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Or

L'or est l'Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 79, de symbole Au. Ce symbole, choisi par Berzelius, est formĂ© des deux premiĂšres lettres du mot latin aurum (de mĂȘme sens).

Or
Image illustrative de l’article Or
Pépite d'or issue d'un gisement détritique.
Position dans le tableau périodique
Symbole Au
Nom Or
Numéro atomique 79
Groupe 11
Période 6e période
Bloc Bloc d
Famille d'éléments Métal de transition
Configuration Ă©lectronique [Xe] 4f14 5d10 6s1
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 32, 18, 1
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 196,966 569 ± 4 × 10−6 u[1]
Rayon atomique (calc) 135 pm (174 pm)
Rayon de covalence 136 ± 6 pm[2]
Rayon de van der Waals 166 pm
État d’oxydation 3, 1
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 2,54
Oxyde AmphotĂšre
Énergies d’ionisation[3]
1re : 9,225 53 eV 2e : 20,20 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
195Au{syn.}186,1 jΔ0,227195Pt
196Au{syn.}6,183 j94 % Δ
6 % ÎČ-
1,506
0,686
196Pt
196Hg
197Au100 %stable avec 118 neutrons
198Au{syn.}2,695 17 jÎČ-1,372198Hg
199Au{syn.}3,169 jÎČ-0,453199Hg
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire solide
Masse volumique ~19,3 g·cm-3 (20 °C)[1]
SystÚme cristallin Cubique à faces centrées
Dureté (Mohs) 2,5
Couleur - jaune métallique par réflexion sur une surface d'or ;
- bleu-vert par transparence Ă  travers une feuille d'or.
Point de fusion 1 064,18 °C (congĂ©lation)[4]
Point d’ébullition 2 856 °C[1]
Énergie de fusion 12,55 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 324 kJ·mol-1 (1 atm, 2 856 °C)[1]
Volume molaire 10,21×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 0,237 mPa
Vitesse du son 1 740 m·s-1 Ă  20 °C
Chaleur massique 128 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© Ă©lectrique 45,2×106 S·m-1
Conductivité thermique 317 W·m-1·K-1
Solubilité sol. dans eau régale[5]
Divers
No CAS 7440-57-5[6]
No ECHA 100.028.332
No CE 231-165-9

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le corps simple or est un mĂ©tal noble, un mĂ©tal prĂ©cieux colorĂ© prĂ©cisĂ©ment en jaune d'or, matiĂšre pure dense, trĂšs ductile et molle, facile Ă  travailler, parfois simplement Ă  la main et au bĂąton, connue de toute antiquitĂ©, apprĂ©ciĂ©e pour son fort Ă©clat de « petit soleil », en particulier sous forme de diverses parures depuis la fin du nĂ©olithique (dĂ©but du chalcolithique) ou de piĂšces de monnaie depuis l'AntiquitĂ©, et trĂšs recherchĂ©e, avec l'argent, depuis les temps historiques pour sa fonction monĂ©taire dĂ©terminante[alpha 1]. L’art du travail de l'or est l'orfĂšvrerie.

L'or est le troisiÚme élément du premier groupe secondaire p. Sa structure électronique atomique correspond à [Xe] (4f)14 (5d)10 (6s)1. Du point de vue chimique, l'or est un métal de transition susceptible de former des cations mono- et trivalents en solution. Il est moins réactif que la plupart des autres métaux de transition, mais est attaqué par l'eau régale en donnant de l'acide chloraurique HAuCl4, ainsi que par les solutions alcalines de cyanure, mais pas par les acides chlorhydrique HCl, nitrique HNO3 ni sulfurique H2SO4 mais bien par l'acide sélénique H2SeO4. Comme le plomb, il se dissout dans le mercure en formant un amalgame, mais ne réagit pas avec ce métal. L'or étant insoluble dans l'acide nitrique, qui dissout pourtant l'argent et les métaux communs, cette propriété permet de le séparer et de le purifier.

L'or trouve des applications industrielles en odontologie et en Ă©lectronique, en raison de sa trĂšs bonne tenue face Ă  la corrosion et de son excellente conductivitĂ© Ă©lectrique, mais sa principale utilisation demeure la thĂ©saurisation. Les banques centrales du monde cumulaient ainsi 27 113 tonnes d'or en [7], dont prĂšs de 40 % dĂ©tenus dans la zone euro et 30 % par les États-Unis (la Chine ayant exprimĂ© son intention de porter ses rĂ©serves Ă  5 000 t[8]), tandis qu'environ 15 000 tonnes d'or seraient dĂ©tenues au titre de l'Ă©pargne privĂ©e en Inde[9].

Histoire

Étymologie

Le nom de l'or, mot masculin[10], et le symbole Au viennent du latin aurum, de mĂȘme signification, qui a donnĂ© l'adjectif aurifĂšre qualifiant une matiĂšre ou un corps contenant de l'or. Dans les anciens textes français, on le trouve parfois avec l'orthographe « aur ». Dans les langues germaniques on trouve gold, geld, gyld. L'or symbolise souvent une Ă©manation d'une matiĂšre cĂ©leste et solaire. La Nubie est le pays de l'or (nub) conquis par la violence par les anciens Égyptiens.

Ancien Monde

L'or est considéré, historiquement, comme le métal précieux par excellence, et il est dit incorruptible ou métal noble car peu sensible à la corrosion et à l'oxydation.

Un des plus vieux objets en or a été mis au jour dans la nécropole de Varna, en Bulgarie actuelle. Il est daté du milieu du Ve millénaire av. J.-C.[11].

En dehors de l'Égypte et du Moyen-Orient qui l'imposent prĂ©cocement dans un rĂŽle monĂ©taire, l'homme utilise l'or de façon significativement importante en Europe depuis le IIIe millĂ©naire av. J.-C. Les tombes collectives rĂ©vĂšlent des piĂšces d'orfĂšvrerie ouvragĂ©es, sous forme d'enroulement, de perles annulaires et de fils d'or, autant de probables reliquats d'objets luxueux.

Au Chalcolithique, Ă  la fin de la PrĂ©histoire, les parures en or des peuples atlantiques, probables symboles de pouvoir, mĂȘlent des perles hĂ©licoĂŻdales, des lunules, des colliers Ă  lamelles dĂ©coupĂ©es aux armes et pointes de flĂšches. À l'Ăąge du bronze, une diversification des objets est constatĂ©e, il existe des diadĂšmes, des torques et des bracelets avec de la vaisselle. L'essentiel des dĂ©couvertes est apportĂ© par la fouille de tombes individuelles, par exemple celles des "princes armoricains" Ă  urnes de bronze. Par ailleurs, la thĂ©saurisation de l'or par enfouissement, offrande ou cachette provisoire de trĂ©sor paraĂźt croissante, ce sont des dĂ©pĂŽts indĂ©pendants de l'art funĂ©raire. À l'Ăąge du bronze moyen, les dĂ©pĂŽts d'or sont communs alors que les vrais bijoux d'or disparaissent des sĂ©pultures, comme le prouvent les tombes du Midi français ou les tumuli de la forĂȘt de Haguenau[alpha 2]. Au bronze final, sur de vastes pans de territoires europĂ©ens, s'observe une rarĂ©faction des dĂ©pĂŽts d'or alors que les reliquats funĂ©raires sont insignifiants ou rares. Au dĂ©but de l'Ăąge du fer, l'emploi de l'or semble plus rĂ©duit : les tumuli des territoires celtes de la pĂ©riode Hallstatt en Allemagne du Sud, Est de la France, Suisse
 livrent toutefois communĂ©ment des coupes en or, des armes Ă  incrustations d'or. À la fin de cette pĂ©riode, surtout aprĂšs 550 avant J.-C., des tombes princiĂšres appartenant Ă  une aristocratie commerciale apparemment Ă©tablie, tombes parfois Ă  char de parade ou Ă  coque de navire protectrice que longtemps les archĂ©ologues ne peuvent concevoir Ă©galement masculines, livrent de rutilants objets en or, placĂ©s Ă  cĂŽtĂ© de vaisselles imposantes de bronze, de plaques de ceintures ou piĂšces Ă©galement en bronze, et de diverses armes en fer dont des poignards ou des fers de lance[alpha 3]. Lors de la pĂ©riode de la TĂšne, les tertres princiers se rarĂ©fient, tout en gardant des objets typiques en or, en fer et en bronze.

Dague en bronze altérée avec unique reliquat de la gaine de poignée plaquée-découpé en or toujours inaltéré. Site crétois de Malia (1800-1700 av. J.-C.). Musée archéologique d'Heraklion.

Du point de vue de l'histoire des techniques, c'est un des premiers métaux colorés reconnus par le métallurgiste de l'Antiquité avec le cuivre et les bronzes (sic)[alpha 4].

L'or semble servir presque partout dans les grandes civilisations Ă  la parure des puissants et aux cĂ©rĂ©monies religieuses. L'assimilation de l'or au disque solaire divinisĂ© en est peut-ĂȘtre un des leviers communs les plus puissants. On retrouve des amulettes en or dans les tombes Ă©gyptiennes Ă  chacune des grandes Ă©poques de l'Égypte antique. Les plus puissants, tels ToutĂąnkhamon et RamsĂšs, se firent enterrer avec des masques mortuaires en or et autres parures.

Les quantitĂ©s disponibles Ă©taient trĂšs faibles. En Égypte, on extrayait l'or dans des endroits dĂ©sertiques et sans eau au prix du sacrifice de nombreux travailleurs (il n'y avait pas d'esclaves dans l'Égypte ancienne). Les grandes puissances s'assuraient de l'or par l'intermĂ©diaire des tributs ou par la victoire militaire. La victoire sur les HyksĂŽs assura ainsi de larges quantitĂ©s d'or au pharaon. On retrouve Ă  travers toute l'histoire des victoires « aurĂ©olĂ©es » : de celle de Trajan, vainqueur des Daces au dĂ©but du IIe siĂšcle, qui rapporte Ă  Rome un butin faramineux : 180 tonnes d'or et 350 tonnes d'argent (on parle depuis de « l'or des Daces ») jusqu'Ă  celle de Bismarck qui Ă©tablit le systĂšme monĂ©taire de l'Allemagne sur la rançon de 967 tonnes d’or (cinq milliards de francs-or, soit 1 600 tonnes) payĂ©e par la France aprĂšs la dĂ©faite de 1871.

Durant l'AntiquitĂ©, les rois lydiens ont frappĂ© la premiĂšre monnaie classique de l'histoire, c'est-Ă -dire des piĂšces aplaties de forme ronde, Ă  avers et revers de la numismatique traditionnelle, avec ici un motif type de la tĂȘte de lion[12] entre le VIIIe siĂšcle av. J.-C. et le VIe siĂšcle av. J.-C., les numismates dĂ©battant entre les dates variant de 700 Ă  [13]. Il s'agissait de piĂšces en Ă©lectrum, un alliage naturel d'or et d'argent, ces piĂšces contenant entre 50 et 60 % d'or : les piĂšces les plus lourdes, les statĂšres (signifiant « balance » ou « Ă©talon de valeur »), pesaient environ 10,90 g, les fractions de statĂšres avaient des poids et des valeurs diverses, notamment les tiers de statĂšre ou tritĂ©s qui Ă©taient parfois criblĂ©s d'estampilles[14]. L'or sortait du temple et du palais pour servir Ă  l'usage des particuliers. Cet usage se rĂ©pandit ensuite en Perse, en GrĂšce centrale, puis dans l'ensemble du monde antique durant la pĂ©riode hellĂ©nistique Ă  cĂŽtĂ© des monnaies d'argent, de bronze et de cuivre de moindre valeur. L'or fut continĂ»ment utilisĂ© comme monnaie en Occident jusqu'en 1973, date Ă  laquelle il a Ă©tĂ© dĂ©pouillĂ© de son dernier rĂŽle monĂ©taire, comme monnaie de rĂ©serve internationale[15].

L'utilisation religieuse de l'or persiste néanmoins pendant des siÚcles. L'auréole des saints a pour étymologie aureola, « dorée » en latin. Les Germains enterraient leurs chefs avec une piÚce d'or dans la bouche à l'instar des Grecs. Les bijoux en or se retrouvaient principalement dans les hautes classes de la société sur les armes, les fibules, les boucles, les bagues et les sceaux. La vaisselle en or était à la fois un apparat et une réserve monétaire.

Les conquĂȘtes sassanides puis arabes compliquĂšrent l'accĂšs Ă  l'or pour l'Occident, le bimĂ©tallisme or/argent jusqu'alors dominĂ© par la monnaie en or fut dĂ©passĂ© en masse par l'argent vers le VIIIe siĂšcle[15] - [16]. La diffusion de l'or dans le monde occidental connut un renouveau d'abord en MĂ©diterranĂ©e au XIe siĂšcle, puis au XIIIe siĂšcle Ă  l'initiative de Venise qui fonda sa fortune sur l'arbitrage entre la forte demande d'argent de l'Orient et la forte demande d'or de l'Occident.

Les taxes de compensation dans les codes germaniques Ă©taient appelĂ©es wergeld, le « prix de l'homme ». Les Vikings soumirent les États attaquĂ©s Ă  un tribut appelĂ© danegeld, « l'or des Danois ».

De la plus haute AntiquitĂ©, en passant par le Moyen Âge et la Renaissance, les alchimistes tentĂšrent en explorant la chrysopĂ©e de crĂ©er de l'or Ă  partir d'autres matiĂšres comme le plomb ou du mercure. C'est la transmutation des mĂ©taux vils en or. Ils pensaient obtenir ce rĂ©sultat en utilisant la mythique pierre philosophale. En alchimie, le symbole de l'or est un point entourĂ© d'un cercle.

Apport du Nouveau Monde à l'économie bimétallique

La recherche d'or constitua l'une des raisons de la rapiditĂ© de la conquĂȘte du continent amĂ©ricain. Ainsi, HernĂĄn CortĂ©s entreprit la conquĂȘte de l'Empire aztĂšque, situĂ© au Mexique notamment pour s’emparer de l’or que possĂ©dait l'empereur aztĂšque. HernĂĄn CortĂ©s envoya une grande quantitĂ© de ce prĂ©cieux mĂ©tal Ă  Charles Quint, roi d'Espagne, dont une partie sous forme de bijoux, mais la plupart furent fondus pour financer les guerres menĂ©es par l’Espagne. Le roi d’Espagne prĂ©levait le quinto real (c'est-Ă -dire un cinquiĂšme de l'or extrait). L'or affluant depuis les mines du Nouveau Monde provoqua la richesse de l'Espagne et du Portugal au dĂ©but de la pĂ©riode moderne, avant de profiter aux autres États europĂ©ens qui surent mieux le capter, tels la France et la Grande-Bretagne. À la mĂȘme Ă©poque se diffuse la lĂ©gende de l’Eldorado.

La dĂ©couverte et l'exploitation des mines d'argent du Potosi a ruinĂ© l'exploitation coĂ»teuse et technique des mines d'argent europĂ©ennes, en diminuant le dĂ©sĂ©quilibre nĂ© de l'excĂšs d'or consĂ©cutif Ă  la violente conquĂȘte amĂ©ricaine.

L'or devient le pilier des politiques monĂ©taires, comme en 1640 sous Louis XIII quand le Louis d'or devient le symbole international des placements refuge, grĂące Ă  son inventeur Claude de Bullion (1569–1640), qui donne son nom au marchĂ© des mĂ©taux prĂ©cieux de Londres.

Sur l'or a reposé le systÚme de l'étalon-or avant son abrogation par les accords de Bretton Woods, en 1971.

Forty-niner pendant la ruée vers l'or en Californie.

Pour autant, l'or amĂ©ricain reste trop rare, comme le prouve sous Louis XVI l'emballement spĂ©culatif des annĂ©es 1780 pour les actions de la Banque de Saint-Charles de Madrid, qui profitent de la pĂ©nurie de monnaie mĂ©tallique, au point d'embarrasser le ministre des finances Calonne, qui avait fait racheter par le TrĂ©sor royal des actions de cette banque, dont il a Ă©tĂ© lui-mĂȘme actionnaire[17].

Ruées vers l'or des XVIIIe et XIXe siÚcles

Les ruées vers l'or (en anglais : gold rush) ont marqué l'histoire planétaire de l'économie monétaire bien aprÚs le désenclavement du monde au début des Temps modernes. Les principales sont celles du Brésil des Minas Gerais vers 1725, de la Russie et ses marges de l'Oural en 1750 et de la Sibérie en 1840, de l'Australie en 1840, de la Californie en 1848, de l'Alaska avec le Klondike, ainsi que de l'Afrique du Sud en 1885.

Au milieu du XIXe siĂšcle, une ruĂ©e vers l'or se dĂ©clare en Californie[18] et contribua pour une part Ă  la conquĂȘte de l'Ouest amĂ©ricain et Ă  la croissance dĂ©mographique et Ă©conomique de nombreuses villes californiennes, dont San Francisco[19]. Les citĂ©s miniĂšres construites en des endroits trop reculĂ©s furent abandonnĂ©es dĂšs que le filon Ă  l'origine de leur richesse vint Ă  se tarir. Ces localitĂ©s sont devenues des villes fantĂŽmes, dont les murs tiennent parfois encore debout, prĂ©servĂ©s par l'ariditĂ© du climat local.

Aujourd'hui

Barre d'or de 400 onces troy, soit prĂšs de 12,5 kg.

La premiĂšre nuclĂ©osynthĂšse artificielle de l'or date de 1941. Elle consista Ă  bombarder du mercure avec des neutrons. Mais les isotopes d'or obtenus Ă©taient tous radioactifs[20]. Le coĂ»t de production Ă©tant bien plus Ă©levĂ© que le prix de l'or, cette mĂ©thode de production n'est pas viable commercialement — les atomes de mercure devant ĂȘtre modifiĂ©s un Ă  un.

L'or a servi d'Ă©talon monĂ©taire exclusif (l'Ă©talon-or), d'abord au Royaume-Uni puis dans le monde entier aprĂšs l'abandon du bimĂ©tallisme or-argent dans les annĂ©es 1870. La guerre de 1914 met fin Ă  ce systĂšme qui ne put jamais ĂȘtre remis en place. Avec les accords de Bretton Woods, en 1944, c'est un Ă©talon de change or (Gold Exchange Standard) qui est mis en place. Le dollar est dĂ©fini en un certain poids d'or et les autres monnaies en dollar. En 1971, les États-Unis suspendirent la convertibilitĂ© du dollar en or[21] et en 1976, les accords de la JamaĂŻque entre les pays du FMI dĂ©monĂ©tisent l'or qui dĂšs lors n'a plus de rĂŽle monĂ©taire officiel.

L'or est nĂ©anmoins restĂ© Ă  titre de prĂ©caution dans les rĂ©serves des principales banques centrales. La plus grande rĂ©serve mondiale d'or monĂ©taire se trouve aux États-Unis, il s'agit de la rĂ©serve fĂ©dĂ©rale de New York (Federal Reserve Bank of New York), pourtant moins cĂ©lĂšbre que celle de Fort Knox, dans le Kentucky. En 1995, les rĂ©serves d'or dans les banques du monde entier se montaient Ă  environ 910 millions d'onces ce qui reprĂ©sente un cube d'environ 12 mĂštres d'arĂȘte.

L'or conserve un rÎle économique non négligeable. Il est coté dans les principales bourses occidentales, New York, Londres, Tokyo. Les transactions qui s'opÚrent sur cette valeur, notamment en temps de crise, sont considérées comme un baromÚtre économique important.

L'or conserve, en outre, ses fonctions artistiques dans les mĂ©dailles, les bijoux ou la dorure. Ainsi de nombreux ateliers de dorure tels que les ateliers Leonis perpĂ©tuent la tradition d'une dorure Ă  la feuille ou au mercure. Un seul gramme d'or peut former dans des mains expertes un fil fin de 3 000 m de longueur et couvrir une superficie de m2 en Ă©tant aplati en une feuille d'Ă©paisseur 1⁄15 ÎŒm. Cette propriĂ©tĂ© est possible grĂące Ă  l'obtention de lames dont l'Ă©paisseur est infĂ©rieure Ă  un dixiĂšme de micromĂštre. L'or s'est Ă©galement dĂ©veloppĂ© dans un rĂŽle technique dans de nombreuses productions, notamment les produits Ă©lectroniques. Son pouvoir symbolique reste fort : les sports modernes utilisent l'or comme rĂ©compense suprĂȘme lors des diffĂ©rentes compĂ©titions (mĂ©dailles d'or aux Jeux olympiques, Ballons d'or en football, etc.). La thĂ©saurisation en or rĂ©siste Ă  la dĂ©monĂ©tisation, et reprĂ©sente une Ă©pargne de prĂ©caution.

Isotopes

L'or possĂšde 37 isotopes connus, de nombre de masse entre 169 et 205, et 34 isomĂšres nuclĂ©aires. Le seul isotope stable est 197Au, qui constitue donc la totalitĂ© de l'or naturellement prĂ©sent : l'or est mononuclĂ©idique et monoisotopique. Depuis que le bismuth est considĂ©rĂ© comme n'ayant plus aucun isotope stable (209Bi est trĂšs lĂ©gĂšrement radioactif), c'est mĂȘme l'Ă©lĂ©ment monoisotopique le plus lourd.

La masse atomique standard de l'or est ainsi la masse atomique de 197Au, soit 196,966 569(5) u[22].

Origine stellaire et présence sur Terre

Paillettes d'or.

L'or est issu de la nucléosynthÚse stellaire réalisée par des générations successives d'étoiles depuis une douzaine de milliards d'années. En particulier, deux hypothÚses expliqueraient la formation d'or, par processus r, au sein des étoiles : le premier lors de l'explosion d'une supernova, le second lors de collisions ou fusions de deux étoiles à neutrons. Une simulation numérique, réalisée en 2011, corrÚle l'abondance mesurée des noyaux d'or à la fusion d'étoiles à neutrons[23] et, en 2016, l'étude de la galaxie naine Réticule II amÚne également à privilégier cette derniÚre hypothÚse[24].

L'or Ă©tant de nature gĂ©ochimique nettement sidĂ©rophile Ă  l'instar des mĂ©taux du groupe du platine, il s'est concentrĂ© dans le noyau de la Terre. Il est ainsi trĂšs rare dans la croĂ»te. Il s'y accumule lĂ  oĂč circulent des fluides chauds issus du manteau[25]. Cependant, certaines Ă©tudes montrent que la concentration en or dans la croĂ»te terrestre est entre cent et mille fois trop Ă©levĂ©e par rapport Ă  ce qu'elle devrait ĂȘtre ; l'or prĂ©sent dans la croĂ»te terrestre proviendrait donc du grand bombardement tardif, qui eut lieu il y a 3,8 Ă  4 milliards d'annĂ©es[26].

Le clarke s'Ă©lĂšve Ă  mg/tonne.

Or natif apparaissant en cristaux lamellaires dans une matrice terreuse. PiĂšce de kg de taille 29 Ă— 22 Ă— 2 cm exposĂ©e Ă  la Galerie de MinĂ©ralogie et de GĂ©ologie de Paris, originaire de la mine de Jamestown, comtĂ© Tuolumne, Californie.

En minéralogie, ce métal lourd est le minéral or, de structure cubique compacte (densité avoisinant 19,3), de faible dureté (2,5 à 3), remarquablement malléable et ductile, il est encore souvent nommé or natif. L'or se présente ainsi à l'état natif, exceptionnellement en cubes et octaÚdres, mais communément sous forme d'imprégnations de poussiÚre, de granules et paillettes, grains ou encore nettement moins fréquemment de pépites conséquentes ou en masses informes prises dans une gangue de quartz et de sulfures métalliques[alpha 5]. Ces masses diverses peuvent éventuellement avoir été réduites, en poudre ou en paillettes, par érosion mécanique. Sa couleur à reflet métallique brillant est jaune d'or à jaune rouge quand il est trÚs pur, jaune plus pùle du fait de la présence non négligeable d'argent (or argentifÚre ou électrum)...

Les diverses occurrences typiques à l'état natif sont le filon aurifÚre et souvent argentifÚre, l'inclusion et la dispersion dans les roches ultrabasiques et en général dans des massifs de roches magmatiques plutoniques (granites, diorites, granodiorites), les différents dépÎts alluvionnaires résultant de l'érosion fluviale des roches mÚres ci-dessus, sous forme de poudres, de sables aurifÚres, de grains plus ou moins gros jusqu'à des formes massives de centaines de kilogrammes, en passant par la rare pépite[alpha 6]. Les minerais d'or existent, mais ils sont plus rares, ainsi les tellurures comme la calavérite ou krinnerite AuTe2, la sylvanite (Au,Ag)Te2...

L'or est prĂ©sent dans l'eau de mer, essentiellement sous forme de chlorures, Ă  des teneurs de l'ordre de 10−8 g/cm3.

Gisements

PoussiÚre d'or commune de placer californien, musée d'histoire naturel Draper, Cody, Wyoming.

Pour qu'une zone soit prospectĂ©e ou prĂ©sente un intĂ©rĂȘt d'exploitation, il faut que la teneur moyenne de la roche dĂ©passe g par tonne.

L'or est rĂ©parti inĂ©galement Ă  la surface de la Terre. Certaines roches ont des taux de concentration en or avoisinant un million de fois la teneur moyenne d'un milligramme par tonne[27]. Plusieurs mĂ©canismes peuvent expliquer cette rĂ©partition. Ainsi, l'or orogĂ©nĂ©tique pourrait se dĂ©poser lors de variations de pression provoquĂ©es par des sĂ©ismes, remplissant des failles en formant des filons[28] - [29]. Les sulfures, les chlorures et surtout l'anion radicalaire S–
3
présents dans la croûte terrestre sont également capables de solubiliser l'or en formant des complexes, rendant possible sa mobilisation et sa concentration lorsque les complexes se décomposent (à la suite d'un refroidissement ou par réaction avec une autre roche)[27] - [30] - [31].

La quantitĂ© d'or extraite par l'humanitĂ© depuis les origines de cette activitĂ© est estimĂ©e, fin 2010, Ă  166 000 tonnes[32], qui pourrait, en guise de mĂ©taphore, ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par un cube d'environ vingt mĂštres d'arĂȘte, et tenir tout entier sous la tour Eiffel. En 1993, le stock d'or de l'ensemble des banques n'Ă©tait estimĂ© qu'Ă  un ordre de grandeur de 35 000 tonnes.

Les rĂ©serves miniĂšres estimĂ©es en 2010 s'Ă©tablissaient Ă  51 000 t, l'Australie et l'Afrique du Sud s'en partageant 26 %[33]. Longtemps premier producteur mondial d'or derriĂšre l'ensemble de l'AmĂ©rique du Nord, l'ancien monde soviĂ©tique et l'Australie, l'Afrique du Sud a Ă©tĂ© dĂ©trĂŽnĂ©e en 2007 par la Chine[34], qui conforte depuis lors sa premiĂšre place par la dĂ©couverte de filons importants[35], assurant 13,8 % de la production mondiale en 2010, devant l'Australie (10,2 %), les États-Unis (9,2 %), la Russie (7,6 %), l'Afrique du Sud (7,6 %) et le PĂ©rou (6,8 %)[33].

Corps simple

L'or pur est un métal noble à la fois dense et tendre. Parmi les métaux, il est le plus malléable et le plus ductile[36]. Ce cristal à réseau cubique à faces centrées est un métal jaune plus ou moins brillant, qui acquiert un grand éclat aprÚs polissage. Chimiquement, il est relativement inerte et trÚs stable. En particulier, il ne s'oxyde ni dans l'air[36], ni dans l'eau dans les conditions normales de température et de pression : le fait qu'il préserve son éclat, perçu comme esthétique par toutes les cultures humaines, lui confÚre l'essentiel de sa valeur. Il peut néanmoins former de l'oxyde d'or sous haute pression ou en milieu réactif.

Propriétés physiques

Pesée de lingot d'or vers 1960.

La densitĂ© de l'or pur est 19,3. Sa rĂ©sistivitĂ© est de 22 Ă— 10−9 Ω m. L'or est un bon conducteur Ă©lectrique et thermique. Mais sa conductivitĂ© (ou inverse de sa rĂ©sistivitĂ©) Ă©lectrique n'est environ que 70 % de celle de l'argent.

Conductions thermique et Ă©lectrique

Coulée de l'or en fusion dans une lingotiÚre.

L'or est un excellent conducteur thermique et électrique, mais son coût (lié à sa rareté) limite ses utilisations. Il est le troisiÚme métal le plus conducteur (aprÚs l'argent et le cuivre) mais son caractÚre inoxydable en condition ambiante fait qu'il est utilisé pour les contacts électroniques sous forme de plaquage trÚs mince.

En raison de cette caractéristique, de son inaltérabilité et de sa grande ductilité, il est utilisé pour réaliser des connexions, notamment dans certains composants électroniques, tels que les microprocesseurs.

L'or est également utilisé allié avec du fer dans des thermocouples pour la mesure de températures inférieures à la température ambiante.

Couleurs et caractéristiques optiques

Couleur des alliages Ag–Au–Cu, en fonction de leur composition.

Alors que la plupart des autres métaux purs sont gris ou blanc argenté, l'or présente une couleur jaune métallique à reflets complexes, aspect qu'on définit en français comme doré. Cette couleur particuliÚre provient de la densité d'électrons de valence faiblement liés qui forment un « plasma » dans le métal au sein duquel leurs fluctuations sont modélisées au moyen de quasi-particules appelées plasmons : la fréquence de ces fluctuations se situe dans l'ultraviolet pour la plupart des métaux, mais se trouve dans le spectre visible pour l'or en raison d'effets relativistes affectant les orbitales atomiques autour des atomes d'or[37] - [38]. Un effet semblable est responsable des reflets dorés du césium.

ObservĂ©e en transmission (et non plus en rĂ©flexion), une lame ou feuille d'or suffisamment fine pour ĂȘtre translucide prĂ©sente une couleur bleu-vert par transparence[39], dans la mesure oĂč les couleurs jaune, orange et rouge sont rĂ©flĂ©chies par le mĂ©tal.

ConcrÚtement, l'or est facilement polissable, il réfléchit fortement les infrarouges.

Des alliages d'or de différentes couleurs sont obtenus en ajoutant des quantités variables d'argent et de cuivre, comme indiqué dans le diagramme ci-contre à gauche. Les alliages contenant du palladium, du platine ou du nickel sont également importants en joaillerie pour produire de l'or blanc ou or gris, bien que l'usage du nickel soit réglementé en France depuis le début du siÚcle en raison de son caractÚre allergénique. De façon moins répandue, l'addition de manganÚse, d'aluminium, de fer, d'indium et d'autres éléments peut donner des couleurs plus rares destinées à des usages particuliers.

Bobine de fil d'or Ă©pais.
Cristaux d’or artificiels par dĂ©pĂŽt chimique en phase vapeur CVD.

Propriétés mécaniques

Les atomes d'or sont empilĂ©s selon une structure dite « cubique Ă  faces centrĂ©es » (CFC). Cette structure cristalline prĂ©sente beaucoup de plans cristallographiques denses. Or, la dĂ©formation plastique se fait par glissement des dislocations dans les plans denses. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, tous les cristaux cubiques Ă  faces centrĂ©es sont ductiles (cas du plomb, de l'aluminium
). La mallĂ©abilitĂ© de l'or est telle qu'avec une once (~31,10 g[alpha 7]) d'or fin, il est possible d'obtenir une feuille de m2[40] (rĂ©duction Ă  ~0,2 Â”m d'Ă©paisseur).

L'or « pur » se déforme facilement à froid, par martelage ou par étirement (tréfilage, laminage), il se cisÚle aisément. Il a de ce fait été utilisé trÚs tÎt pour fabriquer des bijoux et ornements, sous forme de fines feuilles d'or obtenue par laminage pour « plaquer » des objets, sous forme de fil d'or, simple fil textile de décoration ou fil ultrafin obtenu par tréfilage. Par exemple, à Paris, le dÎme des Invalides est doré à la feuille. En revanche, n'ayant qu'une faible tenue mécanique, il n'a pas été utilisé pur pour faire des outils.

Un rĂ©seau cristallin d’atomes d’or chauffĂ© Ă  des tempĂ©ratures dĂ©passant un milliard de degrĂ©s ne fond pas mais au contraire devient plus rĂ©sistant. Il voit son point de fusion augmenter temporairement. Ce paradoxe prĂ©dit thĂ©oriquement a Ă©tĂ© observĂ© expĂ©rimentalement[41].

Alliages

MĂ©tallographie de la microstructure d'un or gris.

L'or de joaillerie, c’est-Ă -dire mĂ©langĂ© Ă  un ou plusieurs autres mĂ©taux pour augmenter sa rigiditĂ©, peut prĂ©senter des teintes blanches (or blanc) ou rouges (or rouge) selon le type d'alliage qui le constitue (argent, pour former l'electrum, ou cuivre). L'argent et le cuivre sont les deux principaux mĂ©taux utilisĂ©s en alliage avec l'or, mais il y a Ă©galement le platine, le nickel, le zinc ou encore le manganĂšse. Le standard des proportions varie d'un pays Ă  l'autre, les États-Unis ou la GrĂšce utilisant l'or dit « Ă  14 carats », contenant 585/1 000 d'or. En France, « lorsqu'il s'agit de produits contenant de l'or, du platine, de l'argent ou du palladium, l'indication du prix doit ĂȘtre accompagnĂ©e de l'indication du mĂ©tal prĂ©cieux utilisĂ© et de son titre exprimĂ© en milliĂšmes »[42] ; prĂ©cĂ©demment, une distinction Ă©tait faite entre « or » [18 carats (750/1 000) ou plus] et « alliage d’or » [moins de 18 carats (750/1 000)].

Pour de l'or 18 carats :

  • l’or jaune est en principe constituĂ© de 75 % d'or, de 12,5 % d'argent et de 12,5 % de cuivre ;
  • l’or rose est normalement composĂ© de 75 % d'or, de 20 % de cuivre et de 5 % d'argent ;
  • l’or gris comporte habituellement 75 % d'or, de l'argent et parfois du palladium ;
  • l'or blanc de joaillerie est un terme souvent utilisĂ© pour parler de l'or gris. En France et en Europe, le nickel (qui entrait autrefois dans sa composition) est maintenant rĂ©glementĂ©, car source d'allergies. L'or blanc est donc recouvert d'une fine couche de rhodium (or « rhodiĂ© »), qui disparaĂźt avec le temps, redonnant une couleur gris-jaune Ă  l'or (il est en gĂ©nĂ©ral possible de faire un nouveau bain de rhodium chez un bijoutier, pour quelques dizaines d'euros) ;
  • l'or bleu est un alliage d'or et de fer. Un traitement thermique oxyde les atomes de fer Ă  la surface du mĂ©tal et lui donne sa couleur azur.
  • autres alliages possibles : or et platine (saumon), or et zinc (jaune-vert), or, argent et cadmium (vert), or et aluminium (violet pourpre)[43].

Pour la dorure Ă  la feuille, l'alliage doit rester le plus mou possible. Quelques exemples de compositions :

  • l'or jaune est composĂ© de 980 â€° d'or, de 10 â€° d'argent et de 10 â€° de cuivre. Il peut ĂȘtre « pur » ;
  • l'or rouge est composĂ© de 945 â€° d'or et de 55 â€° de cuivre ;
  • l'or Âœ jaune est composĂ© de 915 â€° d'or, de 60 â€° d'argent et de 25 â€° de cuivre ;
  • l'or citron est composĂ© de 945 â€° d'or et de 55 â€° d'argent ;
  • l'or gris est composĂ© de 750 â€° d'or, 150 â€° de palladium et de 100 â€° d'argent ;
  • l'or blanc français est composĂ© de 200 â€° d'or et de 800 â€° d'argent. Ailleurs en Europe, il est Ă  500 â€°, alliĂ© Ă  500 â€° d'argent ;
[réf. nécessaire]

Chaque batteur d'or a ses alliages propres qui s'écartent légÚrement de ces standards.

Or raffiné précipité par le procédé à l'eau régale.

De 1980 à nos jours, l'or utilisé dans les circuits électroniques des ordinateurs et téléphones portables est recyclé sous la forme de lingots, alliages d'or d'une teneur de 5 %[45].

Propriétés chimiques

À l'air, l'or mĂ©tallique de s'altĂšre pas, Ă  quelque tempĂ©rature que ce soit[36] : sa relative inertie chimique le protĂšge des attaques du dioxygĂšne.

L'or résiste à l'action isolée des acides[36], ainsi qu'à de nombreux autres produits chimiques dont les bains d'alcalins fondus (en l'absence d'oxydants). Il est toutefois dissous par le mercure et l'eau régale[36], ainsi que par le cyanure. On peut graver l'or avec une solution de triiodure de potassium.

L'or est attaqué par le chlore gazeux, par les cyanures alcalins, par l'eau régale, voire par l'acide sulfurique concentré en présence d'un oxydant. Les trois premiÚres réactions s'expliquent par la stabilité relative des complexes d'or obtenus (complexes des chlorures et cyanures d'or) ; ces complexes sont cependant assez instables, ils se décomposent par simple chauffage sous hotte.

Chimie de l'élément, composés

L'or Ă©tant un mĂ©tal noble, son nombre d'oxydation le plus commun est 0. Cependant, il peut former de nombreux composĂ©s, dans lesquels son nombre d'oxydation peut varier de −I Ă  +V. AuI et AuIII sont majoritaires, tandis que Au−I, AuII et AuV sont beaucoup plus rares. Dans la plupart des composĂ©s oĂč l'or semble avoir le nombre d'oxydation +II, il est en fait prĂ©sent dans les Ă©tats I et III. Par exemple, le chlorure AuCl2 est en fait le tĂ©tramĂšre AuI2AuIII2Cl8 (sa couleur sombre provient des Ă©changes de charge entre AuI et AuIII). On ne connaĂźt AuV que dans le pentafluorure AuF5 et, en solution, dans l'anion AuF6−[46].

Ion aureux

L'ion aureux Au(I) se rencontre sur des ligands doux tels que les thioéthers, les thiolates ou les phosphines tertiaires. Ses composés sont généralement linéaires.

Lors du traitement des sables aurifĂšres par cyanuration, l'or est solubilisĂ© sous forme du complexe dicyanoaurate Au(CN)2−, dans lequel se retrouve Au(I).

Le dicyanoaurate de potassium K[Au(CN)2] est un sel incolore, soluble dans l'eau et trÚs toxique. Il est obtenu par dissolution anodique de l'or dans une solution de cyanure de potassium. Il sert pour les bains de dorures galvaniques, utilisés aussi bien en bijouterie qu'en industrie du matériel électrique.

Les complexes aqueux de l'ion aureux sont rares. Les halogénures d'or binaires, comme AuCl, forment des chaßnes polymÚres en zigzag, de nouveau propres à la coordination linéaire de Au(I). La plupart des médicaments à base d'or sont des dérivés de l'ion monovalent Au(I).

L'ion Au+ a la particularitĂ© Ă©galement d'interagir avec lui-mĂȘme pour former des assemblages polymĂ©riques comme dans Au(CN)2− par l'intermĂ©diaire d'interactions mĂ©tal-mĂ©tal, appelĂ©e alors aurophiliques. Cette particularitĂ© est notamment utilisĂ©e en chimie supramolĂ©culaire pour la conception de matĂ©riaux photoluminescents, une propriĂ©tĂ© photo-physique associĂ©e Ă  ce type d'interaction.

Ion aurique

ModÚle structurel simplifié de la spirale observable par cristallographie X dans le trifluorure d'or AuF3.

L'autre forme courante de l'or oxydé est l'ion aurique Au(III). Il entre, par exemple, dans la composition du chlorure d'or(III), AuCl3. Son dérivé est l'acide chloraurique, HAuCl4, qui se forme quand l'or se dissout dans l'eau régale. Les complexes auriques sont typiquement configurés en carré plat, comme la plupart des composés avec une configuration électronique d8.

Sa dĂ©tection chimique qualitative peut ĂȘtre effectuĂ©e par la pourpre de Cassius, un composĂ© d'absorption rouge intense Ă  base d'or colloĂŻdal de couleur pourpre. Elle met en scĂšne un sel ou composĂ© aurique, contenant l'ion Au3+ et chlorure d'Ă©tain Ă  base stƓchiomĂ©trique d'ion stanneux Sn2+ et de 2 ions chlorures Cl−.

Cette réaction, qui illustre la propension de l'or à revenir à l'état d'oxydation zéro ou élémentaire ou Au0, peut s'écrire de maniÚre spécifique :

2 Au3+ ions solvatĂ©s en milieu aqueux + 3 Sn2+aqueux + 18 H2O eau liquide, en excĂšs → 2 Au prĂ©cipitĂ© colloĂŻdal d'or rouge intense + 3 SnO2 poudre blanche et colloĂŻdale de dioxyde d'Ă©tain + 12 H3O+aqueux

La dĂ©tection peut ĂȘtre quantitative en mettant en Ɠuvre des mĂ©thodes de spectroscopie d'absorption.

États d'oxydation moins communs : Au(-I), Au(II) et Au(V)

Fondu avec du césium, l'or forme de l'aurure de césium CsAu qui n'est pas un alliage, mais un composé ionique. L'atome d'or Au forme alors un ion négatif monochargé. Les propriétés de l'aurure sont similaires à celles d'un halogénure. Par exemple, CsAu cristallise dans le motif du chlorure de césium. Parmi les autres aurures, on compte ceux de rubidium, de potassium et de tétraméthylammonium (CH3)4N+.

Les composés de l'or(II) sont généralement diamagnétiques et présentent des liaisons Au-Au. C'est le cas dans [Au(CH2)2P(C6H5)2]2Cl2. Un complexe remarquable de Au(II), le complexe tétraxénon-or(II), contient le xénon comme ligand : [AuXe4](Sb2F11)2.

Le pentaflurorure d'or est l'unique exemple d'Au(V), l'état d'oxydation le plus élevé pour cet élément.

Complexe de chlorure et de tétrahydrothiophÚne d'or.

Dans quelques composés de l'or apparaissent des liaisons aurophiles[47], qui décrivent l'interaction réciproque d'ions or à une distance trop longue pour constituer une liaison Au-Au covalente, mais plus courte que pour les forces de Van der Waals. La liaison aurophile est comparable à une liaison hydrogÚne en termes de force.

Oxyde d'or

Des oxydes d'or comme Au2O3 peuvent ĂȘtre synthĂ©tisĂ©s sous de fortes pressions (plusieurs milliers d'atmosphĂšres) ou dans un environnement rĂ©actif (en prĂ©sence de dioxyde d'azote, d'ozone ou d'oxygĂšne atomique)[48].

Usages

L'or relativement stable est utilisé pour la dorure ou placage-recouvrement à la feuille traditionnelle, le fil d'or textile
 Les techniques d'électrolyse ont parfois remplacé ce travail manuel, ainsi les placages électrolytiques pour divers contacts électriques ou les cartes enfichables d'ordinateurs, la dorure des miroirs de précision...

L'or est utilisé comme réfléchissant IR dans le vitrage en glace sans tain, les divers réflecteurs IR, de façon à assurer la conservation de la chaleur en hiver ou la réflexion de la chaleur en été, ou sur les panneaux réfléchissants de modules spatiaux.

Deux piÚces d'or de vingt couronnes, du temps de l'union monétaire scandinave.

Les alliages sont communs en bijouterie et joaillerie. Allié avec l'argent, le cuivre ou parfois les platinoïdes, il peut constituer la matiÚre des prothÚses dentaires de luxe, de monnaies et médailles
 Dans les années 1990, la moitié de l'or produit servait à la fabrication d'objet d'art ou de luxe (cuisine), de bijoux.

Il est encore parfois utilisé dans l'équipement scientifique, dans certains ustensiles de chimie.

Dans le domaine mĂ©dical, il sert sous forme d'alliages spĂ©cifiques comme prothĂšses en dentisterie (dents en or). À l'Ă©tat mĂ©tal et/ou de composĂ©s, il a Ă©tĂ© ou peut encore ĂȘtre employĂ© comme mĂ©dicament.

Une grande majoritĂ© de l'or disponible (environ 68 % selon le World Gold Council[32]) est ainsi employĂ©e dans l'orfĂšvrerie et la bijouterie. Un peu moins de 20 % sert Ă  la production de piĂšces et de lingots, qui sont achetĂ©s par les banques, en compensation des Ă©missions de monnaie, et par les particuliers (tout particuliĂšrement en Inde oĂč cette forme de placement est privilĂ©giĂ©e). Enfin, environ 14 % sert dans diffĂ©rents domaines industriels : dentisterie, Ă©lectronique. Dans ce dernier secteur, l'or est utilisĂ© pour ses capacitĂ©s d'inaltĂ©rabilitĂ© et de bonne conductivitĂ© Ă©lectrique, par exemple pour rĂ©aliser des contacts Ă©lectriques inoxydables, notamment dans les microprocesseurs.

Art et artisanat

Poinçon de l'or.

L'or est principalement utilisĂ© pour la bijouterie (environ 70 % de l'or dans le monde en 1990). De plus, environ 2,7 kt d'or ont Ă©tĂ© travaillĂ©es pour la bijouterie, en 1995[49].

L'or « pur » a Ă©tĂ© utilisĂ© dans certains bijoux asiatiques, qui ont donc la particularitĂ© d'ĂȘtre dĂ©formables (ce qui oblige Ă  se limiter Ă  des formes simples : bracelets en torsades, par exemple). L'or pur reste cependant peu utilisĂ© en joaillerie ; afin d'obtenir une meilleure tenue mĂ©canique ainsi que des couleurs originales, il est alliĂ© par exemple Ă  l'argent et au cuivre (or jaune, or rose), au cuivre (or rouge), Ă  l'argent (or blanc).

En orfĂšvrerie, l'argent recouvert d'or s'appelle le vermeil.

L'or est ainsi utilisé pour créer des bijoux, des médailles, des objets de luxe (montre, stylo).

Il peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© par des ateliers de dorure ornementale comme l'atelier leonis, sous forme de feuilles pour dorer les boiseries, les livres travaillĂ©s par les enlumineurs, les ferronneries par un procĂ©dĂ© de dorure au mercure ; ainsi que les bonbons en chocolat en Occident et les gĂąteaux en Inde.

Le pourcentage d'or dans le mĂ©tal s'appelle le titre. Depuis trĂšs longtemps, il peut faire l'objet d'une garantie (de l'État actuellement) grĂące Ă  un poinçon qui indique le titre de l'alliage utilisĂ©. Les orfĂšvres l'Ă©valuent grossiĂšrement grĂące Ă  la pierre de touche.

En France, le marquage des bijoux en or est obligatoire depuis le par l'apposition de poinçons (sauf si l'objet est trop petit pour recevoir le poinçon). Deux poinçons sont utilisĂ©s : le premier, appelĂ© « poinçon d'État », indique le titre ; le second, en forme de losange, est celui du fabricant, il est appelĂ© « poinçon de MaĂźtre ». Le poinçon d'État actuel est une tĂȘte d'aigle pour l'or massif Ă  18 carats, et un hippocampe pour 24 carats.

Les carats correspondent Ă  des 1/24e parties d'or de la masse totale d'un alliage et peuvent ĂȘtre convertis par un calcul simple en pourcentage massique d'or compris dans le mĂ©tal.

Carats242220181614121086420
% or99,9991,6783,3475,0166,6858,3550,0241,6933,3625,0316,78,370
MilliĂšmes999917833750667584500417337250167840

En 1982, la Monnaie royale canadienne a été la premiÚre institution au monde à produire des monnaies d'or au titre de 99,99 %.

Depuis 1997, il est maintenant possible de purifier l'or jusqu'à un degré de pureté appelé « 5-9 » : 99,999 % pur. Afin de célébrer cet accomplissement, elle a aussi créé la plus grosse piÚce au monde, la piÚce d'un million de dollars, fabriquée entiÚrement d'or 5-9[50].

Connexion or dans les composants électriques et microélectronique de sécurité.

En France, la piÚce de 100 euros (la « Semeuse cinétique » de Joaquin Jimenez) est en or 5-9.

Industrie

Connecteurs électriques dorés.

Ce métal est recherché par l'industrie à cause de son inaltérabilité et de sa bonne conductivité électrique et thermique.

Il est utilisé en connectique et en électronique, afin de réaliser des contacts électriques inoxydables.

De nos jours, l'or est frĂ©quemment utilisĂ© dans les techniques de pointe et particuliĂšrement dans la fabrication des microprocesseurs (environ 2 € d'or dans un Pentium Pro).

L'industrie Ă©lectronique utilisait 318 t annuellement en 2003[25].

L'ensemble des appareils Ă©lectroniques et informatiques usagĂ©s dans le monde reprĂ©sente un gisement de taille : Ă  partir d'une tonne de vieux tĂ©lĂ©phones portables, il est possible de rĂ©cupĂ©rer environ 230 g d'or[51].

Il est également utilisé pour opacifier des organes optiques dans le cadre de techniques spatiales, et comme catalyseur dans des piles à combustible.

MĂ©decine

Sur le plan mĂ©dical, la dentisterie consommait 67 t d'or par an[25].
L'or a été - et reste, pour qui accepte de faire face à la dépense - un substitut nettement supérieur aux amalgames pour les occlusions dentaires, mais demande l'emploi d'une technique différente des classiques « plombages » : ce sont les inlays.

En médecine, certains dérivés organiques de l'or, dits « sels d'or » sont parfois utilisés dans le traitement de certaines affections en rhumatologie (chrysothérapie)[52].

La feuille d'or ou d'argent a été utilisée comme enrobage des pilules, notamment les plus amÚres[53].

L'élixir d'or[alpha 8] est une ancienne préparation pharmaceutique qui fut utilisée au XVIIIe siÚcle. Cet élixir a porté de nombreux noms différents et sa composition, d'abord tenue secrÚte, a varié au cours des époques et des préparateurs. Il s'agissait vraisemblablement à l'origine d'une préparation à base d'or, sous différentes formes chimiques, or colloïdal (de couleur pourpre) ou solution de chlorure aurique (de couleur jaune). Par la suite, le perchlorure de fer (FeCl3), également de couleur jaune, a remplacé le chlorure d'or dans la préparation de l'élixir.

Un Ă©chantillon de perchlorure de fer Ă  l'Ă©tat cristallin. La couleur de ce sel explique le nom de l'Ă©lixir d'or qui en est une solution aqueuse.

On attribue son invention, en 1728, au diplomate Alexis Bestoujev-Rioumine, Grand chancelier impĂ©rial de Russie sous Élisabeth Ire. Le secret de sa fabrication fut vendu par le prĂ©parateur de Bestoujev au gĂ©nĂ©ral La Motte. Ce dernier, aprĂšs avoir modifiĂ© la formule originale de l'Ă©lixir (vraisemblablement en diminuant sa teneur en or, peut-ĂȘtre mĂȘme en supprimant totalement ce mĂ©tal qu'il remplaça par le perchlorure de fer), l'introduisit et le commercialisa en France Ă  un prix trĂšs Ă©levĂ©, ce qui fit sa fortune.

ParticuliĂšrement populaire Ă  Paris sous le rĂšgne de Louis XV, la variĂ©tĂ© d'Ă©lixir d'or vendue par La Motte Ă©tait administrĂ©e dans des indications thĂ©rapeutiques trĂšs larges sous forme de gouttes de deux sortes diffĂ©rentes : gouttes jaunes et gouttes blanches, d'oĂč le nom donnĂ© aux gouttes du gĂ©nĂ©ral La Motte d'« Ă©lixir d'or et blanc ».

Historiquement, l'or a été un composant d'un « élixir de jeunesse » et a pu contribuer au décÚs de Diane de Poitiers par surdosage[54].

Alimentation

L'or alimentaire « comestible » peut ĂȘtre utilisĂ© en pĂątisserie ou dans la gastronomie de luxe[55]. Le plus souvent sous forme de poudre ou de feuille trĂšs fine, il est inerte et traverse l'appareil digestif sans ĂȘtre digĂ©rĂ© (Ă  la maniĂšre des fibres alimentaires, rĂ©sistantes Ă  la digestion). Son innocuitĂ© n'est cependant pas prouvĂ©e. Il est autorisĂ© notamment par l'Union europĂ©enne et les États-Unis pour la dĂ©coration alimentaire, oĂč cet additif porte le code E175. L'usage peut en ĂȘtre limitĂ© Ă  certains aliments, avec des quantitĂ©s maximales fixĂ©es par la rĂ©glementation.

Monnaie

Jusqu'en 1914 et le dĂ©but de la PremiĂšre Guerre mondiale, dans une pĂ©riode de stabilitĂ© monĂ©taire dominĂ©e par la livre sterling avec une paritĂ© fixe des principales monnaies, l'or sert d'Ă©talon monĂ©taire. Chaque banque centrale doit pouvoir fournir aux porteurs qui le dĂ©sirent l'Ă©quivalent en or de leurs liquiditĂ©s. Cette pĂ©riode prend fin avec la guerre de 1914. Cependant, l'Ăąge d'or de l'Ă©talon-or n'a pas totalement disparu[56]. MĂȘme si son importance dans les Ă©changes entre particuliers a baissĂ© (la quantitĂ© d'or utilisĂ©e comme intermĂ©diaire d'Ă©change dans le secteur secondaire correspondrait au un dixiĂšme des gisements annuels vers la fin du siĂšcle dernier). De plus, l'or est restĂ© une monnaie d'Ă©change sur le plan international (les rĂ©serves d'or des banques est estimĂ©e Ă  60 % de la production annuelle Ă  la fin des annĂ©es 1980). À la mĂȘme Ă©poque, le tiers de la production annuelle est gardĂ© sous forme de bas de laine par les particuliers (i.e, les mĂ©nages)[56]. S'ensuit une pĂ©riode d’instabilitĂ© des taux de change qui culminera avec les difficultĂ©s de la crise de 1929.

Réserve monétaire

Les banques centrales possĂšdent environ le quart du stock d'or mondial, Ă  savoir 28 554 tonnes en par l'association mondiale des producteurs d'or[25] :

Banque centrale 1948 2004
RĂ©serve fĂ©dĂ©rale des États-Unis 21 700 8 100
Banque d'Angleterre 1 400 312
Banque nationale suisse 1 200 1 350
Banque de France 487 2 451
Banque du Japon 765
Banque fĂ©dĂ©rale d'Allemagne 3 400
Banque populaire de Chine 600
Banque centrale de Russie ~ 400
Banque centrale du Portugal ~ 382
Banque de réserve de l'Inde ~ 350
Banque centrale du Venezuela ~ 350
Banque du Liban 286
Banque d'Algérie 205
Ensemble de l'Union europĂ©enne 12 700
Banque des rĂšglements internationaux 208
Total banques centrales mondiales 30 200 31 400
Chiffres du Conseil mondial de l'Or 2004, en tonnes

Le prĂ©sident de la GATA (en), William J. Murphy III, dĂ©clare que la moitiĂ© des rĂ©serves d'or dĂ©tenues par les banques centrales aurait disparu : « Nous pensons que la quantitĂ© d'or qui s'y trouve rĂ©ellement est proche de 15 000 tonnes. »[57].

Santé

Toxicité

L'or est utilisé comme bijou en contact avec la peau depuis plusieurs millénaires, sans problÚme de santé apparent.

Il l'est aussi par la médecine en raison de sa faible propension à l'oxydation pour la fabrication de prothÚses dentaires (ou dans certaines prothÚses cardiaques) ou via certains sels pour combattre la neuroinflammation (par exemple aprÚs un AVC ou un traumatisme crùnien)[58], mais avec des effets indésirables possibles[59], particuliÚrement au niveau des reins (néphrotoxicité[60]) quand il est dispersé sous forme d'ions dans l'organisme[60].

Sous forme mĂ©tallique, il a longtemps Ă©tĂ© rĂ©putĂ© biologiquement tout Ă  fait inerte et non-allergĂšne, mais peut-ĂȘtre Ă  tort[61], des allergies de contact ont pu ĂȘtre Ă©tudiĂ©es au dĂ©but des annĂ©es 1990 en rĂ©action au thiosulfate de sodium d'or (un lixiviant qui peut remplacer le cyanure pour l'extraction de l'or[62]), cette allergie (Ă  un sel et non Ă  l'or mĂ©tallique pur) semblant mĂȘme frĂ©quente[63].

Les tests cutanés confirmaient une réaction, mais sa nature réellement allergique a d'abord été mise en question (s'agissait-il d'une véritable allergie de contact, ou d'une dermatite indirectement liée à l'or ?)

Puis de nombreux cas d'allergie de contact (ou à la suite d'un traitement oral homéopathique à base d'or[64]) (Trichlorure d'or, bien que moins allergÚne que le thiosulfate) ont été constatés.

Cette allergie peut ĂȘtre confirmĂ©e par des tests Ă©picutanĂ©s Ă  base de sels d'or et le fait qu'elle disparaisse quand la dent en or est retirĂ©e. Elle est souvent trouvĂ©e chez des personnes victimes d'eczĂ©ma[65] et portant une ou plusieurs prothĂšses dentaires en or[66] - [67], ou en alliage d'or[65] ou parfois de bijoux en or (mais avec une corrĂ©lation non statistiquement significative dans le cas des seuls bijoux), ce qui laisse supposer que l'or, au moins dans la bouche pourrait aussi ĂȘtre un mĂ©tal sensibilisant (hypothĂšse controversĂ©e[68] - [69]) ou qu'il existe un co-sensibilisant). Cette allergie est frĂ©quemment rĂ©vĂ©lĂ©e par des tests chez les porteurs de dents en or atteints de stomatitides non spĂ©cifiques, de rĂ©actions lichĂ©noĂŻdes ou prĂ©sentant simplement des « symptĂŽmes « subjectifs » de la cavitĂ© buccale »[65]. Il a Ă©tĂ© constatĂ© que « la quantitĂ© d'or dentaire est corrĂ©lĂ©e qualitativement et quantitativement Ă  la concentration sanguine de l'or, mais le cas Ă©chĂ©ant les effets de l'or circulant dans le sang ne sont pas connus »[65]. Au moins un cas de dermatite de contact a aussi Ă©tĂ© signalĂ© Ă  la suite de l'utilisation d'une encre de tatouage Ă  base d'or[70].

Nanoparticules

Elles peuvent ĂȘtre produites de diffĂ©rentes façon[71] - [72], et ont des propriĂ©tĂ©s physicochimiques diffĂ©rentes de l'or massif[73], encore mal connues. Ces nanoparticules peuvent ĂȘtre utilisĂ©es comme catalyseur[74], pour leurs propriĂ©tĂ©s optiques[75], pour d'autres usages[76] - [77], dans des secteurs aussi variĂ©s qu'en mĂ©decine[78], en cosmĂ©tique[79], ou encore dans le domaine des emballages[80], et peuvent se retrouver dans l'environnement et notamment dans les sĂ©diments ou le sol.

On a montrĂ© que des organismes vivants tels que les vers de terre pouvaient se contaminer et le bioconcentrer en mangeant un sol ou des sĂ©diments en contenant. AprĂšs 28 jours d'exposition Ă  un substrat (sĂ©diment) contenant 50 mg AuNPs/kg de sĂ©diment (ps), la bioaccumulation dans les vers de terre Eisenia fetida atteignait 1,4 Â± 0,2 mg/g (pf)[81]. De plus, un article scientifique paru dans Nature Communications dĂ©but 2021 montre la propension de nanoparticules d’or Ă  remonter la chaĂźne alimentaire et Ă  s’accumuler dans les organismes aquatiques (plus particuliĂšrement dans le cerveau de poissons)[82].

En mars 2021, le ComitĂ© scientifique europĂ©en pour la sĂ©curitĂ© des consommateurs (CSSC / SCCS) a rendu un avis sur les risques liĂ©s Ă  l’utilisation de nanoparticules d’or en cosmĂ©tique; sur la base de la littĂ©rature scientifique, le SCCS conclut qu’il y a lieu de s’inquiĂ©ter du fait que l’utilisation de matĂ©riaux en or (nano), en or colloĂŻdal (nano) et en or modifiĂ© en surface (nano) dans les produits cosmĂ©tiques puisse prĂ©senter un risque pour la santĂ© humaine[83] - [84].

MĂ©thodes de production

L’extraction de l’or comprend les Ă©tapes d’exploration, de forage, d’étude gĂ©ologique, d’extraction, de raffinage initial et de livraison de l’or Ă  une raffinerie[85].

Phases d'extraction et d'affinage

La pĂ©pite Latrobe, un des plus grands groupes de cristaux d'or cubiques connus dans le monde, pesant 717 g (Natural History Museum, Londres).

L'extraction de l'or est découpée en plusieurs phases :

  • extraction miniĂšre du minerai ou conglomĂ©rat minier aurifĂšre ;
  • concentration de l'or, par gravitation ou par Ă©mission de mousse ;
  • lixiviation (lessivage) Ă  l'aide de cyanure ;
  • suppression du mercure par prĂ©cipitation (traitement de Merrill-Crowe, adsorption par le carbone ou Ă©lectrolyse) ;
  • suppression du fer par traitement Ă  l'acide nitrique ;
  • la fusion ;
  • divers procĂ©dĂ©s d'extraction d'or rĂ©siduel en solution (dans des effluents miniers ou industriels) sont testĂ©s depuis quelques dĂ©cennies ; par bioconcentration, ou mieux encore par biosorption par exemple Ă  partir de nĂ©cromasse d'Azolla filiculoides (petite fougĂšre flottante) ; dans ce dernier cas, on a dĂ©passĂ© 99 % de rendement dans les meilleures conditions[86] - [87]. AntĂ©rieurement on avait testĂ© une nĂ©cromasse algale[88] pour diffĂ©rents types d’or dissous[89], comme biosorbant[90] - [91]. En faisant passer de l’eau contenant de l’or dissous sur un lit d’azolla prĂ©alablement rĂ©coltĂ©e dans la nature, lavĂ©e Ă  l’eau distillĂ©e, puis sĂ©chĂ©e Ă  37 °C, la biomasse d’azolla s'est montrĂ©e capable de « capturer » et fixer de 86 % Ă  100 % de l'or (III) prĂ©sent dans une solution qui en contenait initialement de 2 Ă  10 mg l−1[86]. Dans ce cas, la concentration initiale en or Ă©tait de 8 mg l−1 et g d’Azolla filiculoides sĂ©chĂ©e Ă©taient ajoutĂ©e par litre de solution (le milieu Ă©tant remuĂ© par un agitateur). Les auteurs ont conclu que l'azolla sĂ©chĂ©e est un « Biosorbant » trĂšs efficace, puisqu'il prĂ©sente un « pouvoir sĂ©questrant » dĂ©passant celui des coĂ»teuses et polluantes rĂ©sines Ă©changeuses d'ions disponibles dans le commerce ou celui du charbon de bois activĂ©[86].

Orpaillage

L'orpaillage est l'exploitation de gisements alluvionnaires nommĂ©s « placers » en anglais, caractĂ©risĂ© par des dĂ©pĂŽt de particules d'or dans le lit des cours d'eau. Le lavage des sables ou agglomĂ©rats aurifĂšres pour obtenir des paillettes (ou pailles comme le nom orpaillage l'indique) grĂące Ă  une simple sĂ©paration gravimĂ©trique est attestĂ© depuis le IIIe siĂšcle dans le monde celte. Il pouvait ĂȘtre amĂ©liorĂ© par un concassage de minerai, un mĂ©lange du produit fin avec l'eau avant le procĂ©dĂ© de lixiviation, par exemple en Ă©coulement sur un plan inclinĂ©.

Aujourd'hui, cette sĂ©paration emploie par exemple un tapis roulant en caoutchouc, possĂ©dant des traverses finement rainurĂ©es, qui arrĂȘtent et fixent les fines particules d'or plus dense sous le flux d'eau.

À ce stade, il existe deux procĂ©dĂ©s diffĂ©rents de concentration avant l'affinage de l'or proprement dit. Il s'agit de l'amalgamation Ă  rendement assez faible ou la cyanuration, voie chimique plus efficace. L'utilisation du mercure pour amalgamer l'or peut avoir de graves consĂ©quences Ă©cologiques et sanitaires, du fait de la grande toxicitĂ© du mercure[92].

En Guyane, les opérations Anaconda et Harpie visent à combattre l'orpaillage illégal.

Installations de chercheurs d'or brésiliens le long du Rio Santiago, Condorcanqui, Amazonas, Pérou.

Amalgamation

Les paillettes ou minerai aurifÚre sélectionné glisse sur un plateau de cuivre dont les surfaces sont couvertes du corps simple liquide mercure. L'or forme un amalgame ou simplement s'amalgame avec le mercure, ce qui en permet l'extraction de sa gangue minérale en éliminant les restes avec l'eau. AprÚs grattage de l'amalgame d'or et de mercure, celui-ci est chauffé dans des cornues à 600 °C, le mercure soumis à une distillation s'évapore et l'or se dépose en reliquat de cornue.

Le rendement de ce processus d'alliage n'est que de 70 %.

Cyanuration

La cyanuration est employée aussi pour l'argent.

Le minerai est tout d’abord concassĂ© et broyĂ©, mĂ©langĂ© sous air comprimĂ© et/ou passĂ© dans une unitĂ© de flottation fournissant un concentrĂ© et des rĂ©sidus mis en terril (haldes) contenant de l’or et d’autres mĂ©taux[93].

Le traitement du concentré est effectué par cyanuration qui consiste à dissoudre le minerai dans une solution, éventuellement recyclé et/ou dilué, de cyanures alcalins. L'or colloïdale est ensuite précipité, par ajout par exemple de la poudre de zinc qui joue un rÎle de réactif électrochimique, puis filtré. Voici la réaction globale :

4 Au dispersĂ© en poussiĂšres avec impuretĂ©s + 8 NaCNaqueux + O2 gaz oxygĂšne (air) + 2 H2O eau liquide, en excĂšs → 4 Na[Au(CN)2]complexe dicyanoaurate de sodium + 4 NaOH aqueux soude cautique

avec

2 Na[Au(CN)2]complexe dicyanoaurate de sodium + Zn0 poudre de zinc mĂ©tal → Au prĂ©cipitĂ© colloĂŻdal d'or (rouge Ă  jaune brillant) + Na2[Zn(CN)4]complexe substituĂ© tĂ©tracyanozincate de sodium

Ce procĂ©dĂ© sera sans doute remplacĂ© par l'extraction de l'or du minerai brut, ou sa rĂ©cupĂ©ration dans les Ă©lĂ©ments Ă©lectroniques mis au rebut, par le procĂ©dĂ© dĂ©couvert par Zhichang Liu de l'Ă©quipe de James Fraser Stoddart (chimiste Ă  la Northwestern University) et auteur principal de l'Ă©tude publiĂ©e le dans la revue Nature Communications[94]. Il a mĂ©langĂ© le contenu de deux tubes Ă  essai : l'un contenait de l'alpha-cyclodextrine, l'autre une solution contenant de l'or, et obtenu ainsi des minuscules aiguilles dans le mĂ©lange, constituĂ©es par un assemblage de quelque 4 000 nano-fils d'ions d'or, maintenus par des atomes, de l'eau et de la cyclodextrine, triant cet or des autres mĂ©taux prĂ©cieux prĂ©sents dans le minerai, tels que le palladium ou le platine.

« L'élimination du cyanure de l'industrie aurifÚre est de la plus haute importance pour l'environnement. Nous avons remplacé ces substances redoutables par un matériau bon marché, biologiquement inoffensif, dérivé de l'amidon »

— sciencesetavenir.nouvelobs.com, le [95].

Affinage de l'or

L'or aprĂšs sĂ©chage peut ĂȘtre grillĂ©, fondu avec un fondant borax sur silicate. Le manipulateur obtient un or brut puisque les mĂ©taux voisins de l'or ou rĂ©siduels comme le plomb, le fer, le zinc s'oxydent plus facilement et fondent pour donner des silicates ou des borates, qui s'Ă©vacuent avec les scories.

Pour compléter l'affinage, et obtenir un or fin et pur, il faut passer par le procédé Miller. L'or est fondu, soumis à l'action du gaz chlore, ce qui permet une chloruration sélective des impuretés. Un raffinage électrochimique peut s'ensuivre.

Le titre chimique est exprimĂ©e en partie pour mille. Le carat est une ancienne unitĂ©, 24 carats correspond au corps simple pur soit Ă  un titre de 1000 pour 1000. Sur les marchĂ©s, la masse de l'or s'exprime en onces d'or fin. Une once correspond ici Ă  31,1 g.

Battage d'or

Le battage d'or (se dit aussi orbattage) est la rĂ©duction d'or ou d'alliages d'or en feuilles trĂšs fines (0,1 Â”m). Le batteur d'or utilise un alliage au cuivre (pour durcir lĂ©gĂšrement le mĂ©tal) et Ă  l'argent (pour revenir Ă  la couleur originelle) Ă  980 â€° d'or.

La forge
L'alliage est fondu puis coulĂ© dans une lingotiĂšre. Un lingot d'environ 400 grammes est laminĂ© en un ruban de 40 mĂštres par 4 centimĂštres, le « caucher ». Ce ruban est coupĂ© en mille quartiers carrĂ©s de 4 Ă— 4 centimĂštres. Chaque quartier est introduit dans un empilement de papier spĂ©cial de 16 Ă— 16 centimĂštres de cĂŽtĂ© : le « chaudret ».
Le dégrossissage
L'or subit un premier battage sous un marteau mĂ©canique de dix Ă  quinze kilogrammes. Sous la pression des coups de marteau, les quartiers s'agrandissent en s'arrondissant jusqu'Ă  former des feuilles d'environ 15 Ă— 15 centimĂštres. L'ensemble est alors coupĂ© Ă  l'aide d'un massicot, en piles de 5 Ă— 5 centimĂštres de cĂŽtĂ© (4 ou 9 piles selon les cas).
L'apprĂȘt
Les mille quartiers d'or sont sĂ©parĂ©s des papiers pour ĂȘtre introduits un par un entre les feuilles d'un nouvel empilement, la moule de 14 Ă— 14 centimĂštres de cĂŽtĂ©. Autrefois en baudruche, les moules sont en mylar (polyester) verni depuis les annĂ©es 1950.
Le battage
La moule de deux mille quartiers est battue au marteau mĂ©canique de 5 Ă  kg. De nouveau, les quartiers s'agrandissent en s'arrondissant jusqu'Ă  former des feuilles de 12 Ă— 12 centimĂštres de cĂŽtĂ©.
Le vidage
Une ouvriĂšre, la videuse, prend la moule et retire une Ă  une les feuilles d'or qu'elle coupe au format souhaitĂ©, 80 Ă— 80 mm, 84 Ă— 84 mm, 93 Ă— 93 mm
 puis introduit dans un livret de 25 feuilles.

Les batteurs d'or Ă  la RĂ©volution travaillaient dans une centaine de manufactures qui employaient prĂšs de cinq mille personnes.

Aujourd'hui, il n'existe plus aucune manufacture en France. Le dernier batteur d'or, la maison Dauvet fondée en 1834 et qui employait une vingtaine de personnes, a fermé en 2018.

Les détecteurs d'or

L'usage de dĂ©tecteurs de mĂ©taux est depuis quelques annĂ©es systĂ©matique dans les zones aurifĂšres telles que l'Afrique, l'Australie ou les États-Unis. De nombreux pays africains se sont lancĂ©s dans la course aux pĂ©pites d'or en utilisant des dĂ©tecteurs de mĂ©taux. NĂ©anmoins, beaucoup de ces appareils sont inutiles, car la terre mĂȘme oĂč se situent les filons d'or est fortement minĂ©ralisĂ©e et les appareils Ă  frĂ©quence unique, appelĂ©s VLF (pour very low frequency), ne sont pas aptes Ă  compenser les effets de sols. DĂšs lors, le seul recours possible est d'utiliser des dĂ©tecteurs de mĂ©taux Ă  induction pulsĂ©e[96] qui permettent de dĂ©tecter de l'or dans une terre fortement minĂ©ralisĂ©e. Ce type de machines, trĂšs performantes, rendent obsolĂštes les anciennes mĂ©thodes d'orpaillages qui consistaient Ă  creuser des galeries pour en extraire les pĂ©pites d'or. Elles Ă©taient hasardeuses, dangereuses et polluantes. Aujourd'hui, les orpailleurs modernes utilisent des "dĂ©tecteurs d'or", mĂȘme si ce terme est galvaudĂ©, car un dĂ©tecteur d'or dĂ©tectera tous les mĂ©taux.

Économie

Production dans le monde

On estime que depuis la PrĂ©histoire, 145 kt d'or ont Ă©tĂ© extraites d'aprĂšs le World Gold Council en 2001. Il ne subsiste que 120 kt, sous forme de lingots, mĂ©dailles, bijoux, etc., dont l'essentiel 100 kt (chiffre 1990) est mis en rĂ©serve, le reste ayant disparu au fil du temps[25]. Les rĂ©serves d'or sont trente fois moins importantes que celles d'argent[45]. Non renouvelables du fait de leur origine cosmique, les rĂ©serves d'or exploitables se montent Ă  environ 47 kt, et les rĂ©serves base Ă  environ 100 kt[97].

L'or provient de plusieurs sources distinctes. Selon le World Gold Council[32], environ 60 % des quelque 3,6 kt d'or utilisĂ©es annuellement (moyenne sur la pĂ©riode 2004-2008) vient de la production des mines, il s'agit donc d'or « neuf », jamais utilisĂ© auparavant. 28 % provient du recyclage, par exemple la fonte de vieux bijoux. Enfin, 12 % provient de dĂ©stockage net des banques centrales (c'est-Ă -dire qu'elles ont pendant ces cinq annĂ©es vendu plus d'or qu'elles n'en ont achetĂ©, libĂ©rant du mĂ©tal pour d'autres usages).

En 1993, la production mondiale d'or Ă©tait estimĂ©e Ă  2,2 kt ou 2 200 tonnes. Aux alentours de 2004, on extrayait environ 2,5 kt d'or par an[49]. Les principaux pays producteurs sont :

Tendance de la production mondiale de 1900 Ă  2020 (annuelle et cumulative).
graphe temporel des teneurs en or du minerai
Évolution de la richesse du minerai d'or de 1835 Ă  2010 en gramme d'or par tonne de matĂ©riaux.
  • la Chine : l'or y est principalement extrait de la province du Shandong qui permet d'assurer Ă  la Chine une production totale de 340 t[98] ;
  • l'Australie : 255 t sont extraites en 2010 ;
  • les États-Unis : les États-Unis disposent aujourd'hui d'importantes mines dans le Nevada : la production amĂ©ricaine a atteint 230 t en 2010[49] ;
  • l'Afrique du Sud : les premiĂšres mines d'or y ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes en 1886 et le pays est longtemps restĂ© le principal producteur d'or au monde ; sa production actuelle est encore de 190 t par an. Les principales mines du pays se situent aux alentours de Johannesburg ;
  • la Russie et les anciennes rĂ©publiques socialistes : les mines de l'Oural ne remontent plus Ă  la surface aujourd'hui que 190 tonnes d'or pour 2010, quantitĂ© en forte diminution par rapport Ă  la production sous le rĂ©gime de Staline ;
  • l'OuzbĂ©kistan a produit quant Ă  lui environ 90 t d'or en 2010 ;
  • l'IndonĂ©sie et la Nouvelle-GuinĂ©e : 180 t Ă  elles deux ;
  • le PĂ©rou dont la production totale de 270 tonnes en 2014[99] provient essentiellement de la mine de Yanacocha[99] ;
  • le Ghana : l'ancienne Gold Coast (cĂŽte de l'Or) extrait toujours de l'or, Ă  raison de 100 t pour l'annĂ©e 2010 ; et en 2019, ce pays et devenu le premier producteur du continent Ă  raison de 147 t reprĂ©sentant la premiĂšre ressource d'exportation du Ghana[100].
  • le Mali est en 2011, le troisiĂšme exportateur africain, derriĂšre l'Afrique du Sud et le Ghana. L'or est la premiĂšre source d'exportation du pays, en 2015 la production officielle y Ă©tait de 50,1 t[101] ; Depuis 2019, il est le deuxiĂšme exportateur du continent avec 73 t extraite[100].
  • le Canada : il produit prĂšs de 90 t chaque annĂ©e, principalement dans la rĂ©gion de l'Ontario et du nord-ouest du QuĂ©bec ;
  • le BrĂ©sil : sa production s'est stabilisĂ©e en 2010 Ă  65 t.

La production mondiale d'or baisse depuis 2001[102]. Les raisons de cette baisse de production sont :

  • des investissements miniers trop faibles ;
  • le pic de production : contrairement aux baisses de production observĂ©es au XXe siĂšcle (PremiĂšre et Seconde Guerre mondiale, politique monĂ©taire dans les annĂ©es 1970), les causes seraient ici endogĂšnes.

L'avenir de la production d'or est marqué par deux caractéristiques :

  • une concentration d'or de plus en plus faible dans les gisements ;
  • une hausse des coĂ»ts de production inĂ©luctable.

Chiffres de production

La Chine est devenu au tournant des annĂ©es 2010 le premier producteur d’or au monde[103]. En 2020, la Chine a produit 368,3 tonnes d'or, contre 331,1 tonnes pour la Russie et 327,8 tonnes pour l'Australie[104].

L'évolution de la production mondiale et des réserves d'or entre 2001 et 2014 est la suivante :

Pays Production 2001 (t)[105] % mondial Pays Production 2014 (t)[106] % mondial RĂ©serve 2014 (t)[105]
1 Afrique du Sud 394,8 15,4 1 Chine 462 14,74 1 900
2 États-Unis 335 13,07 2 Australie 272,4 8,69 9 100
3 Australie 285 11,12 3 Russie 266,2 8,5 8 000
4 Chine 185 7,22 4 États-Unis 210,8 6,73 3 000
5 Indonésie 166,1 6,48 5 Pérou 171 5,46 2 800
6 Canada 158,9 6,2 6 Afrique du Sud 167,9 5,36 6 000
7 Russie 152,5 5,95 7 Canada 151,3 4,83 2 000
8 PĂ©rou 138 5,38 8 Mexique 110,4 3,52 1 400
9 Ouzbékistan 87 3,39 9 Ghana 104,1 3,32 1 200
10 Ghana 68,3 2,66 10 Brésil 90,5 2,89 2 400
11 Papouasie 67 2,61 11 Indonésie 89,5 2,86 3 000
12 Brésil 42,9 1,67 12 Ouzbékistan 85 2,71 1 700
13 Chili 42,7 1,67 13 Papouasie 67,2 2,14 1 200
14 Mali 42,3 1,65 14 Argentine 60 1,91
15 Philippines 33,8 1,32 15 Kazakhstan 49,2 1,57
16 Argentine 30,6 1,19 16 Mali 48,6 1,55
17 Tanzanie 30 1,17 17 Chili 44,5 1,42
18 Kazakhstan 27,1 1,06 18 Colombie 43,6 1,39
19 Kirghizistan 24 0,94 19 Burkina Faso 38,9 1,24
20 Mexique 23,5 0,92 20 RD Congo 36,1 1,15
Total monde 2001 2 560 100 Total monde 2014 3 133,3 100 56 000

Industrie miniĂšre

En 2003, le coût moyen de production d'une once d'or revenait à 278 dollars, auquel il convient d'ajouter 30 à 40 dollars au titre des coûts d'exploration[25].

En 2017, les dix plus grosses entreprises en termes d'exploitation et de production d’or sont[85] :

Exploitation artisanale

En 2005, l’orpaillage produit entre 20 et 30 % de la production mondiale d’or (500-800 tonnes en 2005) grñce à 10 à 15 millions de mineurs[107].

Marché de l'or

Évolution du cours de l'once d'or de 1960 à 2020. Cours nominal (courbe noire) et cours en fonction de la valeur d'achat du dollar en 2020 (en rouge).

Par rapport à la plupart des autres marchandises, la particularité du marché de l'or est que les stocks de cette matiÚre inaltérable, accumulés au fil de l'histoire chez les particuliers et différents organismes (banques centrales
), sont estimés à environ 50 fois la production annuelle mondiale.

L'or est coté, sous forme physique, à la bourse de Londres et, sous forme de contrats à terme, à New York. Les cours mondiaux sont fixés en dollars américains par once troy d'or. En dehors de ces marchés organisés, qui traitent des grosses quantités, il existe des entreprises de négoce de l'or et de métaux précieux ouvertes aux particuliers et aux divers transformateurs et utilisateurs.

Depuis la crise bancaire et financiÚre de l'automne 2008, de nombreuses boutiques de rachat d'or[108] ont vu le jour. Ces entreprises proposent de racheter les anciens bijoux, l'or dentaire, les couverts ou encore les lingots contre de l'argent[109]. Dans un premier temps, les rÚglements se faisaient fréquemment en espÚces, mais l'article L.112-6 du Code monétaire et financier[110] a imposé le rÚglement par tout autre moyen (chÚque ou virement notamment). Malgré le risque de contravention de 5e classe, le paiement en espÚces n'a pas complÚtement disparu[111].

À la suite du rachat d'or, le mĂ©tal prĂ©cieux est ensuite recyclĂ©. Il s'agit alors de le faire fondre puis de le remodeler en lingot ou en piĂšces pour ĂȘtre de nouveau commercialisĂ© sur le territoire français.

Les cours sont particuliĂšrement fluctuants et soumis Ă  divers facteurs : Ă©volution des stocks d'or des banques centrales, demandes en orfĂšvrerie, notamment en Inde, aux États-Unis et en Chine[49], demande industrielle (Ă©lectricitĂ©, Ă©lectronique
), coĂ»ts et volumes de production, Ă©tat des rĂ©serves miniĂšres, valeur refuge, ou achats et ventes spĂ©culatives en fonction des incertitudes monĂ©taires. Une partie du marchĂ© est opaque, en raison d'un orpaillage illĂ©gal qui s'est fortement dĂ©veloppĂ© Ă  la fin du XXe siĂšcle en AmĂ©rique du Sud.

L'or est une valeur refuge de par le fait que contrairement aux monnaies courantes qui voient leur quantitĂ© en circulation dĂ©pendre des politiques des banques centrales, les quantitĂ©s d'or physique qui peuvent ĂȘtre injectĂ©es dans les marchĂ©s ne peuvent dĂ©passer celles extraites annuellement. De fait, l'inflation propre de l'or est limitĂ©e Ă  ces quantitĂ©s extraites qui sont relativement faibles et prĂ©visibles en comparaison du volume dĂ©jĂ  en circulation. Cette difficultĂ© de production et de reproduction de l'or est aussi ce qui lui valut d'ĂȘtre utilisĂ© directement comme monnaie et c'est parallĂšlement cela qui pousse certaines personnes Ă  justifier un retour des monnaies courantes Ă  l'Ă©talon-or.

Depuis les accords de Bretton Woods en 1944, l'or est une valeur refuge, faisant partie des rĂ©serves monĂ©taires de chaque banque centrale et qui suscite l'attrait des Ă©pargnants quand une crise ou pĂ©riode troublĂ©e est en vue. Antoine Pinay lança un emprunt d'État indexĂ© sur l'or dans les annĂ©es 1950, qui fut un grand succĂšs et donna Ă  son promoteur une image restĂ©e longtemps mythique. La fin des accords de Bretton Woods et la forte poussĂ©e des prix de l'or au dĂ©but des annĂ©es 1970 provoquĂšrent un effet d'aubaine imprĂ©vu : les heureux souscripteurs qui furent tirĂ©s au sort les derniers (le remboursement se faisait par tirage au sort) touchĂšrent plus de trois fois leur mise hors inflation.

MalgrĂ© les diffĂ©rentes tentatives faites par les États pour dĂ©courager la thĂ©saurisation de l'or, et son absence de rendement par rapport Ă  la majeure partie des autres formes de placements, l'or a conservĂ© son rĂŽle de rĂ©serve de prĂ©caution. AprĂšs une longue pĂ©riode de dĂ©prĂ©ciation, le prix de l'or en lingot ou en piĂšce n'a cessĂ© de remonter. Le cours du lingot d'or Ă  Paris a doublĂ© entre et (de 8 017 Ă  16 224 â‚Ź environ - source : Banque de France). Il a trĂšs fortement augmentĂ© au dĂ©but de l'annĂ©e 2008 avant de se replier quelque peu.

L'or est Ă©changĂ© sur le marchĂ© des mĂ©taux prĂ©cieux, principalement sur les places de New York, Londres, Zurich et Hong Kong. Il existe d’autres places, mais elles ne font que relayer via internet ces principaux marchĂ©s, comme c'est par exemple le cas des plateformes de nĂ©goce d'options binaires. Il est cotĂ© en once (troy ounce) (1 once = 31,103 476 8 g) et en dollars amĂ©ricains. DĂ©but 2004, le cours s'Ă©levait Ă  environ 400 $ (300 euros, soit environ 10 € le gramme) contre 300 $ en 2001, 600 $ en 2005. La crise monĂ©taire et bancaire qui s'Ă©tend depuis n'a fait qu'accĂ©lĂ©rer le mouvement. L'once frĂŽle les 1 000 dollars (plus de 20 € le gramme) au dĂ©but de l'annĂ©e 2008 et Ă  nouveau au dĂ©but de l'annĂ©e 2009. Les Ă©normes plans de relance laissent craindre une inflation dĂ©vastatrice.

En , la crise de la dette dans la zone euro (dette de la GrĂšce, mais aussi Portugal, Espagne, Italie), et aussi celle des États-Unis, a Ă©tĂ© l'occasion pour les investisseurs et Ă©pargnants de prendre conscience de ce problĂšme de surendettement, et de s'interroger sur un relatif manque de contrepartie Ă  la monnaie en circulation : franchissant un record de nombre de sĂ©ances de hausse consĂ©cutives, l'once est montĂ©e le Ă  plus de 1 600 $[112] ; le suivant, l'once franchit 1 900 $ sur le Globex.

Il existe diffĂ©rents types de lingots suivant les pays. Sur le marchĂ© de gros de Londres, le London Bullion Market, qui est l'un des tout premiers marchĂ©s au monde pour la nĂ©gociation physique d'or et d'argent, l'unitĂ© de nĂ©gociation est le lingot monĂ©taire de 400 onces troy, soit environ 12,5 kg.

Sur les marchĂ©s nationaux dits « de dĂ©tail », on peut trouver des lingots de diffĂ©rentes tailles. En Europe continentale, le lingot d'un kilogramme est le plus souvent utilisĂ© et, lorsque le pays possĂšde encore un marchĂ© de l’or national, la barre de kg est cotĂ©e. En France, l'or n'est plus cotĂ© en Bourse depuis 2004. À la bourse de Luxembourg par exemple, le lingot de kg est quotidiennement cotĂ© en euros. Mais on peut aussi trouver des lingots de 500 grammes, 250 grammes, etc. Les plus petits des lingots sont appelĂ©s lingotins.

En , l’audition d'un trader de JPMorgan Chase par la CFTC a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il y aurait 100 fois plus de papier-or en circulation que de l'or physique[113].

Les actions des grands groupes aurifÚres sont cotées essentiellement à Londres, New York, Toronto, Johannesburg et Sydney.

Les commissions sur les transactions d'or physique seraient en moyenne de 2 % et les droits de garde dans les coffres de banques sont d'environ 1,5 %[114].

Organisation Ă  but non lucratif, Swissaid a publiĂ© un rapport en juillet 2020 dĂ©nonçant le commerce de l’or entre le plus grand importateur d’or au monde, la Suisse, et la plaque tournante de l’or importĂ© d’Afrique, Émirats arabes unis. Le rapport critiquait la raffinerie tessinoise de Valcambi en Suisse, qui est le principal importateur d'or des Émirats. Les documents ont rĂ©vĂ©lĂ© que les raffineries suisses se sont appuyĂ©es sur des fournisseurs d'or Ă©miratis, dont Kaloti Jewellery International Group et Trust One Financial Services (T1FS), pour acheter les mĂ©taux prĂ©cieux. En 2018 et 2019, Valcambi a reçu 83 tonnes d'or des deux sociĂ©tĂ©s. Cependant, la firme de DubaĂŻ, Kaloti a Ă©tĂ© identifiĂ©e comme obtenant de l'or de milices impliquĂ©es dans des crimes de guerre et violant les droits de l'homme dans les mines d'or du Soudan. Entre 2012 et 2018, 95% de l'or du Soudan s'est retrouvĂ© aux ÉAU[115] - [116].

AprĂšs qu'on ait constatĂ© que les dĂ©fauts de la rĂ©glementation avaient permis d'introduire, dans le commerce lĂ©gal, de l'or liĂ© Ă  la guerre et au blanchiment de capitaux, les prĂ©occupations concernant le rĂŽle de DubaĂŻ dans le commerce des lingots illicites ont crĂ» ces derniĂšres annĂ©es. Le 11 octobre 2021, selon une lettre vue par Bloomberg, le SecrĂ©tariat d'État des Affaires Ă©conomiques a conseillĂ© aux raffineries (d’or) de prendre suffisamment de dispositions afin d’identifier la vĂ©ritable origine de tout or importĂ© des Émirats arabes unis. Le 15 octobre 2021, la Suisse a sommĂ© les raffineurs d’ĂȘtre plus stricts sur les importations en provenance des ÉAU afin de garantir l’absence de lingots africains illicites[117] - [118] - [119].

Évolution du cours de l'or depuis 1944

C'est le cours exprimĂ© en dollars amĂ©ricains de l'once d'or — une once troy, soit 31,1034768 grammes — qui sert de rĂ©fĂ©rence au niveau international depuis 1944 : le prix a Ă©tĂ© fixĂ© Ă  cette Ă©poque Ă  35 dollars.

Le systĂšme mis en place par les accords de Bretton Woods du est une nouvelle tentative pour stabiliser les taux de change, basĂ© sur une paritĂ© fixe du dollar par rapport Ă  l'or. Les dĂ©ficits extĂ©rieurs amĂ©ricains mettent Ă  mal cette paritĂ© dĂšs les annĂ©es 1960 et les États-Unis abandonnent la paritĂ© fixe du dollar en 1971. Le prix de l'once d'or dĂ©passe la barre des 35 dollars et grimpe sensiblement durant les annĂ©es 1970, avec un dĂ©but de surchauffe en 1973-1975, oĂč l'once frĂŽle les 200 dollars, avant de retomber aux alentours de 150 dollars. En 1979, le cours connaĂźt une nouvelle envolĂ©e qui atteint son pic le , avec un cours de 850 dollars. Le cours entame alors une lente Ă©rosion, atteignant son plancher en 2002 Ă  un peu de moins de 300 dollars. Le cours connaĂźt ensuite une remontĂ©e au moment de la crise des subprimes, pour atteindre un pic en 2012 Ă  plus de 1 800 dollars, pour retomber aux alentours de 1 200 dollars en 2015[120]. Durant la crise du Covid, le cours flambe de nouveau, pour atteindre un pic en aoĂ»t 2020 Ă  2 024 dollars avant de se stabiliser aux alentours de 1 800 dollars fin 2021[121].

Cours de l'or

Le cours de l’or Ă©volue constamment selon plusieurs critĂšres. Il est la rĂ©fĂ©rence pour l’échange du mĂ©tal jaune sur la place des marchĂ©s boursiers internationaux : New York, Tokyo et Londres[122].

Cours de l'or Année 2000 Année 2005 Année 2009 Année 2017 Année 2020
1 Oz (once) 272,75 $ 513,00 $ 1 087,50 $ 1 262,00 $ 1 913,00 $

Le cours de l'or est souvent calculĂ© en onces troy, qui est la mesure officielle du cours de l'or, mais peut Ă©galement ĂȘtre calculĂ© en grammes ou en kilogrammes. Il Ă©volue en fonction de la demande, de l’offre et des mouvements effectuĂ©s par les investisseurs[123]. Sa valeur a tendance Ă  augmenter avec la demande.

Son offre, quant à elle, reste souvent constante. Le marché de l'or est influencé par de nombreux facteurs différents tels que l'industrie informatique ou la joaillerie.

Fiscalité

En France, les ventes d'or réalisées dans l'Union européenne par les contribuables français sont soumises à une taxe forfaitaire de 10 % (jusqu'à fin 2017) du prix de cession (article 150 VK du code général des impÎts), ainsi qu'à 0,5 % de CRDS (article 1600-0 I du code général des impÎts). Cette taxe, instituée en 1976, a causé la fermeture du marché français de l'or, au bénéfice de la place financiÚre de Londres.

À la suite de la loi de finances rectificative pour 2005 du , les plus-values peuvent dĂ©sormais ĂȘtre imposĂ©es selon un rĂ©gime proche du droit commun (sans abattement). Depuis le , les particuliers peuvent opter pour le rĂ©gime des plus-values : cela consiste Ă  payer 34,5 % sur la plus-value rĂ©alisĂ©e, avec une dĂ©cote de 10 % par an Ă  partir de la troisiĂšme annĂ©e de dĂ©tention[114].

À la suite de la suppression de l'ISF, l'État français doit collecter de nouvelles recettes et a donc augmentĂ© de 1 % la taxation de l'or depuis le . Elle s'Ă©tablit donc Ă  11 % et elle sera soumise Ă  une taxe sur le rĂ©gime des plus-values rĂ©elles (36,2 %). Cette taxe devrait influencer Ă  la baisse le comportement des acheteurs. Les Français ne rĂ©sidant pas en France ne doivent pas payer cette taxe mais la taxe du pays de rĂ©sidence ou plus prĂ©cisĂ©ment du pays de dĂ©claration des impĂŽts.

L'essor du rachat d'or et ses dérives

Conséquence de la crise bancaire et financiÚre de 2008, le marché du rachat d'or connaßt une croissance sensible partout dans le monde au cours des cinq années suivantes. Alors que de nombreuses valeurs boursiÚres s'effondrent entre 2007 et 2012, le cours de l'or lui est resté solide et n'a fait que grimper durant les années suivant la crise.

Le cas de la France

L'or étant devenu une valeur refuge, de nombreuses entreprises spécialisées dans le rachat d'or sont apparues par exemple en France. Profitant du cours élevé du précieux métal, ces magasins proposent de racheter les bijoux et autres débris d'or aux particuliers. Face à l'explosion de ce secteur, de nombreuses associations françaises de consommateurs[124] ont tiré la sonnette d'alarme. Le développement de cette activité a attiré l'attention des pouvoirs publics et notamment de l'Assemblée nationale qui a commencé à légiférer pour mieux encadrer ce secteur. La multiplication des escroqueries[125] a entraßné une surveillance accrue de cette activité. De nouvelles rÚgles sont alors apparues comme la possibilité pour le revendeur de se rétracter dans les 24 heures suivant la transaction. La question du paiement a aussi fait l'objet de modifications puisque la loi interdit aux boutiques de rachat d'or de payer en liquide lorsque le montant de la transaction est supérieur à 500 euros. D'autres rÚgles ont été définies afin d'encadrer cette activité notamment par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes[126]. En plus de l'encadrement législatif[127], les associations de consommation mÚnent un travail de prévention auprÚs des particuliers. De nombreux sites donnent des conseils simples et utiles pour revendre son or[128]. Le but de ces campagnes de prévention est de prévenir les escroqueries[129] en informant les personnes désireuses de vendre leurs bijoux et autres biens en or.

Confiscation de l'or

Plusieurs fois dans l'Histoire, les autorités ont décidé de limiter, d'interdire, ou de rendre transparente la possession de l'or aux particuliers :

  • En 1720, en France, le ministre des finances John Law de Lauriston oblige les dĂ©tenteurs de plus de 500 livres en or Ă  les convertir en papier monnaie via plusieurs Ă©dits royaux et sous peine de confiscation[130].
  • En septembre 1793, en France, l'Ă©change des assignats contre espĂšces en or est interdit sous peine de mort[131].
  • En janvier 1934, aux États-Unis, le gouvernement fĂ©dĂ©ral de Roosevelt, par le Gold Reserve Act, interdit la possession d'or et oblige les citoyens Ă  dĂ©poser leurs piĂšces et lingots dans une banque contre des certificats-or, lesquels doivent ĂȘtre confiĂ©s au DĂ©partement du TrĂ©sor des États-Unis. Cette mesure sera suspendue peu avant la fin de la conversion du dollar en or, en 1975[132].
  • En dĂ©cembre 1935, l'État fasciste italien « encourage » de maniĂšre musclĂ©e le don des alliances, bijoux et piĂšces en or au gouvernement — opĂ©ration appelĂ©e Oro alla Patria — pour lutter contre les mesures rĂ©pressives imposĂ©es par la SociĂ©tĂ© des Nations ; un registre des citoyens donateurs est Ă©tabli[133].
  • En octobre 1936, en France, le gouvernement du Front populaire par dĂ©cret interdit le commerce de l'or et les propriĂ©taires de plus de 200 grammes d'or sont obligĂ©s de les cĂ©der Ă  la Banque de France, laquelle est nationalisĂ©e. Le dĂ©cret du 17 fĂ©vrier 1937 assimile la dĂ©tention d'or Ă  de la contrebande, dĂ©cision suspendue le 9 mars suivant pour impopularitĂ© : le commerce de l'or redevenait libre[134].
  • En octobre 1944, un dĂ©cret du gouvernement provisoire de la RĂ©publique française dirigĂ© par Charles de Gaulle ordonne de confisquer le produit des transactions effectuĂ©es par des particuliers avec l'occupant durant la guerre, et de les reverser au TrĂ©sor public ; un autre interdit tout forme de transaction sur l'or. Le mĂ©canisme se double d'une autre ordonnance en juin 1945 qui impose aux Français de changer en 15 jours les anciens billets de banque contre des nouveaux, et de justifier la provenance au-delĂ  d'une certaine somme. L'ensemble des transactions sur l'or est durant cette pĂ©riode non anonyme et toute possession doit Ă©galement ĂȘtre justifiĂ©e[135]. Le marchĂ© de l'or redevient libre en fĂ©vrier 1948[136].
  • En 1959, en Australie, l'or des particuliers est nationalisĂ©[137].
  • En 1966, en Grande-Bretagne, l'importation d'or est interdite[137].
  • En 1968, en Inde, par le Gold (Control) Act (en), interdiction pour les particuliers de dĂ©tenir de l'or sous forme de piĂšces ou lingots[138] ; mesure abrogĂ©e en 1990[139].

L'or dans la culture

L'or et la religion

Bague en or Ă©gyptienne datant du Nouvel Empire.

Dans de nombreuses civilisations (pourtant sans connexion) l'or est le symbole du divin par excellence. Cela peut s'expliquer notamment par deux de ses propriétés :

  • sa quasi-inaltĂ©rabilitĂ© au temps, qui en fait un matĂ©riel d'immortalitĂ©, hors de l'en deçà ;
  • sa couleur jaune Ă©clatante qui reflĂšte la puissance du Soleil jaune (d'ailleurs son nom vient du latin aurum, signifiant aussi aurore).

Les Égyptiens de l'AntiquitĂ© donnaient Ă  l'or des propriĂ©tĂ©s divines en le dĂ©finissant comme la chair des dieux. L'or Ă©tait employĂ© pour confectionner les masques funĂ©raires qui avaient pour but de fixer Ă  jamais le visage idĂ©alisĂ© du pharaon et de l'identifier aux Ă©toiles. Le masque d'or du pharaon ToutĂąnkhamon est fait de 11 kg d'or massif et on estime avoir retrouvĂ© dans son tombeau (l'un des plus petits de la vallĂ©e des Rois) plus d'une tonne d'or pur. Le Bouddha d'or de Bangkok, qui mesure plus de 3 mĂštres de haut pour une masse de 5,5 t, reprĂ©sente la plus importante statue d'or massif au monde.

Dans le livre de l'Exode, le Veau d'or symbolise l'idolĂątrie. NĂ©anmoins, l'or est aussi utilisĂ© pour de nombreux objets cultuels du Temple de JĂ©rusalem : menorah, coupes, arche d'alliance, etc. Dans le Nouveau Testament, les mages venus d'Orient apportent de l'or Ă  JĂ©sus. Dans le livre de l'Apocalypse, le Christ apparaĂźt Ă  Jean entourĂ© de sept chandeliers d'or et un ange verse de l’encens avec une pelle en or. L'or peut donc ĂȘtre considĂ©rĂ©, pour les cultures juives et chrĂ©tiennes, comme un mĂ©tal soulignant la dignitĂ© de la divinitĂ©.

Dans l'art religieux, les saints et les anges ont souvent leurs tĂȘtes entourĂ©es d'or sous la forme du nimbe. L'or symbolise aussi la lumiĂšre de Dieu, et donc sa prĂ©sence, dans l'art de l'icĂŽne et dans beaucoup d'Ɠuvres d'art chrĂ©tiennes occidentales oĂč il occupe les fonds (mosaĂŻques de Ravenne, de Palerme
).

La rose d'or, autrefois offerte au PrĂ©fet de Rome, est devenue pour la religion catholique une fleur en or massif, trĂšs richement emplie de bĂ©nĂ©dictions afin de devenir une distinction hautement morale. DĂšs lors que Rome devint le siĂšge de la CitĂ© pontificale, son drapeau s'est formĂ© par les couleurs blanc et or symbolisant la puretĂ© via le blanc, et la charitĂ© via l'or. En cela, la rose d'or est un ornement sacrĂ© qui symbolise le Christ dans Sa MajestĂ© Royale, la fleur symbolisant la puretĂ©, l'or, la charitĂ©. Lorsque la rose d'or est utilisĂ©e comme rĂ©compense elle est bĂ©nie par le pape et reprĂ©sente souvent un petit rosier en or. ConsidĂ©rant la nature de cette distinction qui salue les vertus de personne morales puissantes ayant prĂ©fĂ©rĂ© se priver de leur puissance pour elles-mĂȘmes et s'en servir afin de rĂ©pandre la charitĂ© autour d'elles, aidant les pauvres du territoire dont elles avaient la charge, la rose d'or fut parfois offerte afin de rĂ©compenser des souverains catholiques en considĂ©ration de leurs vertus de charitĂ©, piĂ©tĂ© et bravoure exceptionnelle et exemplaire ; toutefois, les personnes morales catholiques Ă  avoir reçue cette distinction sainte extrĂȘmement rare (moins de 200 depuis le XIe siĂšcle) sont plus souvent des sanctuaires, tel celui de Lourdes en septembre 1877. À travers cette tradition, l'or est un symbole de la beautĂ© et de la nature prĂ©cieuse de l'amour du Christ et donc, par rejaillissement, de l'amour conjugal Ă  travers le mariage, et de la charitĂ© en gĂ©nĂ©ral.

En Inde, dans la religion hindouiste, la dĂ©esse Lakshmi est liĂ©e Ă  l'or. Toutes les reprĂ©sentations de la dĂ©esse Lakshmi sont liĂ©es Ă  l'or car de ses mains ruissellent des milliers de piĂšces d'or tombant dans des jarres d'or. La dĂ©esse Lakshmi est pour les hindouistes, la dĂ©esse de la richesse, de l'Ă©conomie et de l'or. Il y a mĂȘme une fĂȘte pour elle, l'Akshnaya Trinitia est une fĂȘte du mois de mars oĂč les hindouistes portent de l'or sur eux pour honorer la dĂ©esse Lakshmi.

[Lavage de l'or à la battée dans une exploitation alluvionnaire au sluice guyanaise]
Lavage de l'or à la battée dans une exploitation alluvionnaire au sluice guyanaise[140].

Mythologie et littérature

Ancienne mine d'or de Skidoo, dans la vallée de la Mort en Californie.
« L'or des fous » ou pyrite.

Des récits anciens remontant à l'Antiquité évoquent deux rois de Lydie, Midas et Crésus, qui extrayant leur or en particulier de la riviÚre Pactole, étaient réputés pour leur richesse et leur fascination pour l'or. L'Ancien Testament, dans le Premier Livre des Rois, mentionne le roi Salomon, et son immense trésor. Les Travaux d'HéraclÚs sont parsemés de récits évoquant la présence de l'or tout autour du Bassin méditerranéen. L'Iliade d'HomÚre évoque le fabuleux trésor des Troyens dont veulent s'emparer les armées d'Agamemnon.

Peu avant l'avÚnement de l'Empire romain, le consul Crassus, connu pour sa soif d'or et pour son immense fortune, fut fait prisonnier par le général parthe Suréna. Ce dernier, pour exécuter son captif, aurait coulé de l'or dans la gorge du Romain.

Au Moyen Âge, le « bon saint Éloi » de la chanson Le Bon Roi Dagobert Ă©tait un orfĂšvre. Les orfĂšvres de l'Ă©poque mĂ©rovingienne, en raison d'une pĂ©nurie d'or en Occident, Ă©taient connus pour rĂ©cupĂ©rer les chutes d'or, quitte Ă  « rogner » un peu plus les objets lors de leur fabrication (en les raclant). Avec la quantitĂ© habituellement nĂ©cessaire pour faire un trĂŽne, saint Éloi fabriqua deux trĂŽnes, prouvant par lĂ  mĂȘme son honnĂȘtetĂ©. À cette Ă©poque, apparaissent les alchimistes qui cherchaient le moyen de transmuter le plomb en or. La mythologie nordique Ă©voque elle le Glasir, un arbre supposĂ© possĂ©der des feuilles d'or et poussant l'extĂ©rieur du Valhalla.

Avec les Temps modernes, les grands voyageurs recherchent l'Eldorado, le lĂ©gendaire pays de l'or, qui fut l'une des motivations de la colonisation de l'AmĂ©rique latine. Les galions espagnols chargĂ©s d'or excitent l'aviditĂ© des corsaires et des pirates et donneront naissance Ă  de nombreux rĂ©cits dont L'Île au trĂ©sor de Robert Louis Stevenson.

Au XIXe siĂšcle, la quĂȘte de l'or ne ralentit pas. Le Nouveau Monde permet la ruĂ©e vers l'or en Californie et inspira un livre Ă  Blaise Cendrars, L'Or, qui raconte la malheureuse histoire de John Sutter, Ă  qui appartenait lĂ©galement l'or qu'il avait extrait lui-mĂȘme du sol, et dont les droits ne furent jamais reconnus par la justice. Cette histoire est aussi racontĂ©e par Stefan Zweig dans la nouvelle intitulĂ©e « La dĂ©couverte de l'Eldorado », issu du recueil Les TrĂšs Riches Heures de l'humanitĂ©. La pyrite (FeS2) et plus rarement la chalcopyrite (CuFeS2) sont depuis appelĂ©es « or des fous » Ă  cause de leur couleur jaune ressemblant Ă  celle de l'or : cette caractĂ©ristique a Ă©garĂ© des prospecteurs peu avertis croyant avoir dĂ©couvert des pĂ©pites d'or[141].

Inspiré d'une série de légendes nord-européennes, L'Or du Rhin, premier des quatre opéras constituant le prélude de L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner, relate comment Alberich s'empare de l'or du Rhin, forge l'anneau dont la malédiction traversera toute la tétralogie.

Plus proche de nous, Le TrĂ©sor de la Sierra Madre est un roman de B. Traven qui raconte comment trois AmĂ©ricains succombent Ă  la fiĂšvre de l'or au retour de leur expĂ©dition dans la jungle mexicaine. En 1947, Carl Barks des Studios Walt Disney invente le personnage de Balthazar Picsou capable de flairer l'or n'importe oĂč.

Films de cinéma

Parmi les nombreux films en rapport avec l'or :

Productions télévisuelles

PĂ©riphrases

La richesse que représente la possession d'or a conduit à la création de périphrases :

  • l'or noir pour le pĂ©trole ;
  • l'or blanc pour la neige et autrefois le sel[alpha 9] ;
  • l'or bleu pour l'eau ;
  • l'or rouge pour le safran ;
  • l'or vert pour la forĂȘt.

Notes et références

Notes

  1. La thĂ©saurisation de l'or en statue et sa libĂ©ration en temps opportuns en monnaie date de -650 avant J.-C. dans le monde hellĂ©nique ou grec ancien. Toutefois l'or de Nubie remonte Ă  dans le monde Ă©gyptien. Les premiers bijoux d'or attestĂ©s par l'archĂ©ologie remontent Ă  plus de 6 000 ans sur l'ensemble du globe, en Égypte : on en trouve facilement 5 000 ans avant J.-C.
  2. Il faut excepter les petites parures, type enroulements, perles, annelets, textiles.
  3. L'or apparaĂźt en coupes, coupelles, fibules, torques, bracelets, bandeaux, rubans Ă©pais ou fins, bagues, boucles d'oreilles, annelets, fils et tĂȘte d'Ă©pingle fine, voire en plaquage sur textiles ou sur divers mĂ©taux, en incrustations de plaques de ceintures, d'ƓnochoĂ©s Ă©trusques
 Il permet parfois un dĂ©cor sophistiquĂ© au repoussĂ© ou estampĂ©.
  4. Au cours de l'Antiquité, les divers bronzes sont considérés comme des métaux.
  5. Notez qu'une pépite désigne, pour le géologue de terrain, une masse de quelques grammes, décigrammes, voire exceptionnellement d'un quintal. Les pépites se trouvent soit en place primaire dans les filons, soit concentrées dans certaines zones alluvionnaires aprÚs érosion, soit insérées dans les roches sédimentaires détritiques, comme les conglomérats aurifÚres du Précambrien sud-africain.
  6. La plus grosse "pĂ©pite" australienne est une masse connue de 236 kg.
  7. L'once troy (~31,10 g) n'est utilisĂ©e que pour exprimer la masse des mĂ©taux prĂ©cieux ; l'once commune (~28,35 g) est une unitĂ© de masse utilisĂ©e pour d'autres usages.
  8. Qui ne doit pas ĂȘtre confondu avec l'Ă©lixir d'or de Thomas Norton.
  9. Et parfois, le coton, la canne Ă  sucre, la porcelaine, l'ivoire, etc.

Références

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Voir aussi

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Articles connexes

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