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Protéine

Les protéines sont des macromolécules biologiques présentes dans toutes les cellules vivantes. Ce sont des polymÚres, formées d'une ou de plusieurs chaßnes polypeptidiques. Chacune de ces chaßnes est constituée de l'enchaßnement de résidus d'acides aminés liés entre eux par des liaisons peptidiques.

Représentation d'une protéine, ici deux sous-unités d'une molécule d'hémoglobine. On observe les hélices α représentées en couleur, ainsi que deux des quatre molécules d'hÚme, qui sont les groupes prosthétiques caractéristiques de cette protéine.
Liaison peptidique –CO–NH– au sein d'un polypeptide. Le motif –NH–CαHRn–CO– constitue le squelette de la protĂ©ine, tandis que les groupes –Rn liĂ©s aux carbones α sont les chaĂźnes latĂ©rales des rĂ©sidus d'acides aminĂ©s.

Les protéines assurent une multitude de fonctions au sein de la cellule vivante et dans les tissus. Ce sont des protéines enzymatiques (enzymes) qui catalysent les réactions chimiques de synthÚse et de dégradation nécessaires au métabolisme de la cellule. D'autres protéines assurent un rÎle structurel au sein du cytosquelette ou des tissus (actine, collagÚne), certaines sont des moteurs moléculaires qui permettent la mobilité (myosine), d'autres sont impliquées dans le conditionnement de l'ADN (histones), la régulation de l'expression génétique (facteurs de transcription), le métabolisme énergétique (ATP synthase) ou encore la transmission de signaux cellulaires (récepteurs membranaires).

Les chaßnes protéiques sont synthétisées dans la cellule au niveau du ribosome, à partir de l'information codée dans les gÚnes qui détermine l'ordre dans lequel s'enchaßnent les 22 acides aminés, dits « protéinogÚnes », qui sont incorporés directement lors de la biosynthÚse des protéines. La succession des acides aminés est appelée « séquence » du polypeptide. Des modifications post-traductionnelles peuvent intervenir ensuite, une fois la protéine synthétisée, ce qui peut avoir pour effet d'en modifier les propriétés physiques ou chimiques. Il est également fréquent que des molécules non protéiques, appelées « groupes prosthétiques », se fixent de maniÚre stable sur des protéines et contribuent de maniÚre déterminante à leurs fonctions biologiques : c'est par exemple le cas de l'hÚme dans l'hémoglobine, sans lequel cette protéine ne pourrait pas transporter l'oxygÚne dans le sang.

Les protéines adoptent une structure tridimensionnelle qui leur permet d'assurer leur fonction biologique. Cette structure particuliÚre est déterminée avant tout par leur séquence en acides aminés dont les propriétés physico-chimiques diverses conduit la chaßne protéique à adopter un repliement stable.

Au laboratoire, elles peuvent ĂȘtre sĂ©parĂ©es des autres constituants cellulaires Ă  l'aide de diverses techniques telles que l'ultracentrifugation, la prĂ©cipitation, l'Ă©lectrophorĂšse et la chromatographie. Le gĂ©nie gĂ©nĂ©tique a introduit un grand nombre de mĂ©thodes permettant de faciliter la purification des protĂ©ines. Leur structure peut ĂȘtre Ă©tudiĂ©e par immunohistochimie, par mutagenĂšse dirigĂ©e, par cristallographie aux rayons X, par rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire et par spectromĂ©trie de masse.

Les protĂ©ines sont un composant important de l'alimentation animale, elles sont dĂ©gradĂ©es dans le tube digestif et les acides aminĂ©s libĂ©rĂ©s sont absorbĂ©s au niveau de l'intestin grĂȘle pour ensuite ĂȘtre rĂ©utilisĂ©s par l'organisme.

Étymologie

Gerardus Johannes Mulder.

Le terme protĂ©ine vient du grec ancien prĂŽtos qui signifie premier, essentiel, plus prĂ©cisĂ©ment de πρωτΔÎč ÌƒÎżÏ‚ / proteios (« qui occupe le premier rang, premier »), auquel vient s'adjoindre le suffixe -ine qui permet de former des substantifs fĂ©minin dans le vocabulaire scientifique, et particuliĂšrement en chimie[1] - [2].

Cette étymologie fait probablement référence au fait que les protéines sont indispensables à la vie et qu'elles constituent souvent la part majoritaire (environ 60 %) du poids sec des cellules (animales). Une autre théorie voudrait que protéine fasse référence, comme l'adjectif protéiforme, au dieu grec Protée, qui pouvait changer de forme à volonté. Les protéines adoptent en effet de multiples formes et assurent de multiples fonctions. Toutefois, cette caractéristique ne fut mise en évidence bien plus tard, au cours du XXe siÚcle.

Histoire de la découverte

Les protéines furent découvertes à partir de 1835 aux Pays-Bas par le chimiste organicien Gerardus Johannes Mulder[3] (1802-1880), sous le nom de wortelstof. C'est son confrÚre suédois Jöns Jacob Berzelius qui lui suggéra en 1838 le nom de protéine.

Biochimie

Les protĂ©ines sont formĂ©es d'une ou plusieurs chaĂźnes polypeptidiques, qui sont des biopolymĂšres linĂ©aires pouvant ĂȘtre trĂšs longs, composĂ©s d'acides L-α-aminĂ©s dont il existe une vingtaine de variĂ©tĂ©s. On parle gĂ©nĂ©ralement de protĂ©ine au-delĂ  d'une cinquantaine de rĂ©sidus dans la molĂ©cule[4] et de peptide jusqu'Ă  quelques dizaines de rĂ©sidus.

Tous les acides aminĂ©s protĂ©inogĂšnes — Ă  l'exception de la proline — partagent une structure commune, constituĂ©e d'une fonction acide carboxylique, d'une amine primaire sur le carbone α, et d'une chaĂźne latĂ©rale. Cette derniĂšre prĂ©sente une trĂšs grande variĂ©tĂ© de structures chimiques, et c'est l'effet combinĂ© de toutes ces chaĂźnes latĂ©rales d'une chaĂźne polypeptidique qui dĂ©termine la structure tridimensionnelle ainsi que les propriĂ©tĂ©s chimiques de cette derniĂšre[5]. La planche ci-dessous prĂ©sente la structure chimique des 22 acides aminĂ©s protĂ©inogĂšnes :

Structure des 22 acides aminés protéinogÚnes. La pyrrolysine et la sélénocystéine (ci-dessus grisées) sont spécifiques à certaines protéines :
- la pyrrolysine ne se rencontre que chez certaines archées méthanogÚnes,
- la sélénocystéine est présente également chez les eucaryotes mais a priori dans quelques dizaines d'enzymes de la famille des oxydoréductases.
Les 20 autres acides aminĂ©s, dits standards, sont en revanche universellement distribuĂ©s chez tous les ĂȘtres vivants connus.

Les acides aminĂ©s d'une chaĂźne polypeptidique sont liĂ©s entre eux par des liaisons peptidiques qui s'Ă©tablissent entre le carboxyle –COOH d'un premier acide aminĂ© et l'amine primaire –NH2 d'un second :

Formation d'une liaison peptidique (en rouge) entre deux acides aminés, avec élimination d'une molécule d'eau (en bleu).

Le squelette de la protéine est ainsi constitué d'un enchaßnement linéaire d'acides aminés sur lequel sont branchées les chaßnes latérales et reliées par des liaisons peptidiques. La liaison peptidique présente deux formes de résonance qui lui confÚrent en partie les propriétés d'une double liaison, ce qui limite les rotations autour de son axe, de sorte que les quatre atomes du groupement amide -(C=O)NH- sont toujours à peu prÚs coplanaires. Les deux autres liaisons constituant le squelette de l'acide aminé peuvent en revanche tourner librement. Les deux angles diÚdres correspondant à ces deux liaisons internes déterminent la géométrie locale adoptée par la chaßne protéique.

L'extrémité de la chaßne polypeptidique cÎté carboxyle est appelée extrémité C-terminale, tandis que celle cÎté amine est appelée extrémité N-terminale. Les mots protéine, polypeptide et peptide sont assez ambigus et leur sens peut se recouvrir. On parle généralement de protéine en référence à la molécule biologique complÚte dotée d'une conformation stable, tandis qu'un peptide désigne généralement une molécule plus courte dépourvue de structure tridimensionnelle stable. La limite entre les deux est trÚs imprécise et se situe autour de quelques dizaines de résidus d'acides aminés[6].

Tailles

Les protĂ©ines Ă©taient censĂ©es toujours ĂȘtre de grande taille (aux Ă©chelles biomolĂ©culaires) ; on sait dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1990 que ce n'est pas le cas, Ă  la suite de la dĂ©couverte d'une, puis de quelques autres microprotĂ©ines (parfois dĂ©nommĂ©es MiPs). Depuis, les scientifiques ont mis en Ă©vidence l'existence de centaines puis de milliers de microprotĂ©ines et de nanoprotĂ©ines (n'associant parfois que quelques acides aminĂ©s, peut-ĂȘtre auto-assemblĂ©s[7]), si petites que les systĂšmes classiques d'analyse gĂ©nomique ne les repĂ©raient pas[8]. Elles semblent avoir des rĂŽles-clĂ©s au sein des cellules au sein du complexe protĂ©ique, en interagissant dans les relations protĂ©ines-protĂ©ines. Certaines contrĂŽlent ainsi l’activitĂ© de protĂ©ines plus grosses, jouant un rĂŽle de rĂ©gulateurs post-traductionnels, sans interagir directement avec l'ADN ou l'ARN[9]. D'autres promeuvent le dĂ©veloppement musculaire et rĂ©gulent la contraction musculaire. D'autres encore contribuent Ă  la gestion des dĂ©chets intracellulaires (ARN ancien, dĂ©gradĂ© ou dĂ©fectueux)[8]. Chez les plantes[10] - [11], elles pourraient participer Ă  la dĂ©tection de la lumiĂšre et dans d'autres cas jouer un rĂŽle dans la signalisation phytohormonale. Chez l'animal, elles participeraient au fonctionnement de l'horloge biologique.

On en trouve notamment dans les venins (d'araignĂ©es, de scorpions et d'autres animaux venimeux)[8]. Des nanoprotĂ©ines complexes peuvent ĂȘtre crĂ©Ă©es in vitro par autoassemblage d'acides aminĂ©s ; elles pourraient peut-ĂȘtre ĂȘtre utilisĂ©es pour la reconnaissance et Ă  la catalyse biomolĂ©culaires[7]. On leur a dĂ©jĂ  trouvĂ© un intĂ©rĂȘt commercial : certains insecticides en utilisent[8]. Elles prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt mĂ©dical : on s'en sert pour marquer des tumeurs cĂ©rĂ©brales afin de permettre une chirurgie plus prĂ©cise[8].

Structure

Structure cristallographique d'une protéine chaperonne (PDB 1AON[12]).
Trois reprĂ©sentations possibles de la structure tridimensionnelle d'une mĂȘme protĂ©ine : la triose-phosphate isomĂ©rase, une enzyme de la glycolyse.
À gauche : reprĂ©sentation de tous les atomes et de leurs liaisons, chaque Ă©lĂ©ment chimique Ă©tant reprĂ©sentĂ© par une couleur diffĂ©rente.
Au centre : représentation de la conformation du squelette polypeptidique colorée par structure secondaire.
À droite : surface molĂ©culaire en contact avec le solvant colorĂ©e par type de rĂ©sidu (acide en rouge, basique en bleu, polaire en vert, apolaire en blanc).

La nature des protĂ©ines est dĂ©terminĂ©e avant tout par leur sĂ©quence en acides aminĂ©s, qui constitue leur structure primaire. Les acides aminĂ©s ayant des propriĂ©tĂ©s chimiques trĂšs diverses, leur disposition le long de la chaĂźne polypeptidique dĂ©termine leur arrangement spatial. Celui-ci est dĂ©crit localement par leur structure secondaire, stabilisĂ©e par des liaisons hydrogĂšne entre rĂ©sidus d'acides aminĂ©s voisins, et globalement par leur structure tertiaire, stabilisĂ©e par l'ensemble des interactions entre les rĂ©sidus — parfois trĂšs Ă©loignĂ©s sur la sĂ©quence peptidique mais mis en contact spatialement par le repliement de la protĂ©ine — ainsi qu'entre la protĂ©ine elle-mĂȘme et son environnement. Enfin, l'assemblage de plusieurs sous-unitĂ©s protĂ©iques pour former un complexe fonctionnel est dĂ©crit par la structure quaternaire de cet ensemble.

Il peut aussi se former des liaisons covalentes supplĂ©mentaires, soit au sein d'une mĂȘme chaĂźne protĂ©ique, soit entre diffĂ©rentes chaĂźnes peptidiques au sein d'une protĂ©ine, notamment au travers de la formation de ponts disulfure entre rĂ©sidus de cystĂ©ine.

La plupart des protĂ©ines adoptent une conformation tridimensionnelle unique. La forme naturelle d'une protĂ©ine in vivo est son Ă©tat natif, qui correspond Ă  la forme qu'elle prend pour ĂȘtre biologiquement active et fonctionnelle. De nombreuses protĂ©ines prennent par elles-mĂȘmes leur forme biologiquement active sous l'effet de la distribution spatiale des rĂ©sidus d'acides aminĂ©s qui les constituent, d'autres ont besoin d'ĂȘtre assistĂ©es pour ce faire par des protĂ©ines chaperonnes pour ĂȘtre repliĂ©es selon leur Ă©tat natif.

Niveaux d'organisation

En biochimie, on peut donc distinguer quatre niveaux d'organisation pour décrire la structure des protéines :

  • La structure primaire correspond Ă  la sĂ©quence en acides aminĂ©s.
  • La structure secondaire dĂ©crit l'arrangement des rĂ©sidus d'acides aminĂ©s observable Ă  l'Ă©chelle atomique. StabilisĂ©s par des liaisons hydrogĂšne, ces arrangements locaux sont par exemple les hĂ©lices α, les feuillets ÎČ, les tonneaux ÎČ, ou les coudes. Il en existe plusieurs variĂ©tĂ©s, et il est courant qu'une protĂ©ine possĂšde globalement plusieurs types de structures secondaires.
  • La structure tertiaire correspond Ă  la forme gĂ©nĂ©rale de la protĂ©ine observable Ă  l'Ă©chelle de la molĂ©cule tout entiĂšre. Elle dĂ©crit les interactions entre les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments de la structure secondaire. Elle est stabilisĂ©e par tout un ensemble d'interactions conduisant le plus souvent Ă  la formation d'un cƓur hydrophobe, avec Ă©ventuellement des liaisons salines, des liaisons hydrogĂšne, des ponts disulfure, voire des modifications post-traductionnelles. On dĂ©signe souvent par structure tertiaire le repliement d'une protĂ©ine.
  • La structure quaternaire dĂ©crit le complexe rĂ©sultant de l'assemblage de plusieurs molĂ©cules de protĂ©ines (plusieurs chaĂźnes polypeptidiques), appelĂ©es dans ce cas sous-unitĂ©s protĂ©iques, pour former un complexe protĂ©ique unique. Toutes les protĂ©ines ne sont pas nĂ©cessairement constituĂ©es de plusieurs sous-unitĂ©s et ne possĂšdent par consĂ©quent pas toujours de structure quaternaire.

Les protĂ©ines ne sont pas des molĂ©cules entiĂšrement rigides. Elles sont susceptibles d'adopter plusieurs conformations apparentĂ©es en rĂ©alisant leurs fonctions biologiques. La transition d'une de ces conformations Ă  une autre est appelĂ©e changement conformationnel. Dans le cas d'une enzyme par exemple, de tels changements conformationnels peuvent ĂȘtre induits par l'interaction avec le substrat au niveau du site actif. En solution, les protĂ©ines subissent Ă©galement de nombreux changements conformationnels en raison de la vibration thermique de la collision avec d'autres molĂ©cules.

Surface moléculaire de plusieurs protéines représentées à l'échelle. De gauche à droite : immunoglobuline G (un anticorps, PDB 1IGY[13]), hémoglobine (PDB 2DHB[14]), insuline (une hormone, PDB 4INS[15]), adénylate kinase (une enzyme, PDB 1ZIN[16]) et glutamine synthétase (PDB 1FPY[17]).

Implications biologiques et détermination des structures tertiaire et quaternaire

Structure d'un lysozyme d'Ɠuf de poule obtenue par cristallographie aux rayons X Ă  une rĂ©solution de 1,8 Ă… (PDB 132L[18]).

On peut distinguer trois grands groupes de protéines en fonction de leur structure tertiaire ou quaternaire : les protéines globulaires, les protéines fibreuses et les protéines membranaires. Presque toutes les protéines globulaires sont solubles et ce sont souvent des enzymes. Les protéines fibreuses jouent souvent un rÎle structurel, à l'instar du collagÚne, constituant principal des tissus conjonctifs, ou de la kératine, constituant protéique des poils et des ongles. Les protéines membranaires sont souvent des récepteurs ou des canaux permettant aux molécules polaires ou électriquement chargées de traverser la membrane.

La connaissance de la structure tertiaire, voire quaternaire, d'une protĂ©ine peut fournir des Ă©lĂ©ments importants pour comprendre comment cette protĂ©ine remplit sa fonction biologique. La cristallographie aux rayons X et la spectroscopie RMN sont des mĂ©thodes expĂ©rimentales courantes pour Ă©tudier la structure des protĂ©ines, qui peuvent l'une et l'autre fournir des informations avec une rĂ©solution Ă  l'Ă©chelle atomique. Les donnĂ©es RMN permettent d'obtenir des informations Ă  partir desquelles il est possible d'estimer un sous-ensemble de distances entre certaines paires d'atomes, ce qui permet d'en dĂ©duire les conformations possible de cette molĂ©cule. L'interfĂ©romĂ©trie par double polarisation est une mĂ©thode analytique quantitative permettant de mesurer la conformation globale de la protĂ©ine ainsi que ses changements conformationnels en fonction de son interaction avec d'autres stimulus. Le dichroĂŻsme circulaire fournit une autre technique de laboratoire permettant de rĂ©soudre certains Ă©lĂ©ments de la structure secondaire des protĂ©ines (hĂ©lices α et feuillets ÎČ notamment). La cryo-microscopie Ă©lectronique permet d'obtenir des informations structurelles Ă  plus faible rĂ©solution sur les trĂšs grosses protĂ©ines, notamment les virus. La cristallographie Ă©lectronique (en), technique issue de la prĂ©cĂ©dente, permet dans certains cas de produire Ă©galement des donnĂ©es Ă  haute rĂ©solution, notamment pour les cristaux bidimensionnels de protĂ©ines membranaires[19]. Les structures protĂ©iques rĂ©solues sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©posĂ©es dans la Protein Data Bank (PDB), une base de donnĂ©es en accĂšs libre donnant la structure d'un millier de protĂ©ines pour laquelle les coordonnĂ©es cartĂ©siennes de chaque atome sont disponibles[20].

Le nombre de protĂ©ines dont la structure a Ă©tĂ© rĂ©solue est bien plus faible que le nombre de gĂšnes dont la sĂ©quence est connue. De plus, le sous-ensemble de protĂ©ines dont la structure a Ă©tĂ© rĂ©solue est biaisĂ© en faveur des protĂ©ines qui peuvent ĂȘtre aisĂ©ment prĂ©parĂ©es en vue d'une analyse par cristallographie aux rayons X, l'une des principales mĂ©thodes de dĂ©termination des structures protĂ©iques. En particulier, les protĂ©ines globulaires sont comparativement les plus faciles Ă  cristalliser en vue d'une cristallographie, tandis que les protĂ©ines membranaires sont plus difficiles Ă  cristalliser et sont sous-reprĂ©sentĂ©es parmi les protĂ©ines disponibles dans la PDB[21]. Pour remĂ©dier Ă  cette situation, des dĂ©marches de gĂ©nomique structurale ont Ă©tĂ© entreprises afin de rĂ©soudre les structures reprĂ©sentatives des principales classes de repliement des protĂ©ines. Les mĂ©thodes de prĂ©diction de la structure des protĂ©ines visent Ă  fournir le moyen de gĂ©nĂ©rer la structure plausible d'une protĂ©ine Ă  partir des structures qui ont pu ĂȘtre dĂ©terminĂ©es expĂ©rimentalement[22].

SynthĂšse

Les acides α-aminĂ©s protĂ©inogĂšnes sont assemblĂ©s en polypeptides au sein des cellules par les ribosomes Ă  partir de l'information gĂ©nĂ©tique transmise par les ARN messagers depuis l'ADN constituant les gĂšnes. C'est la sĂ©quence nuclĂ©otidique de l'ADN, transcrite Ă  l'identique dans l'ARN messager, qui porte l'information lue par les ribosomes pour produire les protĂ©ines selon la sĂ©quence peptidique spĂ©cifiĂ©e par les gĂšnes. La correspondance entre la sĂ©quence nuclĂ©otidique de l'ADN et de l'ARN messager d'une part et la sĂ©quence peptidique des protĂ©ines synthĂ©tisĂ©es d'autre part est dĂ©terminĂ©e par le code gĂ©nĂ©tique, qui est essentiellement le mĂȘme pour tous les ĂȘtres vivants connus hormis un certain nombre de variantes assez limitĂ©es.

Code génétique

La séquence nucléotidique de l'ADN et de l'ARN messager détermine la séquence peptidique des protéines à travers le code génétique.

Le code gĂ©nĂ©tique Ă©tablit la correspondance entre un triplet de bases nuclĂ©iques, appelĂ© codon, sur l'ARN messager et un acide α-aminĂ© protĂ©inogĂšne. Cette correspondance est rĂ©alisĂ©e in vivo par les ARN de transfert, qui sont des ARN comptant une centaine de nuclĂ©otides tout au plus et portant un acide aminĂ© esterifiant leur extrĂ©mitĂ© 3’-OH. Chacun des acides aminĂ©s est liĂ© Ă  des ARN de transfert spĂ©cifiques, portant des codons eux aussi spĂ©cifiques, de sorte que chacun des 64 codons possibles ne peut coder qu'un seul acide aminĂ©. En revanche, chacun des 22 acides aminĂ©s protĂ©inogĂšnes peut ĂȘtre codĂ© par plusieurs codons diffĂ©rents. Ce sont les enzymes rĂ©alisant l'estĂ©rification des ARN messagers avec les acides aminĂ©s — les aminoacyl-ARNt synthĂ©tases — qui maintiennent le code gĂ©nĂ©tique : en effet, ces enzymes se lient spĂ©cifiquement Ă  la fois Ă  un ARN de transfert donnĂ© et Ă  un acide aminĂ© donnĂ©, de sorte que chaque type d'ARN de transfert n'est estĂ©rifiĂ© que par un acide aminĂ© spĂ©cifique.

Le cas de la sĂ©lĂ©nocystĂ©ine et de la pyrrolysine est quelque peu diffĂ©rent en ce que ces acides aminĂ©s particuliers ne sont pas codĂ©s directement par des codons spĂ©cifiques mais par recodage traductionnel de codons stop en prĂ©sence de sĂ©quences d'insertions particuliĂšres appelĂ©es respectivement Ă©lĂ©ment SECIS et Ă©lĂ©ment PYLIS, qui recodent les codons stop UGA (Opale) et UAG (Ambre) respectivement en sĂ©lĂ©nocystĂ©ine et en pyrrolysine. De surcroĂźt, la sĂ©lĂ©nocystĂ©ine n'est pas liĂ©e telle quelle Ă  son ARN de transfert, car elle est trop rĂ©active pour exister librement dans la cellule ; c'est la sĂ©rine qui est liĂ©e Ă  un ARN de transfert de sĂ©lĂ©nocystĂ©ine ARNtSec par la sĂ©rine-ARNt ligase. Le sĂ©ryl-ARNtSec ne peut ĂȘtre utilisĂ© par les ribosomes car il n'est pas reconnu par les facteurs d'Ă©longation intervenant au cours de la biosynthĂšse des protĂ©ines, de sorte que la sĂ©rine ne peut ĂȘtre incorporĂ©e dans les sĂ©lĂ©noprotĂ©ines Ă  la place de la sĂ©lĂ©nocystĂ©ine. En revanche, le sĂ©ryl-ARNtSec est un substrat pour certaines enzymes qui assurent sa conversion en sĂ©lĂ©nocystĂ©inyl-ARNtSec : conversion directe par la sĂ©lĂ©nocystĂ©ine synthase[23] chez les bactĂ©ries, conversion indirecte via l'O-phosphosĂ©ryl-ARNtSec successivement par la O-phosphosĂ©ryl-ARNtSec kinase[24] et la O-phosphosĂ©ryl-ARNt:sĂ©lĂ©nocystĂ©inyl-ARNt synthase[25] chez les archĂ©es et les eucaryotes.

Les gĂšnes codĂ©s dans l'ADN sont tout d'abord transcrits en ARN prĂ©-messager par des enzymes telles que les ARN polymĂ©rases. La plupart des ĂȘtres vivants modifient cet ARN prĂ©-messager Ă  travers un ensemble de processus appelĂ©s modifications post-transcriptionnelles conduisant Ă  l'ARN messager mature. Ce dernier est alors utilisable par les ribosomes pour servir de modĂšle lors de la biosynthĂšse des protĂ©ines. Chez les procaryotes, l'ARN messager peut ĂȘtre utilisĂ© dĂšs qu'il est synthĂ©tisĂ© ou ĂȘtre traduit en protĂ©ines aprĂšs avoir quittĂ© le nuclĂ©oĂŻde. En revanche, chez les eucaryotes, l'ARN messager est produit dans le noyau de la cellule tandis que les protĂ©ines sont synthĂ©tisĂ©es dans le cytoplasme, de sorte que l'ARN messager doit traverser la membrane nuclĂ©aire.

BiosynthĂšse

Les ribosomes assurent la traduction de l'ARN messager en protéines.

La biosynthĂšse d'une protĂ©ine Ă  partir d'un ARN messager est la traduction de cet ARNm. L'ARN messager se lie au ribosome, qui le lit sĂ©quentiellement Ă  raison de trois nuclĂ©otides Ă  chaque Ă©tape de la synthĂšse. Chaque triplet de nuclĂ©otides constitue un codon sur l'ARN messager, auquel peut se lier l'anticodon d'un ARN de transfert apportant l'acide aminĂ© correspondant. L'appariement entre le codon et l'anticodon repose sur la complĂ©mentaritĂ© de leurs sĂ©quences respectives. C'est cette complĂ©mentaritĂ© qui assure la reconnaissance entre l'ARN de transfert et le codon de l'ARN messager. L'acide aminĂ© apportĂ© par l'ARN de transfert sur le ribosome Ă©tablit une liaison peptidique avec l'extrĂ©mitĂ© C-terminale de la chaĂźne naissante, ce qui permet de l'allonger d'un rĂ©sidu d'acide aminĂ©. Le ribosome se dĂ©place alors de trois nuclĂ©otides sur l'ARN messager pour faire face Ă  un nouveau codon, qui suit exactement le codon prĂ©cĂ©dent. Ce processus se rĂ©pĂšte jusqu'Ă  ce que le ribosome soit en face d'un codon stop, auquel cas la traduction s'arrĂȘte.

La biosynthĂšse d'une protĂ©ine s'effectue ainsi rĂ©sidu aprĂšs rĂ©sidu, de l'extrĂ©mitĂ© N-terminale vers l'extrĂ©mitĂ© C-terminale. Une fois synthĂ©tisĂ©e, la protĂ©ine peut subir diverses modifications post-traductionnelles telles que clivage, phosphorylation, acĂ©tylation, amidation, mĂ©thylation, glycosylation, lipidation, voire la formation de ponts disulfure. La taille des protĂ©ines ainsi synthĂ©tisĂ©es est trĂšs variable. Cette taille peut ĂȘtre exprimĂ©e en nombre de rĂ©sidus d'acides aminĂ©s constituant ces protĂ©ines, ainsi qu'en daltons (symbole Da), qui correspondent en biologie molĂ©culaire Ă  l'unitĂ© de masse atomique. Les protĂ©ines Ă©tant souvent des molĂ©cules assez grosses, leur masse est souvent exprimĂ©e en kilodaltons (symbole kDa). À titre d'exemple, les protĂ©ines de levure ont une longueur moyenne de 466 rĂ©sidus d'acides aminĂ©s, pour une masse de 53 kDa. Les plus grosses protĂ©ines connues sont les titines des sarcomĂšres formant les myofibrilles des muscles striĂ©s squelettiques[26] : la titine de souris contient quelque 35 213 rĂ©sidus d'acides aminĂ©s formĂ©s de 551 739 atomes pour une masse de plus de 3 900 kDa et une longueur de l'ordre de ”m[27].

SynthĂšse chimique

Les petites protĂ©ines peuvent Ă©galement ĂȘtre synthĂ©tisĂ©es in vitro par un ensemble de mĂ©thodes appelĂ©es synthĂšse peptidique, qui reposent sur des techniques de synthĂšse organique telles que la ligature chimique (en) pour produire efficacement des peptides[28]. La synthĂšse chimique permet d'introduire des acides aminĂ©s non naturels dans la chaĂźne polypeptidique, en posant par exemple des sondes fluorescentes sur la chaĂźne latĂ©rale de certains d'entre eux[29]. Ces mĂ©thodes sont utiles au laboratoire en biochimie et en biologie cellulaire mais ne sont gĂ©nĂ©ralement pas employĂ©es pour des applications commerciales. La synthĂšse chimique n'est pas efficace pour synthĂ©tiser des peptides de plus de 300 rĂ©sidus d'acides aminĂ©s environ, et les protĂ©ines ainsi produites peuvent ne pas adopter facilement leur structure tertiaire native. La plupart des mĂ©thodes de synthĂšse chimique des protĂ©ines procĂšdent de l'extrĂ©mitĂ© C-terminale vers l'extrĂ©mitĂ© N-terminale, c'est-Ă -dire dans le sens inverse de la biosynthĂšse des protĂ©ines par les ribosomes[30].

Fonctions

Représentation d'une molécule d'hexokinase, un enzyme, à l'échelle avec ses deux substrats, l'ATP et le glucose, dans l'angle supérieur droit.

Parmi tous les constituants de la cellule, les protéines sont les éléments les plus actifs. Hormis certains ARN, la plupart des autres molécules biologiques sont chimiquement assez peu réactives et ce sont les protéines qui agissent sur elles. Les protéines constituent environ la moitié de la matiÚre sÚche d'une cellule d'E. coli tandis que l'ARN et l'ADN en constituent respectivement un cinquiÚme et 3 %. L'ensemble des protéines exprimées dans une cellule constitue son protéome.

La caractĂ©ristique principale des protĂ©ines qui leur permet de rĂ©aliser leurs fonctions biologiques est leur facultĂ© de se lier Ă  d'autres molĂ©cules de façon Ă  la fois trĂšs spĂ©cifique et trĂšs Ă©troite. La rĂ©gion d'une protĂ©ine permettant de se lier Ă  une autre molĂ©cule est son site de liaison, qui forme souvent une dĂ©pression, une cavitĂ©, ou « poche », dans la surface de la molĂ©cule. C'est la structure tertiaire de la protĂ©ine et la nature chimique des chaĂźnes latĂ©rales des rĂ©sidus d'acides aminĂ©s du site de liaison qui dĂ©terminent la spĂ©cificitĂ© de cette interaction. Les sites de liaison peuvent conduire Ă  des liaisons particuliĂšrement spĂ©cifiques et Ă©troites : ainsi, l'inhibiteur de ribonuclĂ©ase se lie Ă  l'angiogĂ©nine humaine avec une constante de dissociation sub-femtomolaire (< 10−15 mol/L) mais ne se lie pas du tout Ă  la ranpirnase, homologue d'amphibien de cette protĂ©ine (constante supĂ©rieure Ă  mol/L). Une lĂ©gĂšre modification chimique peut radicalement modifier la facultĂ© d'une molĂ©cule Ă  interagir avec une protĂ©ine donnĂ©e. Ainsi l'aminoacyl-ARNt synthĂ©tase spĂ©cifique de la valine se lie Ă  cette derniĂšre sans interagir avec l'isoleucine, qui lui est pourtant structurellement trĂšs proche[31].

Les protĂ©ines peuvent se lier selon les cas Ă  d'autres protĂ©ines ou Ă  de petites molĂ©cules comme substrats. Lorsqu'elles se lient spĂ©cifiquement Ă  d'autres protĂ©ines identiques Ă  elles-mĂȘmes, elles peuvent polymĂ©riser pour former des fibrilles. Ceci est frĂ©quent pour les protĂ©ines structurelles, formĂ©es de monomĂšres globulaires qui s'auto-assemblent pour former des fibres rigides. Des interactions protĂ©ine-protĂ©ine rĂ©gulent Ă©galement leur activitĂ© enzymatique, l'avancement du cycle cellulaire et l'assemblage de grands complexes protĂ©iques rĂ©alisant des rĂ©actions Ă©troitement apparentĂ©es partageant une fonction biologique commune. Les protĂ©ines peuvent Ă©galement se lier Ă  la surface des membranes cellulaires et mĂȘme frĂ©quemment en faire partie intĂ©grante. La capacitĂ© de certaines protĂ©ines Ă  changer de conformation lorsqu'elles se lient Ă  des molĂ©cules spĂ©cifiques permet de construire des rĂ©seaux de signalisation cellulaire extrĂȘmement complexes. D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l'Ă©tude des interactions entre protĂ©ines spĂ©cifiques est un Ă©lĂ©ment clĂ© de notre comprĂ©hension du fonctionnement des cellules et de leur facultĂ© Ă  Ă©changer de l'information[32] - [33].

Enzymes

Le rĂŽle le plus visible des protĂ©ines dans la cellule est celui d'enzyme, c'est-Ă -dire de biomolĂ©cule catalysant des rĂ©actions chimiques. Les enzymes sont gĂ©nĂ©ralement trĂšs spĂ©cifiques et n'accĂ©lĂšrent qu'une ou quelques rĂ©actions chimiques. La trĂšs grande majoritĂ© des rĂ©actions chimiques du mĂ©tabolisme sont rĂ©alisĂ©es par des enzymes. Outre le mĂ©tabolisme, ces derniĂšres interviennent Ă©galement dans l'expression gĂ©nĂ©tique, la rĂ©plication de l'ADN, la rĂ©paration de l'ADN, la transcription de l'ADN en ARN, et la traduction de l'ARN messager en protĂ©ines. Certaines enzymes agissent sur d'autres protĂ©ines pour y lier ou en cliver certains groupes fonctionnels et des rĂ©sidus d'autres biomolĂ©cules, selon un processus appelĂ© modification post-traductionnelle. Les enzymes catalysent plus de 5 000 rĂ©actions chimiques diffĂ©rentes[34]. Comme tous les catalyseurs, elles ne modifient pas les Ă©quilibres chimiques mais accĂ©lĂšrent les rĂ©actions, parfois dans des proportions considĂ©rables ; ainsi, l'orotidine-5'-phosphate dĂ©carboxylase catalyse en quelques millisecondes une rĂ©action qui prendrait sinon plusieurs millions d'annĂ©es[35] - [36].

Les molĂ©cules qui se lient aux enzymes et sont modifiĂ©es chimiquement par elles sont appelĂ©es substrats. Bien que les enzymes soient parfois constituĂ©es de plusieurs centaines de rĂ©sidus d'acides aminĂ©s, seuls quelques-uns d'entre eux entrent en contact avec le ou les substrats de l'enzyme, et un trĂšs petit nombre — gĂ©nĂ©ralement trois ou quatre — sont impliquĂ©s directement dans la catalyse. On appelle site actif la rĂ©gion d'une enzyme impliquĂ©e dans la rĂ©action chimique catalysĂ©e par cette protĂ©ine : il regroupe les rĂ©sidus qui se lient au substrat ou contribuent Ă  son positionnement, ainsi que les rĂ©sidus qui catalysent directement la rĂ©action.

Signalisation cellulaire et liaison de ligands

Structure d'un anticorps anti-choléra de souris qui se lie à un antigÚne glucidique.

De nombreuses protĂ©ines sont impliquĂ©es dans les mĂ©canismes de signalisation cellulaire et de transduction de signal. Certaines protĂ©ines telles que l'insuline appartiennent au milieu extracellulaire et transmettent un signal de la cellule oĂč elles sont synthĂ©tisĂ©es vers d'autre cellules parfois situĂ©es dans des tissus Ă©loignĂ©s. D'autres sont des protĂ©ines membranaires qui agissent comme rĂ©cepteurs dont la fonction principale est de se lier aux molĂ©cules porteuses de signaux et d'induire une rĂ©ponse biochimique dans la cellule cible. De nombreux rĂ©cepteurs membranaires ont un site de liaison exposĂ© Ă  l'extĂ©rieur de la cellule et un domaine effecteur (en) en contact avec le milieu intracellulaire. Ce domaine effecteur peut ĂȘtre porteur d'une activitĂ© enzymatique ou peut subir des changements conformationnels agissant sur d'autres protĂ©ines intracellulaires.

Les anticorps sont les constituants protĂ©iques du systĂšme immunitaire dont la fonction principale est de se lier aux antigĂšnes ou aux xĂ©nobiotiques afin de les marquer pour Ă©limination par l'organisme. Les anticorps peuvent ĂȘtre sĂ©crĂ©tĂ©s dans le milieu extracellulaire ou bien ancrĂ©s dans la membrane plasmique de lymphocytes B spĂ©cialisĂ©s appelĂ©s plasmocytes. LĂ  oĂč les enzymes sont trĂšs spĂ©cifiques de leurs substrats afin d'accĂ©lĂ©rer des rĂ©actions chimiques trĂšs prĂ©cises, les anticorps n'ont pas cette contrainte ; en revanche, leur affinitĂ© pour leur cible est extrĂȘmement Ă©levĂ©e.

De nombreuses protéines transporteuses de ligands se lient spécifiquement à de petites molécules et les transportent à destination à travers les cellules et les tissus des organismes multicellulaires. Ces protéines doivent posséder une forte affinité pour leur ligand lorsque la concentration de celui-ci est élevée, mais doivent également pouvoir le libérer lorsque sa concentration est faible dans les tissus cibles. L'exemple canonique de la protéine porteuse de ligand est l'hémoglobine, qui transporte l'oxygÚne des poumons vers les autres organes et tissus chez tous les vertébrés et a des homologues apparentés dans tous les rÚgnes du vivant. Les lectines sont des protéines qui se lient réversiblement à certains glucides avec une trÚs grande spécificité. Elles jouent un rÎle dans les phénomÚnes de reconnaissance biologique impliquant cellules et protéines[37].

Les protĂ©ines transmembranaires peuvent Ă©galement jouer le rĂŽle de protĂ©ines transporteuses de ligands susceptibles de modifier la permĂ©abilitĂ© de la membrane plasmique aux petites molĂ©cules polaires et aux ions. La membrane elle-mĂȘme possĂšde un cƓur hydrophobe Ă  travers lequel les molĂ©cules polaires ou Ă©lectriquement chargĂ©es ne peuvent pas diffuser. Les protĂ©ines membranaires peuvent ainsi contenir un ou plusieurs canaux Ă  travers la membrane cellulaire et permettant Ă  ces molĂ©cules et Ă  ces ions de la traverser. De nombreux canaux ioniques sont trĂšs spĂ©cifiques de l'ion dont ils permettent la circulation. Ainsi, les canaux potassiques et les canaux sodiques sont souvent spĂ©cifiques de l'un des deux ions potassium et sodium Ă  l'exclusion de l'autre.

Protéines structurelles

Les protéines structurelles confÚrent raideur et rigidité à des constituants biologiques qui, sans elles, seraient fluides. La plupart des protéines structurelles sont fibreuses. C'est par exemple le cas du collagÚne et de l'élastine qui sont des constituants essentiels de tissus conjonctifs tels que le cartilage, et de la kératine présente dans les structures dures ou filamenteuses telles que les poils, les ongles, les plumes, les sabots et l'exosquelette de certains animaux. Certaines protéines globulaires peuvent également jouer un rÎle structurel, par exemple l'actine et la tubuline dont les monomÚres sont globulaires et solubles mais polymérisent pour former de longs filaments rigides constituant le cytosquelette, ce qui permet à la cellule de maintenir sa forme et sa taille.

Les protĂ©ines motrices sont des protĂ©ines structurelles particuliĂšres qui sont capables de gĂ©nĂ©rer des forces mĂ©caniques. Ce sont par exemple la myosine, la kinĂ©sine et la dynĂ©ine. Ces protĂ©ines sont essentielles Ă  la motilitĂ© des organismes unicellulaires ainsi qu'aux spermatozoĂŻdes des organismes multicellulaires. Elles permettent Ă©galement de gĂ©nĂ©rer les forces Ă  l'Ɠuvre dans la contraction musculaire et jouent un rĂŽle essentiel dans le transport intracellulaire.

Les mannoprotéines semblent pourtant avoir des rÎles-clé au sein des cellules, notamment en y contrÎlant la porosité de la paroi cellulaire[38] - [39] - [40].

Récapitulatif de fonctions assurées par les protéines

Les protéines remplissent ainsi des fonctions trÚs diverses au sein de la cellule et de l'organisme[41] :

  • les protĂ©ines structurelles, qui permettent Ă  la cellule de maintenir son organisation dans l'espace, et qui sont les constituants du cytosquelette ;
  • les protĂ©ines de transport, qui assurent le transfert des diffĂ©rentes molĂ©cules dans et en dehors des cellules ;
  • les protĂ©ines rĂ©gulatrices, qui modulent l'activitĂ© d'autres protĂ©ines ou qui contrĂŽlent l'expression des gĂšnes ;
  • les protĂ©ines de signalisation, qui captent les signaux extĂ©rieurs, et assurent leur transmission dans la cellule ou l'organisme ; il en existe plusieurs sortes, par exemple les protĂ©ines hormonales, qui contribuent Ă  coordonner les activitĂ©s d'un organisme en agissant comme des signaux entre les cellules ;
  • les protĂ©ines rĂ©ceptrices, qui dĂ©tectent les molĂ©cules messagĂšres et les autres signaux pour que la cellule agisse en consĂ©quence :
    • les protĂ©ines sensorielles dĂ©tectent les signaux environnementaux (ex. : lumiĂšre) et rĂ©pondent en Ă©mettant des signaux dans la cellule,
    • les rĂ©cepteurs d'hormone dĂ©tectent les hormones et envoient des signaux Ă  la cellule pour qu'elle agisse en consĂ©quence (ex. : l'insuline est une hormone qui, lorsqu'elle est captĂ©e, signale Ă  la cellule d'absorber et d'utiliser le glucose) ;
  • les protĂ©ines motrices, permettant aux cellules ou organismes ou Ă  certains Ă©lĂ©ments (cils) de se mouvoir ou se dĂ©former (ex. : l'actine et la myosine permettent au muscle de se contracter) ;
  • les protĂ©ines de dĂ©fense, qui protĂšgent la cellule contre les agents infectieux (ex. : les anticorps) ;
  • les protĂ©ines de stockage, qui permettent la mise en rĂ©serve d'acides aminĂ©s pour pouvoir biosynthĂ©tiser d'autres protĂ©ines (ex. : l'ovalbumine, la principale protĂ©ine du blanc d'Ɠuf permet leur stockage pour le dĂ©veloppement des embryons de poulet) ;
  • les enzymes, qui modifient la vitesse de presque toutes les rĂ©actions chimiques dans la cellule sans ĂȘtre transformĂ©es dans la rĂ©action.

MĂ©thodes d'Ă©tude

La structure et les fonctions des protĂ©ines peuvent ĂȘtre Ă©tudiĂ©es in vivo, in vitro et in silico. Les Ă©tudes in vivo permettent d'explorer le rĂŽle physiologique d'une protĂ©ine au sein d'une cellule vivante ou mĂȘme au sein d'un organisme dans son ensemble. Les Ă©tudes in vitro de protĂ©ines purifiĂ©es dans des environnements contrĂŽlĂ©s sont utiles pour comprendre la façon dont une protĂ©ine fonctionne in vivo : par exemple, l'Ă©tude de la cinĂ©tique d'une enzyme permet d'analyser le mĂ©canisme chimique de son activitĂ© catalytique et de son affinitĂ© relative vis-Ă -vis de diffĂ©rents substrats. Les Ă©tudes in silico utilisent des algorithmes informatiques pour modĂ©liser des protĂ©ines.

Purification des protéines

Pour pouvoir ĂȘtre analysĂ©e in vitro, une protĂ©ine doit prĂ©alablement avoir Ă©tĂ© purifiĂ©e des autres constituants chimiques de la cellule. Ceci commence gĂ©nĂ©ralement par la lyse de la cellule, au cours de laquelle la membrane plasmique est rompue afin d'en libĂ©rer le contenu dans une solution pour donner un lysat. Ce mĂ©lange peut ĂȘtre purifiĂ© par ultracentrifugation, ce qui permet d'en sĂ©parer les constituants en fractions contenant respectivement les protĂ©ines solubles, les lipides et protĂ©ines membranaires, les organites cellulaires, et les acides nuclĂ©iques. La prĂ©cipitation des protĂ©ines par relargage permet de les concentrer Ă  partir de ce lysat. Il est alors possible d'utiliser plusieurs types de chromatographie pour isoler les protĂ©ines que l'on souhaite Ă©tudier en fonction de leurs propriĂ©tĂ©s physico-chimiques telles que leur masse molaire, leur charge Ă©lectrique, ou encore leur affinitĂ© de liaison. Le degrĂ© de purification peut ĂȘtre suivi Ă  l'aide de plusieurs types d'Ă©lectrophorĂšse sur gel si la masse molĂ©culaire et le point isoĂ©lectrique des protĂ©ines Ă©tudiĂ©es sont connus, par spectroscopie si la protĂ©ine prĂ©sente des caractĂ©ristiques spectroscopiques identifiables, ou par dosage enzymatique (en) si la protĂ©ine est porteuse d'une activitĂ© enzymatique. Par ailleurs, les protĂ©ines peuvent ĂȘtre isolĂ©es en fonction de leur charge Ă©lectrique par focalisation isoĂ©lectrique[42].

Les protĂ©ines naturelles requiĂšrent Ă©ventuellement une sĂ©rie d'Ă©tapes de purification avant de pouvoir ĂȘtre Ă©tudiĂ©es en laboratoire. Afin de simplifier ce procĂ©dĂ©, le gĂ©nie gĂ©nĂ©tique est souvent utilisĂ© pour modifier les protĂ©ines en les dotant de caractĂ©ristiques qui les rendent plus faciles Ă  purifier sans pour autant altĂ©rer leur structure ni leur activitĂ©. On ajoute ainsi des « Ă©tiquettes » reconnaissables sur les protĂ©ines sous forme de sĂ©quences d'acides aminĂ©s identifiĂ©es, souvent une sĂ©rie de rĂ©sidus d'histidine — Ă©tiquette poly-histidine, ou His-tag — Ă  l'extrĂ©mitĂ© C-terminale ou Ă  l'extrĂ©mitĂ© N-terminale de la chaĂźne polypeptidique. De ce fait, lorsque le lysat est placĂ© dans une colonne chromatographique contenant du nickel, les rĂ©sidus d'histidine se complexent au nickel et restent liĂ©es Ă  la colonne tandis que les constituants dĂ©pourvus d'Ă©tiquette la traversent sans ĂȘtre arrĂȘtĂ©s. Plusieurs types d'Ă©tiquettes ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s afin de permettre aux chercheurs de purifier des protĂ©ines particuliĂšres Ă  partir de mĂ©langes complexes[43].

Localisation cellulaire

L'Ă©tude in vivo des protĂ©ines implique souvent de savoir prĂ©cisĂ©ment oĂč elles sont synthĂ©tisĂ©es et oĂč elles se trouvent dans les cellules. Bien que la plupart des protĂ©ines intracellulaires soient produites dans le cytoplasme et que la plupart des protĂ©ines membranaires ou sĂ©crĂ©tĂ©es dans le milieu extracellulaire sont produites dans le rĂ©ticulum endoplasmique, il est rare qu'on comprenne prĂ©cisĂ©ment comment les protĂ©ines ciblent spĂ©cifiquement certaines structures cellulaires ou certains organites. Le gĂ©nie gĂ©nĂ©tique offre des outils utiles pour se faire une idĂ©e de la localisation de certaines protĂ©ines, par exemple en liant la protĂ©ine Ă©tudiĂ©e Ă  une protĂ©ine permettant de la repĂ©rer, c'est-Ă -dire en rĂ©alisant une protĂ©ine de fusion entre la protĂ©ine Ă©tudiĂ©e et une protĂ©ine utilisĂ©e comme marqueur, telle que la protĂ©ine fluorescente verte[44]. La localisation intracellulaire de la protĂ©ine de fusion rĂ©sultante peut ĂȘtre facilement et efficacement visualisĂ©e par microscopie[45].

D'autres méthodes de localisation intracellulaire des protéines impliquent l'utilisation de marqueurs connus pour certains compartiments cellulaires tels que le réticulum endoplasmique, l'appareil de Golgi, les lysosomes, les mitochondries, les chloroplastes, la membrane plasmique, etc. Il est par exemple possible de localiser des protéines marquées avec une étiquette fluorescente ou ciblées avec des anticorps contre ces marqueurs. Les techniques d'immunofluorescence permettent ainsi de localiser des protéines spécifiques. Des pigments fluorescents sont également utilisés pour marquer des compartiments cellulaires dans un but similaire[46].

L'immunohistochimie utilise gĂ©nĂ©ralement un anticorps ciblant une ou plusieurs protĂ©ines Ă©tudiĂ©es qui sont conjuguĂ©s Ă  des enzymes Ă©mettant des signaux luminescents ou chromogĂšnes pouvant ĂȘtre comparĂ©s Ă  divers Ă©chantillons, ce qui permet d'en dĂ©duire des informations sur la localisation des protĂ©ines Ă©tudiĂ©es. Il est Ă©galement possible d'utiliser des techniques de cofractionnement dans un gradient de saccharose (ou d'une autre substance) Ă  l'aide d'une centrifugation isopycnique.

La microscopie immunoélectronique combine l'utilisation d'une microscopie électronique classique à l'utilisation d'un anticorps dirigé contre la protéine étudiée, cet anticorps étant préalablement conjugué à un matériau à forte densité électronique telle que l'or. Ceci permet de localiser des détails ultrastructurels ainsi que la protéine étudiée[47].

Protéomique

L'ensemble des protĂ©ines d'une cellule ou d'un type de cellule constitue son protĂ©ome, et la discipline scientifique qui l'Ă©tudie est la protĂ©omique. Ces deux termes ont Ă©tĂ© forgĂ©s par analogie avec le gĂ©nome et la gĂ©nomique. Si le protĂ©ome dĂ©rive du gĂ©nome, il n'est cependant pas possible de prĂ©dire exactement quel sera le protĂ©ome d'une cellule Ă  partir de la simple connaissance de son gĂ©nome. En effet, l'expression d'un gĂšne varie d'une cellule Ă  l'autre au sein d'un mĂȘme organisme en fonction de la diffĂ©renciation cellulaire, voire dans la mĂȘme cellule en fonction du cycle cellulaire. Par ailleurs, un mĂȘme gĂšne peut donner plusieurs protĂ©ines (par exemple les polyprotĂ©ines virales), et des modifications post-traductionnelles sont souvent nĂ©cessaires pour rendre une protĂ©ine active.

Parmi les techniques expérimentales utilisées en protéomique, on relÚve l'électrophorÚse bidimensionnelle[48], qui permet la séparation d'un grand nombre de protéines, la spectrométrie de masse[49], qui permet l'identification de protéines rapide et à haut débit ainsi que le séquençage de peptides (le plus souvent aprÚs digestion en gel (en)), les puces à protéines (en)[50], qui permettent la détection de concentrations relatives d'un grand nombre de protéines présentes dans une cellule, et l'approche double hybride qui permet également l'exploration des interactions protéine-protéine[51]. L'ensemble des interactions protéine-protéine d'une cellule est appelé interactome[52]. L'approche visant à déterminer la structure des protéines parmi toutes leurs conformations possibles est la génomique structurale[53].

Bio-informatique

Il existe Ă  prĂ©sent tout un ensemble de mĂ©thodes informatiques permettant d'analyser la structure, la fonction et l'Ă©volution des protĂ©ines. Le dĂ©veloppement de tels outils a Ă©tĂ© rendu nĂ©cessaire par la grande quantitĂ© de donnĂ©es gĂ©nomiques et protĂ©omiques disponibles pour un trĂšs grand nombre d'ĂȘtres vivants, Ă  commencer par le gĂ©nome humain. Il est impossible d'Ă©tudier toutes les protĂ©ines expĂ©rimentalement, de sorte que seules un petit nombre d'entre elles font l'objet d'Ă©tudes au laboratoire tandis que les outils de calcul permettent d'extrapoler les rĂ©sultats ainsi obtenus Ă  d'autres protĂ©ines qui leur sont semblables. De telles protĂ©ines homologues sont efficacement identifiĂ©es par les techniques d'alignement de sĂ©quences. Des outils de profilage des sĂ©quences peptidiques permettent de localiser les sites clivĂ©s par les enzymes de restriction, les cadres de lecture dans les sĂ©quences nuclĂ©otidiques, et de prĂ©dire les structures secondaires. Il est Ă©galement possible de construire des arbres phylogĂ©nĂ©tiques et d'Ă©laborer des hypothĂšses relatives Ă  l'Ă©volution Ă  l'aide de logiciels tels que ClustalW (en) permettant de remonter aux ancĂȘtres des organismes modernes et Ă  leurs gĂšnes. Les outils bio-informatiques sont devenus indispensables Ă  l'Ă©tude des gĂšnes et des protĂ©ines exprimĂ©es par ces gĂšnes.

Prédiction de structure et simulation

En plus de la gĂ©nomique structurelle, la prĂ©diction de la structure des protĂ©ines vise Ă  dĂ©velopper des moyens permettant d'Ă©laborer efficacement des modĂšles plausibles dĂ©crivant la structure de protĂ©ines qui n'ont pu ĂȘtre rĂ©solues expĂ©rimentalement[54]. Le mode de prĂ©diction de structure le plus efficace, appelĂ© modĂ©lisation par homologie, se fonde sur l'existence de structures modĂšles connues dont la sĂ©quence prĂ©sente des similitudes avec celle de la protĂ©ine Ă©tudiĂ©e. Le but de la gĂ©nomique structurelle est de fournir suffisamment de donnĂ©es sur les structures rĂ©solues afin de permettre l'Ă©lucidation de celles qui restent Ă  rĂ©soudre[55]. Bien qu'il demeure malaisĂ© de modĂ©liser prĂ©cisĂ©ment des structures lorsqu'il n'existe que des modĂšles structurels Ă©loignĂ©s auxquels se rĂ©fĂ©rer, on pense que le nƓud du problĂšme se trouve au niveau de l'alignement des sĂ©quences car des modĂšles trĂšs exacts peuvent ĂȘtre Ă©tablis dĂšs lors qu'un alignement de sĂ©quences trĂšs exact est connu[56]. De nombreuses prĂ©dictions de structures ont Ă©tĂ© utiles au domaine Ă©mergent du gĂ©nie protĂ©ique (en), qui a notamment Ă©laborĂ© de nouveaux modes de repliement[57]. Un problĂšme plus complexe Ă  rĂ©soudre par le calcul est la prĂ©diction des interactions intermolĂ©culaires, comme la prĂ©diction de l'ancrage des molĂ©cules et des interactions protĂ©ine-protĂ©ine[58].

Le repliement et la liaison des protĂ©ines peuvent ĂȘtre simulĂ©s Ă  l'aide de techniques telles que la mĂ©canique molĂ©culaire, la dynamique molĂ©culaire et la mĂ©thode de Monte Carlo, qui bĂ©nĂ©ficient de plus en plus des architectures informatiques parallĂšles et du calcul distribuĂ©, comme le projet Folding@home ou la modĂ©lisation molĂ©culaire sur processeur graphique. Le repliement de petits domaines protĂ©iques en hĂ©lice α, comme la coiffe de la villine[59] et la protĂ©ine accessoire du VIH[60] ont Ă©tĂ© simulĂ©es in silico avec succĂšs, et les mĂ©thodes hybrides qui combinent la dynamique molĂ©culaire standard avec des Ă©lĂ©ments de mĂ©canique quantique ont permis l'exploration des Ă©tats Ă©lectroniques des rhodopsines[61].

Phénotype

Le plan de fabrication des protĂ©ines dĂ©pend donc en premier lieu du gĂšne. Or les sĂ©quences des gĂšnes ne sont pas strictement identiques d'un individu Ă  l'autre. De plus, dans le cas des ĂȘtres vivants diploĂŻdes, il existe deux exemplaires de chaque gĂšne. Et ces deux exemplaires ne sont pas nĂ©cessairement identiques. Un gĂšne existe donc en plusieurs versions d'un individu Ă  l'autre et parfois chez un mĂȘme individu. Ces diffĂ©rentes versions sont appelĂ©es allĂšles. L'ensemble des allĂšles d'un individu forme le gĂ©notype.

Puisque les gĂšnes existent en plusieurs versions, les protĂ©ines vont Ă©galement exister en diffĂ©rentes versions. Ces diffĂ©rentes versions de protĂ©ines vont provoquer des diffĂ©rences d'un individu Ă  l'autre : tel individu aura les yeux bleus mais tel autre aura les yeux noirs, etc. Ces caractĂ©ristiques, visibles ou non, propres Ă  chaque individu sont appelĂ©es le phĂ©notype. Chez un mĂȘme individu, un groupe de protĂ©ines Ă  sĂ©quence similaire et fonction identique est dit isoforme. Les isoformes peuvent ĂȘtre le rĂ©sultat de l'Ă©pissage alternatif d'un mĂȘme gĂšne, l'expression de plusieurs allĂšles d'un gĂšne, ou encore la prĂ©sence de plusieurs gĂšnes homologues dans le gĂ©nome.

Évolution

Au cours de l'Ă©volution, les accumulations de mutations ont fait diverger les gĂšnes au sein des espĂšces et entre espĂšces. De lĂ  provient la diversitĂ© des protĂ©ines qui leur sont associĂ©es. On peut toutefois dĂ©finir des familles de protĂ©ines, elles-mĂȘmes correspondant Ă  des familles de gĂšnes. Ainsi, dans une espĂšce peuvent coexister des gĂšnes, et par consĂ©quent des protĂ©ines, trĂšs similaires formant une famille. Deux espĂšces proches ont de fortes chances d'avoir des reprĂ©sentants de mĂȘme famille de protĂ©ines.

On parle d'homologie entre protéines lorsque différentes protéines ont une origine commune, un gÚne ancestral commun.

La comparaison des séquences de protéines permet de mettre en évidence le degré de « parenté » entre différentes protéines, on parle ici de similarité de séquence. La fonction des protéines peut diverger au fur et à mesure que la similarité diminue, donnant ainsi naissance à des familles de protéines ayant une origine commune mais ayant des fonctions différentes.

L'analyse des sĂ©quences et des structures de protĂ©ine a permis de constater que beaucoup s'organisaient en domaines, c'est-Ă -dire en parties acquĂ©rant une structure et remplissant une fonction spĂ©cifique. L'existence de protĂ©ines Ă  plusieurs domaines peut ĂȘtre le rĂ©sultat de la recombinaison en un gĂšne unique de plusieurs gĂšnes originellement individuels, et rĂ©ciproquement des protĂ©ines composĂ©s d'un unique domaine peuvent ĂȘtre le fruit de la sĂ©paration en plusieurs gĂšnes d'un gĂšne originellement codant une protĂ©ine Ă  plusieurs domaines.

Alimentation humaine

Lors de la digestion, à partir de l'estomac les protéines d'origine végétale, bactérienne, fongique ou animale sont désagrégées (hydrolysées) par des protéases ; découpées en polypeptides et ensuite en acides aminés utiles pour l'organisme, y compris en acides aminés essentiels (que l'organisme ne peut pas synthétiser). Le pepsinogÚne est converti en pepsine au contact de l'acide chlorhydrique stomacal. La pepsine est la seule enzyme protéolytique qui digÚre le collagÚne, la principale protéine du tissu conjonctif.

La digestion des protĂ©ines a surtout lieu dans le duodĂ©num. Elles sont principalement absorbĂ©es quand elles arrivent dans le jĂ©junum et seules 1 % des protĂ©ines ingĂ©rĂ©es se retrouvent dans les fĂšces. Certains acides aminĂ©s restent dans les cellules Ă©pithĂ©liales de l'intestin, utilisĂ©s pour la biosynthĂšse de nouvelles protĂ©ines, y compris des protĂ©ines intestinales constamment digĂ©rĂ©es, recyclĂ©es et absorbĂ©es par l'intestin grĂȘle.

La digestibilité des protéines varie considérablement selon leur nature et la préparation de l'aliment.

Quantités recommandées

L'ANSES recommande un apport nutritionnel conseillĂ© (ANC) de 0,83 g/kg par jour, pour un maximum de 2,2 g/kg par jour chez l’adulte en bonne santĂ©[62], soit 62 g par jour pour un homme de 75 kg. À noter que les ANC sont supĂ©rieurs aux besoins moyens qui sont de 0,66 g/kg par jour selon ce mĂȘme rapport, ce qui donnerait 49,5 g par jour pour le cas prĂ©cĂ©dent.

Les besoins moyens en protĂ©ines ont Ă©tĂ© dĂ©finis par la FAO qui recommande 49 g de protĂ©ines pour les hommes adultes et 41 g pour les femmes (47 si enceintes, 58,5 si allaitantes)[63].

Protéines animales, fongiques, végétales

Selon l'American Heart Association, il n'est pas nĂ©cessaire de consommer des protĂ©ines animales pour avoir suffisamment de protĂ©ines dans son alimentation : les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales peuvent fournir suffisamment d'acides aminĂ©s essentiels et non essentiels, pourvu que les sources de protĂ©ines alimentaires soient variĂ©es et que l'apport calorique suffise Ă  rĂ©pondre aux besoins Ă©nergĂ©tiques. Il n'est pas nĂ©cessaire de les combiner dans un mĂȘme repas[64]. L'Association amĂ©ricaine de diĂ©tĂ©tique rappelle elle aussi que les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales peuvent rĂ©pondre aux exigences en matiĂšre de protĂ©ines si l'alimentation vĂ©gĂ©tale est variĂ©e et rĂ©pond aux besoins en Ă©nergie. De plus, « un assortiment d'aliments vĂ©gĂ©taux consommĂ©s au cours d'une journĂ©e peut fournir tous les acides aminĂ©s essentiels et assurer une rĂ©tention et une utilisation suffisantes de l'azote chez les adultes en bonne santĂ©, de sorte que la combinaison de protĂ©ines au cours d'un mĂȘme repas n'est pas nĂ©cessaire[65]. »

Protéines animales

Les protĂ©ines animales sont toujours accompagnĂ©es de lipides saturĂ©s dont la consommation est souvent excessive, et parfois d'additifs alimentaires (tels les nitrites des charcuteries, soupçonnĂ©s d'ĂȘtre cancĂ©rigĂšnes par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), et qui provoquent la formation de deux produits cancĂ©rogĂšnes avĂ©rĂ©s en milieu acide, comme c'est le cas dans l'estomac). Les protĂ©ines animales, ou des produits associĂ©s comme les amines hĂ©tĂ©rocycliques seraient Ă©galement un facteur de risque pour certains cancers (cĂŽlon, vessie)[66]. Depuis 2015, l'OMS et le CIRC ont classĂ© la viande rouge (porc, boeuf, mouton, cheval et chĂšvre) cancĂ©rigĂšne probable et la viande transformĂ©e comme cancĂ©rigĂšne avĂ©rĂ© (34 000 dĂ©cĂšs/an dans le monde, selon une Ă©tude du Global Burden of Disease Project ; selon l'OMS, manger cinquante grammes de viande transformĂ©e par jour augmente le risque de cancer colorectal de 18 % (une viande est dite « transformĂ©e » si elle a subi une salaison, maturation, fermentation, fumaison ou d'autres processus visant Ă  amĂ©liorer sa saveur ou sa conservation)[67]. Faute de donnĂ©es, le Groupe de travail du CIRC n'a pas pu classer la viande crue vis Ă  vis du risque de cancer, mais il rappelle qu'elle prĂ©sente un risque infectieux[67]. Les animaux risquent plus d'avoir bioconcentrĂ© des polluants via la chaine alimentaire.

Protéines végétales

Les protéines végétales ont des effets positifs associés aux végétaux riches en protéines. Les légumes secs sont riches en protéines, mais aussi en fibres, en minéraux et apportent un sentiment de satiété pour un indice glycémique faible. Consommer des haricots contribue à diminuer le taux de cholestérol[68] - [69] et le risque d'accident cardio-vasculaire[70] et de certains cancers (colorectal, de la prostate, et du pancréas)[66]. Elles sont bien évidemment une alternative pour les végans ou végétariens. Les noix, les légumes, les haricots, le quinoa et les céréales contiennent de grandes quantités de protéines mais aussi d'énergie.

Protéines fongiques

Protéines fongiques : les champignons comestibles sont souvent riches en protéines et, comme les plantes, ils sont sources de fibres alimentaires et de minéraux. Par contre, récoltés dans la nature ou cultivés sur des substrats pollués, ils tendent à fortement accumuler de nombreux métaux lourds, métalloïdes voire des radionucléides.

Qualité des protéines

La totalitĂ© des acides aminĂ©s nĂ©cessaires doit ĂȘtre apportĂ©e par la nourriture, sous peine d'ĂȘtre carencĂ©, ce qui implique des sources diversifiĂ©s de protĂ©ines.

La recommandation de combiner les protĂ©ines animale et vĂ©gĂ©tales dans chaque repas est invalidĂ©e depuis 1994 Ă  la suite d'un article de Vernon Young et Peter Pellett devenu une rĂ©fĂ©rence sur le mĂ©tabolisme des protĂ©ines chez l'homme, confirmant que la combinaison de protĂ©ines dans les repas est totalement inutile. Les personnes ne souhaitant pas manger de protĂ©ines animales ne risquent pas de dĂ©sĂ©quilibre d'amino-acides des protĂ©ines vĂ©gĂ©tales de leur rĂ©gime alimentaire[71]. De nombreuses protĂ©ines vĂ©gĂ©tales contiennent un peu moins d'un ou de plusieurs des acides aminĂ©s essentiels (lysine surtout et moindrement mĂ©thionine et thrĂ©onine), sans pour autant que la consommation exclusive de sources de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales empĂȘche d'avoir une alimentation Ă©quilibrĂ©e en acides aminĂ©s essentiels[71].

Les conclusions de l'article de Young et Pellet sont seulement Ă  considĂ©rer dans le cas trĂšs gĂ©nĂ©ral oĂč les cĂ©rĂ©ales ne sont pas la source exclusive de l'alimentation, ce qu'ils prennent soin de prĂ©ciser d'ailleurs, oĂč qu'ils explicitent dans d'autres articles[72]. Ainsi dans certaines rĂ©gions dĂ©favorisĂ©es, les rations alimentaires peuvent ne comporter que des cĂ©rĂ©ales, ce qui entraĂźne de graves problĂšmes de santĂ© pour les jeunes enfants, par exemple dans les foyers pauvres de l'État du Madhya Pradesh en Inde (blĂ© et riz)[73].

Par ailleurs, des firmes semenciÚres cherchent à obtenir ou ont déjà obtenu des variétés de céréales à contenu en acides aminés modifié (OGM), par exemple des maïs enrichis en lysine[74] - [75].

Les autorités françaises de santé (AFSSA/ANSES) refusent encore de trancher cette question[76].

Compléments alimentaires

Les compléments alimentaires protéinés existent, pour les sportifs souhaitant développer leur volume musculaire, et pour les personnes en carences de protéines. Les protéines utilisées sont souvent des protéines issues de la luzerne (Luzerne sous forme d'extrait foliaire (EFL)) de la féverolle, du pois ou du lactosérum (sous le nom de « whey »), et des acides aminés ramifiés désignés sous le nom de « BCAA ».

Champignons

Les champignons ont des teneurs en protĂ©ines difficiles Ă  mesurer avec prĂ©cision (teneurs autrefois surestimĂ©es de 70 Ă  200 % parfois[77]) mais souvent relativement Ă©levĂ©es (15 Ă  35 % du poids sec du champignon[78] - [79]), beaucoup plus Ă©levĂ©es que des cĂ©rĂ©ales telles que le blĂ© et le maĂŻs, d'intĂ©rĂȘt alimentaire[80]. Ces teneurs sont comparables Ă  celle de lĂ©gumineuses telles que pois et lentilles.

Acides aminés essentiels

Les acides aminĂ©s essentiels comptent souvent pour une part importante de ces protĂ©ines (ex. : 61,8 et 63,3 % des teneurs totales en acides aminĂ©s respectivement chez Tricholoma portentosum et Tricholoma terreum (chez lesquels la leucine, l'isoleucine et le tryptophane sont les acides aminĂ©s limitants)[81]. Les scores d'acides aminĂ©s corrigĂ©s (PDCAAS) des protĂ©ines de ces deux champignons sont faibles par rapport Ă  ceux de la casĂ©ine, du blanc d'Ɠuf et du soja, mais supĂ©rieurs Ă  ceux de nombreuses protĂ©ines vĂ©gĂ©tales. La teneur en matiĂšres grasses Ă©tait faible (5,7 % pour Tricholoma portentosum et 6,6 % pour Tricholoma terreum) chez les deux espĂšces, les acides olĂ©ique et linolĂ©ique reprĂ©sentant plus de 75 % du total des acides gras[81].
Certains comme le champignon de Paris (3,09 g de protĂ©ine pour 100 g) sont depuis longtemps cultivĂ©s[82] et sĂ©chĂ©s, mais individuellement (comme d'autres aliments) ils peuvent ĂȘtre dĂ©ficients en certains acides aminĂ©s (ex. : acides aminĂ©s soufrĂ©s, mĂ©thionine et cystine dans le cas des pleurotes par exemple)[83] mais ils sont riches en lysine et leucine qui manquent par exemple dans les cĂ©rĂ©ales[79]. On leur dĂ©couvre encore des vertus (ex. : l'une de ces protĂ©ines semble chez la souris inhiber les allergies alimentaires[84]) et des dĂ©fauts (ex. : une autre protĂ©ine fongique s'est montrĂ©e cardiotoxique)[85].

Aliments d'origine animale

Les aliments d'origine animale sont gĂ©nĂ©ralement plus protĂ©inĂ©s que ceux d'origine vĂ©gĂ©tale, et notamment les Ɠufs (riche en albumine) ou le fromage blanc, fromage (casĂ©ine
), comme le parmesan par exemple qui en contient 39,4 g/100 g, plus que la viande et le poisson. Outre certaines viandes (ex. : blanc de poulet cuit avec une teneur moyenne de 29,2 g/100 g[86]) comme le bƓuf qui en contient 26 g/100 g, des poissons tels que le thon blanc et rouge, le saumon, le cabillaud, le maquereau ou la sardine en contiennent aussi environ 30 g/100 g. Les Ɠufs sont aussi une source de protĂ©ines (24 g/100 g pour quatre Ɠufs[87]).

Aliments végétaux

Certains vĂ©gĂ©taux ou graines sont trĂšs riches en protĂ©ines : graines olĂ©agineuses (amande, pistache, lin, etc.) et de lĂ©gumineuses (pois chiche, haricot, lentille, etc.). Ainsi 100 g de produit brut contiennent une part en protĂ©ines de : 58 g pour la spiruline, 38 g pour le soja, 30 g pour les graines de citrouille, 25 g pour le haricot noir, 24 g pour les lentilles, 21 g pour le seitan (gluten) et les noix, 20 g pour les amandes et la semoule, 15 g pour les flocons d'avoine, 15 g pour le riz sauvage, 14 g pour le quinoa[87].

Levures, bactéries et cyanobactéries

Les levures, bactĂ©ries et cyanobactĂ©ries sont rarement cultivĂ©es pour ĂȘtre directement mangĂ©es, mais la levure de biĂšre ou la spiruline (58 g de protĂ©ines pour 100 g pour la spiruline) sont trĂšs riches en protĂ©ines.

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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Disciplines et méthodologies

Classes et familles de protéine

Liens externes

  • (en) Projet Predictor, un logiciel de calcul partagĂ© qui utilise la plateforme BOINC, pour Ă©tudier le repliement des protĂ©ines.
  • (en) Serveur MRS, un serveur de banques de donnĂ©es biologiques, oĂč l'identification d'une entrĂ©e dans la banque PDB permet de visualiser la structure Ă  l'Ă©cran, en mode dynamique (voir par exemple ce que produit une recherche dans la banque PDB des entrĂ©es correspondant Ă  la trypsine).
  • (en) Proteins@home, un projet Ă  grande Ă©chelle pour Ă©tudier le repliement des protĂ©ines, auquel on peut participer avec un ordinateur.
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