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XĂ©non

Le xénon est l'élément chimique de numéro atomique 54, de symbole Xe. C'est un gaz noble, inodore et incolore. Dans une lampe à décharge, il émet une lumiÚre bleue.

XĂ©non
Image illustrative de l’article XĂ©non
Xénon liquéfié dans une ampoule.
Position dans le tableau périodique
Symbole Xe
Nom XĂ©non
Numéro atomique 54
Groupe 18
Période 5e période
Bloc Bloc p
Famille d'éléments Gaz noble
Configuration Ă©lectronique [Kr] 5s2 4d10 5p6
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 18, 8
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 131,293 ± 0,006 u[1]
Rayon atomique (calc) (108 pm)
Rayon de covalence 140 ± 9 pm[2]
Rayon de van der Waals 216 pm
État d’oxydation 0, 1, 2, 4, 6, 8
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 2,6
Oxyde acide (XeO3 et XeO4)
Énergies d’ionisation[3]
1re : 12,129 84 eV 2e : 20,975 0 eV
3e : 32,123 0 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
124Xe0,1 %1,8 Ă— 1022 a2Δ0,0643124Te
126Xe0,09 %stable avec 72 neutrons
127Xe{syn.}36,4 jΔ0,662127I
128Xe1,91 %stable avec 74 neutrons
129Xe26,4 %stable avec 75 neutrons
130Xe4,1 %stable avec 76 neutrons
131Xe21,29 %stable avec 77 neutrons
132Xe26,9 %stable avec 78 neutrons
133Xe{syn.}5,243 jÎČ–0,427133Cs
134Xe10,4 %stable avec 80 neutrons
136Xe8,9 %2,36×1021 aÎČ–?136Ba
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Gaz
Masse volumique 5,887 ± 0,009 g·L-1 (gaz),

2,95 g·cm-3 (liquide, −109 °C)[1]

SystÚme cristallin Cubique à faces centrées
Couleur aucune
Point de fusion −111,74 °C[1]
Point d’ébullition −108,09 °C[1]
Énergie de fusion 2,297 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 12,57 kJ·mol-1 (1 atm, −108,09 °C)[1]
Température critique 16,58 °C[1]
Volume molaire 22,414×10-3 m3·mol-1 Ă  0°C et 1 atmosphĂšre
Vitesse du son 1 090 m·s-1 Ă  20 °C
Chaleur massique 158 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© thermique 5,69×10-3 W·m-1·K-1
Divers
No CAS 7440-63-3
No ECHA 100.028.338
No CE 231-172-7
Précautions
SGH[4]
SGH04 : Gaz sous pression
Attention
H280 et P403
SIMDUT[5]
A : Gaz comprimé
A,
Transport[4]


Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le xénon est le plus rare et le plus cher des gaz nobles, à l'exception du radon dont tous les isotopes sont radioactifs.

Étymologiquement, le nom de « xĂ©non » dĂ©rive du mot grec ÎŸÎ­ÎœÎżÏ‚ / xĂ©nos, « Ă©tranger ». Ce nom vient du fait que le xĂ©non a Ă©tĂ© dĂ©couvert sous forme de « gaz inconnu, Ă©tranger » dans le krypton lors des identifications successives des gaz rares (argon, krypton, xĂ©non) Ă  la fin du XIXe siĂšcle.

Le xénon a été découvert en 1898 par William Ramsay et par Morris William Travers par analyse spectrale de « résidus » de l'air dont on avait éliminé l'oxygÚne et l'azote.

On extrait le xénon par distillation de l'air. Pour distiller de l'air, il faut le rendre liquide en le compressant (il s'échauffe en restant gazeux, mais en le maintenant compressé et en le refroidissant, il se liquéfie). On peut alors extraire le xénon par distillation fractionnée de l'air devenu liquide.

Histoire

Le xĂ©non a Ă©tĂ© dĂ©couvert par les chimistes britanniques William Ramsay et Morris Travers le , peu aprĂšs leur dĂ©couverte du krypton et du nĂ©on. Ils l'ont trouvĂ© dans un rĂ©sidu issu de l'Ă©vaporation sĂ©lective des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments composant l'air liquide[6] - [7]. C'est Ramsay qui proposa de baptiser ce nouveau gaz xĂ©non, du grec ÎŸÎ­ÎœÎżÎœ / xĂ©nĂŽn, de ÎŸÎ­ÎœÎżÏ‚ / xĂ©nos, « Ă©tranger »[8] - [9]. En 1902, Ramsay estimait que l'atmosphĂšre terrestre devait contenir 1 partie pour 20 millions de xĂ©non[10].

Stroboscope avec tube au xénon.

Au cours des années 1930, l'ingénieur Harold Edgerton commença à s'intéresser à la lumiÚre stroboscopique pour des applications en photographie à grande vitesse. Cette étude le conduisit à l'invention d'un stroboscope au xénon, au sein duquel la lumiÚre était générée par une décharge de courant trÚs brÚve dans un tube rempli de xénon. En 1934, Edgerton était capable de générer des flashs d'une microseconde de durée grùce à cette technique[11].

En 1939, Albert R. Behnke Jr Ă©tudia les causes de l'ivresse des profondeurs chez les plongeurs en eaux profondes, amenĂ©s Ă  respirer un air bien plus dense et Ă  bien plus haute pression que l'air ambiant. En testant l'effet de changement de compositions de l'air contenu dans les bouteilles, il rĂ©alisa que l'organisme humain rĂ©agissait diffĂ©remment selon la composition chimique du gaz inspirĂ© Ă  haute pression. Il en conclut que le xĂ©non pourrait ĂȘtre utilisĂ© en anesthĂ©sie. Bien qu'il semble que le Russe Lazharev ait Ă©tudiĂ© l'utilisation du xĂ©non en anesthĂ©sie en 1941, les premiers travaux publiĂ©s confirmant l'effet du xĂ©non datent de 1946 et concernent les expĂ©rimentations de J. H. Lawrence sur des souris. La premiĂšre utilisation du xĂ©non comme anesthĂ©siant en chirurgie date de 1951, avec l'opĂ©ration de deux patients par Stuart C. Cullen[12].

En 1960, le physicien John H. Reynolds (en) dĂ©couvrit que certaines mĂ©tĂ©orites contenaient un taux anormalement Ă©levĂ© de l'isotope 129 du xĂ©non. Il supposa que l'excĂšs de cet isotope provenait du produit de dĂ©sintĂ©gration de l'iode 129. Cet isotope est produit lentement dans le milieu interstellaire par des rĂ©actions de spallation dues aux rayons cosmiques et Ă  des rĂ©actions de fission nuclĂ©aire, mais n'est produit en quantitĂ© notable que dans l'explosion de supernovas. La demi-vie de l'iode 129 Ă©tant relativement courte Ă  l'Ă©chelle cosmologique (16 millions d'annĂ©es seulement), cela dĂ©montrait que peu de temps s'Ă©tait Ă©coulĂ© entre la supernova et le moment oĂč la mĂ©tĂ©orite s'Ă©tait solidifiĂ©e en piĂ©geant l'iode 129. Ces deux Ă©vĂšnements (supernova et solidification du nuage gaz) Ă©taient supposĂ©s avoir eu lieu durant les premiers temps de l'histoire du systĂšme solaire, l'iode 129 ayant vraisemblablement Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rĂ© avant — quoique peu de temps avant — la formation du systĂšme solaire[13] - [14].

Le xĂ©non et les autres gaz nobles ont Ă©tĂ© longtemps considĂ©rĂ©s comme complĂštement inertes chimiquement et n'entrant pas en jeu dans la formation de composĂ©s chimiques. Cependant, alors qu'il enseignait Ă  l'UniversitĂ© de la Colombie-Britannique, Neil Bartlett dĂ©couvrit que l'hexafluorure de platine (PtF6) est un agent oxydant trĂšs puissant, capable d'oxyder le dioxygĂšne (O2) pour former de l'hexafluoroplatinate de dioxygĂ©nyle (O2+[PtF6]−)[15]. Le dioxygĂšne et le xĂ©non possĂ©dant des Ă©nergies de premiĂšre ionisation presque identiques, Bartlett prit conscience que l'hexafluorure de platine pourrait peut-ĂȘtre Ă©galement oxyder le xĂ©non. Le , il mĂ©langea ces deux gaz et produisit le premier composĂ© chimique contenant un gaz noble, l'hexafluoroplatinate de xĂ©non[16] - [17]. Bartlett pensa que sa composition Ă©tait Xe+[PtF6]−, mais des travaux postĂ©rieurs montrĂšrent qu'il avait sans doute fabriquĂ© un mĂ©lange de plusieurs sels de xĂ©non[18] - [19] - [20]. Depuis lors, de nombreux autres composĂ©s du xĂ©non ont Ă©tĂ© dĂ©couverts[21], et quelques composĂ©s contenant d'autres gaz nobles (argon, krypton et radon) ont Ă©tĂ© identifiĂ©s, incluant notamment l'hydrofluorure d'argon[22], le difluorure de krypton[23] - [24] ou le fluorure de radon[25].

Abondance sur Terre et dans l'Univers

Le xĂ©non existe Ă  l'Ă©tat de traces dans l'atmosphĂšre terrestre avec une concentration de 0,087 Â± 0,001 ppm[26].

Le xénon est relativement rare dans le Soleil, sur Terre, dans les astéroïdes ou les comÚtes.

L'atmosphĂšre de Mars prĂ©sente une abondance de xĂ©non similaire Ă  celle de la Terre, soit 0,08 ppm[27]. En revanche, la proportion de xĂ©non 129 (par rapport au xĂ©non total) sur Mars est plus Ă©levĂ©e que celle observĂ©e sur Terre ou dans le Soleil. Cet isotope Ă©tant produit par la dĂ©sintĂ©gration d'Ă©lĂ©ments radioactifs, ceci indique que Mars pourrait avoir perdu la majeure partie de son atmosphĂšre primitive, peut-ĂȘtre dans les 100 premiers millions d'annĂ©es qui ont suivi sa formation[28] - [29].

À l'inverse, l'atmosphĂšre de Jupiter prĂ©sente une concentration de xĂ©non inhabituellement Ă©levĂ©e, environ 2,6 fois plus Ă©levĂ©e que celle du Soleil[30]. Cette concentration Ă©levĂ©e demeure inexpliquĂ©e et pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă  une formation rapide et prĂ©coce de planĂ©tĂ©simaux avant que le disque protoplanĂ©taire ne commence Ă  chauffer (sinon le xĂ©non n'aurait pas Ă©tĂ© piĂ©gĂ© dans les glaces des planĂ©tĂ©simaux[31]). Au sein du systĂšme solaire dans son ensemble, la part du xĂ©non (en tenant compte de tous ses isotopes) est de 1,56×10-8, soit une concentration massique de 1 pour 64 millions[32].

La faible concentration de xĂ©non sur Terre pourrait s'expliquer par la possibilitĂ© de liaisons covalentes xĂ©non-oxygĂšne dans le quartz (surtout Ă  haute pression), ce qui tendrait Ă  diminuer la prĂ©sence de xĂ©non gazeux dans l'atmosphĂšre[33]. Deux chercheurs, Svyatoslav Shcheka et Hans Keppler, ont proposĂ© une autre explication en 2012 : alors qu'il s'est refroidi et cristallisĂ© le magma a emprisonnĂ© les gaz rares les plus lĂ©gers. Les gros atomes du xĂ©non sont, pour l'essentiel, restĂ©s dans l'atmosphĂšre. Sous l'effet de la chaleur, du fort rayonnement ultraviolet du Soleil jeune et du bombardement de la Terre par des mĂ©tĂ©orites, l'atmosphĂšre s'est en partie Ă©chappĂ©e dans l'espace, emportant le xĂ©non avec elle. Les autres chercheurs « expliquent que le xĂ©non est lĂ  mais qu'il se cache quelque part. Nous disons qu'il n'est pas lĂ  parce que, trĂšs tĂŽt dans l'histoire de la Terre, il n'avait aucune place oĂč se cacher[34]. »

Contrairement aux autres gaz nobles de masse plus faible, le xénon et le krypton ne sont pas formés par nucléosynthÚse stellaire au sein des étoiles. En effet, le coût énergétique de production d'éléments plus lourd que le nickel 56 par fusion est trop élevé[35]. De ce fait, un grand nombre des isotopes du xénon est formé au cours des explosions de supernovas[36].

Production industrielle

Industriellement, le xĂ©non est un sous-produit de la sĂ©paration de l'air en oxygĂšne et azote. À la suite de cette sĂ©paration, gĂ©nĂ©ralement effectuĂ©e par distillation fractionnĂ©e avec une double colonne, l'oxygĂšne liquide obtenu contient une petite quantitĂ© de xĂ©non et de krypton. En effectuant des Ă©tapes de distillation fractionnĂ©e supplĂ©mentaires, il peut ĂȘtre enrichi jusqu'Ă  contenir une concentration cumulĂ©e de 0,1 Ă  0,2 % de krypton et xĂ©non, mĂ©lange de gaz nobles extrait par adsorption sur un gel de silice ou par distillation. Ce mĂ©lange est ensuite sĂ©parĂ© en xĂ©non et krypton par distillation[37] - [38]. L'extraction d'un litre de xĂ©non de l'atmosphĂšre nĂ©cessite une Ă©nergie de 220 watts-heures[39]. En 1998, la production mondiale de xĂ©non Ă©tait de 5 000 Ă  7 000 m3 ([40]). Du fait de sa faible concentration dans l'air, le xĂ©non est beaucoup plus cher que les autres gaz nobles plus lĂ©gers. En 1999, le prix d'achat pour de faibles quantitĂ©s Ă©tait d'environ 10 â‚Ź/l, contre €/l pour du krypton et 0,20 â‚Ź/l pour du nĂ©on[40]. Ces prix restent trĂšs modestes par rapport au cours de l'hĂ©lium 3.

Propriétés

Raies spectrales du xénon, de l'ultraviolet à l'infrarouge.
Nanoparticules de xénon liquides (amorphes) et solides (cristallines) produites en implantant des ions xénon dans de l'aluminium (observées au microscope électronique à balayage par transmission).

Un atome de xĂ©non est un atome dont le noyau compte 54 protons.

Dans les conditions normales de tempĂ©rature et de pression, c'est un gaz de masse volumique 5,761 kg·m-3 ([41]). À l'Ă©tat liquide, sa masse volumique peut atteindre 3,100 g·cm-3, le maximum Ă©tant atteint au point triple[42].

Dans les mĂȘmes conditions, sa masse volumique Ă  l'Ă©tat solide est de 3,640 g·cm-3 ([42]).

Sous plusieurs gigapascals de pression, le xénon présente un état métallique[43].

Le xénon fait partie de la famille des gaz nobles. Sa couche de valence étant totalement pleine, il est inerte vis-à-vis de la plupart des réactions chimiques[44].

Il peut toutefois ĂȘtre oxydĂ© par des oxydants trĂšs puissants, et de nombreux composĂ©s du xĂ©non ont pu ĂȘtre synthĂ©tisĂ©s.

Lorsque du xénon placé dans un tube est excité par des décharges électriques, il émet une lueur bleue ou lavande. Ses raies d'émissions couvrent le domaine visible[45], mais les raies les plus intenses se situent dans le bleu, ce qui explique cette coloration[46].

Du xĂ©non liquide ou solide peut ĂȘtre produit Ă  tempĂ©rature ambiante en implantant des ions Xe+ dans une matrice solide. De nombreux solides ont un rĂ©seau constamment plus petit que Xe solide. Par consĂ©quent, le xĂ©non implantĂ© subit une compression Ă  des pressions qui peuvent ĂȘtre suffisantes pour qu'il se liquĂ©fie ou se solidifie[a 1] - [47].

Isotopes

Dans la nature, on peut trouver isotopes stables (ou quasi stables) du xĂ©non. Seul l'Ă©tain possĂšde un plus grand nombre d'isotopes stables (10), l'Ă©tain et le xĂ©non Ă©tant les deux seuls Ă©lĂ©ments Ă  possĂ©der plus de 7 isotopes stables[48]. Les isotopes 124Xe et 134Xe devraient thĂ©oriquement subir une double dĂ©sintĂ©gration ÎČ mais celle-ci n'a jamais Ă©tĂ© observĂ©e[49] - [50]. Une double dĂ©sintĂ©gration ÎČ avec Ă©mission de deux antineutrinos (ÎČÎČ2Îœ) a Ă©tĂ© observĂ©e pour l'isotope 136Xe par l'expĂ©rience EXO-200, qui a mesurĂ© une demi-vie de 2,11 Ă— 1021 annĂ©es[51] (plus de cent milliards de fois l'Ăąge de l'univers). Une dĂ©sintĂ©gration par double capture Ă©lectronique a Ă©tĂ© observĂ©e pour l'isotope 124Xe par l'expĂ©rience XENON avec une demi-vie de 1,8 Ă— 1022 ans[52].

Outre ces 7 isotopes, plus de 40 isotopes instables et isomĂšres nuclĂ©aires ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s.

L'un d'entre eux prĂ©sente des enjeux particuliers pour le pilotage de certains rĂ©acteurs nuclĂ©aires (par exemple les REP). Dans les rĂ©acteurs concernĂ©s, le xĂ©non 135 est produit comme fils de l'iode 135 qui se dĂ©grade aprĂšs quelques heures en xĂ©non 135, lequel - dans ce contexte - est ensuite rapidement dĂ©gradĂ© en absorbant des neutrons de la fission. En temps normal, la production et la dĂ©gradation s'Ă©quilibrent donc. Lors des baisses de puissance du rĂ©acteur, il y a baisse de production des neutrons qui, alors, ne suffisent plus Ă  la dĂ©gradation du 135Xe, celui-ci continue donc Ă  s'accumuler, produit de la fission des heures prĂ©cĂ©dentes. En raison de son Ă©norme section efficace d'absorption thermique (de l'ordre de 3 millions de barns[53]) il amplifie la baisse de puissance nuclĂ©aire. On dit alors qu'il y a « Empoisonnement au xĂ©non » du rĂ©acteur.

De plus le xénon peut pénétrer d'autres matériaux tels que le nitrure de titane[54] (l'un des matériaux utilisés comme matrice inerte pour entourer le combustible dans les réacteurs de type Réacteur avancé au gaz (ou GFR pour Gas cooled fast reactor)[54]).

L'Ă©tude, la modĂ©lisation et la maĂźtrise de l’« empoisonnement » d'un rĂ©acteur au xĂ©non et leurs effets sur la rĂ©partition des flux d'Ă©nergie et la puissance constituent donc un enjeu important pour l'industrie nuclĂ©aire et la gestion des accidents graves[53] - [55].

Le xénon comme traceur d'explosions ou d'accidents nucléaires

  • Le 135Xe, 133mXe, 133Xe et 131mXe comptent parmi les produits de fission de la rĂ©action qui a lieu dans une explosion de bombe atomique ou dans un rĂ©acteur nuclĂ©aire thermique Ă  fission. Ces radioisotopes gazeux (lourd) et chimiquement non rĂ©actifs ont donc dans certains contextes une valeur de « radioindicateur ».
  • Sur cette base, un systĂšme de surveillance mondiale du xĂ©non radioactif dans l'air a Ă©tĂ© mis en place dans le cadre du SystĂšme de surveillance international pour vĂ©rifier la conformitĂ© des activitĂ©s militaires et de la recherche des pays-signataires avec le TraitĂ© d'interdiction complĂšte des essais nuclĂ©aires (TICE)[56].
  • En cas d'accident nuclĂ©aire grave, c'est pour les mĂȘmes raisons un « traceur » important, car faisant partie des premiers radionuclĂ©ides Ă©mis[56] (avec l'iode 131, en cas de dĂ©pressurisation volontaire ou accidentelle, et/ou en cas de rupture accidentelle du confinement d'un rĂ©acteur de centrale nuclĂ©aire). D'autant que dans l'atmosphĂšre, sa demi-vie radioactive est plus longue que dans le rĂ©acteur et qu'une quantitĂ© supplĂ©mentaire de xĂ©non apparait Ă  partir de l'iode 133 dont la demi-vie radioactive est d'un peu plus de vingt heures.

Exemple : le cas de Fukushima (mars 2011)

AprĂšs le tremblement de terre et avant mĂȘme la premiĂšre dĂ©pressurisation volontaire du 1er rĂ©acteur, une Ă©mission de xĂ©non a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e ce qui indiquait des dommages structurels probables dans la partie nuclĂ©aire des installations[57].

Puis dans les jours qui ont suivi le dĂ©but de la catastrophe de Fukushima, une augmentation « record[58] » du taux de xĂ©non 133 (133Xe) dans l'air a Ă©tĂ© enregistrĂ©e au Japon et jusqu'en AmĂ©rique du Nord (par les scientifiques amĂ©ricains Ă©tudiant la radioactivitĂ© de l'air aux États-Unis dans le cadre du rĂ©seau de dĂ©tection d'Ă©ventuels essais nuclĂ©aires). Ce fut le premier indice fort de perte de confinement de rĂ©acteur ou de criticitĂ© dans une piscine de dĂ©sactivation[58].

Une modĂ©lisation inverse des Ă©missions de xĂ©non et cĂ©sium (publiĂ©e en ) a Ă©tĂ© faite par une Ă©quipe internationale. Ses bases de calcul Ă©taient les quantitĂ©s (connues) de combustibles prĂ©sents dans les cƓurs de rĂ©acteurs et dans la piscine concernĂ©e[58]. Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© croisĂ©es avec les donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques et les relevĂ©s d'analyses de xĂ©non faites dans plusieurs dizaines de stations au Japon, en AmĂ©rique du Nord et dans d'autres rĂ©gions (le « nuage » enrichi en xĂ©non radioactif « a atteint l'AmĂ©rique du Nord le et l'Europe le »[58] puis un mois aprĂšs l'accident (mi-avril, ce 133Xe Ă©tait trouvĂ© « assez uniformĂ©ment rĂ©partis dans les latitudes moyennes de l'hĂ©misphĂšre Nord et mĂȘme pour la premiĂšre fois aussi mesurĂ©e dans l'hĂ©misphĂšre sud par une station de Darwin en Australie »).

Selon cette modĂ©lisation, confortĂ©e par les mesures de terrain, les quantitĂ©s de xĂ©non radioactif relĂąchĂ©es dans l'air du 11 au par la centrale nuclĂ©aire de Fukushima Daiichi ont Ă©tĂ© trĂšs importantes : 15,3 (marge d'incertitude : 12,2-18,3) EBq selon Stohl & al[58], ou 16,7 ± 1,9 EBq[59] ou encore 14,2 ± 0,8 EBq[59] (selon une estimation moyenne) voire plus (19,0 ± 3,4 EBq) selon une autre mĂ©thode de calcul)[59]. C'est plus de deux fois le total des rejets de xĂ©non par la catastrophe de Tchernobyl alors qu'au contraire les Ă©missions de cĂ©sium 137 des 4 rĂ©acteurs endommagĂ©s de Fukushima ne correspondent en quantitĂ© qu'Ă  43 % de celles estimĂ©es Ă©mises par le seul rĂ©acteur no 4 de Tchernobyl. C'est probablement aussi le plus grand dĂ©gagement de gaz rare radioactif de toute l'Histoire[58]. C'est bien plus que tout le xĂ©non contenu et Ă©mis par les 4 rĂ©acteurs en difficultĂ© puis en fusion, ce qui s'explique par la production de xĂ©non par dĂ©sintĂ©gration de l'iode 133 en xĂ©non 133, tout particuliĂšrement semble-t-il dans la piscine du rĂ©acteur no 4, car ces Ă©missions ont immĂ©diatement chutĂ© de plusieurs ordres de grandeur quand l'aspersion de cette piscine a pu commencer[58].

Une trĂšs grande partie du xĂ©non Ă©mis est parti vers le pacifique et les États-Unis[59], mais le Japon a aussi Ă©tĂ© touchĂ©, et il faut ajouter sa radioactivitĂ© Ă  celle de l'iode et du cĂ©sium qui ont fait au Japon en avril- l'objet d'une premiĂšre Ă©valuation rĂ©trospective officielle[60]. Ce xĂ©non a pu contribuer Ă  une premiĂšre exposition interne et externe des Japonais[61].

Composés

MalgrĂ© la stabilitĂ© de sa couche Ă©lectronique, des composĂ©s du xĂ©non ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s, tous aux degrĂ©s d'oxydation II, IV, VI et mĂȘme VIII.

Découverte et approche théorique

Depuis sa dĂ©couverte en 1898, la principale qualitĂ© du xĂ©non a Ă©tĂ© son inactivitĂ© chimique. Cependant, dĂšs 1933, Linus Pauling proposait que KrF6 et XeF6 pussent ĂȘtre isolĂ©s, en dĂ©pit du fait qu'il n'y Ă©tait pas parvenu. Plus tard, D.M. Yost et A.L. Lake essayaient Ă©galement sans succĂšs, mais cette fois en soumettant un mĂ©lange de xĂ©non et de difluor Ă  des dĂ©charges Ă©lectriques.

Le fait que le xĂ©non puisse avoir une rĂ©activitĂ© et exister parmi quelques dizaines de composĂ©s chimiques en engageant de rĂ©elles liaisons covalentes, ce qui n'est pas le cas des autres gaz nobles, est attribuĂ© Ă  la polarisabilitĂ© de son cortĂšge Ă©lectronique. Elle est de 4,01 Ă…3 (= 4,01 Ă— 10−24 cm3); contre 2,46 pour le krypton (qui possĂšde Ă©galement quelques composĂ©s covalents) ; 0,62 pour l'argon ; 0,39 pour le nĂ©on et 0,201 pour l'hĂ©lium. La polarisabilitĂ© exprime en quelque sorte le pouvoir du cortĂšge Ă©lectronique Ă  se dĂ©former, propriĂ©tĂ© essentielle pour entrer en combinaison avec d'autres atomes.

Fluorures, oxydes et oxyfluorures de xénon

La premiĂšre molĂ©cule synthĂ©tisĂ©e a Ă©tĂ© l'hexafluoroplatinate de xĂ©non prĂ©parĂ© par Neil Bartlett en 1962, Ă  la suite de quoi de nombreux autres composĂ©s ont pu ĂȘtre prĂ©parĂ©s, tels le difluorure de xĂ©non XeF2, le tĂ©trafluorure de xĂ©non XeF4, l'hexafluorure de xĂ©non XeF6, le perxĂ©nate de sodium Na4XeO6*8H2O, un oxydant puissant, le trioxyde de xĂ©non XeO3, explosif, ainsi que le tĂ©traoxyde de xĂ©non XeO4. La plupart des plus de 80 composĂ©s du xĂ©non connus en 2007[62] - [63] contiennent du fluor ou de l'oxygĂšne, tels que l'oxytĂ©trafluorure de xĂ©non XeOF4 ou le dioxydifluorure de xĂ©non XeO2F2. Lorsque d'autres atomes sont liĂ©s au xĂ©non (notamment de l'hydrogĂšne ou du carbone), ils font souvent partie d'une molĂ©cule contenant du fluor ou de l'oxygĂšne[64]. Quelques composĂ©s du xĂ©non sont colorĂ©s, mais la plupart sont incolores[62].

Liaison carbone-xénon

Les composés organoxénon peuvent contenir du Xe(II) ou du Xe(IV).

Composés ioniques du xénon

Ces composĂ©s peuvent s'ioniser, par arrachement ou fixation d'un ion fluorure, ce qui donne accĂšs Ă  une chimie ionique du xĂ©non. Les ions suivants sont connus: XeF+, dĂ©rivant de XeF2 mentionnĂ© ci-dessus ; l'ion linĂ©aire FXeFXeF+, qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme la complexation d'un ion flurorure par deux ions XeF+ ; XeF3+ ; XeF5+ et XeF82− pour ne citer que les structures les plus simples[65].

Enfin, on doit noter l'existence du cation tĂ©traxĂ©non-or(II) AuXe42+ caractĂ©risĂ© dans le complexe [AuXe42+](Sb2F11−)2 ([66]).

Composés non fluorés

En 1995, un groupe de chercheurs de l'Université d'Helsinki ont annoncé la synthÚse de dihydrure de xénon (XeH2), et plus tard d'hydroxy-hydrure de xénon (HXeOH), d'hydroxénoacétylÚne (HXeCCH) et d'autres molécules organiques contenant du xénon[67] - [68]. D'autres composés ont également été synthétisés dont HXeOXeH, ainsi que des molécules deutérées[69].

Clathrates de xénon

En plus de composĂ©s dans lesquels le xĂ©non participe Ă  des liaisons chimiques, il peut former des clathrates dans lesquels les atomes de xĂ©non sont piĂ©gĂ©s dans un rĂ©seau cristallin formĂ© par un composĂ© chimique comme l'eau par exemple. C'est le cas par exemple dans l'hydrate de xĂ©non de formule Xe* 5,75H2O, dans lequel des atomes de xĂ©non sont piĂ©gĂ©s dans rĂ©seau cristallin formĂ© par les molĂ©cules d'eau[70], ainsi que son analogue deutĂ©rĂ© Xe* 5,75D2O ([71]). Ces clathrates peuvent se former naturellement sous hautes pressions, comme dans le lac Vostok situĂ© sous la glace de l'Antarctique[72]. La formation de clathrates peut ĂȘtre utilisĂ©e pour sĂ©parer le xĂ©non, l'argon et le krypton par distillation fractionnĂ©e[73]. L'atome de xĂ©non peut Ă©galement ĂȘtre piĂ©gĂ© Ă  l'intĂ©rieur de fullerĂšnes. L'atome piĂ©gĂ© peut ĂȘtre observĂ© par RMN du 129Xe. Cette technique permet alors d'Ă©tudier les rĂ©actions chimiques mettant en jeu le fullerĂšne, du fait de la grande sensibilitĂ© du dĂ©placement chimique du xĂ©non Ă  son environnement. Cependant, l'atome de xĂ©non influence lui-mĂȘme la rĂ©activitĂ© du fullerĂšne[74].

Composés transitoires

Lorsque les atomes de xénon sont dans leur état d'énergie fondamental, ils se repoussent les uns les autres et ne peuvent former de liaisons. Cependant avec un apport d'énergie, ils peuvent former, de façon transitoire, un dimÚre dans un état excité (excimÚre) jusqu'à ce que les électrons se désexcitent et retrouvent l'état fondamental. Le dimÚre peut se former parce que les atomes de xénon cherchent à remplir leur couche électronique périphérique et peuvent le faire de maniÚre transitoire par « capture » de l'un des électrons de l'atome de xénon voisin. La durée de vie typique d'un excimÚre de xénon est de 1 à 5 nanosecondes, et la désexcitation se fait par émission de photons de longueurs d'onde voisines de 150 et 173 nanomÚtres[75] - [76]. Une troisiÚme émission plus problématique quant à son origine, est le troisiÚme continuum[77]. Il semblerait que son origine soit un ion moléculaire Xe2+ ([78]).

Le xĂ©non peut Ă©galement former, de façon transitoire, des composĂ©s binaires diatomiques avec d'autres Ă©lĂ©ments dont le brome, le chlore et le fluor[79]. Cela s'explique par le fait que le xĂ©non excitĂ© a une structure Ă©lectronique analogue Ă  celle des mĂ©taux alcalins. Il est donc logique qu'il rĂ©agisse avec les halogĂšnes. Ces molĂ©cules ont des applications dans le domaine des lasers : citons XeCl, KrF


Utilisations

Enseigne au xénon.

Bien que le xénon soit peu abondant et relativement cher à extraire de l'atmosphÚre terrestre, il intervient dans de nombreuses applications.

Lampes à décharge

Phare à décharge au xénon.

Le xénon est utilisé dans des dispositifs d'émission de lumiÚre sous forme de flash lumineux, utilisés dans les flash photographiques ou les stroboscopes[11]. Il est également utilisé dans les lasers pour exciter le milieu amplificateur qui génÚre ensuite le faisceau cohérent[80]. Le premier laser solide fabriqué en 1960 était pompé par une lampe au xénon[81], et les lasers utilisés pour la fusion nucléaire le sont également[82].

Lampe Ă  dĂ©charge de 15 kW au xĂ©non.

Les lampes à décharge au xénon ont une température de couleur proche de celle du Soleil à midi et sont utilisées pour le simuler dans des bancs solaires (la couleur de ces lampes est proche de celle d'un corps noir à une température proche de celle du Soleil). AprÚs leur introduction dans les années 1940, ces lampes ont commencé à remplacer, dans les projecteurs de cinéma, les lampes à arc au carbone dont la durée de vie était courte[83]. Elles sont employées de maniÚre standard dans les systÚmes de projection 35 mm ou IMAX, ainsi que pour d'autres applications spécialisées. Ces lampes à arc au xénon constituent une excellente source de rayonnement ultraviolet de courte longueur d'onde, et présentent également une grande intensité d'émission dans le proche infrarouge qui est utilisé dans certains équipements de vision nocturne.

Les lampes au xénon haute pression sont utilisées depuis le tournant du millénaire pour les phares d'automobile. Ce sont des lampes à décharge qui donnent un éclairage puissant avec une lumiÚre trÚs blanche légÚrement bleutée. Ce type de phares reste onéreux, car il nécessite une alimentation haute tension et un systÚme d'asservissement en azimut pour éviter l'éblouissement des conducteurs venant en sens inverse.

Les cellules dans les Ă©crans plasma utilisent un mĂ©lange de xĂ©non et de nĂ©on, ionisĂ© sous forme de plasma par des Ă©lectrodes. L'interaction de ce plasma et des Ă©lectrodes gĂ©nĂšre un rayonnement ultraviolet, qui lui-mĂȘme excite le revĂȘtement contenant du phosphore qui constitue le cĂŽtĂ© visible du systĂšme d'affichage[84] - [85].

Le xĂ©non est utilisĂ© comme « gaz de dĂ©marrage » dans les lampes Ă  vapeur de sodium haute pression. En effet, de tous les gaz rares non radioactifs, c'est celui qui possĂšde la conductivitĂ© thermique et le potentiel de premiĂšre ionisation les plus faibles. Étant inerte, il n'interfĂšre pas avec les rĂ©actions chimiques qui ont lieu au cours du fonctionnement de la lampe. Sa faible conductivitĂ© thermique permet de minimiser les pertes thermiques en cours de fonctionnement, et son faible potentiel d'ionisation permet d'avoir une tension de claquage relativement basse pour le gaz Ă  froid, ce qui permet de mettre plus facilement la lampe en fonctionnement[86].

Lasers

En 1962, un groupe de chercheurs des laboratoires Bell a dĂ©couvert un effet laser dans le xĂ©non[87], et a dĂ©couvert par la suite que le gain d'amplification du laser Ă©tait augmentĂ© en ajoutant de l'hĂ©lium au milieu actif[88] - [89]. Le premier laser Ă  excimĂšres utilisait un dimĂšre (Xe2) excitĂ© par un faisceau d'Ă©lectrons, et produisait une Ă©mission stimulĂ©e dans l'ultraviolet Ă  une longueur d'onde de 176 nm ([90]). Le chlorure de xĂ©non et le fluorure de xĂ©non ont Ă©galement Ă©tĂ© utilisĂ©s dans des lasers Ă  excimĂšres (ou plus prĂ©cisĂ©ment Ă  exciplexes)[91]. Le laser Ă  excimĂšres de chlorure de xĂ©non a Ă©tĂ© utilisĂ© par exemple pour des applications en dermatologie[92]. Le fluorure de xĂ©non permet une Ă©mission Ă  354 nm, le chlorure de xĂ©non Ă  308 nm et le bromure de xĂ©non Ă  282 nm, tandis que le laser Ă  fluorure de krypton Ă©met Ă  248 nm dans le proche ultraviolet.

MĂ©decine

Dans le domaine de la mĂ©decine, le xĂ©non peut ĂȘtre utilisĂ© en anesthĂ©sie, mais il intervient Ă©galement dans des dispositifs d'imagerie mĂ©dicale.

Anesthésie

MalgrĂ© son prix, le xĂ©non peut ĂȘtre utilisĂ© en anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale[93]. DĂ©but 2008, seuls 2 hĂŽpitaux Ă©taient Ă©quipĂ©s en France[94] - [95] (CHU de NĂźmes et Bordeaux) pour utilisation en anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale inhalatoire. Actuellement, deux autres CHU en France l'ont Ă©galement Ă  l'essai (CHU de Clermont-Ferrand et Poitiers). Il ne semble cependant pas utilisable pour les patients fragiles sur le plan respiratoire parce qu'il n'a de propriĂ©tĂ©s anesthĂ©siques qu'Ă  des concentrations Ă©levĂ©es (supĂ©rieurs Ă  60 %), ce qui limite Ă  40 % l'apport en dioxygĂšne (insuffisant pour certains patients). C'est une mĂ©thode d'anesthĂ©sie avec peu d'effets secondaires (pas de baisse de pression artĂ©rielle, rĂ©veil et retour Ă  la conscience plus rapide), mais ce gaz est cependant trĂšs cher, ce qui limite pour l'instant son utilisation.

Deux mécanismes ont été proposés pour expliquer son effet. Le premier met en jeu une inhibition de la Ca2+ ATPase dans la membrane plasmique synaptique (cette protéine permet de transporter du calcium)[96]. Cette inhibition serait due à un changement conformationnel lorsque le xénon se lie à des sites non polaires à l'intérieur de la protéine[97]. Le second mécanisme possible met en jeu des interactions non spécifiques entre l'anesthésiant et la couche lipidique[98].

Le xĂ©non possĂšde une concentration alvĂ©olaire minimale (MAC) de 71 %, ce qui en fait un anesthĂ©siant 50 % plus puissant que le protoxyde d'azote[99]. Il peut donc ĂȘtre utilisĂ© avec de l'oxygĂšne pour limiter les risques d'hypoxie. Contrairement au protoxyde d'azote, le xĂ©non n'est pas un gaz Ă  effet de serre et n'est pas considĂ©rĂ© comme dangereux pour l'environnement. Cependant, du fait du coĂ»t Ă©levĂ© du xĂ©non, les applications nĂ©cessiteront un systĂšme fermĂ© de maniĂšre que le xĂ©non puisse ĂȘtre recyclĂ© et rĂ©utilisĂ© aprĂšs filtration et purification[39].

Imagerie médicale

Deux techniques bien différentes mettant en jeu le xénon sont au service de l'imagerie médicale : l'utilisation du radioisotope 133 et celle du xénon hyperpolarisé.

XĂ©non radioactif 133Xe

L'Ă©mission gamma du radioisotope 133 du xĂ©non peut ĂȘtre utilisĂ©e en imagerie du cƓur, des poumons ou du cerveau, au moyen de la tomographie d'Ă©mission monophotonique. Ce mĂȘme isotope a Ă©galement Ă©tĂ© utilisĂ© pour mesurer le flux du sang[100] - [101] - [102].

Xénon hyperpolarisé

Les noyaux de deux des isotopes stables du xĂ©non, 129Xe et 131Xe, possĂšdent un moment angulaire non nul (spin nuclĂ©aire). Lorsqu'ils sont mĂ©langĂ©s Ă  des vapeurs d'Ă©lĂ©ments alcalins ou d'azote, et soumis Ă  un flux laser polarisĂ© circulairement et d'une longueur d'onde correspondant Ă  une des raies d'absorption de l'alcalin, leurs spins nuclĂ©aires peuvent ĂȘtre alignĂ©s par un processus d'Ă©change au cours duquel les Ă©lectrons de valence de l'alcalin sont polarisĂ©s par le flux laser et transfĂšrent leur polarisation aux noyaux de xĂ©non par couplage magnĂ©tique hyperfin[103]. Les vapeurs d'alcalin sont typiquement produites en chauffant du rubidium mĂ©tal au-dessus de 100 °C. La polarisation de spin des noyaux de xĂ©non peut excĂ©der 50 % de sa valeur maximale possible, ce qui est largement supĂ©rieur Ă  la valeur d'Ă©quilibre prĂ©dite par une distribution de Boltzmann (typiquement 0,001 % de la valeur maximum Ă  tempĂ©rature ambiante). Cet Ă©tat hors-Ă©quilibre, temporaire, est appelĂ© hyperpolarisation.

Le noyau de 129Xe possĂšde un spin nuclĂ©aire I = 1/2 et donc ne possĂšde pas de moment quadrupolaire Ă©lectrique. Il ne subit donc pas d'interaction quadrupolaire au cours des collisions avec d'autres atomes, ce qui permet de conserver l'hyperpolarisation pendant une durĂ©e longue, mĂȘme aprĂšs que le laser a Ă©tĂ© coupĂ© et que les vapeurs de l'alcalin ont Ă©tĂ© Ă©liminĂ©es par condensation sur une surface Ă  tempĂ©rature ambiante. Le temps nĂ©cessaire pour qu'une distribution de spins retournent Ă  sa polarisation d'Ă©quilibre (dĂ©finie par la statistique de Boltzmann) est le temps de relaxation T1. Dans le cas du xĂ©non 129, T1 varie de quelques secondes pour des atomes de xĂ©non dissous dans du sang[104], Ă  quelques heures pour du xĂ©non gazeux[105], et mĂȘme Ă  quelques jours pour du xĂ©non solide[106]. L'hyperpolarisation du xĂ©non 129 rend sa dĂ©tection par imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique incroyablement plus sensible. Il a ainsi permis de faire des images de poumons, ce qui n'est pas simple par d'autres technique, et d'autres tissus. Il a Ă©tĂ© utilisĂ© par exemple pour visualiser les flux gazeux dans les poumons[107] - [108]. Afin de pouvoir observer sĂ©lectivement certaines parties du corps ou certaines cellules, des Ă©tudes pour encager le xĂ©non dans un environnement spĂ©cifique Ă  la cible visĂ©e ont Ă©tĂ© effectuĂ©es. Par exemple, la cage peut ĂȘtre une Ă©mulsion lipidique pour des Ă©tudes neurologiques[109]. Pour servir de biorĂ©cepteur, un encagement par un cryptophane a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©[110].

À l'inverse, 131Xe possĂšde un spin nuclĂ©aire I = 3/2 et un moment quadrupolaire non nul. Son temps de relaxation se situe dans une gamme de quelques millisecondes Ă  quelques secondes[111].

Autres utilisations

Le xĂ©non est utilisĂ© dans des chambres Ă  bulles[112], des dĂ©tecteurs, et dans des domaines oĂč sa masse molĂ©culaire Ă©levĂ©e et son caractĂšre inerte le rendent intĂ©ressant.

Le xĂ©non est utilisĂ© sous forme liquide comme milieu de dĂ©tection des WIMPs (Weakly interacting massive particles). Lorsqu'une telle particule entre en collision avec un atome de xĂ©non, elle doit en thĂ©orie lui arracher un Ă©lectron et entraĂźner une scintillation. L'utilisation du xĂ©non devrait permettre de distinguer cette interaction d'autres Ă©vĂ©nements similaires causĂ©s par des particules comme les rayons cosmiques[113]. Cependant, l'expĂ©rience Xenon menĂ©e au laboratoire national du Gran Sasso en Italie n'a pas permis Ă  l'heure actuelle de confirmer l'existence d'une WIMP. MĂȘme si aucune WIMP n'est dĂ©tectĂ©e, cette expĂ©rience doit contribuer Ă  faire progresser la connaissance de la matiĂšre noire ainsi que d'autres modĂšle de physique[114]. Le dĂ©tecteur actuellement utilisĂ© pour cette expĂ©rience est cinq fois plus sensible que n'importe quel autre instrument dans le monde, et sa sensibilitĂ© doit encore ĂȘtre amĂ©liorĂ©e d'un ordre de grandeur au cours de l'annĂ©e 2008 ([115]).

Prototype d'un moteur ionique au xénon.

Le xénon est le carburant le plus couramment utilisé pour la propulsion ionique des engins spatiaux du fait de sa faible énergie d'ionisation par unité de masse atomique, et de la possibilité de le stocker sous forme liquide à des températures proches de la température ambiante (sous haute pression) et de le ramener facilement à l'état gazeux pour alimenter le moteur. Le caractÚre inerte du xénon le rend moins polluant et moins corrosif pour les moteurs ioniques que d'autres carburants comme le mercure ou le césium. Le xénon a été d'abord utilisé pour les moteurs ioniques des satellites dans les années 1970 ([116]). Il a été ensuite employé comme propulseur pour le véhicule spatial européen Smart 1[117] et comme combustible des trois moteurs ioniques de la sonde américaine Dawn[118].

En chimie analytique, les perxĂ©nates sont utilisĂ©s comme oxydants. Le difluorure de xĂ©non est utilisĂ© pour attaquer le silicium, en particulier dans la production de MEMS (MicrosystĂšme Ă©lectromĂ©canique)[119]. Le fluorouracile, mĂ©dicament anticancĂ©reux, peut ĂȘtre obtenu par rĂ©action du difluorure de xĂ©non avec l'uracile[120]. Le xĂ©non est Ă©galement utilisĂ© en diffraction pour rĂ©soudre la structure des protĂ©ines. Sous une pression de 0,5 Ă  5 MPa, le xĂ©non se lie prĂ©fĂ©rentiellement aux cavitĂ©s hydrophobes des protĂ©ines, et peut ĂȘtre utilisĂ© pour retrouver la phase par une mĂ©thode de dĂ©rivation aux atomes lourds[121] - [122].

Précautions, sécurité

Le xénon non radioactif est apprécié comme anesthésiant, et le 133Xe radioactif est devenu un agent apprécié de certains médecins et biologistes pour les études fonctionnelles du poumon et pour établir certains diagnostics. Dans les deux cas, il est important que le patient reçoive la dose prévue par le protocole.

Or, le xĂ©non se dissout rapidement dans la plupart des plastiques et caoutchoucs. Il peut donc fuir graduellement si les bouchons des contenants sont en ces matiĂšres[123]. Le xĂ©non peut cependant ĂȘtre stockĂ© sans risque dans les conditions normales de tempĂ©rature et de pression s'il est dans des containers en verre ou en mĂ©tal scellĂ©s[123].

Des prĂ©cautions particuliĂšres doivent ĂȘtre prises pour le stockage du 133Xe, parce qu'outre qu'il est coĂ»teux, il est radioactif (demi-vie : 5,245 jours[124]).

Produit Ă  partir d'uranium 235 dont il est un des produits de fission, il est fourni dans des flacons de 2 ml contenant soit 370, soit 740 mĂ©gabecquerels (10 ou 20 millicuries) de xĂ©non 133[125].

Au moment de l'étalonnage, le gaz préparé ne contenait plus de 0,3 % de xénon 133m ; pas plus de 1,5 % de xénon 131m ; pas plus de 0,06 % de krypton 85 et pas plus de 0,01 % d'iode 131 avec pas moins de 99,9 % de la radioactivité provenant du radioxénon réputé se comporter dans l'organisme, comme du xénon non radioactif. Cette composition va changer avec le temps (cf. décroissance radioactive puis éventuelles fuites, aprÚs transvasement dans le contenant d'expérimentation).

Par exemple, les bouteilles « multi-injections » de 133Xe utilisĂ©es dans les annĂ©es 1960 et au dĂ©but des annĂ©es 1970 perdaient 5 Ă  6 % de leur xĂ©non par jour (mĂȘme stockĂ©es fermĂ©es)[126]. Ce type de fuite peut ĂȘtre rĂ©duite de 70 Ă  80 % par le froid. De mĂȘme une seringue en plastique contenant une solution au xĂ©non perd spontanĂ©ment de Âœ Ă  1 % de son contenu par heure[126]. On a aussi montrĂ© que le xĂ©non, assez peu soluble dans les solutions salines pouvait se libĂ©rer d'une solution et percoler dans le joint de caoutchouc du piston de cette seringue[126]. Une seringue de 2,5 cm3 contenant 0,5 ml d'une solution xĂ©non, peut perdre jusqu'Ă  50 % de son xĂ©non en 2 heures[126] - [127].

Le systĂšme de dĂ©livrance par inhalation du gaz xĂ©non 133 (type respirateurs ou spiromĂštres), et les assemblages de tubes associĂ©s doivent ĂȘtre Ă©tanches afin d'Ă©viter de libĂ©rer de la radioactivitĂ© dans l'environnement[128] (qui doit ĂȘtre protĂ©gĂ© par un systĂšme d'aĂ©ration/filtration adĂ©quat)[128].

S'il n'est pas considĂ©rĂ© comme rĂ©ellement toxique Ă  l'Ă©tat pur, il se dissout facilement dans le sang et il fait partie des substances qui peuvent franchir la barriĂšre hĂ©mato-encĂ©phalique. À partir d'une certaine dose, il entraĂźne une anesthĂ©sie partielle (ou totale s'il est inhalĂ© Ă  plus forte dose). Au-delĂ  d'une certaine dose, il est asphyxiant.

Les composés du xénon sont par contre toxiques, et pour beaucoup explosifs du fait de leur pouvoir oxydant marqué et d'une tendance à la séparation du dioxygÚne et du xénon[129].

Notes et références

Notes

  1. (en) Cette section est partiellement issue de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Xenon » (voir la liste des auteurs).

Références

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Voir aussi

Bibliographie

Liens externes



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