Tennesse
Le tennesse, souvent dĂ©signĂ© par son nom anglais tennessine, est l'Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 117. Il a pour symbole Ts[alpha 1]. Il correspond Ă l'ununseptium (Uus) de la dĂ©nomination systĂ©matique de l'IUPAC, et est encore appelĂ© Ă©lĂ©ment 117 dans la littĂ©rature. Il a Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ© pour la premiĂšre fois en janvier 2010 par les rĂ©actions 249Bkâ(48Ca,â3n)â294Ts et 249Bkâ(48Ca,â4n)â293Ts Ă l'Institut unifiĂ© de recherches nuclĂ©aires (ĐĐĐŻĐ ou JINR) Ă Doubna, en Russie. L'IUPAC a confirmĂ© son identification en dĂ©cembre 2015 et lui a donnĂ© en novembre 2016 son nom anglais dĂ©finitif en rĂ©fĂ©rence au Tennessee, Ătat amĂ©ricain oĂč se trouve le laboratoire national d'Oak Ridge d'oĂč provient la cible de berkĂ©lium ayant permis la synthĂšse de l'Ă©lĂ©ment 117[6].
Tennesse | |||||||||||
| |||||||||||
Position dans le tableau périodique | |||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Symbole | Ts | ||||||||||
Nom | Tennesse | ||||||||||
Numéro atomique | 117 | ||||||||||
Groupe | 17 | ||||||||||
Période | 7e période | ||||||||||
Bloc | Bloc p | ||||||||||
Famille d'éléments | Indéterminée | ||||||||||
Configuration Ă©lectronique | [Rn] 5f14 6d10 7s2 7p5 | ||||||||||
Ălectrons par niveau dâĂ©nergie | Peut-ĂȘtre[1] 2, 8, 18, 32, 32, 18, 7 | ||||||||||
Propriétés atomiques de l'élément | |||||||||||
Masse atomique | [294] | ||||||||||
Isotopes les plus stables | |||||||||||
Propriétés physiques du corps simple | |||||||||||
Ătat ordinaire | PrĂ©sumĂ© solide[4] - [1] | ||||||||||
Masse volumique | 7,1 Ă 7,3 g/cm3[4] | ||||||||||
Divers | |||||||||||
No CAS | [5] | ||||||||||
Précautions | |||||||||||
Radioélément à activité notable |
|||||||||||
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |||||||||||
C'est un transactinide trÚs radioactif, dont l'isotope connu le plus stable, le 294Ts, a une période radioactive d'environ 51 ms. Situé sous l'astate dans le tableau périodique des éléments, il appartient au bloc p et serait probablement de nature métallique[7], plus précisément un métal pauvre.
Dénomination systématique et nom en français
L'ancien nom ununseptium relÚve de la dénomination systématique attribuée par l'Union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) aux éléments chimiques inobservés ou dont la caractérisation expérimentale n'est pas encore formellement validée. Il est composé de racines latines signifiant « un-un-sept » et du suffixe -ium générique pour les noms d'éléments chimiques.
La découverte de l'élément 117 a été confirmée par l'IUPAC le 30 décembre 2015[8]. Le 8 juin 2016, la division de chimie inorganique de l'IUPAC annonça sa décision de retenir comme nom finaliste (en anglais) tennessine, de symbole Ts. Une consultation publique fut ouverte jusqu'au 8 novembre 2016[9] - [10]. L'IUPAC l'adopta définitivement le 28 novembre 2016[11].
La traduction du nom anglais tennessine dans les langues autres que l'anglais a posĂ© certaines difficultĂ©s inĂ©dites, notamment en français, dans la mesure oĂč il ne se terminait pas en -ium, immĂ©diatement transposable dans de nombreuses langues. Par une recommandation d'avril 2016, l'IUPAC avait en effet indiquĂ© que le nom anglais des Ă©lĂ©ments du groupe 17 devait normalement avoir la dĂ©sinence -ine[12]. L'usage en français a alors largement repris la forme anglaise tennessine Ă travers la presse[13] et les magazines[14] - [15], ainsi que par le ministĂšre de l'Ăducation du QuĂ©bec[16]. La forme tennesse, dĂ©duite par continuitĂ© avec le nom des autres Ă©lĂ©ments du groupe 17 â qui, hormis le fluor, ont en français la dĂ©sinence -e â a d'abord Ă©tĂ© attestĂ©e assez marginalement[17], puis a Ă©tĂ© proposĂ©e par la banque de donnĂ©es terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada[18] et a finalement Ă©tĂ© retenue en mars 2017 par la SociĂ©tĂ© chimique de France[19] et publiĂ© en juin 2017 au Journal officiel[20] - [21].
SynthĂšse
La premiĂšre synthĂšse de l'Ă©lĂ©ment 117 est le fruit d'une collaboration entre le laboratoire national d'Oak Ridge (ORNL) Ă Oak Ridge, dans le Tennessee, et l'Institut unifiĂ© de recherches nuclĂ©aires (JINR) Ă Doubna, dans l'oblast de Moscou. L'ORNL Ă©tait alors le seul laboratoire au monde Ă pouvoir fournir la cible en berkĂ©lium nĂ©cessaire Ă l'expĂ©rience, tandis que l'Ă©quipe d'Iouri Oganessian au JINR disposait d'installations en mesure de dĂ©tecter les nuclĂ©ides rĂ©sultant de la fusion de cette cible avec des projectiles de calcium 48[23]. Le berkĂ©lium de la cible a Ă©tĂ© produit par irradiation neutronique sur une durĂ©e d'environ 250 jours dans le High Flux Isotope Reactor (en) de l'ORNL de sept cibles contenant un mĂ©lange de microsphĂšres de CmO2 et de poudre d'aluminium. Environ 50 g d'actinides sont prĂ©sents dans chacune des cibles utilisĂ©es par le High Flux Isotope Reactor, majoritairement du curium (42 g), de l'amĂ©ricium (5 g) et du plutonium (3 g). AprĂšs irradiation, les cibles ont Ă©tĂ© conservĂ©es trois Ă quatre mois pour rĂ©duire la concentration d'iode 131 puis 22,2 mg de berkĂ©lium a Ă©tĂ© isolĂ© des autres constituants. Six cibles de 6,0 cm2 ont Ă©tĂ© assemblĂ©es Ă partir de celui-ci au Research Institute of Atomic Reactors (en) par dĂ©position de BkO2 (Ă©quivalent Ă 0,31 mg cmâ2 de berkĂ©lium 249). Les cibles ont ensuite Ă©tĂ© placĂ©es Ă Doubna face au faisceau d'ions calcium 48, sur un disque tournant Ă 1 700 tours par minute[24] - [25].
L'équipe du JINR a annoncé en janvier 2010 avoir observé la désintégration radioactive de l'élément 117 à travers deux chaßnes de désintégration grùce au « séparateur de recul à gaz de Doubna »[26] (DGFRS-I)[27] : l'une correspondant à un isotope impair-impair (294Ts, 117 protons et 177 neutrons) ayant subi six désintégrations α avant une fission spontanée, et l'autre correspondant à un isotope impair-pair (293Ts, 117 protons et 176 neutrons) ayant subi trois désintégrations α avant une fission spontanée :
Ces données ont été transmises au laboratoire national de Lawrence Livermore (LLNL) pour des analyses plus poussées, et les résultats complets ont été publiés le 9 avril 2010[24], révélant que les deux isotopes observés pouvaient avoir une période radioactive de plusieurs dizaines, voire centaines de millisecondes.
La section efficace de cette réaction est estimée autour de 2 picobarns ; les nucléides 293Ts et 294Ts obtenus ont chacun une chaßne de désintégration a priori assez longue, allant jusqu'au dubnium, voire au lawrencium, ce qui a permis leur caractérisation :
Tous les produits de dĂ©sintĂ©gration de l'Ă©lĂ©ment 117 Ă©taient inconnus avant cette expĂ©rience, de sorte que leurs propriĂ©tĂ©s ne pouvaient servir Ă confirmer la validitĂ© de cette expĂ©rience. Une seconde synthĂšse fut rĂ©alisĂ©e en 2012 par la mĂȘme Ă©quipe du JINR, qui obtint cette fois sept noyaux d'Ă©lĂ©ment 117. Les rĂ©sultats de cette expĂ©rience confirmĂšrent ceux de la premiĂšre synthĂšse[3]. Enfin, deux noyaux supplĂ©mentaires d'Ă©lĂ©ment 117 furent synthĂ©tisĂ©s en 2014 au Centre de recherche sur les ions lourds (GSI) Ă Darmstadt, en Allemagne, par une Ă©quipe conjointe du GSI et de l'ORNL Ă l'aide de la mĂȘme rĂ©action que celle rĂ©alisĂ©e au JINR[2] ; l'Ă©quipe du GSI avait initialement songĂ© Ă explorer les rĂ©actions alternatives 244Puâ(51V,âxn)â295-xTs, et, Ă©ventuellement, 243Amâ(50Ti,âxn)â293-xTs[28], s'ils ne parvenaient pas Ă obtenir du 249Bk de l'ORNL.
Stabilité des isotopes
La stabilitĂ© des nuclĂ©ides dĂ©croĂźt rapidement au-delĂ du curium (Ă©lĂ©ment 96) lorsque le numĂ©ro atomique augmente. Ă partir du seaborgium (no 106), tous les isotopes connus ont une pĂ©riode radioactive ne dĂ©passant pas quelques minutes, tandis que celle de l'isotope le plus stable du dubnium (no 105), qui le prĂ©cĂšde dans le tableau pĂ©riodique, est de 30 h, et qu'aucun Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique supĂ©rieur Ă 82 (correspondant au plomb) n'a d'isotope stable[29]. Cependant, pour des raisons qui ne sont pas encore bien comprises, la stabilitĂ© des noyaux atomiques tend Ă lĂ©gĂšrement croĂźtre autour des numĂ©ros atomiques 110 Ă 114, ce qui semble indiquer la prĂ©sence d'un « Ăźlot de stabilitĂ© ». Ce concept, qui a Ă©tĂ© thĂ©orisĂ© par Glenn Seaborg, expliquerait pourquoi les transactinides ont une pĂ©riode radioactive supĂ©rieure Ă celle prĂ©dite par le calcul. L'Ă©lĂ©ment 117 possĂšde le second numĂ©ro atomique le plus Ă©levĂ© parmi les Ă©lĂ©ments identifiĂ©s â seul l'oganesson est situĂ© aprĂšs lui dans le tableau pĂ©riodique â et son isotope 294Ts a une demi-vie d'environ 51 ms, sensiblement supĂ©rieure Ă la valeur thĂ©orique qui avait Ă©tĂ© utilisĂ©e dans la publication rendant compte de sa dĂ©couverte[24]. L'Ă©quipe du JINR considĂšre que ces donnĂ©es constituent une preuve expĂ©rimentale de l'existence de l'Ăźlot de stabilitĂ©[30].
L'isotope 295Ts aurait une pĂ©riode de 18 ± 7 ms. Il pourrait ĂȘtre possible de le produire Ă l'aide d'une rĂ©action 249Bkâ(48Ca,â2n)â295Ts semblable Ă celle ayant dĂ©jĂ permis de produire les isotopes 294Ts et 293Ts. La probabilitĂ© de cette rĂ©action serait cependant au plus 17 de celle de produire du 294Ts[31] - [32] - [33]. Une modĂ©lisation tenant compte de l'effet tunnel permet de prĂ©dire l'existence de plusieurs isotopes de l'Ă©lĂ©ment 117 jusqu'au 303Ts. Selon ces calculs, le plus stable d'entre eux serait le 296Ts, avec une pĂ©riode 40 ms pour la dĂ©sintĂ©gration α[34]. Des calculs par le modĂšle de la goutte liquide donnent des rĂ©sultats semblables, suggĂ©rant une tendance Ă l'accroissement de stabilitĂ© pour les isotopes plus lourds que le 301Ts, avec une pĂ©riode partielle supĂ©rieure Ă l'Ăąge de l'univers pour le 335Ts si on ignore la dĂ©sintĂ©gration ÎČ[35].
Propriétés
Dans la mesure oĂč le caractĂšre mĂ©tallique s'affirme au dĂ©triment du caractĂšre halogĂšne lorsqu'on descend le long de la colonne no 17 du tableau pĂ©riodique, on s'attend Ă ce que la tendance se poursuive avec l'Ă©lĂ©ment 117, de sorte qu'il aurait probablement des propriĂ©tĂ©s de mĂ©tal pauvre encore plus marquĂ©es que celles de l'astate[7]. Le potentiel standard du couple rĂ©dox Ts/Tsâ vaudrait â0,25 V, de sorte que, Ă la diffĂ©rence des halogĂšnes, l'Ă©lĂ©ment 117 ne devrait pas ĂȘtre rĂ©duit l'Ă©tat d'oxydation â1 dans les conditions standard[1] - [36].
Par ailleurs, les halogĂšnes forment des molĂ©cules diatomiques unies par des liaisons Ï, dont le caractĂšre antiliant s'accentue lorsqu'on descend le long du groupe 17. Celle de la molĂ©cule de diastate At2, qui n'a jamais Ă©tĂ© caractĂ©risĂ©e expĂ©rimentalement, est supposĂ©e dĂ©jĂ trĂšs antiliante et n'est Ă©nergĂ©tiquement plus trĂšs favorable, de sorte qu'on s'attend Ă ce que la molĂ©cule diatomique Ts2 soit en fait unie essentiellement par une liaison Ï[1] ; le chlorure TsCl â Ă©criture qui n'a aucun rapport avec le chlorure de tosyle, couramment abrĂ©gĂ© TsCl Ă©galement â aurait quant Ă lui une liaison simple entiĂšrement Ï.
Enfin, la thĂ©orie VSEPR prĂ©dit que tous les trifluorures d'Ă©lĂ©ments du groupe 17 ont une gĂ©omĂ©trie molĂ©culaire en T. Cela a Ă©tĂ© observĂ© pour tous les trifluorures d'halogĂšnes, qui prĂ©sentent une structure notĂ©e AX3E2 dans laquelle l'atome central A est entourĂ© par trois ligands X et deux paires d'Ă©lectrons E. C'est par exemple le cas du trifluorure de chlore ClF3. On pourrait s'attendre Ă observer le mĂȘme phĂ©nomĂšne pour l'Ă©lĂ©ment 117, cependant, les effets relativistes sur son cortĂšge Ă©lectronique, notamment d'interaction spin-orbite, rendent plus probable une gĂ©omĂ©trie trigonale pour la molĂ©cule TsF3, en raison du caractĂšre davantage ionique de la liaison entre le fluor et l'Ă©lĂ©ment 117, qui pourrait s'expliquer par la plus grande diffĂ©rence d'Ă©lectronĂ©gativitĂ© entre ces deux Ă©lĂ©ments[37].
- Le trifluorure d'iode IF3 a une géométrie en T.
- La géométrie du TsF3 serait trigonale.
Les effets dus aux interactions spin-orbite tendent globalement Ă croĂźtre avec le numĂ©ro atomique, dans la mesure oĂč la quantitĂ© de mouvement des Ă©lectrons croĂźt avec lui, ce qui rend les Ă©lectrons pĂ©riphĂ©riques plus sensibles aux effets relativistes pour les Ă©lĂ©ments superlourds[39]. Dans le cas de l'Ă©lĂ©ment 117, ceci a pour effet d'abaisser les niveaux d'Ă©nergie des sous-couches 7s et 7p, ce qui a pour effet de stabiliser les Ă©lectrons correspondants, bien que deux des niveaux d'Ă©nergie 7p sont davantage stabilisĂ©s que les quatre autres[40]. La stabilisation des Ă©lectrons 7s relĂšve de l'effet de paire inerte ; la sĂ©paration de la sous-couches 7p entre Ă©lectrons stabilisĂ©s et Ă©lectrons moins stabilisĂ©s est modĂ©lisĂ©e comme une sĂ©paration du nombre quantique azimutal â de 1 Ă 12 et 32 respectivement[39]. La configuration Ă©lectronique de l'Ă©lĂ©ment 117 peut par consĂ©quent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e par 7s2
7p2
1â2 7p3
3â2[1].
Les autres sous-couches sont Ă©galement affectĂ©es par ces effets relativistes. Ainsi, les niveaux d'Ă©nergie 6d sont Ă©galement sĂ©parĂ©s en quatre niveaux 6d3/2 et six 6d5/2 et remontent Ă proximitĂ© des niveaux 7s[40], bien qu'on n'ait pas calculĂ© de propriĂ©tĂ©s chimiques particuliĂšres liĂ©es aux Ă©lectrons 6d pour l'Ă©lĂ©ment 117. L'Ă©cart entre les niveaux 7p1/2 et 7p3/2 est anormalement Ă©levĂ© : 9,8 eV[40] ; il n'est que de 3,8 eV pour la sous-couche 6p de l'astate, pour lequel la chimie des Ă©lectrons 6p1/2 apparaĂźt dĂ©jĂ comme « limitĂ©e »[39]. C'est la raison pour laquelle on s'attend Ă ce que la chimie de l'Ă©lĂ©ment 117, si elle peut ĂȘtre Ă©tudiĂ©e, diffĂšre de celle du reste du groupe 17.
Notes et références
Notes
- Ts est également le symbole du groupe tosyle (CH3C6H4SO2) en chimie organique, et de la téraseconde (1012 s) en physique.
Références
- (en) Darleane C. Hoffman, Diana M. Lee et Valeria Pershina, « Transactinide Elements and Future Elements », The Chemistry of the Actinide and Transactinide Elements,â , p. 1652-1752 (ISBN 978-94-007-0210-3, DOI 10.1007/978-94-007-0211-0_14, Bibcode 2011tcot.book.1652H, lire en ligne)
- (en) J. Khuyagbaatar, A. Yakushev, Ch. E. DĂŒllmann, D. Ackermann, L.-L. Andersson, M. Asai, M. Block, R. A. Boll, H. Brand, D. M. Cox, M. Dasgupta, X. Derkx, A. Di Nitto, K. Eberhardt, J. Even, M. Evers, C. Fahlander, U. Forsberg, J. M. Gates, N. Gharibyan, P. Golubev, K. E. Gregorich, J. H. Hamilton, W. Hartmann, R.-D. Herzberg, F. P. HeĂberger, D. J. Hinde, J. Hoffmann, R. Hollinger, A. HĂŒbner, E. JĂ€ger, B. Kindler, J. V. Kratz, J. Krier, N. Kurz, M. Laatiaoui, S. Lahiri, R. Lang, B. Lommel, M. Maiti, K. Miernik, S. Minami, A. Mistry, C. Mokry, H. Nitsche, J. P. Omtvedt, G. K. Pang, P. Papadakis, D. Renisch, J. Roberto, D. Rudolph, J. Runke, K. P. Rykaczewski, L. G. Sarmiento, M. SchĂ€del, B. Schausten, A. Semchenkov, D. A. Shaughnessy, P. Steinegger, J. Steiner, E. E. Tereshatov, P. Thörle-Pospiech, K. Tinschert, T. Torres De Heidenreich, N. Trautmann, A. TĂŒrler, J. Uusitalo, D. E. Ward, M. Wegrzecki, N. Wiehl, S. M. Van Cleve et V. Yakusheva, « 48Ca+249Bk Fusion Reaction Leading to Element Z =117: Long-Lived α-Decaying 270Db and Discovery of 266Lr », Physical Review Letters, vol. 112, no 17,â , article no 172501 (PMID 24836239, DOI 10.1103/PhysRevLett.112.172501, Bibcode 2014PhRvL.112q2501K, lire en ligne)
- (en) Yu. Ts. Oganessian, F. Sh. Abdullin, C. Alexander, J. Binder, R. A. Boll, S. N. Dmitriev, J. Ezold, K. Felker, J. M. Gostic, R. K. Grzywacz, J. H. Hamilton, R. A. Henderson, M. G. Itkis, K. Miernik, D. Miller, K. J. Moody, A. N. Polyakov, A. V. Ramayya, J. B. Roberto, M. A. Ryabinin, K. P. Rykaczewski, R. N. Sagaidak, D. A. Shaughnessy, I. V. Shirokovsky, M. V. Shumeiko, M. A. Stoyer, N. J. Stoyer, V. G. Subbotin, A. M. Sukhov, Yu. S. Tsyganov, V. K. Utyonkov, A. A. Voinov et G. K. Vostokin,, « Experimental studies of the 249Bk + 48Ca reaction including decay properties and excitation function for isotopes of element 117, and discovery of the new isotope 277Mt », Physical Review C, vol. 87, no 5,â , article no 054621 (DOI 10.1103/PhysRevC.87.054621, Bibcode 2013PhRvC..87e4621O, lire en ligne)
- (en) Danall Bonchev et Verginia Kamenska, « Predicting the properties of the 113-120 transactinide elements », Journal of Physical Chemistry, vol. 85, no 9,â , p. 1177-1186 (DOI 10.1021/j150609a021, lire en ligne)
- Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche).
Le CAS publié par ailleurs (notamment webElements) est celui de l'ion. - (en) Bill Cabage, « 'Tennessine' acknowledges state institutions' roles in element's discovery », sur Laboratoire national d'Oak Ridge, (consulté le ).
- (en) « Is Element 117 a Halogen or a Metal? », sur GSI (Centre de recherche sur les ions lourds), GSI Helmholtzzentrum fĂŒr Schwerionenforschung GmbH (consultĂ© le ).
- « IUPAC - International Union of Pure and Applied Chemistry: Discovery and Assignment of Elements with Atomic Numbers 113, 115, 117 and 118 », sur www.iupac.org (consulté le ).
- « Les nouveaux éléments s'appelleront Nihonium, Moscovium, Tennessine (sic) et Oganesson », sur Libération.fr (consulté le ).
- (en) IUPAC is naming the four new elements nihonium, moscovium, tennessine, and oganesson, sur iupac.org, le .
- (en) « Elements 113, 115, 117, and 118 are now formally named nihonium (Nh), moscovium (Mc), tennessine (Ts), and oganesson (Og) », .
-
(en) Willem H. Koppenol, John Corish, Javier GarcĂa-MartĂnez, Juris Meija et Jan Reedijk, « How to name new chemical elements (IUPAC Recommendations 2016) », Pure and Applied Chemistry, vol. 88, no 4,â , p. 401-405 (DOI 10.1515/pac-2015-0802, lire en ligne) :
« The names of all new elements should have an ending that reflects and maintains historical and chemical consistency. This would be in general â-iumâ for elements belonging to groups 1â16, â-ineâ for elements of group 17 and â-onâ for elements of group 18 »
. - « Quatre nouveaux Ă©lĂ©ments du tableau pĂ©riodique sont sur le point dâĂȘtre baptisĂ©s », sur Le Devoir, (consultĂ© le ).
- « Quatre nouveaux éléments dans le tableau périodique », sur Québec Science, (consulté le ).
- « Science et Avenir » [PDF] (consulté le ).
- « Annexe III â Tableau de la classification pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments », sur MinistĂšre de l'Ăducation, de l'Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche du gouvernement du QuĂ©bec, (consultĂ© le ), p. 13.
- Luc Tremblay, « Tableau périodique » [PDF], sur collÚge Mérici, (consulté le ).
- « Tennesse », sur TERMIUM Plus, (consulté le ).
- Claude Andrieux, Daniel ThĂ©venot, Jean-Pierre Foulon, CollĂšge dâexperts de terminologie de la chimie et des matĂ©riaux de la Commission dâenrichissement de la langue française, « Le tennesse : nom prĂ©conisĂ© en français pour lâĂ©lĂ©ment 117 », ActualitĂ© chimique, no 416, 14 mars 2017, SociĂ©tĂ© chimique de France.
- « Vocabulaire de la chimie et des matériaux (2018) », sur MinistÚre de la Culture (consulté le ).
- « Nouveaux éléments chimiques (liste de termes, expressions et définitions adoptés) », sur Legifrance, (consulté le ).
- (en) Lauren Schenkman, « Finally, Element 117 Is Here! », sur Science, (consulté le ).
- (en) Yu. Ts. Oganessia, J. H. Hamilton et V. K. Utyonkov, « Discovery of the New Element Z=117 and Confirmation of 115 », sur EPJ Web of Conferences, (consulté le ).
- (en) Yu. Ts. Oganessian, F. Sh. Abdullin, P. D. Bailey, D. E. Benker, M. E. Bennett, S. N. Dmitriev, J. G. Ezold, J. H. Hamilton, R. A. Henderson, M. G. Itkis, Yu. V. Lobanov, A. N. Mezentsev, K. J. Moody, S. L. Nelson, A. N. Polyakov, C. E. Porter, A. V. Ramayya, F. D. Riley, J. B. Roberto, M. A. Ryabinin, K. P. Rykaczewski, R. N. Sagaidak, D. A. Shaughnessy, I. V. Shirokovsky, M. A. Stoyer, V. G. Subbotin, R. Sudowe, A. M. Sukhov, Yu. S. Tsyganov, V. K. Utyonkov, A. A. Voinov, G. K. Vostokin et P. A. Wilk, « Synthesis of a New Element with Atomic Number Z=117 », Physical Review Letters, vol. 104, no 14,â , article no 142502 (PMID 20481935, DOI 10.1103/PhysRevLett.104.142502, Bibcode 2010PhRvL.104n2502O, lire en ligne).
- (en) Yu. Ts. Oganessian, F. Sh. Abdullin, P. D. Bailey, D. E. Benker, M. E. Bennett, S. N. Dmitriev, J. G. Ezold, J. H. Hamilton, R. A. Henderson, M. G. Itkis, Yu. V. Lobanov, A. N. Mezentsev, K. J. Moody, S. L. Nelson, A. N. Polyakov, C. E. Porter, A. V. Ramayya, F. D. Riley, J. B. Roberto, M. A. Ryabinin, K. P. Rykaczewski, R. N. Sagaidak, D. A. Shaughnessy, I. V. Shirokovsky, M. A. Stoyer, V. G. Subbotin, R. Sudowe, A. M. Sukhov, R. Taylor, Yu. S. Tsyganov, V. K. Utyonkov, A. A. Voinov, G. K. Vostokin et P. A. Wilk, « Eleven new heaviest isotopes of elements », Physical Review C, vol. 83, no 5,â (DOI 10.1103/physrevc.83.054315, lire en ligne).
- « Seconde carte postale depuis l'Ăźlot de la stabilitĂ© », Courrier CERN, vol. 41, no 5,â , p. 26 (lire en ligne).
- (en) « Dubna Gaz-Filled Recoil Separator (DGFRS-I) » (consulté le ).
- (en) Christoph E. DĂŒllmann, « Toward element 117 » [PDF], TASCA 08, 7th Workshop on Recoil Separator for Superheavy Element Chemistry, (consultĂ© le ).
- (en) Pierre de Marcillac, NoĂ«l Coron, GĂ©rard Dambier, Jacques Leblanc et Jean-Pierre Moalic, « Experimental detection of alpha-particles from the radioactive decay of natural bismuth », Nature, vol. 422, no 6934,â , p. 876-878 (PMID 12712201, DOI 10.1038/nature01541, Bibcode 2003Natur.422..876D, lire en ligne).
- (en) « Element 117 is synthesized », (consulté le ).
- (en) Valeriy Zagrebaev, Alexander Karpov et Walter Greiner, « Future of superheavy element research: Which nuclei could be synthesized within the next few years? », Journal of Physics: Conference Series, vol. 420, no 1,â (DOI 10.1088/1742-6596/420/1/012001, Bibcode 2013JPhCS.420a2001Z, arXiv 1207.5700, lire en ligne).
- (en) Feng Zhao-Qing, Jin Gen-Ming, Huang Ming-Hui, Gan Zai-Guo, Wang Nan et Li Jun-Qing, « Possible Way to Synthesize Superheavy Element Z = 117 », Chinese Physics Letters, vol. 24, no 9,â (DOI 10.1088/0256-307X/24/9/024, Bibcode 2007ChPhL..24.2551F).
- (en) Zhao-Qing Feng, Gen-Ming Jin, Jun-Qing Li et Werner Scheid, « Production of heavy and superheavy nuclei in massive fusion reactions », Nuclear Physics A, vol. 816, nos 1-4,â , p. 33-51 (DOI 10.1016/j.nuclphysa.2008.11.003, Bibcode 2009NuPhA.816...33F, lire en ligne).
- (en) P. Roy Chowdhury, C. Samanta et D. N. Basu, « Search for long lived heaviest nuclei beyond the valley of stability », Physical Review C, vol. 77, no 4,â , article no 044603 (DOI 10.1103/PhysRevC.77.044603, Bibcode 2008PhRvC..77d4603C., arXiv 0802.3837, lire en ligne).
- (en) S. B. Duarte, O. A. P. Tavares, M. Gonçalves, O. RodrĂguez, F. GuzmĂĄn, T. N. Barbosa, F. GarcĂa et A. Dimarco, « Half-life predictions for decay modes of superheavy nuclei », Journal of Physics G: Nuclear and Particle Physics, vol. 30, no 10,â (DOI 10.1088/0954-3899/30/10/014, Bibcode 2004JPhG...30.1487D, lire en ligne).
- (en) Burkhard Fricke, « Superheavy elements: a prediction of their chemical and physical properties », Structure and Bonding, vol. 21,â , p. 89-144 (DOI 10.1007/BFb0116498, lire en ligne).
- (en) Cheolbeom Bae, Young-Kyu Han et Yoon Sup Lee, « SpinâOrbit and Relativistic Effects on Structures and Stabilities of Group 17 Fluorides EF3 (E = I, At, and Element 117):â Relativity Induced Stability for the D3h Structure of (117)F3 », Journal of Physical Chemistry 1, vol. 107, no 6,â , p. 852-858 (DOI 10.1021/jp026531m, lire en ligne).
- (en) Zhiwei Chang, Jiguang Li et Chenzhong Dong, « Ionization Potentials, Electron Affinities, Resonance Excitation Energies, Oscillator Strengths, And Ionic Radii of Element Uus (Z = 117) and Astatine », Journal of Physical Chemistry, vol. 114, no 51,â , p. 13388-13394 (PMID 21141866, DOI 10.1021/jp107411s, Bibcode 2010JPCA..11413388C, lire en ligne).
- (en) John S. Thayer, « Relativistic Effects and the Chemistry of the Heavier Main Group Elements », Relativistic Methods for Chemists. Challenges and Advances in Computational Chemistry and Physics, vol. 10,â , p. 63-97 (DOI 10.1007/978-1-4020-9975-5_2, lire en ligne).
- (en) Knut FĂŠgri Jr. et Trond Saue, « Diatomic molecules between very heavy elements of group 13 and group 17: A study of relativistic effects on bonding », The Journal of Chemical Physics, vol. 115, no 6,â (DOI 10.1063/1.1385366, Bibcode 2001JChPh.115.2456F).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Technical data for Ununseptium » (consulté le ), avec en sous-pages les données connues pour chaque isotope.
- Communiqué du LLNL américain.
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | ||||||||||||||||
1 | H | He | |||||||||||||||||||||||||||||||
2 | Li | Be | B | C | N | O | F | Ne | |||||||||||||||||||||||||
3 | Na | Mg | Al | Si | P | S | Cl | Ar | |||||||||||||||||||||||||
4 | K | Ca | Sc | Ti | V | Cr | Mn | Fe | Co | Ni | Cu | Zn | Ga | Ge | As | Se | Br | Kr | |||||||||||||||
5 | Rb | Sr | Y | Zr | Nb | Mo | Tc | Ru | Rh | Pd | Ag | Cd | In | Sn | Sb | Te | I | Xe | |||||||||||||||
6 | Cs | Ba | La | Ce | Pr | Nd | Pm | Sm | Eu | Gd | Tb | Dy | Ho | Er | Tm | Yb | Lu | Hf | Ta | W | Re | Os | Ir | Pt | Au | Hg | Tl | Pb | Bi | Po | At | Rn | |
7 | Fr | Ra | Ac | Th | Pa | U | Np | Pu | Am | Cm | Bk | Cf | Es | Fm | Md | No | Lr | Rf | Db | Sg | Bh | Hs | Mt | Ds | Rg | Cn | Nh | Fl | Mc | Lv | Ts | Og | |
8 | 119 | 120 | * | ||||||||||||||||||||||||||||||
* | 121 | 122 | 123 | 124 | 125 | 126 | 127 | 128 | 129 | 130 | 131 | 132 | 133 | 134 | 135 | 136 | 137 | 138 | 139 | 140 | 141 | 142 |