Accueil🇫🇷Chercher

Ingestion

L'ingestion est l'intégration d'aliments et de liquides, dans un organisme vivant, par une vésicule transportrice (endocytose), ou par un organe dédié tel que la bouche.

Vipère ingérant un crapaud.
Ingestion de sang par un moustique.
Trois voies d'endocytose. Ingestion de matière organique « figurée » (c'est-à-dire particulaire ou massive) par phagocytose. Ingestion de matière organique dissoute par pinocytose et endocytose par récepteur interposé.

L'ingestion est l'une des voies d'entrée dans l'organisme de certains parasites et microbes. La voie orale est aussi une voie de délivrance de médicaments.

Théorie des apprentissages alimentaires

La théorie des apprentissages alimentaires[1] considère que l'animal apprend, pour chaque aliment consommé, à associer des informations sensorielles avant l'ingestion (stimuli pré-ingestifs captés par des récepteurs visuels, gustatifs ou olfactifs) à des conséquences nutritionnelles et métaboliques après l'ingestion (stimuli post-ingestifs captés par des récepteurs viscéraux : chimiorécepteurs, osmorécepteurs et mécanorécepteurs) afin d’orienter ses choix alimentaires (en) et ses ingestions futures[2]. Les processus affectifs, cognitifs et psychosociaux interviennent dans ces apprentissages[3].

Comportement alimentaire

En éthologie animale, le comportement alimentaire, appelé aussi comportement ingestif, comprend classiquement trois phases[4] :

  • la phase prĂ©-ingestive ou prĂ©-prandiale : la sensation de faim active les voies orexigènes qui conduisent Ă  rechercher de la nourriture ou dĂ©buter un repas ;
  • la phase ingestive ou prandiale : pĂ©riode de prise alimentaire (prandium en latin) au cours de laquelle des signaux cĂ©rĂ©braux et digestifs activent des voies anorexigènes conduisant au processus progressif de rassasiement[5] ;
  • la phase post-ingestive ou prandiale est la pĂ©riode interprandiale pendant laquelle il n'existe plus de motivation pour la nourriture en raison d'une sensation de satiĂ©tĂ© qui dĂ©pend de nombreux facteurs mĂ©taboliques et hormonaux. Contrairement au rassasiement, cette satiĂ©tĂ© procure une sensation de bien-ĂŞtre[6].

Liens avec la santé

Des objets peuvent être accidentellement ingérés notamment par les enfants. De même pour divers types de polluants et divers contaminants, avec l'alimentation (grenaille de plomb par exemple, ou plombage ou élément de dentisterie[7]), ou avec l'eau lors des baignades[8] - [9] - [10] - [11], etc.

Une partie du mucus nasal est également ingéré.

Il existe des pathologies poussant à ingérer des produits non alimentaires ou toxiques (ex. : pica) ou sources de dépendance (alcool, caféine…).

Notes et références

  1. Les apprentissages alimentaires sont là résultante d'un ensemble de mécanismes prenant en compte des déterminants physiologiques (endogènes) et environnementaux (exogènes) : les déterminants physiologiques sont les propriétés sensorielles et nutritionnelles — densité énergétique — de l'aliment, les conséquences nutritionnelles et métaboliques post-ingestives, les processus affectifs et cognitifs. Les déterminants environnementaux sont les processus psychosociaux.
  2. (en) F. D. Provenza, « Post-ingestive Feedback as an Elementary Determinant of Food Preference and Intake in Ruminants », J. Range Mgt, vol. 48, no 1,‎ , p. 2-17.
  3. (en) John Garcia, Food for Tolman: Cognition and cathexis in concert. In : T. Archer & L.-G. Nilsson (Eds.), Aversion, avoidance, and anxiety: Perspectives on aversively motivated behavior, 1989, p. 45–85
  4. Anne-Sophie Darmaillacq, Frédéric Lévy, Éthologie animale. Une approche biologique du comportement, De Boeck Superieur, , p. 95.
  5. Lors d'un repas, le rassasiement peut se manifester pour un aliment alors que l'appétit est stimulé par un autre.
  6. Florence Pujol, Les 100 mots de la diététique et de la nutrition, Presses Universitaires de France, , p. 104.
  7. Susini, G., Pommel, L., & Camps, J. (2007). Accidental ingestion and aspiration of root canal instruments and other dental foreign bodies in a French population. International endodontic journal, 40(8), 585-589.
  8. Dufour, A. P., Evans, O., Behymer, T. D., & Cantu, R. (2006). Water ingestion during swimming activities in a pool: a pilot study. Journal of Water and Health, 4(4), 425-430.
  9. Schets, F. M., Schijven, J. F., & de Roda Husman, A. M. (2011). Exposure assessment for swimmers in bathing waters and swimming pools. Water research, 45(7), 2392-2400.
  10. Schijven, J., & de Roda Husman, A. M. (2006). À survey of diving behavior and accidental water ingestion among Dutch occupational and sport divers to assess the risk of infection with waterborne pathogenic microorganisms. Environmental health perspectives, 712-717.
  11. Dorevitch, S., Panthi, S., Huang, Y., Li, H., Michalek, A. M., Pratap, P.... & Li, A. (2011). https://www.researchgate.net/profile/Yue_Huang9/publication/49748181_Water_ingestion_during_water_recreation/links/00b4952bdf87abe5df000000.pdf Water ingestion during water recreation]. water research, 45(5), 2020-2028.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.