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Ozone

L'ozone (de l'allemand Ozon, dĂ©rivĂ© du grec ozĂŽ « exhaler une odeur »), ou trioxygĂšne, est une substance de formule chimique O3 : ses molĂ©cules sont triatomiques, formĂ©es de trois atomes d'oxygĂšne. L'ozone est ainsi une variĂ©tĂ© allotropique de l'oxygĂšne, mais bien moins stable que le dioxygĂšne O2, en lequel il tend naturellement Ă  se dĂ©composer. Il se liquĂ©fie Ă  161,3 K (−111,9 °C) sous forme d'un liquide bleu foncĂ© et se solidifie Ă  80,7 K (−192,5 °C) en un solide pourpre[2]. À tempĂ©rature ambiante, c'est un gaz bleu pĂąle, voire incolore, qui se dĂ©marque par son odeur[3]. L'ozone atteint son point critique Ă  5 460 kPa et −12,05 °C[4].

Ozone
Image illustrative de l’article Ozone
Image illustrative de l’article Ozone
Identification
Nom UICPA TrioxygĂšne
Synonymes

ozone

No CAS 10028-15-6
No ECHA 100.030.051
No CE 233-069-2
SMILES
InChI
Apparence gaz incolore ou bleuùtre, d'odeur caractéristique
Propriétés chimiques
Formule O3 [IsomĂšres]
Masse molaire[1] 47,998 2 ± 0,000 9 g/mol
O 100 %,
Moment dipolaire 0,533 73 D
Propriétés physiques
T° fusion −192,5 °C
T° Ă©bullition −111,9 °C
SolubilitĂ© dans l'eau Ă  0 °C : 1 g/l
Masse volumique 2,144 g/l (0 °C)
Point critique 55,7 bar, −12,05 °C
Thermochimie
ΔfH0gaz 142,67 kJ/mol
Propriétés électroniques
1re Ă©nergie d'ionisation 12,43 eV (gaz)
Précautions
SGH
SGH03 : ComburantSGH04 : Gaz sous pressionSGH05 : CorrosifSGH06 : Toxique
Danger
SIMDUT« Ozone » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
A : Gaz compriméC : MatiÚre comburanteD1A : MatiÚre trÚs toxique ayant des effets immédiats gravesF : MatiÚre dangereusement réactive
A, C, D1A, D2A, D2B, F,
Directive 67/548/EEC
Signalisation indicative, non requise par la réglementation puisque l'ozone est toujours produit sur le lieu de son utilisation :
Écotoxicologie
CL50 8 Ă  12 mg/m3
Seuil de l’odorat bas : 0,007 6 ppm
haut : 0,03 ppm

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Son instabilité se manifeste à l'état condensé par une tendance à l'explosion lorsque sa concentration est significative[2]. L'ozone se décompose en dioxygÚne O2 à température ambiante : la rapidité de la réaction dépend de la température, de l'humidité de l'air, de la présence de catalyseurs (hydrogÚne, fer, cuivre, chrome, etc.) ou du contact avec une surface solide[4].

Contrairement au dioxygĂšne inodore, l'ozone est perçu par l'odorat humain (dĂ©celable dĂšs la concentration de 0,01 ppm[4] - [5]) ; son odeur caractĂ©ristique qui rappelle l'eau de Javel est perceptible dans les endroits confinĂ©s oĂč rĂšgne un champ Ă©lectrique important (transformateur haute tension, soudure Ă  l'arc, tubes UV, allume-gaz piĂ©zo-Ă©lectrique). RespirĂ© en grande quantitĂ©, il est toxique et provoque la toux.

L'ozone est naturellement prĂ©sent dans l'atmosphĂšre terrestre, formant dans la stratosphĂšre une couche d'ozone entre 13 et 40 km d'altitude qui intercepte plus de 97 % des rayons ultraviolets du Soleil, mais est un polluant dans les basses couches de l'atmosphĂšre (la troposphĂšre) oĂč il agresse le systĂšme respiratoire des animaux et peut brĂ»ler les vĂ©gĂ©taux les plus sensibles. Cet oxydant Ă©nergique agresse les cellules vivantes et peut ĂȘtre responsable de phĂ©nomĂšnes de corrosion accĂ©lĂ©rĂ©e de polymĂšres (« craquelage d'Ă©lastomĂšres par l'ozone »)[6].

Historique

OzomĂštre Ă  ozone gazeux datant de 1865

L'ozone a été découvert en 1789 par le chimiste néerlandais Martin van Marum en faisant passer un courant électrique à travers de l'oxygÚne enfermé dans une éprouvette. Il relÚve une odeur spécifique comparable à celle de l'acide sulfureux ou du phosphore. L'éprouvette trempée dans le mercure lui permet d'observer que le volume d'oxygÚne diminue presque de moitié et que le mercure est trÚs rapidement oxydé. Sans savoir ce que révélait son travail, il définit cette odeur comme étant celle de l'électricité et l'espÚce créée comme de l'acide azotique[7].

Cette Ă©tude est reprise en 1840 par le chimiste allemand Christian Friedrich Schönbein qui, en approfondissant les recherches de Van Marum, parvient Ă  isoler la molĂ©cule[8]. Il la dĂ©nomma ainsi en se rĂ©fĂ©rant Ă  la racine grecque ozein (exhaler une odeur, sentir). La formule de l'ozone, O3, n'a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e qu'en 1865 par Jacques-Louis Soret[9] puis confirmĂ©e en 1867 par Christian Friedrich Schönbein. Par la suite, de nombreuses recherches sur le mĂ©canisme de dĂ©sinfection par l'ozone suivirent. Werner von Siemens fabriqua le tout premier gĂ©nĂ©rateur d'ozone[10]. Ce fabricant Ă©crivit d’ailleurs un livre sur l'application de l'ozone dans l'eau, ce qui entraĂźnera une multitude de projets de recherches sur la dĂ©sinfection par l'ozone.

En 1907, le chimiste français Marius-Paul Otto, qui reçut un doctorat pour ses travaux sur l'ozone, créa une entreprise appelée Compagnie des Eaux et de l'Ozone[11].

La relation entre l’ozone et les oxydes d’azote a Ă©tĂ© mise en Ă©vidence dans les annĂ©es 1970 par Paul Josef Crutzen, prix Nobel de chimie 1995[12].

Physico-chimie

Le potentiel d'oxydorĂ©duction de l'ozone est de 2,07 V[13].

Enthalpie de formation : ΔfH0gaz = 142,67 kJ mol−1[14]

La premiĂšre Ă©nergie d'ionisation est Ă©gale Ă  12,43 eV (gaz)[15]

L'odeur associée à l'ozone provient de l'ionisation due à la destruction de l'ozone. Sa couleur est due à la diffusion de Rayleigh qui donne une teinte bleutée en présence de hautes concentrations de la molécule[16].

Structure de la molécule

La molĂ©cule d'ozone est une molĂ©cule coudĂ©e Ă  symĂ©trie molĂ©culaire de type C2v (semblable Ă  la molĂ©cule d'eau). L'angle entre les atomes d'oxygĂšne est 116,78°[17]. L'ozone est une molĂ©cule polaire avec un moment dipolaire de 0,533 73 D[18].

Structure de la molécule d'ozone

RĂ©actions

L'ozone est un oxydant trĂšs puissant, plus puissant que l'oxygĂšne ou le chlore. Étant trĂšs instable, il se dĂ©grade en O2 assez rapidement :

2 O3 ⟶ 3 O2.

Réactions avec les métaux

En prĂ©sence d'humiditĂ©, l'ozone oxyde tous les mĂ©taux Ă  l’exception de l'or, du platine et de l'iridium[4]. Ci-dessous, l'oxydation du cuivre par exemple :

Cu + 2 H3O+ + O3 ⟶ Cu2+ + 3 H2O + O2.

Réactions avec les métaux alcalins

L'ozone rĂ©agit avec les mĂ©taux alcalins et mĂ©taux alcalino-terreux pour former des ozonides (M + O3 ⟶ MO3), instables et rĂ©agissant avec l’eau pour former du dioxygĂšne. Cette succession de rĂ©actions chimiques explique pour la plus grande part le caractĂšre de polluant qui est attribuĂ© Ă  l’ozone quand celui-ci est prĂ©sent dans l’atmosphĂšre prĂšs du sol.

Réactions avec des composés azotés

L'ozone oxyde le monoxyde d'azote NO en dioxyde d'azote NO2 :

NO + O3 ⟶ NO2 + O2.

Le dioxyde d'azote NO2 peut Ă  son tour ĂȘtre oxydĂ© en nitrate NO3 :

NO2 + O3 ⟶ NO3 + O2.

L'ozone peut oxyder l'ammoniac NH3 en nitrate d'ammonium NH4NO3 :

2 NH3 + 4 O3 ⟶ NH4NO3 + 4 O2 + H2O.

Réactions avec des composés carbonés

L'ozone réagit avec le carbone pour former du dioxyde de carbone :

C + 2 O3 ⟶ CO2 + 2 O2.

Réactions avec les composés soufrés

L'ozone oxyde les sulfures S2− en sulfates SO42−. Exemple avec le sulfure de plomb(II) :

PbS + 4 O3 ⟶ PbSO4 + 4 O2.

L'acide sulfurique H2SO4 peut ĂȘtre produit avec de l'ozone, de l'eau et du soufre ou du dioxyde de soufre :

S + H2O + O3 ⟶ H2SO4 ;
3 SO2 + 3 H2O + O3 → 3 H2SO4.

En phase gazeuse, l'ozone réagit avec le sulfure d'hydrogÚne pour former du dioxyde de soufre :

H2S + O3 ⟶ SO2 + H2O.

En solution aqueuse, deux réactions simultanées se produisent. La premiÚre produit du soufre, la deuxiÚme produit de l'acide sulfurique :

H2S + O3 ⟶ S + O2 + H2O ;
3 H2S + 4 O3 ⟶ 3 H2SO4.

MatiÚres résistantes à l'ozone

Matériaux résistants à l'ozone en phase gazeuse
Verre
TĂ©flon (PTFE, PVDF, PFA)
Aciers inox 316L
Silicone
Titane
Polyuréthane
Polycarbonate
Matériaux résistants à l'ozone dissous dans l'eau
Verre
TĂ©flon (PTFE, PVDF, PFA)
Aciers inox 316L
PVC
Plexiglas
BĂ©ton
Silicone
Aluminium
Polysulfure
Matériaux pour les joints d'étanchéité
TĂ©flon (PTFE, PVDF, PFA)
Kynar, Viton, etc.

MatiÚres non-résistantes à l'ozone (gazeux ou dissous dans l'eau)

PolypropylĂšne
Acier, Zinc, Fer, Cuivre et autres métaux oxydables
Nylon
Magnésium
Caoutchouc
NĂ©oprĂšne
Polyamide

DĂ©composition

L'ozone possĂšde une demi-vie assez courte, encore plus dans l'eau (oĂč il se dĂ©compose en radicaux -OH) que dans l'air. DiffĂ©rents facteurs influencent la vitesse de dĂ©composition de l'ozone[19] :

  • La tempĂ©rature
    Le facteur qui influence le plus la demi-vie de l'ozone est sans aucun doute la température (voir tableau ci-dessous). De plus, l'ozone est moins soluble dans l'eau (et moins stable) lorsque la température augmente[20].
Tableau
Dans l'air Dans l'eau (pH 7)
Température (°C) Demi-vie Température (°C) Demi-vie

–50

3 mois

15

30 minutes

–35

18 jours

20

20 minutes

–25

8 jours

25

15 minutes

20

3 jours

30

12 minutes

120

1 heure et 30 minutes

35

8 minutes

250

1,5 seconde

  • Le pH
    Dissous dans l'eau, l'ozone se décompose partiellement en radicaux -OH. Si le pH augmente alors la formation des radicaux -OH augmentera[20].
  • La concentration en solides dissous
    L'ozone dissous dans l'eau réagit avec une grande variété de matiÚre (composés organiques, virus, bactéries, etc.) par un phénomÚne d'oxydation de ces matiÚres. L'ozone se décomposera alors en dioxygÚne (O2). C'est ainsi que l'ozone se décompose beaucoup moins vite dans de l'eau distillée que dans une simple eau de ville[20].
  • L'environnement
    L'ozone gazeux possĂšde une demi-vie thĂ©orique (voir tableau ci-dessus) plus longue que l'ozone dissous dans l'eau. Mais en pratique, l'ozone gazeux va oxyder tout ce qu'il y a autour de lui (mĂ©taux, machines, murs, personnel ou mĂȘme odeurs) rĂ©duisant ainsi sa demi-vie Ă  seulement quelques secondes.

Toxicité

L'ozone est extrĂȘmement nocif pour les poumons, les reins, le cerveau et les yeux. À titre d'exemple, une concentration de ppm d'ozone dans l'air entraĂźnera des ƓdĂšmes pulmonaires. Entre cette valeur et le seuil moyen de perception olfactive (0,1 ppm en moyenne), on retrouve sĂ©cheresse buccale, toux, hypersĂ©crĂ©tion bronchique, dyspnĂ©e, douleur rĂ©trosternale et anomalie du systĂšme respiratoire. Une simple concentration de 0,2 Ă  0,5 ppm d'ozone dans l'air peut dĂ©jĂ  provoquer des troubles de la vision comme une diminution de la vision nocturne et une mauvaise adaptabilitĂ© Ă  la lumiĂšre, une augmentation de la vision pĂ©riphĂ©rique et une modification de la motricitĂ© oculaire. À cela s'ajoutent des troubles rĂ©naux (nĂ©phrite aiguĂ«) et neurologiques (vertiges, asthĂ©nies, altĂ©ration du goĂ»t, trouble de la parole, mauvaise coordination du mouvement, etc.)[4].

La rĂ©glementation française et les directives europĂ©ennes fixent un objectif de qualitĂ© au maximum journalier de la moyenne sur 8 heures Ă  120 Â”g/m3 (60 ppb soit 0,06 ppm) et le seuil d'alerte Ă  240 Â”g/m3. Cet objectif de qualitĂ© correspond aux niveaux 5 (indice français) ou 50 (indice europĂ©en) des informations diffusĂ©es par les organismes tels que Airparif[21], Airpaca[22], Atmo[23], etc.

Ozone atmosphérique

Ozone dans la haute atmosphÚre - La « couche d'ozone »

Le trou dans la couche d’ozone le
RĂ©partition de l’ozone selon l’altitude dans l’atmosphĂšre

Dans la haute atmosphĂšre terrestre, la couche d’ozone est une concentration d’ozone qui filtre une partie des rayons ultraviolets Ă©mis par le Soleil, ultraviolets notamment responsables du cancer de la peau. Cette couche protectrice est menacĂ©e par la pollution, en particulier par les Ă©missions de gaz CFC (chlorofluorocarbure), qui montent dans la haute atmosphĂšre et y catalysent la destruction de l’ozone en le transformant en dioxygĂšne, Ă©tant ainsi Ă  l’origine du trou dans la couche d’ozone[24].

Comme instrument de mesure, on peut noter l’instrument GOMOS du satellite ENVISAT.

Ozone dans la basse atmosphĂšre - Pollution Ă  l'ozone

Au-delà d'un certain seuil dans la basse atmosphÚre, l'ozone est l'un des polluants de l'air les plus dangereux pour la santé.

Causes naturelles :

  • les feux de forĂȘt en sont une source importante, Ă  partir des hydrocarbures et des oxydes d’azote qu'ils libĂšrent. Sous le vent de ces feux, sur de longues distances, les taux d'ozone peuvent tripler et dĂ©passer les seuils recommandĂ©s[25] ;
  • l'ozone est aussi produit avec les Ă©clairs de l'orage ainsi que, plus gĂ©nĂ©ralement, Ă  partir de toute Ă©tincelle ou arc Ă©lectrique ;
  • lors de fortes tempĂ©ratures, la dispersion de l'ozone vers les couches supĂ©rieures de l’atmosphĂšre est freinĂ©e, induisant Ă©ventuellement des problĂšmes de santĂ© chez les personnes fragiles. Ainsi, chaque Ă©tĂ©, en France, c'est la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur (et plus particuliĂšrement les Bouches-du-RhĂŽne), qui est la plus touchĂ©e par les pics de pollution Ă  l’ozone ;
  • dans la nature, en cas de canicule ou forte insolation, les arbres Ă©mettent de l'isoprĂšne qui interagit avec l'ozone, et contribue Ă  produire des aĂ©rosols, brumes et nuages protĂ©geant les arbres d'un stress climatique excessif[26].

Causes humaines :

  • l'ozone touche tout particuliĂšrement les zones industrialisĂ©es ayant un fort ensoleillement (en Ă©tĂ© comme en hiver). Il est surtout produit par l'action du rayonnement solaire (UV) sur des produits chimiques dits prĂ©curseurs de l'ozone. Ces derniers sont des polluants industriels, issus des chaudiĂšres, des centrales Ă©lectriques thermiques et des incinĂ©rateurs. Il est aussi produit directement en faibles quantitĂ©s par certains matĂ©riels Ă©lectriques ;
  • l’ozone est aussi trĂšs prĂ©sent autour des grands centres urbains, notamment lors des canicules oĂč on le trouve en grandes quantitĂ©s dans les basses couches de l’atmosphĂšre. Il y est principalement produit par la rĂ©action des polluants prĂ©curseurs : principalement les hydrocarbures imbrĂ»lĂ©s et le dioxyde d’azote (NO2) des gaz d’échappement des vĂ©hicules, avec le dioxygĂšne de l’air et sous l’influence de la lumiĂšre solaire ;
  • photocopieuses et imprimantes laser ou moteurs Ă©lectriques dĂ©gagent de l'ozone, pouvant conduire Ă  des concentrations significatives dans un local mal ventilĂ©.

Cette pollution dans son ensemble a un impact trĂšs important en agriculture (attaque des cuticules foliaires) avec perte de productivitĂ©, et pour la santĂ© humaine. En effet, l'ozone irrite et attaque les muqueuses oculaires et des bronches et bronchioles, tout particuliĂšrement chez les populations les plus sensibles. En 2010, une Ă©tude amĂ©ricaine[27] a confirmĂ© que l’ozone, mĂȘme Ă  faible dose, Ă©tait directement associĂ© Ă  la survenue des crises d’asthme chez l'enfant. Les pics de pollutions induisent une augmentation du nombre et de la gravitĂ© des crises d'asthme. Ces pics sont aussi associĂ©s Ă  une surmortalitĂ© des personnes ayant des problĂšmes respiratoires (lors de canicules notamment, mais Ă©galement en hiver par temps ensoleillĂ©). La prĂ©valence de l'asthme ainsi que la mortalitĂ© due Ă  l'asthme a augmentĂ© des annĂ©es 1980 Ă  2000[28], en mĂȘme temps qu'augmentaient les taux d'ozone prĂšs des axes routiers, dans les grandes zones industrialisĂ©es et urbanisĂ©es et loin sous leur vent, dans les campagnes et jusqu'au-dessus de l'ocĂ©an : l'ozone et les prĂ©curseurs troposphĂ©riques de l'ozone produits au Canada sont exportĂ©s par le vent jusqu'au centre de l'atlantique Nord. Ces quantitĂ©s dĂ©passent largement celles qui proviennent de la stratosphĂšre (principale source naturelle d'ozone). Les taux d'ozone peuvent aussi fortement augmenter dans le panache d'Ă©mission riches en oxydes d'azote des centrales thermiques[29]. Dans l'hĂ©misphĂšre nord au moins, la pollution anthropique par l'ozone a un effet qui dĂ©passe l'Ă©chelle des continents[30].

Les enfants des populations urbaines pauvres y sont souvent plus vulnĂ©rables. En 1994, Ă  Atlanta, une Ă©tude Ă©pidĂ©miologique a montrĂ© que les jours oĂč les taux d'ozone atteignaient ou dĂ©passaient 0,11 ppm dans l'air, et jusqu'au lendemain du pic de pollution, le nombre moyen d'hospitalisation pour asthme ou difficultĂ©s respiratoires rĂ©actives Ă©tait de 37 % plus Ă©levĂ© que les autres jours. De plus, cette Ă©tude a aussi montrĂ© que les enfants noirs de familles pauvres Ă©taient les plus touchĂ©s[28].

C'est pour toutes ces raisons que l'Association santĂ© environnement France (ASEF), qui rĂ©unit prĂšs de 2 500 mĂ©decins en France, a rĂ©clamĂ© une prise en charge politique du problĂšme[31].

L'ozone fait l'objet de modélisations et de prévisions accessibles depuis les années 1990[32].

Production

En laboratoire

Machine électrostatique de Whimshurst, parfois utilisée comme générateur d'ozone pour des applications pédagogiques

Un appareil de laboratoire couramment utilisé pour la démonstration de production d'ozone était la machine électrostatique de Whimshurst : elle utilisait la mise en rotation par une manivelle de deux plateaux isolés identiques, mais tournant en sens inverse. Des balais collectent l'électricité statique produite par le frottement, ils déchargent les plaques en produisant un arc électrique autour duquel apparait de l'ozone (alors diffusé dans l'air)[33].

De l’ozone peut ĂȘtre produite par Ă©lectrolyse en utilisant une batterie de V, une cathode de graphite, une anode de platine et l’acide sulfurique comme Ă©lectrolyte. Les demi-rĂ©actions qui ont lieu sont :

3 H2O⟶ O3 + 6 H+ + 6 e−ΔEo = −1,53 V
6 H+ + 6 e−⟶ 3 H2ΔEo = V
2 H2O⟶ O2 + 4 H+ + 4 e−ΔEo = −1,23 V

Trois Ă©quivalents d’eau sont utilisĂ©s pour produire un Ă©quivalent d’ozone. Cette rĂ©action est en compĂ©tition avec celle de formation d’oxygĂšne.

Production industrielle

Une production industrielle d'ozone est permise par plusieurs techniques :

  • exposition d'air Ă  des radiations ultraviolettes de courtes longueurs d’onde Ă©mises par une lampe Ă  vapeur de mercure ;
  • dĂ©charge Ă  froid dite dĂ©charge corona ou dĂ©charge Ă  effet corona, dans un champ Ă©lectrique Ă©levĂ© (technique inspirĂ©e par la foudre).
    L’appareil de dĂ©charge est constituĂ© de deux plaques de mĂ©tal sĂ©parĂ©es par une couche d’air et un isolant Ă©lectrique de constante diĂ©lectrique Ă©levĂ©e, comme le mica ou un verre borosilicatĂ©. Une diffĂ©rence de potentiel Ă©levĂ©e est appliquĂ©e entre les deux plaques, ce qui entraĂźne la dissociation des molĂ©cules d’oxygĂšne de la couche d’air et leur recombinaison en ozone.
    Une couronne peut ĂȘtre prĂ©sente mais le champ Ă©lectrique est maintenu Ă  une valeur infĂ©rieure Ă  celle qui entraĂźnerait l’apparition d’un arc Ă©lectrique et d’un plasma.
    La concentration d'ozone produit est directement proportionnelle à la fréquence des décharges électriques entre électrodes.
    Ainsi, on distingue les gĂ©nĂ©rateurs d'ozone Ă  frĂ©quence standard (50 Hz) et les gĂ©nĂ©rateurs Ă  frĂ©quence moyenne (200 - 400 Hz).
    Les générateurs à fréquence moyenne sont les plus courants notamment dans le traitement de l'eau, ils peuvent atteindre 4 à 6 % d'ozone à partir d'air (6 à 12 % avec un concentrateur d'oxygÚne) contre 1,5 à 2,5 % (3 à 4 % à partir d'oxygÚne) d'ozone pour les générateurs à fréquence standard ;
  • certains gĂ©nĂ©rateurs d'ozone fonctionnent par Ă©lectrolyse de l'eau. Son principal avantage est une taille rĂ©duite (parfois pas plus grand qu'un stylo).

Destruction

L'ozone se dĂ©grade trĂšs vite (cfr. dĂ©composition de l'ozone) mais il est nĂ©anmoins indispensable de pouvoir dĂ©truire l'ozone rĂ©siduel lorsque cette molĂ©cule est utilisĂ©e en industrie dans le but Ă©vident de protection du personnel. L'ozone peut ĂȘtre dĂ©gradĂ© en dioxygĂšne par diffĂ©rentes façons :

  • destruction thermique : les destructeurs thermiques d'ozone sont utilisĂ©s pour de grandes concentrations d'ozone. Le principe est simple : l'ozone est chauffĂ© jusqu'Ă  la tempĂ©rature de 350 °C pendant un certain temps, ce qui rĂ©duit sa demi-vie Ă  quelques millisecondes[34]. Les molĂ©cules d'ozone sont alors dĂ©gradĂ©es en dioxygĂšne[35] ;
  • utilisation de catalyseurs : la destruction d'ozone au moyen de catalyseurs est la plus utilisĂ©e[36]. C'est une rĂ©action catalytique exotherme[37]. L'oxyde de magnĂ©sium et une solution Ă  2 % de KI[38] sont parmi les catalyseurs les plus rĂ©pandus ; la catalyse est le procĂ©dĂ© qui permet de purifier l'air dans les avions de ligne[39], dont les trajets peuvent traverser le bas de la couche d'ozone.
  • utilisation de charbon actif : celui-ci est utilisĂ© pour des concentrations trĂšs basses (0,1 Ă  0,3 ppm d'ozone ambiant). En effet, avec des concentrations plus Ă©levĂ©es en ozone ou lorsque l'ozone est produit Ă  partir de dioxygĂšne concentrĂ©, le charbon actif peut dĂ©clencher une combustion[36].

L'ozone rĂ©siduel peut Ă©galement ĂȘtre rejetĂ© dans l'atmosphĂšre aprĂšs dilution dans un grand volume d'air, opĂ©ration rĂ©alisĂ©e par de puissants ventilateurs.

Injection d'ozone gazeux dans l'eau

L'injection d'ozone dans l'eau est assez compliquée car l'ozone est trÚs peu soluble dans l'eau[3].

Diffuseur Ă  poreux

Des diffuseurs appelés diffuseurs à poreux dont l'élément poreux est en verre de quartz permettent un rendement maximum de 20 %. Le principe des diffuseurs à poreux est de diffuser des bulles d'ozone gazeux d'une taille variant entre 0.5 et mm dans l'eau à traiter. Ces systÚmes sont idéaux pour de petites quantités d'eau à traiter.

Contacteur Ă  membrane

Les contacteurs Ă  membrane permettent d'obtenir une haute concentration d'ozone dissous dans l'eau. La membrane permet les Ă©changes entre l'ozone gazeux et l'eau Ă  traiter. Le principe du contacteur suit la loi de Henry en abaissant la pression de l'ozone gazeux en contact avec l’eau (qui circule transversalement) pour crĂ©er une force conductrice permettant l'injection de l'ozone dans l'eau.

Injecteur Venturi

Principe de l'effet Venturi

Un injecteur-venturi est utilisé le plus souvent pour obtenir une concentration maximale d'ozone dissous dans l'eau, en effet, un injecteur venturi permet un rendement d'environ 90 %. Le principe du venturi est une application de l'équation de Bernoulli[40] qui exprime le bilan hydraulique d'un fluide dans une conduite en régime permanent :

oĂč
est la pression en un point (en Pa ou N/mÂČ) ;
est la masse volumique en un point (en kg/mÂł) ;
est la vitesse du fluide en un point (en m/s) ;
est l'accĂ©lĂ©ration de la pesanteur (en N/kg ou m/sÂČ) ;
est l'altitude (en m).

Or, Ă  dĂ©bit constant : q (dĂ©bit en mÂł/s) = S1v1 = S2v2 = constante, avec S : surface en un point (mÂČ) et v : vitesse du fluide en un point (m/s). Ceci montre que si la surface diminue comme c'est le cas dans l'injecteur venturi, la vitesse augmente.

En reprenant l'Ă©quation simplifiĂ©e de Bernoulli : si la vitesse augmente, alors la pression diminue. Il y a donc une dĂ©pression dans la zone contractĂ©e du venturi (lĂ  oĂč le tuyau d'ozone gazeux est raccordĂ©) ce qui permet l'aspiration de l'ozone gazeux dans l'eau Ă  ozoner.

Utilisations

L’ozone est un oxydant et un dĂ©sinfectant puissant. Il prĂ©sente certains avantages par rapport Ă  d’autres oxydants habituellement utilisĂ©s dans l’industrie, en particulier le chlore.

  • C'est l'un des dĂ©sinfectants les plus puissants. Son potentiel d'oxydorĂ©duction (ou potentiel redox) de 2,07 est trĂšs largement supĂ©rieur Ă  celui du chlore qui est de 1,35. Cela revient Ă  dire que l'ozone oxydera des Ă©lĂ©ments qui ne l'auraient pas Ă©tĂ© par le chlore, d'oĂč des temps de contact bien plus courts pour un mĂȘme rĂ©sultat de dĂ©sinfection.
  • L'ozone est un assemblage de 3 atomes d'oxygĂšne, qui une fois produit n'aura qu'une prioritĂ© : oxyder tout ce qu'il rencontre (murs, machines, sols, personnel et mĂȘme bactĂ©ries ambiantes et odeurs) en se dĂ©gradant en dioxygĂšne. D'oĂč aucun rĂ©sidu dĂ» Ă  la dĂ©gradation de l'ozone et surtout demi-vie extrĂȘmement courte en industrie (quelques minutes voire quelques secondes en pratique). Dans l'eau, l'ozone tend Ă  redevenir de l'oxygĂšne ne laissant ici non plus aucun rĂ©sidu, il peut dĂšs lors ĂȘtre utilisĂ© pour le traitement d'eau ultra-pure.
  • Contrairement aux autres techniques de dĂ©sinfection, l'utilisation d'ozone ne nĂ©cessite pas de stockage de produits dangereux puisqu'il est produit directement sur place et uniquement lorsque l'on en a besoin, consĂ©quence directe de son instabilitĂ©.

De maniÚre générale, les inconvénients en sont :

  • le coĂ»t des Ă©quipements de production d'ozone, comparĂ©s Ă  d'autres mĂ©thodes ;
  • impossibilitĂ© de stocker l'ozone sous forme gazeuse ou dissous dans l'eau car il se dĂ©grade trĂšs vite ;
  • la toxicitĂ© de l'ozone, qui nĂ©cessite des mesures de sĂ©curitĂ©s plus strictes : dĂ©tection d'ozone gazeux ambiant par un ozomĂštre Ă  ozone gazeux capable d'arrĂȘter la production du gĂ©nĂ©rateur dĂšs que le seuil de 0,3 ppm dans l'air est dĂ©passĂ©, un destructeur d'ozone rĂ©siduel (thermique ou Ă  catalyseur), voire des masques spĂ©cifiques pour la protection du personnel ;
  • la consommation d'Ă©nergie due Ă  la production d'ozone par dĂ©charge Ă©lectrique.

DĂ©sinfection de l'eau potable

Pour la dĂ©sinfection de l'eau potable, l’ozone prĂ©sente des avantages par rapport au chlore : il ne reste pas prĂ©sent dans l’eau et n'altĂšre donc pas son goĂ»t, et ne provoque pas l’apparition de composĂ©s organochlorĂ©s, qui peuvent ĂȘtre cancĂ©rogĂšnes.

NĂ©anmoins, l'ozone ne permet pas d'inactiver tous les micro-organismes prĂ©sents dans l'eau (comme les parasites Cryptosporidium[41], Giardia et Toxoplasma gondii), mĂȘme s'il a une efficacitĂ© certaine contre Cryptosporidium et Giardia[42].

L’ozone est employĂ© dans le traitement de l’eau pour plusieurs fonctions :

  • oxydation du fer ;
  • amĂ©lioration de la performance de filtres Ă  sable ;
  • amĂ©lioration de la floculation (appelĂ©e « ozofloculation ») ;
  • Ă©limination de composĂ©s organiques nocifs, en particulier pesticides et herbicides. Pour cette application l’ozone est en gĂ©nĂ©ral injectĂ© en amont d’un filtre Ă  charbon.

L'ozone est devenue une référence de qualité pour l'eau potable dans beaucoup de communes et de villes à travers le monde :

  • l'ozone est utilisĂ© par la ville de Nice depuis maintenant 1907 (premiĂšre usine au monde purifiant l'eau par l'ozone Ă  Bon-Voyage et aprĂšs Ă  Rimiez)[43] ;
  • l'ozone a permis Ă  la ville de Marseille et Ă  son agglomĂ©ration d'ĂȘtre classĂ©e en 1998, Ă  partir des normes de l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), par le magazine ça m'intĂ©resse : premiĂšre ville de France pour la qualitĂ© de son eau[44].

Traitement des eaux

L’ozone est utilisĂ© dans des procĂ©dĂ©s de traitement des eaux usĂ©es, en particulier pour rendre digestible par des bactĂ©ries la demande chimique en oxygĂšne (DCO) dite « dure », pour le traitement de la couleur, et pour la dĂ©sinfection de l’eau en sortie de stations d’épuration (traitement dit tertiaire). Ces applications nĂ©cessitent la maĂźtrise de plusieurs techniques : ozonisation, mais aussi biorĂ©acteurs. Parfois la performance de l'ozone peut ĂȘtre amĂ©liorĂ©e en combinant l’ozonisation Ă  un traitement UV Ă  haute dose d’irradiation. On parle alors de procĂ©dĂ©s d’oxydation avancĂ©s.

L'ozone est également une alternative aux agents chlorés (eau de javel) pour la désinfection des eaux de piscine.

Utilisations médicales

L'ozone est utilisé comme antiseptique et bactéricide dans le traitement des plaies[45].

Autres utilisations

Les propriétés oxydantes et désinfectantes de l'ozone sont encore mises à profit dans diverses situations.

  • En blanchisserie, pour le lavage de linge blanc dans les installations commerciales ou hospitaliĂšres. Cette application est trĂšs rĂ©pandue dans les pays anglo-saxons mais peu en Europe continentale.
  • Dans l'industrie agroalimentaire, pour la dĂ©sinfection des chambres froides ou de produits alimentaires comme des lĂ©gumes, des fruits, de la viande ou du poisson par bain d’eau ozonĂ©e. L'utilisation d'eau ozonĂ©e permet de ne modifier ni le goĂ»t ni l'aspect des aliments.
  • Dans l'agriculture pour l'Ă©radication des insectes (Sitophilus sp., Tribolium sp., etc.) au niveau du stockage des grains (blĂ©, orge, etc.) par ozone gazeux[46]. De plus, des recherches sont en cours pour la dĂ©sinfection des grains au niveau des contaminants fongiques (Fusarium, Alternaria, etc.) ;
  • En micro-Ă©lectronique, les wafers destinĂ©s Ă  la fabrication de circuits intĂ©grĂ©s sont lavĂ©s avec de l’eau ozonĂ©e avec pour objectif l’élimination de traces Ă©ventuelles de matiĂšres organiques.
  • En papeterie, l'ozone est employĂ© comme agent de blanchiment alternatif au chlore.
  • L'eau ozonĂ©e est un moyen simple Ă  mettre en Ɠuvre pour la destruction de biofilms dans des conduites.

Mesure de la concentration d'ozone

Dans l'eau

  • MĂ©thode colorimĂ©trique

C'est la méthode la plus simple et la moins coûteuse. L'échantillon d'eau à analyser passe dans un tube contenant un réactif à l'ozone (réactif DPD ou dipropyl-p-phénylÚnediamine appelé aussi réactif indigo), la lecture de la concentration se fait grùce à un disque colorimétrique ou un spectrophotomÚtre. Le problÚme de cette technique est le manque de précision. De plus, cette méthode nécessite un personnel avec une formation de laborantin.

  • Sondes Ă©lectrochimiques

Les sondes électrochimiques contiennent un électrolyte qui est séparé de l'eau par une membrane sélective. On mesure alors un courant électrique entre ces deux électrodes placées de part et d'autre de la membrane. La concentration d'ozone dans l'eau fera varier ce courant électrique.

  • Analyseur d'ozone
Analyseur Ă  mesure directe dans l'eau

Ces analyseurs utilisent la loi de Beer-Lambert. Une longueur d'eau connue est traversée par un rayon ultraviolet. On mesure l'absorption UV de l'échantillon et un simple calcul donne la concentration d'ozone dans l'eau.

Analyseur utilisant la loi de Henry

Une colonne de dégazage extrait l'ozone de l'eau. La concentration d'ozone est alors mesurée dans l'air, par la suite la concentration d'ozone dans l'eau est déduite à l'aide de la loi de Henry. Le gros avantage de ces analyseurs est la possible utilisation sur des eaux non-traitées.

  • MĂ©thode de mesure de potentiel redox

C'est une mĂ©thode assez peu utilisĂ©e car elle s'appuie sur le fait que l'ozone, Ă©tant un puissant oxydant, fera varier le potentiel redox de l'eau. C'est vrai, mais il faudra alors que la qualitĂ© de l'eau reste parfaitement constante. Sans cela, les mesures de potentiel redox risquent d'ĂȘtre erronĂ©es. De plus, cette mĂ©thode nĂ©cessite un prĂ©-Ă©talonnage Ă  l'aide d'une autre mĂ©thode (colorimĂ©trique par exemple) pour pouvoir ĂȘtre utilisable en pratique.

Dans l'air

  • MĂ©thode colorimĂ©trique

C'est la méthode la plus simple et la moins coûteuse. L'échantillon d'air à analyser passe dans un tube contenant un réactif à l'ozone (réactif DPD ou dipropyl-p-phénylÚnediamine), la lecture de la concentration se fait grùce à une échelle colorimétrique. Le problÚme de cette technique est le manque de précision.

  • SystĂšme de capteurs Ă  semi-conducteur

Ces appareils utilisent un matériau semi-conducteur dont les caractéristiques électriques varient en fonction de la concentration d'ozone dans l'air.

  • Analyseur d'ozone

Les analyseurs d'ozone (ou ozomĂštre Ă  ozone gazeux) calculent la concentration d'ozone dans l'air Ă  l'aide de la loi de Beer-Lambert qui dĂ©termine la concentration d'ozone en fonction de l'absorption du rayonnement UV. Ces appareils, extrĂȘmement coĂ»teux par rapport aux autres systĂšmes, prĂ©sentent de nombreux avantages comme une grande prĂ©cision, aucune interfĂ©rence avec d'autres Ă©lĂ©ments, une rĂ©ponse trĂšs rapide et aucun consommable Ă  prĂ©voir[47]. À noter aussi, qu'Ă©tant donnĂ© la toxicitĂ© de l'ozone gazeux, la plupart des gĂ©nĂ©rateurs d'ozone sont couplĂ©s Ă  un analyseur d'ozone gazeux qui arrĂȘte la production d'ozone lorsque la valeur seuil d'ozone dans l'air ambiant (gĂ©nĂ©ralement 0,3 ppm) est dĂ©passĂ©e.

Les variations de concentration de la couche d'ozone stratosphérique se mesurent par spectroscopie.

Notes et références

  1. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. EntrĂ©e « Ozone Â» dans la base de donnĂ©es de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sĂ©curitĂ© et de la santĂ© au travail) (allemand, anglais), accĂšs le 18 janvier 2009 (JavaScript nĂ©cessaire)
  3. OZONE, Fiches internationales de sécurité chimique
  4. T. Clavel et al., Fiche Toxicologique no 43, INRS,
  5. « Ozone » [archive du ], sur hazmap.nlm.nih.gov (consulté le )
  6. Ozonolysis mechanism, sur organic-chemistry.org (consulté le 3 mai 2017)
  7. Petruus Isaacus Hollman, MĂ©moire sur l'Ă©quivalent calorifique de l'ozone, Utrecht, C, Van der Post Jr., , 78 p. (lire en ligne), p. 1-2
  8. Bull. Hist. Chem., vol. 26, no 1, 2001
  9. Recherche sur la densité de l'ozone, sur bnf.fr (consulté le 3 mai 2017)
  10. (en)Ernst Werner von Siemens Biography, sur madehow.com (consulté le 3 mai 2017)
  11. « Histoire de l'ozone », sur www.lenntech.fr (consulté le )
  12. (en) Paul J. Crutzen Biography, sur notablebiographies.com (consulté le 3 mai 2017)
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  16. « Where can I find information about the ozone hole and ozone depletion? », sur Global Change Master Directory, (consulté le )
  17. (en) Tanaka Takehiko et Morino Yonezo, Coriolis interaction and anharmonic potential function of ozone from the microwave spectra in the excited vibrational states, Journal of Molecular Spectroscopy, 1970, vol. 33, p. 538–551
  18. (en) David R. Lide, Handbook of chemistry and physics, CRC, , 89e Ă©d., 2736 p. (ISBN 978-1-4200-6679-1 et 1-4200-6679-X), p. 9-50
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  34. http://www.degremont-technologies.com/IMG/pdf/ODT_A4_EU-F.pdf
  35. http://www.trailigaz.com/fd_fr.htm
  36. http://www.lenntech.fr/destructeur-ozone.htm
  37. http://www.innovatec-rheinbach.de/KVM_Prospekt_francais.pdf
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  39. Site de l'industriel BASF
  40. Bruhat, G., MĂ©canique, 6e Ă©dition, Masson, 1967
  41. Les protozoaires : la Giardia et le Cryptosporidium, sur Santé Canada
  42. Protozoaires entériques : Giardia et Cryptosporidium, sur Santé-Canada
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  47. http://www.airaq.asso.fr/mesures/techniques-de-mesure/fonctionnement-des-analyseurs/166-l-ozone-o3.html
(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Ozone » (voir la liste des auteurs).

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