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MĂ©tabolisme

Le mĂ©tabolisme est l'ensemble des rĂ©actions chimiques qui se dĂ©roulent Ă  l'intĂ©rieur de chaque cellule d'un ĂȘtre vivant et lui permettent notamment de se maintenir en vie, de se reproduire (se diviser), de se dĂ©velopper et de rĂ©pondre aux stimuli de son environnement (Ă©changes par exemple). Certaines de ces rĂ©actions chimiques se dĂ©roulent en dehors des cellules de l'organisme, comme la digestion ou le transport de substances entre cellules. Cependant, la plupart de ces rĂ©actions ont lieu dans les cellules elles-mĂȘmes et constituent le mĂ©tabolisme intermĂ©diaire.

La biochimie cellulaire repose sur des réactions chimiques catalysées par des enzymes, c'est-à-dire des protéines possédant chacune la faculté de faciliter une réaction chimique spécifique. Ces réactions sont régies par les principes de la thermodynamique et s'organisent en voies métaboliques. Ces derniÚres sont constituées d'un ensemble de transformations permettant de convertir un composé chimique en un autre à travers des transformations successives, parallÚles ou cycliques, catalysées par des enzymes. Certaines de ces enzymes sont soumises à une régulation par des métabolites cellulaires ou par des signaux extracellulaires. Ces facteurs de régulation modifient la cinétique enzymatique, accélérant ou ralentissant certaines réactions déterminantes, et aboutissant à l'autorégulation du systÚme par l'ouverture et la fermeture des différentes voies métaboliques selon les circonstances.

Dans l'ensemble des réactions constituant le métabolisme, on distingue d'une part l'anabolisme, qui représente l'ensemble des voies de biosynthÚse des constituants cellulaires (et/ou autres constituants), et d'autre part le catabolisme, qui représente l'ensemble des voies de dégradation de ces constituants cellulaires en petites molécules pour en libérer l'énergie par oxydation ou pour rebùtir d'autres constituants cellulaires. Les réactions de l'anabolisme et du catabolisme sont interconnectées à travers des molécules spécialisées jouant le rÎle de cofacteurs enzymatiques. C'est par exemple le cas de l'adénosine triphosphate (ATP), dont l'hydrolyse en adénosine diphosphate (ADP) et en phosphate inorganique (Pi) est souvent couplée aux réactions d'anabolisme pour les rendre thermodynamiquement favorables. Le nicotinamide adénine dinucléotide (NAD+ à l'état oxydé) et le nicotinamide adénine dinucléotide phosphate (NADPH à l'état réduit), quant à eux, sont des transporteurs d'électrons utilisés dans les réactions d'oxydoréduction cellulaires, le NAD+ plutÎt dans le catabolisme et le NADPH dans l'anabolisme. Des coenzymes permettent également d'échanger de la matiÚre entre les différentes voies métaboliques. Ainsi, la coenzyme A permet d'activer des groupes acyle pour former une acyl-CoA, dont la plus importante est l'acétyl-CoA : cette derniÚre se trouve au carrefour de plusieurs voies métaboliques majeures, telles que la dégradation des glucides et des lipides, la production d'énergie métabolique, ou encore la biosynthÚse des acides gras et des oses.

Le mĂ©tabolisme d'un ĂȘtre vivant dĂ©finit les types de substances chimiques qui sont des nutriments pour cet organisme et lesquels sont au contraire des poisons : ainsi, le sulfure d'hydrogĂšne H2S est indispensable au dĂ©veloppement de certains procaryotes, alors que ce gaz est toxique pour les animaux[1] en gĂ©nĂ©ral. L'intensitĂ© du mĂ©tabolisme de base dĂ©termine Ă©galement la quantitĂ© de nourriture nĂ©cessaire Ă  l'organisme.

Il est frappant d'observer la similitude des voies mĂ©taboliques fondamentales et des composĂ©s biochimiques Ă  travers les organismes les plus divers[2]. Ainsi, les acides carboxyliques constituant les intermĂ©diaires du cycle de Krebs se retrouvent chez tous les ĂȘtres vivants connus de nos jours, allant d'un procaryote tel qu'E. coli jusqu'Ă  un mĂ©tazoaire tel que l'Ă©lĂ©phant[3]. Ces similitudes remarquables sont trĂšs certainement dues Ă  l'apparition prĂ©coce de ces voies mĂ©taboliques au cours de l'Ă©volution des formes de vie sur Terre et Ă  leur conservation en raison de leur efficacitĂ©[4] - [5].

Molécule d'ATP, unité d'échange d'énergie universelle.
Molécule d'acétyl-CoA, coenzyme activant un résidu acétyle.

ÉlĂ©ments historiques

La balance de Santorio, illustration du XVIIe siĂšcle.

« On peut considĂ©rer, de façon arbitraire, trois pĂ©riodes dans l'Ă©volution des modes de raisonnement sur le fonctionnement des organismes vivants, depuis l'AntiquitĂ© grecque jusqu'Ă  la Renaissance : la pĂ©riode des philosophes grecs riche d'idĂ©es audacieuses, souvent spĂ©culatives, le Moyen Âge dominĂ© par le pouvoir ecclĂ©siastique qui prend de l'hĂ©ritage grec ce qui est en accord avec le finalisme de la tradition biblique, enfin la pĂ©riode ou fleurit l'alchimie qui marque un renouveau dans la pratique expĂ©rimentale et annonce le nouvel esprit de la Renaissance[6]. »

Certains des philosophes grecs mĂ©ditent sur la structure et la dynamique du vivant. Leur thĂ©orie des quatre Ă©lĂ©ments, enseignĂ©e jusqu'au XVIIIe siĂšcle, considĂšre que le monde (et donc les organismes vivants, leurs organes et tissus) rĂ©sultent de l'association de la terre, du feu, de l'air et de l'eau et qu'elle devrait faire mieux comprendre le mĂ©tabolisme des humeurs (chaque humeur Ă©tant associĂ©e Ă  un organe)[7]. Dans son traitĂ© Parties des animaux, Aristote dĂ©crit le processus mĂ©tabolique Ă  partir d'un principe vital, le pneuma (pneuma innĂ© apportĂ© par le sperme ou pneuma inspirĂ©, souffle vital produit par l'Ă©vaporation du sang qui a lieu dans le cƓur, siĂšge immĂ©diat de l'Ăąme)[8]. Ce souffle vital, fabriquĂ© dans le cƓur Ă  partir de l'air inspirĂ© « rĂ©partit dans le corps la chaleur qui donne la vie ; il permet la digestion et l'assimilation des aliments. Les aliments broyĂ©s par les dents sont dĂ©sintĂ©grĂ©s dans l'estomac, puis dans l'intestin pour ĂȘtre portĂ©s au cƓur et transformĂ©s en sang[9]. »

La physiologie expĂ©rimentale plonge ses racines dans les alchimistes de l'AntiquitĂ© orientale, du Moyen Âge et de la Renaissance et dont les expĂ©rimentations sur les mĂ©taux ont prĂ©parĂ© la mĂ©thode expĂ©rimentale. Dans ce contexte, Santorio Santorio fait figure de pionnier en inventant une balance reliĂ©e Ă  un siĂšge, afin de peser Ă  la fois ce qu'il absorbe, et ce qu'il rejette Ă  travers la transpiration et les excrĂ©ments. Son expĂ©rience mĂ©tabolique rĂ©alisĂ©e pendant une trentaine d'annĂ©es donne les premiers rĂ©sultats d'une Ă©tude Ă  long terme sur le mĂ©tabolisme humain, publiĂ©s dans son livre Ars de statica medicina en 1614[10].

La nutrition humaine devient une discipline scientifique Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle et se concentre au XIXe siĂšcle sur le mĂ©tabolisme de base et la valeur calorique des aliments. Les expĂ©riences pionniĂšres pour vĂ©rifier les liens entre la nourriture et l'Ă©nergie sont en effet rĂ©alisĂ©es dans le contexte de la crise sociologique de la rĂ©volution industrielle[11] oĂč il devient « important pour les gestionnaires de fonder la hiĂ©rarchie du travail sur les capacitĂ©s de chacun et, pour le travailleur, de connaĂźtre son rĂŽle dans le systĂšme »[12]. L'impact du « paradigme Ă©nergĂ©tiste » dans les recherches se traduit alors par « la mesure du rendement de l'activitĂ© corporelle [qui] devient l’élĂ©ment central du processus d’expĂ©rimentalisation de la physiologie »[13].

Au cours des années 1854 à 1864, Louis Pasteur réalise des expériences démontrant que la fermentation alcoolique n'est pas un processus purement chimique mais un processus physiologique résultant du métabolisme de microorganismes[14]. En 1897, le chimiste Eduard Buchner et son frÚre Hans (de), bactériologiste, montrent que cette fermentation nécessite des médiateurs du métabolisme, les enzymes, biocatalyseurs qui permettent d'accélérer la plupart des réactions biochimiques se déroulant dans la cellule (anabolisme, catabolisme, oxydo-réduction, transferts d'énergie)[15].

Depuis les années 1950, les recherches biochimiques se multiplient. S'appuyant sur le développement de techniques telles que la chromatographie, la microscopie électronique, la cristallographie aux rayons X, le traçage isotopique, la spectroscopie RMN ou la dynamique moléculaire, elles aboutissent à une meilleure connaissance des voies métabolique et des molécules impliquées.

Composés biochimiques fondamentaux

Molécule de triglycéride, constituant principal de la graisse.

Les animaux, les plantes et les microbes sont formés de trois grandes familles de molécules :

  1. Les lipides, qui jouent un rÎle à la fois de réserve d'énergie, de constituant principal des membranes de leurs cellules, et de communication entre cellules par des mécanismes de signalisation lipidique ;
  2. Les peptides, qui jouent un rÎle déterminant à la fois dans la structure des organismes (protéines), leur biochimie (enzymes) et l'intégration physiologique entre les organes (hormones peptidiques) ;
  3. Les glucides, qui servent à la fois à stocker de l'énergie, à stabiliser certaines protéines et à favoriser l'adhérence des cellules entre elles, par exemple dans les mécanismes de reconnaissance du systÚme immunitaire à travers les lectines.

Ces molĂ©cules Ă©tant essentielles Ă  la vie, le mĂ©tabolisme cellulaire consiste ou bien Ă  les synthĂ©tiser pour produire de nouvelles cellules et faire croĂźtre les tissus, ou bien Ă  les dĂ©grader lors de la digestion pour les utiliser comme sources d'Ă©nergie et de constituants Ă©lĂ©mentaires qui peuvent ĂȘtre recyclĂ©s dans la biosynthĂšse de nouvelles biomolĂ©cules.

Les macromolĂ©cules biologiques sont elles-mĂȘmes des polymĂšres appartenant Ă  trois familles diffĂ©rentes :

  1. Les polypeptides, qui sont constitués d'acides aminés, au sein desquels on trouve les protéines et les enzymes ;
  2. Les polysaccharides, qui sont constituĂ©s d'oses — par exemple l'amidon, la cellulose, le glycogĂšne ;
  3. Les polynuclĂ©otides, qui sont constituĂ©s de nuclĂ©otides, et dont les deux reprĂ©sentants sont les acides ribonuclĂ©iques (ARN) et les acides dĂ©soxyribonuclĂ©iques (ADN), lesquels portent le code gĂ©nĂ©tique, qui dĂ©termine notamment la nature des protĂ©ines et des enzymes — et donc la physiologie — de chaque cellule.

Acides aminés et protéines

Les protéines sont constituées d'acides α-aminés liés entre eux par une liaison peptidique pour former une chaßne linéaire. De nombreuses protéines sont des enzymes qui catalysent des réactions chimiques du métabolisme. D'autres protéines ont un rÎle structurel ou mécanique, comme celles du cytosquelette, qui maintient la forme générale de la cellule[16]. Les protéines jouent également un rÎle clé dans la signalisation cellulaire, comme anticorps du systÚme immunitaire, l'adhérence cellulaire, le transport actif à travers les membranes et le cycle cellulaire. Les acides aminés contribuent également à fournir de l'énergie au métabolisme cellulaire en alimentant le cycle de Krebs[17], en particulier lorsque les principales sources d'énergie, telles que le glucose, font défaut, ou lorsque la cellule est soumise à un stress métabolique[18].

Lipides

Les lipides sont le groupe de composés biochimiques le plus diversifié. Leur fonction structurelle principale est celle de constituant des membranes cellulaires, notamment de la membrane plasmique et du systÚme endomembranaire des cellules eucaryotes, ainsi que de celles d'organites telles que les mitochondries et les chloroplastes, voire de sous-organites tels que les thylakoïdes. Ils sont également utilisés comme sources d'énergie. On les définit généralement comme des molécules biologiques hydrophobes et amphiphiles, solubles dans les solvants organiques tels que le benzÚne et le chloroforme[19]. Les graisses sont, parmi les lipides, un grand groupe de composés solides essentiellement constitués d'acides gras et de glycérol. Une molécule formée de trois résidus d'acides gras estérifiant les trois hydroxyles d'un résidu de glycérol est appelée triglycéride. Il existe diverses variations autour de ce thÚme central, par exemple avec de la sphingosine dans le cas des sphingolipides, et des groupes hydrophiles tels que le groupe phosphate dans le cas des phospholipides. Les stéroïdes, tels que le cholestérol, sont une autre famille importante de lipides[20].

Glucides

Représentations du glucose, de la projection de Fischer (linéaire) à la projection de Haworth (cyclique).

Les glucides sont des aldéhydes ou des cétones ayant plusieurs groupes hydroxyle. Ces molécules peuvent exister sous forme linéaire ou cyclique. Ce sont les molécules biologiques les plus abondantes. Elles remplissent un grand nombre de fonctions, comme substances de stockage et le transport de l'énergie (amidon, glycogÚne) ou comme composants structurels (cellulose chez les plantes, chitine chez les animaux). Les monomÚres glucidiques sont appelés oses : ce sont par exemple le galactose, le fructose, et surtout le glucose. Ils peuvent polymériser en donnant des polysaccharides avec une variété de structures quasiment infinie[21].

Nucléotides

Les nucléosides résultent de la liaison d'une molécule de ribose ou de désoxyribose à une base nucléique. Ces derniÚres sont des composés hétérocycliques contenant des atomes d'azote ; elles se divisent en purines et pyrimidines. Les nucléotides sont formés d'un nucléoside et d'un ou plusieurs groupements phosphates liés au sucre.

Les deux acides nuclĂ©iques, l'acide ribonuclĂ©ique (ARN) et l'acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique (ADN), sont des polymĂšres de nuclĂ©otides, ou polynuclĂ©otides. L'ARN est constituĂ© de ribonuclĂ©otides (contenant un ribose) et l'ADN de dĂ©soxyribonuclĂ©otides (contenant un dĂ©soxyribose). Les acides nuclĂ©iques permettent le codage et l'expression de l'information gĂ©nĂ©tique ainsi que son dĂ©codage Ă  travers les processus successifs de transcription et de traduction gĂ©nĂ©tique de la biosynthĂšse des protĂ©ines. Cette information est prĂ©servĂ©e par les mĂ©canismes de rĂ©paration de l'ADN et transmise Ă  travers le processus de rĂ©plication de l'ADN. De nombreux virus, dits virus Ă  ARN, ont un gĂ©nome constituĂ© d'ARN et non d'ADN — c'est par exemple le cas du virus de l'immunodĂ©ficience humaine (VIH) ou du virus de la grippe— certains ont recours Ă  des transcriptases inverses pour gĂ©nĂ©rer dans la cellule hĂŽte une matrice d'ADN Ă  partir du gĂ©nome viral en ARN[22], d'autres sont directement rĂ©pliquĂ©s d'ARN en ARN par une ARN polymĂ©rase-ARN dĂ©pendante (ou rĂ©plicase). L'ARN des ribozymes, tels que les splicĂ©osomes (ou particules d'Ă©pissage) et les ribosomes, est semblable aux enzymes dans la mesure oĂč il est capable de catalyser des rĂ©actions chimiques.

Coenzymes et cofacteurs

Le mĂ©tabolisme implique un trĂšs grand nombre de rĂ©actions chimiques diffĂ©rentes formant un rĂ©seau de transformations complexe, mais la plupart d'entre elles peuvent ĂȘtre rapprochĂ©es de quelques types de rĂ©actions basiques consistant en des transferts de groupes fonctionnels[23]. Cela rĂ©sulte du fait que la biochimie cellulaire fait appel Ă  un nombre relativement restreint de molĂ©cules agissant comme des activateurs susceptibles de transporter des groupes d'atomes entre diffĂ©rentes rĂ©actions[24]. De telles molĂ©cules sont appelĂ©es coenzymes. Chaque type de transfert de groupe fonctionnel fait appel Ă  une coenzyme spĂ©cifique. Chacune de ces coenzymes est Ă©galement spĂ©cifique d'un certain nombre d'enzymes qui catalysent les rĂ©actions de transfert, enzymes qui les altĂšrent et les rĂ©gĂ©nĂšrent en permanence[25].

(en) La succinate déshydrogénase fait intervenir plusieurs cofacteurs, dont un FADH2, des centres fer-soufre et un hÚme.

L'adénosine triphosphate (ATP) est la coenzyme universelle des échanges d'énergie chez tous les organismes connus. Ce nucléotide permet de transférer de l'énergie métabolique entre les réactions qui libÚrent de l'énergie et celles qui en absorbent. Il n'y a à chaque instant qu'une faible quantité d'ATP dans les cellules, mais, comme ce capital d'ATP est continuellement consommé et régénéré, le corps humain peut en réalité consommer chaque jour une masse d'ATP pratiquement équivalente à son poids total[25]. L'ATP permet de coupler l'anabolisme au catabolisme, le premier consommant l'ATP produit par le second. Il sert également de transporteur de groupes phosphate dans les réactions de phosphorylation.

Les vitamines sont des composĂ©s organiques indispensables en petite quantitĂ© au fonctionnement des cellules mais que ces derniĂšres ne peuvent pas produire elles-mĂȘmes. Chez l'homme, la plupart des vitamines deviennent des coenzymes aprĂšs quelques transformations dans les cellules. Ainsi, les vitamines hydrosolubles (vitamines B) sont phosphorylĂ©es ou couplĂ©es Ă  des nuclĂ©otides lorsqu'elles sont utilisĂ©es dans les cellules. Par exemple, la niacine (acide nicotinique) entre dans la composition du nicotinamide adĂ©nine dinuclĂ©otide (NAD+) et du nicotinamide adĂ©nine dinuclĂ©otide phosphate (NADP+), qui sont des coenzymes importantes impliquĂ©es dans les rĂ©actions d'oxydorĂ©duction comme accepteurs d'hydrogĂšne. Il existe des centaines de dĂ©shydrogĂ©nases, qui soustraient des Ă©lectrons de leur substrat et rĂ©duisent le NAD+ en NADH et H+. Cette forme rĂ©duite de la coenzyme peut alors ĂȘtre utilisĂ©e par une rĂ©ductase[26]. Le couple NAD+ / NADH intervient davantage dans les rĂ©actions cataboliques tandis que le couple NADP+ / NADPH est spĂ©cifique Ă  l'anabolisme.

Sels minéraux

Molécule de triiodothyronine, principale hormone thyroïdienne, contenant trois atomes d'iode (ici en violet).

Les sels minéraux jouent un rÎle déterminant dans le métabolisme. Certains sont abondants, comme le sodium et le potassium, tandis que d'autres ne sont actifs qu'à faible concentration. Environ 99 % de la masse des mammifÚres est constituée des éléments carbone, azote, calcium, sodium, chlore, potassium, hydrogÚne, phosphore, oxygÚne et soufre[27]. Les composés organiques (protéines, lipides et glucides) contiennent l'essentiel du carbone et de l'azote, tandis que l'essentiel de l'oxygÚne et de l'hydrogÚne sont présents sous forme d'eau.

Les sels minĂ©raux les plus abondants agissent comme Ă©lectrolytes. Les principaux ions sont le sodium Na+, le potassium K+, le calcium Ca2+, le magnĂ©sium Mg2+, le chlorure Cl−, le phosphate PO43− et l'ion organique bicarbonate HCO3−. Le maintien de gradients de concentration dĂ©terminĂ©s Ă  travers les membranes cellulaires permet de maintenir l'Ă©quilibre osmotique et le pH du milieu intracellulaire. Les ions sont Ă©galement essentiels au fonctionnement des nerfs et des muscles grĂące au potentiel d'action issu de l'Ă©change d'ions, Ă  travers la membrane plasmique, entre le fluide extracellulaire (en) et le fluide intracellulaire, c'est-Ă -dire le cytosol. Les ions entrent et quittent les cellules en empruntant des protĂ©ines membranaires appelĂ©es canaux ioniques. Ainsi, la contraction musculaire dĂ©pend du passage des ions calcium, sodium et potassium Ă  travers les canaux ioniques de la membrane cellulaire et les tubules T[28].

Les mĂ©taux de transition sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©sents Ă  l'Ă©tat de trace chez les organismes vivants, le zinc et le fer Ă©tant les plus abondants d'entre eux[29] - [30]. Ces mĂ©taux interviennent comme cofacteurs de certaines protĂ©ines et enzymes et sont essentiels Ă  leur bon fonctionnement. C'est par exemple le cas d'une enzyme telle que la catalase et d'une protĂ©ine transporteuse d'oxygĂšne telle que l'hĂ©moglobine[31]. Les cofacteurs mĂ©talliques se lient spĂ©cifiquement Ă  certains sites des protĂ©ines. Bien que les cofacteurs puissent ĂȘtre modifiĂ©s au cours de la rĂ©action catalysĂ©e, ils reviennent toujours Ă  leur Ă©tat d'origine Ă  la fin de la rĂ©action. Ils sont absorbĂ©s par les organismes Ă  l'aide de transporteurs spĂ©cifiques, par exemple les sidĂ©rophores pour absorber le fer, et sont liĂ©s Ă  des protĂ©ines de stockage telles que la ferritine et les mĂ©tallothionĂ©ines lorsqu'ils ne sont pas utilisĂ©s[32] - [33].

Catabolisme

Le catabolisme est l'ensemble des processus mĂ©taboliques de dĂ©gradation des biomolĂ©cules. Cela comprend par exemple la dĂ©gradation et l'oxydation des nutriments. Le catabolisme a pour fonction de fournir l'Ă©nergie et les constituants Ă©lĂ©mentaires indispensables au mĂ©tabolisme de la cellule. La nature exacte de ces rĂ©actions dĂ©pend de chaque organisme. Les ĂȘtres vivants peuvent ĂȘtre classĂ©s en fonction de leur sources d'Ă©nergie et de carbone, ce qu'on appelle leur type trophique :

Classification des ĂȘtres vivants d'aprĂšs leur mĂ©tabolisme
Source d'Ă©nergieLumiĂšre solairephoto- -trophe
Composés chimiqueschimio-
Donneur d'électronsComposés organiques organo-
Composés inorganiqueslitho-
Source de carboneComposés organiques hétéro-
Composés inorganiquesauto-

Les organotrophes utilisent des molĂ©cules organiques comme source d'Ă©nergie tandis que les lithotrophes utilisent des substrats inorganiques et que les phototrophes convertissent l'Ă©nergie solaire en Ă©nergie chimique. Ces diffĂ©rents mĂ©tabolismes reposent cependant tous sur le transfert d'Ă©lectrons de composĂ©s donneurs — tels que des molĂ©cules organiques, l'eau, l'ammoniac, le sulfure d'hydrogĂšne ou encore des cations de fer(II) Fe2+ (fer ferreux) — vers des composĂ©s accepteurs d'Ă©lectrons tels que l'oxygĂšne, les nitrates ou encore les sulfates[34]. Chez les animaux, ces rĂ©actions conduisent Ă  dĂ©grader des molĂ©cules organiques complexes en molĂ©cules plus simples telles que le dioxyde de carbone et l'eau. Chez les organismes photosynthĂ©tiques tels que les plantes et les cyanobactĂ©ries, ces rĂ©actions permettent de libĂ©rer l'Ă©nergie de la lumiĂšre solaire absorbĂ©e et stockĂ©e par l'organisme.

Les principaux groupes de rĂ©actions cataboliques chez les animaux peuvent ĂȘtre classĂ©s en trois Ă©tapes principales. Dans la premiĂšre, les grandes molĂ©cules organiques telles que les protĂ©ines, les polysaccharides ou les lipides sont digĂ©rĂ©s en leurs composants Ă©lĂ©mentaires Ă  l'extĂ©rieur des cellules. Puis ces composants Ă©lĂ©mentaires sont absorbĂ©s par les cellules et convertis en mĂ©tabolites encore plus petits, le plus souvent en acĂ©tyl-coenzyme A (acĂ©tyl-CoA), avec libĂ©ration d'un peu d'Ă©nergie. Enfin, le rĂ©sidu acĂ©tyle de l'acĂ©tyl-CoA est oxydĂ© en eau et dioxyde de carbone par le cycle de Krebs et la chaĂźne respiratoire, cette derniĂšre permettant de libĂ©rer l'Ă©nergie des Ă©lectrons Ă  haut potentiel transfĂ©rĂ©s au NADH au cours du cycle de Krebs.

Digestion

Les macromolĂ©cules telles que l'amidon, la cellulose et les protĂ©ines, qui sont des biopolymĂšres, ne peuvent ĂȘtre absorbĂ©es facilement par les cellules et doivent ĂȘtre clivĂ©es en oligomĂšres, voire en monomĂšres, afin de pouvoir ĂȘtre mĂ©tabolisĂ©es. C'est ce qu'on appelle la digestion. Plusieurs classes d'enzymes communes rĂ©alisent ces transformations, par exemple les peptidases, qui clivent les protĂ©ines en oligopeptides et en acides aminĂ©s, ou encore les glycoside hydrolases (ou glycosidases), qui clivent les polysaccharides en oligosaccharides et en oses.

Les microorganismes sécrÚtent leurs enzymes digestives dans leur voisinage[35] - [36] alors que les animaux sécrÚtent ces enzymes uniquement à partir de cellules spécialisées situées dans leur appareil digestif. Les acides aminés et les oses libérés par ces enzymes extracellulaires sont ensuite absorbées à travers la membrane plasmique des cellules par des protéines membranaires de transport actif[37] - [38].

Libération de l'énergie des composés organiques

Les glucides sont généralement absorbés par les cellules aprÚs avoir été préalablement digérés en oses[39]. La principale voie de dégradation des oses à l'intérieur de la cellule est la glycolyse, qui produit quelques molécules d'ATP et deux molécules de pyruvate par molécule de glucose dégradée[40]. Le pyruvate est un métabolite commun à plusieurs voies métaboliques, mais l'essentiel est converti en acétyl-CoA pour alimenter le cycle de Krebs. Ce dernier produit encore quelques molécules d'ATP, mais son produit essentiel est le NADH, issu de la réduction du NAD+ lors de l'oxydation de l'acétyl-CoA. Cette oxydation libÚre du dioxyde de carbone comme sous-produit. En conditions anaérobies, la glycolyse produit du lactate par transfert des électrons du NADH au pyruvate par une lactate déshydrogénase en vue de régénérer du NAD+ pour la glycolyse. Une voie alternative pour la dégradation du glucose est la voie des pentoses phosphates, qui a pour fonction premiÚre non pas de libérer de l'énergie, mais de produire des précurseurs de diverses biosynthÚses tels que du NADPH, utilisé notamment pour la biosynthÚse des acides gras, ainsi que du ribose-5-phosphate, utilisé pour la synthÚse des nucléotides, et de l'érythrose-4-phosphate, précurseur d'acides aminés aromatiques.

Les lipides sont dĂ©gradĂ©s par hydrolyse en glycĂ©rol et acides gras. Le glycĂ©rol est dĂ©gradĂ© par la glycolyse tandis que les acides gras le sont par la ÎČ-oxydation pour produire de l'acĂ©tyl-CoA, dĂ©gradĂ© Ă  son tour par le cycle de Krebs. L'oxydation des acides gras libĂšre davantage d'Ă©nergie que les glucides car ces derniers contiennent plus d'oxygĂšne et sont donc davantage oxydĂ©s que les acides gras.

Les acides aminĂ©s sont utilisĂ©s ou bien pour produire des protĂ©ines et diverses autres biomolĂ©cules, ou bien oxydĂ©s en urĂ©e et dioxyde de carbone pour libĂ©rer de l'Ă©nergie[41]. Leur oxydation commence par leur conversion en α-cĂ©toacide par une transaminase qui clive leur groupe amine, ce dernier alimentant le cycle de l'urĂ©e. Plusieurs de ces α-cĂ©toacides sont des intermĂ©diaires du cycle de Krebs : la dĂ©samination du glutamate donne ainsi de l'α-cĂ©toglutarate[42]. Les acides aminĂ©s glucoformateurs peuvent Ă©galement ĂȘtre convertis en glucose Ă  travers la nĂ©oglucogenĂšse[43].

Énergie et mĂ©tabolisme

Phosphorylation oxydative

Au cours de la phosphorylation oxydative — qu'il faudrait appeler plus correctement en français oxydation phosphorylante — les Ă©lectrons Ă  haut potentiel, issus des rĂ©actions d'oxydation du mĂ©tabolisme, sont transfĂ©rĂ©s Ă  de l'oxygĂšne avec libĂ©ration d'Ă©nergie, cette Ă©nergie Ă©tant rĂ©cupĂ©rĂ©e pour synthĂ©tiser de l'ATP. Ceci est rĂ©alisĂ© par les eucaryotes Ă  travers une sĂ©rie de protĂ©ines membranaires des mitochondries formant la chaĂźne respiratoire. Chez les procaryotes, ces protĂ©ines se trouvent dans la membrane interne[44]. Ces protĂ©ines membranaires utilisent l'Ă©nergie libĂ©rĂ©e par la circulation des Ă©lectrons depuis les coenzymes rĂ©duites telles que le NADH et le FADH2 vers l'oxygĂšne pour pomper des protons Ă  travers la membrane mitochondriale interne (chez les eucaryotes) ou la membrane plasmique (chez les procaryotes)[45].

Fonctionnement de l'ATP synthase illustrant la phosphorylation de l'ADP en ATP.

Le pompage des protons hors de la matrice mitochondriale ou du cytoplasme gĂ©nĂšre un gradient de concentration de protons Ă  travers les membranes — c'est-Ă -dire une diffĂ©rence de pH. Il en dĂ©coule un gradient Ă©lectrochimique[46]. Cette « force proton motrice » actionne une enzyme appelĂ©e ATP synthase qui fonctionne comme une turbine qui catalyse la phosphorylation de l'ADP en ATP au passage des protons qui retournent vers la matrice mitochondriale Ă  travers la membrane mitochondriale interne[25].

Libération de l'énergie des composés inorganiques

La chimiolithotrophie (en) est un type trophique dĂ©finissant les procaryotes qui tirent leur Ă©nergie de composĂ©s inorganiques. Ces organismes peuvent utiliser l'hydrogĂšne[47], les composĂ©s rĂ©duits du soufre[1] — sulfure S2−, sulfure d'hydrogĂšne H2S, thiosulfate S2O32− — le fer ferreux (Fe2+)[48] et l'ammoniac (NH3)[49] comme donneurs d'Ă©lectrons qu'ils transfĂšrent Ă  des accepteurs tels que l'oxygĂšne O2 ou l'anion nitrite (NO2−)[50]. Ces processus microbiens sont importants du point des vue des cycles biogĂ©ochimiques planĂ©taires tels que le cycle de l'azote, la nitrification et la dĂ©nitrification, et sont dĂ©terminants pour la fertilitĂ© des sols[51] - [52].

Absorption de l'Ă©nergie lumineuse

L'Ă©nergie lumineuse est absorbĂ©e par les plantes, les cyanobactĂ©ries, les bactĂ©ries pourpres, les bactĂ©ries vertes sulfureuses et certains protistes. Ce processus est souvent couplĂ© Ă  la conversion du dioxyde de carbone en composĂ©s organiques dans le cadre de la photosynthĂšse. Ces deux processus — absorption de l'Ă©nergie lumineuse et biosynthĂšse de composĂ©s organiques — peuvent nĂ©anmoins fonctionner sĂ©parĂ©ment chez les procaryotes. Ainsi, les bactĂ©ries pourpres et les bactĂ©ries vertes sulfureuses peuvent utiliser la lumiĂšre du soleil comme source d'Ă©nergie et en mĂȘme temps mettre en Ɠuvre ou bien un processus de fixation du carbone ou bien un processus de fermentation des composĂ©s organiques[53] - [54].

Chez de nombreux organismes, l'absorption de l'Ă©nergie solaire repose sur des principes semblables Ă  ceux de la phosphorylation oxydative dans la mesure oĂč un phĂ©nomĂšne physique — la rĂ©cupĂ©ration de l'Ă©nergie des Ă©lectrons de coenzymes rĂ©duites — est couplĂ© Ă  un phĂ©nomĂšne chimique — la phosphorylation de l'ADP en ATP — par chimiosmose au moyen d'un gradient de concentration de protons gĂ©nĂ©rant un gradient Ă©lectrochimique Ă  travers une membrane[25]. Dans le cas de la photosynthĂšse, les Ă©lectrons Ă  haut potentiel sont issus de protĂ©ines d'absorption de l'Ă©nergie lumineuse appelĂ©es centres rĂ©actionnels photosynthĂ©tiques ou rhodopsines. Les centres rĂ©actionnels se dĂ©clinent en deux photosystĂšmes selon le pigment photosynthĂ©tique prĂ©sent : la plupart des bactĂ©ries photosynthĂ©tiques n'en ont qu'un, tandis que les plantes et les cyanobactĂ©ries en ont deux[55].

Chez les plantes, les algues et les cyanobactĂ©ries, le photosystĂšme II transfĂšre l'Ă©nergie lumineuse Ă  deux Ă©lectrons d'une molĂ©cule d'eau qui sont captĂ©s par le complexe cytochrome b6f tandis que de l'oxygĂšne O2 est libĂ©rĂ©. L'Ă©nergie des Ă©lectrons Ă  haut potentiel transfĂ©rĂ©s au complexe cytochrome b6f est utilisĂ©e pour pomper des protons Ă  travers les membranes des thylakoĂŻdes dans les chloroplastes, protons dont le retour dans le lumen s'accompagne de la phosphorylation d'ADP en ATP par une ATP synthase, comme dans le cas de la phosphorylation oxydative. Les Ă©lectrons passent ensuite Ă  travers le photosystĂšme I et peuvent rĂ©duire une coenzyme NADP+ en NADPH en vue de son utilisation par le cycle de Calvin, ou bien ĂȘtre utilisĂ©s pour produire encore davantage d'ATP[56].

Anabolisme

L'anabolisme comprend l'ensemble des voies métaboliques qui utilisent l'énergie (ATP) et le pouvoir réducteur (NADH) produits par le catabolisme pour synthétiser des biomolécules complexes. De maniÚre générale, les molécules complexes qui contribuent aux structures cellulaires sont construites étape par étape à partir de précurseurs bien plus petits et plus simples.

L'anabolisme comprend trois Ă©tapes principales :

  1. Tout d'abord la production de précurseurs tels que les acides aminés, les oses, les isoprénoïdes et les nucléotides ;
  2. Puis leur activation sous une forme réactive du point de vue biochimique en utilisant l'énergie de l'ATP ;
  3. Enfin l'assemblage de ces précurseurs activés pour construire des molécules complexes telles que les protéines, les polysaccharides, les lipides et les acides nucléiques.

Les organismes diffĂšrent dans le nombre des constituants de leurs cellules qu'ils sont capables de produire eux-mĂȘmes. Les autotrophes tels que les plantes peuvent synthĂ©tiser les molĂ©cules organiques complexes de leurs cellules tels que les polysaccharides et les protĂ©ines Ă  partir de molĂ©cules trĂšs simples comme le dioxyde de carbone CO2 et l'eau H2O. En revanche, pour produire leurs biomolĂ©cules complexes, les hĂ©tĂ©rotrophes ont besoin de nutriments plus complexes comme des sucres et des acides aminĂ©s. Les organismes peuvent ĂȘtre classĂ©s plus finement en fonction de leur source d'Ă©nergie premiĂšre : les photoautotrophes et les photohĂ©tĂ©rotrophes tirent leur Ă©nergie de la lumiĂšre du soleil tandis que les chimioautotrophes et les chimiohĂ©tĂ©rotrophes tirent leur Ă©nergie de rĂ©actions d'oxydorĂ©duction.

Fixation du carbone

cellules d'une plante délimitées par une paroi de forme vaguement hexagonale et remplies de chloroplastes (en vert), qui sont le siÚge de la photosynthÚse.

La photosynthĂšse est la biosynthĂšse de glucides Ă  partir d'eau et de dioxyde de carbone en utilisant la lumiĂšre du soleil. Chez les plantes, les algues et les cyanobactĂ©ries, la molĂ©cule d'eau H2O est scindĂ©e en oxygĂšne O2 et en Ă©lectrons Ă  haut potentiel dont l'Ă©nergie est utilisĂ©e pour phosphoryler de l'ADP en ATP et pour former du NADPH utilisĂ© pour rĂ©duire le dioxyde de carbone en 3-phosphoglycĂ©rate, lui-mĂȘme prĂ©curseur du glucose. Cette rĂ©action de fixation du carbone est rĂ©alisĂ©e par la Rubisco, une enzyme essentielle du cycle de Calvin[57]. Il existe trois types diffĂ©rents de photosynthĂšse chez les plantes : la fixation du carbone en C3, la fixation du carbone en C4 et le mĂ©tabolisme acide crassulacĂ©en (CAM). Ces types de rĂ©actions diffĂšrent par la voie empruntĂ©e par le dioxyde de carbone pour entrer dans le cycle de Calvin : les plantes en C3 le fixent directement, tandis que les plantes en C4 et Ă  photosynthĂšse CAM fixent le CO2 prĂ©alablement sur un autre composĂ© comme adaptation aux tempĂ©ratures Ă©levĂ©es et aux conditions arides[58].

Chez les procaryotes photosynthĂ©tiques, les mĂ©canismes de fixation du carbone sont plus diversifiĂ©s. Ce processus peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© par le cycle de Calvin, mais aussi par un cycle de Krebs inverse[59] ou par carboxylation de l'acĂ©tyl-CoA[60] - [61]. Les organismes chimioautotrophes procaryotiques fixent Ă©galement le carbone du CO2 en utilisant le cycle de Calvin mais avec de l'Ă©nergie provenant de l'oxydation de composĂ©s inorganiques[62].

Glucides et glycanes

Au cours de l'anabolisme des glucides, des acides organiques simples peuvent ĂȘtre convertis en oses tels que le glucose, puis ĂȘtre polymĂ©risĂ©s en polysaccharides tels que l'amidon. La biosynthĂšse du glucose Ă  partir de composĂ©s tels que pyruvate, lactate, glycĂ©rol, 3-phosphoglycĂ©rate et acides aminĂ©s est appelĂ©e nĂ©oglucogenĂšse. La nĂ©oglucogenĂšse convertit le pyruvate en glucose-6-phosphate en passant par une sĂ©rie de mĂ©tabolites dont de nombreux sont Ă©galement des intermĂ©diaires de la glycolyse[40]. Cependant, cette voie mĂ©tabolique ne doit pas ĂȘtre vue comme la glycolyse prise en sens inverse car plusieurs de ses Ă©tapes sont catalysĂ©es par des enzymes diffĂ©rentes de la glycolyse. Ce point est important car il permet de rĂ©guler la biosynthĂšse et la dĂ©gradation du glucose de façon distincte l'une de l'autre et donc d'empĂȘcher de voir ces deux processus fonctionner en mĂȘme temps, l'un dĂ©truisant l'autre en pure perte[63] - [64].

Bien que les organismes stockent couramment l'Ă©nergie sous forme de lipides, les vertĂ©brĂ©s tels que les humains ne peuvent convertir les acides gras de leurs graisses en glucose au moyen de la nĂ©oglucogenĂšse car ils ne peuvent pas convertir l'acĂ©tyl-CoA en pyruvate : les plantes disposent de l'Ă©quipement enzymatique nĂ©cessaire pour ce faire, mais pas les animaux[65]. En consĂ©quence, les vertĂ©brĂ©s soumis Ă  un jeĂ»ne prolongĂ© utilisent leurs lipides pour produire des corps cĂ©toniques destinĂ©s Ă  pallier le manque de glucose dans les cellules qui ne sont pas en mesure de dĂ©grader les acides gras pour produire leur Ă©nergie, notamment les cellules du cerveau[66]. D'autres organismes, tels que les plantes et les bactĂ©ries, traitent ce stress mĂ©tabolique Ă  l'aide du cycle du glyoxylate, qui court-circuite l'Ă©tape de dĂ©carboxylation du cycle de Krebs et permet la transformation de l'acĂ©tyl-CoA en oxaloacĂ©tate, ce dernier pouvant alors ĂȘtre utilisĂ© pour produire du glucose[65] - [67].

Les polysaccharides et les glycanes sont produits par addition sĂ©quentielle d'oses par une glycosyltransfĂ©rase Ă  partir d'un donneur ose-phosphate tel que l'uridine diphosphate glucose (UDP-glucose) sur un groupe hydroxyle accepteur d'un polysaccharide en cours de biosynthĂšse. Comme chacun des groupes hydroxyle du substrat peut ĂȘtre accepteur, les polysaccharides peuvent ĂȘtre linĂ©aires ou ramifiĂ©s[68]. Les polysaccharides produits peuvent avoir un rĂŽle structurel ou mĂ©tabolique en eux-mĂȘmes, ou bien encore ĂȘtre transfĂ©rĂ©s Ă  des lipides ou Ă  des protĂ©ines par des enzymes appelĂ©es oligosaccharyltransfĂ©rases[69] - [70].

Acides gras, terpénoïdes et stéroïdes

Représentation simplifiée de la biosynthÚse des stéroïdes. Pour une meilleure lisibilité, seuls les intermédiaires principaux sont représentés : diméthylallyl-pyrophosphate (DMAPP), isopentényl-pyrophosphate (IPP), géranyl-pyrophosphate (GPP), squalÚne et lanostérol.

Les acides gras sont synthétisés par l'acide gras synthase (FAS), un ensemble d'enzymes qui catalyse la condensation de Claisen d'unités malonyl-CoA sur une amorce d'acétyl-CoA. Les chaßnes acyle sont allongées par une séquence de quatre réactions qui se reproduisent en boucle à l'occasion de chaque condensation d'une nouvelle unité malonyl-CoA. Chez les animaux et les mycÚtes (champignons), ces réactions sont réalisées par un complexe enzymatique multifonctionnel appelé FAS I[71], tandis que chez les plantes et les bactéries ces réactions sont catalysées par un ensemble d'enzymes distinctes appelé FAS II dont chaque enzyme est monofonctionnelle[72] - [73].

Les terpĂšnes et terpĂ©noĂŻdes forment une grande famille de lipides qui comprennent les carotĂ©noĂŻdes et constituent la principale classe de produits naturels des plantes[74]. Ces composĂ©s rĂ©sultent de l'assemblage et de la modification d'unitĂ©s isoprĂšne issues de prĂ©curseurs rĂ©actifs tels que l'isopentĂ©nyl-pyrophosphate et le dimĂ©thylallyl-pyrophosphate[75]. Ces prĂ©curseurs peuvent ĂȘtre produits de diffĂ©rentes façons. Chez les animaux et les archĂ©es, la voie du mĂ©valonate les synthĂ©tise Ă  partir de l'acĂ©tyl-CoA[76] tandis que chez les plantes et les bactĂ©ries la voie du mĂ©thylĂ©rythritol phosphate, dite Ă©galement voie non mĂ©valonique par anglicisme, les produit Ă  partir du pyruvate et du 3-phosphoglycĂ©rate[75] - [77]. Ces donneurs d'unitĂ©s isoprĂšne sont utilisĂ©s notamment dans la biosynthĂšse des stĂ©roĂŻdes, tout d'abord pour former du squalĂšne, qui est ensuite repliĂ© pour faire apparaĂźtre des cycles constituants du lanostĂ©rol[78]. Ce stĂ©rol peut alors ĂȘtre converti en d'autres stĂ©roĂŻdes tels que le cholestĂ©rol et l'ergostĂ©rol[78] - [79].

Protéines

Les organismes possĂšdent des capacitĂ©s trĂšs variables de synthĂ©tiser les 22 acides aminĂ©s protĂ©inogĂšnes. La plupart des bactĂ©ries et des plantes peuvent produire tous ceux dont ils ont besoin, mais les mammifĂšres ne peuvent synthĂ©tiser eux-mĂȘmes que douze acides aminĂ©s, dits non essentiels, ce qui signifie que leur alimentation doit leur en apporter neuf autres : histidine, isoleucine, leucine, lysine, mĂ©thionine, phĂ©nylalanine, thrĂ©onine, tryptophane et valine — ils n'utilisent pas la pyrrolysine, spĂ©cifique aux archĂ©es mĂ©thanogĂšnes.

Certains organismes simples, tels que la bactérie Mycoplasma pneumoniae, sont incapables de synthétiser le moindre acide aminé et les absorbent tous à partir de leur hÎte[80]. Tous les acides aminés sont synthétisés à partir d'intermédiaires de la glycolyse, du cycle de Krebs et de la voie des pentoses phosphates. L'azote provient du glutamate et de la glutamine. La synthÚse des acides aminés dépend de la formation de l'α-cétoacide approprié, qui est alors transaminé pour former l'acide aminé.

Les acides aminĂ©s sont assemblĂ©s en protĂ©ines en formant entre eux des liaisons peptidiques aboutissant Ă  des chaĂźnes linĂ©aires polypeptidiques. Chaque protĂ©ine a une sĂ©quence dĂ©terminĂ©e en rĂ©sidus d'acides aminĂ©s : c'est leur structure primaire. Les acides aminĂ©s peuvent s'associer en un nombre pratiquement illimitĂ© de combinaisons diffĂ©rentes, chaque combinaison correspondant Ă  une protĂ©ine particuliĂšre. Les protĂ©ines sont assemblĂ©es Ă  partir d'acides aminĂ©s qui sont prĂ©alablement activĂ©s sur une molĂ©cule d'ARN de transfert (ARNt) par une liaison ester. Ce prĂ©curseur, appelĂ© aminoacyl-ARNt, est formĂ© sous l'action d'enzymes spĂ©cifiques, les aminoacyl-ARNt synthĂ©tases[81]. Cet aminoacyl-ARNt peut alors ĂȘtre traitĂ© par un ribosome, dont la fonction est de lier les acides aminĂ©s entre eux en suivant la sĂ©quence indiquĂ©e par l'ARN messager transcrit Ă  partir des gĂšnes[82].

Voie de novo et voie de sauvetage des nucléotides

Les nuclĂ©otides sont produits Ă  partir d'acides aminĂ©s, de dioxyde de carbone et de formiate Ă  travers des voies mĂ©taboliques qui consomment beaucoup d'Ă©nergie[83]. C'est la raison pour laquelle la plupart des organismes disposent de systĂšmes efficaces pour rĂ©cupĂ©rer les nuclĂ©otides dĂ©jĂ  existants[83] - [84]. Les purines sont produites sous forme de nuclĂ©osides, c'est-Ă -dire d'une base nuclĂ©ique liĂ©e au ribose. L'adĂ©nine et la guanine dĂ©rivent toutes deux de l'inosine monophosphate (IMP), produite Ă  partir d'atomes issus de la glycine, de la glutamine, de l'aspartate et du formiate transfĂ©rĂ© au tĂ©trahydrofolate. Les pyrimidines, quant Ă  elles, sont produites Ă  partir de l'orotate, lui-mĂȘme issu de la glutamine et de l'aspartate[85].

XĂ©nobiotiques et stress oxydant

Tous les organismes sont exposĂ©s en permanence Ă  des espĂšces chimiques qu'ils ne peuvent pas utiliser comme nutriments et qui pourraient ĂȘtre dangereuses si elles s'accumulaient dans les cellules, n'apportant aucun bĂ©nĂ©fice mĂ©tabolique. De tels composĂ©s sont appelĂ©s xĂ©nobiotiques[86]. L'organisme peut dĂ©toxiquer certains d'entre eux tels que les drogues, les poisons et les antibiotiques Ă  l'aide de groupes d'enzymes spĂ©cifiques. Chez l'homme, de telles enzymes comprennent les cytochromes P450[87], les glucuronosyltransfĂ©rases[88] et les glutathion S-transfĂ©rases[89]. Ce systĂšme enzymatique agit en trois Ă©tapes pour d'abord oxyder le xĂ©nobiotique (phase I) puis conjuguer des groupes hydrosolubles sur le composĂ© (phase II) et enfin pomper ce dernier hors des cellules pour ĂȘtre Ă©ventuellement encore mĂ©tabolisĂ© chez les organismes multicellulaires avant d'ĂȘtre finalement excrĂ©tĂ© (phase III). Ces rĂ©actions sont particuliĂšrement importantes du point de vue Ă©cologique car elles interviennent dans la dĂ©gradation microbienne des polluants et la bioremĂ©diation des sols contaminĂ©s et des marĂ©es noires[90]. De nombreuses rĂ©actions mĂ©taboliques microbiennes sont prĂ©sentes Ă©galement chez les organismes multicellulaires mais, compte tenu de l'extrĂȘme diversitĂ© des organismes unicellulaires, ces derniers sont en mesure de traiter un bien plus grand nombre de xĂ©nobiotiques que les multicellulaires et peuvent dĂ©grader jusqu'aux polluants persistants tels que les composĂ©s organochlorĂ©s[91].

Les organismes aérobies sont confrontés au stress oxydant[92]. En effet, la phosphorylation oxydative et la formation des ponts disulfure indispensables au repliement de nombreuses protéines produisent des dérivés réactifs de l'oxygÚne tels que le peroxyde d'hydrogÚne[93]. Ces oxydants dangereux sont traités par des antioxydants tels que le glutathion et des enzymes telles que les catalases et les peroxydases[94] - [95].

Régulation et contrÎle du métabolisme

Les ĂȘtres vivants Ă©tant soumis Ă  de constants changements de leur environnement, leur mĂ©tabolisme doit ĂȘtre continuellement adaptĂ© pour maintenir leurs constantes physiologiques — comme la tempĂ©rature et la concentration intracellulaire des diffĂ©rentes espĂšces chimiques — dans un intervalle de valeurs normales, ce qu'on appelle l'homĂ©ostasie[96] - [97]. La rĂ©gulation du mĂ©tabolisme permet Ă©galement aux ĂȘtres vivants de rĂ©pondre aux stimulus et d'interagir avec leur environnement[98]. Deux mĂ©canismes apparentĂ©s sont particuliĂšrement importants pour comprendre les modes de contrĂŽle du mĂ©tabolisme cellulaire : d'une part, la rĂ©gulation d'une enzyme est la modulation de la cinĂ©tique rĂ©actionnelle de cette enzyme, c'est-Ă -dire l'accroissement ou la rĂ©duction de son activitĂ© en rĂ©ponse Ă  divers signaux chimiques, et, d'autre part, le contrĂŽle exercĂ© par une enzyme est l'effet de ses variations d'activitĂ© sur l'activitĂ© globale d'une voie mĂ©tabolique, reprĂ©sentĂ©e par le flux de mĂ©tabolites qui empruntent cette voie[99]. En effet, une enzyme peut ĂȘtre fortement rĂ©gulĂ©e, et ainsi montrer d'importantes variations d'activitĂ©, tout en n'ayant pas d'incidence sur le flux global de mĂ©tabolites Ă  travers une voie dans laquelle elle intervient, de sorte qu'une telle enzyme n'exerce pas de contrĂŽle sur cette voie mĂ©tabolique[100].

(en) Action de l'insuline sur l'absorption et le métabolisme du glucose. L'insuline se lie à son récepteur (1), ce qui déclenche une cascade d'activations de protéines et d'enzymes (2), notamment la translocation du transporteur de glucose de type 4 vers la membrane plasmique et l'entrée de glucose dans la cellule (3), la synthÚse du glycogÚne (4), la glycolyse (5) et la biosynthÚse des acides gras (6).

Il existe plusieurs niveaux de régulation du métabolisme. La régulation intrinsÚque est l'autorégulation d'une voie métabolique en réponse aux changements de concentration des substrats ou des produits. Ainsi, la baisse de la concentration du produit d'une voie métabolique peut accroßtre le flux de métabolites à travers cette voie pour compenser la raréfaction de ce composé dans la cellule[99]. Ce type de régulation repose souvent sur la régulation allostérique de plusieurs enzymes de la voie métabolique[101]. Le contrÎle extrinsÚque concerne les cellules d'organismes multicellulaires répondant aux signaux d'autres cellules. Ces signaux prennent généralement la forme de « messagers hydrosolubles », tels que des hormones et les facteurs de croissance, qui sont détectés par des récepteurs membranaires spécifiques à la surface des cellules[102]. Ces signaux sont transmis à l'intérieur de la cellule par un mécanisme de transduction de signal faisant intervenir des messagers secondaires qui agissent souvent à travers la phosphorylation de certaines protéines[103].

Un exemple de contrÎle extrinsÚque trÚs bien compris est la régulation du métabolisme du glucose par l'insuline[104]. L'insuline est produite en réponse à l'augmentation de la glycémie, c'est-à-dire du taux de glucose dans le sang. La liaison de cette hormone à ses récepteurs cellulaires active une cascade de protéine kinases qui conduisent les cellules à absorber du glucose et à le convertir en molécules de stockage telles que des acides gras et du glycogÚne[105]. Le métabolisme du glycogÚne est contrÎlé par l'activité de la glycogÚne phosphorylase, qui dégrade le glycogÚne, et de la glycogÚne synthase, qui le produit. Ces enzymes font l'objet d'une régulation symétrique, la phosphorylation activant la glycogÚne phosphorylase mais inhibant la glycogÚne synthase. L'insuline favorise la production de glycogÚne en activant des phosphatases qui réactivent la glycogÚne synthase et désactivent la glycogÚne phosphorylase en réduisant leur phosphorylation[106].

Évolution

Arbre phylogĂ©nĂ©tique montrant les filiations gĂ©nĂ©tiques des ĂȘtres vivants dans les trois domaines du vivant : les bactĂ©ries figurent en bleu, les eucaryotes en rouge et les archĂ©es en vert. Certains embranchements sont positionnĂ©s sur l'arbre.

Les grandes voies mĂ©taboliques Ă©voquĂ©es plus haut, telles que la glycolyse et le cycle de Krebs, sont prĂ©sentes chez les organismes appartenant aux trois domaines du vivant : bactĂ©ries, eucaryotes et archĂ©es. Il est possible qu'elles remontent toutes les trois Ă  un dernier ancĂȘtre commun universel[3] - [107], vraisemblablement procaryotique et peut-ĂȘtre mĂ©thanogĂšne dotĂ© d'un mĂ©tabolisme complet des acides aminĂ©s, des nuclĂ©otides, des glucides et des lipides[108] - [109] ; les chlorobactĂ©ries pourraient ĂȘtre les plus anciens organismes encore vivants[110]. La conservation au cours de l'Ă©volution de ces voies mĂ©taboliques anciennes pourrait provenir du fait qu'elles sont apparues comme des solutions optimales Ă  des problĂšmes mĂ©taboliques particuliers, la glycolyse et le cycle de Krebs produisant leurs mĂ©tabolites de façon efficace et en un minimum d'Ă©tapes[4] - [5]. Il est possible que les premiĂšres voies mĂ©taboliques fondĂ©es sur des enzymes aient Ă©tĂ© relatives aux purines, tandis que les voies alors prĂ©existantes seraient apparues dans un monde Ă  ARN fondĂ© sur des ribozymes[111].

De nombreux modĂšles ont Ă©tĂ© proposĂ©s pour dĂ©crire les mĂ©canismes par lesquels de nouvelles voies mĂ©taboliques apparaissent. Cela passe par l'addition sĂ©quentielle de nouvelles enzymes Ă  des voies plus courtes, la duplication ou la divergence de voies prĂ©existantes ou encore l'intĂ©gration d'enzymes prĂ©existantes dans des voies mĂ©taboliques nouvelles[112]. L'importance relative de ces diffĂ©rents mĂ©canismes reste obscure, mais la gĂ©nomique a montrĂ© que les enzymes d'une mĂȘme voie mĂ©tabolique ont de fortes chances de partager un ancĂȘtre commun, ce qui tendrait Ă  montrer que de nombreuses voies ont Ă©voluĂ© progressivement par apparition de nouvelles fonctionnalitĂ©s Ă  partir d'Ă©tapes prĂ©existantes dans la voie mĂ©tabolique en question[113]. Un autre modĂšle provenant d'Ă©tudes sur l'Ă©volution des structures protĂ©iques impliquĂ©es dans les rĂ©seaux de voies mĂ©taboliques a suggĂ©rĂ© que les enzymes y sont trĂšs largement intĂ©grĂ©es pour rĂ©aliser des fonctions semblables dans diffĂ©rentes voies mĂ©taboliques, ce qui apparaĂźt clairement dans la base de donnĂ©es MANET[114]. Ces processus d'intĂ©gration se dĂ©roulent selon un modĂšle en mosaĂŻque[115]. Une troisiĂšme possibilitĂ© est la prĂ©sence de certains segments de voies mĂ©taboliques utilisables de façon modulaire pour faire apparaĂźtre d'autres voies mĂ©taboliques et rĂ©aliser des fonctions semblables sur des molĂ©cules diffĂ©rentes[116].

Outre l'apparition de nouvelles voies mĂ©taboliques, l'Ă©volution peut Ă©galement faire disparaĂźtre certaines fonctionnalitĂ©s biochimiques. C'est par exemple le cas chez certains parasites, qui tendent Ă  absorber les biomolĂ©cules de leur hĂŽte et Ă  perdre la capacitĂ© Ă  les synthĂ©tiser eux-mĂȘmes[117]. On observe une semblable rĂ©duction des aptitudes mĂ©taboliques chez les organismes endosymbiotiques[118].

Thermodynamique du métabolisme

Le mĂ©tabolisme est soumis aux principes de la thermodynamique, qui rĂ©gissent les Ă©changes de chaleur et de travail. Le deuxiĂšme principe de la thermodynamique indique que, dans tout systĂšme fermĂ©, l'entropie (c'est-Ă -dire le dĂ©sordre) tend Ă  augmenter. Bien que l'extrĂȘme complexitĂ© des ĂȘtres vivants semble en contradiction avec ce principe, la vie n'est cependant possible que parce que tous les organismes sont des systĂšmes ouverts, qui Ă©changent matiĂšre et Ă©nergie avec leur environnement. Par consĂ©quent, les ĂȘtres vivants ne sont pas en Ă©quilibre, mais sont des systĂšmes dissipatifs qui maintiennent leur haut degrĂ© de complexitĂ© par l'augmentation plus importante de l'entropie de leur environnement[119]. Le mĂ©tabolisme cellulaire y parvient en couplant les processus spontanĂ©s du catabolisme avec les processus non spontanĂ©s de l'anabolisme : du point de vue thermodynamique, le mĂ©tabolisme maintient l'ordre en crĂ©ant le dĂ©sordre[120].

Exemples de réactions métaboliques

Le métabolisme de dégradation de grosses molécules en petites molécules, qui permet la libération d'énergie, est appelé catabolisme. L'énergie est mise en réserve lors de la phosphorylation de l'ADP (adénosine diphosphate) en ATP (adénosine-triphosphate). Cette énergie servira à assurer les différentes fonctions de la cellule.

Trois modes de productions principaux d’énergie :

Cependant diverses voies métaboliques existent comme en témoigne cette image :

Voies métaboliques.

Métabolisme et température

Chez les organismes fongiques, bactériens, végétaux ou animaux à sang chaud ou froid, divers processus font interagir la température interne, externe et le métabolisme[121], avec des boucles de rétroactions plus ou moins complexes, variant selon les espÚces, les individus, leur forme et taille[121] et leur masse corporelle[122] et les milieux[123].

Plantes et levures semblent disposer d'un thermostat biologique simple ; Chez l’arabette Arabidopsis thaliana, une seule protĂ©ine (l'histone H2A.Z) joue ce rĂŽle pour des variations de tempĂ©rature de moins de 1 °C. Cette protĂ©ine modifie l’enroulement de l’ADN sur lui-mĂȘme et contrĂŽle ainsi l’accĂšs Ă  l’ADN de certaines molĂ©cules inhibant ou activant plusieurs dizaines de gĂšnes. Cet effet « bio-thermostat » semble frĂ©quent dans la nature, car Ă©galement dĂ©tectĂ© chez des organismes aussi diffĂ©rents que la levure et une crucifĂšre commune[124] - [125].

La compréhension de ces mécanismes devrait aussi aider à mieux comprendre certains effets (sur les gÚnes) du dérÚglement climatique.

MĂ©tabonomique

La mĂ©tabonomique mesure l'empreinte des perturbations biochimiques causĂ©es par les maladies, les mĂ©dicaments ou des produits toxiques[126]. Introduite dans les annĂ©es 1980, cette discipline n'a commencĂ© Ă  jouer un rĂŽle important en recherche et dĂ©veloppement dans l’industrie pharmaceutique qu'au XXIe siĂšcle. ComplĂ©mentaire de la gĂ©nomique et de la protĂ©omique, elle permet par exemple de caractĂ©riser les modĂšles animaux de diverses pathologies afin d’identifier de nouvelles cibles pharmacologiques. La particularitĂ© de la mĂ©tabonomique est l'analyse simultanĂ©e d'un trĂšs grand nombre de mĂ©tabolites, c'est-Ă -dire de petites molĂ©cules intermĂ©diaires des voies mĂ©taboliques, dans les milieux biologiques tels que l'urine ou le plasma. Des outils de screening (exploration large et systĂ©matique) mĂ©tabolique tels que la rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire ou la spectromĂ©trie de masse sont utilisĂ©s afin d’identifier des marqueurs de toxicitĂ© (ou des sĂ©ries de marqueurs, correspondant Ă  des profils mĂ©taboliques), dans le but de dĂ©celer, tĂŽt dans le cycle de dĂ©veloppement, les mĂ©dicaments candidats qui prĂ©senteront des effets indĂ©sirables. IdĂ©alement, les biomarqueurs identifiĂ©s en phase prĂ©clinique seront non-invasifs et utilisables en phase clinique pour suivre le dĂ©clenchement, la progression et la guĂ©rison d’une pathologie. Afin d’identifier de nouveaux mĂ©tabolites marqueurs de toxicitĂ©, il est Ă©galement nĂ©cessaire de connaĂźtre les variations dites « normales » du pool mĂ©tabolique (effet du rythme circadien, du stress, du rĂ©gime alimentaire, de l'amaigrissement, etc.). Il est ainsi possible de dĂ©couvrir les perturbations mĂ©taboliques qui sont spĂ©cifiques de la pathologie Ă©tudiĂ©e.

Autre contenu sémantique

Métaphoriquement et par extension on parle parfois de métabolisme urbain (thÚme notamment développé en France par Sabine Barles), métabolisme industriel ou social[127] - [128] ou sociétal[129] pour décrire les intrants (ressources naturelles, énergétique, fonciÚres, humaines...) et extrants (déchets, plus ou moins dégradables et/ou recyclés) qui caractérisent ces systÚmes.

Notes et références

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Annexes

Articles connexes

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