , 3e Ă©d. (ISBN 0-8493-1575-1, BNF 37734514, SUDOC 061067857, lire en ligne [PDF]), table 82.
  46. (en) Denis M. Shaw, « The geochemistry of thallium », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 2, no 2,‎ , p. 118–154 (DOI 10.1016/0016-7037(52)90003-3, lire en ligne, consultĂ© le ).
  47. Présentation des nodules polymétalliques
  48. (en) « fly_ash », sur glossary.slb.com (consulté le ).
  49. (en) Chao-qiang Wang, Ke Liu et De-ming Huang, « Property of concrete made of recycled shale gas drilling cuttings », Environmental Science and Pollution Research, vol. 29, no 2,‎ , p. 2098–2106 (ISSN 1614-7499, DOI 10.1007/s11356-021-15817-y, lire en ligne, consultĂ© le ).
  50. (en) Bamdad Ayati, Chloe Molineux, Darryl Newport et Christopher Cheeseman, « Manufacture and performance of lightweight aggregate from waste drill cuttings », Journal of Cleaner Production, vol. 208,‎ , p. 252–260 (ISSN 0959-6526, DOI 10.1016/j.jclepro.2018.10.134, lire en ligne, consultĂ© le ).
  51. (en) V. Zitko, « Toxicity and pollution potential of thallium », Science of The Total Environment, vol. 4, no 2,‎ , p. 185–192 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/0048-9697(75)90039-X, lire en ligne, consultĂ© le ).
  52. (en) Tangfu Xiao, Dan Boyle, Jayanta Guha et Alain Rouleau, « Groundwater-related thallium transfer processes and their impacts on the ecosystem: southwest Guizhou Province, China », Applied Geochemistry, vol. 18, no 5,‎ , p. 675–691 (DOI 10.1016/S0883-2927(02)00154-3, lire en ligne, consultĂ© le ).
  53. (en) N.J. Fortey, « J.L. Jambor, D.W. Blowes and A.I.M. Ritchie (Eds) Environmental Aspects of Mine Wastes. Mineralogical Association of Canada, Short Course Series Volume 31, 2003, 430 pp. (ISBN 0-921294-31-X). », Mineralogical Magazine, vol. 68, no 2,‎ , p. 415–417 (ISSN 0026-461X et 1471-8022, DOI 10.1180/s0026461x00032497, lire en ligne, consultĂ© le ).
  54. (en) Corinne Casiot, Marion Egal, Odile Bruneel et Neelam Verma, « Predominance of Aqueous Tl(I) Species in the River System Downstream from the Abandoned CarnoulĂšs Mine (Southern France) », Environmental Science & Technology, vol. 45, no 6,‎ , p. 2056–2064 (ISSN 0013-936X et 1520-5851, DOI 10.1021/es102064r, lire en ligne, consultĂ© le ).
  55. (en) Riccardo Petrini, Rosa Cidu et Francesca F. Slejko, « Thallium Contamination in the Raibl Mine Site Stream Drainage System (Eastern Alps, Italy) », Mine Water and the Environment, vol. 35, no 1,‎ , p. 55–63 (ISSN 1025-9112 et 1616-1068, DOI 10.1007/s10230-015-0346-4, lire en ligne, consultĂ© le ).
  56. (en) Beatrice Campanella, Massimo Onor, Alessandro D'Ulivo et Roberto Giannecchini, « Human exposure to thallium through tap water: A study from Valdicastello Carducci and Pietrasanta (northern Tuscany, Italy) », Science of The Total Environment, vol. 548-549,‎ , p. 33–42 (DOI 10.1016/j.scitotenv.2016.01.010, lire en ligne, consultĂ© le ) (voir notamment le graphique du rĂ©sumĂ©)
  57. (en) Martina Perotti, Riccardo Petrini, Massimo D’Orazio et Lisa Ghezzi, « Thallium and Other Potentially Toxic Elements in the Baccatoio Stream Catchment (Northern Tuscany, Italy) Receiving Drainages from Abandoned Mines », Mine Water and the Environment, vol. 37, no 3,‎ , p. 431–441 (ISSN 1025-9112 et 1616-1068, DOI 10.1007/s10230-017-0485-x, lire en ligne, consultĂ© le ).
  58. (en) Juan Liu, Xuwen Luo, Yuqing Sun et Daniel C.W. Tsang, « Thallium pollution in China and removal technologies for waters: A review », Environment International, vol. 126,‎ , p. 771–790 (DOI 10.1016/j.envint.2019.01.076, lire en ligne, consultĂ© le ).
  59. (en) Jerome O. Nriagu, Thallium in the environment, New York, John Wiley & Sons, coll. « Wiley series in advances in environmental science and technology » (no 29), , 284 p. (ISBN 0-471-17755-5, BNF 37531419, SUDOC 008129614).
  60. (en) Programme international sur la sécurité des substances chimiques, Thallium (rapport), GenÚve, Organisation mondiale de la santé, coll. « Environmental health criteria » (no 182), , 274 p. (ISBN 92-4-157182-9, BNF 35831273, SUDOC 005323665, lire en ligne).
  61. (en) Ven Cheam, « Thallium Contamination of Water in Canada », Water Quality Research Journal, vol. 36, no 4,‎ , p. 851–877 (ISSN 1201-3080 et 2408-9443, DOI 10.2166/wqrj.2001.046, lire en ligne, consultĂ© le ).
  62. (en) Jin Wang, Yeliang Huang, Jingzi Beiyuan et Xudong Wei, « Thallium and potentially toxic elements distribution in pine needles, tree rings and soils around a pyrite mine and indication for environmental pollution », Science of The Total Environment, vol. 828,‎ , p. 154346 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2022.154346, lire en ligne, consultĂ© le ).
  63. SantĂ© Canada et Environnement et Changement climatique Canada, « Ébauche d’évaluation prĂ©alable Le thallium et ses composĂ©s (PDF, 1,34 Mo) », sur canada.ca, (consultĂ© le ).
  64. (en) Lucila Álvarez-Barrera, Juan. J. RodrĂ­guez-Mercado, Rodrigo A. Mateos-Nava et YazmĂ­n VĂĄzquez-MartĂ­nez, « Effect on the offspring of pregnant females CD-1 mice treated with a single thallium(I) application », Reproductive Toxicology, vol. 90,‎ , p. 1–7 (ISSN 0890-6238, DOI 10.1016/j.reprotox.2019.07.022, lire en ligne, consultĂ© le ).
  65. (en) Patrice de Caritat et Clemens Reimann, « Publicly available datasets on thallium (Tl) in the environment—a comment on “Presence of thallium in the environment: sources of contaminations, distribution and monitoring methods” by Bozena Karbowska, Environ Monit Assess (2016) 188:640 (DOI 10.1007/s10661-016-5647-y) », Environmental Monitoring and Assessment, vol. 189, no 5,‎ , p. 232 (ISSN 0167-6369 et 1573-2959, PMID 28444610, PMCID PMC5405092, DOI 10.1007/s10661-017-5945-z, lire en ligne, consultĂ© le ).
  66. (en) Minerals Yearbook, 1942, p. 829 ; 1943, p. 829-830 ; 1944, p. 820-1 ; 1945, p. 824-5 ; 1946, p. 1281. CitĂ© par H. E. Howe et A. A. Smith Jr., « Properties and Uses of Thallium », Journal of the Electrochemical Society, vol. 97, no 8,‎ , p. 167C, 169C (ISSN 0013-4651, e-ISSN 1945-7111, OCLC 4657503092, DOI 10.1149/1.2778000, S2CID 97623122, CiteSeerx 10.1.1.918.4831, lire en ligne [PDF]).
  67. (en) Department of Public Health and Environment, « Asarco Inc. — Globe Plant » (fiche) (consultĂ© le ).
  68. (de) G. Zartner-Nyilas, H. Valentin, K. H. Schaller et R. Schiele, Thallium - ecological, environmental, medical and industrial significance. Thallium - oekologische, umweltmedizinische und industrielle Bedeutung, (lire en ligne).
  69. Jean-Paul Hebert, « Le commerce des armes : le minimum mortel pour tous », Hommes et LibertĂ©s, no 25,‎ (ISSN 0180-8524, e-ISSN 1777-5590, lire en ligne [PDF]).
  70. Kevin Jiang, « Identification des importations canadiennes vulnérables » (étude), sur international.gc.ca, (consulté le ).
  71. (en) Halliburton, U.S. Shale Gas : An Unconventional Resource. Unconventional Challenges (livre blanc), Halliburton, , 8 p. (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 5, paragraphe intitulĂ© « The Marcellus Shale – Appalachian Basin ».
  72. (en) Noura Abualfaraj, Patrick L. Gurian et Mira S. Olson, « Characterization of Marcellus Shale Flowback Water », Environmental Engineering Science, vol. 31, no 9,‎ , p. 514–524 (ISSN 1092-8758 et 1557-9018, DOI 10.1089/ees.2014.0001, lire en ligne, consultĂ© le ).
  73. (en) Anna Stamp, Daniel J. Lang et Patrick A. WĂ€ger, « Environmental impacts of a transition toward e-mobility: the present and future role of lithium carbonate production », Journal of Cleaner Production, vol. 23, no 1,‎ , p. 104–112 (ISSN 0959-6526, DOI 10.1016/j.jclepro.2011.10.026, lire en ligne, consultĂ© le ).
  74. (en) Thai T. Phan, Leah Fulton, John Ulkem et Steve Aiken, « Lepidolite extraction solid by-product: Mitigation of thallium leaching and utilization of radiogenic strontium isotopes as a tracer », Environmental Advances, vol. 3,‎ , p. 100035 (DOI 10.1016/j.envadv.2021.100035, lire en ligne, consultĂ© le ).
  75. (en) Riccardo Petrini, Rosa Cidu et Francesca F. Slejko, « Thallium Contamination in the Raibl Mine Site Stream Drainage System (Eastern Alps, Italy) », Mine Water and the Environment, vol. 35, no 1,‎ , p. 55–63 (ISSN 1025-9112 et 1616-1068, DOI 10.1007/s10230-015-0346-4, lire en ligne, consultĂ© le ).
  76. (en) Musah Salifu, Thomas Aiglsperger, Lina HĂ€llström et Olof Martinsson, « Strontium (87Sr/86Sr) isotopes: A tracer for geochemical processes in mineralogically-complex mine wastes », Applied Geochemistry, vol. 99,‎ , p. 42–54 (ISSN 0883-2927, DOI 10.1016/j.apgeochem.2018.10.022, lire en ligne, consultĂ© le ).
  77. Manuel sur l'environnement, vol. 3 : Catalogue des normes antipollution, Brunswick, Vieweg, , 663 p. (ISBN 3-528-02312-0, lire en ligne), chap. 5 (« Substances chimiques et groupes de substances/registre des substances »), « 5.4.4 Fiches d'information classées selon les substances chimiques et groupes de substances - par ordre alphabétique », « Thallium ».
  78. (en) J. Wilke, « Nickel in the environment. Herausgegeben von J. O. NRIAGU. 833 Seiten, 81 Abb., 130 Tab. John Wiley and Sons, New York, Chichester, Brisbane, Toronto 1980. », Food / Nahrung, vol. 26, no 9,‎ , p. 847–848 (ISSN 0027-769X et 1521-3803, DOI 10.1002/food.19820260991, lire en ligne, consultĂ© le ).
  79. (en) Kenneth T. Douglas, Marlene A. Bunni et Swati R. Baindur, « Thallium in biochemistry », International Journal of Biochemistry, vol. 22, no 5,‎ , p. 429–438 (DOI 10.1016/0020-711X(90)90254-Z, lire en ligne, consultĂ© le ).
  80. (en) C. David Weaver, « Thallium Flux Assay for Measuring the Activity of Monovalent Cation Channels and Transporters », dans Potassium Channels, vol. 1684, Springer New York, , 105–114 p. (ISBN 978-1-4939-7361-3, DOI 10.1007/978-1-4939-7362-0_9, lire en ligne).
  81. (en) BoĆŒena MuszyƄska, Jacek Rojowski, Konrad Dobosz et WƂodzimierz Opoka, « Biological and physico-chemical properties of thallium », Medicina Internacia Revuo, vol. 105, no 26,‎ , p. 180–185 (ISSN 0465-5453 (Ă©ditĂ© erronĂ©) et 0465-5435, lire en ligne, consultĂ© le ).
  82. White Dr., « The Dermatergoses or Occupational Affections of the Skin », Archives of Dermatology and Syphilology, vol. 19, no 5,‎ , p. 858–859 (ISSN 0096-6029, DOI 10.1001/archderm.1929.02380230148018, lire en ligne, consultĂ© le ).
  83. (en) Robert S. Hoffman et Robert Hoffman, « Thallium Poisoning During Pregnancy: A Case Report and Comprehensive Literature Review », Journal of Toxicology: Clinical Toxicology, vol. 38, no 7,‎ , p. 767–775 (ISSN 0731-3810, PMID 11192464, DOI 10.1081/CLT-100102390, lire en ligne, consultĂ© le ).
  84. « Le traitement des teignes par l'acĂ©tate de thallium », Archives of Dermatology, vol. 19, no 5,‎ , p. 858 (ISSN 0003-987X, DOI 10.1001/archderm.1929.02380230148017, lire en ligne, consultĂ© le ).
  85. Bureau Y, Jarry A & BarriÚre A (1957) L'acétate de thallium dans le traitement des teignes scolaires. Bull. Soc. Fr. Derm. Syph., 64, 105-6.
  86. Lecocq J (1939) Contribution à l'étude de la prophylaxie des teignes par l'acétate de thallium (Doctoral dissertation, Faculté de médecine de Paris).
  87. (en) C. W. Hewlet, « High Sensitivity Photo-Conductive Cell », General Electric review, vol. 50, no 4,‎ , p. 22 (ISSN 0095-9480).
  88. (en) L. V. Zhukova, A. E. Lvov, A. S. Korsakov et D. D. Salimgareev, « Domestic Developments of IR Optical Materials Based on Solid Solutions of Silver Halogenides and Monovalent Thallium », Optics and Spectroscopy, vol. 125, no 6,‎ , p. 933–943 (ISSN 1562-6911, DOI 10.1134/S0030400X18120238, lire en ligne, consultĂ© le ).
  89. Howe H.E & Smith A.A (1950) Properties and uses of thallium. Journal of The Electrochemical Society, 97(8), 167C. |URL=https://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.918.4831&rep=rep1&type=pdf
  90. (en) S. C. Speller, « Thallium based high temperature superconductors for microwave device applications », Materials Science and Technology, vol. 19, no 3,‎ , p. 269–282 (ISSN 0267-0836, DOI 10.1179/026708303225009724, lire en ligne, consultĂ© le ).
  91. (en) Terry L. Aselage, Jim A. Voigt et Keith D. Keefer, « Instability of Thallium-Containing Superconductor Phases in Isothermal Equilibrium with Thallium Oxide », Journal of the American Ceramic Society, vol. 73, no 11,‎ , p. 3345–3350 (ISSN 0002-7820 et 1551-2916, DOI 10.1111/j.1151-2916.1990.tb06459.x, lire en ligne, consultĂ© le ).
  92. (en) Y. Hwu, M. Marsi, A. Terrasi et M. Onellion, « Photoemission search for an RVB state in novel thallium‐compound high‐temperature superconductors », AIP Conference Proceedings, vol. 200, no 1,‎ , p. 49–52 (ISSN 0094-243X, DOI 10.1063/1.39057, lire en ligne, consultĂ© le ).
  93. (en) J. Brynestad, M. Paranthaman, A. Goyal et D.E. Heatherly, « Formation of thallium based high temperature superconductors using aerosol flow reacted precursor powders », Harold A. Oeye international symposium (confĂ©rence),‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  94. « Thallium », sur universalis.fr.
  95. (en) Asiatic Petroleum Company et Alfred C. Egerton, « Use of Thallium and its Compounds to Prevent Knocking in Internal Combustion Engines », présentation en ligne sur Google Livres. Brevet GB 279560 demandé le 29 juillet 1926.
  96. (en) Alice V. Petar, Thallium, Washington, United States Bureau of Mine, coll. « Information circular » (no 6453), , 6 p. (OCLC 681511982, présentation en ligne, lire en ligne).
  97. (en) Joaquim Sanz, Oriol Tomasa, Abigail Jimenez-Franco et Nor Sidki-Rius, « Thallium (Tl) [Z = 81] », Elements and Mineral Resources, Springer International Publishing,‎ , p. 223–225 (ISBN 978-3-030-85889-6, DOI 10.1007/978-3-030-85889-6_56, lire en ligne, consultĂ© le ).
  98. (en) Zijian Li, Devon B. Cole, Sean M. Newby et Jeremy D. Owens, « New constraints on mid-Proterozoic ocean redox from stable thallium isotope systematics of black shales », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 315,‎ , p. 185–206 (DOI 10.1016/j.gca.2021.09.006, lire en ligne, consultĂ© le ).
  99. (en) M. Antonia LĂłpez AntĂłn, D. Alan Spears, Mercedes DĂ­az Somoano et M. Rosa MartĂ­nez Tarazona, « Thallium in coal: Analysis and environmental implications », Fuel, vol. 105,‎ , p. 13–18 (DOI 10.1016/j.fuel.2012.08.004, lire en ligne, consultĂ© le ).
  100. (en) Tangfu Xiao, Jayanta Guha, Dan Boyle et Cong-Qiang Liu, « Naturally occurring thallium: a hidden geoenvironmental health hazard? », Environment International, vol. 30, no 4,‎ , p. 501–507 (ISSN 0160-4120, DOI 10.1016/j.envint.2003.10.004, lire en ligne, consultĂ© le ).
  101. (en) AleĆĄ Vaněk, Zuzana GrösslovĂĄ, Martin Mihaljevič et Vojtěch Ettler, « Thallium contamination of soils/vegetation as affected by sphalerite weathering: A model rhizospheric experiment », Journal of Hazardous Materials, vol. 283,‎ , p. 148–156 (DOI 10.1016/j.jhazmat.2014.09.018, lire en ligne, consultĂ© le ).
  102. MISA (1989) MISA (Municipal/Industrial Strategy for Abatement), preliminary report for the first six months of monitoring in the petroleum refining sector (December 1, 1988, to May 31, 1989). Environment Ontario, Ontario, Canada
  103. (en) Juan Liu et Meiling Yin, « Thallium isotopic fractionation in industrial process of pyrite smelting and environmental implications », sur Journal of Hazardous Materials, (ISSN 0304-3894, DOI 10.1016/j.jhazmat.2019.121378, consulté le ), p. 121378.
  104. (en) Chunxia Yang, Yongheng Chen, Ping'an Peng et Chao Li, « Distribution of natural and anthropogenic thallium in the soils in an industrial pyrite slag disposing area », Science of The Total Environment, vol. 341, nos 1-3,‎ , p. 159–172 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2004.09.024, lire en ligne, consultĂ© le ).
  105. (en) Juan Liu et Nuo Li, « Thallium contamination in farmlands and common vegetables in a pyrite mining city and potential health risks », sur Environmental Pollution, (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2019.02.092, consultĂ© le ), p. 906–915.
  106. (en) YongHeng Chen et ChunLin Wang, « Environmental exposure and flux of thallium by industrial activities utilizing thallium-bearing pyrite », sur Science China Earth Sciences, (ISSN 1869-1897, DOI 10.1007/s11430-013-4621-6, consultĂ© le ), p. 1502–1509.
  107. (en) Luke L. George et Cristian Biagioni, « The speciation of thallium in (Tl,Sb,As)-rich pyrite », sur Ore Geology Reviews, (DOI 10.1016/j.oregeorev.2019.02.031, consultĂ© le ), p. 364–380.
  108. (en) A. Brockhaus, R. Dolgner, U. Ewers et U. Kramer, « Intake and health effects of thallium among a population living in the vicinity of a cement plant emitting thallium containing dust », International Archives of Occupational and Environmental Health, vol. 48, no 4,‎ , p. 375–389 (ISSN 0340-0131 et 1432-1246, DOI 10.1007/bf00378686, lire en ligne, consultĂ© le ).
  109. (en) Krzysztof Dmowski, Monika Rossa, Joanna Kowalska et Beata Krasnodębska-Ostręga, « Thallium in spawn, juveniles, and adult common toads (Bufo bufo) living in the vicinity of a zinc-mining complex, Poland », Environmental Monitoring and Assessment, vol. 187, no 1,‎ , p. 4141 (ISSN 0167-6369 et 1573-2959, DOI 10.1007/s10661-014-4141-7, lire en ligne, consultĂ© le ).
  110. (pl) Krzysztof Dmowski, Anna Kozakiewicz et MichaƂ Kozakiewicz, « Bioindykacyjne poszukiwania talu na terenach poƂudniowej Polski », Kosmos, vol. 51, no 2,‎ , p. 151–163 (ISSN 2658-1132, lire en ligne, consultĂ© le ).
  111. (en) Sonia GalvĂĄn-Arzate et Abel Santamarı́a, « Thallium toxicity », Toxicology Letters, vol. 99, no 1,‎ , p. 1–13 (ISSN 0378-4274, DOI 10.1016/s0378-4274(98)00126-x, lire en ligne, consultĂ© le ).
  112. (en) Xavier Querol, JosĂ©Luis FernĂĄndez-Turiel et Angel LĂłpez-Soler, « Trace elements in coal and their behaviour during combustion in a large power station », Fuel, vol. 74, no 3,‎ , p. 331–343 (ISSN 0016-2361, DOI 10.1016/0016-2361(95)93464-o, lire en ligne, consultĂ© le ).
  113. B. Karbowska (2004) Woltamperometryczne oznaczanie talu w roztworach otrzymanych po sekwencyjnej ekstrakcji gleby. PoznaƄ: Praca doktorska. Politechnika PoznaƄska.
  114. (en) Petra Cvjetko, Ivan Cvjetko et Mirjana Pavlica, « Thallium Toxicity in Humans », Archives of Industrial Hygiene and Toxicology, vol. 61, no 1,‎ , p. 111–119 (ISSN 0004-1254, DOI 10.2478/10004-1254-61-2010-1976, lire en ligne, consultĂ© le ).
  115. Galba J (1982) Analysis of trace concentrations of phytotoxic elements in solid emissions from the thermal power plant ENO in soil and plants. Pol’nohospodĂ rstvo 28:293–306, (CitĂ© par le GIEC en 1996)
  116. (en) Robert B. Finkelman, « Trace elements in coal », Biological Trace Element Research, vol. 67, no 3,‎ , p. 197–204 (ISSN 0163-4984 et 1559-0720, DOI 10.1007/bf02784420, lire en ligne, consultĂ© le ).
  117. Pendias H & Pendias-Kabata A (1999) Biogeochemia pierwiastków ƛladowych. Wydawnictwo Naukowe PWN, Varsovie
  118. Sarc R, Pomberger R et Lorber K.E (2017) Innovative Technical Solutions for Reduction of Waste Fuel Specific Emissions in Cement Plants. In Waste Management (pp. 475-497).
  119. (pl) A. KiciƄska, « Arsen i tal w glebach i roƛlinach rejonu Bukowna », Ochrona ƚrodowiska i ZasobĂłw Naturalnych, no 40,‎ , p. 199–208.
  120. (en) Marçal Pires et Xavier Querol, « Characterization of Candiota (South Brazil) coal and combustion by-product », sur International Journal of Coal Geology, (DOI 10.1016/j.coal.2004.04.003, consultĂ© le ), p. 57–72.
  121. (en) Janaina Levandowski et Wolfgang Kalkreuth, « Chemical and petrographical characterization of feed coal, fly ash and bottom ash from the Figueira Power Plant, ParanĂĄ, Brazil », sur International Journal of Coal Geology, (DOI 10.1016/j.coal.2008.05.005, consultĂ© le ), p. 269–281.
  122. (en) Astrid R. Jacobson, Murray B. McBride, Philippe Baveye et Tammo S. Steenhuis, « Environmental factors determining the trace-level sorption of silver and thallium to soils », Science of The Total Environment, vol. 345, no 1,‎ , p. 191–205 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2004.10.027, lire en ligne, consultĂ© le ).
  123. Liu, M et al. (2022) |Titre=Document details - Microplastics as a Vehicle of Thallium in Aquatic Environments: Mechanisms and Adsorption Factors |date=21 juin 2022 (prépublication) |éditeur=SSRN | (ISSN 1556-5068) |URL=https://www.scopus.com/record/display.uri?eid=2-s2.0-85132862359&origin=inward&txGid=864f27862748ea2b43c84f19bfc1d203&featureToggles=FEATURE_NEW_DOC_DETAILS_EXPORT:1,FEATURE_EXPORT_REDESIGN:0
  124. Loic Martin, Mobilité du thallium et du radium dans l'environnement, Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), France, (lire en ligne).
  125. (en) A.G. Lee, « The coordination chemistry of thallium(I) », Coordination Chemistry Reviews, vol. 8, no 4,‎ , p. 289–349 (DOI 10.1016/S0010-8545(00)80001-6, lire en ligne, consultĂ© le ).
  126. (en) Tser-Sheng Lin et Jerome O. Nriagu, « Speciation of Thallium in Natural Waters », dans Jerome O. Nriagu, Thallium in the environment, New York, John Wiley & Sons, (ISBN 0-471-17755-5), p. 31-34.
  127. (en) Yongliang Xiong et Yongliang Xiong, « The aqueous geochemistry of thallium: speciation and solubility of thallium in low temperature systems », Environmental Chemistry, vol. 6, no 5,‎ , p. 441–451 (ISSN 1449-8979 et 1449-8979, DOI 10.1071/EN08086, lire en ligne, consultĂ© le ).
  128. Lin, T. S., & Nriagu, J. (1999). Thallium speciation in the Great Lakes. Environmental science & technology, 33(19), 3394-3397 URL=https://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/es981096o
  129. (en) Caroline L. Peacock et Ellen M. Moon, « Oxidative scavenging of thallium by birnessite: Explanation for thallium enrichment and stable isotope fractionation in marine ferromanganese precipitates », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 84,‎ , p. 297–313 (ISSN 0016-7037, DOI 10.1016/j.gca.2012.01.036, lire en ligne, consultĂ© le ).
  130. (en) Andreas Voegelin, Numa Pfenninger, Julia Petrikis et Juraj Majzlan, « Thallium Speciation and Extractability in a Thallium- and Arsenic-Rich Soil Developed from Mineralized Carbonate Rock », Environmental Science & Technology, vol. 49, no 9,‎ , p. 5390–5398 (ISSN 0013-936X et 1520-5851, DOI 10.1021/acs.est.5b00629, lire en ligne, consultĂ© le ).
  131. (en) Beatrice Campanella, Corinne Casiot, Massimo Onor et Martina Perotti, « Thallium release from acid mine drainages: Speciation in river and tap water from Valdicastello mining district (northwest Tuscany) », Talanta, vol. 171,‎ , p. 255–261 (ISSN 0039-9140, DOI 10.1016/j.talanta.2017.05.009, lire en ligne, consultĂ© le ).
  132. (en) G. E. Batley et T. M. Florence, « Determination of thallium in natural waters by anodic stripping voltammetry », Journal of Electroanalytical Chemistry and Interfacial Electrochemistry, vol. 61, no 2,‎ , p. 205–211 (ISSN 0022-0728, DOI 10.1016/S0022-0728(75)80251-8, lire en ligne, consultĂ© le ).
  133. (en) Michael R. Twiss, Benjamin S. Twining et Nicholas S. Fisher, « Bioconcentration of inorganic and organic thallium by freshwater phytoplankton », Environmental Toxicology and Chemistry, vol. 23, no 4,‎ , p. 968 (ISSN 0730-7268 et 1552-8618, DOI 10.1897/02-643, lire en ligne, consultĂ© le ).
  134. (en) Michael R. Twiss, Benjamin S. Twining et Nicholas S. Fisher, « Bioconcentration of inorganic and organic thallium by freshwater phytoplankton », Environmental Toxicology and Chemistry, vol. 23, no 4,‎ , p. 968 (ISSN 0730-7268 et 1552-8618, DOI 10.1897/02-643, lire en ligne, consultĂ© le ).
  135. (en) Tangfu Xiao, Fei Yang, Shehong Li et Baoshan Zheng, « Thallium pollution in China: A geo-environmental perspective », Science of The Total Environment, special Section: Reviews of Trace Metal Pollution in China, vol. 421-422,‎ , p. 51–58 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2011.04.008, lire en ligne, consultĂ© le ).
  136. (en) Huan-Yun Yu, Chunying Chang, Fangbai Li et Qi Wang, « Thallium in flowering cabbage and lettuce: Potential health risks for local residents of the Pearl River Delta, South China », Environmental Pollution, vol. 241,‎ , p. 626–635 (DOI 10.1016/j.envpol.2018.05.090, lire en ligne, consultĂ© le ).
  137. (en) Yanjun Jiang, Xudong Wei, Hongping He et Jingye She, « Transformation and fate of thallium and accompanying metal(loid)s in paddy soils and rice: A case study from a large-scale industrial area in China », Journal of Hazardous Materials, vol. 423,‎ , p. 126997 (ISSN 0304-3894, DOI 10.1016/j.jhazmat.2021.126997, lire en ligne, consultĂ© le ).
  138. (en) Tangfu Xiao, Fei Yang, Shehong Li et Baoshan Zheng, « Thallium pollution in China: A geo-environmental perspective », Science of The Total Environment, special Section: Reviews of Trace Metal Pollution in China, vol. 421-422,‎ , p. 51–58 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2011.04.008, lire en ligne, consultĂ© le ).
  139. (en) Qiaohui Zhong, Jianying Qi, Juan Liu et Jin Wang, « Thallium isotopic compositions as tracers in environmental studies: A review », Environment International, vol. 162,‎ , p. 107148 (ISSN 0160-4120, DOI 10.1016/j.envint.2022.107148, lire en ligne, consultĂ© le ).
  140. (en) Carlos Ruiz CĂĄnovas, MarĂ­a Dolores Basallote, Francisco MacĂ­as et RĂ©mi Freydier, « Thallium distribution in an estuary affected by acid mine drainage (AMD): The RĂ­a de Huelva estuary (SW Spain) », Environmental Pollution, vol. 306,‎ , p. 119448 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2022.119448, lire en ligne, consultĂ© le ).
  141. (en) Javier Aguilar-Carrillo, Lidya Herrera, Emmanuel J. GutiĂ©rrez et IvĂĄn A. Reyes-DomĂ­nguez, « Solid-phase distribution and mobility of thallium in mining-metallurgical residues: Environmental hazard implications », Environmental Pollution, vol. 243,‎ , p. 1833–1845 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2018.10.014, lire en ligne, consultĂ© le ).
  142. (en) Nuo Li, Yuchen Zhou, Juan Liu et Daniel C.W. Tsang, « Persistent thallium contamination in river sediments, source apportionment and environmental implications », Ecotoxicology and Environmental Safety, vol. 202,‎ , p. 110874 (DOI 10.1016/j.ecoenv.2020.110874, lire en ligne, consultĂ© le ).
  143. Lucie Laforte, « Thallium et indium dans les sédiments de deux lacs du bouclier canadien: sources, géochimie et potentiel comme traceurs. », (consulté le ).
  144. Ɓukaszewski Z, Zembrzuski W & Piela A (1996). Direct determination of ultratraces of thallium in water by flow-injection-differential-pulse anodic stripping voltammetry. Analytica Chimica Acta, 318, 159–165.
  145. (en) Jozef Lis, Anna Pasieczna, Bozena Karbowska et Wlodzimierz Zembrzuski, « Thallium in Soils and Stream Sediments of a Zn−Pb Mining and Smelting Area », Environmental Science & Technology, vol. 37, no 20,‎ , p. 4569–4572 (ISSN 0013-936X et 1520-5851, DOI 10.1021/es0346936, lire en ligne, consultĂ© le ).
  146. (en) M. MaƂuszyƄski, « Thallium in environment », Ochrona ƚrodowiska i ZasobĂłw Naturalnych, no 40,‎ , p. 31–38.
  147. (en) Trajče Stafilov et Katarina Čundeva, « Determination of total thallium in fresh water by electrothermal atomic absorption spectrometry after colloid precipitate flotation », Talanta, vol. 46, no 6,‎ , p. 1321–1328 (ISSN 0039-9140, DOI 10.1016/s0039-9140(97)00420-7, lire en ligne, consultĂ© le ).
  148. (pl) A. Paulo, J. Lis et A. Pasieczna, « Tal pod koniec XX wieku », Przegląd Geologiczny, Varsovie, no 5,‎ , p. 403–407.
  149. (en) V. Cheam, G. Garbai, J. Lechner et J. Rajkumar, « Local impacts of coal mines and power plants across Canada. I. Thallium in waters and sediments », Water Quality Research Journal, vol. 35, no 4,‎ , p. 581–608 (ISSN 1201-3080 et 2408-9443, DOI 10.2166/wqrj.2000.034, lire en ligne, consultĂ© le ).
  150. (en) Ulrika Karlsson, Environmental levels of thallium : influence of redox properties and anthropogenic sources (thĂšse), Örebro, Örebro universitetsbibliotek, coll. « Örebro studies in chemistry » (no 5), , 44 p. (ISBN 91-7668-474-1, ISSN 1651-4270, OCLC 185276729, S2CID 91840130, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne [PDF]).
  151. (en) A. Manecki, M. Schejbal Chwastek et J. Tarkowski, « Mineralogical and chemical characteristics of dust air pollutants from areas affected by short- and long-range industrial emissions », Prace Mineralogiczne, KrakĂłw, no 78,‎ .
  152. (pl) M. Schejbal-Chwastek et J Tarkowski, « Mineralogia przemysƂowych pyƂów atmosferycznych i ich wpƂyw na zmiany geochemii ƛrodowiska w Parkach Narodowych PoƂudniowej Polski », Prace Mineralogiczne, KrakĂłw, no 80,‎ .
  153. (en) U. Tomza, « Trace element patterns in atmospheric aerosols at Katowice », Prace Naukowe, Uniwersytet ƚląski, no 924,‎ , p. 120.
  154. (en) « chemicalsampling/data », sur le site de l'Occupational Safety and Health Administration [OSHA], .
  155. (en) Michel Legrand, Joseph R. McConnell, Susanne Preunkert et Gilles Bergametti, « Thallium Pollution in Europe Over the Twentieth Century Recorded in Alpine Ice: Contributions From Coal Burning and Cement Production », Geophysical Research Letters, vol. 49, no 13,‎ (ISSN 0094-8276 et 1944-8007, DOI 10.1029/2022GL098688, lire en ligne, consultĂ© le ).
  156. (en) « The roof of the Alps yields clues to a toxic-pollutant puzzle », Nature,‎ , d41586–022–01944-0 (ISSN 0028-0836 et 1476-4687, DOI 10.1038/d41586-022-01944-0, lire en ligne, consultĂ© le ).
  157. GƂówny Urząd Statystyczny (Statistiques Polonaises) (2019) ZuĆŒycie paliw i noƛnikĂłw energii w 2018 r. (Consumption of fuels and energy carriers in 2018)
  158. (en) « Chemicals production and consumption statistics », sur ec.europa.eu (consulté le ).
  159. (en) R.S. Pappas, G.M. Polzin, L. Zhang et C.H. Watson, « Cadmium, lead, and thallium in mainstream tobacco smoke particulate », Food and Chemical Toxicology, vol. 44, no 5,‎ , p. 714–723 (DOI 10.1016/j.fct.2005.10.004, lire en ligne, consultĂ© le ).
  160. (en) A. Tremel, P. Masson, T. Sterckeman et D. Baize, « Thallium in French agrosystems—I. Thallium contents in arable soils », Environmental Pollution, vol. 95, no 3,‎ , p. 293–302 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/s0269-7491(96)00145-5, lire en ligne, consultĂ© le ).
  161. Jović V (1993) Thallium in rocks, soils and plants. past progress and future needs. Neues Jahrbuch fĂŒr Mineralogie. Abhandlungen, 166(1), 43-52.
  162. (en) Shelby T. Rader, Richard M. Gaschnig, Sean M. Newby et Gray E. Bebout, « Thallium behavior during high-pressure metamorphism in the Western Alps, Europe », Chemical Geology, vol. 579,‎ , p. 120349 (ISSN 0009-2541, DOI 10.1016/j.chemgeo.2021.120349, lire en ligne, consultĂ© le ).
  163. (en) D. L. Leach et J.G. Viets, « Comparison of the Cracow-Silesian mississippi valley-type district, southern Poland, with mississippi valley-type districts in North America », Open-File Report,‎ (ISSN 2331-1258, DOI 10.3133/ofr92704, lire en ligne, consultĂ© le ).
  164. (en) Catherine Williams-Beam et Larry G. Twidwell, « Removal of Thallium from Wastewater », dans Electrometallurgy and Environmental Hydrometallurgy, vol. 2, John Wiley & Sons, Inc., , 1717–1727 p. (ISBN 9781118820605, lire en ligne).
  165. (en) Yongliang Xiong, « Hydrothermal thallium mineralization up to 300 °C: A thermodynamic approach », Ore Geology Reviews, vol. 32, nos 1-2,‎ , p. 291–313 (DOI 10.1016/j.oregeorev.2006.10.003, lire en ligne, consultĂ© le ).
  166. (en) Taofa Zhou, Yu Fan, Feng Yuan et David Cooke, « A preliminary investigation and evaluation of the thallium environmental impacts of the unmined Xiangquan thallium-only deposit in Hexian, China », Environmental Geology, vol. 54, no 1,‎ , p. 131–145 (ISSN 0943-0105 et 1432-0495, DOI 10.1007/s00254-007-0800-0, lire en ligne, consultĂ© le ).
  167. Murciego AM, Ayuso EA, Sa ́nchez AG. Pascual EP (2010) The occurrence of Cd and Tl in the sphalerite from El Losar del Barco Mine (A ́vila, Spain): a potential environmental hazard. Revista de la SEM 13:163–164
  168. (en) L. George, N. J. Cook, C. L. Ciobanu et B. P. Wade, « Trace and minor elements in galena: A reconnaissance LA-ICP-MS study », American Mineralogist, vol. 100, nos 2-3,‎ , p. 548–569 (ISSN 0003-004X, DOI 10.2138/am-2015-4862, lire en ligne, consultĂ© le ).
  169. Tableau n°1, page 11 : Tl concentrations in selected sediments and soils in (en) ZdzisƂaw M. Migaszewski et Agnieszka GaƂuszka, « Abundance and fate of thallium and its stable isotopes in the environment », Reviews in Environmental Science and Bio/Technology, vol. 20, no 1,‎ , p. 5–30 (ISSN 1569-1705 et 1572-9826, DOI 10.1007/s11157-020-09564-8, lire en ligne, consultĂ© le ).
  170. (en) Juan Liu, Xuwen Luo, Yuqing Sun et Daniel C.W. Tsang, « Thallium pollution in China and removal technologies for waters: A review », Environment International, vol. 126,‎ , p. 771–790 (DOI 10.1016/j.envint.2019.01.076, lire en ligne, consultĂ© le ).
  171. (en) D. H. M. Alderton, T. Serafimovski, B. Mullen et K. Fairall, « The Chemistry of Waters Associated with Metal Mining in Macedonia », Mine Water and the Environment, vol. 24, no 3,‎ , p. 139–149 (ISSN 1025-9112 et 1616-1068, DOI 10.1007/s10230-005-0085-z, lire en ligne, consultĂ© le ).
  172. Boev B, Bermanec V, Serafimovski T, Lepitkova S, Mikulcic S, Soufek M, Jovanovski G, Stafilov T, Najdoski M (2001–2002) Allchar mineral assemblage. Geol Maced 15/16:1–23 |URL=http://eprints.ugd.edu.mk/1399/
  173. (en) Jin-Ho Lee, Dong-Jin Kim et Byung-Koo Ahn, « Distributions and Concentrations of Thallium in Korean Soils Determined by Single and Sequential Extraction Procedures », Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology, vol. 94, no 6,‎ , p. 756–763 (ISSN 0007-4861 et 1432-0800, DOI 10.1007/s00128-015-1533-5, lire en ligne, consultĂ© le ).
  174. (en) M. Wierzbicka, G. Szarek-Ɓukaszewska et K. GrodziƄska, « Highly toxic thallium in plants from the vicinity of Olkusz (Poland) », Ecotoxicology and Environmental Safety, vol. 59, no 1,‎ , p. 84–88 (ISSN 0147-6513, DOI 10.1016/j.ecoenv.2003.12.009, lire en ligne, consultĂ© le ).
  175. Raimo Lahtinen, Hannu Huhma, Laura S. Lauri et Mohammad Sayab, Geochemical and U-Pb and Sm-Nd isotopic constraints on the evolution of the Paleoproterozoic Ylitornio nappe complex, northern Fennoscandia, vol. 91, (ISSN 0367-5211, DOI 10.17741/bgsf/91.1.003, lire en ligne), p. 75–100.
  176. (en) Fernando Garrido, Javier Garcia-Guinea, Paula Lopez-Arce et Andreas Voegelin, « Thallium and co-genetic trace elements in hydrothermal Fe-Mn deposits of Central Spain », Science of The Total Environment, vol. 717,‎ , p. 137162 (DOI 10.1016/j.scitotenv.2020.137162, lire en ligne, consultĂ© le ).
  177. (en) Encarna Merlo, Antonio J. Mendoza-Fernåndez, Esteban Salmerón-Sånchez et Fabiån Martínez-Hernåndez, chap. 11 « Elementome of Endemic Dolomitic Flora: Pterocephalus spathulatus (Lag.) Coult », dans Land, vol. 10, (DOI 10.3390/land10111253, lire en ligne), p. 1253.
  178. (en) PubChem, « Lead;ZINC », sur pubchem.ncbi.nlm.nih.gov (consulté le ).
  179. (en) Shixing Ren, Xudong Wei, Jin Wang et Juan Liu, « Unexpected enrichment of thallium and its geochemical behaviors in soils impacted by historically industrial activities using lead‑zinc carbonate minerals », Science of The Total Environment, vol. 821,‎ , p. 153399 (DOI 10.1016/j.scitotenv.2022.153399, lire en ligne, consultĂ© le ).
  180. (en) Juan Liu, Holger Lippold, Jin Wang et Johanna Lippmann-Pipke, « Sorption of thallium(I) onto geological materials: Influence of pH and humic matter », Chemosphere, vol. 82, no 6,‎ , p. 866–871 (DOI 10.1016/j.chemosphere.2010.10.089, lire en ligne, consultĂ© le ).
  181. (en) Katherine M. Coup et Peter J. Swedlund, « Demystifying the interfacial aquatic geochemistry of thallium(I): New and old data reveal just a regular cation », Chemical Geology, vol. 398,‎ , p. 97–103 (ISSN 0009-2541, DOI 10.1016/j.chemgeo.2015.02.003, lire en ligne, consultĂ© le ).
  182. (en) LoĂŻc A. Martin, AubĂ©ry Wissocq, M. F. Benedetti et Christelle Latrille, « Thallium (Tl) sorption onto illite and smectite: Implications for Tl mobility in the environment », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 230,‎ , p. 1–16 (ISSN 0016-7037, DOI 10.1016/j.gca.2018.03.016, lire en ligne, consultĂ© le ).
  183. (en) Steven M. Presley, Michael T. Abel, Galen P. Austin et Thomas R. Rainwater, « Metal concentrations in schoolyard soils from New Orleans, Louisiana before and after Hurricanes Katrina and Rita », Chemosphere, vol. 80, no 1,‎ , p. 67–73 (DOI 10.1016/j.chemosphere.2010.03.031, lire en ligne, consultĂ© le ).
  184. (en) AleĆĄ Vaněk, Vladislav ChrastnĂœ, Martin Mihaljevič et Petr Drahota, « Lithogenic thallium behavior in soils with different land use », Journal of Geochemical Exploration, vol. 102, no 1,‎ , p. 7–12 (ISSN 0375-6742, DOI 10.1016/j.gexplo.2008.10.004, lire en ligne, consultĂ© le ).
  185. (zh) Li Xiangping, Zhang Fei, Qi Jianying et Chen Yongheng, « Effects of organic matter on thallium adsorption-desorption in soils », Chinese Journal of Environmental Engineering, vol. 6, no 11,‎ , p. 4245–4250 (ISSN 1673-9108, lire en ligne, consultĂ© le ).
  186. (en) Sven Moeschlin, « Thallium poisoning », Clinical Toxicology, vol. 17, no 1,‎ , p. 133–146 (ISSN 0009-9309, DOI 10.3109/15563658008985073, lire en ligne, consultĂ© le ).
  187. Herfs, A., Nachr. Landew. Abt., Farbenfabriken vorm. Bayer and Company, 3: 29 (1924)
  188. Kellogg E.S (1931) The California Ground Squirrel Control Program. Special Publication 109: Department of Agriculture, State of California, 1931
  189. (en) William Mahoney, « Retrobulbar Neuritis due to thallium poisoning from depilatory cream : report of three cases », Journal of the American Medical Association, vol. 98, no 8,‎ , p. 618–620 (ISSN 0002-9955, DOI 10.1001/jama.1932.02730340026006, lire en ligne, consultĂ© le ).
  190. (en) Jean M. Linsdale, « Facts concerning the Use of Thallium in California to Poison Rodents : Its Destructiveness to Game Birds, Song Birds and Other Valuable Wild Life », The Condor, vol. 33, no 3,‎ , p. 92–106 (ISSN 0010-5422, DOI 10.2307/1363574, lire en ligne, consultĂ© le ).
  191. (en) James C. Munch, « The 1932 Thallotoxicoseis outbreak in California », JAMA: The Journal of the American Medical Association, vol. 100, no 17,‎ , p. 1315 (ISSN 0098-7484, DOI 10.1001/jama.1933.02740170013003, lire en ligne, consultĂ© le ).
  192. (en) James C. Munch, « Human thallotoxicosis », JAMA: The Journal of the American Medical Association, vol. 102, no 23,‎ , p. 1929 (ISSN 0098-7484, DOI 10.1001/jama.1934.02750230023007, lire en ligne, consultĂ© le ).
  193. (en) Robert E. Swain et W.G. Bateman, « The Toxicity of Thallium Salts », Journal of Biological Chemistry, vol. 7, no 2,‎ , p. 137–151 (ISSN 0021-9258, DOI 10.1016/s0021-9258(18)91580-2, lire en ligne, consultĂ© le ).
  194. En 1929, A. Buschke a recommandé que le médicament et l'enfant soient pesés par deux médecins et que la procédure soit supervisée par un troisiÚme pour éviter toute erreur de dosage ; source : voir page 13 in Heyroth F.F (1947) Thallium. A Review and Summary of Medical Literature. Thallium. A Review and Summary of Medical Literature |URL=https://collections.nlm.nih.gov/ext/dw/101530497/PDF/101530497.pdf
  195. (en) Danuta SmoƂka-Danielowska, « Trace elements and mineral composition of waste produced in the process of combustion of solid fuels in individual household furnaces in the Upper Silesian Industrial Region (Poland) », Environmental & Socio-economic Studies, vol. 3, no 4,‎ , p. 30–38 (ISSN 2354-0079, DOI 10.1515/environ-2015-0071, lire en ligne, consultĂ© le ).
  196. (en) Krzysztof Kleszcz, Iwona KaroƄ, PaweƂ Zagrodzki et PaweƂ Paƛko, « Arsenic, cadmium, lead and thallium in coal ash from individual household furnaces », Journal of Material Cycles and Waste Management, vol. 23, no 5,‎ , p. 1801–1809 (ISSN 1611-8227, DOI 10.1007/s10163-021-01251-2, lire en ligne, consultĂ© le ).
  197. (en) Dipak K. Sarkar, « Pulverized Coal-Fired Boilers », dans Thermal Power Plant, Elsevier, (lire en ligne), p. 139–158.
  198. (en) « Summary for Policymakers », dans Climate Change 2013 – The Physical Science Basis, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-107-05799-9, DOI 10.1017/cbo9781107415324.004, lire en ligne), p. 1–30.
  199. Anne Tremel et Michel Mench (2021) Le thallium dans les sols et les végétaux supérieurs. II. Le thallium dans les végétaux supérieurs |date =7 septembre 2021 | URL/résumé =https://hal.inrae.fr/hal-02692994
  200. Logan, P. G., Lepp, N. W., & Phipps, D. A. (1984). Potassium nutrition and thallium toxicity in higher plants. In 6. Colloque international pour l'optimisation de la nutrition des plantes. Montpellier (France). 2-8 Sep 1984
  201. (en) William J. Meggs, Robert S. Hoffman, Richard D. Shih et Richard S. Weisman, « Thallium Poisoning from Maliciously Contaminated Food », Journal of Toxicology: Clinical Toxicology, vol. 32, no 6,‎ , p. 723–730 (ISSN 0731-3810, DOI 10.3109/15563659409017979, lire en ligne, consultĂ© le ).
  202. Fowler B.A (1983) Indium and thallium in health. In Trace Elem Heal. A Rev. Curr. Issues. Butterworth & Co London, UK. URL=https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=YnX-BAAAQBAJ&oi=fnd&pg=PA74&dq=Thallium+chemical+properties&ots=OlYA5HMJEe&sig=46BCexpbB-UQtxfNnBXtsFuLpgA&redir_esc=y#v=onepage&q=Thallium%20chemical%20properties&f=false (voir p 78)
  203. (en) Tong-Wen Sun, Qing-Yan Xu, Xiao-Juan Zhang et Qiong Wu, « Management of thallium poisoning in patients with delayed hospital admission », Clinical Toxicology, vol. 50, no 1,‎ , p. 65–69 (ISSN 1556-3650 et 1556-9519, DOI 10.3109/15563650.2011.638926, lire en ligne, consultĂ© le ).
  204. (en) Qian-Qian Zhang, Jin-Hui Li, Yi-Ding Wang et Xiao-Na Li, « Association between maternal thallium exposure and risk of gestational diabetes mellitus: Evidence from a birth cohort study », Chemosphere, vol. 270,‎ , p. 128637 (ISSN 0045-6535, DOI 10.1016/j.chemosphere.2020.128637, lire en ligne, consultĂ© le ).
  205. (en) Mayada R. Farag, Youssef A. Attia, Lafi S. Al Solami et Fulvia Bovera, « Behavioral, physiological, and inflammatory responses of Oreochromis niloticus fish exposed to thallium and/or supplementation with Astragalus membranaceus polysaccharides », Aquaculture, vol. 553,‎ , p. 738100 (DOI 10.1016/j.aquaculture.2022.738100, lire en ligne, consultĂ© le ).
  206. (en) Weixia Duan, Yongyi Wang, Zhiqiang Li et Guanyan Fu, « Thallium exposure at low concentration leads to early damage on multiple organs in children: A case study followed-up for four years », Environmental Pollution, vol. 258,‎ , p. 113319 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2019.113319, lire en ligne, consultĂ© le ).
  207. (en) Juan Tong, Chun-Mei Liang, Kung Huang et Hai-Yun Xiang, « Prenatal serum thallium exposure and 36-month-old children’s attention-deficit/hyperactivity disorder symptoms: Ma’anshan birth cohort study », Chemosphere, vol. 244,‎ , p. 125499 (DOI 10.1016/j.chemosphere.2019.125499, lire en ligne, consultĂ© le ).
  208. (en) Juan Tong, Chunmei Liang, Xiaoyan Wu et Kung Huang, « Prenatal serum thallium exposure and cognitive development among preschool-aged children : A prospective cohort study in China », Environmental Pollution, vol. 293,‎ , p. 118545 (DOI 10.1016/j.envpol.2021.118545, lire en ligne, consultĂ© le ).
  209. (en) M.N. Hughes, W.K. Man et B.C. Whaler, « The toxicity of thallium(I) to cardiac and skeletal muscle », Chemico-Biological Interactions, vol. 23, no 1,‎ , p. 85–97 (DOI 10.1016/0009-2797(78)90043-1, lire en ligne, consultĂ© le ).
  210. (en) T.-S. Lin, J. Nriagu et X.-Q. Wang, « Thallium Concentration in Lake Trout from Lake Michigan », Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology, vol. 67, no 6,‎ , p. 921–925 (ISSN 0007-4861 et 1432-0800, DOI 10.1007/s001280209, lire en ligne, consultĂ© le ).
  211. Fowler B.A (1983) Indium and thallium in health. In Trace Elem Heal. A Rev. Curr. Issues. Butterworth & Co London, UK. (voir p 78)
  212. (en) Guillermo Repetto et Ana del Peso, « Gallium, Indium, and Thallium », Patty's Toxicology, John Wiley & Sons, Inc.,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  213. (en) Yeisy C. LĂłpez, Greter A. Ortega et Edilso Reguera, « Hazardous ions decontamination: From the element to the material », Chemical Engineering Journal Advances, vol. 11,‎ , p. 100297 (DOI 10.1016/j.ceja.2022.100297, lire en ligne, consultĂ© le ).
  214. (en) M. MĂ©ndez-Armenta, C. Nava-Ruiz, F. FernĂĄndez-Valverde et A. SĂĄnchez-GarcĂ­a, « Histochemical changes in muscle of rats exposed subchronically to low doses of heavy metals », Environmental Toxicology and Pharmacology, vol. 32, no 1,‎ , p. 107–112 (ISSN 1382-6689, DOI 10.1016/j.etap.2011.03.001, lire en ligne, consultĂ© le ).
  215. (en) Dong Li, Huan Yao, Lei Du et Xianyin Zeng, « Thallium(I and III) exposure leads to liver damage and disorders of fatty acid metabolism in mice », Chemosphere, vol. 307,‎ , p. 135618 (ISSN 0045-6535, DOI 10.1016/j.chemosphere.2022.135618, lire en ligne, consultĂ© le ).
  216. (en) Sibo Wang, Jiateng Sun, Chunping Tang et Lingfeng Gu, « Association between urinary thallium exposure and cardiovascular disease in U.S. adult population », Chemosphere, vol. 294,‎ , p. 133669 (ISSN 0045-6535, DOI 10.1016/j.chemosphere.2022.133669, lire en ligne, consultĂ© le ).
  217. (en) Marcela S Villaverde et Sandra V Verstraeten, « Effects of thallium(I) and thallium(III) on liposome membrane physical properties », Archives of Biochemistry and Biophysics, vol. 417, no 2,‎ , p. 235–243 (DOI 10.1016/S0003-9861(03)00366-7, lire en ligne, consultĂ© le ).
  218. (en) Zuzana GrösslovĂĄ, AleĆĄ Vaněk, Martin Mihaljevič et Vojtěch Ettler, « Bioaccumulation of thallium in a neutral soil as affected by solid-phase association », Journal of Geochemical Exploration, vol. 159,‎ , p. 208–212 (ISSN 0375-6742, DOI 10.1016/j.gexplo.2015.09.009, lire en ligne, consultĂ© le ).
  219. (en) Manfred Sager, « Thallium in Agricultural Practice », dans Jerome O. Nriagu, Thallium in the environment, New York, John Wiley & Sons, (ISBN 0-471-17755-5), p. 59-87.
  220. (en) Desmond I. Bannon, « Wildlife Toxicity Assessment for Thallium », dans Wildlife Toxicity Assessments for Chemicals of Military Concern, Elsevier, (ISBN 978-0-12-800020-5, DOI 10.1016/b978-0-12-800020-5.00020-x, lire en ligne), p. 349–363.
  221. (en) Emilia Bramanti, Massimo Onor et Laura Colombaioni, « Neurotoxicity Induced by Low Thallium Doses in Living Hippocampal Neurons: Evidence of Early Onset Mitochondrial Dysfunction and Correlation with Ethanol Production », ACS Chemical Neuroscience, vol. 10, no 1,‎ , p. 451–459 (ISSN 1948-7193 et 1948-7193, DOI 10.1021/acschemneuro.8b00343, lire en ligne, consultĂ© le ).
  222. (en) V. Zitko, W. V. Carson et W. G. Carson, « Thallium: Occurrence in the environment and toxicity to fish », Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology, vol. 13, no 1,‎ , p. 23–30 (ISSN 0007-4861 et 1432-0800, DOI 10.1007/bf01684859, lire en ligne, consultĂ© le ).
  223. (en) Juan Liu, Xudong Wei, Shixing Ren et Jianying Qi, « Synergetic removal of thallium and antimony from wastewater with jacobsite-biochar-persulfate system », Environmental Pollution, vol. 304,‎ , p. 119196 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2022.119196, lire en ligne, consultĂ© le ).
  224. (en) Bozena Karbowska, « Presence of thallium in the environment: sources of contaminations, distribution and monitoring methods », Environmental Monitoring and Assessment, vol. 188, no 11,‎ , p. 640 (ISSN 1573-2959, PMID 27783348, PMCID PMC5080298, DOI 10.1007/s10661-016-5647-y, lire en ligne, consultĂ© le ) ; remarque : ces seuils sont susceptibles de varier au grĂ© des nouvelles donnĂ©es Ă©cotoxicologiques et rĂ©glementaires
  225. (en) « Regulation development for drinking water contaminants » (Recherche sur site), sur search.epa.gov (consulté le ).
  226. E. Sabbioni et L. Goetz, « Health and environmental implications of trace metals released from coal-fired power plants: an assessment study of the situation in the European Community », sur Science of The Total Environment, (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/0048-9697(84)90348-6, consultĂ© le ), p. 141–154.
  227. http://risk.lsd.ornl.gov/tox/profiles
  228. (en) Domenico Di Candia, Lucie Biehler-Gomez, Gaia Giordano et Cristina Cattaneo, « A case of thallium intoxication by walking in a field », Forensic Science International: Reports, vol. 2,‎ , p. 100102 (ISSN 2665-9107, DOI 10.1016/j.fsir.2020.100102, lire en ligne, consultĂ© le ).
  229. Popenoe CH (1926), "Thallium as an Insecticide", Science, 64, 525.
  230. Popenoe, C. H.: Am. J. Pharm., 98: 693 (1926) cité page 2 in Heyroth F.F (1947) Thallium. A Review and Summary of Medical Literature. Thallium. A Review and Summary of Medical Literature |URL=https://collections.nlm.nih.gov/ext/dw/101530497/PDF/101530497.pdf ; résumé : https://www.cabdirect.org/cabdirect/abstract/19482701017
  231. (en) George Kazantzis, « Thallium in the Environment and Health Effects », Environmental Geochemistry and Health, vol. 22, no 4,‎ , p. 275–280 (ISSN 0269-4042, DOI 10.1023/a:1006791514080, lire en ligne, consultĂ© le ).
  232. (en) Wei Xia, Xiaofu Du, Tongzhang Zheng et Bin Zhang, « A Case–Control Study of Prenatal Thallium Exposure and Low Birth Weight in China », Environmental Health Perspectives, vol. 124, no 1,‎ , p. 164–169 (ISSN 0091-6765 et 1552-9924, DOI 10.1289/ehp.1409202, lire en ligne, consultĂ© le ).
  233. (en) Christopher Thompson, J. Dent et P. Saxby, « Effects of Thallium Poisoning on Intellectual Function », British Journal of Psychiatry, vol. 153, no 3,‎ , p. 396–399 (ISSN 0007-1250 et 1472-1465, DOI 10.1192/bjp.153.3.396, lire en ligne, consultĂ© le ).
  234. (en) Christopher Thompson, J. Dent et P. Saxby, « Effects of Thallium Poisoning on Intellectual Function », British Journal of Psychiatry, vol. 153, no 3,‎ , p. 396–399 (ISSN 0007-1250 et 1472-1465, DOI 10.1192/bjp.153.3.396, lire en ligne, consultĂ© le ).
  235. Osmanagaoglu, K., Kuyvenhoven, J., Dierckx, R. A., Hamers, J., Cuvelier, C., Uyttendaele, D., & Simons, M. (1995). Thallium-201 accumulation in myositis ossificans and in juxta-articular ossification. Journal of Nuclear Medicine, 36(12), 2239-2242.; URL=https://jnm.snmjournals.org/content/jnumed/36/12/2239.full.pdf
  236. (en) Xiaochen Ma, Wuye Pan, Zheying Zhu et Xiaoqing Ye, « A case-control study of thallium exposure with the risk of premature ovarian insufficiency in women », Archives of Environmental & Occupational Health, vol. 77, no 6,‎ , p. 468–477 (ISSN 1933-8244 et 2154-4700, DOI 10.1080/19338244.2021.1931797, lire en ligne, consultĂ© le ).
  237. (en) L. Formigli et R. Scelsi, « Thallium-induced testicular toxicity in the rat », sur Environmental Research, (ISSN 0013-9351, DOI 10.1016/S0013-9351(86)80128-1, consultĂ© le ), p. 531–539.
  238. Sabbioni, E., Gottiardi, L., & Manz, L. (1986). Thallium-Induced Testicular Toxicity in the Rat.
  239. (de) A. BĂŒschke et Bruno Peiser, « Die Wirkung des Thallium Auf das Endokrine System », Klinische Wochenschrift, vol. 1, no 20,‎ , p. 995–995 (ISSN 0023-2173 et 1432-1440, DOI 10.1007/bf01712489, lire en ligne, consultĂ© le ).
  240. (en) Brian K. Hall, « Thallium-induced achondroplasia in the embryonic chick », Developmental Biology, vol. 28, no 1,‎ , p. 47–60 (ISSN 0012-1606, DOI 10.1016/0012-1606(72)90125-X, lire en ligne, consultĂ© le ).
  241. (en) A LĂ©onard et G.B Gerber, « Mutagenicity, carcinogenicity and teratogenicity of thallium compounds », Mutation Research/Reviews in Mutation Research, vol. 387, no 1,‎ , p. 47–53 (DOI 10.1016/S1383-5742(97)00022-7, lire en ligne, consultĂ© le ).
  242. (en) Juan JosĂ© RodrĂ­guez-Mercado et Mario AgustĂ­n Altamirano-Lozano, « Genetic toxicology of thallium: a review », Drug and Chemical Toxicology, vol. 36, no 3,‎ , p. 369–383 (ISSN 0148-0545 et 1525-6014, DOI 10.3109/01480545.2012.710633, lire en ligne, consultĂ© le ).
  243. (en) Madeleine Bachand, Ana Maria Seifert et Karen Messing, « Nuclear medicine patients do not have higher mutant frequencies after exposure to thallium-201 », Mutation Research Letters, vol. 262, no 1,‎ , p. 1–6 (ISSN 0165-7992, DOI 10.1016/0165-7992(91)90097-N, lire en ligne, consultĂ© le ).
  244. (en) Juan JosĂ© RodrĂ­guez-Mercado, Gabriela Mosqueda-Tapia et Mario AgustĂ­n Altamirano-Lozano, « Genotoxicity assessment of human peripheral Lymphocytes induced by thallium(I) and thallium(III) », Toxicological & Environmental Chemistry, vol. 99, nos 5-6,‎ , p. 987–998 (ISSN 0277-2248 et 1029-0486, DOI 10.1080/02772248.2017.1307377, lire en ligne, consultĂ© le ).
  245. (en) MarĂ­a de los Ángeles Reyes-RodrĂ­guez, Luis Felipe Santos-Cruz, Carlos GarcĂ­a-Castro et Ángel DurĂĄn-DĂ­az, « Genotoxicity and cytotoxicity evaluation of two thallium compounds using the Drosophila wing somatic mutation and recombination test », Heliyon, vol. 7, no 5,‎ , e07087 (PMID 34136682, PMCID PMC8176319, DOI 10.1016/j.heliyon.2021.e07087, lire en ligne, consultĂ© le ).
  246. (en) J.M. Wallace, (2015). Kale and thallium : insights from your nutrition team. Permaculture solutions for healing.
  247. (en) « Chapter 15. Gallium, Indium and Thallium », dans Issues in Toxicology, Royal Society of Chemistry, , 316–330 p. (lire en ligne), p. 316–330.
  248. (en) Emma Engström, Anna Stenberg, Svetlana Senioukh et Roland Edelbro, « Multi-elemental characterization of soft biological tissues by inductively coupled plasma–sector field mass spectrometry », Analytica Chimica Acta, vol. 521, no 2,‎ , p. 123–135 (ISSN 0003-2670, DOI 10.1016/j.aca.2004.06.030, lire en ligne, consultĂ© le ).
  249. (en) Arabinda K. Das, Ruma Chakraborty, M. Luisa Cervera et Miguel de la Guardia, chap. 4 « Determination of thallium in biological samples », dans Analytical and Bioanalytical Chemistry, vol. 385, (DOI 10.1007/s00216-006-0411-8, lire en ligne), p. 665–670.
  250. (en) E. Sabbioni, C. Minoia, A. Ronchi et B.G. Hansen, « Trace element reference values in tissues from inhabitants of the European Union. VIII. Thallium in the Italian population », Science of The Total Environment, vol. 158,‎ , p. 227–236 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/0048-9697(94)90059-0, lire en ligne, consultĂ© le ).
  251. (en) Mario Ćurković, Laszlo Sipos, Dinko Puntarić et Katarina Dodig-Ćurković, « Detection of Thallium and Uranium in Well Water and Biological Specimens of an Eastern Croatian Population », Arhiv za higijenu rada i toksikologiju, vol. 64, no 3,‎ , p. 385–393 (ISSN 0004-1254 et 1848-6312, DOI 10.2478/10004-1254-64-2013-2300, lire en ligne, consultĂ© le ).
  252. (en) Tangfu Xiao, Fei Yang, Shehong Li et Baoshan Zheng, « Thallium pollution in China: A geo-environmental perspective », Science of The Total Environment, vol. 421-422, no 17,‎ , p. 51–58 (ISSN 1873-2968, PMID 10, DOI 10.1016/j.scitotenv.2011.04.008, lire en ligne, consultĂ© le ).
  253. Ferguson TJ. Thallium. In: Olson KR, Anderson IB, Benowitz NL, Blanc PD, Clark RF, Kearny TE, Osterloh J, editors. Poisoning and Drug Overdose. 4th ed. Singapore: The McGraw–Hill Companies; 2004. p. 352-4.
  254. McMillan TM, Jacobson RR, Gross M (1997) Neuropsychology of thallium poisoning. J Neurol Neurosurg Psychiatry ;63:247-50.
  255. (en) U. Emers, « Environmental exposure to thallium », Science of The Total Environment, vol. 71, no 3,‎ , p. 285–292 (DOI 10.1016/0048-9697(88)90199-4, lire en ligne, consultĂ© le ).
  256. (en) Amir Ghaderi, Naser Vahdati-Mashhadian, Zohreh Oghabian et Valiallah Moradi, « Thallium exists in opioid poisoned patients », DARU Journal of Pharmaceutical Sciences, vol. 23, no 1,‎ (ISSN 2008-2231, DOI 10.1186/s40199-015-0121-x, lire en ligne, consultĂ© le ).
  257. Bonani and Marino: Arch, di farmacol. sper., 3; 97 (1906).
  258. Jones, Bence: J. de pharm. et chim., 10: 261 (1869).
  259. Blake, J.: Compt. rend. Soc. de biol. (9) 2: 55 (1890), citĂ© par (en) Nelson Belzile et Yu-Wei Chen, « Thallium in the environment : A critical review focused on natural waters, soils, sediments and airborne particles », Applied Geochemistry, vol. 84,‎ , p. 218–243 (DOI 10.1016/j.apgeochem.2017.06.013, lire en ligne, consultĂ© le ).
  260. (en) J.P Quisefit, J.P Toutain, G Bergametti et M Javoy, « Evolution versus cooling of gaseous volcanic emissions from Momotombo Volcano, Nicaragua: Thermochemical model and observations », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 53, no 10,‎ , p. 2591–2608 (DOI 10.1016/0016-7037(89)90131-2, lire en ligne, consultĂ© le ).
  261. (en) Simon Aldridge, The Chemistry of the Group 13 Metals in the +3 Oxidation State: Simple Inorganic Compounds, Wiley, (ISBN 978-0-470-68191-6 et 978-0-470-97654-8, DOI 10.1002/9780470976548.ch2, lire en ligne), p. 75–147.
  262. (en) Ionel Haiduc et Jerry J. Zuckerman, Basic Organometallic Chemistry, (DOI 10.1515/9783110847888, lire en ligne).
  263. D. Baize et J. ChrĂ©tien (1994) Les couvertures pĂ©dologiques de la plate-forme sinĂ©murienne en Bourgogne. ParticularitĂ©s morphologiques et pĂ©do-gĂ©ochimiques, Étude et Gestion des Sols, 1, 2, 7-27 |URL pdf== http://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/10/EGS_1_2_BAIZE.pdf
  264. (en) Philipp Böning, Bernhard Schnetger, Melanie Beck et Hans-JĂŒrgen Brumsack, « Thallium dynamics in the southern North Sea », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 227,‎ , p. 143–155 (DOI 10.1016/j.gca.2018.02.024, lire en ligne, consultĂ© le ).
  265. (en) Ulrika Karlsson, Stefan Karlsson et Anders DĂŒker, « The effect of light and iron(ii)/iron(iii) on the distribution of Tl(i)/Tl(iii) in fresh water systems », J. Environ. Monit., vol. 8, no 6,‎ , p. 634–640 (ISSN 1464-0325 et 1464-0333, DOI 10.1039/B516445A, lire en ligne, consultĂ© le ).
  266. (en) Corinna Mori, Melanie Beck, Nils H. Hintz et Julian Merder, « Biogeochemical thallium cycling during a mesocosm phytoplankton spring bloom: Biotic versus abiotic drivers », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 313,‎ , p. 257–276 (ISSN 0016-7037, DOI 10.1016/j.gca.2021.08.002, lire en ligne, consultĂ© le ).
  267. (en) Corinna Mori, Melanie Beck, Maren Striebel et Julian Merder, « Biogeochemical cycling of molybdenum and thallium during a phytoplankton summer bloom: A mesocosm study », Marine Chemistry, vol. 229,‎ , p. 103910 (ISSN 0304-4203, DOI 10.1016/j.marchem.2020.103910, lire en ligne, consultĂ© le ).
  268. (en) Janis Ahrens, Melanie Beck, Philipp Böning et Julius Degenhardt, « Thallium cycling in pore waters of intertidal beach sediments », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 306,‎ , p. 321–339 (ISSN 0016-7037, DOI 10.1016/j.gca.2021.04.009, lire en ligne, consultĂ© le ).
  269. (en) Wanpeng Chen, Jiaming Xiong, Juchao Liu et Hainan Wang, « Thermodynamic and kinetic coupling modeling for thallium(I) sorption at a heterogeneous titanium dioxide interface », Journal of Hazardous Materials, vol. 428,‎ , p. 128230 (DOI 10.1016/j.jhazmat.2022.128230, lire en ligne, consultĂ© le ).
  270. (en) Sin Law et Andrew Turner, « Thallium in the hydrosphere of south west England », Environmental Pollution, vol. 159, no 12,‎ , p. 3484–3489 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2011.08.029, lire en ligne, consultĂ© le ).
  271. (en) Zenon Lukaszewski, Monika Jakubowska, Wlodzimierz Zembrzuski et Bozena Karbowska, « Flow-Injection Differential-Pulse Anodic Stripping Voltammetry as a Tool for Thallium Monitoring in the Environment », Electroanalysis, vol. 22, nos 17-18,‎ , p. 1963–1966 (ISSN 1040-0397, DOI 10.1002/elan.201000151, lire en ligne, consultĂ© le ).
  272. (en) Tomasz Wojtkowiak, Bozena Karbowska, Wlodzimierz Zembrzuski et Marcin Siepak, « Miocene colored waters: A new significant source of thallium in the environment », Journal of Geochemical Exploration, vol. 161,‎ , p. 42–48 (DOI 10.1016/j.gexplo.2015.09.014, lire en ligne, consultĂ© le ).
  273. (en) Juan Liu, Qi’en Ouyang, Lulu Wang et Jin Wang, « Quantification of smelter-derived contributions to thallium contamination in river sediments: Novel insights from thallium isotope evidence », Journal of Hazardous Materials, vol. 424,‎ , p. 127594 (ISSN 0304-3894, DOI 10.1016/j.jhazmat.2021.127594, lire en ligne, consultĂ© le ).
  274. (en) Chunxia Yang, Yongheng Chen, Ping'an Peng et Chao Li, « Distribution of natural and anthropogenic thallium in the soils in an industrial pyrite slag disposing area », Science of The Total Environment, vol. 341, nos 1-3,‎ , p. 159–172 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2004.09.024, lire en ligne, consultĂ© le ).
  275. (en) Jingye She, Juan Liu, Hongping He et Qiong Zhang, « Microbial response and adaption to thallium contamination in soil profiles », Journal of Hazardous Materials, vol. 423,‎ , p. 127080 (ISSN 0304-3894, DOI 10.1016/j.jhazmat.2021.127080, lire en ligne, consultĂ© le ).
  276. (en) K. H. M. Kwan et S. Smith, « Some aspects of the kinetics of cadmium and thallium uptake by fronds of Lemna minor L. », New Phytologist, vol. 117, no 1,‎ , p. 91–102 (ISSN 0028-646X et 1469-8137, DOI 10.1111/j.1469-8137.1991.tb00948.x, lire en ligne, consultĂ© le ).
  277. (en) K.H.M. Kwan et S. Smith, « The effect of thallium on the growth of Lemna minor and plant tissue concentrations in relation to both exposure and toxicity », Environmental Pollution, vol. 52, no 3,‎ , p. 203–219 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/0269-7491(88)90004-8, lire en ligne, consultĂ© le ).
  278. (en) Christel S. Hassler, Ryan D. Chafin, Mary Beth Klinger et Michael R. Twiss, « Application of the biotic ligand model to explain potassium interaction with thallium uptake and toxicity to plankton », Environmental Toxicology and Chemistry, vol. 26, no 6,‎ , p. 1139–1145 (ISSN 0730-7268 et 1552-8618, DOI 10.1897/06-315r.1, lire en ligne, consultĂ© le ).
  279. (en) Beata Krasnodębska-Ostręga, Monika Asztemborska, Jerzy Golimowski et Katarzyna StrusiƄska, « Determination of thallium forms in plant extracts by anion exchange chromatography with inductively coupled plasma mass spectrometry detection (IC-ICP-MS) », Journal of Analytical Atomic Spectrometry, vol. 23, no 12,‎ , p. 1632 (ISSN 0267-9477 et 1364-5544, DOI 10.1039/b804456b, lire en ligne, consultĂ© le ).
  280. (en) Teruo Asami, Chizuru Mizui, Takeshi Shimada et Masatsugu Kubota, « Determination of thallium in soils by flame atomic absorption spectrometry », Fresenius Journal of Analytical Chemistry, vol. 356, no 5,‎ , p. 348–351 (ISSN 0937-0633 et 1432-1130, DOI 10.1007/s0021663560348, lire en ligne, consultĂ© le ).
  281. AleĆĄ Vaněk, Vladislav ChrastnĂœ, c, Leslaw Teper, Jerzy Cabala, VĂ­t PenĂ­ĆŸek et Michael KomĂĄrek, Distribution of thallium and accompanying metals in tree rings of Scots pine (Pinus sylvestris L.) from a smelter-affected area ; Journal of Geochemical Exploration, volume 108, Issue 1, January 2011, Pages 73-80. DOI 10.1016/j.gexplo.2010.10.006, (en) (Abstract)
  282. MISA (1991) MISA (Municipal/Industrial Strategy for Abatement), preliminary report on the first six months of process effluent in the MISA pulp and paper sector (January 1, 1990, to June 30, 1990). Environment Ontario, Ontario, Canada.
  283. MISA (1991) MISA (Municipal/Industrial Strategy for Abatement), the preliminary report on the second six months of process effluent monitoring in the MISA pulp and paper sector (July 1, 1990, to December 31, 1990). Environment Ontario, Ontario, Canada.
  284. MISA (1991) MISA (Municipal/Industrial Strategy for Abatement), status report on the effluent monitoring data for the iron and steel sector for the period from November 1, 1989, to October 31, 1990. Environment Ontario, Ontario, Canada.
  285. (en) V. Cheam, G. Garbai, J. Lechner et J. Rajkumar, « Local impacts of coal mines and power plants across Canada. I. Thallium in waters and sediments », Water Quality Research Journal, vol. 35, no 4,‎ , p. 581–608 (ISSN 1201-3080 et 2408-9443, DOI 10.2166/wqrj.2000.034, lire en ligne, consultĂ© le ).
  286. (en) T.-S. Lin, J. Nriagu et X.-Q. Wang, « Thallium Concentration in Lake Trout from Lake Michigan », Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology, vol. 67, no 6,‎ , p. 921–925 (ISSN 0007-4861 et 1432-0800, DOI 10.1007/s001280209, lire en ligne, consultĂ© le ).
  287. (en) JĂ©rĂŽme Couture et Sandra Breux, « 4 Quebec City », dans Big City Elections in Canada, University of Toronto Press, , 79–100 p. (lire en ligne).
  288. (en) Nikolaus Gantner, Michael Power, John A. Babaluk et James D. Reist, « Temporal trends of mercury, cesium, potassium, selenium, and thallium in Arctic char (Salvelinus alpinus) from Lake Hazen, Nunavut, Canada : Effects of trophic position, size, and age », Environmental Toxicology and Chemistry, vol. 28, no 2,‎ , p. 254 (ISSN 0730-7268 et 1552-8618, DOI 10.1897/08-054.1, lire en ligne, consultĂ© le ).
  289. (en) Jocelyn M. Kelly et David M. Janz, « Assessment of oxidative stress and histopathology in juvenile northern pike (Esox lucius) inhabiting lakes downstream of a uranium mill », Aquatic Toxicology, vol. 92, no 4,‎ , p. 240–249 (ISSN 0166-445X, DOI 10.1016/j.aquatox.2009.02.007, lire en ligne, consultĂ© le ).
  290. (en) F. Rappaport et F. Eichhorn, « A quick method for detection of thallium in urine in cases of poisoning », Clinica Chimica Acta, vol. 2, no 1,‎ , p. 16–20 (ISSN 0009-8981, DOI 10.1016/0009-8981(57)90019-0, lire en ligne, consultĂ© le ).
  291. (en) V. Zitko, W. V. Carson et W. G. Carson, « Thallium: Occurrence in the environment and toxicity to fish », Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology, vol. 13, no 1,‎ , p. 23–30 (ISSN 0007-4861 et 1432-0800, DOI 10.1007/bf01684859, lire en ligne, consultĂ© le ).
  292. (en) J. Pickard, R. Yang, B. Duncan et C. A. McDevitt, « Acute and Sublethal Toxicity of Thallium to Aquatic Organisms », Bulletin of Environmental Contamination and Toxicology, vol. 66, no 1,‎ , p. 94–101 (ISSN 0007-4861 et 1432-0800, DOI 10.1007/s001280000210, lire en ligne, consultĂ© le ).
  293. (en) Mariko Mochizuki, Makoto Mori, Mayumi Akinaga et Kyoko Yugami, « Thallium Contamination in Wild Ducks in Japan », Journal of Wildlife Diseases, vol. 41, no 3,‎ , p. 664–668 (ISSN 0090-3558, DOI 10.7589/0090-3558-41.3.664, lire en ligne, consultĂ© le ).
  294. Luck W (1891) BeitrÀge zur Wirkung des thalliums. 79p. Dorpat (inaug. Diss. )
  295. Shaw P.G (1932) Proc. Soc. Exper, Biol. & Med.; 30: 488.
  296. Hesse E ; Hefter-Heubner Handbuch. Pharmacol., Bd. 3, Pt. 3, 2181, 2184, 2186. cité par Heyroth F.F (1947) Thallium. A Review and Summary of Medical Literature. Thallium. A Review and Summary of Medical Literature |URL=https://collections.nlm.nih.gov/ext/dw/101530497/PDF/101530497.pdf ; résumé : https://www.cabdirect.org/cabdirect/abstract/19482701017 (voir p.16)
  297. (en) Arabinda K. Das, Ruma Chakraborty, M. Luisa Cervera et Miguel de la Guardia, « Determination of thallium in biological samples », Analytical and Bioanalytical Chemistry, vol. 385, no 4,‎ , p. 665–670 (ISSN 1618-2642 et 1618-2650, DOI 10.1007/s00216-006-0411-8, lire en ligne, consultĂ© le ).
  298. Alexandra Chatelet, AgnĂšs Fournier, StĂ©fan Jurjanz et Sylvain Lerch, « L’épandage de matiĂšres fertilisantes d’origine rĂ©siduaire sur les prairies comporte-t-il des risques en termes de transfert de polluants organiques et inorganiques vers la chaĂźne alimentaire ? », INRA Productions Animales, vol. 28, no 5,‎ , p. 383 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  299. Durkalec, M., Szkoda, J., Kolacz, R., Opalinski, S., Nawrocka, A., & Zmudzki, J. (2015). Bioaccumulation of lead, cadmium and mercury in roe deer and wild boars from areas with different levels of toxic metal pollution. International Journal of Environmental Research, 9(1), 205-212.
  300. (en) A. Tremel, P. Masson, T. Sterckeman et D. Baize, « Thallium in French agrosystems—I. Thallium contents in arable soils », Environmental Pollution, vol. 95, no 3,‎ , p. 293–302 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/S0269-7491(96)00145-5, lire en ligne, consultĂ© le ).
  301. (en) A. Tremel, P. Masson, H. Garraud et O. F. X. Donard, « Thallium in French agrosystems—II. Concentration of thallium in field-grown rape and some other plant species », Environmental Pollution, vol. 97, no 1,‎ , p. 161–168 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/S0269-7491(97)00060-2, lire en ligne, consultĂ© le ).
  302. (en) JAMES C. MUNCH, « THE 1932 Thallotoxicosis outbreak in California », JAMA: The Journal of the American Medical Association, vol. 100, no 17,‎ , p. 1315 (ISSN 0098-7484, DOI 10.1001/jama.1933.02740170013003, lire en ligne, consultĂ© le ).
  303. (en) Dong Li, Huan Yao, Lei Du et Xianyin Zeng, « Thallium(I and III) exposure leads to liver damage and disorders of fatty acid metabolism in mice », Chemosphere, vol. 307,‎ , p. 135618 (ISSN 0045-6535, DOI 10.1016/j.chemosphere.2022.135618, lire en ligne, consultĂ© le ).
  304. (en) C. Baiocchi, D. Giacosa, G. Saini et P. Cavalli, « Determination of Thallium in Antarctic Snow by Means of Laser Induced Atomic Fluorescence and High Resolution Inductively Coupled Plasma Mass Spectrometry », International Journal of Environmental Analytical Chemistry, vol. 55, nos 1-4,‎ , p. 211–218 (ISSN 0306-7319 et 1029-0397, DOI 10.1080/03067319408026219, lire en ligne, consultĂ© le ).
  305. (en) Ven Cheam, « Thallium Contamination of Water in Canada », Water Quality Research Journal, vol. 36, no 4,‎ , p. 851–877 (ISSN 1201-3080 et 2408-9443, DOI 10.2166/wqrj.2001.046, lire en ligne, consultĂ© le ).
  306. (en) Brian K. Hall, « Thallium-induced achondroplasia in the embryonic chick », Developmental Biology, vol. 28, no 1,‎ , p. 47–60 (ISSN 0012-1606, DOI 10.1016/0012-1606(72)90125-X, lire en ligne, consultĂ© le ).
  307. (en) Wei Xia, Xiaofu Du, Tongzhang Zheng et Bin Zhang, « A Case–Control Study of Prenatal Thallium Exposure and Low Birth Weight in China », Environmental Health Perspectives, vol. 124, no 1,‎ , p. 164–169 (ISSN 0091-6765 et 1552-9924, PMID 26009470, PMCID PMC4710601, DOI 10.1289/ehp.1409202, lire en ligne, consultĂ© le ).
  308. Cohorte suivie : Ma'anshan Birth Cohort Study (MABC)
  309. Histoire des services secrets français - l'heure des combats (1940 - 1960) (épisode 1), documentaire diffusé le 6 février 2011 sur France 5. Vers la fin du reportage (47 min 30 s) Raymond Muelle, alias lieutenant-colonel Jeanpierre, un ancien du Service Action du SDECE en témoigne.
  310. L'assassinat de Félix Moumié
  311. « russie - La piste du thallium radioactif est « improbable », selon des sources mĂ©dicales Le mystĂšre s’épaissit autour de l’empoisonnement de Litvinenko », sur L'Orient-Le Jour, (consultĂ© le ).
  312. « Un ex-agent russe empoisonné? », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  313. (zh) Juan Yuan, Yan Lai, Lei Huang et Fangkun Tang, « Clinical analysis on 2 cases of acute thallium poisoning with combined treatment using blood purification and sodium dimercaptosulfonate », China Occupational Medicine,‎ , p. 347–354 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  314. (en) Gözde Aydoğan Kılıç et Mehtap Kutlu, « Effects of exogenous metallothionein against thallium-induced oxidative stress in rat liver », Food and Chemical Toxicology, vol. 48, no 3,‎ , p. 980–987 (DOI 10.1016/j.fct.2010.01.013, lire en ligne, consultĂ© le ).
  315. (en) Laura Anaya-Ramos, Araceli DĂ­az-RuĂ­z, Camilo RĂ­os et Marisela Mendez-Armenta, « The acute systemic toxicity of thallium in rats produces oxidative stress: attenuation by metallothionein and Prussian blue », BioMetals, vol. 34, no 6,‎ , p. 1295–1311 (ISSN 1572-8773, DOI 10.1007/s10534-021-00343-8, lire en ligne, consultĂ© le ).
  316. Laura Anaya-Ramos, Araceli DĂ­az-RuĂ­z, Camilo RĂ­os et Sergio Montes, Metallothionein alone or in combination with Prussian blue attenuates acute thallium systemic toxicity in rats., (lire en ligne).
  317. (en) Abolfazle Darroudi, « Ultra-preconcentration technique for the determination of thallium (I) in water samples by a combination of thallium (I)-imprinted polymer and vortex-assisted liquid–liquid microextraction (microextraction expĂ©rimentale liquide-liquide, assistĂ©e par vortex et polymĂšre Ă  empreinte de thallium (I), a permis une rĂ©cupĂ©ration de 90 Ă  98% du thallium Ă  l'Ă©tat de traces) », Microchemical Journal, vol. 179,‎ , p. 107527 (ISSN 0026-265X, DOI 10.1016/j.microc.2022.107527, lire en ligne, consultĂ© le ).
  318. Cvetkovic J, Arpadjan S, Karadjova I & Stafilov D (2002) Determination of thallium in wine by electrothermal atomic absorption spectrometry after extraction preconcentration. Spectrochimica Acta Part B: Atomic Spectroscopy, 57(6), 1101–1106.
  319. Couture, P., Fortin, C., Hare, L., Lapointe, D., & Pitre, D. (2011). Critical review of thallium in aquatic ecosystems |URL=https://espace.inrs.ca/id/eprint/830/1/R001272.pdf
  320. (en) Simon V. Avery, Geoffrey A. Codd et Geoffrey M. Gadd, « Caesium accumulation and interactions with other monovalent cations in the cyanobacterium Synechocystis PCC 6803 », Microbiology, vol. 137, no 2,‎ , p. 405–413 (ISSN 1350-0872 et 1465-2080, DOI 10.1099/00221287-137-2-405, lire en ligne, consultĂ© le ).
  321. Julie Dumas, Efficacité d'assimilation de Sialis velata pour le nickel et le thallium présents chez ses proies ; importance de la distribution subcellulaire des métaux chez les proies (Doctoral dissertation, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique ; Maßtrise Ús sciences (M. Sc.) en Sciences de l'eau), 2007 |URL=https://espace.inrs.ca/id/eprint/1508/1/T000447.pdf
  322. (en) A.M. VarĂŁo, J.D.S. Silva, L.O. Amaral et L.L.P. Aleixo, « Toxic effects of thallium acetate by acute exposure to the nematode C. elegans », Journal of Trace Elements in Medicine and Biology, vol. 68,‎ , p. 126848 (DOI 10.1016/j.jtemb.2021.126848, lire en ligne, consultĂ© le ).
  323. (en) Li Yang, Jiangping Xiao, Yi Shen et Xian Liu, « The efficient removal of thallium from sintering flue gas desulfurization wastewater in ferrous metallurgy using emulsion liquid membrane », Environmental Science and Pollution Research, vol. 24, no 31,‎ , p. 24214–24222 (ISSN 1614-7499, DOI 10.1007/s11356-017-0040-0, lire en ligne, consultĂ© le ).
  324. (en) Xiaoliu Huangfu, Chengxue Ma, Jun Ma et Qiang He, « Significantly improving trace thallium removal from surface waters during coagulation enhanced by nanosized manganese dioxide », Chemosphere, vol. 168,‎ , p. 264–271 (DOI 10.1016/j.chemosphere.2016.10.054, lire en ligne, consultĂ© le ).
  325. (en) Zhuo Zhao, Yanhang Xiong, Xiankun Cheng et Xue Hou, « Adsorptive removal of trace thallium(I) from wastewater: A review and new perspectives », Journal of Hazardous Materials, vol. 393,‎ , p. 122378 (ISSN 0304-3894, DOI 10.1016/j.jhazmat.2020.122378, lire en ligne, consultĂ© le ).
  326. (en) Peng-Cheng Luo, Yao-Jen Tu, Ting-Shan Chan et Jian Zhu, « Adsorptive behavior of thallium using Fe3O4-kaolin composite synthesized by a room temperature ferrite process », Chemosphere, vol. 296,‎ , p. 133899 (ISSN 0045-6535, DOI 10.1016/j.chemosphere.2022.133899, lire en ligne, consultĂ© le ).
  327. (en) Sumihar Hutapea, Marischa Elveny, Mohammed A. Amin et M. S. Attia, « Adsorption of thallium from wastewater using disparate nano-based materials: A systematic review », Arabian Journal of Chemistry, vol. 14, no 10,‎ , p. 103382 (ISSN 1878-5352, DOI 10.1016/j.arabjc.2021.103382, lire en ligne, consultĂ© le ).
  328. (en) Ge Zhang, Huifen Yang, Zhen Li et Meiling Jiang, « Comparative investigation on removal of thallium(Ⅰ) from wastewater using low-grade pyrolusite and pyrolysis residue derived from oily sludge: performance, mechanism and application », Groundwater for Sustainable Development, vol. 16,‎ , p. 100713 (ISSN 2352-801X, DOI 10.1016/j.gsd.2021.100713, lire en ligne, consultĂ© le ).
  329. (en) Shunli Wan, Minghai Ma, Lu Lv et Liping Qian, « Selective capture of thallium(I) ion from aqueous solutions by amorphous hydrous manganese dioxide », Chemical Engineering Journal, vol. 239,‎ , p. 200–206 (ISSN 1385-8947, DOI 10.1016/j.cej.2013.11.010, lire en ligne, consultĂ© le ).
  330. (en) Lavinia Lupa, Adina Negrea, Mihaela Ciopec et Petru Negrea, « Ionic liquids impregnated onto inorganic support used for thallium adsorption from aqueous solutions », Separation and Purification Technology, vol. 155,‎ , p. 75–82 (DOI 10.1016/j.seppur.2015.06.043, lire en ligne, consultĂ© le ).
  331. (en) L. Cocheci, L. Lupa, N. S. Ćąolea et C. Muntean, « Sequential use of ionic liquid functionalized Zn-Al layered double hydroxide as adsorbent and photocatalyst », Separation and Purification Technology, vol. 250,‎ , p. 117104 (ISSN 1383-5866, DOI 10.1016/j.seppur.2020.117104, lire en ligne, consultĂ© le ).
  332. (en) Evgeny E. Tereshatov, ValĂ©rie Mazan, Maria Boltoeva et Charles M. Folden, « Effect of hydrophobic ionic liquids aqueous solubility on metal extraction from hydrochloric acid media: Mathematical modelling and trivalent thallium behavior », Separation and Purification Technology, vol. 255,‎ , p. 117650 (ISSN 1383-5866, DOI 10.1016/j.seppur.2020.117650, lire en ligne, consultĂ© le ).
  333. (en) Nana Wang, Zebin Su, Nairui Deng et Yuyin Qiu, « Removal of thallium(I) from aqueous solutions using titanate nanomaterials: The performance and the influence of morphology », Science of The Total Environment, vol. 717,‎ , p. 137090 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2020.137090, lire en ligne, consultĂ© le ).
  334. Elia Laroche, Acteurs et mĂ©canismes des bio-transformations de l’arsenic, de l’antimoine et du thallium pour la mise en place d’éco-technologies appliquĂ©es Ă  la gestion d’anciens sites miniers, UniversitĂ© Montpellier, (lire en ligne).
  335. (en) Yeisy C. LĂłpez, Greter A. Ortega, Miguel A. MartĂ­nez et Edilso Reguera, « Magnetic Prussian Blue derivative like absorbent cages for an efficient thallium removal », Journal of Cleaner Production, vol. 283,‎ , p. 124587 (ISSN 0959-6526, DOI 10.1016/j.jclepro.2020.124587, lire en ligne, consultĂ© le ).
  336. (en) Liangjing Zhang, Yu Yang, Shuxuan Wu et Fu Xia, « Insights into the synergistic removal mechanisms of thallium(I) by biogenic manganese oxides in a wide pH range », Science of The Total Environment, vol. 831,‎ , p. 154865 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2022.154865, lire en ligne, consultĂ© le ).
  337. (en) Fa Fang, Nuo Li, Xian Zhang et Juan Liu, « Perspective on Fe0-PS synergetic effect and reaction mechanism in the thallium(I) contaminated water treatment », Environmental Research, vol. 214,‎ , p. 113698 (ISSN 0013-9351, DOI 10.1016/j.envres.2022.113698, lire en ligne, consultĂ© le ).
  338. (en) Muhammad Haris, Muhammad Usman, Fang Su et Wang Lei, « Programmable synthesis of exfoliated biochar nanosheets for selective and highly efficient adsorption of thallium », Chemical Engineering Journal, vol. 434,‎ , p. 134842 (DOI 10.1016/j.cej.2022.134842, lire en ligne, consultĂ© le ).
  339. (en) Juan Liu, Xudong Wei, Shixing Ren et Jianying Qi, « Synergetic removal of thallium and antimony from wastewater with jacobsite-biochar-persulfate system », Environmental Pollution, vol. 304,‎ , p. 119196 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2022.119196, lire en ligne, consultĂ© le ).
  340. (en) Cher LaCoste, Brett Robinson, Robert Brooks et Chris Anderson, « The Phytoremediation Potential of Thallium-Contaminated Soils Using Iberis and Biscutella Species », International Journal of Phytoremediation, vol. 1, no 4,‎ , p. 327–338 (ISSN 1522-6514, DOI 10.1080/15226519908500023, lire en ligne, consultĂ© le ).
  341. (en) Amelia Corzo Remigio, Filip Poơćić, Philip Nti Nkrumah et Mansour Edraki, « Comprehensive insights in thallium ecophysiology in the hyperaccumulator Biscutella laevigata », Science of The Total Environment, vol. 838,‎ , p. 155899 (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2022.155899, lire en ligne, consultĂ© le ).
  342. (en) Cher LaCoste, Brett Robinson et Robert Brooks, « Uptake of Thallium by Vegetables: Its Significance for Human Health, Phytoremediation, and Phytomining », Journal of Plant Nutrition, vol. 24, no 8,‎ , p. 1205–1215 (ISSN 0190-4167, DOI 10.1081/PLN-100106976, lire en ligne, consultĂ© le ).
  343. (en) Abdelnasser Abidli, Yifeng Huang, Zeineb Ben Rejeb et Aniss Zaoui, « Sustainable and efficient technologies for removal and recovery of toxic and valuable metals from wastewater: Recent progress, challenges, and future perspectives », Chemosphere, vol. 292,‎ , p. 133102 (ISSN 0045-6535, DOI 10.1016/j.chemosphere.2021.133102, lire en ligne, consultĂ© le ).
  344. (en) Haiyin Xu, Yuanling Luo, Ping Wang et Jian Zhu, « Removal of thallium in water/wastewater: A review », Water Research, vol. 165,‎ , p. 114981 (ISSN 0043-1354, DOI 10.1016/j.watres.2019.114981, lire en ligne, consultĂ© le ).
  345. J. Poulleau, 2002. Caractérisation des biogaz-Bibliographie-Mesures sur sites. Rapport final INERIS, DRC-02-27158-AIRE-n316b-JPo. URL=https://ondes-info.ineris.fr/consultation_document/sites/default/files/gesdoc/90378/biogaz.pdf ; voir tableau no 28, p. 19/31.
  346. (en) Zenon Lukaszewski, Monika Jakubowska, Wlodzimierz Zembrzuski et Bozena Karbowska, « Flow-Injection Differential-Pulse Anodic Stripping Voltammetry as a Tool for Thallium Monitoring in the Environment », Electroanalysis, vol. 22, nos 17-18,‎ , p. 1963–1966 (DOI 10.1002/elan.201000151, lire en ligne, consultĂ© le ).
  347. (en) Helen R. Oliveira, Marcia F. Mesko, Maria Goreti R. Vale et Carlos Augusto P. Silveira, « Development of methods for the determination of cadmium and thallium in oil shale by-products with graphite furnace atomic absorption spectrometry using direct analysis », Microchemical Journal, vol. 116,‎ , p. 55–61 (DOI 10.1016/j.microc.2014.04.006, lire en ligne, consultĂ© le ).
  348. (en) Wenchuan Zu, Yu Wang, Xiaotao Yang et Cong Liu, « A portable solution cathode glow discharge-atomic emission spectrometer for the rapid determination of thallium in water samples », Talanta, vol. 173,‎ , p. 88–93 (ISSN 0039-9140, DOI 10.1016/j.talanta.2017.05.073, lire en ligne, consultĂ© le ).
  349. Environmental Protection Agency (2009) Toxicological Review of Thallium and compounds (CAS No. 7440-28-0). EPA/635/R-08/001F. www.epa.gov/iris
  350. (en) Murat Topal, E. IĆŸÄ±l Arslan Topal et Erdal Öbek, « Evaluation of non-carcinogenic health risks of thallium in grapevine exposed to mine waters of an abandoned mining region in Turkey », Environment, Development and Sustainability, vol. 23, no 8,‎ , p. 11553–11562 (ISSN 1387-585X et 1573-2975, DOI 10.1007/s10668-020-01125-x, lire en ligne, consultĂ© le ).
  351. (en) Julijana Cvetković, Sonja Arpadjan, Irina Karadjova et Trajče Stafilov, « Determination of thallium in wine by electrothermal atomic absorption spectrometry after extraction preconcentration », Spectrochimica Acta Part B: Atomic Spectroscopy, vol. 57, no 6,‎ , p. 1101–1106 (ISSN 0584-8547, DOI 10.1016/S0584-8547(02)00032-0, lire en ligne, consultĂ© le ).
  352. (en) Zhong Zhang, Baogui Zhang, Jiangping Long et Xingmao Zhang, « Thallium pollution associated with mining of thallium deposits », Science in China Series D: Earth Sciences, vol. 41, no 1,‎ , p. 75–81 (ISSN 1006-9313 et 1862-2801, DOI 10.1007/BF02932424, lire en ligne, consultĂ© le ).
  353. ZdzisƂaw M. Migaszewski et Agnieszka GaƂuszka (2021). Abundance and fate of thallium and its stable isotopes in the environment. Rev Environ Sci Biotechnol 20:5–30 https://doi.org/10.1007/s11157-020-09564-8(0123456789().,-volV() 0123458697().,-volV); 12 fĂ©vrier 2021 | URL=https://d-nb.info/123087500X/34
  354. , in
  355. (en) Abdel Boughriet, Nicolas Proix, Gabriel Billon et Philippe Recourt, « Environmental Impacts of Heavy Metal Discharges from a Smelter in DeĂ»le-canal Sediments (Northern France) : Concentration Levels and Chemical Fractionation », Water, Air, and Soil Pollution, vol. 180, nos 1-4,‎ , p. 83–95 (ISSN 0049-6979 et 1573-2932, DOI 10.1007/s11270-006-9252-5, lire en ligne, consultĂ© le ).

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • A. Lamy, Le thallium et ses principaux composĂ©s, vol. 2, (ISSN 0012-9593, DOI 10.24033/asens.13, lire en ligne), p. 71–144
  • SantĂ© Canada, « Ébauche d’évaluation prĂ©alable Le thallium et ses composĂ©s (PDF, 1,34 Mo) », sur canada.ca, (consultĂ© le ). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • (en) Les J. Evans et Sarah J. Barabash, « Molybdenum, Silver, Thallium and Vanadium », dans Trace Elements in Soils, John Wiley & Sons, Ltd, , 515–549 p. (ISBN 978-1-4443-1947-7, DOI 10.1002/9781444319477.ch22, lire en ligne)
  • (en) Anne Tremel, Pierre Masson, H. Garraud, Olivier François Xavier Donard, Denis Baize et Michel Mench, « Thallium in French agrosystems—II. Concentration of thallium in field-grown rape and some other plant species », Environmental Pollution, vol. 97, nos 1-2,‎ , p. 161-168 (ISSN 0269-7491, e-ISSN 1873-6424, OCLC 180429089, PMID 15093390, DOI 10.1016/s0269-7491(97)00060-2, HAL hal-02698743, S2CID 9377949, lire en ligne).
  • US EPA (US Environmental Protection Agency) Toxicological review of thallium and compounds ; Support of Summary Information on the Integrated Risk Information System (IRIS).
  • (en) A. M. VarĂŁo, J. D. S. Silva, L. O. Amaral et L. L. P. Aleixo, « Toxic effects of thallium acetate by acute exposure to the nematode C. elegans », Journal of Trace Elements in Medicine and Biology, vol. 68,‎ , p. 126848 (ISSN 0946-672X, DOI 10.1016/j.jtemb.2021.126848, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • (en) Marykate U. Anagboso, Andrew Turner et Charlotte Braungardt, « Fractionation of thallium in the Tamar estuary, south west England », Journal of Geochemical Exploration, vol. 125,‎ , p. 1–7 (DOI 10.1016/j.gexplo.2012.10.018, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • (en) G.E. Batley et T.M. Florence, « Determination of thallium in natural waters by anodic stripping voltammetry », Journal of Electroanalytical Chemistry and Interfacial Electrochemistry, vol. 61, no 2,‎ , p. 205–211 (DOI 10.1016/S0022-0728(75)80251-8, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • (en) Kateƙina VejvodovĂĄ, AleĆĄ Vaněk, Ondƙej DrĂĄbek et Marko Spasić, « Understanding stable Tl isotopes in industrial processes and the environment: A review », Journal of Environmental Management, vol. 315,‎ , p. 115151 (ISSN 0301-4797, DOI 10.1016/j.jenvman.2022.115151, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • (en) Chengxue Ma, Xiaoliu Huangfu, Yijie Zou et Ruixing Huang, « Kinetics and mechanism of Thallium(I) oxidation by Permanganate: Role of bromide », Chemosphere, vol. 293,‎ , p. 133652 (ISSN 0045-6535, DOI 10.1016/j.chemosphere.2022.133652, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Brieger, « Thallium-Strychninvergiftung », Deutsche Zeitschrift fĂŒr die Gesamte Gerichtliche Medizin, vol. 10, no 1,‎ , p. 634–637 (ISSN 0937-9827 et 1437-1596, DOI 10.1007/bf02673020, lire en ligne, consultĂ© le )
  • (en) Kamran Akhbari et Ali Morsali, « Thallium(I) supramolecular compounds: Structural and properties consideration », Coordination Chemistry Reviews, vol. 254, no 17,‎ , p. 1977–2006 (ISSN 0010-8545, DOI 10.1016/j.ccr.2010.03.006, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Couture P, Fortin C, Hare L, Lapointe D & Pitre D (2011) Review of thallium in aquatic ecosystems. Quebec City, Canada. Critical Research Report No R-127.

Liens externes



Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.