Potentiel hydrogĂšne
Le potentiel hydrogÚne, noté pH, est une mesure de l'activité chimique des protons ou ions hydrogÚne[note 1] en solution. Notamment, en solution aqueuse, ces ions sont présents sous forme d'ions hydronium (ion H+ hydraté, ou H3O+).
Indicateur de pH coloré | |
pH de solutions du quotidien : | |
Substance | pH approximatif |
---|---|
Acide chlorhydrique (Ă 37 %m) | â1,1 |
Acide chlorhydrique (1 mol/L) | 0 |
Drainage minier acide (DMA) | <1,0 |
Acide d'un accumulateur ou batterie | <1,0 |
Acide gastrique | 2,0 |
Jus de citron | 2,4 â 2,6 |
Cola[1] | 2,5 |
Vinaigre alimentaire (de 6 Ă 8 %) | 2,5 â 2,9 |
Jus d'orange ou de pomme | 3,5 |
Vin | 4,0 |
BiĂšre | 4,5 |
Café | 5,0 |
Thé | 5,5 |
Pluie acide | <5,6 |
Lait | 6,5 |
Salive humaine | 6,5 â 7,4 |
Eau pure | 7,0 |
Sang | 7,38 â 7,42 |
Eau de mer | 8,2 |
Savon | 9,0 â 10,3 |
Eau de Javel | 11,5 |
Chaux | 12,5 |
Soude (1 mol/L) | 14,0 |
Soude (saturée) | 15,0 |
Le pH sert Ă mesurer lâaciditĂ© ou la basicitĂ© dâune solution. Ainsi, dans un milieu aqueux Ă 25 °C :
Historique
En 1909[2], le chimiste danois SĂžren SĂžrensen, qui travaille alors au laboratoire Carlsberg Ă Copenhague sur les effets des concentrations de quelques ions sur des protĂ©ines lors des processus de fabrication de la biĂšre, remarque lâimportance des ions hydrogĂšne et dĂ©cide dâintroduire le concept de pH[3]. Dans lâarticle oĂč est Ă©voquĂ© le pH pour la premiĂšre fois, SĂžrensen utilise la notation pH[4]. Dans cette publication, il donne au sigle la signification en latin Pondus Hydrogenii (« poids de lâhydrogĂšne ») ; mais dans les comptes-rendus de travaux quâil rĂ©dige au sein du laboratoire Carlsberg de lâuniversitĂ© de Copenhague la mĂȘme annĂ©e, p est lâabrĂ©viation du mot allemand potenz (potentiel) et H est le symbole de lâhydrogĂšne[5]. SĂžrensen dĂ©finit alors lâaciditĂ© dâune solution comme Ă©tant le cologarithme dĂ©cimal de la concentration molaire (exprimĂ©e en moles par litre) en ions hydrogĂšne :
Le principe dâune telle Ă©chelle de pH est acceptĂ© par la communautĂ© scientifique, notamment grĂące au chimiste allemand Leonor Michaelis, qui publie en 1909 un livre sur la concentration en ion hydronium (H3O+)[6]. En 1924, Ă la suite de lâintroduction du concept dâactivitĂ©, SĂžrensen publie un nouvel article prĂ©cisant que le pH dĂ©pend plutĂŽt de lâactivitĂ© que de la concentration en H+[7]. Entretemps, la notation pH a Ă©tĂ© adoptĂ©e, sans que lâon sache vraiment qui en a Ă©tĂ© lâinitiateur :
Par la suite, la lettre « p » est reprise dans plusieurs notations usuelles en chimie, pour désigner le cologarithme : pK, pOH, pCl, etc. La signification du sigle « pH » a été adaptée par chaque langue. Ainsi, par pH, on entendra « potentiel hydrogÚne »[8] - [9] en français, « Potenz Hydrogene » en allemand, « potential hydrogen »[10] en anglais, ou « potencial hidrógeno » en espagnol.
La notion dâaciditĂ©, qui Ă©tait Ă l'origine uniquement qualitative, sâest vue dotĂ©e dâun caractĂšre quantitatif avec les apports de la thĂ©orie de BrĂžnsted-Lowry et du pH. Alors quâau dĂ©but du XXe siĂšcle on utilisait uniquement des indicateurs de pH pour justifier du caractĂšre acide ou basique dâune solution, les Ă©volutions en Ă©lectrochimie ont permis Ă lâIUPAC de se tourner dans les annĂ©es 1990 vers une nouvelle dĂ©finition du pH, permettant des mesures plus prĂ©cises[3].
DĂ©finitions
Hydratation des ions H+ et nomenclature
L'ion hydronium (H3O+) peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme Ă©tant le plus simple des ions oxonium, RâOH2+ (oĂč le groupement R est ici remplacĂ© par H) tel que dĂ©fini par la nomenclature en chimie organique, car les ions H+ sont hydratĂ©s et sâassocient Ă une des deux paires Ă©lectroniques libres de la molĂ©cule H2O (base de Lewis donnant au proton sa paire Ă©lectronique). Le proton (H+) est Ă©galement le plus simple des acides au sens de Lewis, car il accepte une paire d'Ă©lectrons.
DĂ©finition classique
Depuis le milieu du XXe siĂšcle, lâIUPAC reconnaĂźt officiellement la dĂ©finition de SĂžrensen du pH[11] :
oĂč aH (Ă©galement notĂ© a(H+) ou {H+}) dĂ©signe lâactivitĂ© des ions hydrogĂšne H+, sans dimension. Le pH est lui-mĂȘme une grandeur sans dimension.
Cette dĂ©finition formelle ne permet pas des mesures directes de pH, ni mĂȘme des calculs. Le fait que le pH dĂ©pende de lâactivitĂ© des ions hydrogĂšne induit que le pH dĂ©pend de plusieurs autres facteurs, tels que lâinfluence du solvant. Toutefois, il est possible dâobtenir des valeurs approchĂ©es de pH par le calcul, Ă lâaide de dĂ©finitions plus ou moins exactes de lâactivitĂ©.
Loi de Nernst
LâIUPAC donne aujourdâhui une dĂ©finition du pH Ă partir dâune mĂ©thode Ă©lectrochimique expĂ©rimentale. Elle consiste Ă utiliser la relation de Nernst dans la cellule Ă©lectrochimique suivante :
- Ălectrode de rĂ©fĂ©rence | Solution de KCl concentrĂ© | Solution X | H2 | Pt (Ă©lectrode Ă hydrogĂšne)
Ă lâaide de mesures de la force Ă©lectromotrice (notĂ©e fem ou f.e.m.) de la cellule avec une solution X et une solution S de rĂ©fĂ©rence, on obtient :
avec :
- pH(X) : pH de la solution inconnue ;
- pH(S) : pH tabulé de la solution de référence S ;
- EX : f.e.m. de la cellule avec la solution inconnue X ;
- ES : f.e.m. de la cellule avec la solution de référence S à la place de la solution X ;
- F = 96 485 C molâ1 : constante de Faraday ;
- R = 8,314 472 J molâ1 : constante universelle des gaz parfaits ;
- T : température absolue, en kelvins.
Cette définition du pH a été standardisée par la norme ISO 31-8 en 1992, puis remplacée par la norme ISO-CEI 80000-9[12].
DĂ©finitions approximatives
Les manipulations liĂ©es au pH en chimie Ă©tant le plus souvent rĂ©alisĂ©es en milieu aqueux, on peut dĂ©terminer plusieurs dĂ©finitions approchĂ©es du pH en solution aqueuse. En utilisant deux dĂ©finitions diffĂ©rentes de lâactivitĂ© chimique, on peut Ă©crire les deux relations ci-dessous. Elles sont valables dans le domaine limitĂ© des solutions aqueuses de concentrations en ions infĂ©rieures Ă 0,1 mol Lâ1 et nâĂ©tant ni trop acide, ni trop basique, câest-Ă -dire pour des pH entre 2 et 12 environ[13].
oĂč
- ÎłH est le coefficient dâactivitĂ© des ions H+, sans dimension
- [H+] est la concentration molaire en ions H+, en mol·Lâ1
- C0 = 1 mol Lâ1 est la concentration standard
et
oĂč
- ÎłH est le coefficient dâactivitĂ© des ions H+, sans dimension
- mH est la molalitĂ© des ions H+, en mol·kgâ1
- m0 = 1 mol kgâ1 est la molalitĂ© standard
Pour des concentrations encore plus faibles en ions en solution, on peut assimiler lâactivitĂ© des ions H+ Ă leur concentration (le coefficient dâactivitĂ© tend vers 1). On peut Ă©crire :
Par abus dâĂ©criture, lâĂ©criture nâest pas homogĂšne, La concentration standard C0 Ă©tant souvent omise pour simplifier la notation. Cette relation est la plus connue et souvent la plus utilisĂ©e.
Pour des acides forts en solution aqueuse Ă des concentrations supĂ©rieures Ă 1 mol kgâ1, l'approximation prĂ©cĂ©dente n'est plus valable : il faut se ramener Ă la dĂ©finition oĂč l'activitĂ© des ions hydronium tend vers 1 quand la concentration augmente, soit un pH qui tend vers 0.
De mĂȘme pour des bases fortes en solution aqueuse Ă des concentrations supĂ©rieures Ă 1 mol kgâ1, l'activitĂ© des ions hydroxyde OHâ tend vers 1 ; or, par dĂ©finition de Ke, produit ionique de l'eau valant 10-14 Ă 25 °C, on a donc ne peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă Ke, soit un pH qui tend vers 14 quand la concentration en base forte augmente.
Ceci n'est vrai que lorsque le solvant (ici l'eau) reste trĂšs majoritaire par rapport aux autres espĂšces. Dans le cas de solutions trĂšs concentrĂ©es, ceci n'est plus vrai, et des pH extrĂȘmes peuvent ĂȘtre observĂ©s, comme il sera prĂ©cisĂ© plus loin.
Acides et bases
BrĂžnsted et Lowry ont donnĂ© une dĂ©finition simple des concepts dâacide et de base comme Ă©tant respectivement un donneur et un accepteur de proton. Dâautres conceptions de lâaciditĂ© sont utilisĂ©es dans les milieux non protiques (milieux oĂč lâespĂšce Ă©changeable nâest pas le proton), telles la thĂ©orie de Lewis :
ThĂ©orie | Acide | Base | Domaine dâapplication |
---|---|---|---|
Arrhenius | donneur de H+ | donneur de OHâ | eau |
BrĂžnsted | donneur de H+ | accepteur de H+ | solvant protique |
Lewis | accepteur de paire eâ | donneur de paire eâ | cas gĂ©nĂ©ral |
Exemples :
Autoprotolyse
Le pH varie dans lâintervalle dĂ©fini grĂące Ă la constante dâauto-protolyse du solvant.
En solution aqueuse, Ă tempĂ©rature et pression standard (CNTP), un pH de 7,0 indique la neutralitĂ© car lâeau, amphotĂšre, se dissocie naturellement en ions H+ et OHâ aux concentrations de 1,0 ĂâŻ10â7 mol Lâ1. Cette dissociation est appelĂ©e autoprotolyse de lâeau :
- lâeau est un acide : H2O (l) = H+ (aq) + OHâ (aq) ;
- lâeau est une base : H2O (l) + H+ (aq) = H3O+ (aq) ;
- dâoĂč la rĂ©action : H2O (l) + H2O (l) = H3O+ (aq) + OHâ (aq).
Dans les conditions normales de tempĂ©rature et de pression (TPN), le produit ionique de lâeau ([H+][OHâ]) vaut 1,0116 âŻĂâŻ10-14, dâoĂč pKe = 13,995. On peut Ă©galement dĂ©finir le pOH (-log aOHâ), de sorte que pH + pOH = pKe.
Le pH doit ĂȘtre redĂ©fini â Ă partir de lâĂ©quation de Nernst â en cas de changement de conditions de tempĂ©rature, de pression ou de solvant.
Influence de la pression et de la température
Le produit ionique de lâeau ([H+][OHâ]) varie avec la pression et la tempĂ©rature : sous 1 013 hPa et Ă 298 K (TPN), le produit ionique vaut 1,0116 âŻĂâŻ10-14, dâoĂč pKe = 13,995 ; sous 1010 Pa et Ă 799,85 °C, pKe nâest que de 7,68 : le pH dâune eau neutre est alors de 3,84. Sous une atmosphĂšre de 1 013 hPa (pression de vapeur dâeau saturante), on a :
- Ă 0 °C : pKe = 14,938, dâoĂč le pH de la neutralitĂ© = 7,4690 ;
- Ă 25 °C : pKe = 13,995, dâoĂč le pH de la neutralitĂ© = 6,9975 ;
- Ă 100 °C : pKe = 12,265, dâoĂč le pH de la neutralitĂ© = 6,1325.
Par consĂ©quent, le pOH varie de la mĂȘme façon et pour la mĂȘme raison : la plus grande fragmentation de l'eau en proton H+ (en rĂ©alitĂ© ion hydronium H3O+) et en OHâ. Dire que l'eau devient « plus acide » est donc assurĂ©ment vrai, mais il est non moins vrai qu'elle devient en mĂȘme temps et pour des raisons de paritĂ© « plus basique ». NĂ©anmoins le rĂ©sultat est bien qu'elle devient plus corrosive, problĂšme Ă©tudiĂ© avec soin pour les Ă©changeurs de centrales thermiques[14].
Le produit ionique de lâeau varie selon lâĂ©quation suivante[15] :
dans laquelle Ke* = Ke/(molâ kgâ1) et de*=de/(gâ cmâ3).
Avec :
- T en kelvins ;
- de : la masse volumique de l'eau exprimĂ©e en gâ cmâ3.
Domaine d'application de la formule : T compris entre 0 et 1 000 °C, P compris entre 1 et 10 000 bars abs.
Une autre formulation pour le calcul du pKe est celle de l'IAPWS[16]
Influence du solvant
Dans dâautres solvants que lâeau, le pH nâest pas fonction de la dissociation de lâeau. Par exemple, le pH de neutralitĂ© de lâacĂ©tonitrile est de 27 (TPN) et non de 7,0.
Le pH est dĂ©fini en solution non aqueuse par rapport Ă la concentration en protons solvatĂ©s et non pas par rapport Ă la concentration en protons non dissociĂ©s. En effet, dans certains solvants peu solvatants, le pH dâun acide fort et concentrĂ© nâest pas nĂ©cessairement bas. Dâautre part, selon les propriĂ©tĂ©s du solvant, lâĂ©chelle de pH se trouve dĂ©calĂ©e par rapport Ă lâeau. Ainsi, dans lâeau, lâacide sulfurique est un acide fort, tandis que dans lâĂ©thanol, câest un acide faible. Travailler en milieu non aqueux rend le calcul du pH trĂšs compliquĂ©.
Acidité et alcalinité
Un pH moins Ă©levĂ© que celui de la neutralitĂ© (par exemple 5 pour une solution aqueuse) indique une augmentation de lâaciditĂ©, et un pH plus Ă©levĂ© (par exemple 9 pour une solution aqueuse) indique une augmentation de lâalcalinitĂ©, câest-Ă -dire de la basicitĂ©.
Un acide diminuera le pH dâune solution neutre ou basique ; une base augmentera le pH dâune solution acide ou neutre. Lorsque le pH dâune solution est peu sensible aux acides et aux bases, on dit quâil sâagit dâune solution tampon (de pH) ; câest le cas du sang, du lait ou de lâeau de mer, qui renferment des couples acido-basiques susceptibles dâamortir les fluctuations du pH, tels anhydride carbonique / hydrogĂ©nocarbonate / carbonate, acide phosphorique / hydrogĂ©nophosphate / phosphate, acide borique / borate.
Le pH dâune solution dite physiologique est de 7,41.
Activité et concentration
Pour les solutions diluĂ©es, l'activitĂ© est assimilĂ©e Ă la concentration. Pour des concentrations ioniques importantes, lâactivitĂ© ne peut plus ĂȘtre assimilĂ©e Ă la concentration et on doit tenir compte de la force ionique, par exemple grĂące Ă la thĂ©orie de Debye-HĂŒckel. Le pH dâune solution dĂ©camolaire dâacide fort nâest donc pas Ă©gal Ă -1, tout comme le pH dâune solution dĂ©camolaire de base forte nâest pas Ă©gal Ă 15. LâagressivitĂ© de telles solutions et leur force ionique importante rend la mesure du pH dĂ©licate avec les habituelles Ă©lectrodes de verre. On a donc recours Ă dâautres mĂ©thodes sâappuyant sur les indicateurs colorĂ©s (spectroscopie UV ou RMN). Pour des concentrations Ă©levĂ©es de H+, on peut dĂ©finir par analogie dâautres Ă©chelles de mesure dâaciditĂ©, telles lâĂ©chelle de Hammett H0.
Mesure
DâaprĂšs la loi de Nernst Ă©tablie plus haut :
dans laquelle X est la solution dont le pH est inconnu et S, la solution de référence ; avec (RT ln10)/F = 0.059159 V à 298 K (R est la constante des gaz parfaits, T, la température absolue et F, la constante de Faraday).
GĂ©nĂ©ralement, le pH est mesurĂ© par Ă©lectrochimie avec un pH-mĂštre, appareil comportant une Ă©lectrode combinĂ©e spĂ©ciale, dite Ă©lectrode de verre, ou deux Ă©lectrodes sĂ©parĂ©es. LâĂ©lectrode de rĂ©fĂ©rence est en gĂ©nĂ©ral l'Ă©lectrode au calomel saturĂ©e (ECS).
Il existe de nombreuses façons de mesurer lâaciditĂ©, on utilise frĂ©quemment des indicateurs de pH.
Formules de calcul approché du pH pour des solutions aqueuses
à 25 °C pKe = 14.
Cas d'un acide fort
- oĂč est la concentration en acide en mol/L.
Cette relation nâest pas valable pour des concentrations infĂ©rieures Ă 1 ĂâŻ10â7 mol lâ1 et ne devrait sâappliquer quâavec des concentrations supĂ©rieures Ă 1 ĂâŻ10â5 mol lâ1. Son application Ă une solution diluĂ©e Ă 10-8 donne en effet pH = 8, ce qui est absurde puisque la solution est acide et non alcaline (le pH dâune telle solution est de 6,98).
Dans le cas dâun monoacide, le pH se calcule en rĂ©solvant lâĂ©quation du troisiĂšme degrĂ© suivante : (H+)3 + Ka (H+)2 - (H+) [Ke + KaCa] - Ka·Ke = 0.
Dans le cas limite , lâĂ©quation prĂ©cĂ©dente devient dâoĂč on dĂ©duit que . Lorsque , .
Cas d'une base forte
- oĂč est la concentration en base en mol·Lâ1.
Cette relation est soumise aux mĂȘmes remarques que pour le cas dâun acide fort.
Cas d'un acide faible
- oĂč le est celui de lâacide.
Cas d'une base faible
- oĂč le est celui de lâacide crĂ©Ă©.
Cas d'un mélange de solutions de pH connus
Cette formule est trĂšs approximative, notamment si les acides ou bases utilisĂ©s sont faibles, et devrait ĂȘtre utilisĂ©e avec la plus grande prudence.
pH négatif
Dans les solutions suffisamment diluĂ©es, lâaciditĂ© est en pratique mesurĂ©e par la concentration en ions hydronium, ou [H3O+]. Cependant, aux fortes concentrations, cet effet est en partie contrebalancĂ© par les coefficients dâactivitĂ© qui sâeffondrent aux concentrations Ă©levĂ©es. NĂ©anmoins, il est possible dâobtenir des pH nĂ©gatifs, y compris dans le contexte des sĂ©quelles miniĂšres en cas de drainage minier acide extrĂȘme[17].
L'Ă©chelle 0-14 pour le pH est une limite conventionnelle[18]. Ainsi une solution concentrĂ©e d'acide chlorhydrique Ă 37 %m a un pH d'environ â1,1 quand une solution saturĂ©e d'hydroxyde de sodium a un pH d'environ 15,0[19].
Les produits plus acides que lâacide sulfurique Ă 100 %, sont qualifiĂ©s de superacides[20]. Ceux-ci sont couramment utilisĂ©s, notamment comme catalyseurs pour lâisomĂ©risation et le craquage des alcanes[21] - [22].
pH d'un sol
Le pH dâun sol est le rĂ©sultat de la composition du sol (sol calcaire, rĂ©sineux, etc.) et de ce qu'il reçoit (pluie, engrais, etc.). Il a une influence sur lâassimilation des nutriments et oligo-Ă©lĂ©ments par une plante.
- Fleurs d'hortensia en sol acide.
- Fleurs d'hortensia en sol alcalin.
Notes et références
Notes
Références
- « L'acidité, le pH », sur le site de l'académie d'Orléans-Tours.
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- (en) « SÞren SÞrenson », Chemical Achievers - The Human Face of the Chemical Science, Chemical Heritage Foundation (consulté le ).
- (de) SĂžren Peder Lauritz SĂžrensen, « Enzymstudien. II: Mitteilung. Ăber die Messung und die Bedeutung der Wasserstoffionenkoncentration bei enzymatischen Prozessen », dans Biochemische Zeitschrift, vol. 21, 1909, p. 131-304.
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- (en) SĂžren Peter Lauritz SĂžrensen, sur geocities.com/bioelectrochemistry.
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- « Le livre Multimédia de la Corrosion », sur cdcorrosion.com.
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- (en) IAPWS, « Release on the Ionization Constant of H2O », IAPWS,â
- (en) Nordstom D.K., Alpers C.N., Ptacek C.J. et Blowes D.W., Negative pH and extremely acidic mine waters from iron Mountain, California, Environment Science and Technology, 2000, vol. 13, no 5, p. 254-258.
- Des expériences de la famille acide-base par Danielle Cachau-Herreillat (ISBN 2804152138 et 9782804152130). Extrait. Voir aussi (en) « Negative pH does exists » dont l'auteur recommande d'utiliser une échelle de pH non bornée.
- (en) Kieran F. Lim, « Negative pH Does Exist », Journal of Chemical Education, vol. 83, no 10,â , p. 1465 (ISSN 0021-9584, DOI 10.1021/ed083p1465, lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) R.J. Gillespie. Accounts of Chemical Research, vol. 1, 1968, p. 202.
- (en) George A. Olah et Schlosberg RH, « Chemistry in Super Acids. I. Hydrogen Exchange and Polycondensation of Methane and Alkanes in FSO3HâSbF5 (Magic Acid) Solution. Protonation of Alkanes and the Intermediacy of CH5+ and Related Hydrocarbon Ions. The High Chemical Reactivity of Paraffins in Ionic Solution Reactions », J. Am. Chem. Soc., vol. 90 (10), 1968, p. 2726â2727.
- (en) Réponse de Richard Barrans à un étudiant, sur le site « Ask a scientist » : lien.
Voir aussi
Bibliographie
- L. Lopes, « MĂ©thode de la rĂ©action prĂ©pondĂ©rante : proposition dâune approche quantitative systĂ©matisĂ©e », Bulletin de lâunion des physiciens, vol. 102, no 904,â , p. 707-726 (lire en ligne [PDF])