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Curium

Le curium, de symbole Cm, est l'élément chimique de numéro atomique 96. C'est un transuranien synthétique de la famille des actinides. Il a été nommé d'aprÚs les physiciens Pierre et Marie Curie.

Curium
Position dans le tableau périodique
Symbole Cm
Nom Curium
Numéro atomique 96
Groupe –
Période 7e période
Bloc Bloc f
Famille d'éléments Actinide
Configuration Ă©lectronique [Rn] 5f7 6d1 7s2
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 32, 25, 9, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 247 u (pour l'isotope de plus longue demi-vie)
Rayon atomique (calc) 174 pm
Rayon de covalence 169 Â± 3 pm[1]
État d’oxydation 3
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 1,3
Oxyde AmphotĂšre
Énergies d’ionisation[2]
1re : 5,991 4 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
242Cm{syn.}160 jα
FS
cluster
6,169
—
?
238Pu
PF
208Pb
243Cm{syn.}29,1 aα
Δ
FS
6,169
0,009
—
239Pu
243Am
PF
244Cm{syn.}18,1 aα
FS
5,902
—
240Pu
PF
245Cm{syn.}8 500 aα
FS
5,623
—
241Pu
PF
246Cm{syn.}4 730 aα
FS
5,475
—
242Pu
PF
247Cm{syn.}1,56 × 107 aα5,353243Pu
248Cm{syn.}348 000 aα
FS
5,162
—
244Pu
PF
250Cm{syn.}9 000 aα
ÎČ-
FS
5,169
0,037
—
246Pu
250Bk
PF
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire solide
Masse volumique 13,51 g·cm-3 (calculée)[3]
SystĂšme cristallin Hexagonal compact
Couleur Métallique argentée
Point de fusion 1 345 °C[3]
Point d’ébullition 3 109,85 °C
Énergie de fusion 15 kJ·mol-1
Volume molaire 18,05×10-6 m3·mol-1
Divers
No CAS 7440-51-9[4]
Précautions
ÉlĂ©ment radioactif
Radioélément à activité notable

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le curium se prĂ©sente comme un mĂ©tal radioactif, d'un blanc argentĂ© et d'une grande duretĂ©. Il se forme dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires : une tonne de combustible usĂ© en contient en moyenne 20 g.

Le curium a été formé pour la premiÚre fois l'été 1944 à partir d'un élément plus léger, le plutonium. Cette découverte n'a tout d'abord pas été rendue publique. Ce n'est qu'au cours d'une émission américaine pour les enfants que l'invité, Glenn T. Seaborg, auteur de la découverte, a annoncé au public son existence, en répondant à un jeune auditeur qui demandait si on avait découvert de nouveaux éléments[5].

Le curium est un puissant Ă©metteur α. En raison de la grande puissance thermique qui en rĂ©sulte, il a Ă©tĂ© envisagĂ© de l'utiliser dans des gĂ©nĂ©rateurs thermoĂ©lectriques Ă  radioisotope. En outre, il a Ă©tĂ© utilisĂ© pour la fabrication de plutonium 238 destinĂ©e Ă  rĂ©aliser des gĂ©nĂ©rateurs Ă  radioisotope Ă  faible radioactivitĂ© Îł, pour activer des stimulateurs cardiaques par exemple. Cet Ă©lĂ©ment peut ĂȘtre utilisĂ© comme matiĂšre premiĂšre pour la fabrication d'autres transuraniens et transactinides. Il sert aussi de source de rayons α dans les spectromĂštres X avec lesquels les robots explorateurs de Mars Sojourner, Spirit et Opportunity ont analysĂ© les roches martiennes, et l'atterrisseur PhilaĂ© de la sonde Rosetta a analysĂ© la surface de la comĂšte 67P/Tchourioumov-Guerassimenko.

Histoire

Glenn T. Seaborg.
Cyclotron de 60 pouces Ă  Berkeley.

Le curium a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1944 Ă  l'universitĂ© de Californie par Glenn T. Seaborg ,Ralph A. James et Albert Ghiorso. Dans leur sĂ©rie d'expĂ©riences, ils ont utilisĂ© le cyclotron de 60 pouces (1,50 m) de l'UniversitĂ© de Californie Ă  Berkeley. AprĂšs le neptunium et le plutonium, ce fut le troisiĂšme transuranien dĂ©couvert depuis 1940. Sa fabrication a Ă©tĂ© rĂ©ussie avant celle de l'amĂ©ricium, de numĂ©ro atomique pourtant infĂ©rieur d'une unitĂ©[6] - [7].

Pour la fabrication d'un nouvel Ă©lĂ©ment, on utilisait le plus souvent les oxydes de l'Ă©lĂ©ment Ă  irradier. Dans le cas prĂ©sent, on dĂ©posait une solution de nitrate de plutonium 239 sur une feuille de platine de 0,5 cm2. La solution Ă©tait alors Ă©vaporĂ©e, et le sel restant chauffĂ© suffisamment pour donner le dioxyde de plutonium PuO2. AprĂšs exposition dans le cyclotron, la couche Ă©tait dissoute dans l'acide nitrique, puis prĂ©cipitĂ©e par mĂ©lange avec une solution d'ammoniaque. Le reste Ă©tait dissous avec de l'acide perchlorique. Une sĂ©paration finale avait lieu avec des Ă©changeurs d'ions. Dans ces expĂ©riences, deux isotopes diffĂ©rents ont Ă©tĂ© produits : le curium 242 et le curium 240.

Le premier, 242Cm a été obtenu en juillet/août 1944 par irradiation de plutonium 239 avec des particules α 4
2
He
, ce qui donne l'isotope cherché à la suite d'une réaction (α, n) :

239
94
Pu
+ 4
2
He
→ 242
96
Cm
+ 1
0
n
.

L'identification se fait sans ambiguïté sur la base de l'énergie caractéristique de la particule α émise à la désintégration.

242
96
Cm
→ 238
94
Pu
+ 4
2
He
.

La demi-vie de cette dĂ©sintĂ©gration a d'abord Ă©tĂ© mesurĂ©e Ă  150 j (meilleure mesure actuelle 162,8 j[8]).

Le deuxiĂšme isotope, de plus courte vie 240Cm, qui est produit de la mĂȘme maniĂšre par irradiation de 239Pu par des particules α, n'a Ă©tĂ© dĂ©couvert par la mĂȘme Ă©quipe qu'en :

239
94
Pu
+ 4
2
He
→ 240
96
Cm
+ 3 1
0
n
.

La demi-vie de la dĂ©sintĂ©gration α subsĂ©quente a tout d'abord Ă©tĂ© mesurĂ©e comme 27,6 j (valeur actuelle 27 j[8]).

En raison de la continuation de la Seconde Guerre mondiale, la découverte du nouvel élément n'a d'abord pas été publiée. Le public ne l'apprit que d'une maniÚre trÚs curieuse : dans l'émission radio américaine Quiz Kids du , un des jeunes auditeurs a demandé à Glenn Seaborg, invité de l'émission, si l'on avait découvert de nouveaux éléments, au cours de la recherche sur les armes atomiques. Seaborg répondit positivement et dévoila ainsi l'existence de cet élément, ainsi que celui immédiatement inférieur en numéro atomique, l'américium[9]. Ceci arriva encore avant la présentation officielle à un symposium de l'American Chemical Society.

La découverte des isotopes 242 et 240 du curium, leur production et leurs composés ont été brevetés plus tard sous le nom de « ELEMENT 96 AND COMPOSITIONS THEREOF », sous le seul nom d'inventeur de Glenn T. Seaborg[10].

Le nom de curium a été choisi par analogie avec « gadolinium », le métal des terres rares qui se trouve dans la classification périodique juste au-dessus du curium. Le choix de ce nom était fait en l'honneur de Pierre et Marie Curie[11], dont le travail scientifique avait ouvert la voie à la recherche sur la radioactivité. Ceci était en parallÚle avec le nom de gadolinium, nommé d'aprÚs le célÚbre chercheur sur les terres rares, Johan Gadolin :

« Comme nom pour l'Ă©lĂ©ment de numĂ©ro atomique 96, nous aimerions proposer « curium », avec le symbole Cm. Il y a des preuves que l'Ă©lĂ©ment 96 contient 7 Ă©lectrons 5f, et est donc analogue Ă  l'Ă©lĂ©ment gadolinium avec ses 7 Ă©lectrons 4f dans la famille des terres rares. Sur cette base, l'Ă©lĂ©ment 96 serait nommĂ© d'aprĂšs les Curie, de maniĂšre analogue Ă  la dĂ©signation du gadolinium, en l'honneur du chimiste Gadolin[6]. »

La premiĂšre quantitĂ© pondĂ©rable de curium a pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en 1947 sous forme d'hydroxyde de Cm(III), par Louis B. Werner (de) et Isadore Perlman (en)[12]. Il s'agissait alors de 40 Â”g d'hydroxyde 242Cm(OH)3, obtenu par irradiation neutronique d'amĂ©ricium 241Am[13]. Ce n'est qu'en 1951 qu'il a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© sous forme Ă©lĂ©mentaire par rĂ©duction de fluorure de Cm(III) CmF3 par du baryum[14] - [15].

Distribution

Il a Ă©tĂ© Ă©tabli en 2016 que lors de ses dĂ©buts, le systĂšme solaire contenait du curium. Ce rĂ©sultat a pu ĂȘtre obtenu en repĂ©rant dans une mĂ©tĂ©orite un excĂšs d'uranium 235, trĂšs probablement obtenu par dĂ©sintĂ©gration du 247Cm [16].

247Cm est l'isotope de plus longue vie du curium, mais sa demi-vie n'est que de 15,6 Ă— 106 a. Pour cette raison, tout le curium initial contenu par la Terre Ă  sa formation s'est dĂ©sintĂ©grĂ©. On fabrique artificiellement du curium en petites quantitĂ©s pour la recherche. En outre, il s'en trouve de petites quantitĂ©s dans les combustibles usagĂ©s des rĂ©acteurs nuclĂ©aires.

Le curium présent dans l'environnement provient pour la plus grande part des tests de bombes atomiques atmosphériques, jusqu'en 1980. Il peut y avoir des concentrations locales supérieures, dues à des déchets nucléaires et autres tests d'armes atomiques. En tous cas, le curium ne contribue que de façon négligeable à la radioactivité naturelle[17].

Dans les déchets de la premiÚre bombe H américaine Ivy Mike le sur l'atoll d'Eniwetok, outre la premiÚre découverte d'einsteinium et de fermium, on a trouvé, à cÎté du plutonium et de l'américium, des isotopes du curium, du berkélium et du californium : en ce qui concerne le curium surtout les isotopes 245Cm et 246Cm, en plus petites quantités 247Cm et 248Cm, ainsi que des traces de 249Cm. Ces résultats, couverts par le secret militaire, n'ont été publiés qu'en 1956[18].

Obtention et préparation

Obtention des isotopes du curium

Le curium se forme en petites quantitĂ©s dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires. On n'en dispose actuellement dans le monde que de quelques kilogrammes, d'oĂč son prix trĂšs Ă©levĂ© d'environ 160 US$ par milligramme pour 244Cm ou 248Cm[19]. Dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires, il se forme Ă  partir de l'uranium 238U tout un ensemble de rĂ©actions nuclĂ©aires. Une Ă©tape importante dans ces processus est la capture neutronique ou rĂ©action (n,Îł), oĂč le nuclĂ©ide produit qui est dans un Ă©tat excitĂ©, perd son Ă©nergie en excĂšs par rayonnement Îł et se retrouve ainsi dans son Ă©tat fondamental. Les neutrons libres nĂ©cessaires sont crĂ©Ă©s par les fissions des autres noyaux du rĂ©acteur. Dans ce processus nuclĂ©aire, la rĂ©action (n,Îł) est suivie de deux dĂ©sintĂ©grations ÎČ−, ce qui aboutit Ă  la formation de plutonium 239Pu. Dans les rĂ©acteurs surrĂ©gĂ©nĂ©rateurs, cette rĂ©action entraĂźne la formation de nouveau matĂ©riau fissile.

Les temps indiqués sont les demi-vies.

Ensuite, deux rĂ©actions (n,Îł) suivies d'une dĂ©sintĂ©gration ÎČ− conduisent Ă  l'amĂ©ricium 241Am. Celui-ci conduit, aprĂšs une nouvelle capture (n,Îł) et une nouvelle dĂ©sintĂ©gration ÎČ− au 242Cm :

Pour les besoins de la recherche, le curium peut ĂȘtre obtenu de façon efficace Ă  partir de plutonium, que l'on obtient en grande quantitĂ© Ă  partir de combustible nuclĂ©aire usagĂ©. Il est irradiĂ© par une source de neutrons Ă  haut flux. Les flux ainsi obtenus peuvent ĂȘtre beaucoup plus Ă©levĂ©s que ce qu'il y a dans un rĂ©acteur, si bien qu'une autre chaĂźne de rĂ©actions prĂ©domine sur celle dĂ©crite auparavant. 239Pu est transformĂ© par 4 captures neutroniques (n,Îł) successives en 243Pu, qui donne par dĂ©sintĂ©gration ÎČ− de l'amĂ©ricium 243Am avec une demi-vie de 4,96 h. Ce dernier, aprĂšs une nouvelle capture neutronique qui forme de l'244Am, subit une dĂ©sintĂ©gration ÎČ− avec une demi-vie de 10,1 h pour donner finalement du 244Cm[7] :

Cette réaction a lieu aussi dans les réacteurs nucléaires, si bien que l'on retrouve un peu de 244Cm dans les produits de retraitement du combustible nucléaire.

À partir du 244Cm, de nouvelles captures neutroniques ont lieu dans le rĂ©acteur, et donnent en quantitĂ©s toujours dĂ©croissantes des isotopes plus lourds. Pour la recherche, les isotopes 247Cm et 248Cm sont particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©s en raison de leur longue vie.

Captures neutroniques (n,Îł) pour les poids atomiques A=244 Ă  248, mais rarement pour A=249 ou 250.

Mais la production de 250Cm par ce processus est particuliÚrement défavorisée par la courte vie du 249Cm[n 1], ce qui rend improbables les captures neutroniques pendant cette courte vie. On peut produire 250Cm par désintégration α du californium 254Cf. Le problÚme est néanmoins que ce dernier se désintÚgre principalement par fission spontanée, et peu par désintégration α.

En raison des cascades de captures neutroniques et de dĂ©sintĂ©grations ÎČ−, le curium produit est toujours un mĂ©lange de divers isotopes. Leur sĂ©paration est particuliĂšrement difficile.

Pour la recherche, on utilise de prĂ©fĂ©rence 248Cm, en raison de sa longue vie. La mĂ©thode la plus efficace pour l'obtenir est la dĂ©sintĂ©gration α du californium 252Cf, que l'on peut obtenir en grandes quantitĂ©s en raison de sa longue vie. 248Cm obtenu de cette maniĂšre possĂšde une puretĂ© isotopique de 97 %. Actuellement, on en fabrique ainsi de 35 Ă  50 mg par an.

L'isotope 245Cm pur, intĂ©ressant pour la recherche seulement, peut ĂȘtre obtenu par dĂ©sintĂ©gration α du californium 249Cf, que l'on obtient en trĂšs petite quantitĂ© de la dĂ©sintĂ©gration ÎČ− du berkĂ©lium 249Bk.

Préparation du curium métallique

Le curium mĂ©tallique peut s'obtenir par rĂ©duction de ses composĂ©s. Tout d'abord, c'est le fluorure de curium(III) qui a Ă©tĂ© utilisĂ© pour la rĂ©duction. À cette fin, ce fluorure est mis Ă  rĂ©agir, en absence totale d'eau ou d'oxygĂšne dans un appareil en tantale ou en tungstĂšne, avec du baryum ou du lithium mĂ©tallique[7] - [14] - [20] - [21] - [22].

La réduction de l'oxyde de curium(IV) par un alliage de magnésium et de zinc dans un flux de chlorure de magnésium et de fluorure de magnésium donne aussi du curium métallique[23].

Propriétés

Empilement doublement hexagonal compact de sphÚres, avec la structure ABAC dans la structure cristalline α-Cm (A: vert; B: bleu; C: rouge).
Fluorescence orange induite par laser dans les ions Cm3+[n 2].

Propriétés physiques

Le curium est un mĂ©tal artificiel radioactif. Il est dur et possĂšde un aspect d'un blanc argentĂ©, similaire au gadolinium, son analogue dans les lanthanides. Il lui ressemble Ă©galement par ses autres propriĂ©tĂ©s physiques et chimiques. Son point de fusion Ă  1 340 °C est significativement plus Ă©levĂ© que ses prĂ©dĂ©cesseurs dans les transuraniens, le neptunium (637 °C[24]), le plutonium (639 °C) et l'amĂ©ricium (1 173 °C). Par comparaison, le gadolinium fond Ă  1 312 °C. Le point d'Ă©bullition du curium est Ă  3 110 °C.

Dans les conditions standard, il n'existe qu'une structure cristalline, le Cm-α, avec un rĂ©seau hexagonal de groupe , avec les paramĂštres du rĂ©seau a = 365 pm et c = 1 182 pm, et 4 atomes par cellule Ă©lĂ©mentaire[25]. Cette structure cristalline consiste en un double empilement hexagonal compact, avec une suite de couches de type ABAC, et elle est ainsi isotypique Ă  celle de la structure α du lanthane.

Au-dessus d'une pression de 23 GPa, le Cm-α se transforme en Cm-ÎČ. Cette structure Cm-ÎČ a une structure cubique de groupe , avec le paramĂštre de rĂ©seau a = 493 pm[25], c'est-Ă -dire un rĂ©seau cubique Ă  faces centrĂ©es (fcc) compact, avec une suite de couches ABC.

La fluorescence des ions Cm(III) excitĂ©s est suffisamment longue pour pouvoir l'exploiter en spectroscopie de fluorescence laser rĂ©solue en temps[26]. La longueur de la fluorescence peut ĂȘtre expliquĂ©e par le grand Ă©cart en Ă©nergie entre le fondamental 8S7/2 et le premier Ă©tat excitĂ© 6D7/2. Ceci permet une dĂ©tection sĂ©lective de composĂ©s du curium parmi un lot bien plus important de processus de fluorescence plus brĂšve d'autres ions mĂ©talliques ou substances organiques[27].

Propriétés chimiques

Le degrĂ© d'oxydation du curium le plus stable est +3 (Cm2O3, Cm(OH)3). À l'occasion, on le rencontre aussi au degrĂ© d'oxydation +4 (CmO2)[28] - [29]. Son comportement chimique ressemble beaucoup Ă  celui de l'amĂ©ricium et de nombreux lanthanides. En solution aqueuse, l'ion Cm3+ est incolore, alors que Cm4+ est jaune pĂąle[30].

Les ions curium font partie des acides de Lewis forts et forment donc les complexes les plus stables avec les bases fortes[31]. Dans ce cas, la formation de complexes n'a qu'une composante covalente trĂšs faible et se fonde plutĂŽt sur les interactions ioniques. Le curium diffĂšre dans son comportement de complexation des actinides prĂ©cĂ©demment connus comme le thorium et l'uranium, et ressemble par lĂ  aussi beaucoup aux lanthanides[32]. Dans les complexes, il prĂ©fĂšre une coordination Ă  9 Ă©lĂ©ments, avec la gĂ©omĂ©trie de trois prismes triangulaires se chevauchant.

Aspects biologiques

Le curium ne possÚde, en dehors de son caractÚre radioactif (voir infra), aucune influence biologique spécifique[33]. L'absorption de Cm3+ par des bactéries et des archées a été étudiée[34] - [35].

Propriétés fissiles

Les isotopes impairs du curium, en particulier 243Cm, 245Cm et 247Cm, en raison de leur haute section efficace, pourraient en principe servir de combustibles pour un rĂ©acteur thermique. En gĂ©nĂ©ral, tous les isotopes, entre 242Cm et 248Cm, ainsi que 250Cm, peuvent soutenir une rĂ©action en chaĂźne, mĂȘme pour certains seulement avec des neutrons rapides. Dans un surrĂ©gĂ©nĂ©rateur rapide, n'importe quelle combinaison des isotopes indiquĂ©s ci-dessus pourrait ĂȘtre utilisĂ©e comme combustible[36]. L'avantage en serait que pour le retraitement du combustible usagĂ©, il n'y aurait pas besoin de recourir Ă  la sĂ©paration isotopique, mais simplement une sĂ©paration chimique du curium des autres Ă©lĂ©ments.

La table suivante donne les masses critiques pour une géométrie sphérique sans modérateur ni réflecteur, puis avec réflecteur, et enfin avec réflecteur et modérateur :

IsotopeMasse critiqueRayon+ réflecteur+réflecteur
+ modérateur
242Cm371 kg40,1 cm
243Cm7,34 – 10 kg10 – 11 cm 3 – 4 kg155 g
244Cm(13,5) – 30 kg (12,4) – 16 cm
245Cm9,41 – 12,3 kg11 – 12 cm 3 – 4 kg59 g
246Cm 18 – 21 cm
247Cm6,94 – 7,06 kg9,9 cm 3 – 4 kg1,55 kg
248Cm40,4 kg 19,2 cm
250Cm 16,0 cm

Avec un rĂ©flecteur, les masses critiques des isotopes impairs se situent vers 3 Ă  4 kg. En solution aqueuse avec rĂ©flecteur, la masse critique tombe encore bien plus bas ; ces valeurs ne sont prĂ©cises qu'Ă  15 % prĂšs, en raison de l'incertitude sur les donnĂ©es physiques pertinentes, et corrĂ©lativement, on trouvera des indications trĂšs variables selon les sources[37] - [36]. Mais en raison de sa raretĂ© et de son prix Ă©levĂ©, le curium n'est pas utilisĂ© comme combustible nuclĂ©aire, et selon la loi nuclĂ©aire allemande, il n'est pas classĂ© comme tel[38].

Les isotopes impairs du curium, ici encore en particulier 245Cm et 247Cm, pourraient Ă©galement, comme pour la construction de rĂ©acteurs, ĂȘtre utilisĂ©s pour la construction d'armes nuclĂ©aires. Des bombes au 243Cm devraient, en raison de la faible demi-vie de cet isotope, faire l'objet d'une maintenance importante. En outre, 243Cm, sous l'action de sa dĂ©sintĂ©gration α dont il transforme l'Ă©nergie en chaleur, deviendrait excessivement chaud, ce qui compliquerait considĂ©rablement la construction d'une bombe. Mais le fait que les masses critiques sont pour certaines trĂšs petites pourrait permettre de construire des bombes miniaturisĂ©es. Cependant jusqu'Ă  prĂ©sent aucune activitĂ© de recherche dans ce sens n'a Ă©tĂ© publiquement Ă©voquĂ©e, ce qui s'explique aussi par la faible disponibilitĂ© du curium.

Isotopes

On ne connaĂźt que des radionuclĂ©ides et aucun isotope stable. En tout, on connaĂźt 20 isotopes et Ă©tats isomĂ©riques, de 233Cm Ă  252Cm[8]. Les plus grandes demi-vies sont celles du 247Cm (15,6 Ă— 106 ans) et du 248Cm (348 000 ans). Ensuite viennent 245Cm (8 500 ans), 250Cm (8 300 ans) et 246Cm (4 760 ans). L'isotope 250Cm est une curiositĂ©, car une grande majoritĂ© (environ 86 %) de ses dĂ©sintĂ©grations sont des fissions spontanĂ©es.

Les isotopes du curium les plus utilisĂ©s techniquement sont 242Cm, avec une demi-vie de 162,8 j, et 244Cm avec 18,1 ans.

Les sections efficaces pour la fission induite par des neutrons thermiques sont d'environ[39] :

242Cm243Cm244Cm 245Cm246Cm247Cm 248Cm
b620 b 1,1 b2 100 b0,16 b 82 b0,36 b

Ceci correspond à la rÚgle selon laquelle la plupart des nucléides transuraniens de nombre de neutrons impair sont « facilement fissiles thermiquement ».

Utilisation

Générateur thermoélectrique à radioisotope

Le curium fait partie des substances les plus radioactives. Comme les deux isotopes prĂ©fĂ©rentiellement engendrĂ©s dans les rĂ©acteurs, 242Cm et 244Cm, n'ont que de courtes demi-vies (respectivement 162,8 j et 18,1 ans), avec des Ă©nergies α de 6 MeV environ, ils prĂ©sentent une bien plus grande activitĂ© que par exemple le radium 226Ra, engendrĂ© dans la chaĂźne de dĂ©sintĂ©gration naturelle uranium-radium et qui a une demi-vie de 1 600 ans[40]. Cette radioactivitĂ© engendre une grande quantitĂ© de chaleur : 244Cm Ă©met W/g, et 242Cm monte jusqu'Ă  120 W/g[41]. Ces isotopes du curium peuvent, en raison de leur trĂšs grande Ă©mission de chaleur, ĂȘtre utilisĂ©s dans des gĂ©nĂ©rateurs thermoĂ©lectriques Ă  radioisotope, sous la forme d'oxyde de curium(III) (Cm2O3), pour l'alimentation en Ă©nergie Ă©lectrique, par exemple dans les sondes spatiales. Dans ce but, on a de prĂ©fĂ©rence Ă©tudiĂ© l'utilisation du 244Cm. En tant qu'Ă©metteur α, il lui faut un blindage notablement plus mince que pour un Ă©metteur ÎČ. Cependant, son taux de fission spontanĂ©e, et de neutrons et Îł associĂ©s, sont plus Ă©levĂ©s que pour 238Pu. La combinaison d'un blindage plus lourd contre les Îł, d'un taux d'irradiation neutronique supĂ©rieur et d'une demi-vie plus courte donnent finalement l'avantage au 238Pu avec sa demi-vie de 87,7 ans[42].

On a aussi essayé 242Cm pour remplacer 238Pu dans les générateurs thermoélectriques à radioisotope pour pacemakers. En effet, 238Pu engendré dans les réacteurs est toujours contaminé par du 236Pu venant de la réaction (n,2n) du 237Np. Or celui-ci contient dans sa chaßne de désintégration du thallium 208Tl, qui est un puissant émetteur gamma. Un défaut semblable arrive au 238Pu fabriqué par irradiation par deutons de l'uranium. Les autres isotopes du curium produits tout simplement en quantités significatives dans les réacteurs conduisent vite dans leur chaßne de désintégration à des isotopes de longue vie, dont le rayonnement pour la construction de pacemakers n'a plus d'importance[43].

SpectromĂštres X

Le type APXS de Spirit et Opportunity.

Le 244Cm sert de source de rayonnement α dans les spectromÚtres X à particules α (APXS[n 3]) mis au point à Mayence par l'institut de chimie Otto Hahn de la Société Max-Planck, avec lesquels les véhicules martiens Sojourner, Spirit et Opportunity ont analysé chimiquement la roche sur le sol de la planÚte Mars. L'atterrisseur Philaé de la sonde spatiale Rosetta est muni d'un APXS, pour analyser la composition de la comÚte 67P/Tchourioumov-Guerassimenko[44].

Les sondes lunaires Surveyor 5 à 7 avaient également des spectromÚtres alpha à bord. Mais ceux-ci travaillaient avec du 242Cm et mesuraient les protons éjectés par les particules α, ainsi que les particules α rétrodiffusées (renvoyées en arriÚre)[45] - [46].

Production d'autres éléments

Le curium sert aussi de matiÚre premiÚre pour la production de transuraniens et transactinides plus élevés. C'est ainsi que par exemple, l'irradiation de 248Cm par des noyaux d'oxygÚne 18O ou de magnésium 26Mg conduit respectivement aux éléments seaborgium (265Sg) et hassium (269Hs et 270Hs)[47].

Mesures de sécurité

Les degrés de danger indiqués dans la liste allemande RÚglement sur les substances dangereuses (de) n'existent pas pour le curium et ses composés, car ils ne concernent que la dangerosité sur le plan chimique, qui joue un rÎle totalement négligeable par rapport à ceux relatifs à la radioactivité. Cette derniÚre n'est de toute façon importante que quand il s'agit de quantités appréciables de matiÚre.

Comme il n'existe que des isotopes radioactifs du curium, cet Ă©lĂ©ment ne doit faire l'objet, comme ses composĂ©s, de manipulations que dans des laboratoires spĂ©cialisĂ©s, qui ont leurs propres rĂšgles de sĂ©curitĂ©. La plupart des isotopes courants sont des Ă©metteurs α, dont l'incorporation doit ĂȘtre Ă©vitĂ©e par tous moyens. Une grande partie des isotopes se dĂ©sintĂšgre partiellement au moins par fission spontanĂ©e. Le large spectre des produits de fission qui en rĂ©sultent, et qui sont Ă  leur tour souvent eux-mĂȘmes radioactifs, Ă©ventuellement Ă©metteurs Îł de haute Ă©nergie, prĂ©sente un risque supplĂ©mentaire, que l'on doit prendre en compte dans l'Ă©laboration des consignes de sĂ©curitĂ©[17].

Effets sur le corps

Si le curium est absorbé avec la nourriture, il est excrété pour la plus grande partie en quelques jours, et seulement 0,05 % parviennent à la circulation générale. Cette quantité se dépose à 45 % dans le foie, à 45 % dans les os et les 10 % restants sont éliminés. Dans les os, le curium se dépose en particulier à la limite entre le corps osseux et la moelle, inhibant ainsi la production de globules sanguins (hématopoïÚse). Une diffusion ultérieure vers la corticale ne se produit ensuite que lentement[17].

Par inhalation, le curium entre nettement plus fort dans le corps, ce qui rend cette forme d'incorporation le plus haut risque pour le travail avec le curium. La charge totale admissible pour le corps humain par le 244Cm (sous forme soluble) est de 0,3 Â”Ci[19].

Dans des expériences sur les rats, on a observé aprÚs injection intraveineuse de 242Cm et de 244Cm une augmentation du taux de cancer des os, dont la survenue est considérée comme le principal danger de l'incorporation de curium chez l'homme. L'inhalation des isotopes a conduit au cancer du poumon et au cancer du foie[17].

ProblÚmes liés au retraitement des déchets nucléaires

Dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires exploitĂ©s dans des conditions raisonnablement Ă©conomiques (c'est-Ă -dire avec une grande durĂ©e d'utilisation du combustible), il se forme de façon physiquement inĂ©vitable des isotopes du curium par rĂ©actions (n,Îł) suivies de dĂ©sintĂ©grations ÎČ− (voir supra). Une tonne de combustible usagĂ© contient en moyenne environ 20 g d'isotopes divers du curium[48]. Parmi eux se trouvent des Ă©metteurs α avec des nombres de masse de 245 Ă  248, qui en raison de leur relativement longue demi-vie sont indĂ©sirables dans les stockages dĂ©finitifs, et doivent donc ĂȘtre comptĂ©s parmi les dĂ©chets transuraniens. Une diminution de leur radiotoxicitĂ© Ă  longue pĂ©riode dans les stockages dĂ©finitifs serait possible en sĂ©parant les isotopes Ă  longue vie des combustibles irradiĂ©s.

Pour l'Ă©limination du curium, on explore actuellement la stratĂ©gie de sĂ©paration & transmutation[49]. Le processus envisagĂ© comporte 3 Ă©tapes : sĂ©paration chimique du combustible usĂ©, groupement des Ă©lĂ©ments, et suite spĂ©cifique Ă  chaque groupe pour obtenir un reste susceptible de stockage dĂ©finitif. Dans le cadre de ce processus, les isotopes du curium seraient exposĂ©s Ă  une irradiation par neutrons dans des rĂ©acteurs spĂ©cialisĂ©s, jusqu'Ă  ĂȘtre transformĂ©s en nuclĂ©ides Ă  courte vie. La mise au point d'un tel processus fait actuellement l'objet d'Ă©tudes[26], dont le but n'est pas encore atteint actuellement.

Composés et réactions

Oxydes

Le curium est facilement attaqué par l'oxygÚne. Il existe des oxydes de curium avec les degrés d'oxydation +3 (Cm2O3) et +4 (CmO2). On connaßt aussi l'oxyde bivalent CmO[50].

On peut obtenir l'oxyde de curium(IV) noir directement à partir des éléments. Il suffit de chauffer le curium métallique en présence d'air ou d'oxygÚne[29]. Pour de petites quantités, on préfÚrera le chauffage de sels de curium, comme l'oxalate de curium(III) (Cm2(C2O4)3) ou le nitrate de curium(III) (Cm(NO3)3), la manipulation du curium métallique restant délicate.

À partir de l'oxyde de curium(IV), on peut obtenir l'oxyde de curium(III) blanchĂątre par dĂ©composition thermique dans le vide (environ 0,01 Pa) Ă  600 °C[29] :

Une autre voie est la réduction de l'oxyde de curium(IV) par l'hydrogÚne moléculaire[51].

La plus grande partie du curium présent dans la nature (voir supra) est sous forme de Cm2O3 et de CmO2[17].

Halogénures

On connaĂźt des halogĂ©nures de curium Ă  base des 4 halogĂšnes stables.

Le fluorure de curium(III) incolore (CmF3) peut ĂȘtre obtenu par prĂ©cipitation de solutions contenant du Cm(III) avec des ions fluorures. On n'obtient le fluorure de curium tĂ©travalent (CmF4) que par transformation de fluorure de Cm(III) par du fluor molĂ©culaire[7] :

Une sĂ©rie de fluorures complexes de la forme M7Cm6F31, oĂč M est un mĂ©tal alcalin sont connus[52].

Le chlorure de curium(III) incolore (CmCl3) peut ĂȘtre obtenu par rĂ©action sur l'hydroxyde de curium(III) (Cm(OH)3) de chlorure d'hydrogĂšne (HCl) sec. Le chlorure de curium(III) peut ĂȘtre utilisĂ© pour la synthĂšse de bromure de curium(III) (vert clair) et d'iodure de curium(III) (incolore). Pour ce faire, il faut dĂ©placer le chlore par l'halogĂ©nure d'ammonium convenable[53] :

Sels de chalcogĂšnes et de pnictogĂšnes

Parmi les sels de chalcogÚnes, on connaßt les sulfures et séléniures. On peut les obtenir par action de soufre ou de sélénium gazeux purs à haute température[54].

Les sels de pnictogÚnes du type CmX sont connus pour les éléments X = azote, phosphore, arsenic et antimoine[7]. Leur production peut avoir lieu par action de ces éléments à haute température sur de l'hydrure de curium(III) (CmH3) ou sur du curium métallique.

Composés organo-métalliques

De façon semblable Ă  l'uranocĂšne, un composĂ© organo-mĂ©tallique dans lequel l'uranium est complexĂ© par deux ligands de cyclooctatĂ©traĂšne, les complexes correspondants ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s pour le thorium, le protactinium, le neptunium et l'amĂ©ricium. La thĂ©orie des orbitales molĂ©culaires laisse supposer qu'un composĂ© analogue, (η8-C8H8)2Cm, un « curocĂšne » pourrait ĂȘtre synthĂ©tisĂ©, mais on n'y est pas encore arrivĂ©[55].

Notes et références

Notes

  1. 249Cm a une demi-vie d'h et donne Ă  100 % par dĂ©sintĂ©gration ÎČ− du berkĂ©lium 249Bk.
  2. Fluorescence orange induite par laser dans une solution de complexe tris(hydrotris)pyrazolylborato-Cm(III), avec une longueur d'onde d'excitation de 396,6 nm.
  3. APXS est l'acronyme de l'anglais Alpha Particle X Spectrometer.

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes



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