AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Biofilm

Un biofilm est une communauté multicellulaire plus ou moins complexe, souvent symbiotique, de micro-organismes (bactéries, microchampignons, microalgues ou protozoaires), adhérant entre eux et à une surface, et marquée par la sécrétion d'une matrice adhésive et protectrice. Il se forme généralement dans l'eau ou en milieu aqueux[7].

Biofilm superficiel intertidal, en grande partie photosynthétique sur vase estuarienne exondée, se formant à marée descendante. C'est une source de nourriture pour de nombreux invertébrés, mais aussi pour certains bécasseaux littoraux[1] qui trouvent là jusqu'à 50 % des ressources énergétiques dont ils ont besoin.
Lorsque le biofilm est indĂ©celable, il forme un voile microbien. Lorsqu'il est suffisamment Ă©pais pour ĂȘtre visible Ă  l'Ɠil nu, il forme un tapis microbien (ici un biofilm autotrophe constituĂ© de cyanobactĂ©ries).
CloĂźtre de l'abbaye du Thoronet. Les pierres exposĂ©es au ruissellement des eaux de pluie montrent des croĂ»tes constituĂ©es de biofilms de lichens Ă©pilithiques, de cyanobactĂ©ries responsables de la biopatine noire, de parasites (virus ou microchampignons) qui attaquent ces bactĂ©ries photosynthĂ©tiques[2] et d'autres micro-organismes qui s'en nourrissent. Ce biofilm[3] ne doit pas ĂȘtre confondu avec un encroĂ»tement de salissure (sulfin, couche friable d'aspect spongieux et sans cohĂ©rence superficielle)[4].
Dans le ravin des Arcs, le niveau maximum des eaux est marqué par la bande beige de calcaire, révélée par abrasion mécanique, et la ceinture verte d'algues. Au-dessus, l'altération microbienne du calcaire forme sur la roche taraudée des croûtes biologiques bleu-gris formées de biofilms abritant une communauté de micro-organismes (bactéries, microalgues) qui se nourrissent en assimilant les minéraux des pierres et l'azote gazeux atmosphérique[5](entraßné dans les eaux de ruissellement) pour synthétiser leurs protéines[6].
Trous laissés par des bulles de méthane ayant éclaté dans le film superficiel sur une vase exondée.
Autre exemple, essentiellement constitué d'algues couvrant une eau stagnante. Ce type de biofilm (en « voile » algal ou bactérien, ou les deux) ne perdure généralement pas (quelques jours à une ou deux semaines) sur l'eau, mais peut perdurer des années sur un sol (sable humide par exemple) ou sur de la vase.
Le biofilm prend ici l'aspect d'une fine « croûte », formée d'algues et bactéries fixant efficacement le sable soumis à érosion sur un turricule de taupiniÚre creusée dans un sable acide, qui malgré les pluies reste en place fixé par la substance mucilagineuse produite par les algues, bactéries. C'est aussi un substrat pour certains lichens mais qui ont ici fortement régressé en raison de la pollution de l'air (zone d'agriculture intensive et proche de quatre papeteries et d'une grande verrerie ; sur le plateau d'Helfaut prÚs de la colonne d'Helfaut dans le Pas-de-Calais, en France).
Les biofilms naturels sont frĂ©quemment constituĂ©s de plusieurs espĂšces de microbes, Ă©ventuellement en associations symbiotiques. Ici il s'agit d'un biofilm polymicrobien cultivĂ© sur une surface d'inox, en laboratoire, photographiĂ©e en microscopie Ă  Ă©pifluorescence aprĂšs 14 jours, avec coloration au 4,6-diamidino-2-phenylindole (DAPI) (Ă©chelle : trait = 20 ÎŒm).

Antoni van Leeuwenhoek est le premier savant Ă  observer en 1683 un biofilm naturel multispĂ©cifique, la plaque dentaire. C'est sur la base de l’observation de l’ultrastructure de cette plaque et de communautĂ©s microbiennes sessiles dans les torrents de montagne, que le microbiologiste John William (Bill) Costerton propose en 1978[8] la thĂ©orie des biofilms[9], et qu'il invente le terme de biofilm en 1987[10].

Le biofilm est une étape normale ou potentielle du cycle de vie de la plupart des bactéries[11], qui affichent alors un comportement coopératif[11] et produisent des phénotypes différenciés conduisant à des fonctions spécifiques, parfois en réaction à un stress.

Sa structure est hétérogÚne, souvent sous forme de colonie d'une ou plusieurs espÚces de bactéries et d'une matrice extracellulaire composée de substances polymÚres. La définition d'un biofilm peut légÚrement varier : certains auteurs choisissent par exemple d'exclure du terme « biofilm » les communautés bactériennes ne produisant pas leur propre matrice extracellulaire.

S'Ă©tant jusque-lĂ  principalement attachĂ©e Ă  Ă©tudier les cellules pour elles-mĂȘmes et indĂ©pendamment de leur milieu, la microbiologie intĂšgre les rĂ©cents dĂ©veloppements de la notion d'interactions avec le milieu et se tourne maintenant vers les biotopes, et notamment les biofilms, surtout observĂ©s comme habitat d'Ă©cotone ou comme Ă©lĂ©ment du rĂ©seau trophique[12].

Généralités

Le mode de vie en biofilm est l'un des deux modes de comportement des organismes unicellulaires – l'alternative Ă©tant la flottaison libre de type dit « planctonique », dans un mĂ©dium liquide, fluide ou mĂȘme solide. John William Costerton a proposĂ© en 1978 le terme de biofilm en suggĂ©rant que ce serait le mode de vie naturel de la plupart des micro-organismes[13]. Cette proposition, qui s'appuyait initialement sur la comparaison du nombre de bactĂ©ries sous forme planctonique d'une part, et au sein de biofilms dans les cours d'eau[14] - [15] d'autre part, est dĂ©sormais gĂ©nĂ©ralement admise par les microbiologistes.

Les biofilms sont, sauf exceptions, observĂ©s dans les milieux aqueux ou exposĂ©s Ă  l'humiditĂ©. Ils peuvent se dĂ©velopper sur n'importe quel type de surface naturelle ou artificielle, qu'elle soit minĂ©rale (roche, interfaces air-liquide
) ou organique (peau, tube digestif des animaux, racines et feuilles des plantes), industrielle (canalisations, coques des navires) ou mĂ©dicale (prothĂšses, cathĂ©ters)
 Il est possible Ă  un biofilm d'adhĂ©rer sur des matĂ©riaux « anti-adhĂ©sifs » comme le polytĂ©trafluoroĂ©thylĂšne (ou tĂ©flon). Voir l'article sur les micro-organismes extrĂȘmophiles pour la diversitĂ© Ă©tonnante de leurs habitats possibles dans les gammes de chaud, froid, pression, et autres extrĂȘmes. Dans des conditions optimales de croissance, un biofilm peut rapidement devenir macroscopique, jusqu'Ă  atteindre le mĂštre d'Ă©paisseur si l'environnement le permet.

Hormis les cas oĂč les bactĂ©ries se rassemblent sur une surface nutritive (bois immergĂ© en dĂ©composition par exemple), un biofilm n'est pas une parade Ă  la pauvretĂ© du milieu, mais plutĂŽt Ă  son agressivitĂ© envers les micro-organismes. Le biofilm croĂźt d'ailleurs gĂ©nĂ©ralement d'autant plus rapidement que le milieu est riche en nutriments[16].

Nature homogÚne ou hétérogÚne des biofilms

Qu'ils croissent sur un substrat vivant ou inerte, les biofilms sont dits :

  • homogĂšnes quand ils sont composĂ©s d'une seule espĂšce ;
  • hĂ©tĂ©rogĂšnes quand plusieurs espĂšces sont associĂ©es. Dans ce dernier cas, le biofilm peut ĂȘtre Ă©galement caractĂ©risĂ© par une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© structurelle : en son sein coexistent des diffĂ©rentiations gĂ©ographiquement marquĂ©es en termes de populations d'organismes mais aussi de gradients de pH, de teneur en oxygĂšne, avec des structures Ă©voquant parfois des pores, des canaux, des Ă©cailles, des couches, dures ou souples selon les cas ; au point de quelquefois presque Ă©voquer une peau ou un superorganisme autonome ou symbiote de son hĂŽte.

La biodiversité intrinsÚque d'un biofilm permet des synergies bactériennes ou fongo-bactériennes qui améliorent sa résistance à certains facteurs de stress, dont les antibiotiques[17] (antibiorésistance).

Traces fossiles

Les biofilms ont sans doute constitué les premiÚres colonies d'organismes vivants, il y a plus de 3,5 milliards d'années. Avec les stromatolithes, ils semblent à l'origine des premiÚres roches biogéniques et structures récifales, bien avant l'apparition des coraux.

Les voiles algaux que l'on trouve encore sur certains sĂ©diments exondĂ©s, certains sols humides ou certaines plages ou rivages d'eau douce pourraient aussi ĂȘtre Ă  l'origine de processus de fossilisation d'ĂȘtres vivants au corps mou, et aussi de traces (humaines, de dinosaures[18] ou de microreliefs
) sur un substrat mou. Ils sont Ă©tudiĂ©s et de mieux en mieux pris en compte par la taphonomie[19]. Il en est de mĂȘme pour les voiles microbiens[20].

Certains biofilms encroutant sont capables de croĂźtre sur eux-mĂȘmes ou plutĂŽt sur les lamines gĂ©nĂ©rĂ©es par les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes de bactĂ©ries. Ils semblent, toujours avec les stromatolithes, Ă  l'origine du premier puits de carbone majeur, il y a plus de 3 milliards d'annĂ©es.

L'environnement particulier du biofilm permet aux cellules de (ou les force Ă ) coopĂ©rer et agir les unes avec les autres de maniĂšre diffĂ©rente de ce qu'elles feraient en environnement libre. Les bactĂ©ries vivant dans un biofilm ont des propriĂ©tĂ©s sensiblement diffĂ©rentes de celles des bactĂ©ries « flottantes » de la mĂȘme espĂšce, qui peut faire penser comme dans le cas des stromatolithes Ă  des propriĂ©tĂ©s Ă©mergentes de superorganismes.

La promiscuitĂ© des bactĂ©ries dans le biofilm favorise aussi probablement le transfert horizontal de gĂšnes de bactĂ©rie Ă  bactĂ©rie de la mĂȘme famille, ou Ă  d'autres genres et familles.

Composition, propriétés, fonctions

Deux colonies de deux souches différentes d' Escherichia coli O157:H7 ; la premiÚre (A) 43895OW ne produit pas de curli ; la seconde (B) 43895OR produit des curli de type salé, qui lui permettent de former un solide biofilm pouvant créer des liaisons de type éthanol-NaCl, et de se fixer sur des parois lisses (verre, inox[21], téflon). C'est un des principaux facteurs de résistance aux désinfectants, chlorés notamment). Ces deux cultures ont été faites sur une gelée d'agar durant 48 h à 28 °C.
Formation de biofilms Ă  partir de deux souches mutantes d’Escherichia coli O157:H7, l'une (OR)produisant des curli et l'autre (OW) n'en produisant pas, et par rapport Ă  un Ă©chantillon tĂ©moin normal, lors de cultures sur diffĂ©rentes surfaces (verre, tĂ©flon (antiadhĂ©sif) et inox).

Les biofilms naturels sont surtout composĂ©s d'algues et de bactĂ©ries pour les surfaces Ă©clairĂ©es ou exondĂ©es, mais ils sont quasi exclusivement constituĂ©s de bactĂ©ries (dont photosynthĂ©tiques) et de champignons au sein du biofilm qui colonise les sĂ©diments ainsi que les feuilles ou les bois immergĂ©s[22]. Leur biodiversitĂ© intrinsĂšque peut ĂȘtre mesurĂ©e par des mĂ©thodes molĂ©culaires et mĂ©tagĂ©nomiques tels que l'empreinte gĂ©nĂ©tique par PCR-DGGR (Ă©lectrophorĂšse en gradient de gel dĂ©naturant)[23].

Les espĂšces les mieux Ă©tudiĂ©es (parce que certaines souches en sont trĂšs pathogĂšnes) sont Escherichia coli et Salmonella enterica. Des souches chlororĂ©sistantes et capables de produire des biofilms sur des substrats lisses (inox ou verre) et mĂȘme antiadhĂ©sif (TĂ©flon) prĂ©sentant des similitudes ont Ă©tĂ© trouvĂ©es et cultivĂ©es pour ces deux espĂšces[24]. Ainsi le sĂ©rovar de salmonelle Typhimurium - souche 43895OR, et les souches les plus rĂ©sistantes de E.coli (ex. : E.coli 43895OR) produisent toutes les deux des colonies bactĂ©riennes solidement consolidĂ©es par une matrice extracellulaire contenant des fibres de type curli (et cellulose dans le cas de la salmonelle), que ce soit en culture sur de l'agar-agar, ou sur un substrat trĂšs lisse.
Dans tous les cas, les souches ayant formĂ© des biofilms dĂ©veloppent une rĂ©sistance statistiquement plus Ă©levĂ©e (P <0,05) que les cultures planctoniques des mĂȘmes souches, face au peroxyde d'hydrogĂšne, au chlore ou Ă  des dĂ©sinfectants Ă  base d'ammonium quaternaire[24].
À la diffĂ©rence de E. coli, les Salmonelles semblent aussi capables de produire de la cellulose pour consolider leur biofilm[24].

Le biofilm formé par d'autres espÚces, n'étant pas connu comme pathogénes pour l'humain, est aussi trÚs étudié comme celui produit par la bactérie Myxococcus xanthus. Les études dans ce cas-ci, se concentrent sur l'étude des mécanismes amenant à la formation de ces biofilms comme le pilus du type IV[25],les polysaccharides[26] ou les systémes de régulations de ces systémes.

  • Composition
    Presque tous les micro-organismes ou certaines de leurs souches, éventuellement mutantes, ont développé des mécanismes d'adhérence aux surfaces et/ou les uns aux autres et/ou avec les cellules symbiotes, et/ou avec des cellules qu'ils doivent infecter pour survivre.
    Ils peuvent s'intĂ©grer Ă  un biofilm en formation crĂ©Ă© par d'autres espĂšces, de mĂȘme qu'ils peuvent, plus ou moins facilement selon les cas, se dĂ©tacher du biofilm sous l'action des forces mĂ©caniques ou chimiques de l'environnement.
    L'adhĂ©sion est le fait de divers mĂ©canismes : fimbriae, pili, curli, impliquant des protĂ©ines de diffĂ©rents types (adhĂ©sines par exemple), production de cellulose[24] dans certains cas, etc. Il est donc mĂ©caniquement et biochimiquement possible pour un biofilm d'abriter plusieurs espĂšces diffĂ©rentes, et de ce fait d'Ă©ventuellement ĂȘtre plus rĂ©sistant Ă  l'Ă©rosion mĂ©canique, Ă  des dĂ©tergents et Ă  la dĂ©sinfection (chloration par exemple, qui peut gĂ©nĂ©rer dans ce cas une chlororĂ©sistance). Il en va de mĂȘme pour les biofilms monospĂ©cifiques (constituĂ©s, in vitro, par une seule espĂšce mise en culture) ; ces biofilms sont beaucoup plus rĂ©sistants aux lavages agressifs quand une souche est accompagnĂ©e de souches « compagnonnes »[27]. Il a Ă©tĂ© montrĂ© que des souches de E. coli (dont de E. coli O157: H7) ne formant pas spontanĂ©ment de biofilms peuvent nĂ©anmoins survivre en tant que souche compagnonne dans des biofilms gĂ©nĂ©rĂ©s par d'autres souches, bien qu'elles survivent alors moins bien que les souches plus rĂ©sistantes en cas de stress.
    De fait seuls quelques biofilms sont composĂ©s d'un seul type d'organisme - phĂ©nomĂšne liĂ© aux conditions environnantes plus souvent qu'Ă  la nature mĂȘme des organismes. Les biofilms naturels ne sont que rarement clonaux mais au contraire abritent souvent de nombreux types de micro-organismes – bactĂ©ries, protozoaires ou encore algues, chaque groupe exĂ©cutant des fonctions mĂ©taboliques spĂ©cialisĂ©es, au profit de la rĂ©sistance de la communautĂ© constituĂ©e par le biofilm.

La « matrice » du biofilm Ă  proprement parler, en plus de contenir les Ă©lĂ©ments dont sont faits les organismes qu'elle abrite (protĂ©ines, lipides, ADN, ARN
) est Ă©galement constituĂ©e d'excrĂ©tats et de dĂ©chets mĂ©taboliques. Ce sont notamment des polysaccharides, (peptidoglycanes, cellulose
) ou plus rarement des lipides et protĂ©ines. Ces matĂ©riaux nutritifs ou protecteurs sont produits par les micro-organismes eux-mĂȘmes ou par leur hĂŽte dans les cas oĂč il s'agit d'un biofilm formĂ© sur une surface vivante (peau humaine par exemple). Ils contiennent souvent aussi une importante proportion d'eau.

La diversité des espÚces vivantes qui composent le biofilm a une importance, car diversifiant les interactions durables possibles au sein de chaque espÚce (ex : comportement colonial et bioconstructeur des bactéries produisant des stromatolithes) et synergiques (ex. : symbioses) avec d'autres espÚces augmentent la fitness (par rapport à ce qu'elle serait pour une espÚce seule). Ceci vaut pour les bactéries, par exemple quand elles s'organisent en colonies cohérentes.
Face à un stress externe (chaud, froid, pH
), les biofilms sont plus stables, plus résistants et se protÚgent mieux contre l'invasion par d'autres bactéries quand ils abritent une diversité d'espÚces et de groupes de micro-organismes[28].

  • PropriĂ©tĂ©s, fonctions Ă©cosystĂ©miques
    Un des aspects majeurs des biofilms est l'induction de changements dans les phĂ©notypes correspondant au changement de mode de comportement (de «planctonique» et individuel, Ă  fixe et communautaire). Des sĂ©ries entiĂšres de gĂšnes voient changer la durĂ©e et le rythme de leurs mĂ©canismes d'activation, correspondant donc aussi Ă  des changements de fonctions. L'environnement particulier du biofilm permet aux cellules de, ou les force Ă , coopĂ©rer et agir les unes avec les autres de maniĂšre diffĂ©rente qu'en environnement libre. Les bactĂ©ries vivant dans un biofilm ont des propriĂ©tĂ©s notablement diffĂ©rentes, voire trĂšs diffĂ©rentes de celles des bactĂ©ries « flottantes » de la mĂȘme espĂšce.

Certaines souches de bactéries de laboratoire ont perdu leur capacité à former des biofilms, soit par les cultures et sélections successives de bactéries planctoniques, soit par la perte de leur plasmides naturels connus pour favoriser la formation de biofilm[29].

La plus spectaculaire propriĂ©tĂ© des biofilms est trĂšs certainement l'Ă©tonnante capacitĂ© de rĂ©sistance qu'ils fournissent Ă  leurs participants contre diverses agressions, comparĂ©e Ă  la situation des mĂȘmes organismes en Ă©tat dit « planctonique ». Cette matrice est, d'autre part, elle-mĂȘme, assez rĂ©sistante pour que dans certaines conditions les biofilms puissent se fossiliser. Le biofilm pourrait d'ailleurs ĂȘtre Ă  l'origine des premiers processus de vie coloniale et rĂ©cifale.

Les micro-organismes sont à plus d'un titre protégés et reliés entre eux par la matrice que fait le biofilm.

Protection passive
Par sa simple présence cette matrice protÚge passivement les cellules dans un rÎle de simple barriÚre physique contre l'entrée des agents antimicrobiens, détergents et antibiotiques[30] - [31] : la matrice extracellulaire dense et la couche externe de cellules protÚgent l'intérieur de la communauté.
Protection métabolique
Autre facteur de résistance accrue : pour des raisons qui restent à déterminer les bactéries entourées de biofilm sont moins actives métaboliquement, donc moins réceptives aux agents antimicrobiens[32] et aux disruptions environnementales[31].
Protection active
La résistance de P. aeruginosa aux antibiotiques a également été partiellement attribuée à des pompes de flux du biofilm expulsant activement les composants antimicrobiens[33] - [34] - [35]. Quelques biofilms se sont avérés contenir des canaux aqueux qui en sus de la distribution de nutriments permettent celle de molécules de signalisation, établissant la communication entre cellules par des signaux biochimiques. La formation du biofilm et par le biofilm est contrÎlée par des signaux de cellule à cellule, et des mécanismes dits de quorum sensing[36] - [37] - [38] - [39] - [40], ou perception du quota, fondés sur le principe de masse critique. Les systÚmes de perception du quota chez les bactéries gram-négatives détectent la densité des cellules en utilisant des signaux de cellule à cellule dépendant de la population, généralement une molécule d'acyl homosérine lactone. Quand cet [auto-inducer] atteint une certaine concentration critique, il active un régulateur transcriptionnel qui induit des gÚnes cibles spécifiques[41]. La nature et donc la fonction des molécules signalant les échanges de cellule à cellule changent à partir d'une concentration donnée des bactéries.
Protection génétique
Dans certains cas, la rĂ©sistance aux antibiotiques et biocides (notion de rĂ©calcitrance) et la rĂ©sistance aux dĂ©fenses immunitaires peuvent ĂȘtre exponentiellement multipliĂ©es. En effet, lors de leur implantation dans un biofilm l'expression gĂ©nĂ©tique des bactĂ©ries est modifiĂ©e. Cet environnement d'Ă©changes de matĂ©riel gĂ©nĂ©tique permettant le transfert d'informations est donc propice Ă  l'acquisition de nouveaux caractĂšres.

Contribution à minéralisation ou à la corrosion ou dégradation de matériaux. Selon les cas et contextes, les biofilms contribuent à la dégradation de matériaux ou inversement à en produire.

  • De nombreux matĂ©riaux (mĂ©taux, bois) voient leur dĂ©gradation (ou corrosion) trĂšs accĂ©lĂ©rĂ©e, ou au contraire retardĂ©e, lorsqu'ils sont recouverts par certains biofilms, selon le contexte (humide ou sec, acide ou basique, chaud ou froid, eutrophe ou oligotrophe, etc.).
  • Les cyanobactĂ©ries du picoplancton (ex. : Synechococcus elongatus) sont capables de prĂ©cipiter le carbone du CO2 dissous dans l'eau sous forme de calcite (carbonate de calcium ou CaCO3) dans tous les lacs riches en calcium de la Terre, contribuant ainsi aux puits de carbone naturels de la sĂ©dimentation lacustre[42]. On a ainsi estimĂ© qu'environ 8 000 t/an de carbone sont gĂ©ologiquement naturellement stockĂ©s dans le seul lac de Lugano et 2 500 t/an dans le lac de Sempach en Suisse[43]. Cette production est relativement saisonniĂšre avec un pic correspondant aux blooms planctoniques de cyanophicĂ©es dont les cellules (planctoniques ou de biofilms) peuvent alors se recouvrir de cristaux de calcite. Le microscope Ă©lectronique montre des bactĂ©ries en bĂątonnets entiĂšrement enrobĂ©es de cristaux de calcite[42]. on a montrĂ© en laboratoire que les substances extrapolymĂ©riques (SEP) produites par les biofilms, mĂȘme en l'absence de bactĂ©ries provoquaient la nuclĂ©ation de cristaux de calcite. Ces bactĂ©ries contribuent donc au tamponnement de l'eau et au maintien du caractĂšre oligotrophe de nombreux lacs de montagne[42].

Biofilms et santé

Vue (microscopie électronique) d'une agrégation de bactéries Staphylocoque doré. Ce biofilm s'est développé sur la surface luminale d'un cathéter placé à demeure. La substance qui colle les bactéries entre elles et au substrat est composée de polysaccharides sécrétés par ces bactéries. Ces molécules (polymÚres) contribuent à protéger les bactéries des "biofilm" des attaques d'agents antimicrobiens tels que les antibiotiques (grossissement : 2363x) et certains autres biocides
Les stromatolites (ici fossiles, du précambrien, vue en coupe) sont les biofilms les plus anciens (algo-bactériens) qu'on puisse étudier. Il s'en forme encore sur Terre, dans la baie Shark en Australie par exemple.

Les biofilms posent question dans le domaine médical, vétérinaire, de l'écologie, de l'hygiÚne agroalimentaire, et de la qualité microbiologique des eaux potables et de la gestion des canalisations. On cherche à mieux les comprendre et à les modéliser[44] - [45]

L'eau potable - si elle était peu chargée en matiÚre organique avant le traitement chloré - est considérée comme relativement bien désinfectée par la chloration permanente[46], mais elle est d'autant plus vulnérable en cas d'interruption de la chloration que :

  • le contact permanent avec le chlore a pu Ă©ventuellement favoriser des mĂ©canismes de chlororĂ©sistance chez les espĂšces prĂ©sentes dans le biofilm (dont certaines peuvent ĂȘtre pathogĂšnes)[46],
  • la chloration ne saurait en aucun cas dĂ©truire les biofilms qui se sont dĂ©veloppĂ©s sur toutes les parois des canalisations de distribution d'eau et qui constituent l'essentiel de la biomasse bactĂ©rienne prĂ©sente dans le rĂ©seau de distribution[46] ;
    MĂȘme dans des rĂ©seaux de distribution d'eau « constamment chlorĂ©s, le biofilm peut reprĂ©senter jusqu'Ă  107 bactĂ©ries/cm2 dont 1 % sont viables et capables de se multiplier, prouvant l'inefficacitĂ© rĂ©elle du traitement sur ces biomasses fixĂ©es »[46];
  • on peut supposer que depuis un siĂšcle environ (invention de la verdunisation de l'eau), le nombre de souches rĂ©sistantes, et l'importance de la rĂ©sistance a pu augmenter.

En France, l'étude des biofilms s'est notamment faite à l'INRA à partir de souches de culture de Bacillus subtilis (une bactérie Gram-positive, ubiquiste et facile à cultiver) qui durant dix ans a servi de modÚle pour étudier les voies moléculaires et génétiques contrÎlant la formation et l'organisation d'un biofilm. La plupart des données sur les biofilms de B. subtilis concernent les écotones air-liquide, ou air/gélose nutritive semi-solide. Quelques études ont porté sur la formation de macrocolonies complexes (formant parfois des excroissances en forme de thalles ou de haricots de 300 ”m de hauteur) sur l'interface liquide/solide[47].

Formation

Les 5 étapes du développement d'un biofilm sur une surface dure.
Étape 1 : attachement initial ;
étape 2 : attachement irréversible ;
étape 3 : apparition et « maturation I » du biofilm ;
Ă©tape 4 : maturation II ;
Ă©tape 5 : Ă©rosion et dispersion/DĂ©tachement autogĂšne[48].
Les photomicrographies (toutes Ă  mĂȘme Ă©chelle) sont celles d'un biofilm de Pseudomonas aeruginosa en dĂ©veloppement.

(Informations tirées du Center for Biofilm Engineering, Montana State University )

Considérant le biofilm au sens « embryologique » c'est-à-dire comme une entité/unité fonctionnelle de structure multicellulaire organisée, on peut également parler de cycle de développement ou de cycle de vie car le modÚle en cinq étapes proposé ci-aprÚs peut se répéter indéfiniment:

  1. L’adsorption des bactĂ©ries ou l’adhĂ©sion rĂ©versible sur le support constitue la premiĂšre Ă©tape de formation du biofilm. Elle est dĂ©clenchĂ©e, lorsque les microorganismes arrivent Ă  la surface Ă  une certaine distance (entre 2 et 50 nm), par l'intermĂ©diaire des forces non covalentes, comme les interactions de Van der Waals, acide-base et Ă©lectrostatiques[49]. L'accĂšs des bactĂ©ries Ă  la surface est fonction du couplage chimiotaxie/motilitĂ©, de la sĂ©dimentation, du mouvement brownien, du transport convectif. Le taux d’établissement des bactĂ©ries pionniĂšres dĂ©pend de la nature du substrat mais aussi de la rhĂ©ologie locale, en particulier des caractĂ©ristiques de vĂ©locitĂ© et de turbulence du milieu liquide environnant contenant les micro-organismes en suspension[50].
  2. Vient ensuite l'adhĂ©sion irrĂ©versible par la formation de molĂ©cules protĂ©iques appelĂ©es adhĂ©sines (en), et de structures telles que les pili. Ces premiers points fixes augmentent la capacitĂ© d'ancrage d'autres micro-organismes en accroissant et en variant les surfaces d'ancrage. Noter que certaines espĂšces ne sont pas capables de s'ancrer elles-mĂȘmes et s'intĂšgrent Ă  d'autres espĂšces dĂ©jĂ  installĂ©es en colonies en s'attachant Ă  leur biofilm. On a ici les prĂ©mices de la structure du biofilm : sa diversitĂ© de natures et de structures laisse envisager une diversitĂ© de fonctions.
  3. Les micro-organismes se divisent, commençant ainsi des microcolonies. À partir d'une concentration suffisamment dense d'individus, les microcolonies commencent la sĂ©crĂ©tion du biofilm proprement dit.
  4. Ensuite, la colonisation de la surface se fait grùce à la multiplication des microorganismes qui vont former des macrocolonies tout en sécrétant une substance polymérique extracellulaire (en). Ainsi, le biofilm grandit et mûrit, s'épaississant jusqu'à devenir macroscopique, et former un biofilm mature proprement dit[51].
  5. La cinquiĂšme Ă©tape est la phase de dispersion[52] : induits par le vieillissement du biofilm, certains stress ou carences, les micro-organismes peuvent activement se sĂ©parer du biofilm, parfois consommant la matrice qui reprĂ©sente une source d'Ă©nergie. Ces micro-organismes retournent Ă  l'Ă©tat dit « planctonique » de libre circulation et peuvent aller coloniser de nouvelles surfaces, la planctonisation complĂ©tant ainsi le cycle. Dans le mode de vie du biofilm et selon ce modĂšle en cinq Ă©tapes, la phase « planctonique » peut alors ĂȘtre vue comme une phase de dispersion, tout comme le dĂ©tachement « autogĂšne » de plaques ou morceaux de biofilms, qui semble fortement influencĂ© par la tempĂ©rature, en eaux douces tempĂ©rĂ©es[48].

Communication inter-cellules

Au sein de certains biofilms les bactéries échangent des signaux qui permettent l'intégrité et une synchronication métabolique de la communauté.

On a rĂ©cemment (2017) montrĂ© en laboratoire que deux biofilms diffĂ©rents d'une mĂȘme bactĂ©rie peuvent aussi Ă©changer des signaux[53]. Ainsi GĂŒrol SĂŒel (universitĂ© de Californie, San Diego) et son Ă©quipe ont placĂ© deux biofilms de Bacillus subtilis proches l'un de l'autre, mais sĂ©parĂ©s par environ 1 000 longueurs de cellules. Les auteurs ont surveillĂ© les flux de signalisation Ă©lectrique et ont montrĂ© que ces deux communautĂ©s ont synchronisĂ© leurs oscillations mĂ©taboliques, ce qui a favorisĂ© une concurrence pour les nutriments et induit un ralentissement de la croissance de chaque biofilm. De maniĂšre plus inattendue, quand le taux de nutriments disponible a Ă©tĂ© diminuĂ© par les chercheurs, les colonies ont modifiĂ© leurs oscillations mĂ©taboliques en les rendant complĂ©mentaires ce qui a paradoxalement augmentĂ© le taux moyen de croissance de chaque colonie bactĂ©rienne (par rapport Ă  deux biofilms en croissance dans un environnement plus riche en nutriments[54]. Selon les auteurs, il peut s'agir d'une forme de rĂ©solution d'un conflit face Ă  une alimentation rare : Les biofilms rĂ©solvent le conflit en passant d'oscillations en phase Ă  des oscillations antiphasiques (un biofilm se nourrit pendant que l'autre est en pause et inversement).

Chez l'animal dont l'humain

Tous les organes internes creux communiquant avec l'environnement extĂ©rieur (bouche, tube digestif, vagin
) sont une niche Ă©cologique abritant un film d'organismes vivants plus ou moins riche. Ces organismes, bactĂ©riens notamment, coĂ©voluent avec leur hĂŽte et son systĂšme immunitaire. Ils jouent un rĂŽle fonctionnel important pour l'organisme, dans la digestion par exemple (et tout particuliĂšrement chez les ruminants). Ce sont parfois des symbiotes (mutualistes), ce sont parfois des pathogĂšnes (sources de plus de 60 % des foyers infectieux[55]) ou parasites, ou ils le deviennent lorsque des conditions de dĂ©sĂ©quilibre leur permettent de pulluler (ex. : mycose survenant aprĂšs traitement antibiotique). Chez l'animal on parle alors de « flore » (flore intestinale, flore vaginale
) ou de microbiote.
Certains animaux sont également extérieurement couverts d'un biofilm (le paresseux a les poils qui verdissent en raison d'une algue qui y vit).

Chez les plantes

Surtout en zone tropicale, mais aussi en climat tempĂ©rĂ©, un biofilm algal et bactĂ©rien, fongique et/ou lichĂ©nique existe sur les feuilles des arbres, les Ă©corces et les racines. Certaines des bactĂ©ries qui le forment deviennent dans certaines circonstances (stress, gel, piqure d'insectes, etc) pathogĂšnes, c'est le cas par exemple d'un pseudomonas commun (Pseudomonas syringae) dont certaines souches provoquent une maladie mortelle chez le marronnier (maladie Ă©mergente). Le biofilm bactĂ©rien et fongique se dĂ©veloppe en Ă©tĂ© « en Ă©piphyte » et prĂ©pare la bonne dĂ©composition des feuilles avant mĂȘme qu'elles ne tombent (Ă  l'automne en climat tempĂ©rĂ©, toute l'annĂ©e en zone Ă©quatoriale).

Ressource alimentaire pour les animaux

Les écotones des biofilms croissant sur des plantes ou sur les roches et le sédiment sont une des sources importantes de nourriture pour de nombreux organismes racleurs (invertébrés dont limaces, escargots, parfois aquatiques, escargots, poissons, crustacés
) ainsi que pour les organismes brouteurs de la méiofaune[56] - [57], dont jeunes larves de chironomes, nématodes[58] qui y trouvent une source importante de carbone organique[59].

Un exemple particulier de « recyclage » rapide de nĂ©cromasse faisant aussi intervenir des biofilms naturels est celui des millions de saumons qui mourraient autrefois aprĂšs le frai en amont des cours d'eau, prĂšs des sources. Leurs cadavres se dĂ©composaient assez rapidement en libĂ©rant des oligoĂ©lĂ©ments rapportĂ©s de la mer (dont iode, Ă©lĂ©ment souvent absent ou trĂšs rare dans le haut des bassins versants) et en donnant source Ă  des bactĂ©ries et microinvertĂ©brĂ©s qui seront la nourriture des alevins. Ces saumons Ă©taient si nombreux que les vertĂ©brĂ©s nĂ©crophages ne pouvaient en consommer qu'une petite partie[60]. Une Ă©tude a comparĂ© en Alaska (en 1996) le biofilm naturel et la biomasse de macroinvertĂ©brĂ©s d'un cours d'eau oĂč Ă©taient venus pondre environ 75 000 saumons adultes et une partie du cours d'eau situĂ© en amont de la frayĂšre[60]. En aval de cette derniĂšre et aprĂšs la mort des reproducteurs, la masse sĂšche de biofilm Ă©tait 15 fois plus Ă©levĂ©e qu'en amont de la frayĂšre, et la densitĂ© totale en macroinvertĂ©vrĂ©s Ă©tait jusqu'Ă  25 fois supĂ©rieure dans les zones enrichie par les cadavres de saumons[60]. Dans ce cas, (saumons morts Ă  demi-immergĂ©s dans une eau peu profonde et bien oxygĂ©nĂ©e), ces macroinvertĂ©brĂ©s benthiques d'eau douce Ă©taient principalement des moucherons chironomidĂ©s, des Ă©phĂ©mĂšres (Baetis et Cinygmula) ainsi que des perles[60].

Le biofilm microbien des vasiĂšres est aussi une source de nourriture directe : on a rĂ©cemment montrĂ©[1] qu'ils pouvaient aussi l'ĂȘtre pour quelques vertĂ©brĂ©s supĂ©rieur. L'Ă©tude conjointe d'enregistrements vidĂ©o et du contenu stomacal et d'isotopes stables comme marqueurs a rĂ©cemment (2008) montrĂ© qu'un bĂ©casseau (Calidris mauri) peut abondamment brouter le biofilm superficiel intertidal et s'en nourrir (auparavant, ce type de biofilm Ă©tait uniquement considĂ©rĂ© comme une source de nourriture pour les invertĂ©brĂ©s rĂąpeurs et quelques poissons spĂ©cialisĂ©e). Dans ce cas, le biofilms constituait de 45 Ă  59 % de la ration alimentaire totale de l'oiseau. Et il fournissait environ la moitiĂ© (50 %) de son budget Ă©nergĂ©tique quotidien[1]. Il est possible que cette espĂšce puisse profiter d'une augmentation de l'Ă©paisseur du biofilm due Ă  l'eutrophisation gĂ©nĂ©rale de l'environnement.
Ce constat implique aussi une concurrence entre cet oiseau de rivage et les invertĂ©brĂ©s herbivores consommateurs primaires qui exploitent aussi cette ressource, mais il est possible qu'en remuant la couche superficielle du sĂ©diment, l'oiseau favorise la rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle du biofilm qui Ă  marĂ©e haute peut alors ĂȘtre consommĂ© par les invertĂ©brĂ©s aquatiques[1]. En outre, Ă©tant donnĂ© les taux de "pĂąturage" individuels estimĂ©e Ă  sept fois la masse corporelle par jour, et l'importance des groupes d'oiseaux en cause (dizaines de milliers d'individus), les oiseaux de rivage se nourrissant de biofilm pourrait avoir des impacts non nĂ©gligeables Ă  « majeurs » sur la dynamique sĂ©dimentaire[1]. Le dragage et le chalutage, l'apport de polluants piĂ©gĂ©s par le biofilm ou susceptible de l'altĂ©rer (pesticides, antifoulings, cuivre
) peut interfĂ©rer avec la productivitĂ© de cette ressource. Les auteurs de cette Ă©tude soulignent « l'importance des processus physiques et biologiques de maintien du biofilm pour la conservation de certains oiseaux de rivage et des Ă©cosystĂšmes interditaux »[1].

Utilisation

Si les biofilms sont une source de contamination dans des secteurs tels que l'agro-alimentaire ou le mĂ©dical, ils peuvent Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©s positivement

  • dans les procĂ©dĂ©s de traitement d'eaux usĂ©es. Ces procĂ©dĂ©s utilisent des supports fixes (lit fixe, biofiltre) ou mobiles (moving bed, lit fluidisĂ©) sur lesquels peuvent se dĂ©velopper des biofilms qui participent au traitement de la pollution. Dans le traitement des eaux rĂ©siduaires urbaines, ce type de procĂ©dĂ© peut remplacer le procĂ©dĂ© Ă  boues activĂ©es en rĂ©duisant la taille des bassins d'aĂ©ration et en supprimant l'Ă©tape de dĂ©cantation. Les biofiltres aĂ©rĂ©s sont cependant des procĂ©dĂ©s intensifs et les coĂ»ts Ă©nergĂ©tiques associĂ©s peuvent ĂȘtre plus Ă©levĂ©s pour la mĂȘme quantitĂ© de pollution traitĂ©e. On peut Ă©galement utiliser les procĂ©dĂ©s Ă  biofilm en digestion anaĂ©robie (mĂ©thanisation), pour le traitement des eaux usĂ©es industrielles riches en matiĂšre organique (agro-alimentaire, papeterie, pharmacie, etc.).
  • D'autres usages sont envisageables dans le domaine de la lubrification sous l'eau ou des piles microbiennes (ex. : Projet BAGAM: Biofilms Amazonien issus de la biodiversitĂ© Guyanaise pour Applications en pile Microbiennes[61].
  • Dans la nature, ils peuvent servir de bioindicateurs et de marqueurs du degrĂ© de pollution chronique de leur habitat (Wanner, 2006).
    Et en tant que biointĂ©grateurs, leur analyse physicochimique peut apporter d'intĂ©ressantes informations sur les contaminants prĂ©sents dans l'environnement, par exemple pour les mĂ©taux, mĂ©talloĂŻdes toxiques ou les pesticides[22], par exemple en zone de vignobles[62] (pesticides qui peuvent eux-mĂȘmes modifier la composition du biofilm[63]).

Biofilms, pathogÚnes et santé publique

La contamination des surfaces, des installations et des dispositifs, par des microorganismes dans les secteurs alimentaires et hospitaliers, constitue un vĂ©ritable problĂšme de santĂ© publique. Ces contaminations sont Ă  l’origine de deux types d’infections :

les intoxications alimentaires et les infections nosocomiales. Selon l’enquĂȘte rĂ©alisĂ©e par le RĂ©seau d’Alerte, d’Investigations et de Surveillance des infections nosocomiales (RAISIN, 2003), 6,9 % des patients hospitalisĂ©s sont victimes d’une infection nosocomiale (800 000 personnes chaque annĂ©e). Ces infections sont Ă  l’origine de 4 200 dĂ©cĂšs par an en France.

Dans les Ă©cosystĂšmes naturels ou artificiels, si les conditions environnementales sont appropriĂ©es, les biofilms peuvent se former sur tout type de surfaces abiotiques, comme le verre, le plastique, le caoutchouc et l'acier inoxydable[64] - [65]. Le dĂ©veloppement non dĂ©sirĂ© de biofilms engendre de nombreux problĂšmes Ă©conomiques et sanitaires. En milieu hospitalier, les biofilms suscitent un intĂ©rĂȘt particulier car ils sont impliquĂ©s dans un large Ă©ventail d’infections chez l’homme. Environ 60 % des infections nosocomiales, dans les pays dits dĂ©veloppĂ©s, sont dues Ă  des biofilms[66]. Par ailleurs, l’industrie agro-alimentaire n’est pas Ă  l’abri de cette problĂ©matique. En effet, ces biofilms sont prĂ©sents dans les laiteries, brasseries, sucreries, salaisonneries, etc. La prĂ©sence du biofilm dans ces industries constitue un problĂšme relatif Ă  la qualitĂ© et la sĂ©curitĂ© des produits alimentaires.

L'alginate permet à certaines bactéries de produire des biofilms souples qui les rendent jusqu'à 1000 fois plus résistantes aux antibiotiques que lorsqu'elles vivent à l'état libre[67] - [68] - [69]

Sur ou dans les organismes

  • Sur la peau ou Ă  l'intĂ©rieur des organismes vivants les biofilms bactĂ©riens ont un rĂŽle la plupart du temps protecteur (ex : pour la digestion dans l'intestin, pour la protection de la peau) et accidentellement destructeurs ; Des biofilms pathogĂšnes sont impliquĂ©s dans une large gamme de maladies infectieuses : 65 % des infections recensĂ©es chez l'Homme dans les pays dĂ©veloppĂ©s sont causĂ©es ou entretenues par des biofilms, et plus de 80 % des infections bactĂ©riennes chroniques le sont[70]. Certaines maladies (ex : mucoviscidose) ou de mauvaises conditions environnementales favorisent la formation de biofilms source d'infections et surinfections.
  • Des biofilms peuvent aussi se dĂ©velopper sur des surfaces « inertes » du corps humains : les dents oĂč ils forment la plaque dentaire chez tous ; mais aussi sur des prothĂšses (ce qui justifie les trĂšs strictes conditions des opĂ©rations d'implantation de celles-ci), ou des sĂ©questres osseux. Toute bactĂ©rie (mĂȘme considĂ©rĂ©e comme n'Ă©tant pas pathogĂšne en gĂ©nĂ©ral) peut y former un biofilm et causer des fiĂšvres (avec bactĂ©riĂ©mie) pĂ©riodiques lors des phases de dispersion.
  • Ils semblent une cause importante de la formation des tumeurs de l'appareil digestif :

Exemples de maladies impliquant des biofilms

Les maladies liées à des biofilms bactériens pathogÚnes sont souvent chroniques.

Destruction ou traitement thérapeutique

Etant donnĂ© la forte rĂ©sistance des biofilms aux diffĂ©rents agents qui peuvent l'agresser, la destruction du biofilm est souvent malaisĂ©e, notamment en matiĂšre mĂ©dicale. Ainsi les antibiotiques sont-ils moins efficaces sur une bactĂ©rie formant biofilm que sur la mĂȘme bactĂ©rie Ă  l'Ă©tat de flottaison planctonique. La phagothĂ©rapie, qui utilise des virus bactĂ©riophage pour attaquer les bactĂ©ries, a dĂ©montrĂ© une certaine efficacitĂ©, surtout lorsqu'elle est utilisĂ©e en conjonction avec un antibiotique. Il y a alors synergie. Pour que le phage ait une efficacitĂ©, il faut qu'une sĂ©quence de son matĂ©riel gĂ©nĂ©tique code une enzyme dĂ©gradant la matrice extracellulaire.

Dans l'environnement

  • Presque tous les biofilms peuvent abriter (ou piĂ©ger) des organismes pathogĂšnes pour d'autres espĂšces, y compris dans les tuyaux d'eau chaude oĂč l'on trouve des Legionella d'origine hydro-telluriques qui survivent au chlore dans les biofilms[88] - [89] qui la protĂšgent de la chloration et semble jouer un rĂŽle important pour sa survie dans les installations[90]. On en trouve y compris dans les biofilms de rĂ©seaux d'eau domestiques, parfois associĂ©e Ă  Pseudomonas aeruginosa[91]. Outre la nature de l'eau (aciditĂ©, minĂ©ralisation, teneur en matiĂšres organiques et nutriments), la tempĂ©rature et le type de matĂ©riaux utilisĂ©s en plomberie jouent aussi un rĂŽle important dans la formation des biofilms[92] - [93]. En conditions difficiles (chaleur Ă©levĂ©e, biocide, etc.), les Legionelles croissent mieux et plus vite quand elles sont cocultivĂ©es avec des amibes et en prĂ©sence de cyanobactĂ©ries (qui modifient la teneur en nutriments du milieu)[88].
  • Dans l'eau, les biofilms Ă©pilithiques bioaccumulent aussi des mĂ©taux et mĂ©talloĂŻdes toxiques, et peuvent dans une certaine mesure s'en « dĂ©toxiquer »[94] ou les sĂ©questrer. Ils contribuent donc Ă  Ă©purer la colonne d'eau de plusieurs types de polluants xĂ©nobiotiques[95] - [96] - [97]. Ils contribuent aussi Ă  recycler les nutriments notamment lĂ  oĂč les plantes ne peuvent s'installer en raison du courant ou de la turbiditĂ©[98] - [99] - [100].
    Dans la nature, leur analyse peut révéler un stress métallique environnemental.
    Ainsi, aprÚs les crues ou pluies d'orages qui apportent des eaux de ruissellement polluées et/ou qui remanient les sédiments en remettant des métaux en suspension dans l'eau, les biofilms algaux d'étangs ou cours d'eau peuvent réagir rapidement[94] ; on y constate une augmentation rapide des taux de certains polluants aprÚs leur arrivée dans le milieu. Des polypeptides dits « phytochélatines » neutralisant au moins provisoirement les métaux en les chélatant[101], ce qui épure la masse d'eau, mais concentre ces polluants dans l'alimentation des racleurs tels que les escargots aquatiques ou certains poissons.

Biofilms et recherche

Les biofilms se formant sur les roches, sols et sédiments sont étudiés par une discipline scientifique, la géomicrobiologie. Des chercheurs se sont spécialisés dans les biofilms se formant sous l'eau, telle l'écologue Jennifer Tank, dont le travail de maitrise et de thÚse de doctorat ont respectivement porté sur la respiration microbienne mesurée sur les feuilles et le bois mort en décomposition dans un ruisseau de la région des Appalaches[102] et sur l'activité microbienne des biofilms se formant sur les bois immergés des cours d'eau [103].

En France existe un Réseau national Biofilm (RNB) de laboratoires et organismes de recherche (CNRS INRA, Ifremer...) étudiant les biofilms en milieux alimentaire, médical et naturel marin[104] - [105].

Biofilms et industrie

Les biofilms sont utilisés pour leur capacité de filtration (biofiltres), mais posent problÚme dans certains processus en étant à la fois source d'entartrement et de corrosion (notamment pour l'industrie de l'extraction gaziÚre et pétroliÚre, dans les conduites d'eau de process (parfois riches en nutriments, dans le domaine de l'agroalimentaire ou de la papeterie par exemple), sur les échangeurs thermiques[106] etc.)

Les biofilms posent aussi problĂšme dans les canalisations des rĂ©seaux d’alimentation en eau potable. dans les canalisations d'eau sanitaire chauffĂ©e (ex. : lĂ©gionellose...).

Ils sont aussi impliqués dans la détérioration de dispositifs médicaux par bio-corrosion.

La bio-corrosion rĂ©sulte des biofilms composĂ©s de bactĂ©ries rĂ©ductrices de sulfate (SRB[107]) qui interagissent avec de l'hydrogĂšne molĂ©culaire prĂ©sente sur les surfaces des tubes et produisent du sulfure d'hydrogĂšne, comme produit secondaire de mĂ©tabolisme bactĂ©rien. Ce processus dĂ©compose le fer et l'acier de tuyaux, mĂȘme Ă  paroi Ă©paisse, ce qui entraĂźne des fuites et des graves dĂ©faillance des pipelines et des canalisations mĂ©talliques non protĂ©gĂ©es.

La surveillance et le contrÎle de biofilms dans les industries pourraient prévenir les pannes d'équipements, de réduire les dégradations des installations et par conséquent, les pertes économiques.

DĂ©tection et analyse de biofilms

Une technique de choix pour l'analyse des biofilms est la microscopie à fluorescence avec ou sans marqueurs génétiquement fusionnés. Une difficulté pour l'analyse quantitative de biofilms à l'aide de protéines fluorescentes comme la GFP ou ses dérivés est l'appauvrissement du milieu en oxygÚne au fur et à mesure de la croissance du biofilm. On a montré que la technique Fluorescence-Activating and absorption-Shifting Tag, qui ne nécessite pas d'oxygÚne pour la maturation du fluorophore, permettait de suivre la dynamique de croissance des biofilms bien au-delà des techniques d'imagerie conventionnelles[108].

Il est aussi possible de mesurer via des analyses potentiométriques des biofilms d'une épaisseur de l'ordre du micromÚtre. Cette analyse détermine d'élasticité du biofilm donnant un indice sur la proportion des phases minérales et organiques. Il est possible d'en déduire des stratégies de traitement et d'évaluer leur efficacité au cours du temps. L'appareil industriel permettant de faire ces mesures s'intitule le BioFilm Monitor. Il est développé par OrigaLys ElectroChem SAS en collaboration avec BIOmétriZ.

Notes et références

  1. Tomohiro Kuwae, Peter G. Beninger, Priscilla Decottignies, Kimberley J. Mathot, Dieta R. Lund, Robert W. Elner. (2008) Biofilm grazing in a higher vertebrate : the westerne sandpiper, Calidris Mauri ; Ecology 89:3, 599-606 ; En ligne 2008-03-01 (résumé)
  2. Cette photosynthÚse se caractérise par la présence de pigments verts photosynthétiques masqués par des pigments gris noirùtre qui ont un rÎle de photoprotection analogue à celui des mélanines épidermiques. En rayant le biofilm avec un couteau, il est parfois possible de démasquer les pigments verts de chlorophylle en les solubilisant, et d'observer cette coloration.
  3. « Avec le temps, le biofilm s’épaissit : si le support est vertical, il finit par se dĂ©coller, et un nouveau cycle de colonisation recommence. Si la pente est moindre, des lichens et des mousses peuvent s’ancrer ; le biofilm Ă©paissit, puis bientĂŽt les premiĂšres plantes arrivent ! Le biofilm devient alors un sol : d’ailleurs, les cyanobactĂ©ries lĂšguent Ă  ce sol l’azote qu’il contiendra ensuite ! Le biofilm des façades et des falaises est le dĂ©but d’un sol, condamnĂ© Ă  l’échec par la verticalitĂ©. Mais ailleurs, sur le plat, les biofilms ont laissĂ© place aux sols qui nous entourent ». Cf Marc-AndrĂ© Selosse, Petites histoires naturelles: Chroniques du vivant, Actes Sud Nature, , p. 32.
  4. S'il s'agissait de dépÎts atmosphériques dus à la pollution, la localisation de ces croûtes serait plus continue et ces dépÎts seraient partiellement lessivés par les eaux de ruissellement. Cf Philippe Bromblet, Mémento sur les altérations de la pierre, CICRP, (lire en ligne), p. 10
  5. On peut dire que ces micro-organismes vivent d’air et d’eau fraiche.
  6. Le rĂŽle des biofilms dans l'altĂ©ration joue sur plusieurs niveaux : mĂ©canique (dĂ©sagrĂ©gation rendant la surface rocheuse poudreuse), chimique (catalyse acide). De plus, cette matiĂšre organique favorise la rĂ©tention d'eau (hydrolyse, dissolution). Cf. (en) A. A. Gorbushina & W. J. Broughton, « Microbiology of the atmosphere-rock interface: how biological interactions and physical stresses modulate a sophisticated microbial ecosystem », Annual Review of Microbiology, vol. 63, no 1,‎ , p. 431-450 (DOI 10.1146/annurev.micro.091208.073349).
  7. (en) Costerton JW, Lewandowski Z, De Beer D, Caldwell D, Korber D, James G, « Minireview: biofilms, the customized microniche » Journal of Bacteriology 1994;176:2137–2142.
  8. (en) Costerton JW, Geesey GG, Cheng KJ, « How bacteria stick », Sci Am., vol. 238, no 1,‎ , p. 86-95.
  9. (en) Hilary Lappin-Scott, Sara Burton & Paul Stoodley, « Revealing a world of biofilms — the pioneering research of Bill Costerton », Nature Reviews Microbiology, vol. 12,‎ , p. 781–787 (DOI 10.1038/nrmicro3343).
  10. (en) J W Costerton, K J Cheng, G G Geesey, T I Ladd, J C Nickel, M Dasgupta, T J Marrie, « Bacterial biofilms in nature and disease », Annu Rev Microbiol, vol. 41,‎ , p. 435-464 (DOI 10.1146/annurev.mi.41.100187.002251).
  11. (en) Bridier A, Le Coq D, Dubois-Brissonnet F, Thomas V, Aymerich S, Briandet R, « The spatial architecture of Bacillus subtilis biofilms deciphered using a surface-associated model and in situ imaging » PLoS One. 2011;6(1):e16177. PMID 21267464
  12. Programme de recherche VASIREMI, soutenu par l'ANR blanc coordonné par l'université de La Rochelle (C. Dupuy) 2006-2010. Trophic web linked to microbial biofilm in intertidal mud flats
  13. (en) Costerton JW, Geesey GG, Cheng KJ, « How bacteria stick » Scientific American 1978;238:86-95
  14. (en) Lock M.A. « Attached microbial Communities in rivers » In: Aquatic Microbiology (ed. T.E. Ford). Blackwell Scientific Publications, Oxford, 1993, p. 113–138
  15. Michael Döring et Urs Uehlinger, « Les biofilms du Tagliamento » (l'un des derniers fleuves sauvages européens, en Italie), Eawag News 60f/juillet 2006, 3 p.
  16. Uhlich GA, Cooke PH, Solomon EB. ; Analyses of the red-dry-rough phenotype of an Escherichia coli O157:H7 strain and its role in biofilm formation and resistance to antibacterial agents. ; Appl Environ Microbiol. 2006 Apr;72(4):2564-72. (Résumé)
  17. Burmolle M, Webb JS et al. (2006) Enhanced biofilm formation and increased resistance to antimicrobial agents and bacterial invasion are caused by synergistic interactions in multispecies biofilms. Appl. Environ. Microbiol. 3916-3923]
  18. Freytet P (2003) Analyse d'un exemple de fossilisation d'une trace de pas de Dinosaure (Lias inférieur des Causses). Le Naturaliste vendéen, 3, 63-67.
  19. Gall, J. C., Bernier, P., Gaillard, C., Barale, G., Bourseau, J. P., Buffetaut, E., & Wenz, S. (1985). Influence du développement d'un voile algaire sur la sédimentation et la taphonomie des calcaires lithographiques. Exemple du gisement de Cerin (Kimméridgien supérieur, Jura méridional français). Comptes rendus de l'Académie des sciences. Série 2, Mécanique, Physique, Chimie, Sciences de l'univers, Sciences de la Terre, 301(8), 547-552.
  20. Gall JC (1990) Les voiles microbiens. Leur contribution à la fossilisation des organismes au corps mou. Lethaia, 23(1), 21-28 (résumé).
  21. (en) Ryu JH, Beuchat LR. « Biofilm formation by Escherichia coli O157:H7 on stainless steel: effect of exopolysaccharide and Curli production on its resistance to chlorine » Appl Environ Microbiol. 2005;71(1):247-54. PMID 15640194
  22. IRSTEA, Les biofilms, sentinelles des riviÚres, à propos de modélisation de biofilms par l'Irstea-Lyon, consulté 2012-08-01
  23. Stéphane Pesce, Ahmed tili et Bernard Montuelle, « Les biofilms aquatiques : dans quelle mesure permettent-ils de comprendre l'effet des pesticides sur le fonctionnement des cours d'eau ? Exemple en zone de vignoble » Ingénieries 2008;55-56:79-91.
  24. (en) Uhlich GA, Cooke PH, Solomon EB « Analyses of the red-dry-rough phenotype of an Escherichia coli O157:H7 strain and its role in biofilm formation and resistance to antibacterial agents » Appl Environ Microbiol. 2006 Apr;72(4):2564-72. . (Résumé)
  25. (en) Samuel S. Wu et Dale Kaiser, « Genetic and functional evidence that Type IV pili are required for social gliding motility in Myxococcus xanthus », Molecular Microbiology, vol. 18, no 3,‎ , p. 547–558 (ISSN 1365-2958, DOI 10.1111/j.1365-2958.1995.mmi_18030547.x, lire en ligne, consultĂ© le )
  26. (en) Salim T. Islam, Israel Vergara Alvarez, Fares SaĂŻdi et Annick Guiseppi, « Modulation of bacterial multicellularity via spatio-specific polysaccharide secretion », PLOS Biology, vol. 18, no 6,‎ , e3000728 (ISSN 1545-7885, PMID 32516311, PMCID PMC7310880, DOI 10.1371/journal.pbio.3000728, lire en ligne, consultĂ© le )
  27. Uhlich GA, Rogers DP, Mosier DA Escherichia coli serotype O157:H7 retention on solid surfaces and peroxide resistance is enhanced by dual-strain biofilm formation ; Foodborne Pathog Dis. 2010 Aug;7(8):935-43. (Résumé)
  28. Burmolle M, Webb JS & al (2006) Enhanced biofilm formation and increased resistance to antimicrobial agents and bacterial invasion are caused by synergistic interactions in multispecies biofilms. Applied and environmental Microbiology, 3916-3923
  29. (en) Ghigo JM, « Natural conjugative plasmids induce bacterial biofilm development » Nature 2001;412(6845):442-5. PMID 11473319
  30. Costerton, J. W., 2001, Cystic fibrosis pathogenesis and the role of biofilms in persistent infection. Trends Microbiol. 9:50-52
  31. G.A. O'Toole, L. A. Pratt, P. I. Watnick, D. K. Newman, V. B. Weaver, and R. Kolter, 1999, Genetic approaches to study of biofilms. Methods Enzymol. 310:91-109
  32. Drenkard, E. 2003, Antimicrobial resistance of Pseudomonas aeruginosa biofilms. Microb. Infect. 5:1213-1219
  33. Aeschlimann, J. R. 2003, The role of multidrug efflux pumps in the antibiotic resistance of Pseudomonas aeruginosa and other Gram-negative bacteria: insights from the Society of Infectious Diseases Pharmacists. Pharmacotherapy 23:916-924
  34. De Kievit, T. R., M. D. Parkins, R. J. Gillis, R. Srikumar, H. Ceri, K. Poole, B. H. Iglewski, and D. G. Storey, 2001, Multidrug efflux pumps: expression patterns and contribution to antibiotic resistance in Pseudomonas aeruginosa biofilms. Antimicrob. Agents Chemother. 45:1761-1770
  35. Poole, K. 2001, Multidrug efflux pumps and antimicrobial resistance in Pseudomonas aeruginosa and related organisms. J. Mol. Microbiol. Biotechnol. 3:255-264
  36. Davies, D. G., M. R. Parsek, J. P. Pearson, B. H. Iglewski, J. W. Costerton, and E. P. Greenberg, 1998, The involvement of cell-to-cell signals in the development of a bacterial biofilm. Science 280:295-298
  37. Hall-Stoodley, L., J. W. Costerton, and P. Stoodley, 2004, Bacterial biofilms: from the natural environment to infectious diseases., Nat. Rev. Microbiol. 2:95-108
  38. Mah, T.-F., B. Pitts, B. Pellock, G. C. Walker, P. S. Stewart, and G. A. O'Toole, 2003, A genetic basis for Pseudomonas aeruginosa biofilm antibiotic resistance., Nature 426:306-310
  39. Parsek, M. R., and P. K. Singh, 2003, Bacterial biofilms: an emerging link to disease pathogenesis. Annu. Rev. Microbiol. 57:677-701
  40. Smith, R. S., and B. H. Iglewski, 2003, P. aeruginosa quorum sensing systems and virulence. Curr. Opin. Microbiol. 6:56-60
  41. W.C. Fuqua, S.C. Winans, E.P. Greenberg, 1994. Quorum sensing in bacteria: the LuxR-LuxI family of cell density-responsive transcriptional regulators., J Bacteriol 176: 269-275
  42. Maria Dittrich, Philipp Kurz & Bernhard Wehrli, [The role of autotrophic picocyanobacteria in calcite precipitation in an oligotrophic lake] ; Geomicrobiology Journal, Volume 21, Issue 1, 2004 ; p. 45 à 53 ; DOI:10.1080/01490450490253455(résumé)
  43. Sabine Sibler et Maria Dittrich, Précipitation de calcite à la surface des cyanobactéries
  44. Oskar Wanner, La modélisation des biofilms: un outil de recherche ; Eawag ; Eawag News 60f/juillet 2006
  45. Wanner O., Eberl H.J., Morgenroth E., Noguera D.R., Picioreanu C., Rittmann B.E., van Loosdrecht, M.C.M. (2006), Mathematical modeling of biofilms. Scientific and Technical Report 18, IWA Publishing, London, 179 p.
  46. La qualité de l'eau et assainissement en France : Rapport de l'OPECST no 2152 (2002-2003) de M. Gérard MIQUEL, fait au nom de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques (PDF, 2,2 mégaoctets), déposé le 18 mars 2003, Voir Annexe 69 - Les membranes et l'eau potable, consulté 2011/02/27
  47. illustration en microscopie confocale à balayage laser (PLoS One. 2011 Jan 18;6(1):e16177., in The spatial architecture of Bacillus subtilis biofilms deciphered using a surface-associated model and in situ imaging déjà cité)
  48. BoulĂȘtreau S., SĂĄnchez-PĂ©rez J.-M., Sauvage S., Lyautey E., Garabetian F, DĂ©tachement autogĂšne : un contrĂŽle de la dynamique des biofilms phototrophes en riviĂšre sensible Ă  la tempĂ©rature (BRGM, Toulouse-III)
  49. (en) Rolf Bos, Henny C. van der Mei et Henk J. Busscher, « Physico-chemistry of initial microbial adhesive interactions – its mechanisms and methods for study », FEMS Microbiology Reviews, vol. 23,‎ , p. 179-230 (ISSN 1574-6976, PMID 10234844, DOI 10.1111/j.1574-6976.1999.tb00396.x, lire en ligne, consultĂ© le )
  50. (en) RM Donlan, « Biofilms: microbial life on surfaces », Emerg Infect Dis., septembre 2002, vol. 8, n°9, p.881-90
  51. (en) J. W. Costerton, Philip S. Stewart et E. P. Greenberg, « Bacterial Biofilms: A Common Cause of Persistent Infections », Science, vol. 284,‎ , p. 1318-1322 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 10334980, DOI 10.1126/science.284.5418.1318, lire en ligne, consultĂ© le )
  52. Paul Stoodley, John D. Boyle, Dirk DeBeer et Hilary M. Lappin‐Scott, « Evolving perspectives of biofilm structure », Biofouling, vol. 14,‎ , p. 75-90 (ISSN 0892-7014, DOI 10.1080/08927019909378398, lire en ligne, consultĂ© le )
  53. Jintao Liu & al. (2017) Coupling between distant biofilms and emergence of nutrient time-sharing ; Science, le 6 avril 2017 DOI: 10.1126/science.aah4204 (résumé)
  54. News du journal Nature (2017), Biofilms call out to each other from a distance ; Bacterial communities coordinate activities to boost growth when nutrients run low. (résumé), 06 avril 2017, consultée le 15 avril 2017
  55. "CollĂšge de France, 2010, Sansonetti: Biofilms"
  56. Majdi, Nabil (2011), thĂšse d’État : La mĂ©iofaune du biofilm Ă©pilithique de riviĂšre : dynamique et interactions trophiques ; Laboratoire d'Écologie Fonctionnelle et environnement (EcoLab), mai 2012, 176 pp (rĂ©sumĂ©)
  57. Majdi, N., B. Mialet, S. Boyer, M. Tackx, J. Leflaive, S. BoulĂȘtreau, L. Ten-Hage, F. Julien, R. Fernandez & E. Buffan-Dubau (2012). The relationship between epilithic biofilm stability and its associated meiofauna under two patterns of flood disturbance. Freshwater Science 31: 38–50.
  58. Majdi N., M. Tackx, W. Traunspuger & E. Buffan-Dubau (2012). Feeding of biofilmdwelling nematodes examined using HPLC-analysis of gut pigment contents. Hydrobiologia 680: 219–232
  59. Majdi N., M. Tackx & E. Buffan-Dubau (soumis). Trophic positionning and microphytobenthic carbon uptake of biofilm-dwelling meiofauna in a temperate river
  60. Wipfli M.S, Hudson J & Caouette J (1998) Influence of salmon carcasses on stream productivity: response of biofilm and benthic macroinvertebrates in southeastern Alaska, USA. Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences, 55(6), 1503-1511
  61. P. Salvin (Univ. Des Antilles et de la Guyane), PrĂ©sentation du projet BAGAM : Biofilms Amazonien issus de la biodiversitĂ© Guyanaise pour Applications en pile Microbiennes – AAP FRB 2009
  62. StĂ©phane Pesce, Ahmed Tlili et Bernard Montuelle, Les biofilms aquatiques : dans quelles mesures permettent-ils de comprendre l’effet des pesticides sur le fonctionnement des cours d’eau ? Exemple en zone de vignoble ; Revue IngĂ©nierie-EAT no 55-56
  63. Aurélie Villeneuve, [ Effets conjoints de facteurs physiques (lumiÚre et vitesse du courant) et chimiques (pesticides) sur la structure et la composition du périphyton : une approche multi-échelles] ; ThÚse soutenue le 18 décembre 2008 (codirection Irstea-Inra), résumé. Le pesticide testé était le diuron
  64. (en) Kamila Myszka et Katarzyna Czaczyk, « Bacterial Biofilms on Food Contact Surfaces - a Review », Polish Journal of Food and Nutrition Sciences, vol. 61, no 3,‎ (DOI 10.2478/v10222-011-0018-4, lire en ligne, consultĂ© le )
  65. (en) David J Stickler, « Bacterial biofilms in patients with indwelling urinary catheters », Nature Clinical Practice Urology, vol. 5,‎ , p. 598-608 (DOI 10.1038/ncpuro1231)
  66. (en) « Microbial Biofilms », Annual Review of Microbiology, vol. 49,‎ , p. 711-745 (PMID 8561477, DOI 10.1146/annurev.mi.49.100195.003431, lire en ligne, consultĂ© le )
  67. Lopes, S.P.; Ceri, H.; Azevedo, N.F.; Pereira, M.O. (2012) Antibiotic resistance of mixed biofilms in cystic fibrosis: Impact of emerging microorganisms on treatment of infection. Int. J. Antimicrob. Agents, 40, 260–263.
  68. Römling, U.; Balsalobre, C. (2012 ) Biofilm infections, their resilience to therapy and innovative treatment strategies. J. Intern. Med., 272, 541–561.
  69. Sun, F.; Qu, F.; Ling, Y.; Mao, P.; Xia, P.; Chen, H.; Zhou, D. (2013) Biofilm-associated infections: Antibiotic resistance and novel therapeutic strategies. Future Microbiol, 8, 877–886 (rĂ©sumĂ©).
  70. Hall-Stoodley L, Costerton JW, Stoodley P (2004) Bacterial biofilms: from the natural environment to infectious diseases. Nat. Rev. Microbiol. 2(2): 95-108]
  71. "Diversification of the AlpB Outer Membrane Protein of Helicobacter pylori Affects Biofilm Formation and Cellular Adhesion."
  72. "Microbiology - Helicobacter Pylori (Ulcer)"
  73. "Pasteur contre Béchamp : le combat stérile des partisans"
  74. "Effect of curcumin on Helicobacter pylori biofilm formation"
  75. "Probiotic Lactobacillus fermentum UCO-979C biofilm formation on AGS and Caco-2 cells and Helicobacter pylori inhibition"
  76. "You tube: polyps start as Bacterial Biofilm. What is their growth cycle?"
  77. "Fusobacterium nucleatum Une bactĂ©rie favorise le cancer de l’intestin et son dĂ©veloppement"
  78. "National Cancer Institute:Bacterial Biofilms Provide Clues into Colorectal Cancer Risk"
  79. "Nbci, 2005:Bacterial biofilm within diseased pancreatic and biliary tracts"
  80. "Biofilm, l'éradication a commencé"
  81. "Nbci:Aspergillus fumigatus DBM 4057 biofilm formation is inhibited by chitosan"
  82. "Youtube:Hospitals Warns of Aspergillus Mold In Homes"
  83. Costerton, J.W.; Stewart, P.S.; Greenberg, E.P. Bacterial biofilms: A common cause of persistent infections. Science 1999, 284, 1318–1322.
  84. Sutherland, I. Biofilm exopolysaccharides: A strong and sticky framework. Microbiology 2001, 147, 3–9.
  85. Lopes, S.P.; Ceri, H.; Azevedo, N.F.; Pereira, M.O. Antibiotic resistance of mixed biofilms in cystic fibrosis: Impact of emerging microorganisms on treatment of infection. Int. J. Antimicrob. Agents 2012, 40, 260–263.
  86. Römling, U.; Balsalobre, C. Biofilm infections, their resilience to therapy and innovative treatment strategies. J. Intern. Med. 2012, 272, 541–561.
  87. Zun, F.; Qu, F.; Ling, Y.; Mao, P.; Xia, P.; Chen, H.; Zhou, D. Biofilm-associated infections: Antibiotic resistance and novel therapeutic strategies. Future Microbiol. 2013, 8, 877–886.
  88. Declerck P (2010) Biofilms: the environmental playground of Legionella pneumophila. Environ Microbiol 12, 557-566.
  89. Lee HJ, Ho MR, Bhuwan M, Hsu CY, Huang MS, Peng HL, Chang HY (2010) Enhancing ATP-based bacteria and biofilm detection by enzymatic pyrophosphate regeneration. Analytical Biochemistry 399, 168-173
  90. Murga R, Forster TS, Brown E, Pruckler JM, Fields BS, Donlan RM (2001) Role of biofilms in the survival of Legionella pneumophila in a model potable-water system. Microbiology 147, 3121-3126.
  91. Moritz MM, Flemming HC, Wingender J (2010) Integration of Pseudomonas aeruginosa and Legionella pneumophila in drinking water biofilms grown on domestic plumbing materials. Int J Hyg Environ Health 213, 190-197.
  92. Rogers J, Dowsett AB, Dennis PJ, Lee JV, Keevil CW (1994) Influence of temperature and plumbing material selection on biofilm formation and growth of Legionella pneumophila in a model potable water system containing complex microbial flora. Applied and Environmental Microbiology 60, 1585-1592.
  93. Van der Kooij D, Veenendaal HR, Scheffer WJH (2005) Biofilm formation and multiplication of Legionella in a model warm water system with pipes of copper, stainless steel and cross-linked polyethylene. Water Research 39, 2789-2798
  94. Renata Behra, "Influence des mĂ©taux sur les biofilms d’algues", Eawag News 60f/juillet 2006
  95. Kaplan, D, Christiaen D & Arad S-M (1987), Chelating properties of extracellular polysaccharides from Chlorella spp. Applied and Environmental Microbiology 53:2953–2956
  96. Wolfaardt G.M, Lawrence JR, Robarts R.D & Caldwell D.E (1995), Bioaccumulation of the herbicide diclofop in extracellular polymers and its utilization by a biofilm community during starvation. Applied and Environmental Microbiology 61: 152–158
  97. Beck ., Janssen F & de Beer D (2011), The influence of phototrophic benthic biofilms on Cd, Cu, Ni, and Pb transport in permeable sediments. Biogeochemistry 102: 167–181
  98. Burkholder J.A.M, Wetzel R.G & Klomparens K.L (1990), Direct comparison of phosphate uptake by adnate and loosely attached microalgae within an intact biofilm matrix. Applied and Environmental Microbiology 56: 2882–2890
  99. Mulholland, P.J., 1992. Regulation of nutrient concentrations in temperate forest stream: roles of upland, riparian, and instream processes. Limnology and Oceanography 37: 1512– 1526
  100. Flemming H.C (1995), Sorption sites in biofilms. Water Science and Technology 32: 27–33
  101. Wanner O, Bauchrowitz M (2006) Les biofilms sont omniprésents. EAWAG News 60 f: 4-7
  102. (en) Jennifer Leah Tank, « Microbial respiration on decaying leaves and sticks along an elevational gradient of a southern Appalachian stream », (OCLC 26208466)
  103. thÚse intitulée « Microbial activity on wood in streams: Exploring abiotic and biotic factors affecting the structure and function of wood biofilms » (extrait)
  104. RĂ©seau National Biofilm
  105. Biofilm - Traitement de Surfaces, Ifremer
  106. Oskar Wanner (2006), Les biofilms s’opposent Ă  la rĂ©cupĂ©ration de chaleur, Eawag News 60e/July 2006, p. 31 Ă  32
  107. (en) Dennis Enning et Julia Garrelfs, « Corrosion of iron by sulfate-reducing bacteria : New views of an old problem », Applied and Environmental Microbiology, vol. 80, no 4,‎ , p. 1226-1236 (DOI 10.1128/AEM.02848-13, lire en ligne)
  108. Monmeyran, A., Thomen, P., JonquiĂšre, H., Sureau, F., Li, C., Plamont, M. A., ... & Henry, N. (2018). The inducible chemical-genetic fluorescent marker FAST outperforms classical fluorescent proteins in the quantitative reporting of bacterial biofilm dynamics. Scientific reports, 8(1), 10336.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.