AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Mitochondrie

Une mitochondrie est un organite, possĂ©dant toutes les caractĂ©ristiques d'un organisme procaryote, entourĂ©e d'une double membrane composĂ©e chacune d'une double couche phospholipidique, et retrouvĂ©e chez la plupart des cellules eucaryotes[1] (absente dans les Ă©rythrocytes matures et chez certains parasites). Leur diamĂštre varie gĂ©nĂ©ralement entre 0,75 et 3 Â”m tandis que leur forme gĂ©nĂ©rale et leur structure sont extrĂȘmement variables[2]. On en retrouve jusqu'Ă  2 000 par cellule, et elles sont localisĂ©es prĂ©fĂ©rentiellement au niveau des zones cellulaires consommatrices d'adĂ©nosine triphosphate (ATP). Elles permettent la production d'ATP, de divers cofacteurs mĂ©taboliques (NADH, FADH2) et sont impliquĂ©es dans diffĂ©rents processus tels que la communication, la diffĂ©renciation, l'apoptose et la rĂ©gulation du cycle cellulaire[3]. Les mitochondries sont aussi liĂ©es Ă  certaines maladies humaines telles que des retards mentaux[4], des problĂšmes cardiaques[5] et jouent un rĂŽle important dans le processus de vieillissement.

Les mitochondries sont invisibles en microscopie optique lorsqu'elles ne sont pas teintées par des colorants biologiques (rhodamine 123 et vert Janus B). Leur étude détaillée fait appel au microscope électronique qui possÚde une bien meilleure résolution.

La théorie endosymbiotique explique[6] la présence de mitochondries dans les cellules eucaryotes par l'incorporation ou endocytose d'une α-protéobactérie dans une cellule hÎte, il y a plusieurs milliards d'années. L'ADN des mitochondries est ainsi différent de celui du noyau, et transmis généralement par la mÚre.

Étymologie

Le terme mitochondrie provient du grec ancien ÎŒÎŻÏ„ÎżÏ‚ (mitos) qui veut dire « fil » et Ï‡ÏŒÎœÎŽÏÎżÏ‚ (chondros) qui signifie « granule ».

Fonction

Chaßne respiratoire des mitochondries simplifiée.

Les mitochondries sont souvent dĂ©crites comme les « centrales Ă©nergĂ©tiques » des cellules, dans la mesure oĂč elles contribuent Ă  l'essentiel de la production d'ATP cellulaire Ă  travers la ÎČ-oxydation, le cycle de Krebs et la chaĂźne respiratoire dans le cadre de la phosphorylation oxydative, l'ATP Ă©tant la molĂ©cule Ă©nergĂ©tique ubiquitaire utilisĂ©e dans un trĂšs grand nombre de rĂ©actions chimiques du mĂ©tabolisme, et notamment de l'anabolisme (biosynthĂšses). Outre leur rĂŽle dans le mĂ©tabolisme Ă©nergĂ©tique cellulaire, les mitochondries interviennent Ă©galement dans la signalisation, la diffĂ©renciation et la mort des cellules, ainsi que dans le contrĂŽle du cycle cellulaire et de la croissance de la cellule[7]. Ces processus influencent en retour la biogenĂšse des mitochondries[8] - [9]. Elles ont par ailleurs Ă©tĂ© associĂ©es Ă  plusieurs maladies humaines, comme des maladies mitochondriales[10] et diverses cardiopathies[5] - [11].

Plusieurs propriĂ©tĂ©s des mitochondries en font des organites particuliers. Leur nombre par cellule varie considĂ©rablement par espĂšce, par tissu et par type cellulaire (l'ensemble des mitochondries est appelĂ© le chondriome). Ainsi, les globules rouges du sang (hĂ©maties) sont totalement dĂ©pourvus de mitochondries. Les plaquettes en contiennent trĂšs peu, tandis que les cellules du foie et les cellules musculaires peuvent en contenir plus de 2 000. Cet organite est composĂ© de plusieurs compartiments spĂ©cialisĂ©s dans plusieurs fonctions physiologiques : la membrane mitochondriale externe, l'espace intermembranaire mitochondrial, la membrane mitochondriale interne, et la matrice mitochondriale. Les protĂ©ines mitochondriales dĂ©pendent des espĂšces et des tissus considĂ©rĂ©s. Chez l'homme, les mitochondries cardiaques contiennent au moins 615 types de protĂ©ines diffĂ©rents[12], tandis qu'on en a identifiĂ© 940 chez le rat[13] ; le protĂ©ome mitochondrial est rĂ©gulĂ© de façon vraisemblablement dynamique[14].

Enfin, les mitochondries possÚdent leur propre génome, dit génome mitochondrial, dont l'ADN présente de nombreuses analogies avec le génome des bactéries[15].

Mitochondries de poumon de mammifÚre observées en microscopie électronique en transmission apparaissant quasiment circulaires.
Certaines mitochondries peuvent apparaßtre trÚs allongées.

Structure

Représentation des compartiments mitochondriaux :
1 : membrane interne,
2 : membrane externe,
3 : espace intermembranaire,
4 : matrice.

On rencontre environ 300 Ă  2 000 mitochondries par cellule[16]. Les mitochondries y ont un diamĂštre de 0,75 Ă  3 ÎŒm et une longueur pouvant atteindre 10 Â”m. Elles se composent de deux membranes, une membrane mitochondriale externe et une membrane mitochondriale interne, qui dĂ©limitent trois milieux : le milieu extra-mitochondrial (cytoplasme de la cellule), l'espace intermembranaire mitochondrial, et la matrice mitochondriale.

Membrane externe

La membrane mitochondriale externe contient l'ensemble de l'organite et a une Ă©paisseur d'environ 6 Ă  7,5 nm. Son rapport massique protĂ©ines/phospholipides est semblable Ă  celui des membranes plasmiques des cellules d'eucaryotes, gĂ©nĂ©ralement voisin de 1:1.

Elle contient un grand nombre de protĂ©ines membranaires intĂ©grales appelĂ©es porines et formant des canaux aqueux permettant aux molĂ©cules hydrophiles de moins de kDa de diffuser librement Ă  travers la bicouche lipidique[17] : anions, cations, acides gras, nuclĂ©otides. La membrane est cependant impermĂ©able aux ions Hâș.

Des protéines, plus massives, peuvent pénétrer dans la mitochondrie lorsqu'une séquence signal est attachée à leur extrémité N-terminale, permettant à ces protéines de se lier à une translocase de la membrane externe, laquelle assure leur transport actif à travers cette membrane[18].

La membrane externe contient également des enzymes impliquées dans des activités aussi diverses que la biosynthÚse des acides gras (entrant notamment dans la constitution de la plupart des lipides), l'oxydation de l'adrénaline (une hormone et un neurotransmetteur) et la dégradation du tryptophane (un acide aminé protéinogÚne). Il s'agit notamment de la monoamine oxydase, de la NADH-cytochrome c réductase insensible à la roténone, de la kynurénine 7,8-hydroxylase et de l'acyl-CoA synthétase.

La rupture de la membrane externe permet aux protéines de l'espace intermembranaire mitochondrial de se répandre dans le cytosol, conduisant à la mort cellulaire[19]. Il s'agit notamment du cytochrome C.

La membrane mitochondriale externe peut s'associer à la membrane du réticulum endoplasmique en une structure désignée par l'abréviation MAM (mitochondria-associated ER-membrane). Cette structure joue un rÎle important dans certaines voies de signalisation cellulaire du calcium et intervient dans le transfert de lipides entre le réticulum endoplasmique et les mitochondries[20].

Espace intermembranaire

L'espace intermembranaire mitochondrial, parfois appelĂ© espace pĂ©rimitochondrial, est dĂ©limitĂ© par les membranes mitochondriales externes et internes. Dans la mesure oĂč la membrane externe est permĂ©able aux petites molĂ©cules, la concentration d'espĂšces chimiques telles que les oses et certains ions est essentiellement la mĂȘme dans l'espace intermembranaire que dans le cytosol.

Du fait de l'impermĂ©abilitĂ© de la membrane externe aux ions Hâș, l'espace inter-membranaire est saturĂ© de protons provenant des processus mĂ©taboliques ayant lieu dans la matrice. Des procaspases et des cytochromes c[19], impliquĂ©s dans l'apoptose, sont prĂ©sents en quantitĂ© notable dans l'espace inter-membranaire.

Les protĂ©ines qui portent une sĂ©quence spĂ©cifique de signalisation peuvent ĂȘtre transportĂ©es Ă  travers la membrane externe, de sorte que la composition en protĂ©ines diffĂšre dans l'espace intermembranaire par rapport Ă  celle du cytosol.

Morphologie et composition

La membrane mitochondriale interne est structurĂ©e en crĂȘtes caractĂ©ristiques de la mitochondrie, invaginations lamellaires et tubulaires dirigĂ©es vers l'intĂ©rieur de la matrice et observables en microscopie Ă©lectronique ou en microscopie par hybridation in situ en fluorescence[21].

Elles abritent les enzymes de la chaßne respiratoire, l'ATP synthase, des perméases, et les chaßnes du transport des électrons[22].

La morphologie des crĂȘtes est sensiblement dĂ©pendante de la prĂ©sence d'ATP synthase, laquelle assure l'approvisionnement en ATP de la cellule ; le nombre et la forme des crĂȘtes varie selon l'activitĂ© de la mitochondrie (besoins Ă©nergĂ©tiques importants, oxydation des acides gras)[23] - [24].

Elle est constituĂ©e de 3/4 de protĂ©ines et 1/4 de lipides. Sa surface est jusqu'Ă  3 fois plus grande que celle de la membrane externe, du fait des crĂȘtes. La membrane interne contient plus de 151 polypeptides diffĂ©rents, elle hĂ©berge environ 1⁄8 de toutes les protĂ©ines de la mitochondrie. De ce fait, la concentration en lipides est moindre que celle de la bicouche externe et sa permĂ©abilitĂ© est moindre[25] - [26].

La membrane interne possÚde notamment un phospholipide double, la cardiolipine[27], substituée par quatre acides gras. La cardiolipine est généralement caractéristique des membranes mitochondriales et des membranes plasmiques bactériennes. Dans le corps humain, elle est présente majoritairement dans les régions à haute activité métabolique ou à haute activité énergétique, comme les cardiomyocytes contractiles, dans le myocarde[28] - [21].

D'une bicouche de composition différente, majoritairement protéique, les molécules, les ions et les complexes protéiques passent majoritairement au travers de transporteurs membranaires. Ainsi, des protéines sont transportées par les complexes translocase de la membrane interne (en) (TIM) ou par la protéine Oxa1[18] - [29].

Fonction et métabolisme

Au contraire de la membrane externe, elle ne contient pas de porines, mais des perméases, assurant le co-transport des ions H+ et des molécules.

Ainsi, des protéines sont transportées par les complexes translocase de la membrane interne (en) (TIM) ou par la protéine Oxa1[18]. Ainsi, le complexe TIM 23 permet l'entrée de protéines situées dans l'espace intra-membranaire dans la membrane interne et dans la matrice mitochondriale. Le complexe TIM 22 permet l'insertion des protéines dans la membrane interne et notamment des protéines à plusieurs domaines transmembranaires. Les protéines Oxa permettent la sortie de la matrice pour certaines protéines d'origine mitochondriale.

Les protéines de la membrane mitochondriale interne assurent de nombreuses fonctions physiologiques :

  1. L'antiport ANT (Adenine Nucleotide Translocase), il fait passer l'ATP de la matrice vers l'espace inter-membranaire et l'ADP de l'espace inter-membranaire vers la matrice ;
  2. Le transporteur pyruvate-protons. Ces deux Ă©lĂ©ments diffusent dans le mĂȘme sens, il s'agit donc d'un symport ;
  3. Le symport phosphate-protons ;
  4. Le symport acide gras-protons ;
  5. La Fo-F1 ATPase faisant passer les protons de l'espace inter-membranaire Ă  la matrice. Ce passage permet la production d'ATP ;
  6. Le transporteur UCP-1 venant s'ajouter en complĂ©ment de la Fo-F1 dans les cellules de la graisse brune. UCP-1 amĂšne les protons de l'espace inter-membranaire Ă  la matrice tout comme la Fo-F1. Cependant le passage de protons produira de la chaleur au lieu d'ATP. En effet, l'adipocyte brun produit de la chaleur, il est surtout prĂ©sent chez les animaux qui hibernent. Le nouveau-nĂ© humain en possĂšde Ă©galement, il perdra ces cellules avec la croissance. Finalement, Ă  l’age adulte, il ne restera que quelques adipocytes bruns au niveau cervical ;

Matrice

La matrice mitochondriale est l'espace inclus dans la membrane mitochondriale interne. Elle renferme environ les deux tiers du total des protéines de la mitochondrie. Elle joue un rÎle déterminant dans la production d'ATP avec l'aide de l'ATP synthase incluse dans la membrane interne. Elle contient un mélange trÚs concentré de centaines d'enzymes différentes (principalement impliquées dans la dégradation des acides gras et du pyruvate), de ribosomes spécifiques aux mitochondries, d'ARN de transfert et plusieurs copies de l'ADN du génome mitochondrial.

Les mitochondries possĂšdent leur propre gĂ©nome ainsi que l'Ă©quipement enzymatique nĂ©cessaire pour rĂ©aliser leur propre biosynthĂšse des protĂ©ines. La sĂ©quence du gĂ©nome mitochondrial humain se compose de 16 569 paires de bases encodant 37 gĂšnes[31] : 22 ARN de transfert, ARN ribosomique et 13 polypeptides. Les 13 peptides mitochondriaux humains sont intĂ©grĂ©es Ă  la membrane mitochondriale interne avec des protĂ©ines encodĂ©es par des gĂšnes situĂ©s dans le noyau de la cellule.

Origine

Schéma d'une cellule animale type. Organites :
1. Nucléole ;
2. Noyau ;
3. Ribosomes ;
4. VĂ©sicule ;
5. RĂ©ticulum endoplasmique rugueux (ou granuleux) (REG) ;
6. Appareil de Golgi ;
7. Cytosquelette ;
8. RĂ©ticulum endoplasmique lisse ;
9. Mitochondries ;
10. Vacuole ;
11. Cytosol ;
12. Lysosome ;
13. Centrosome (constitué de deux centrioles) ;
14. Membrane plasmique.
Une mitochondrie ne peut provenir que de la croissance et de la division d'une autre mitochondrie dĂ©jĂ  existante. Normalement, avant la division cellulaire, la mitochondrie double sa masse puis se scinde en deux. Cette division dĂ©bute par l'apparition d'un sillon de division sur la membrane interne. Elle a lieu pendant toute l'interphase et nĂ©cessite l'intervention de la protĂ©ine DRP1 (voisine de la dynamine). La rĂ©plication de l'ADN mitochondrial n'est pas limitĂ©e Ă  la phase S du cycle cellulaire. Le nombre de mitochondries par cellule est rĂ©gulĂ© par l'activitĂ© cellulaire. Par exemple, une cellule musculaire au repos contient 5 Ă  10 fois moins de mitochondries qu'une cellule musculaire activĂ©e en permanence.

Le fait que la mitochondrie possĂšde son ADN propre, comme les chloroplastes, indique une origine exogĂšne. Les Ă©tudes molĂ©culaires montrent que les mitochondries proviennent de l'endosymbiose, il y a environ 2 milliards d'annĂ©es, d'une α-protĂ©obactĂ©rie de l'ordre des Rickettsiales, oĂč l'on trouve de nombreux parasites intracellulaires obligatoires comme les genres Rickettsia (dont le groupe typhus) et Wolbachia (qui infecte des arthropodes et des nĂ©matodes)[32]. La thĂ©orie endosymbiotique de l'origine des mitochondries a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e et argumentĂ©e par Lynn Margulis dĂšs 1966, puis elle a Ă©tĂ© appuyĂ©e par la dĂ©couverte de l'ADN spĂ©cifique des mitochondries en 1980. Il semble qu'au cours de l'Ă©volution l'ADN originel de la bactĂ©rie ait subi diverses Ă©volutions, perdu un grand nombre de gĂšnes, parfois transfĂ©rĂ©s dans l'ADN de la cellule hĂŽte. ParallĂšlement Ă  ce report de la synthĂšse de certaines protĂ©ines vers l'hĂŽte, ce dernier a dĂ©veloppĂ© un arsenal de translocases, enzymes permettant le transfert de ces protĂ©ines vers la matrice mitochondriale.

Les scientifiques ont Ă©mis cette hypothĂšse car :

  • la membrane interne mitochondriale ressemble beaucoup Ă  la membrane des bactĂ©ries. En effet, celles-ci sont constituĂ©es d'un phospholipide particulier : la cardiolipine tout comme chez la mitochondrie.
  • les ribosomes des mitochondries (mitoribosomes) ressemblent beaucoup aux ribosomes des bactĂ©ries. Dans les deux cas, ils sont petits et vulnĂ©rables aux antibiotiques.
  • la membrane externe mitochondriale ressemble beaucoup Ă  la membrane d'une cellule eucaryote. Elle correspondrait Ă  la membrane de la cellule qui a assimilĂ© la bactĂ©rie il y a 1,5 milliard d'annĂ©es.
[réf. nécessaire]

Une étude suggÚre qu'une symbiose entre Asgardarchaeota, hétérotrophes et rejetant de l'hydrogÚne ainsi que d'autres composés réduits, et α-protéobactéries spécialisées dans le métabolisme de l'hydrogÚne aurait précédée l'endosymbiose[33].

GĂ©nome mitochondrial

Selon la thĂ©orie endosymbiotique, les mitochondries possĂšderaient une origine monophylĂ©tique unique. Une cellule de procaryote primitive aurait intĂ©grĂ© un endosymbiote il y a environ 1,5 Ă  2 milliards d’annĂ©es, lorsque l’atmosphĂšre primitive s’est enrichie en oxygĂšne[34] - [35]. Les Ă©tudes phylogĂ©nĂ©tiques indiquent que cet endosymbiote est apparentĂ© aux alphaprotĂ©obactĂ©ries, le plus proche parent de la mitochondrie connu actuellement Ă©tant Rickettsia prowazekii, un parasite intracellulaire obligatoire[34] (c'est-Ă -dire une bactĂ©rie ne pouvant survivre, se dĂ©velopper et se reproduire qu'Ă  l'intĂ©rieur des cellules de son hĂŽte, en utilisant les ressources de ces derniĂšres). Au cours de l’évolution, la majoritĂ© des gĂšnes de l’endosymbiote originel auraient Ă©tĂ© perdus ou bien transfĂ©rĂ©s vers le noyau de la cellule d'eucaryote hĂŽte[35] - [36]. En effet, les nombreux pseudogĂšnes mitochondriaux prĂ©sents dans le gĂ©nome attestent d’un processus de transfert tout au long de l’évolution[37] - [38].

Le matĂ©riel gĂ©nĂ©tique (ADN mitochondrial) de la mitochondrie (qui est la seule partie des cellules animales Ă  possĂ©der son propre ADN, en plus du noyau) est souvent utilisĂ© dans les recherches phylogĂ©nĂ©tiques. Le gĂ©nome mitochondrial (ADNmt) humain est circulaire, ne possĂšde pas d'introns, et est composĂ© de 16 569 paires de bases (gĂ©nome de petite taille), dont 13 cistrons codant des ARN messagers, 22 gĂšnes codant des ARN de transfert, et 2 gĂšnes codant des ARN ribosomiques.

Le gĂ©nome mitochondrial peut ĂȘtre trĂšs diffĂ©rent d'une espĂšce Ă  l'autre, il est extrĂȘmement dynamique, et est souvent hĂ©tĂ©roplasmique, c'est-Ă -dire que diffĂ©rentes formes coexistent au sein de la mĂȘme cellule. Il peut ĂȘtre trouvĂ© sous forme circulaire ou linĂ©aire, double ou simple brin. Ce gĂ©nome prĂ©sente 5 Ă  10 copies dans la mitochondrie. Ces diffĂ©rentes formes sont, entre autres, les produits de la rĂ©plication du gĂ©nome mitochondrial par un mĂ©canisme de cercle roulant, mais aussi d'un mĂ©canisme de rĂ©plication recombinaison-dĂ©pendant, similaire Ă  la rĂ©plication du phage T4. Les gĂ©nomes mitochondriaux sont habituellement reprĂ©sentĂ©s sous forme circulaire, le « cercle maĂźtre » qui correspond Ă  la molĂ©cule dĂ©crivant le mieux le gĂ©nome.

Les ribosomes mitochondriaux ou mitoribosomes sont différents des ribosomes de la cellule : ils sont plus petits (70S au lieu de 80S).

Le code gĂ©nĂ©tique employĂ© pour la synthĂšse des protĂ©ines peut ĂȘtre diffĂ©rent de celui utilisĂ© dans les synthĂšses cytosoliques. Chez les vĂ©rtĂ©brĂ©s codons sur 64 ont une signification diffĂ©rente, dont le codon UGA qui est transcrit dans le cytosol en codon stop mais dans la matrice UGA est transcrit en tryptophane (Trp/W), AGG et AGA codent un codon STOP au lieu d'une arginine (Arg/R) et AUA code la mĂ©thionine (Met/M) au lieu de l'isoleucine (Ile/I). L'ADN mitochondrial peut aussi se rĂ©pliquer.

Chez les animaux, lors de la reproduction sexuĂ©e, les mitochondries du spermatozoĂŻde pourraient passer dans l'ovocyte, mais le nombre de mitochondries ainsi transfĂ©rĂ©es reste trĂšs faible en comparaison de celles dĂ©jĂ  prĂ©sentes dans l'ovocyte. Les mitochondries du spermatozoĂŻde restent localisĂ©es sur le flagelle qui sera dĂ©truit par autophagie lorsque le spermatozoĂŻde sera dans l'ovocyte. Autrement dit, la quasi-totalitĂ© des mitochondries de la cellule-Ɠuf provient du gamĂšte femelle. L'Ă©tude de l'ADN mitochondrial humain permet donc de retracer les relations gĂ©nĂ©alogiques entre les individus seulement selon la voie maternelle. Certaines Ă©tudes ont ainsi pu dĂ©crire un gĂ©nome mitochondrial ancestral duquel descendraient tous les gĂ©nomes mitochondriaux de l'humanitĂ©. L'individu femelle supposĂ© qui portait ce gĂ©nome a Ă©tĂ© dĂ©nommĂ© Ève mitochondriale. Ce terme biblique reste toutefois trompeur, il est en effet trĂšs peu probable que l'humanitĂ© ait un unique ancĂȘtre fĂ©minin et de rĂ©centes Ă©tudes, prouvant le transfert de mitochondries provenant des spermatozoĂŻdes lors de la fĂ©condation, remettent en cause cette thĂ©orie[39] - [40].

Le code gĂ©nĂ©tique de la mitochondrie est diffĂ©rent de celui du noyau. En effet, le codon AUA code une isoleucine dans le noyau et une mĂ©thionine dans la mitochondrie. Le codon UGA est un codon stop (qui arrĂȘte la traduction) mais code du tryptophane dans la mitochondrie.

Chez les plantes vertes, l'ADN mitochondrial est bien plus grand et de taille trĂšs variable, il code une soixantaine de protĂ©ines connues, mĂȘme si, chez les plantes comme chez les animaux, la vaste majoritĂ© des protĂ©ines mitochondriales est codĂ©e dans le gĂ©nome nuclĂ©aire. Le gĂ©nome mitochondrial ainsi que le gĂ©nome chloroplastique contiennent des introns de type II (group-II introns). Les introns de type-II possĂšdent une origine Ă©volutive commune[41] avec le splicĂ©osome. Ces introns de type-II possĂšdent une sĂ©quence qui a dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© au cours de l’évolution et beaucoup ont perdu la facultĂ© de s'auto-Ă©pisser de maniĂšre indĂ©pendante. Ils ont besoin de facteurs codĂ©s dans le noyau pour ĂȘtre Ă©pissĂ©s et parfois Ă©galement de facteurs codĂ©s Ă  l’intĂ©rieur de ces organites (appelĂ©s les maturases).

Protéome mitochondrial

Le protĂ©ome mitochondrial est l'ensemble des protĂ©ines prĂ©sentes dans les mitochondries d'une cellule eucaryote Ă  un moment donnĂ©. Le protĂ©ome est un ensemble dynamique dĂ©fini dans le temps (moment considĂ©rĂ© : stade de dĂ©veloppement, matin ou soir) et dans l'espace (Ă©chantillon considĂ©rĂ© : cellule, tissu, organisme). Pour dĂ©crire l'ensemble des protĂ©ines pouvant ĂȘtre prĂ©sentes dans une mitochondrie Ă  un moment quelconque de la vie de l'organisme, on utilisera le terme de protĂ©ome total.

Le protéome mitochondrial est composé de protéines produites dans les mitochondries et codées dans le génome mitochondrial, et de protéines produites dans le cytoplasme et codées dans le génome nucléaire. La plupart des complexes enzymatiques (exemple : ATP-synthase) sont formés par la juxtaposition de polypeptides synthétisés dans la mitochondrie et dans le cytosol (le fluide interne de la cellule).

Bien que les mitochondries soient les descendantes de bactĂ©ries, les protĂ©ines de leur protĂ©ome ne sont pas toutes d'origine bactĂ©rienne. Ainsi, chez la levure 50 Ă  60 % des protĂ©ines mitochondriales ont des homologues chez les procaryotes alors que 40 Ă  50 % n’en ont pas[35].

Il est intéressant de noter que c'est grùce à des associations des protéines de kinésine et de dynéine à des microtubules que la mitochondrie est capable de mouvement.

Protéines mitochondriales codées par le génome mitochondrial

Suivant les organismes 1 à 10 % des protéines mitochondriales sont directement synthétisées dans la matrice par les mitoribosomes, à partir de l'ADN mitochondrial.

Protéines mitochondriales codées par le génome nucléaire

Les protĂ©ines mitochondriales possĂ©dant un homologue procaryote rĂ©sultent probablement du transfert des gĂšnes de l’endosymbiote vers le nuclĂ©aire tandis que les protĂ©ines non homologues Ă  des protĂ©ines procaryotes rĂ©sultent d’un phĂ©nomĂšne « d’enrichissement » du protĂ©ome mitochondrial par de nouvelles protĂ©ines et donc de nouvelles fonctions[34].

Les protéines mitochondriales codées par le génome nucléaire (ou protéines mitochondriales nucléaires) sont importées à l'intérieur de la matrice mitochondriale par différents mécanismes possibles :

  • des complexes d'importation (3 sur la membrane interne, 2 sur la membrane externe) ; TOM (Transporter Outer Membrane) est le complexe d'importation situĂ© sur la membrane externe et TIM (Transporter Inner Membrane) est le complexe d'importation situĂ© sur la membrane interne ;
  • un peptide signal (environ 15 Ă  30 acides aminĂ©s) de la protĂ©ine qui permet sa reconnaissance et son importation dans la mitochondrie[42] - [43] ; il existe des signal-peptidase qui clivent certains peptides signaux, particuliĂšrement ceux situĂ©s sur le cĂŽtĂ© N-terminal ;
  • grĂące Ă  un apport Ă©nergĂ©tique.

La différence de potentiel de part et d'autre de la membrane peut provoquer le passage des protéines dans la matrice.

Chez l'homme

La taille du protĂ©ome mitochondrial humain est estimĂ©e Ă  plus d’un millier de protĂ©ines, dont environ 1 % codĂ©es par le gĂ©nome mitochondrial (13 protĂ©ines)[44], dont actuellement la moitiĂ© est identifiĂ©e[45] - [46]. Seules 13 protĂ©ines sont codĂ©es par l’ADN mitochondrial, vestige du gĂ©nome de l’endosymbionte. Toutes les autres protĂ©ines sont codĂ©es par le gĂ©nome nuclĂ©aire.

Fonctionnement

Elle est considérée comme la « centrale énergétique » de la cellule, car c'est là que se déroulent les derniÚres étapes du cycle respiratoire qui convertit l'énergie des molécules organiques issues de la digestion (glucose) en énergie directement utilisable par la cellule (l'ATP). En cas d'absence d'oxygÚne la cellule utilise la fermentation dans le cytoplasme pour produire l'énergie nécessaire à son fonctionnement, mais c'est un systÚme bien moins efficace, qui dégrade le substrat de façon incomplÚte. L'augmentation de la concentration en ions H+ dans les cellules musculaires est une des raisons de la fatigue aprÚs une activité intense. En effet, ces ions H+ changent le pH intracellulaire et modifient de fait les conditions de fonctionnement enzymatiques de la cellule qui ne peut plus travailler correctement.

C'est dans la mitochondrie que se dĂ©roulent les deux derniĂšres phases de la respiration cellulaire : le cycle de Krebs (dans la matrice) et la chaĂźne de transport d'Ă©lectrons (au niveau de la membrane interne). En effet, la production d'ATP comporte 3 principales Ă©tapes :

  1. La glycolyse est la premiÚre étape. Elle se déroule dans le cytoplasme cellulaire.
  2. La deuxiÚme étape est la production d'Acétyl-CoA dans la mitochondrie.
  3. La troisiĂšme et derniĂšre Ă©tape est la phosphorylation oxydative.

Au cours de ces 3 Ă©tapes, via le cycle de Krebs (donc en condition d'aĂ©robiose), la mitochondrie permet, Ă  partir d'une molĂ©cule de glucose, la production thĂ©orique de 36 ou 38 molĂ©cules d'ATP (cela dĂ©pend de la navette utilisĂ©e pour transporter le NAD de la glycolyse) — en pratique, le rendement est un peu moins Ă©levĂ©, voisin d'une trentaine de molĂ©cules d'ATP par molĂ©cule de glucose oxydĂ©e, certaines Ă©tudes donnant la valeur de 29,85 ATP/glucose[47].

L'AcĂ©tyl-CoA peut aussi ĂȘtre obtenues par transformation de l'acĂ©toacĂ©tyl-CoA issu de la transformation de corps cĂ©toniques produits par le foie Ă  partir d'acides gras (jeĂ»ne, rĂ©gime cĂ©tonique). Dans le cas du cerveau, cette filiĂšre d'apport Ă©nergĂ©tique prĂ©sente l'avantage de passer la barriĂšre hĂ©mato-encĂ©phalique sans adjuvant (insuline ou protĂ©ines spĂ©cifiques) pouvant la modifier Ă  terme et pourrait Ă©viter des mĂ©canismes d'inflammations consĂ©cutifs Ă  la mauvaise qualitĂ© de l'alimentation [48]. De plus, l'apport en Ă©nergie est plus rapide et plus efficace (meilleur disponibilitĂ©, pas de glycolyse)[49].

Les mitochondries participent Ă  l'apoptose (mort cellulaire) avec le cytochrome c. De plus, elles ont aussi une fonction de concentration et de stockage des ions calcium, sodium et potassium oĂč ils sont stockĂ©s sous forme de granules opaques. On trouve Ă©galement de l'or, du fer et de l'osmium.

Température

Les rĂ©sultats d'une Ă©tude de chercheurs de l'INSERM publiĂ©e en 2018[50] - [51] suggĂšrent que les mitochondries peuvent approcher une tempĂ©rature de 50 °C[52], soit au moins 10° de plus que la tempĂ©rature de l'organisme, ce qui pourrait ouvrir des pistes prometteuses pour lutter contre certaines maladies[53]. Cependant, les hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©s de tempĂ©rature Ă  l'intĂ©rieur de la cellule sont habituellement considĂ©rĂ©es comme impossibles, de prĂ©cĂ©dentes Ă©tudes ayant suggĂ©rĂ© un Ă©cart de tempĂ©rature entre la cellule et les mitochondries d’à peine un milliĂšme de degrĂ©[54]. Une lecture critique de l'Ă©tude de l'INSERM suggĂšre que l'existence d'une diffĂ©rence de tempĂ©rature de 10 °C Ă  travers quelques microns entrainerait une consommation d'Ă©nergie dĂ©raisonnable pour la cellule[55]. Enfin, ces rĂ©sultats controversĂ©s pourraient ĂȘtre dus Ă  une mauvaise interprĂ©tation de la sonde molĂ©culaire fluorescente dont le degrĂ© de fluorescence dĂ©pend de la tempĂ©rature mais aussi d'un mouvement[56].


Poisons mitochondriaux

Dans l'agriculture, la mitochondrie est la cible prĂ©fĂ©rĂ©e des pesticides, la rotĂ©none tout d'abord, utilisĂ©e puis interdite car elle est reliĂ©e Ă  la maladie de Parkinson. Actuellement ce sont les SDHI, des inhibiteurs de la succinate dĂ©shydrogĂ©nase qui sont trĂšs utilisĂ©s dans le but d'Ă©liminer les moisissures. Certains poisons ont pour rĂŽle non pas d'empĂȘcher les diffĂ©rents complexes de fonctionner, c'est-Ă -dire que les transferts d'Ă©lectron de la chaĂźne respiratoire sont effectuĂ©s mais ces protĂ©ines, les dĂ©couplants ou UCP vont court-circuiter le complexe V (ATP synthase) en crĂ©ant un canal Ă  travers la membrane interne. Ce pore permet aux protons de passer de l'espace intermembranaire vers la matrice dans le sens de leur gradient, ce qui se traduit par un dĂ©gagement de chaleur mais aucune production d'ATP. On peut citer ici l'exemple du dinitrophĂ©nol.

Maladies mitochondriales

Les mitochondries, dĂšs le stade fƓtal ont rĂŽle essentiel (notamment pour le mĂ©tabolisme intermĂ©diaire, le dĂ©veloppement neurologique pĂ©rinatal, l'immunitĂ©, la bioĂ©nergĂ©tique, le mĂ©tabolisme des neurotransmetteurs). Tout dysfonctionnement mitochondrial (DM) peut donc avoir des effets dĂ©lĂ©tĂšres pouvant notamment induire des maladies neurologiques (ou y contribuer) ou pouvant aggraver les consĂ©quences et la morbiditĂ© d'autres anomalies (autisme ou schizophrĂ©nie par exemple)[57].

En outre, au cours de la vie, l’accumulation de dommages mitochondriaux contribue au vieillissement et aux maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives[57].

Historique

Mitochondries dans un macrophage.

En 1857, Kölliker dĂ©crit les aspects de la mitochondrie dans le muscle. En 1890, Altmann dĂ©crit une technique de coloration des mitochondries qu'il appelle bioblastes et postule leur autonomie mĂ©tabolique et gĂ©nĂ©tique. Mais c’est le microbiologiste et endocrinologue Carl Benda qui, reprenant ces observations sur des prĂ©parations colorĂ©es au cristal violet, propose en 1898 d’appeler ces structures mitochondria.

En 1937, un scientifique allemand, Hans Adolf Krebs, Ă©labore un modĂšle de voie mĂ©tabolique connu sous le nom de cycle de Krebs qui se dĂ©roule, chez les eucaryotes, dans les mitochondries. En 1940-1943, Claude isole les mitochondries dans des cellules du foie. En 1948-1950, Kennedy et Lehninger (en) montrent que le cycle de Krebs, la ÎČ-oxydation et la phosphorylation oxydative ont tous lieu dans les mitochondries. En 1978, Peter Mitchell obtient le prix Nobel pour sa thĂ©orie chimiosmotique. En 1981, Anderson et son Ă©quipe dĂ©couvrent la structure gĂ©nĂ©tique de l’ADN mitochondrial humain. Finalement, Boyer et Walker obtiennent Ă©galement le prix Nobel pour leurs Ă©tudes sur la structure et le fonctionnement de l'ATP synthase.

En 2016, on ne connaissait qu'un seul eucaryote ayant perdu toutes ses mitochondries : Monocercomonoides (en) sp. PA203[60].

Mobilité des mitochondries dans les cellules

Le rĂ©seau de microtubules permet aux mitochondries de se dĂ©placer rapidement lĂ  oĂč la cellule a besoin d'Ă©nergie. Dans la cellule du tissu musculaire striĂ© squelettique, elles seront disposĂ©es prĂšs du matĂ©riel contractile.

Les mitochondries sont cependant immobiles dans le spermatozoïde car elles sont disposées autour de l'axonÚme (structure qui compose le flagelle).

Elles le sont Ă©galement dans les cardiomyocytes et lorsque la cellule est en mitose.

Mobilité des mitochondries en dehors des cellules

En 2020, Alain Thierry, directeur de Recherche Inserm Ă  l’Institut de recherche en cancĂ©rologie de Montpellier publie dans la revue scientifique FASEBW[61] les rĂ©sultats de ses recherches concernant la dĂ©couverte de mitochondries extra-cellulaires. Pendant sept ans, il a analysĂ© avec son Ă©quipe une centaine d'Ă©chantillons de plasma sanguin, dans laquelle ils ont dĂ©tectĂ© des mitochondries libres. Cette dĂ©couverte permet d'envisager de nouvelles pistes thĂ©rapeutiques concernant les diagnostics et les rĂ©ponses immunitaires du corps. Une nouvelle hypothĂšse sur la communication entre les cellules est aussi envisagĂ©e grĂące Ă  cette dĂ©couverte[62].

Notes et références

  1. (en) Katrin Henze1 et William Martin, « Evolutionary biology: essence of mitochondria », Nature, vol. 426, no 6963,‎ , p. 127-128 (PMID 14614484, DOI 10.1038/426127a, lire en ligne).
  2. (en) Lyle Wiemerslage et Daewoo Leeb, « Quantification of mitochondrial morphology in neurites of dopaminergic neurons using multiple parameters », Journal of Neuroscience Methods, vol. 262,‎ , p. 56-65 (PMID 26777473, DOI 10.1016/j.jneumeth.2016.01.008, lire en ligne).
  3. (en) Heidi M. McBride, Margaret Neuspiel et Sylwia Wasiak, « Mitochondria: more than just a powerhouse », Current biology: CB, vol. 16, no 14,‎ , R551–560 (ISSN 0960-9822, PMID 16860735, DOI 10.1016/j.cub.2006.06.054, lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. (en) Ann Gardner et Richard Boles, « Is a "Mitochondrial Psychiatry" in the Future? A Review », Current Psychiatry Reviews, vol. 1, no 3,‎ , p. 255–271 (DOI 10.2174/157340005774575064, lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. (en) Edward J. Lesnefsky, Shadi Moghaddas, Bernard Tandler et Janos Kerner, « Mitochondrial Dysfunction in Cardiac Disease: Ischemia–Reperfusion, Aging, and Heart Failure », Journal of Molecular and Cellular Cardiology, vol. 33, no 6,‎ , p. 1065-1089 (PMID 11444914, DOI 10.1006/jmcc.2001.1378, lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. (en) Heidi M. McBride, Margaret Neuspiel et Sylwia Wasiak, « Mitochondria: More Than Just a Powerhouse », Current Biology, vol. 16, no 14,‎ , R551-R560 (PMID 16860735, DOI 10.1016/j.cub.2006.06.054, lire en ligne).
  7. (en) Teresa Valero, « Editorial (Thematic Issue: Mitochondrial Biogenesis: Pharmacological Approaches) », Current Pharmaceutical Design, vol. 20, no 35,‎ , p. 5507-5509 (PMID 24606795, DOI 10.2174/138161282035140911142118, lire en ligne).
  8. (en) Fabian Sanchis-Gomar, Jose Luis Garcia-Gimenez, Mari Carmen Gomez-Cabrera et Federico V. Pallardo, « Mitochondrial Biogenesis in Health and Disease. Molecular and Therapeutic Approaches », Current Pharmaceutical Design, vol. 20, no 35,‎ , p. 5619-5633 (PMID 24606801, DOI 10.2174/1381612820666140306095106, lire en ligne).
  9. (en) Ann Gardner et Richard G. Boles, « Is a "Mitochondrial Psychiatry" in the Future? A Review », Current Psychiatry Reviews, vol. 1, no 3,‎ , p. 255-271 (DOI 10.2174/157340005774575064, lire en ligne).
  10. (en) Gerald W. Dorn II, Rick B. Vega et Daniel P. Kelly, « Mitochondrial biogenesis and dynamics in the developing and diseased heart », Genes & Development, vol. 29, no 19,‎ , p. 1981-1991 (PMID 26443844, PMCID 4604339, DOI 10.1101/gad.269894.115, lire en ligne).
  11. (en) Steven W. Taylor, Eoin Fahy, Bing Zhang, Gary M. Glenn, Dale E. Warnock, Sandra Wiley, Anne N. Murphy, Sara P. Gaucher, Roderick A. Capaldi, Bradford W. Gibson et Soumitra S. Ghosh, « Characterization of the human heart mitochondrial proteome », Nature Biotechnology, vol. 21, no 3,‎ , p. 281-286 (PMID 12592411, DOI 10.1038/nbt793, lire en ligne).
  12. (en) Jun Zhang, Xiaohai Li, Michael Mueller, Yueju Wang, Chenggong Zong, Ning Deng, Thomas M. Vondriska, David A. Liem, Jeong-In Yang, Paavo Korge, Henry Honda, James N. Weiss, Rolf Apweiler and Peipei Ping, « Systematic characterization of the murine mitochondrial proteome using functionally validated cardiac mitochondria », Proteomics, vol. 8, no 8,‎ , p. 1564-1575 (PMID 18348319, PMCID 2799225, DOI 10.1002/pmic.200700851, lire en ligne).
  13. (en) Jun Zhang, David A. Liem, Michael Mueller, Yueju Wang, Chenggong Zong, Ning Deng, Thomas M. Vondriska, Paavo Korge, Oliver Drews, W. Robb MacLellan, Henry Honda, James N. Weiss, Rolf Apweiler et Peipei Ping, « Altered Proteome Biology of Cardiac Mitochondria Under Stress Conditions », Journal of Proteome, vol. 7, no 6,‎ , p. 2204-2214 (PMID 18484766, PMCID 3805274, DOI 10.1021/pr070371f, lire en ligne).
  14. (en) G. E. Andersson, Olof Karlberg, Björn CanbĂ€ck et Charles G. Kurland, « On the origin of mitochondria: a genomics perspective », Philosophical Transactions B, vol. 358, no 1429,‎ , p. 165-177 (PMID 12594925, PMCID 1693097, DOI 10.1098/rstb.2002.1193, lire en ligne).
  15. Nedjma Ameziane, Marc Bogard et JérÎme Lamoril, Principes de biologie moléculaire en biologie clinique, Elsevier Masson, (lire en ligne), p. 68.
  16. Pierre Cau, Raymond Seïte et Andrée Robaglia-Schlupp, Cours de Biologie cellulaire, Ellipses, .
  17. (en) Johannes M. Herrmann et Walter Neupert, « Protein transport into mitochondria », Current Opinion in Microbiology, vol. 3, no 2,‎ , p. 210-214 (PMID 10744987, DOI 10.1016/S1369-5274(00)00077-1, lire en ligne).
  18. (en) J. E. Chipuk, L. Bouchier-Hayes et D. R. Green, « Mitochondrial outer membrane permeabilization during apoptosis: the innocent bystander scenario », Cell Death and Differentiation, vol. 13, no 8,‎ , p. 1396-1402 (PMID 16710362, DOI 10.1038/sj.cdd.4401963, lire en ligne).
  19. (en) Teruo Hayashi, Rosario Rizzuto, Gyorgy Hajnoczky et Tsung-Ping Su, « MAM: more than just a housekeeper », Trends in Cell Biology, vol. 19, no 2,‎ , p. 81-88 (PMID 19144519, PMCID 2750097, DOI 10.1016/j.tcb.2008.12.002, lire en ligne).
  20. Cours de Biologie Cellulaire, Pr Stéphane Delbecq, UFR médecine, Montpellier.
  21. Pierre Cau et Raymond SeĂŻte, Cours de biologie cellulaire, Ellipses, , 560 p. (ISBN 978-2-7298-1138-9, lire en ligne).
  22. Administrator, « Facbio.com - Structure », sur www.facbio.com (consulté le ).
  23. « Index of /media/paces/Grenoble_1112 », sur unf3s.cerimes.fr (consulté le ).
  24. (en) Jiamei Shen, Tingting Du, Xue Wang et Chunli Duan, « α-Synuclein amino terminus regulates mitochondrial membrane permeability », Brain Research, vol. 1591,‎ , p. 14–26 (ISSN 1872-6240, PMID 25446002, DOI 10.1016/j.brainres.2014.09.046, lire en ligne, consultĂ© le ).
  25. (en) Divya Padmaraj, Rohit Pande, John H. Miller et Jarek Wosik, « Mitochondrial membrane studies using impedance spectroscopy with parallel pH monitoring », PloS One, vol. 9, no 7,‎ , e101793 (ISSN 1932-6203, PMID 25010497, PMCID PMC4091947, DOI 10.1371/journal.pone.0101793, lire en ligne, consultĂ© le ).
  26. (en) Jeanie B McMillin et William Dowhan, « Cardiolipin and apoptosis », Biochimica et Biophysica Acta (BBA) - Molecular and Cell Biology of Lipids, vol. 1585, nos 2-3,‎ , p. 97-107 (PMID 12531542, DOI 10.1016/S1388-1981(02)00329-3, lire en ligne).
  27. Abraham L. Kierszenbaum, Histologie et biologie cellulaire : Une introduction à l'anatomie pathologique, De Boeck Supérieur, , 619 p. (ISBN 978-2-8041-4910-9, lire en ligne).
  28. Daniel Boujard, Bruno Anselme, Christophe Cullin et CĂ©line Raguenes-Nicol, Biologie cellulaire et molĂ©culaire : Tout le cours en fiches 2e Ă©dition : 200 fiches de cours, 400 schĂ©mas, 160 QCM et site compagnon, Dunod, , 520 p. (ISBN 978-2-10-072892-3, lire en ligne).
  29. Gerald Karp, Janet Isawa et Wallace Marshall, Biologie cellulaire et moléculaire, De Boeck Supérieur, (lire en ligne), p. 169-170.
  30. (en) S. Anderson, A. T. Bankier, B. G. Barrell, M. H. L. de Bruijn, A. R. Coulson, J. Drouin, I. C. Eperon, D. P. Nierlich, B. A. Roe, F. Sanger, P. H. Schreier, A. J. H. Smith, R. Staden et I. G. Young, « Sequence and organization of the human mitochondrial genome », Nature, vol. 290, no 5806,‎ , p. 457-465 (PMID 7219534, DOI 10.1038/290457a0, Bibcode 1981Natur.290..457A, lire en ligne).
  31. (en) Nico M. van Straalen, Dick Roelofs, An Introduction to Ecological Genomics, OUP Oxford, (lire en ligne), p. 61.
  32. Elucidating the metabolism of members of the Asgard archaea to help updating models on the origin of the eukaryotic cell
  33. (en) S.G. Andersson, A. Zomorodipour, J.O. Andersson, T. Sicheritz-Ponten, U.C. Alsmark, R.M. Podowski, A.K. Naslund, A.S. Eriksson, H.H. Winkler & C.G. Kurland, « The genome sequence of Rickettsia prowazekii and the origin of mitochondria », Nature, vol. 396, no 6707,‎ , p. 133–140 (PMID 9823893, DOI 10.1038/24094).
  34. (en) M.W. Gray, G. Burger & B.F. Lang, « The origin and early evolution of mitochondria », Genome Biology, vol. 2, no 6,‎ , reviews1018.1–1018.5 (PMID 11423013, DOI 10.1186/gb-2001-2-6-reviews1018).
  35. (en) C.G. Kurland & S.G. Andersson, « Origin and evolution of the mitochondrial proteome », Microbiology and Molecular Biology Reviews, vol. 64, no 4,‎ , p. 786–820 (PMID 11104819).
  36. (en) Y. Tourmen, O. Baris, P. Dessen, C. Jacques, Y. Malthiery, & P. Reynier, « Structure and chromosomal distribution of human mitochondrial pseudogenes », Genomics, vol. 80, no 1,‎ , p. 71–77 (PMID 12079285, DOI 10.1006/geno.2002.6798).
  37. (en) Woischnik, M. & C.T. Moraes, « Pattern of organization of human mitochondrial pseudogenes in the nuclear genome », Genome Research, vol. 12, no 6,‎ , p. 885–893 (PMID 12045142, DOI 10.1101/gr.227202).
  38. M. N. C., « Mitochondries hĂ©ritĂ©es du pĂšre », Pour la science, no 496,‎ , p. 16.
  39. (en) Shiyu Luo, C. Alexander Valencia, Jinglan Zhang, Ni-Chung Lee, Jesse Slone et al., « Biparental Inheritance of Mitochondrial DNA in Humans », PNAS, vol. 115, no 51,‎ , p. 13039-13044 (DOI 10.1073/pnas.1810946115).
  40. (en) Mensur Dlakić et Arcady Mushegian, « Prp8, the pivotal protein of the spliceosomal catalytic center, evolved from a retroelement-encoded reverse transcriptase », RNA, vol. 17,‎ , p. 799-808 (ISSN 1355-8382 et 1469-9001, PMID 21441348, PMCID 3078730, DOI 10.1261/rna.2396011, lire en ligne, consultĂ© le ).
  41. (en) Rusch, S.L. & D.A. Kendall, « Protein transport via amino-terminal targeting sequences: common themes in diverse systems », Molecular Membrane Biology, vol. 12, no 4,‎ , p. 295–307 (PMID 8747274, DOI 10.3109/09687689509072431).
  42. (en) G. Schatz & B. Dobberstein, « Common principles of protein translocation across membranes », Science, vol. 271, no 5255,‎ , p. 1519–1526 (PMID 8599107, DOI 10.1126/science.271.5255.1519).
  43. (en) M.F. Lopez, B.S. Kristal, E. Chernokalskaya, A. Lazarev, A.I. Shestopalov, A. Bogdanova, & M. Robinson, « High-throughput profiling of the mitochondrial proteome using affinity fractionation and automation », Electrophoresis, vol. 21, no 16,‎ , p. 3427–3440 (PMID 11079563).
  44. (en) C. Andreoli, H. Prokisch, K. Hortnagel, J.C. Mueller, M. Munsterkotter, C. Scharfe, & T. Meitinger, « MitoP2, an integrated database on mitochondrial proteins in yeast and man », Nucleic Acids Research, vol. 32, no Database issue,‎ , D459–D462 (PMID 14681457, DOI 10.1093/nar/gkh137).
  45. (en) D. Cotter, P. Guda, E. Fahy, & S. Subramaniam, « MitoProteome: mitochondrial protein sequence database and annotation system », Nucleic Acids Research, vol. 32, no Database issue,‎ , D463–D467 (PMID 14681458, DOI 10.1093/nar/gkh048).
  46. (en) P. R. Rich, « The molecular machinery of Keilin's respiratory chain », Biochemical Society Transactions, vol. 31, no Pt 6,‎ , p. 1095-1105 (PMID 14641005, DOI 10.1042/BST0311095, lire en ligne).
  47. Emily E. Noble, Ted M. Hsu et Scott E. Kanoski, « Gut to Brain Dysbiosis: Mechanisms Linking Western Diet Consumption, the Microbiome, and Cognitive Impairment », Frontiers in Behavioral Neuroscience, vol. 11,‎ (ISSN 1662-5153, DOI 10.3389/fnbeh.2017.00009, lire en ligne, consultĂ© le )
  48. Joseph C. LaManna, Nicolas Salem, Michelle Puchowicz et Bernadette Erokwu, « Ketones Suppress Brain Glucose Consumption », dans Advances in Experimental Medicine and Biology, Springer US (ISBN 9780387859972, lire en ligne), p. 301–306
  49. (en) Dominique Chretien, Paule Benit, Hyung-Ho Ha et Susanne Keipert, « Mitochondria Are Physiologically Maintained At Close To 50 C », bioRxiv,‎ , p. 133223 (DOI 10.1101/133223, lire en ligne, consultĂ© le ).
  50. (en) Dominique ChrĂ©tien, Paule BĂ©nit, Hyung-Ho Ha et Susanne Keipert, « Mitochondria are physiologically maintained at close to 50 °C », PLOS Biology, vol. 16, no 1,‎ , e2003992 (ISSN 1545-7885, PMID 29370167, PMCID PMC5784887, DOI 10.1371/journal.pbio.2003992, lire en ligne, consultĂ© le ).
  51. « Les mitochondries travaillent dans la cellule à prÚs de 50 °C », sur le site du CNRS.
  52. « Au cƓur de nos cellules, la tempĂ©rature n’est pas de 37 °C », sur Le Figaro, .
  53. (en) Guillaume Baffou, HervĂ© Rigneault, Didier Marguet et Ludovic Jullien, « A critique of methods for temperature imaging in single cells », Nature Methods, vol. 11, no 9,‎ , p. 899–901 (ISSN 1548-7091 et 1548-7105, DOI 10.1038/nmeth.3073, lire en ligne, consultĂ© le ).
  54. (en) Dominique ChrĂ©tien, Paule BĂ©nit, Hyung-Ho Ha et Susanne Keipert, « Mitochondria are physiologically maintained at close to 50 °C », PLOS Biology, vol. 16, no 1,‎ (ISSN 1545-7885, DOI 10.1371/annotation/51c92619-8dc5-43a1-8117-05c19db159f5, lire en ligne, consultĂ© le ).
  55. « Nos mitochondries seraient beaucoup plus chaudes qu'on ne le croyait », sur maxisciences.com, .
  56. Rose, S., Wong, S., & Giulivi, C. (2016). Mitochondrial DNA Damage in Autism. In Biochemistry of Oxidative Stress (p. 327-343). Springer, Cham (résumé).
  57. S.Loublier et al., Les maladies mitochondriales : une médecine à part ? 2009 DOI 10.1016/j.immbio.2009.08.002
  58. P.Bénit et al., Pathologies liées aux déficits du cycle de Krebs. Revue Francophone des laboratoires No 501 2018
  59. (en) Anna Karnkowska, Vojtěch Vacek, Zuzana ZubáčovĂĄ, Sebastian C. Treitli, Romana PetrĆŸelkovĂĄ, Laura Eme, LukĂĄĆĄ NovĂĄk, Vojtěch ĆœĂĄrskĂœ, Lael D. Barlow, Emily K. Herman, Petr Soukal, MiluĆĄe HroudovĂĄ, Pavel DoleĆŸal, Courtney W. Stairs, Andrew J. Roger, Marek EliĂĄĆĄ, Joel B. Dacks, ČestmĂ­r Vlček et VladimĂ­r Hampl, « A Eukaryote without a Mitochondrial Organelle », Current Biology, vol. 26, no 10,‎ , p. 1274-1284 (PMID 27185558, DOI 10.1016/j.cub.2016.03.053, lire en ligne).
  60. «Blood contains circulating cell‐free respiratory competent mitochondria», The FASEB Journal, 19 janvier 2020
  61. «La découverte d'un nouveau composant du sang», Le Journal des Sciences, France Culture, 22 janvier 2020

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.