AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

BibliothĂšque et Archives Canada

BibliothÚque et Archives Canada (BAC) est une institution du gouvernement du Canada destinée à conserver et diffuser différents documents produits au Canada. Elle est née en 2004 de la fusion de la BibliothÚque nationale du Canada et des Archives nationales du Canada.

BibliothĂšque et Archives Canada
Image illustrative de l’article Bibliothùque et Archives Canada
SiÚge situé sur la rue Wellington à Ottawa.
SiÚge situé sur la rue Wellington à Ottawa.
Informations générales
Autre nom Library and Archives Canada
Type Archives nationales et
BibliothĂšque nationale
Création 2004 (fusion BibliothÚque et Archives)
Bibliothécaire et archiviste du Canada Leslie Weir (depuis 2019)
Ampleur 20 millions de livres, 241 kilomĂštres linĂ©aires d’archives, 3 millions de dessins, plans et cartes, 5 milliards de mĂ©gaoctets,
30 millions de photographies, 90 000 films, 550 000 heures audio/vidĂ©o, 425 000 Ć“uvres d’art, 550 000 morceaux de musique en feuilles
PĂ©riode dĂšs le XVe siĂšcle
Collaborateurs 860 EPT (2016)
Informations géographiques
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau de l'Ontario Ontario
Ville Ottawa
Adresse 395, rue Wellington
CoordonnĂ©es 45° 25â€Č 11″ nord, 75° 42â€Č 29″ ouest
Site web www.bibliotheque-archives.canada.ca
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
BibliothĂšque et Archives Canada
GĂ©olocalisation sur la carte : Ontario
(Voir situation sur carte : Ontario)
BibliothĂšque et Archives Canada

Description

BibliothĂšque et Archives Canada a pour mission de conserver et diffuser le patrimoine documentaire du Canada et d'offrir un point d'accĂšs unique aux textes et documents audiovisuels qui reflĂštent le dĂ©veloppement du Canada. Les professionnels travaillant Ă  BibliothĂšque et Archives Canada guident les clients dans leur recherche d’informations en les conseillant sur l’usage des collections et en facilitant l’accĂšs aux ressources. L'institution est localisĂ©e dans la rĂ©gion de la capitale nationale (Gatineau et Ottawa), et elle est dotĂ©e de bureaux Ă  Winnipeg, Halifax et Vancouver[1].

BibliothĂšque et Archives Canada est responsable des services publics suivants :

  • centre canadien de gĂ©nĂ©alogie ;
  • centre d'apprentissage ;
  • prĂ©servation ;
  • ressources et services multiculturels ;
  • services de gestion de l'information.

La partie centrale de l'immeuble d'Ottawa est dotĂ©e de 9 Ă©tages et les deux sections adjacentes en possĂšdent 4. Le Centre de prĂ©servation de BibliothĂšque et Archives Canada est situĂ© Ă  Gatineau. Une phase 2 de cette infrastructure durable et de haute technologie est en cours de construction et son ouverture est prĂ©vue pour 2022. Dans la conception de cet Ă©difice, une grande importance a Ă©tĂ© portĂ©e Ă  la protection de l’environnement et Ă  la minimisation des Ă©missions de carbone[2].

Plusieurs nouvelles initiatives, notamment le dĂ©veloppement des outils numĂ©riques, visent Ă  Ă©largir sa clientĂšle[3]. GrĂące au Co-Lab et au NumĂ©ri-Lab, les usagers peuvent numĂ©riser, Ă©tiqueter, traduire et dĂ©crire les documents[4]. La consultation en ligne donne accĂšs Ă  de nombreuses ressources, alors que le nouveau catalogue de recherche (VoilĂ ) contient les rĂ©fĂ©rences de centaines d’autres institutions au Canada. Ce nouvel outil de recherche fut inaugurĂ© au dĂ©but de l’annĂ©e 2018 afin de faciliter la diffusion et le partage du patrimoine canadien. Avec une approche plus centralisĂ©e, le catalogue permet aux usagers d’avoir accĂšs Ă  une grande variĂ©tĂ© de documents. L’interface de VoilĂ  (Aurora) se veut ĂȘtre plus actuelle et accessible que celles du catalogue prĂ©cĂ©dent, AMICUS[5]. BibliothĂšque et Archives Canada entrepose et partage une grande variĂ©tĂ© de documents : livres, dessins, cartes, plans, documents audiovisuels, journaux, dossiers de gĂ©nĂ©alogie, Ɠuvres d’art, thĂšses universitaires, mĂ©dailles, documents archivistiques restreints, publications du gouvernement fĂ©dĂ©ral, recensements, dossiers liĂ©s au patrimoine militaire canadien, collection philatĂ©lique, etc. Ceux-ci ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s au Canada ou ils sont relatifs au Canada (i.e.: le pays et ses habitants en sont le sujet principal).

Histoire

Centre de préservation à Gatineau.

La crĂ©ation des Archives nationales du Canada remonte Ă  1872, cinq ans aprĂšs la ConfĂ©dĂ©ration canadienne, alors qu’une section est crĂ©Ă©e au sein du dĂ©partement de l’Agriculture pour la conservation des documents historiques[6]. Ce n’est que quatre dĂ©cennies plus tard, en 1912, que le service des Archives publiques est constituĂ© par une loi du Parlement[7].

En 1948, W. Kaye Lamb est nommĂ© archiviste du Dominion. En plus des fonctions associĂ©es Ă  ce poste, il lui est aussi donnĂ© comme tĂąche d’organiser la crĂ©ation de la BibliothĂšque nationale[8], c’est-Ă -dire une bibliothĂšque fondĂ©e par le gouvernement et ayant pour raison d’ĂȘtre de rassembler en une collection la somme des Ă©crits publiĂ©s et non publiĂ©s sur son sol, y compris les textes gouvernementaux[9]. Il faut attendre juin 1952 pour l’adoption de la loi sur la BibliothĂšque nationale, qui devient effective au premier janvier suivant[10]. À ce moment, W. Kaye Lamb est nommĂ© BibliothĂ©caire national, tout en restant archiviste du Dominion[8]. Le mandat officiel de la BibliothĂšque nationale est de « se constituer un fonds national, gĂ©rer le dĂ©pĂŽt lĂ©gal et instaurer un contrĂŽle bibliographique et des services bibliographiques nationaux[11]». L’annĂ©e 1967 est marquĂ©e par la fin de la construction du bĂątiment Ă©difiĂ© pour accueillir la BibliothĂšque et les Archives nationales[12] sur la rue Wellington Ă  Ottawa, oĂč on trouve aussi le Parlement du Canada, la Banque du Canada et la Cour suprĂȘme du Canada.

Le but de la BibliothĂšque nationale du Canada Ă©tait de rĂ©cupĂ©rer, conserver et effectuer la curation du domaine littĂ©raire canadien en acquĂ©rant tous les livres Ă©ditĂ©s au pays et en les rendant accessibles au public. La BibliothĂšque nationale du Canada devait donc procĂ©der Ă  la crĂ©ation d’une collection nationale de ressources diverses et de portĂ©e internationale pour renseigner les Canadiens sur leur pays et intĂ©grer l’information nationale au rĂ©seau international pour ses utilisateurs. En procĂ©dant par dĂ©pĂŽt lĂ©gal, la BibliothĂšque nationale du Canada se devait de recenser l’ensemble de la production littĂ©raire et musicale rĂ©alisĂ©e par des Canadiens, publiĂ©e au Canada ou concernant ce pays. La BibliothĂšque nationale du Canada a Ă©galement crĂ©Ă© la Bibliographie nationale du Canada, qui permet de recenser et d’identifier les Canadiana afin de rendre plus aisĂ©e la tĂąche des libraires, des bibliothĂ©caires et des autres professionnels de l’information et du commerce du livre. Durant les quelque 50 annĂ©es pendant lesquelles a opĂ©rĂ© la BibliothĂšque nationale, diffĂ©rents administrateurs gĂ©nĂ©raux se succĂ©dĂšrent Ă  sa tĂȘte : William Kaye Lamb, de 1953 Ă  1968 ; Guy Sylvestre, de 1968 Ă  1983 ; Marianne Scott, de 1984 Ă  1999 ; Roch Carrier, de 1999 Ă  2004[13].

En 2001, l’état de dĂ©labrement de la BibliothĂšque nationale Ă©tait si inquiĂ©tant que la nouvelle fit les manchettes. Des dĂ©gĂąts d’eau avaient provoquĂ© la destruction de 25 000 documents et des problĂšmes de moisissures, de tuyaux endommagĂ©s et de manque d’espace menaçaient le reste de la collection nationale entreposĂ©s dans six bĂątiments, si bien que l’administrateur de l’époque M. Carrier ainsi que la prĂ©sidente de l’Association canadienne des bibliothĂšques avaient lancĂ© un cri du cƓur au gouvernement du premier ministre Jean ChrĂ©tien pour que la construction d’une nouvelle bibliothĂšque nationale devienne une prioritĂ©[14].

La BibliothĂšque nationale du Canada a accumulĂ© durant son existence la majeure partie de la vaste collection de BibliothĂšque et archives du Canada : des millions de livres, de dessins, plans et cartes d’architecture et de photographies, de mĂȘme que des documents gouvernementaux et privĂ©s, des Ɠuvres d’art, des journaux, des enregistrements audio et vidĂ©o qui viennent enrichir le patrimoine canadien[15].

BibliothĂšque et Archives Canada est crĂ©Ă© en 2004 grĂące Ă  la fusion de BibliothĂšque nationale du Canada et des Archives nationales du Canada[16]. L’unification de ces deux institutions est novatrice, ce qui fait de l’expĂ©rience canadienne un modĂšle pour d’autres pays qui voudraient entreprendre un projet similaire[17]. Au moment de la crĂ©ation de la nouvelle institution, Ian Wilson devient le premier BibliothĂ©caire et archiviste du Canada. Daniel Caron lui succĂšde en 2009, et en 2013, Daniel Caron, quitte son poste[18]. Il est remplacĂ© en 2014 par Guy Berthiaume[19]. Ce dernier prend sa retraite le [20]. Le , Leslie Weir devient la premiĂšre femme Ă  prendre la tĂȘte de l'institution en tant que bibliothĂ©caire et archiviste du Canada pour un mandat de quatre ans[21].

Patrimoine documentaire autochtone

Dans le cadre de son cheminement vers la rĂ©conciliation, le gouvernement du Canada souhaite renouveler sa relation avec les peuples autochtones du Canada. BibliothĂšque et Archives Canada s’inscrit et participe Ă  ce cheminement, notamment en raison de sa mission qui est de prĂ©server et de diffuser le patrimoine documentaire des PremiĂšres Nations, des Inuits et des MĂ©tis.

Ainsi, l'institution acquiert des fonds d’archives qui renferment la voix autochtone. Ces fonds rassemblent des archives gouvernementales, des archives privĂ©es et des documents publiĂ©s depuis 400 ans Ă  propos des peuples autochtones du Canada. Entre autres, ces fonds d’archives sont utiles pour leur revitalisation culturelle, ainsi que pour leur gĂ©nĂ©alogie, leur soutien et l’éducation des Autochtones et des Allochtones[22]. Il est possible de consulter les fonds d’archives numĂ©risĂ©s de BibliothĂšque et Archives Canada portant sur les peuples autochtones sur le site Web de l'institution.

Les fonds d’archives notables de BibliothĂšque et Archives Canada sont ceux de : Michel NoĂ«l, l’un des plus grands Ă©crivains amĂ©rindiens francophones du Canada; de Charles Angus Cooke, l’un des premiers et l’un des seuls autochtones du XIXe siĂšcle Ă  ĂȘtre engagĂ© par le ministĂšre des Affaires indiennes; et d’Howard Adams, un activiste mĂ©tis reconnu[23].

Plan d'action de BibliothĂšque et Archives Canada

À la suite de la publication du rapport final de la Commission de vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation du Canada en 2015, BibliothĂšque et Archives Canada a Ă©laborĂ©, avec le Cercle consultatif autochtone, un plan d’action qui fut lancĂ© en avril 2019[24]. Ce plan doit notamment se conformer aux principes de la DĂ©claration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones[25]. PrĂ©voyant 28 mesures Ă  mettre en place d’ici 2024[26], ce plan est dĂ©composĂ© en quatre catĂ©gories[24] :

  • Changements institutionnels (mesures 1 Ă  9) ;
  • Mobilisation et collaboration (mesures 10 Ă  14) ;
  • Gestion des documents de BibliothĂšque et Archives Canada relatifs aux PremiĂšres Nations, aux Inuits et Ă  la Nation mĂ©tisse (mesures 15 Ă  23) ;
  • Promotion et soutien (mesures 24 Ă  28).

En dĂ©cembre 2019, le rapport d’étape sur la progression des engagements de BibliothĂšque et Archives Canada faisait Ă©tat de 19 mesures en cours, 8 mesures amorcĂ©es et 1 mesure non commencĂ©e[27].

Principes et initiatives

Outre les mesures prĂ©vues dans le Plan d’action, cinq principes dirigent BibliothĂšque et Archives Canada dans ses initiatives autochtones[28]. Les voici, accompagnĂ©s d’initiatives inspirĂ©es de ces principes :

La collaboration

Pour favoriser la collaboration et la participation des peuples autochtones au développement de projets, BibliothÚque et Archives Canada a intégré des voix autochtones aux comités consultatifs et aux comités externes[22]. Le Cercle consultatif autochtone en est un exemple.

De plus, depuis 2002, BibliothĂšque et Archives Canada collabore au projet Un visage, un nom initiĂ© par le collĂšge Nunavut Sivuniksavut en collaboration avec le gouvernement du Nunavut. Il a pour objectif, avec la participation du public, d’identifier les Inuits prĂ©sents dans les archives photographiques, dont la description originale est trop vague pour permettre une recherche prĂ©cise sur une personne, une famille ou une communautĂ©, Ă  l’aide du public. Ce projet aide Ă©galement Ă  la rĂ©conciliation entre les gĂ©nĂ©rations et Ă  l’amĂ©lioration de la comprĂ©hension des Canadiens sur l’histoire autochtone[29]. Au cours des annĂ©es qui suivirent, le projet s’est Ă©tendu aux photos portant sur l’ensemble du Grand Nord canadien. C’est en 2015 qu’il se prolonge aux PremiĂšres Nations et aux MĂ©tis vivants au sud[30]. Depuis les dĂ©buts du projet, quelque 12 000 photographies ont Ă©tĂ© numĂ©risĂ©es et plus de 3 000 individus, lieux et Ă©vĂ©nements ont Ă©tĂ© identifiĂ©s grĂące Ă  la participation du public[22]. Somme toute, prĂšs de 12 millions de photographies d'Autochtones attendent encore d'ĂȘtre identifiĂ©es et dĂ©crites[31].

L'accessibilité

Nous sommes-lĂ  : voici nos histoires est un exemple d’initiative de numĂ©risation des collections de BibliothĂšque et Archives Canada portant sur les cultures et les langues autochtones. Ce projet prĂ©voit l’accĂšs en ligne gratuit et sans restriction aux documents numĂ©riques de la collection, ainsi que la crĂ©ation d’outils d’accĂšs numĂ©riques pour valoriser et faciliter l’accĂšs aux collections du patrimoine documentaire autochtones dans les communautĂ©s des PremiĂšres nations, des Inuits et des MĂ©tis[28] - [22].

Écoutez pour entendre nos voix est une autre initiative qui permet la numĂ©risation du patrimoine documentaire autochtone. Dans ce cas, les organisations autochtones sont admissibles Ă  un financement pouvant aller jusqu'Ă  100 000 $ pour les projets de numĂ©risation des enregistrements documentant les diverses cultures et langues autochtones[32].

La sensibilisation

BibliothĂšque et Archives Canada a mis sur pied un programme de formation et d’apprentissage Ă  l’intention de son personnel pour le sensibiliser aux enjeux, aux protocoles, aux rĂ©alitĂ©s et aux cultures autochtones[22].

La transparence

BibliothÚque et Archives Canada favorise la présentation transparente des plans, des rapports et des documents liés aux peuples autochtones du Canada[28].

Le respect

BibliothÚque et Archives Canada favorise le respect des communautés autochtones du Canada, de leurs traditions et de leurs protocoles dans les projets de préservation et de diffusion de leur patrimoine documentaire[28].

Dans le cadre d’un projet de 12 millions de dollars[33], l'institution a embauchĂ© sept archivistes autochtones « qui parcourront le pays Ă  la recherche de documents actuellement conservĂ©s dans les communautĂ©s[34]» et pour capter leurs rĂ©cits. Pour faire preuve de respect, les archives dĂ©couvertes ne seront pas apportĂ©es Ă  Ottawa. Elles seront plutĂŽt conservĂ©es dans les communautĂ©s autochtones.

Ādisƍke

Description

BibliothĂšque et Archives Canada et la BibliothĂšque publique d’Ottawa lancent en 2016 le projet de construction qui aura pour but de regrouper les deux institutions[35]. La fusion entre une bibliothĂšque publique communautaire et une bibliothĂšque d’archives nationales offre d’autres possibilitĂ©s au niveau du transfert de savoir[36]. La nouvelle construction devrait ouvrir ces portes en 2026[37].

Le complexe sera construit au 555 rue Albert, dans le quartier des plaines LeBreton, au cƓur de la ville d’Ottawa. La superficie de l’édifice sera de 132 000 pieds carrĂ©s[37]. Il est important de rappeler que l’installation se situe sur le territoire traditionnel non cĂ©dĂ© de la Nation algonquine Anishinābe qui vit sur ces terres depuis des temps immĂ©moriaux.

Cette installation rĂ©pond Ă  diffĂ©rentes initiatives que BibliothĂšque et Archives Canada se sont fixĂ©s dans le but de se rĂ©concilier avec les peuples autochtones[38]. L’équipe de la conception du projet a consultĂ© les ainĂ©es et les membres de la PremiĂšre Nation Kitigan Zibi Anishinabeg et de la PremiĂšre Nation algonquine de PikwĂ kanagĂ n afin de tisser des liens et d’inclure le savoir traditionnel autochtone dans le projet[36].

Le budget pour la construction du complexe s’élĂšve Ă  193 millions de dollars, soit 104 millions pour la section de la BibliothĂšque publique d’Ottawa, 71 millions pour la section de la BibliothĂšque et Archives Canada ainsi que 18 millions pour la construction d’un stationnement souterrain. Afin de rendre l’installation carboneutre, le gouvernement fĂ©dĂ©ral fournit 34,5 millions de dollars supplĂ©mentaires[39]. Les prĂ©visions du nombre de visiteurs par annĂ©e dans cet Ă©tablissement s’élĂšvent Ă  1,7 million par annĂ©e[35].

Histoire[40]

En 2012, le Conseil des bibliothĂšques publiques d’Ottawa met la prioritĂ© sur la rĂ©novation de la bibliothĂšque centrale. Trois ans plus tard, le Conseil adopte l’idĂ©e de la crĂ©ation d’une nouvelle bibliothĂšque. En 2016, un partenariat se crĂ©e entre la BibliothĂšque publique d’Ottawa et BibliothĂšque et Archives Canada. Durant la mĂȘme annĂ©e, les avis de la population sont rĂ©coltĂ©s afin d’amĂ©liorer la future installation dans les services offerts. En fĂ©vrier 2017, l’emplacement du futur Ă©difice est officiellement dĂ©fini. En 2019, les architectes commencent Ă  façonner le projet et c’est le 23 janvier 2020 que le plan est rĂ©vĂ©lĂ©. En novembre 2020, le gouvernement du Canada fournit un financement afin d’amĂ©liorer la durabilitĂ© du site. Le 5 aout 2021, le nom Ādisƍke est donnĂ© Ă  la future construction par la Nation algonquine Anishinabeg, la PremiĂšre Nation Kitigan Zibi Anishinabeg et la PremiĂšre Nation algonquine de PikwĂ kanagĂ n[41]. Le 20 juin 2022, les fondations d’Ādisƍke sont officiellement construites[42].  Le complexe qui devait initialement ouvrir Ă  la fin de 2024 a dĂ» ĂȘtre repoussĂ© en 2026 Ă  cause des rĂ©percussions de la pandĂ©mie de COVID-19[37].

Le nom Ādisƍke

La Nation algonquine Anishinabeg, la PremiĂšre Nation Kitigan Zibi Anishinabeg et la PremiĂšre Nation algonquine de PikwĂ kanagĂ n donnent officiellement au complexe le nom Ādisƍke. Le terme Ādisƍke provient de la langue anishinābemowin et se traduit par : « l’art du rĂ©cit »[41].Les autochtones perpĂ©tuent leurs traditions et leurs savoirs de maniĂšre orale Ă  l’aide des rĂ©cits. La bibliothĂ©caire Leslie Weir affirme que « le nom est un aspect important, mais nous cherchons d’autres façons de nous assurer que leur langue soit trĂšs prĂ©sente dans le bĂątiment »[43].

La participation des PremiĂšres Nations

L’avis des communautĂ©s algonquines de Pikwakanagan et de Kitigan Zibi a Ă©tĂ© central afin de rendre le projet plus inclusif et de permettre la mise en valeur de la culture des PremiĂšres Nations. Voici quelques exemples des idĂ©es introduites au projet[44]:

Une plaque prĂ©sentant une roue d’orientation sera installĂ©e Ă  l’entrĂ©e principale afin de rappeler que le bĂątiment se situe sur un territoire algonquin. Par la prĂ©sence d’animaux et de symboles, la roue d’orientation joue un rĂŽle important dans l’histoire des peuples. Dans l’entrĂ©e principale se trouvera Ă©galement un message audio en dialectes algonquins qui accueillera les usagers.

Un espace sera amĂ©nagĂ© pour rappeler la demeure traditionnelle des Algonquins, soit un chez-soi qu’ils nomment « wigwams ». Cet endroit permettra aux Autochtones de se rĂ©unir, de faire des activitĂ©s et de crĂ©er des projets d’art et en tout genre. L’art autochtone sera Ă©galement mis de l’avant dans l’édifice.

À la suite d’un travail de collaboration entre les communautĂ©s et les rĂ©alisateurs, l’installation prĂ©sentera une vidĂ©o Ă©ducative sur l’histoire et la culture algonquienne. Des postes d’écoute seront Ă©galement installĂ©s dans le site pour permettre aux visiteurs de dĂ©couvrir la culture et les traditions orales des peuples autochtones.

L’amĂ©nagement paysagĂ© sera Ă©galement diversifiĂ© Ă  l’aide des communautĂ©s algonquines en intĂ©grant des plantes ayant une signification traditionnelle.

Notes et références

  1. BibliothÚque et Archives Canada, « Services au public », sur www.bac-lac.gc.ca, (consulté le )
  2. Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Un bùtiment vert pour le nouveau centre de préservation d'archives à Gatineau », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  3. (en-US) Michelle Doucet, « Library and Archives Canada: A Case Study of a National Library, Archives, and Museum Merger », RBM: A Journal of Rare Books, Manuscripts, and Cultural Heritage,‎ (DOI 10.5860/rbm.8.1.278, lire en ligne, consultĂ© le )
  4. Guy Berthiaume, « Les prochaines années dans les bibliothÚques et les archives nationales », sur Le Droit, (consulté le )
  5. BibliothÚque et Archives Canada, « Voilà : le nouveau catalogue collectif national du Canada », sur www.bac-lac.gc.ca, (consulté le )
  6. (en) John D. McDonald (dir.), Michael Levine-Clark (dir.), Ian E. Wilson et Sean F. Berrigan, Encyclopedia of Library and Information Sciences, CRC Press, , 4e Ă©d. (ISBN 978-1-315-11614-3, DOI 10.1081/e-elis4, lire en ligne), p. 656
  7. National Archives Of Canada et Lorraine Snyder, « Archives nationales du Canada », sur L'Encyclopédie Canadienne, (consulté le )
  8. (en) John D. McDonald (dir.), Michael Levine-Clark (dir.), Ian E. Wilson et Sean F. Berrigan, Encyclopedia of Library and Information Sciences, CRC Press, , 4e Ă©d. (ISBN 978-1-315-11614-3, DOI 10.1081/e-elis4, lire en ligne), p. 658
  9. (en) « National Library », sur Online Dictionary of Library & Information Science (consulté le )
  10. Paul McCormick, « Les bibliothĂšques », dans C. Gerson et J. Michon (dir.), Histoire du livre et de l’imprimĂ© au Canada, Volume III : De 1918 Ă  1980, Presses de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, (ISBN 978-2-7606-1998-2, DOI 10.4000/books.pum.17407, lire en ligne), p. 439-477, paragr. 22
  11. Paul McCormick, « Les bibliothĂšques », dans C. Gerson et J. Michon (dir.), Histoire du livre et de l’imprimĂ© au Canada, Volume III : De 1918 Ă  1980, Presses de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, (ISBN 978-2-7606-1998-2, DOI 10.4000/books.pum.17407, lire en ligne), p. 439–477, paragr. 20
  12. Paul McCormick, « Les bibliothĂšques », dans C. Gerson et J. Michon (dir.), Histoire du livre et de l’imprimĂ© au Canada, Volume III : De 1918 Ă  1980, Presses de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, (ISBN 978-2-7606-1998-2, DOI 10.4000/books.pum.17407, lire en ligne), p. 439–477, paragr. 25
  13. « BibliothĂšque nationale du Canada », sur l’EncyclopĂ©die Canadienne (consultĂ© le )
  14. (en) Rogers, M., « Canadian National Library Decaying », Library Journal,‎ , p. 28
  15. « À propos de la collection », sur BibliothĂšque et archives du Canada (consultĂ© le )
  16. « BibliothÚque et Archives Canada », sur Encyclopédie canadienne, (consulté le )
  17. Lorraine Snyder, « BibliothÚque et Archives Canada », sur l'Encyclopédie Canadienne, (consulté le )
  18. « Daniel Caron quitte BibliothÚque et Archives Canada », sur Le Devoir, (consulté le )
  19. « Guy Berthiaume dirigera la BibliothÚque du Canada », sur La Presse, (consulté le )
  20. « Guy Berthiaume prend sa retraite », sur Radio-Canada, audio fil du vendredi 21 juin 2019 (consulté le )
  21. Patrimoine canadien, « Le ministre Rodriguez annonce une nomination à BibliothÚque et Archives Canada », sur www.newswire.ca, (consulté le )
  22. Johanna Smith et Benjamin Ellis, « Revitaliser les cultures et les langues autochtones au Canada : les nouvelles initiatives de BibliothĂšque et Archives Canada », Archives, vol. 48, no 2,‎ , p. 161-170 (ISSN 0044-9423 et 2369-9256, DOI 10.7202/1067529ar, lire en ligne, consultĂ© le )
  23. Jonathan Lainey, « Quelques nouveautĂ©s concernant le patrimoine documentaire autochtone », Recherches amĂ©rindiennes au QuĂ©bec, vol. 39, no 3,‎ , p. 117–119 (DOI https://doi.org/10.7202/045812ar, lire en ligne, consultĂ© le )
  24. MinistÚre de la Justice Gouvernement du Canada, « MinistÚre de la Justice - Principes régissant la relation du Gouvernement du Canada avec les peuples autochtones », sur www.justice.gc.ca, (consulté le )
  25. Melissa Vernier, « RĂ©appropriation du patrimoine autochtone : dĂ©fis et nouvelles pratiques musĂ©ales et archivistiques », Partnership: The Canadian Journal of Library and Information Practice and Research, vol. 11, no 2,‎ (DOI 10.21083/partnership.v11i2.3586, lire en ligne, consultĂ© le )
  26. BibliothÚque et Archives Canda, « Plan d'action pour le patrimoine autochtone », sur www.bac-lac.gc.ca, (consulté le )
  27. BibliothĂšque et Archives Canada, « Rapport d’étape sur la mise en Ɠuvre du Plan d’action pour le patrimoine autochtone », sur www.bac-lac.gc.ca, (consultĂ© le )
  28. BibliothÚque et Archives Canada, « Principes directeurs de BibliothÚque et Archives Canada en matiÚre de réconciliation et de droits des Autochtones », sur www.bac-lac.gc.ca, (consulté le )
  29. (en) Stephanie Lett, « The Arthur H. Tweedle Collection, Project Naming, and Hidden Stories of Colonialism », Past Imperfect, vol. 20,‎ , p. 71–91 (DOI 10.21971/P71Q17, lire en ligne, consultĂ© le )
  30. Caroline Montpetit, « Retracer la mĂ©moire autochtone », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  31. Zone SociĂ©tĂ©- ICI.Radio-Canada.ca, « « Un visage, un nom » : les PremiĂšres Nations invitĂ©es Ă  identifier leurs ancĂȘtres », sur Radio-Canada.ca (consultĂ© le )
  32. Association des archivistes du Québec, « BibliothÚque et Archives Canada annonce un financement et des services pour aider à préserver les enregistrements documentant les cultures et les langues autochtones », sur www.archivistes.qc.ca, (consulté le )
  33. Bob Weber, « Faire plus de place aux autochtones dans le rĂ©cit collectif, grĂące aux archives », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  34. Ibid.
  35. Gouvernement du Canada, « Projet d’installation partagĂ©e avec la BibliothĂšque publique d’Ottawa », sur https://bibliotheque-archives.canada.ca/, (consultĂ© le )
  36. BPO-BAC, « La participation des autochtones » AccÚs libre, sur https://inspire555.ca/ (consulté le )
  37. BPO-BAC, « Le contexte » AccÚs libre, sur https://inspire555.ca/ (consulté le )
  38. Gouvernement du Canada, « Initiatives du patrimoine documentaire autochtone » AccÚs libre, sur https://bibliotheque-archives.canada.ca/, (consulté le )
  39. Gouvernement du Canada, « Installation partagĂ©e de la BibliothĂšque publique d’Ottawa et de BibliothĂšque et Archives Canada : une infrastructure culturelle phare pour un avenir plus vert » AccĂšs libre, sur https://www.canada.ca/, (consultĂ© le )
  40. BPO-BAC, « Les étapes » AccÚs libre, sur https://inspire555.ca/ (consulté le )
  41. BibliothĂšque et Archives Canada, « La Nation algonquine Anishinabeg donne l’appellation Ādisƍke Ă  l’installation partagĂ©e de la BibliothĂšque publique d’Ottawa et de BibliothĂšque et Archives Canada » AccĂšs libre, sur https://www.canada.ca/, (consultĂ© le )
  42. BibliothĂšque et Archives Canada, « La fondation d’Ādisƍke est Ă©tablie » AccĂšs libre, sur https://www.canada.ca/, (consultĂ© le )
  43. Julien Paquette, « Ādisƍke: un nom pour la future bibliothĂšque centrale d'Ottawa » AccĂšs limitĂ©, sur https://www.ledroit.com/, (consultĂ© le )
  44. BPO-BAC, « La rétroaction de la communauté algonquine Anishinabeg sur la conception et les mesures prises », sur https://inspire555.ca/ (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Guides de recherche

  • BibliothĂšque nationale du Canada. Canadiana 1867-1900, Monographies: la bibliographie nationale du Canada, Ă©dition sur microfiche: une introduction. Ottawa: BibliothĂšque nationale du Canada, 1980. Texte, tĂȘte-bĂȘche, en anglais et en français. (ISBN 0-662-50823-8)
  • BibliothĂšque nationale du Canada. Guide du chercheur = Guide for Researchers. Ottawa: Minist[Ăšre] des Approvissionnements et Services Canada, 1978. Texte, tĂȘte-bĂȘche, en français et en anglais. (ISBN 0-662-50046-6)
  • BibliothĂšque nationale du Canada. Le DĂ©pĂŽt lĂ©gal Ă  la [ainsi nommĂ©e Ă  l'Ă©poque] BibliothĂšque nationale du Canada = Legal Deposit at the [then named] National Library of Canada. Ottawa: National Library of Canada, 1982. Texte, imprimĂ© tĂȘte-bĂȘche, en français et en anglais. (ISBN 0-662-52131-5)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.