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Acide citrique

L'acide citrique est un acide tricarboxylique α-hydroxylĂ© prĂ©sent en abondance dans le citron, d'oĂč son nom. Il s'agit d'un acide faible qui joue un rĂŽle important en biochimie comme mĂ©tabolite du cycle de Krebs, une voie mĂ©tabolique majeure chez tous les organismes aĂ©robies. Les citrates Ă©mis par les racines de certaines plantes jouent aussi un rĂŽle important en Ă©cologie et agroĂ©cologie, car ils rendent le phosphore plus facilement bioassimilable par les plantes.

Acide citrique
Image illustrative de l’article Acide citrique
Image illustrative de l’article Acide citrique
Formule topologique et représentation 3D de l'acide citrique.
Identification
Nom UICPA acide 2-hydroxypropane-1,2,3-tricarboxylique
Synonymes

acide 3-carboxy-3-hydroxypentanedioĂŻque

No CAS 77-92-9 (anhydre)
5949-29-1 (monohydrate)
No ECHA 100.000.973
No CE 201-069-1
No RTECS GE7350000
DrugBank DB04272
PubChem 311
ChEBI 30769
No E E330
FEMA 2306
SMILES
InChI
Apparence cristaux incolores (anhydre)[1]
cristaux blancs, faiblement déliquescents (monohydrate)[2]
Propriétés chimiques
Formule C6H8O7 [IsomĂšres]
Masse molaire[3] 192,123 5 ± 0,007 5 g/mol
C 37,51 %, H 4,2 %, O 58,29 %,
pKa 3,13, 4,76, 6,40 à 25 °C[4] et 14,4[5]
Propriétés physiques
T° fusion 153 °C[6]
T° ébullition Se décompose au-dessous du point d'ébullition à 175 °C[2]
SolubilitĂ© Soluble dans l'eau (592 g l−1 Ă  20 °C)[6].

Soluble dans l'éther, l'acétate d'éthyle ; insoluble dans le benzÚne, le chloroforme[7].
Soluble dans l'Ă©thanol (383 g l−1 Ă  25 °C).

Masse volumique 1,665 g cm−3 (20 °C)[7]
T° d'auto-inflammation 1 010 °C[2]
Point d’éclair 100 °C[1]
Limites d’explosivitĂ© dans l’air 0,28–2,29 %vol[1]
Thermochimie
Cp
Cristallographie
Classe cristalline ou groupe d’espace P21/a[9]
Paramùtres de maille a = 12,817 Å

b = 5,628 Å
c = 11,465 Å
α = 90,00°
ÎČ = 111,22°
γ = 90,00°
Z = 4[9]

Volume 770,94 Å3[9]
Précautions
SGH[10]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Attention
H319 et P305+P351+P338
SIMDUT[11] - [12]
Acide citrique :
E : MatiĂšre corrosive
E,

Acide citrique monohydraté :
E : MatiĂšre corrosive
E,
Inhalation Toux. Essoufflement. Mal de gorge.
Peau Rougeur.
Yeux Rougeur. Douleur.
Ingestion Douleurs abdominales. Mal de gorge.
autre Combustible. Les particules finement dispersées forment des mélanges explosifs dans l'air[13].
Écotoxicologie
LogP −1,7[1]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Plus d'un million de tonnes d'acide citrique de synthÚse sont produites industriellement chaque année. Il est largement utilisé comme exhausteur de goût, comme régulateur alimentaire de pH et comme chélateur.

Propriétés

Diagramme de spĂ©ciation d'une solution d'acide citrique Ă  10 mmol/l.

L'acide citrique a Ă©tĂ© isolĂ© pour la premiĂšre fois en 1784 par le chimiste suĂ©dois Carl Wilhelm Scheele Ă  partir de jus de citron. Il peut exister sous forme anhydre ou monohydratĂ©e. La forme anhydre cristallise dans l'eau chaude tandis que le monohydrate se forme par cristallisation Ă  partir d'une solution aqueuse froide. Le monohydrate peut ĂȘtre converti en forme anhydre Ă  environ 78 °C. L'acide citrique est Ă©galement soluble dans l'Ă©thanol anhydre Ă  raison de 76 parties d'acide citrique pour 100 parties d'Ă©thanol Ă  15 °C. Il se dĂ©compose au-dessus de 175 °C en libĂ©rant du dioxyde de carbone (CO2), de l'eau (H2O) et les acides aconitique, citraconique et itaconique. Son oxydation avec des oxydants tels que des peroxydes, des hypochlorites, des persulfates, des permanganates, des periodates, des chromates, le dioxyde de manganĂšse et l'acide nitrique, produit de l'acide acĂ©tonedicarboxylique, de l'acide oxalique, du dioxyde de carbone et de l'eau[14].

L'acide citrique est un acide tricarboxylique dont les pKa à 25 °C valent 3,13, 4,76 et 6,40[4]. Le pKa du groupe hydroxyle a été mesuré par spectroscopie RMN au 13C à 14,4[5]. Le diagramme de spéciation montre que les solutions d'acide citrique sont des solutions tampon à pH compris entre 2 et 8. Il existe des tables de valeurs publiées à cet effet[15]. Dans les systÚmes biologiques, à pH voisin de 7, les deux espÚces présentes sont l'ion citrate et l'ion citrate mono-hydrogÚne.

Le pH d'une solution aqueuse d'acide citrique Ă  1 mmol/L est d'environ 3,2. Le pH des jus de fruits, tels que les jus d'orange et les jus de citron, dĂ©pendent de la concentration en acide citrique : le pH diminue lorsque la concentration en acide augmente.

Les sels d'acide citrique peuvent ĂȘtre prĂ©parĂ©s en ajustant avec prĂ©cision le pH avant cristallisation du composĂ©, comme c'est par exemple le cas du citrate de sodium.

L'ion citrate forme des complexes avec les cations mĂ©talliques. La constante de stabilitĂ© (en) de ces complexes est Ă©levĂ©e en raison de l'effet de chĂ©lation. L'ion citrate forme par consĂ©quent des complexes mĂȘme avec les cations de mĂ©taux alcalins. Cependant, lorsqu'un chĂ©late est formĂ© avec les trois groupes carboxylate, les cycles du chĂ©late comptent sept et huit atomes, ce qui les rend thermodynamiquement moins stables que des chĂ©lates plus petits. Par consĂ©quent, lorsque le groupe hydroxyle est dĂ©protonĂ©, il forme un chĂ©late plus stable avec un cycle de seulement cinq atomes, comme c'est le cas du citrate d'ammonium ferrique[16] (NH4)5Fe(C6H4O7)2·2H2O.

Abondance naturelle et production industrielle

Le citron, une source naturelle d'acide citrique.

L'acide citrique est prĂ©sent significativement dans une grande variĂ©tĂ© de fruits et de lĂ©gumes, notamment dans les agrumes. La concentration en acide citrique dans le citron et la lime (citron vert) est particuliĂšrement Ă©levĂ©e, et peut atteindre 8 % de la masse sĂšche de ces fruits, soit environ 47 g/L dans leur jus[17]. La concentration d'acide citrique dans les agrumes varie typiquement de 50 mmol/L dans les oranges Ă  300 mmol/L dans les citrons et les limes. Ces concentrations varient selon les cultivars et les conditions dans lesquelles les fruits sont cultivĂ©s.

La production industrielle de l'acide citrique a commencé en Italie dans les années 1890. Le jus de fruits y était traité avec de la chaux éteinte (hydroxyde de calcium Ca(OH)2) afin de précipiter le citrate de calcium (en), puis ce dernier était traité à l'aide d'une solution diluée d'acide sulfurique H2SO4 pour redonner l'acide citrique. En 1917, le chimiste américain James Currie découvrit que certaines souches d'aspergille noire pouvaient produire efficacement l'acide citrique, et la firme pharmaceutique Pfizer commença la production industrielle en utilisant cette méthode deux années plus tard, suivie par la société Citrique Belge (en) en 1929.

Dans ce mode de production, qui demeure encore aujourd'hui la principale voie de production industrielle de l'acide citrique, les moisissures sont cultivĂ©es sur un substrat contenant du saccharose ou du glucose. La source de glucides est gĂ©nĂ©ralement un sous-produit de l'industrie agroalimentaire riche en sucres[18]. La moisissure est ensuite filtrĂ©e de la solution produite, et l'acide citrique est isolĂ© de la mĂȘme façon qu'Ă  partir du jus de citron : par prĂ©cipitation avec de l'hydroxyde de calcium (chaux Ă©teinte) sous forme de citrate de calcium, qui redonne l'acide citrique par traitement sous acide sulfurique diluĂ©.

La production mondiale d'acide citrique s'Ă©levait en 2007 Ă  environ 1 600 000 t[19]. Plus de 50 % de ce volume Ă©tait produit en Chine, et plus de 50 % Ă©tait utilisĂ© comme rĂ©gulateur de pH pour les boissons, 20 % pour d'autres applications alimentaires, 20 % dans les dĂ©tergents et 10 % pour des applications diverses telles que dans les cosmĂ©tiques, la pharmacie et l'industrie chimique.

Biochimie

Cycle de Krebs

L'acide citrique est un métabolite du cycle de Krebs, appelé « cycle de l'acide citrique » en anglais et dans les langues germaniques. Il est produit à la premiÚre étape du cycle par condensation du résidu acétyle de l'acétyl-CoA sur l'oxaloacétate pour former du citrate en libérant la coenzyme A sous l'action de la citrate synthase :

Le citrate est ensuite progressivement dégradé par le cycle pour redonner de l'oxaloacétate en libérant deux molécules de CO2 et en réduisant une coenzyme Q10 en Q10H2 et trois NAD+ en NADH ; ces coenzymes réduites sont ensuite oxydées par la chaßne respiratoire pour produire de l'ATP par phosphorylation oxydative.

Certaines bactéries, notamment Escherichia coli, sont capables de produire et de consommer l'acide citrique dans le cadre du cycle de Krebs, mais sont incapables de s'en nourrir car elles sont dépourvues de la machinerie enzymatique nécessaire pour l'absorber dans la cellule. L'acquisition par ces bactéries de la capacité de se nourrir du citrate a été étudiée expérimentalement en les plaçant dans un milieu de culture contenant du citrate en abondance mais peu d'autres nutriments[20].

Autres rĂŽles biochimiques

Le citrate peut ĂȘtre transportĂ© hors des mitochondries jusque dans le cytosol pour y ĂȘtre dĂ©gradĂ© en oxaloacĂ©tate et en acĂ©tyl-CoA pour permettre la biosynthĂšse des acides gras. Il agit de plus comme effecteur allostĂ©rique de l'acĂ©tyl-CoA carboxylase, qui est l'enzyme rĂ©gulatrice de la conversion de l'acĂ©tyl-CoA en malonyl-CoA, Ă©tape d'engagement de la biosynthĂšse des acides gras.

Un taux de citrate élevé dans le cytosol peut inhiber la phosphofructokinase-1, enzyme régulatrice clé de la glycolyse. Ceci permet d'éviter la surproduction de métabolites lorsque la charge énergétique de la cellule est déjà élevée. Le citrate agit de plus en potentialisant l'effet inhibiteur de concentrations élevées d'ATP.

Le citrate est par ailleurs un constituant crucial des os, oĂč il contribue Ă  rĂ©guler la taille des nano-cristaux d'apatite[21].

Les citrates Ă©mis par les racines de certaines plantes facilitent la bioassimilation du phosphore par les plantes (phĂ©nomĂšne notamment observĂ© chez le lupin et certains blĂ©s (ex. : Carazinho, ancien cultivar de blĂ© (Triticum aestivum) du BrĂ©sil, dont les apex radiculaires sĂ©crĂštent naturellement un exsudat riche en citrates, ce qui lui permet de produire plus de biomasse sur des sols oĂč le phosphore est peu biodisponible)[22].

Utilisations

Alimentation

L'acide citrique est un additif alimentaire (numĂ©ro E330[23]) prĂ©parĂ© industriellement par fermentation fongique et utilisĂ© dans l'industrie alimentaire comme acidifiant (soda, bonbons acidulĂ©s ), correcteur d’aciditĂ©, agent de levuration, dans la composition d'arĂŽme (numĂ©ro FEMA/GRAS 2306).

E330 est biosynthĂ©tisĂ© par des micro-organismes (moisissures comme Aspergillus niger) cultivĂ©s sur un substrat contenant habituellement de la mĂ©lasse et/ou du glucose. Les micro-organismes peuvent avoir Ă©tĂ© modifiĂ©s gĂ©nĂ©tiquement pour augmenter le rendement. Le glucose peut ĂȘtre produit Ă  partir de l'amidon de maĂŻs, et donc ĂȘtre lui aussi d'origine transgĂ©nique[24]. L'utilisation Ă©ventuelle du maĂŻs transgĂ©nique dans la fabrication de l'additif alimentaire E330 sans ĂȘtre signalĂ© sur le produit final a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e dans le film documentaire Food, Inc..

Il peut ĂȘtre utilisĂ© dans les boissons gazeuses sous forme de citrate de magnĂ©sium Mg3(C6H5O7)2, 4H2O.

Depuis les annĂ©es 1970, une fausse information circule et rĂ©apparaĂźt pĂ©riodiquement malgrĂ© les dĂ©mentis : un tract faussement attribuĂ© Ă  l'institut Gustave Roussy (dit « tract de Villejuif ») accuse Ă  tort l'additif E330 (acide citrique) d'ĂȘtre dangereux et cancĂ©rigĂšne[25].

MĂ©decine

  • Produits cosmĂ©tiques et pharmaceutiques.
  • Le citrate se lie au calcium sanguin, ce dernier Ă©tant nĂ©cessaire, entre autres, Ă  la coagulation sanguine. Ceci est Ă  l'origine de ses propriĂ©tĂ©s anticoagulantes, employĂ©es en laboratoire et pour la conservation des produits sanguins.
  • Le citrate est utilisĂ© en Ă©puration extra-rĂ©nale continue en tant qu'anticoagulant rĂ©gional dans le circuit d'Ă©puration et surtout le filtre. Cette propriĂ©tĂ© est basĂ©e sur la chĂ©lation du calcium ionisĂ© et rend nĂ©cessaire d'administrer du calcium en supplĂ©ment.
  • Le citrate est aussi utilisĂ© sous forme de citrate de potassium ou de sodium pour l’alcalinisation des urines et la prĂ©vention des calculs urinaires, en particulier en cas d'hypocitraturie oĂč leur utilisation rĂ©duit le risque de rĂ©cidive de lithiases calciques en inhibant la croissance des calculs d'oxalate de calcium et de phosphate de calcium. Toutefois, du fait de ses effets secondaires, ce traitement n'est que peu tolĂ©rĂ© sur le long terme et on lui prĂ©fĂšre souvent l’absorption de deux verres de jus d'orange par jour.

Autres

  • RĂ©duction de la rouille.
  • En maçonnerie, en additif au ciment prompt quand on a besoin de ralentir la prise de celui-ci, en particulier par journĂ©e chaude oĂč la prise peut ĂȘtre pratiquement instantanĂ©e (voir documentation technique Vicat, produit Tempo).
  • Fabrication de pĂąte Ă  modeler artisanale.
  • Fongicide, bactĂ©ricide, anti-algues (lutte contre les lichens).
  • Complexant du fer dans les vins pour retarder la casse ferrique.
  • Nettoyant pour dĂ©tartrer les cafetiĂšres (dĂ©tartrant).
  • Utilisation comme bain d'arrĂȘt en photographie argentique.
  • Pour diluer l’hĂ©roĂŻne (pour transformer l'hĂ©roĂŻne base insoluble en citrate d'hĂ©roĂŻne soluble).
  • Citrates organiques (ex. : citrate / acĂ©tylcitrate de triĂ©thyle / tributyle) : plastifiants sĂ»rs, Ă  profil de toxicitĂ© favorable, pour les matiĂšres plastiques.
  • Nettoyant pour circuits de refroidissement en mĂ©canique automobile.

Propriétés physico-chimiques

Solubilité dans l'eau :

TempératureSolubilité
(en % molaire)[26]
10 °C54,0 %m
20 °C59,2 %m
30 °C64,3 %m
40 °C68,6 %m
50 °C70,9 %m
60 °C73,5 %m
70 °C76,2 %m
80 °C78,8 %m
90 °C81,4 %m
100 °C84,0 %m

Histoire et production

  • L'acide citrique a Ă©tĂ© isolĂ© du jus de citron pour la premiĂšre fois en 1784, par le chimiste suĂ©dois Carl Scheele[27] (1742-1786).
  • En 1869, en Angleterre, un mĂ©decin a obtenu, sous forme cristalline, de l'acide citrique. En mĂ©langeant du jus de citron saturĂ© avec de l'eau de chaux, que l'on dĂ©compose par de l'acide sulfurique, on obtient de l'acide citrique. L'intermĂ©diaire de cette rĂ©action est le citrate de calcium.
  • DĂšs 1893, Wehmer a eu l'idĂ©e que des champignons filamenteux contenaient de l'acide citrique.
  • En 1916, en Belgique, Alphonse Cappuyns, Ă©tudiant Ă  Louvain, commença Ă  Ă©tudier la production d'acide citrique par voie biologique. D'abord en cultivant des Citromyces (maintenant Penicillium) sur du sucre raffinĂ©, ensuite avec des Aspergillus Niger-schimmel.
  • En 1923, le citrate a Ă©tĂ© isolĂ© d'une culture fongique fermentĂ©e. Cette mĂ©thode effectuĂ©e en laboratoire Ă  petite Ă©chelle (sur pĂ©tris) a Ă©tĂ© Ă©largie pour soutenir la demande d'acide citrique oĂč il est maintenant produit dans de larges rĂ©servoirs rotatifs. On le prĂ©pare donc par fermentation d'une solution sucrĂ©e, telle la mĂ©lasse.
  • En 1929, la production industrielle, Ă©conomique, par voie biologique, devint possible et une sociĂ©tĂ© belgo-italienne, « La Citrique Belge », fut fondĂ©e.

Commerce

En 2014, la France est nette importatrice d'acide citrique, d'aprĂšs les douanes françaises. Le prix moyen Ă  l'import Ă©tait de 1 100 â‚Ź/t[28].

Acide citrique et vin

L’acide citrique est prĂ©sent dans les raisins de tout cĂ©page et en plus grande quantitĂ© dans les moĂ»ts concentrĂ©s par la pourriture ou le passerillage des raisins. Les teneurs en acide citrique des vins sont trĂšs variables. Beaucoup de vins rouges en sont dĂ©pourvus. En effet, parallĂšlement Ă  la fermentation malolactique qu'elles provoquent, beaucoup de bactĂ©ries lactiques font fermenter l’acide citrique, en donnant lieu surtout Ă  la formation d’acide acĂ©tique. L’acide citrique possĂšde Ă  un haut degrĂ© la propriĂ©tĂ© d’engager le fer ferrique dans un anion complexe double. Pour cette raison, il est utilisĂ© de façon courante dans le traitement de la casse ferrique. On l’utilise encore pour remonter l’aciditĂ© fixe et ainsi amĂ©liorer l’aciditĂ© gustative d’un vin surtout dans les vins blancs secs. Son emploi dans les vins rouges appelle quelques rĂ©serves, car il n’y est pas trĂšs stable et risque d’ĂȘtre fermentĂ© par bactĂ©ries lactiques avec augmentation d’aciditĂ© volatile.

Notes et références

  1. ACIDE CITRIQUE, Fiches internationales de sécurité chimique
  2. ACIDE CITRIQUE, MONOHYDRATE, Fiches internationales de sécurité chimique
  3. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. (en) Robert N. Goldberg, Nand Kishore et Rebecca M. Lennen, « Thermodynamic Quantities for the Ionization Reactions of Buffers », Journal of Physical and Chemical Reference Data, vol. 31, no 2,‎ , p. 231-370 (DOI 10.1063/1.1416902, Bibcode 2002JPCRD..31..231G, lire en ligne).
  5. (en) Andre M. N. Silva, Xiaole Kong et Robert C. Hider, « Determination of the pKa value of the hydroxyl group in the α-hydroxycarboxylates citrate, malate and lactate by 13C NMR: implications for metal coordination in biological systems », BioMetals, vol. 22, no 5,‎ , p. 771-778 (PMID 19288211, DOI 10.1007/s10534-009-9224-5).
  6. (en) Citric acid RN: 77-92-9 sur ChemIDplus (de).
  7. « CITRIC ACID », sur Hazardous Substances Data Bank (consulté le ).
  8. (en) Carl L. Yaws, Handbook of Thermodynamic Diagrams, vol. 2, Huston, Texas, Gulf Pub. Co., (ISBN 978-0-88415-858-5 et 0-88415-858-6, LCCN 96036328).
  9. « Citric Acid », sur reciprocalnet.org (consulté le ).
  10. EntrĂ©e « Citric acid Â» dans la base de donnĂ©es de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sĂ©curitĂ© et de la santĂ© au travail) (allemand, anglais), accĂšs le 14 juillet 2016 (JavaScript nĂ©cessaire).
  11. « Acide citrique » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009.
  12. « Acide citrique monohydraté » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009.
  13. Fiches internationales de sécurité chimique : Acide citrique - ICSC : 0855 sur NIOSH.
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  16. (en) M. Matzapetakis, C. P. Raptopoulou, A. Tsohos, V. Papaefthymiou, N. Moon et A. Salifoglou, « Synthesis, Spectroscopic and Structural Characterization of the First Mononuclear, Water Soluble Iron−Citrate Complex, (NH4)5Fe(C6H4O7)2·2H2O », Journal of the American Chemical Society, vol. 120, no 50,‎ , p. 13266-13267 (DOI 10.1021/ja9807035, lire en ligne).
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  22. Ryan, P. R., James, R. A., Weligama, C., Delhaize, E., Rattey, A., Lewis, D. C., 
 et Fettell, N. A., Can citrate efflux from roots improve phosphorus uptake by plants? Testing the hypothesis with near‐isogenic lines of wheat, Physiologia Plantarum, 2014, 151 (3), 230-242, DOI 10.1111/ppl.12150.
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  28. « Indicateur des échanges import/export », sur Direction générale des douanes. Indiquer NC8=29181400 (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • (en) Citric Acid Compendium of Food Additive Specifications - Addendum 7 - Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives 53rd session - Rome, 1-10 juin 1999
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