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Staphylococcus epidermidis

Staphylococcus epidermidis, le staphylocoque blanc, (synonymes : staphylococcus albus, staphylococcus epidermis)[1]est une bactérie du genre Staphylococcus. Cette espèce gram positive fait partie des cocci. Elle est anaérobie facultative.

Staphylococcus epidermidis
Description de cette image, également commentée ci-après
S. epidermidis en microscopie Ă©lectronique

Espèce

Staphylococcus epidermidis
(Winslow & Winslow, 1908)
Evans, 1916

Synonymes

Staphylococcus albus (Rosenbach 1884)

Il s'agit d'une bactérie commensale de l’humain, typique de la flore de la peau. De ce fait, c'est une source majeure de contamination des échantillons dans les laboratoires d'analyse.

Trois souches multirésistantes se sont développées en milieu hospitalier et propagées à travers le monde, devenant une cause préoccupante de maladies nosocomiales[2].

Description

Les colonies de S. epidermidis sont en général petites, blanches ou beiges, et ont un diamètre d’environ 1 à mm après une incubation d’une nuit. L'organisation en colonies est sensible à la desferrioxamine ; ce test peut être employé pour distinguer cette espèce de presque tous les autres staphylocoques.

Cette espèce est positive à la catalase et négative pour la coagulase. Elle se retrouve fréquemment sur la peau et les muqueuses des humains et des animaux. En raison de sa facilité de contamination, S. epidermidis est vraisemblablement l’espèce la plus commune.

Bien que S. epidermidis soit habituellement non pathogène, c'est une cause importante d'infections chez les patients dont les défenses immunitaires sont affaiblies. Ce micro-organisme est responsable d'infections cutanées, d'infections nasales comme des sinusites ou d'infections urinaires chez la femme et l'homme. Ces bactéries peuvent aussi affecter des patients équipés de cathéters ou d'implants. Elles ont en effet la capacité de produire des biofilms à la surface de ces dispositifs médicaux.

Sensibilité aux antibiotiques

S. epidermidis est souvent rĂ©sistante Ă  une grande variĂ©tĂ© d'antibiotiques, y compris la pĂ©nicilline et la mĂ©ticilline. La rĂ©sistance Ă  la mĂ©ticilline est particulièrement rĂ©pandue dans les hĂ´pitaux, oĂą un taux de 75 Ă  90 % des isolats se sont rĂ©vĂ©lĂ©s rĂ©sistants[3].

Une étude de 2018 identifie trois souches multirésistantes (deux ST2 et une ST23) apparues ces dernières décennies en milieu hospitalier et qui se sont depuis largement répandues à travers le monde. Ces souches sont résistantes à la rifampicine (par acquisition de mutations rpoB) et pourraient limiter l'efficacité de la vancomycine et la teicoplanine (antibiotiques de dernière ligne de défense)[2]. D'après les auteurs, il est possible que les pratiques hospitalières, telles que les monothérapies antibiotiques utilisant des dispositifs médicaux imprégnés de rifampicine, aient favorisé la transformation d'un commensal habituellement inoffensif en pathogène pouvant causer des infections potentiellement incurables.

Références

  1. url=https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/8352849/staphylococcus-epidermidis
  2. (en) Jean Y. H. Lee, Ian R. Monk, Anders Gonçalves da Silva, Torsten Seemann, Kyra Y. L. Chua, Angela Kearns, Robert Hill, Neil Woodford, Mette D. Bartels, Birgit Strommenger, Frederic Laurent, Magali Dodémont, Ariane Deplano, Robin Patel, Anders R. Larsen, Tony M. Korman, Timothy P. Stinear et Benjamin P. Howden, « Global spread of three multidrug-resistant lineages of Staphylococcus epidermidis », Nature Microbiology,‎ (PMID 30177740, DOI 10.1038/s41564-018-0230-7)
  3. (en) Michael Otto, « Staphylococcus epidermidis — the 'accidental' pathogen », Nature Reviews Microbiology, vol. 7, no 8,‎ , p. 555–567 (PMID 19609257, PMCID PMC2807625, DOI 10.1038/nrmicro2182)


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