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Actinium

L’actinium est un Ă©lĂ©ment chimique de la famille des actinides, de symbole Ac et de numĂ©ro atomique 89.

Son nom vient du grec ancien ጀÎșÏ„ÎŻÏ‚, ጀÎșÏ„áż–ÎœÎżÏ‚ / aktĂ­s, aktĂźnos, « rayon de soleil », Ă©voquant le caractĂšre lumineux de cet Ă©lĂ©ment[6]. L’actinium a Ă©tĂ© dĂ©couvert par AndrĂ©-Louis Debierne en 1899 dans des mĂ©langes d’oxydes de terres rares.

Le corps simple actinium est un mĂ©tal blanc argentĂ© et mou. On l’extrait en petites quantitĂ©s des minerais d’uranium (c’est un produit de la chaĂźne de dĂ©sintĂ©gration de 235U) ou par rĂ©action nuclĂ©aire.

Isotopes

L'actinium possĂšde 31 isotopes connus, de 206Ac Ă  236Ac, mais aucun n'est stable. Deux isotopes sont prĂ©sents dans la nature, 227Ac et 228Ac, tous deux produits de dĂ©sintĂ©gration intermĂ©diaires de, respectivement, 235U et 238U. 228Ac est extrĂȘmement rare, et presque tout l'actinium naturel est prĂ©sent sous la forme d'227Ac.

Les isotopes les plus stables sont 227Ac avec une demi-vie de 21,772 ans, 225Ac avec une demi-vie de 10,0 jours et 226Ac avec une demi-vie de 29,37 heures. Tous les autres isotopes ont une demi-vie inférieure à 10 heures, et la plupart inférieure à une minute.

Caractéristiques chimiques

Raies spectrales de l'actinium.

L’actinium a des propriĂ©tĂ©s chimiques similaires au lanthane et aux autres lanthanides, et est donc difficile Ă  sĂ©parer de ces Ă©lĂ©ments par extraction des minerais d’uranium. L’extraction par solvant et la chromatographie ionique sont gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©es pour cette sĂ©paration[7].

Premier Ă©lĂ©ment des actinides, l’actinium a donnĂ© son nom au groupe, comme le lanthane pour le groupe des lanthanides. Le groupe des actinides est plus variĂ© que celui des lanthanides et ce n’est donc qu'en 1928 que Charles Janet a proposĂ© la modification la plus significative du tableau pĂ©riodique de Dmitri Mendeleev depuis la reconnaissance des lanthanides en prĂ©sentant les actinides. Cela fut Ă  nouveau suggĂ©rĂ©e en 1945 par Glenn T. Seaborg[8].

Comme la plupart des actinides, l’actinium existe au nombre d’oxydation +3, et les ions Ac3+ sont incolores en solution[9]. Le degrĂ© d’oxydation +3 provient de la configuration Ă©lectronique [Rn]6d17s2 de l’actinium, avec trois Ă©lectrons de valence qui peuvent facilement ĂȘtre cĂ©dĂ©s pour donner la structure complĂšte du radon[10]. Le rare degrĂ© d’oxydation +2 est seulement connu pour le dihydrure d'actinium[11].

Le corps simple

L'actinium est un mĂ©tal[12] - [10] radioactif mou de couleur blanc-argentĂ©. Son module de cisaillement est similaire Ă  celui du plomb[13]. Du fait de sa forte radioactivitĂ©, l’actinium brille dans le noir d’une lueur bleu pĂąle, venant de l’air environnant ionisĂ© par les particules Ă©nergĂ©tiques qu’il Ă©met[14].

L’actinium rĂ©agit rapidement avec l’oxygĂšne et l’humiditĂ© de l’air, formant une pellicule blanche d’oxyde d’actinium empĂȘchant la poursuite de l'oxydation du mĂ©tal (passivation)[12].

Utilisations

Les utilisations actuelles de l'actinium sont liées à sa trÚs forte radioactivité, 150 fois supérieure à celle du radium :

Notes et références

Notes

  1. Selon les auteurs[1], l'actinium ou le lawrencium font partie du groupe 3 sur la 7e période, l'autre élément se retrouvant dans ce cas sans groupe.
  2. DĂ©pend des auteurs[1].

Références

  1. (en) Eric Scerri, « Which Elements Belong in Group 3? », Journal of Chemical Education, vol. 86, no 10,‎ , p. 1188 (DOI 10.1021/ed086p1188, Bibcode 2009JChEd..86.1188S, lire en ligne)
  2. (en) Beatriz Cordero, VerĂłnica GĂłmez, Ana E. Platero-Prats, Marc RevĂ©s, Jorge EcheverrĂ­a, Eduard Cremades, Flavia BarragĂĄn et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, , 89e Ă©d., p. 10-203
  4. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)
  5. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  6. Paul Depovere, La classification périodique des éléments. La merveille fondamentale de l'Univers, De Boeck Supérieur, , p. 98.
  7. (en) J. J. Katz et W. M. Manning, « Chemistry of the Actinide Elements Annual Review of Nuclear Science », Annual Review of Nuclear Science, vol. 1,‎ , p. 245-262 (DOI 10.1146/annurev.ns.01.120152.001333, Bibcode 1952ARNPS...1..245K).
  8. Glenn T. Seaborg, « The Transuranium Elements », Science, vol. 104, no 2704,‎ , p. 379–386 (PMID 17842184, DOI 10.1126/science.104.2704.379, JSTOR 1675046, Bibcode 1946Sci...104..379S)
  9. Grande Encyclopédie Soviétique (en russe)
  10. Actinium, in EncyclopĂŠdia Britannica, 15th edition, 1995, p. 70
  11. J Farr, A.L. Giorgi, M.G. Bowman et R.K. Money, « The crystal structure of actinium metal and actinium hydride », Journal of Inorganic and Nuclear Chemistry, vol. 18,‎ , p. 42 (DOI 10.1016/0022-1902(61)80369-2)
  12. Joseph G. Stites, Murrell L. Salutsky et Bob D. Stone, « Preparation of Actinium Metal », J. Am. Chem. Soc., vol. 77, no 1,‎ , p. 237–240 (DOI 10.1021/ja01606a085).
  13. (en) Frederick Seitz et David Turnbull, Solid state physics : advances in research and applications, vol. 16, New York, Academic Press, , 445 p. (ISBN 978-0-080-86480-8 et 0-080-86480-5, OCLC 437246325, lire en ligne), p. 289–291.
  14. Richard A. Muller, Physics and Technology for Future Presidents: An Introduction to the Essential Physics Every World Leader Needs to Know, Princeton University Press, (ISBN 978-0-691-13504-5, lire en ligne), p. 136–.

Voir aussi

Liens externes



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