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PĂ©ritonite

La péritonite est l’inflammation du péritoine[1]. La péritonite est une infection assez grave qui peut déboucher sur la mort si elle n’est pas traitée, car la surface péritonéale est interne ; les conséquences locales et générales sont donc très rapides. De par le risque de septicémie, la péritonite est une urgence chirurgicale mettant en jeu le pronostic vital[2].

PĂ©ritonite
Description de cette image, également commentée ci-après
PĂ©ritonite tuberculeuse.
Symptômes Vomissement, douleur abdominale à la palpation (d) et nausée

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

L’infection provient d’une suppuration ou d’une perforation du tube digestif permettant à des bactéries d’atteindre le péritoine[3]. En fonction des moyens locaux et généraux de défense, trois évolutions sont possibles : la guérison, l’abcès ou la péritonite[4].

Le syndrome péritonéal aigu

Signes fonctionnels

  • Douleur abdominale d’installation brutale, dont le siège est fonction de la cause. Dans certains cas, on peut observer une irradiation scapulaire (douleur projetĂ©e dans la rĂ©gion de l’omoplate), mais le plus souvent cette douleur n’irradie pas. Douleur très intense, sĂ©vère, continue et exacerbĂ©e par tous les mouvements[2].
  • Vomissements très frĂ©quents.
  • ArrĂŞt du transit intestinal inconstant.
  • DiarrhĂ©e.
  • Grande fatigue.

Signes généraux

  • Fièvre > 38,5 °C, en fonction de la cause et de l’anciennetĂ© de la pĂ©ritonite.
  • Augmentation du pouls, pression artĂ©rielle normale ou basse.
  • AltĂ©ration de l'Ă©tat gĂ©nĂ©ral.

Signes physiques

  • auscultation : abolition des bruits intestinaux normaux ;
  • inspection : le malade est pâle et figĂ©, avec un faciès pĂ©ritonĂ©al, il a constamment soif et on n’observe pas de respiration abdominale (soulèvement de l'abdomen lors des mouvements respiratoires) ;
  • palpation : le maĂ®tre symptĂ´me de la pĂ©ritonite est la contracture abdominale qui est une manifestation involontaire de la paroi abdominale la rendant rigide (« ventre de bois »)[1], tonique grâce Ă  la musculature abdominale, permanente, invincible et douloureuse ; mais c’est un signe inconstant, la dĂ©fense pĂ©ritonĂ©ale Ă©tant plus frĂ©quente[3] ;
  • percussion : matitĂ© ou tympanisme ;
  • touchers pelviens : douleur vive, nette et exacerbĂ©e (dite exquise)[5] - [Note 1] du cul-de-sac de Douglas. Il peut y avoir aussi d'Ă©normes douleurs dans le bas du ventre.

Examens

Carcinomatose péritonéale : examen illustré des résultats de la tomodensitométrie ou scanographie.
  • biologie : hyperleucocytose et signes d’hĂ©moconcentration ;
  • radiographie : sur un clichĂ© abdomen sans prĂ©paration (si possible en position debout ou assise, au pire en dĂ©cubitus latĂ©ral, le patient Ă©tant allongĂ© sur le cĂ´tĂ©) on pourra observer l’existence d’un Ă©panchement aĂ©rique ou pneumopĂ©ritoine caractĂ©risĂ© par la prĂ©sence d’air sous les coupoles diaphragmatiques. On pourra parfois aussi voir l’existence d’un syndrome occlusif paralytique caractĂ©risĂ© par une distension hydro-aĂ©rique de l’ensemble du tube digestif et/ou des niveaux liquides dans les anses digestives (images rectilignes horizontales, tĂ©moin de l’interface liquide-air et qui ne sont pas visualisĂ©es chez le sujet sain en raison du brassage permanent du contenu de l’intestin) ;
  • Ă©chographie, scanner : non indiquĂ©s pour le diagnostic des pĂ©ritonites, peuvent cependant apporter des renseignements quant Ă  leur cause[6].

Formes cliniques

Causes

PĂ©ritonite primitive

Infection spontanée par translocation d'un germe vers le péritoine sans perforation d'un organe creux intra-abdominal :

  • infection du liquide d'ascite[6] lors d'une cirrhose.
  • pĂ©ritonite de l'hĂ©modialysĂ©
  • pĂ©ritonite Ă  pneumocoque

PĂ©ritonite secondaire

Il s'agit des causes de loin les plus fréquentes, elles sont dues à la perforation d'un organe creux intra-abdominal :

Il existe également des péritonites dites tertiaires, qui correspondent à des infections intra-abdominales persistantes après traitement et fréquemment associées à des défaillances multi-viscérales. Elles sont habituellement causées par des micro-organismes fongiques ou des bactéries multi-résistantes[6] et sont de mauvais pronostic.

Traitement

Le traitement est avant tout chirurgical, associé à une réanimation adéquate[1]. Un traitement médical isolé avec uniquement une antibiothérapie reste une exception, dans les cas sans rupture viscérale (dictionnaire des maladies à l'usage des professions de santé). Il faut y associer le traitement de la cause.

Le traitement chirurgical privilégie la laparotomie médiane (bien que des techniques cœlioscopiques restent envisageables en fonction des contextes). Il est d'usage d'avoir recours à une exploration complète de l'abdomen à la recherche d'étiologie si cette dernière n'était pas déjà clairement objectivée, de pratiquer des prélèvement à but microbiologique (pour adapter l'antibiothérapie si celle-ci est nécessaire), et de traiter la cause (appendicectomie, sigmoïdectomie, suture d'un ulcère…). La chirurgie est sanctionnée par lavage abondant une fermeture[2] adéquate.

Morts célèbres

Notes et références

Note
  1. « Douleur exquise (méd.) : douleur vive, nette et exacerbée », dans le Wiktionnaire.
Références
  1. « Encyclopédie Santé : Péritonite », sur notrefamille.com (Bayard Presse), (consulté le ).
  2. Pr_P._Seksikclass="abbr_"_title="Docteur"_>Dr_P._DelasalleJoubert2020">Pr P. Seksik, Dr P. Delasalle et H. Joubert, « Péritonite », sur Société Nationale Française de Gastro-Entérologie, (consulté le ).
  3. Pr_Paul_ZeitounBretagne2018">Pr Paul Zeitoun et J-F Bretagne, « Urgences : Péritonites », sur medecine.sorbonne-universite.fr (Ressources numériques), (consulté le ).
  4. « VAHEDI Lesions : Péritonite », sur fdocuments.fr, (consulté le ).
  5. « Définition : exquis », sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (consulté le ).
  6. Collégiale des Universitaires en Hépato-Gastro-Entérologie (CDU-HGE), « Péritonite aiguë », sur campus.cerimes.fr, (consulté le ).
  7. docThom, « Diagnostic d'une douleur abdominale aiguë 2ème partie : Syndrome péritonéal (la péritonite, localisée ou généralisée) », sur vocabulaire-medical.fr, (consulté le ).
  8. HervĂ© Dupont et G. Plantefève, SociĂ©tĂ© française d'anesthĂ©sie et de rĂ©animation (44e congrès national d'anesthĂ©sie et de rĂ©animation), ConfĂ©rences d'actualisation 2002 : Infections sĂ©vères Ă  entĂ©rocoque en rĂ©animation, Paris, Elsevier Masson, , 770 p., 24 cm (ISBN 2842993934 et 9782842993931, BNF 36947331, lire en ligne), p. 541-554.
  9. Frédéric Lewino, « La drôle de peste florentine décrite par l'illustre Machiavel » Accès limité, sur Le Point, (consulté le ).
  10. Pierre Hillemand, « À propos de la mort d'Henriette d'Angleterre Madame, Duchesse d'Orléans » [PDF], sur Bibliothèque interuniversitaire de santé, (consulté le ), p. 20 / 21.
  11. « Objet de la collection : Alexandrine Lenormant d’Etiolles », sur Musée Lambinet (consulté le ).
  12. Pierre Léon Thillaud, « Pathographie de Louis XVII au temple (août 1792-juin 1795) : Analyse du rapport », Cahiers de la Rotonde, Belgique, Cour de France.fr, no 6,‎ 1979-1986, p. 74 (ISSN 0183-536X, SUDOC 234756357, lire en ligne, consulté le ).
  13. Odette Condemine et Paul Wyczynski, Bibliothèque nationale du Canada, Octave CrĂ©mazie (1827-1879) et Émile Nelligan (1879-1941), Ottawa, Ministre des Approvisionnements et Services Canada, , 208 p., 20,2 Ă— 25,3 cm (ISBN 0-662-50530-1, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 94.
  14. (en) « Petrus Jacobus Joubert », sur Encyclopædia Britannica 1911, (consulté le ).
  15. Jules Renard (Journal de LĂ©on Bloy, juillet 1906), Journal inĂ©dit III, 1903-1907, vol. 10, Lausanne, Éditions L'Ă‚ge d'Homme, , 1605 p., 22 cm (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), p. 978.
  16. Michel Bitzer, « Les pionniers du burlesque : Ce bon gros Fatty », sur Le Républicain lorrain, (consulté le ).
  17. JoĂ«l Levy (1971-) (trad. Guillaume Marlière), Petits cours de psy avec Freud : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la psychologie [« Freudian Slips »] (DĂ©veloppement personnel), Paris, Hachette Pratique, , 174 p., 22 cm (ISBN 2012316220 et 978-2-01-231224-1, OCLC 872547168, BNF 43791643, SUDOC 17691448X, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), p. 134.
  18. (en) « Legends of Hockey, Honoured Player : Jack Darragh », sur Hockey Hall of Fame (consulté le ).
  19. James Hossack, « La vérité sur la mort de Houdini », sur La DH Les Sports+, (consulté le ).
  20. « Rudolph Valentino (1895-1926) », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  21. Aurélien Brossé, « Agnès Souret, première Miss France », sur Gallica, (consulté le ).
  22. (en-US) « Sherwood Anderson », sur Narrative Magazine (en), (consultĂ© le ).
  23. « Le mathématicien russe Vladimir Arnold est mort », sur Le Monde, (consulté le ).
  24. (en) Ed Malyon, « Former Birmingham City forward Christian Benitez dies, aged 27 », The Mirror,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Christophe Revault est décédé d’une péritonite, selon l’autopsie », sur Le Parisien, (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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