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Adénosine triphosphate

L’adĂ©nosine triphosphate, ou ATP, est un nuclĂ©otide formĂ© Ă  partir d'un nuclĂ©oside associĂ© Ă  un triphosphate. Dans la biochimie de tous les ĂȘtres vivants connus[2], l'ATP fournit l'Ă©nergie nĂ©cessaire aux rĂ©actions chimiques du mĂ©tabolisme, Ă  la locomotion, Ă  la division cellulaire, ou encore au transport actif d'espĂšces chimiques Ă  travers les membranes biologiques. Afin de libĂ©rer cette Ă©nergie, la molĂ©cule d'ATP est clivĂ©e, par hydrolyse, en adĂ©nosine diphosphate (ADP) et en phosphate, rĂ©action qui s'accompagne d'une variation d'enthalpie libre standard ΔrG°' de −30,5 kJ mol−1[3]. Les cellules rĂ©gĂ©nĂšrent ensuite l'ATP Ă  partir de l'ADP essentiellement de trois maniĂšres diffĂ©rentes : par phosphorylation oxydative dans le cadre de la respiration cellulaire, par photophosphorylation dans le cadre de la photosynthĂšse, et par phosphorylation au niveau du substrat au cours de certaines rĂ©actions chimiques exergoniques, par exemple au cours de la glycolyse ou du cycle de Krebs. Ainsi, le corps humain ne contient Ă  chaque instant qu'environ 250 g d'ATP[4] - [5] mais consomme et rĂ©gĂ©nĂšre chaque jour de l'ordre de son propre poids en ATP[6]. Les ATP synthases sont responsables[2] de la manipulation de l'ATP.

Adénosine triphosphate

Structure de l'adénosine triphosphate


ATP4−, espùce dominante en solution aqueuse
Identification
Nom UICPA adĂ©nosine-5’-(triphosphate tĂ©trahydrogĂšne)
Synonymes

AdĂ©nosine-5’-triphosphate

No CAS 56-65-5
No ECHA 100.000.258
No CE 200-283-2
DrugBank DB00171
PubChem 5957
ChEBI 15422
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C10H16N5O13P3 [IsomĂšres]
Masse molaire[1] 507,181 ± 0,014 g/mol
C 23,68 %, H 3,18 %, N 13,81 %, O 41,01 %, P 18,32 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La molĂ©cule d'ATP consiste en un groupe triphosphate liĂ© Ă  l'atome de carbone 5’ d'un rĂ©sidu de ribose, un pentose, dont l'atome de carbone 1’ est liĂ© Ă  l'atome d'azote 9’ d'un rĂ©sidu d'adĂ©nine, une base purique. Les deux liaisons phosphoanhydride P–O–P du groupe triphosphate sont des liaisons Ă  haut potentiel de transfert, c'est-Ă -dire que leur clivage par hydrolyse libĂšre une importante quantitĂ© d'Ă©nergie : il s'agit d'une rĂ©action exergonique. Le couplage d'une telle rĂ©action exergonique avec une rĂ©action endergonique, c'est-Ă -dire qui absorbe de l'Ă©nergie, est susceptible de rendre cette derniĂšre thermodynamiquement possible. De cette façon, les rĂ©actions du mĂ©tabolisme qui nĂ©cessitent un apport d'Ă©nergie, telles que les rĂ©actions de biosynthĂšse, qui ne se produisent spontanĂ©ment que trĂšs lentement ou pas du tout, peuvent se dĂ©rouler bien plus rapidement dans les cellules.

L'ATP est le précurseur d'un certain nombre de cofacteurs enzymatiques importants, comme le NAD+ ou la coenzyme A. C'est également une coenzyme de transfert de groupes phosphate associée de maniÚre non covalente aux enzymes de la famille des kinases. Ces derniÚres interviennent dans la transduction de certaines voies de signalisation cellulaire, par phosphorylation de protéines et d'enzymes cibles, dont l'activité se trouve ainsi régulée, ou par phosphorylation de lipides. L'ATP est également le substrat de l'adénylate cyclase, qui le convertit en AMP cyclique. Celui-ci est un messager secondaire intracellulaire, prenant la suite notamment d'hormones telles que le glucagon et l'adrénaline pour agir sur le métabolisme du glycogÚne, des glucides et des lipides en général[7]. Le rapport entre la concentration d'ATP et la concentration d'AMP est utilisé par les cellules pour déterminer leur charge énergétique, c'est-à-dire la quantité d'énergie dont elles disposent, ce qui leur permet, selon les cas, d'orienter leur métabolisme vers la production ou vers le stockage de l'énergie métabolique[8]. Par ailleurs, l'ATP est utilisé par les ARN polymérases dans le processus de transcription de l'ADN en ARN ribosomique et en ARN messager.

L'ATP a été découvert en 1929 par le biochimiste allemand Karl Lohmann[9] et, parallÚlement, par les biochimistes américain Cyrus Fiske et indien Yellapragada Subbarao (en)[10]. C'est l'Allemand Fritz Albert Lipmann qui a suggéré qu'il joue le rÎle d'intermédiaire entre réactions qui libÚrent de l'énergie et réactions qui en absorbent. L'ATP a été synthétisé en laboratoire pour la premiÚre fois en 1948 par Alexander Robert Todd.

Propriétés

Physique et chimie

L'ATP est composĂ© d'adĂ©nine, de ribose et de trois groupes phosphate formant un groupe triphosphate. Ces trois groupes phosphate sont dĂ©signĂ©s, depuis le ribose en allant vers l'extĂ©rieur, par les lettres grecques α (alpha), ÎČ (bĂȘta) et Îł (gamma). L'ATP est par consĂ©quent Ă©troitement apparentĂ© Ă  l'AMP, l'un des monomĂšres de l'ARN, et au dAMP, l'un des monomĂšres de l'ADN. L'ATP est trĂšs soluble dans l'eau. Il demeure relativement stable en solution aqueuse pour des pH compris entre 6,8 et 7,4, mais est rapidement hydrolysĂ© Ă  des pH plus acides ou plus basiques. Par consĂ©quent, l'ATP se conserve le mieux sous forme de sel anhydre.

L'ATP est en revanche instable dĂšs qu'il n'est plus dans une solution tampon Ă  pH neutre. Il s'hydrolyse alors en ADP et phosphate. Cela provient du fait que les liaisons hydrogĂšne entre les molĂ©cules d'eau d'une part et l'ADP et le phosphate d'autre part sont plus fortes que les liaisons phosphoanhydride P–O–P unissant les groupes phosphate les uns aux autres dans la molĂ©cule d'ATP. Par consĂ©quent, l'ATP tend Ă  se dissocier presque entiĂšrement en ADP et phosphate au bout d'un temps plus ou moins long lorsqu'il est en solution dans l'eau.

L'ATP en solution aqueuse Ă  pH neutre est ionisĂ© quatre fois, donnant l'anion ATP4−.

En solution aqueuse neutre, l'ATP dissous est ionisĂ© quatre fois pour former l'anion ATP4−, avec une faible proportion d'ions ATP3−[11].

Comme l'ATP possÚde plusieurs groupes chargés négativement en solution neutre, il peut chélater des cations métalliques avec une forte affinité. La valeur molaire de la constante de liaison pour certains de ces cations métalliques courants vaut ainsi[12] :

Ces interactions sont suffisamment fortes pour que l'essentiel de l'ATP4− soit prĂ©sent dans les cellules en complexe avec Mg2+[11] - [13].

Thermodynamique

Lorsqu'un systĂšme thermodynamique est loin de l'Ă©quilibre, il possĂšde une enthalpie libre de rĂ©action qui lui permet de fournir un travail, au sens thermodynamique. Les cellules vivantes maintiennent un rapport de concentrations entre l'ATP et ADP voisin de 5, ce qui est une dizaine d'ordres de grandeur supĂ©rieur au rapport de concentration qui s'Ă©tablit Ă  l'Ă©quilibre, oĂč presque tout l'ATP est dissociĂ© en ADP et phosphate. En raison de cet Ă©cart par rapport Ă  l'Ă©quilibre, l'hydrolyse de l'ATP en ADP et phosphate libĂšre une grande quantitĂ© d'Ă©nergie.

C'est l'hydrolyse des deux liaisons phosphoanhydride liant les groupes phosphate adjacents de l'ATP qui libĂšre l'Ă©nergie de cette molĂ©cule. Pour cette raison, on qualifie souvent, par commoditĂ© mais abusivement, ces liaisons phosphoanhydride de liaisons riches en Ă©nergie[14]. Cette caractĂ©ristique est cependant trompeuse, car ces liaisons ne recĂšlent pas par elles-mĂȘmes plus d'Ă©nergie que les autres, et leur rupture requiert un apport d'Ă©nergie d'activation comme pour la rupture de toute autre liaison ; ce n'est que leur environnement molĂ©culaire qui fait que leur hydrolyse est exergonique[15], avec une variation d'enthalpie libre de rĂ©action standard de −30,5 kJ mol−1 (nĂ©gative car de l'Ă©nergie est libĂ©rĂ©e au cours de la rĂ©action) :

ATP + 2 H2O → ADP + Pi + H3O+ : ΔrG°' = −30,5 kJ mol−1.

RĂ©ciproquement, la rĂ©action de phosphorylation de l'ADP en ATP est endergonique, avec une variation d'enthalpie libre standard de 30,5 kJ mol−1 (positive car l'Ă©nergie est absorbĂ©e au cours de la rĂ©action) :

ADP + Pi + H3O+ → ATP + 2 H2O : ΔrG°' = 30,5 kJ mol−1.

La rĂ©action d'hydrolyse de l'ATP en AMP et pyrophosphate HP2O73− est davantage exergonique, avec une variation d'enthalpie libre standard de rĂ©action de −45,6 kJ mol−1 :

ATP + 2 H2O → AMP + PPi + H3O+ : ΔrG°' = −45,6 kJ mol−1.

Fonctions biologiques

Métabolisme, organisation et mobilité des cellules

L'ATP est consommé dans les cellules par les processus biochimiques et physiologiques qui requiÚrent de l'énergie, dits endergoniques, et continuellement régénéré par les processus qui libÚrent de l'énergie, dits exergoniques. De cette façon, l'ATP permet de transférer de l'énergie entre des processus spatialement séparés. C'est la principale source d'énergie pour la grande majorité des fonctions cellulaires, telles que le métabolisme, les biosynthÚses, le transport actif à travers les membranes biologiques, ou encore la motilité des cellules et la locomotion des organismes complexes (contraction musculaire).

L'ATP intervient Ă©galement dans le maintien de la structure cellulaire ainsi que dans sa mobilitĂ© en facilitant l'assemblage et le dĂ©sassemblage des Ă©lĂ©ments du cytosquelette. De la mĂȘme maniĂšre, il fournit l'Ă©nergie de la contraction musculaire en catalysant le raccourcissement des filaments d'actine et de myosine, ce qui est un besoin essentiel des animaux, indispensable Ă  leur locomotion et Ă  leur respiration — tant du point de vue de la ventilation de leurs poumons que du fonctionnement de leur cƓur, chargĂ© de faire circuler leur sang oxygĂ©nĂ© Ă  travers tout l'organisme.

Signalisation cellulaire

L'ATP participe aux mĂ©canismes de signalisation cellulaire en Ă©tant reconnu par les rĂ©cepteurs purinergiques (en), qui sont peut-ĂȘtre les rĂ©cepteurs les plus abondants dans les tissus des mammifĂšres[16]. Chez l'homme, ce rĂŽle de signalisation cellulaire est important Ă  la fois dans le systĂšme nerveux central et dans le systĂšme nerveux pĂ©riphĂ©rique. Les rĂ©cepteurs purinergiques P2 sont ainsi activĂ©s par libĂ©ration d'ATP par les synapses, les axones et les cellules gliales[17]. Les rĂ©cepteurs P2Y (en) sont par exemple des rĂ©cepteurs couplĂ©s Ă  la protĂ©ine G qui modulent le niveau intracellulaire de calcium et, parfois, celui d'AMP cyclique.

À l'intĂ©rieur des cellules, l'ATP est utilisĂ© par les kinases comme sources de groupes phosphate pour rĂ©aliser les phosphorylations. La phosphorylation des protĂ©ines et des lipides membranaires sont des formes courantes de transduction de signal. On observe par exemple une activation de protĂ©ines par phosphorylations en cascade avec les MAP kinases[18]. L'ATP est Ă©galement le substrat de l'adĂ©nylate cyclase, qui produit l'AMP cyclique, messager secondaire dĂ©clenchant la libĂ©ration du calcium de ses points de stockage intracellulaires[19]. Cette forme de transduction de signal est particuliĂšrement importante dans le fonctionnement du cerveau, bien qu'elle intervienne Ă©galement dans une multitude d'autres processus cellulaires[20].

RĂ©plication de l'ADN et transcription en ARN

Structures comparées de l'ATP (en haut) et du dATP (en bas).

Chez tous les ĂȘtres vivants connus, les dĂ©soxyribonuclĂ©otides constituant l'ADN sont produits par une ribonuclĂ©otide rĂ©ductase (RNR) Ă  partir des ribonuclĂ©otides correspondants[21]. Ces enzymes rĂ©duisent le rĂ©sidu de ribose en dĂ©soxyribose Ă  l'aide d'un groupe sulfhydryle –SH d'un rĂ©sidu de cystĂ©ine qui forme un pont disulfure avec un autre rĂ©sidu de cystĂ©ine au cours de la rĂ©action[21]. Leur forme rĂ©duite est rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e sous l'action de la thiorĂ©doxine ou de la glutarĂ©doxine.

La rĂ©gulation des ribonuclĂ©otide rĂ©ductases et des enzymes apparentĂ©es maintient l'Ă©quilibre dans la cellule entre dĂ©soxyribonuclĂ©otides et ribonuclĂ©otides les uns par rapport aux autres. Une concentration trop faible en dĂ©soxyribonuclĂ©otides inhibe la rĂ©paration de l'ADN ainsi que sa rĂ©plication, ce qui finit par tuer la cellule, tandis qu'un rapport anormal entre les concentrations des diffĂ©rents dĂ©soxyribonuclĂ©otides est mutagĂšne en raison de l'accroissement de la probabilitĂ© d'incorporer une base nuclĂ©ique erronĂ©e lors de la rĂ©plication de l'ADN par les ADN polymĂ©rases. La rĂ©gulation ou les diffĂ©rences de spĂ©cificitĂ© des ribonuclĂ©otide rĂ©ductases sont peut-ĂȘtre Ă  l'origine de l'altĂ©ration de cet Ă©quilibre au sein du pool de dĂ©soxyribonuclĂ©otides observĂ©e en situation de stress cellulaire telle que l'hypoxie[22].

Lors de la transcription de l'ADN en ARN ribosomique et en ARN messager, l'ATP est l'un des quatre nuclĂ©otides incorporĂ©s dans l'ARN par les ARN polymĂ©rases. L'Ă©nergie requise pour alimenter cette polymĂ©risation provient de l'hydrolyse du groupe pyrophosphate de l'ATP[23]. Le processus est le mĂȘme que celui de la biosynthĂšse de l'ADN hormis le fait que l'ATP est utilisĂ© Ă  la place de la dĂ©soxyadĂ©nosine triphosphate (dATP).

Régénération

Représentation schématique des réactions de la glycolyse mettant en évidence la régénération de l'ATP par phosphorylation au niveau du substrat.

La concentration intracellulaire de l'ATP est typiquement de l'ordre de 1 Ă  10 mmol/L[24]. L'ATP peut ĂȘtre rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© Ă  partir d'ADP au moyen de l'Ă©nergie libĂ©rĂ©e par l'oxydation de glucides ou de lipides Ă  travers un ensemble de processus appelĂ© respiration cellulaire. Environ 30 molĂ©cules d'ATP peuvent ĂȘtre produites pour chaque molĂ©cule de glucose oxydĂ©e[25]. Les oses (sucres) sont dĂ©jĂ  des molĂ©cules en partie oxydĂ©es, de sorte qu'un acide gras peut gĂ©nĂ©rer plus de molĂ©cules d'ATP par atome de carbone (16 pour le palmitate et 6 pour le glucose) et constituent l'essentiel des reserves et des fournitures en Ă©nergie pour le corps ; mais les sucres, Ă©tant solubles dans l'eau, sont plus rapidement disponibles et oxydĂ©s[26]. L'essentiel de l'ATP produit par les eucaryotes non photosynthĂ©tiques provient de la phosphorylation oxydative au sein des mitochondries. La ÎČ-oxydation et le cycle de Krebs se dĂ©roulent Ă©galement dans les mitochondries, qui peuvent occuper jusqu'au quart du volume d'une cellule ; le reste de l'ATP produit par ces organismes est rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© par phosphorylation au niveau du substrat, par exemple au cours de la glycolyse ou par fermentation dans le cytoplasme. Les plantes et les bactĂ©ries photosynthĂ©tiques, quant Ă  elles, produisent de l'ATP essentiellement par photophosphorylation.

Glycolyse

Le glucose est converti en pyruvate par une voie mĂ©tabolique appelĂ©e glycolyse. La plupart des ĂȘtres vivants rĂ©alisent cette transformation dans le cytoplasme de leurs cellules, mais certains protozoaires, tels que ceux de la classe des kinĂ©toplastidĂ©s, la rĂ©alisent dans un organite spĂ©cialisĂ© appelĂ© glycosome[27]. Deux molĂ©cules d'ATP sont produites pour chaque molĂ©cule de glucose oxydĂ©e par cette voie, au niveau de deux enzymes qui rĂ©alisent une phosphorylation au niveau du substrat : la phosphoglycĂ©rate kinase et la pyruvate kinase. Deux molĂ©cules de NADH sont Ă©galement produites Ă  partir de NAD+, qui peuvent ĂȘtre oxydĂ©es par la chaĂźne respiratoire et produire des molĂ©cules d'ATP supplĂ©mentaires. Le pyruvate produit Ă  l'issue de la glycolyse est un substrat du cycle de Krebs.

Cycle de Krebs

Dans les mitochondries, le pyruvate est oxydé par le complexe pyruvate déshydrogénase pour former de l'acétyl-CoA. Cette derniÚre est oxydée en CO2, NADH et FADH2 par le cycle de Krebs, avec production également de GTP, qui est énergétiquement équivalement à l'ATP.

Le NADH et le FADH2 cĂšdent leurs Ă©lectrons Ă  haut potentiel de transfert Ă  la chaĂźne respiratoire, qui produit des molĂ©cules d'ATP supplĂ©mentaires par phosphorylation oxydative, Ă  raison de 2 Ă  3 molĂ©cules d'ATP par molĂ©cule de NADH, et de 1 Ă  2 molĂ©cules d'ATP par FADH2[25]. L'essentiel de l'ATP des cellules non photosynthĂ©tiques est produit de cette façon. Bien que le cycle de Krebs ne requiĂšre pas directement la prĂ©sence d'oxygĂšne O2, il ne peut fonctionner sans celui-ci car c'est l'oxygĂšne qui sert d'accepteur final d'Ă©lectrons Ă  la chaĂźne respiratoire, permettant la rĂ©gĂ©nĂ©ration du NAD+ et du FAD Ă  partir du NADH et du FADH2 produits par le cycle de Krebs : en l'absence d'oxygĂšne, ce dernier cesse de fonctionner faute de NAD+ et de FAD.

Phosphorylation oxydative

La circulation des électrons à travers la chaßne respiratoire permet le pompage de protons hors de la matrice mitochondriale, ce qui génÚre un potentiel électrochimique de membrane à travers la membrane mitochondriale interne en raison du gradient de concentration de protons qui en découle. La dissipation de ce potentiel électrochimique de membrane par les ATP synthases fournit l'énergie nécessaire à la phosphorylation de l'ADP en ATP : on parle de couplage chimiosmotique entre la chaßne respiratoire et la phosphorylation de l'ADP. L'ATP synthase est une enzyme complexe qui possÚde un rotor moléculaire actionné par le reflux des protons depuis l'espace intermembranaire mitochondrial et qui transmet l'énergie de ces derniers jusqu'au niveau de la phosphorylation de l'ADP[28].

La rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'ATP dans les mitochondries Ă  partir du NADH produit dans le cytosol implique de faire traverser la membrane mitochondriale interne au NADH vers la matrice mitochondriale et au NAD+ dans l'autre sens. En effet, ces molĂ©cules ne peuvent traverser cette membrane par elles-mĂȘmes, aussi ce sont leurs Ă©lectrons Ă  haut potentiel de transfert qui la traversent. Les eucaryotes utilisent essentiellement deux moyens pour cela : la navette malate-aspartate et, dans une moindre mesure, la navette du glycĂ©rol-3-phosphate.

  • La navette malate-aspartate fait tout d'abord intervenir une malate dĂ©shydrogĂ©nase, qui rĂ©duit une molĂ©cule d'oxaloacĂ©tate cytosolique en malate. Ce dernier peut franchir la membrane mitochondriale interne en empruntant un antiport malate-α-cĂ©toglutarate, et, parvenu dans la matrice mitochondriale, le malate est oxydĂ© Ă  nouveau en oxaloacĂ©tate par une l'isoforme mitochondriale de la malate dĂ©shydrogĂ©nase mitochondriale (mMDH), convertissant une molĂ©cule de NAD+ en NADH. L'oxaloacĂ©tate mitochondrial est converti en aspartate sous l'action d'une aspartate aminotransfĂ©rase mitochondriale (mAST) par transfert d'un groupe amine du glutamate, ce dernier donnant alors de l'α-cĂ©toglutarate. L'aspartate emprunte un antiport glutamate-aspartate pour franchir la membrane mitochondriale interne et rejoindre le cytosol, tandis que l'α-cĂ©toglutarate fait de mĂȘme Ă  l'aide d'un antiport malate-α-cĂ©toglutarate. L'aspartate cytosolique est converti en oxaloacĂ©tate par une aspartate aminotransfĂ©rase cytosolique (cAST), qui produit Ă©galement du glutamate Ă  partir de l'α-cĂ©toglutarate.
  • La navette du glycĂ©rol-3-phosphate est moins rĂ©pandue que la prĂ©cĂ©dente mais ne nĂ©cessite pas de traverser la membrane mitochondriale interne, ce qui la rend plus rapide bien qu'elle conduise Ă  gĂ©nĂ©rer moins d'ATP par molĂ©cule de NADH oxydĂ©e, de sorte qu'elle est utilisĂ©e prĂ©fĂ©rentiellement par les cellules qui nĂ©cessitent de mobiliser rapidement de grandes quantitĂ©s d'Ă©nergie, c'est-Ă -dire essentiellement les muscles et le cerveau. Une glycĂ©rol-3-phosphate dĂ©shydrogĂ©nase soluble (EC 1.1.1.8) convertit tout d'abord la dihydroxyacĂ©tone phosphate (DHAP) en glycĂ©rol-3-phosphate, ce qui rĂ©gĂ©nĂšre le NAD+ Ă  partir du NADH. Une glycĂ©rol-3-phosphate dĂ©shydrogĂ©nase de la membrane mitochondriale interne (EC 1.1.5.3) dĂ©charge les Ă©lectrons du glycĂ©rol-3-phosphate sur une molĂ©cule de FAD pour donner du FADH2 et rĂ©gĂ©nĂ©rer la DHAP ; le FADH2 rĂ©duit Ă  son tour une ubiquinone, dont les Ă©lectrons rejoignent ensuite la chaĂźne respiratoire au niveau de la coenzyme Q-cytochrome c rĂ©ductase (complexe III).

Translocase ATP/ADP

De maniĂšre semblable Ă  ce qu'on observe pour le NAD+, l'ATP rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© dans les mitochondries est essentiellement consommĂ© dans le cytoplasme et dans le noyau, oĂč se forme de l'ADP qui doit ĂȘtre phosphorylĂ© en ATP Ă  l'intĂ©rieur des mitochondries. Ces flux de matiĂšre impliquent de faire circuler l'ADP Ă  travers la membrane mitochondriale interne depuis le cytosol vers la matrice mitochondriale, tandis que l'ATP rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© dans les mitochondries traverse cette membrane dans le sens inverse pour ĂȘtre consommĂ© dans le cytosol et dans le noyau. La membrane mitochondriale interne Ă©tant impermĂ©able Ă©galement Ă  l'ADP et Ă  l'ATP, ces molĂ©cules doivent emprunter des protĂ©ines membranaires intĂ©grales appelĂ©es translocases ATP/ADP pour la traverser.

Photophosphorylation

Chez les plantes, l'ATP est produit par photophosphorylation dans la membrane des thylakoĂŻdes Ă  l'intĂ©rieur des chloroplastes. Le principe est semblable Ă  celui mis en Ɠuvre dans le cadre de la phosphorylation oxydative[29], avec un couplage chimiosmotique de mĂȘme nature, Ă  la diffĂ©rence que l'Ă©nergie provient des photons captĂ©s par les pigments photosynthĂ©tiques et non de l'oxydation des glucides et des lipides. Une partie de cet ATP est consommĂ© dans le chloroplaste pour produire des glucides Ă  travers le cycle de Calvin.

Stockage de l'ATP

Les stocks d'ATP de l'organisme ne dépassent pas quelques secondes de consommation. En principe, l'ATP est recyclée en permanence, et tout processus qui bloque sa régénération provoque rapidement la mort de l'organisme contaminé. En effet, en situation physiologique, nous produisons chaque jour l'équivalent de notre poids en ATP, et l'ATP produit est immédiattement consommé notamment pour maintenir l'activité de la pompe Na K ATPase. On comprend aisément que la diminution voir l'absence de production d'ATP soit rapidement néfaste, au vu de l'énorme quantité produite et nécessaire. C'est par exemple le cas de certains gaz de combat conçus à cet effet, ou de poisons, comme le cyanure, qui bloque la cytochrome c oxydase de la chaßne respiratoire dans les mitochondries, ou l'arsenic, qui remplace le phosphore et rend inutilisables les molécules phosphorées.

La crĂ©atine peut jouer le rĂŽle d'accumulateur en stockant un groupe phosphate Ă  haut potentiel de transfert depuis une molĂ©cule d'ATP, susceptible d'ĂȘtre transfĂ©rĂ© ultĂ©rieurement Ă  une molĂ©cule d'ADP pour rĂ©gĂ©nĂ©rer de l'ATP :

+ ATP ADP +
Créatine Phosphocréatine
CrĂ©atine kinase – EC 2.7.3.2

L'ATP en tant que tel ne peut ĂȘtre stockĂ© dans les cellules, de sorte que l'Ă©nergie mĂ©tabolique est stockĂ© par exemple sous forme de lipides dans le tissu adipeux ou de glucides tels que le glycogĂšne chez les animaux ou d'amidon chez les plantes.

RĂ©gulation

La production d'ATP dans une cellule d'eucaryote aérobie est étroitement régulée par allostérie, par rétroaction et par la concentration des substrats des différentes enzymes de la glycolyse et de la phosphorylation oxydative. Les points de contrÎle se trouvent au niveau de réactions qui sont tellement favorables du point de vue thermodynamique qu'elles sont en fait irréversibles dans les conditions physiologiques.

Glycolyse

L'hexokinase est directement inhibĂ©e par le produit de la rĂ©action qu'elle catalyse, Ă  savoir le glucose-6-phosphate, tandis que la pyruvate kinase est inhibĂ©e par l'ATP lui-mĂȘme. Le principal point de rĂ©gulation de la glycolyse est la phosphofructokinase (PFK), qui est inhibĂ©e allostĂ©riquement lorsque l'ATP est abondant mais est activĂ©e lorsque c'est l'AMP qui est abondant. L'inhibition de cette enzyme par l'ATP est inhabituelle dans la mesure oĂč l'ATP est un substrat de la rĂ©action qu'elle catalyse. La forme biologiquement active de cette enzyme est un tĂ©tramĂšre qui existe dans deux conformations possibles, dont l'une seulement peut se lier au fructose-6-phosphate, qui est le second substrat de cette enzyme. La protĂ©ine possĂšde deux sites de liaison Ă  l'ATP : le site actif est accessible dans l'une et l'autre conformation, mais la liaison de l'ATP au site inhibiteur stabilise la conformation qui ne se lie que faiblement au fructose-6-phosphate. Un certain nombre d'autres petites molĂ©cules sont susceptibles de compenser l'effet inhibiteur de l'ATP et ainsi rĂ©activer la phosphofructokinase ; c'est par exemple le cas de l'AMP cyclique, des ions ammonium, des ions phosphate, du fructose-1,6-bisphosphate et du fructose-2,6-bisphosphate.

Cycle de Krebs

Le cycle de Krebs est essentiellement régulé par la disponibilité de ses substrats clés, notamment le rapport entre la concentration en NAD+ et NADH, ainsi que les concentrations en calcium, phosphate, ATP, ADP et AMP. Le citrate est un inhibiteur de la citrate synthase agissant par rétroaction, ainsi qu'un inhibiteur de la phosphofructokinase, ce qui lie la régulation du cycle de Krebs à celle de la glycolyse.

Phosphorylation oxydative

La régulation de la phosphorylation oxydative repose essentiellement sur la cytochrome c oxydase, qui est régulée par la disponibilité de son substrat, à savoir le cytochrome c réduit. La quantité de cytochrome c réduit disponible dépend directement de la quantité des autres substrats :

1⁄2 NADH + cyt coxydĂ© + ADP + Pi 1⁄2 NAD+ + cyt crĂ©duit + ATP,

d'oĂč l'Ă©quation ci-dessous, dĂ©duite de cet Ă©quilibre :

Ainsi, un rapport de concentrations [NADH] ⁄ [NAD+] Ă©levĂ© ou un rapport de concentrations [ADP][Pi] ⁄ [ATP] Ă©levĂ© (membre de droite de cette Ă©galitĂ©) impliquent un rapport de concentrations [cyt crĂ©duit] ⁄ [cyt coxydĂ©] Ă©levĂ© (membre de gauche), c'est-Ă -dire une concentration Ă©levĂ©e en cytochrome c rĂ©duit, et une forte activitĂ© de la cytochrome c oxydase.

Un niveau de régulation supplémentaire est introduit par le taux de transport de l'ATP et du NADH entre la matrice mitochondriale et le cytosol[30].

Liaisons aux protéines

Certaines protéines qui se lient à l'ATP possÚdent un repliement caractéristique appelé pli Rossmann, motif structurel général des protéines qui se lient aux nucléotides, comme celles qui se lient au NAD[31]. Les protéines qui se lient à l'ATP les plus courantes, appelées kinases, ont en commun un petit nombre de caractéristiques structurelles communes. Les protéine kinases, qui forment le plus grand groupe de kinases, partagent ainsi des particularités structurelles spécialisées dans la liaison à l'ATP et les transferts de groupes phosphate[32].

L'ATP requiert gĂ©nĂ©ralement la prĂ©sence d'un cation divalent pour former un complexe avec des protĂ©ines. Il s'agit presque toujours d'un cation de magnĂ©sium Mg2+, qui se lie aux groupes phosphate de l'ATP. Ce cation rĂ©duit significativement la constante de dissociation du complexe ATP–protĂ©ine sans affecter la capacitĂ© de l'enzyme Ă  catalyser sa rĂ©action chimique une fois l'ATP liĂ©[33]. La prĂ©sence des cations de magnĂ©sium peut constituer un mĂ©canisme de rĂ©gulation des kinases[34].

Analogues de l'ATP

Il est frĂ©quent de recourir Ă  des expĂ©riences in vitro pour Ă©tudier les processus biochimiques faisant intervenir l'ATP, et les inhibiteurs d'enzymes utilisant l'ATP, telles que les kinases, sont des instruments utiles pour examiner la liaison et les Ă©tats de transition impliquĂ©s dans les rĂ©actions qui font intervenir l'ATP. On utilise Ă©galement des analogues de l'ATP en cristallographie aux rayons X afin de dĂ©terminer la structure de protĂ©ines formant un complexe avec l'ATP, souvent en association avec d'autres substrats[35]. Les analogues de l'ATP les plus utiles sont ceux qui ne s'hydrolysent pas comme le ferait l'ATP, et bloquent l'enzyme dans un Ă©tat proche du complexe ATP–enzyme. L'adĂ©nosine 5â€Č-[Îł-thio]triphosphate (ATPÎłS), par exemple, est un analogue de l'ATP trĂšs couramment utilisĂ© en laboratoire[36] - [37] - [38] : l'un des atomes d'oxygĂšne du phosphate Îł est remplacĂ© par un atome de soufre, et l'ATPÎłS s'hydrolyse Ă  une vitesse considĂ©rablement moindre que celle de l'ATP, de sorte qu'il agit comme inhibiteur des processus dĂ©pendant de l'hydrolyse d'une molĂ©cule d'ATP. Il existe cependant des enzymes capables de les hydrolyser Ă  des vitesses assez Ă©levĂ©es lorsqu'elles sont en concentration suffisante, ce qui implique de devoir interprĂ©ter avec prudence les rĂ©sultats obtenus avec de tels inhibiteurs[39].

En cristallographie, les états de transition d'hydrolyse sont étudiés à l'aide de complexes d'ions vanadate.

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Voir aussi

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