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Appendicite

L'appendicite est une inflammation aiguĂ« de l’appendice ilĂ©o-cĂŠcal. L'appendicite peut survenir Ă  tout Ăąge mais surtout avant 30 ans. Non traitĂ©e, elle peut ĂȘtre mortelle, principalement par pĂ©ritonite et sepsis. L'appendicite peut ĂȘtre traitĂ© mĂ©dicalement ou chirurgicalement.

L'appendicite est l'urgence chirurgicale abdominale la plus fréquente. Les tableaux cliniques peuvent prendre des formes diverses, voire complexes (polymorphisme symptomatique), mais présentent, comme toute pathologie abdominale, un parallélisme anatomo-clinique. Le diagnostic de l'appendicite est confirmé par un scanner abdominal ou une simple échographie, la seule présomption clinique étant erronée dans 20 à 25 % des cas.

Historique

L'utilisation du terme « appendicite » revient à un anatomo-pathologiste américain de Boston, Reginald Heber Fitz (1843-1913), et ce mot apparaßt pour la premiÚre fois dans un article publié en 1886 : « Perforating inflammation of the vermiform appendix: with special reference to its early diagnosis and treatment ». Par contre, l'usage du terme « appendicectomie » est plus ancien puisqu'il remonte à l'année 1872.

Claudius Amyand a rĂ©alisĂ© la premiĂšre appendicectomie rĂ©ussie de l’histoire en 1735. Charles McBurney, chirurgien amĂ©ricain, publia Ă  la fin du XIXe siĂšcle une sĂ©rie de rapports qui constituaient la base du traitement de l'appendicite[1].

Paul Georges Dieulafoy fut le premier mĂ©decin français, en Ă  donner de l’appendicite une description dĂ©taillĂ©e : « L'appendice vermiculaire du cĂŠcum peut participer aux lĂ©sions de la typhlite et de la pĂ©rityphlite, ou bien ĂȘtre le siĂšge de lĂ©sions indĂ©pendantes
 », mais il convient de prĂ©ciser que, dans son Manuel de pathologie interne, Dieulafoy ne parle jamais d’appendicite, mais de « typhlite ».

Le grand public et certains auteurs dont en 1935 le bactĂ©riologiste français Charles Nicolle estimaient que l'appendicite Ă©tait une maladie relativement rĂ©cente : « La fiĂšvre mĂ©diterranĂ©enne est, sans doute, le meilleur exemple que nous puissions donner d'une maladie d'origine rĂ©cente ; ce n'est pas le seul (
) il y a probablement du vrai dans l'opinion vulgaire qui fait de l'appendicite une maladie rĂ©cente[2]. »

Rappel anatomique

Vascularisation artérielle de l'appendice humain.

L'appendice est situĂ© sur le cĂŠcum, extrĂ©mitĂ© proximale du cĂŽlon. Il forme une excroissance d'une dizaine de centimĂštres de longueur (variable selon les individus) et n'a pas de rĂŽle propre connu. Cependant, une hypothĂšse veut que l'appendice serait une « rĂ©serve protĂ©gĂ©e pour bactĂ©ries amies »[3]. Selon certains auteurs (William Parker, du Centre mĂ©dical de l’universitĂ© Duke), l'appendice serait un organe lymphoĂŻde accessoire[4]. Ils disent aussi que l'appendice n'est pas seulement situĂ© au cĂŠcum.

En effet, dans 70 % des cas, on retrouvera l'appendice dans une position oblique, pelvienne. Mais chez 25 % des personnes, il est également possible de retrouver le repli en position rétro-cÊcal, c'est-à-dire inséré dans la fossette rétro-cÊcal. Enfin, 5 % des patients concernés possÚdent l'appendice vermiforme dirigé latéralement et crùnialement, dans ce que l'on appelle la gouttiÚre pariéto-colique droite (entre le colon ascendant et la paroi abdominale antérolatérale).

Causes

Elles sont multiples et parfois encore mal comprises[5].

Trois causes principales (pouvant éventuellement s'additionner) sont citées par la littérature :

  1. Des causes infectieuses[6], dont principalement l'ingestion de viande rouge insuffisamment cuite : cette habitude de consommation largement répandue en Occident peut engendrer une oxyurose, c'est-à-dire la prolifération de vers intestinaux appelés oxyures, et qui se logeront naturellement dans l'appendice jusqu'à provoquer l'infection puis l'inflammation de la zone en question[7] - [8]. Il est recommandé de consommer des viandes suffisamment cuites afin de réduire les risques d'une colonisation bactérienne ;
  2. Des causes liées à des anomalies congénitales de l'appendice ;
  3. Des causes directes ou secondaires à l'introduction (voire à l'accumulation) d'objet(s) ingéré(s)[9]. Ces objets sont éventuellement perforants, parfois toxiques et pas toujours radio-opaques[10].
    La littérature médicale cite les cas suivant :
  • les objets perforants, dont :
  • les munitions ou rĂ©sidus de munitions toxiques.
    La présence de restes de munitions dans l'intestin et l'appendice est rare dans la population générale, mais plus fréquente au sein de certaines populations de peuples premiers[15], chez les chasseurs, dans leur famille ou chez d'autres consommateurs courants de gibier[16]. Les appendicites sont alors souvent « retardées »[17], parfois chroniques[18], et généralement aggravées par un saturnisme dû à la toxicité de la munition (la grenaille de chasse est en effet la plupart du temps constituée de plomb, additivé d'arsenic et d'antimoine, trois composés hautement toxiques[19] - [20] et le plomb est connu pour dégrader l'immunité). L'enfant et la femme enceinte ou envisageant de faire un enfant sont particuliÚrement vulnérables au saturnisme[21]. Selon la littérature médicale, les appendices de tels patients opérés contenaient :
    • un ou plusieurs diabolos (d'arme Ă  air comprimĂ©). Un enfant en a avalĂ© plus d'une trentaine par exemple, ce qui a immĂ©diatement fait monter sa plombĂ©mie (56 ”g/dL une heure et demie aprĂšs l'ingestion)[22] - [23],
    • une balle de chasse en plomb[24] ou d'autres fragments de plomb dans l'appendice[25],
    • une grenaille de plomb[26],
    • jusqu'Ă  plusieurs dizaines (voire centaines) de grenailles ; situation qui ne survient que chez de grands consommateurs de gibier, chasseurs ou populations autochtones dĂ©pendant de la chasse pour leur alimentation ou attachĂ©es Ă  ce mode traditionnel d'alimentation. À titre d'exemple, chez les Indiens Cris de l'Ouest de la Baie James dans le nord de l'Ontario, au Canada, encore trĂšs attachĂ©s Ă  la chasse de subsistance qui est considĂ©rĂ©e par eux comme un mode de vie et un Ă©lĂ©ment profond de leur culture, la chasse Ă  l'arc a Ă©tĂ© presque abandonnĂ©e depuis longtemps au profit du fusil (et de munitions au plomb). Plusieurs Ă©tudes ont repĂ©rĂ© des plombĂ©mies anormalement Ă©levĂ©es chez les membres de cette tribu[27] - [28], en lien avec la consommation de gibier[29] - [30], et il a Ă©tĂ© montrĂ© (en 1997) qu'environ 15 % des radiographies faites sur les membres de cette tribu montraient la prĂ©sence de billes de plomb dans le systĂšme gastro-intestinal, intraluminal, et/ou dans l'appendice. Il s'agissait de grenaille de chasse et/ou de restes de grit (parfois repĂ©rable quand le plomb est Ă  demi Ă©rodĂ© ou a la forme d'une pastille dans le gĂ©sier de l'oiseau qui a Ă©tĂ© mangĂ©). Un patient Cri opĂ©rĂ© d'une appendicite avait une centaine de grenailles de plomb dans l'appendice, et un autre a dĂ» subir une appendicectomie pour qu'on puisse lui retirer environ 500 billes de plomb qui s'Ă©taient accumulĂ©es dans son appendice[31]. Comme chez les inuit[32], des analyses isotopiques notamment montrent que le plomb retrouvĂ© dans le sang des enfants des chasseurs de la tribu et dans celui de leurs parents provient bien en grande partie des cartouches utilisĂ©es pour la chasse[33], phĂ©nomĂšne observĂ© ailleurs dans le monde[34] - [35] - [36] - [37].
      La grenaille plomb tend lentement Ă  ĂȘtre remplacĂ©e par des alternatives non-toxiques ou moins toxiques, mais elle n'est obligatoire que dans certains pays, et gĂ©nĂ©ralement uniquement dans les zones humides mais les AmĂ©rindiens et Inuits ont obtenu des dĂ©rogations pour continuer Ă  chasser au plomb dans les zones humides car les cartouches acier Ă©taient un peu plus coĂ»teuses que celles au plomb.
      Le bismuth/étain est l'une des alternatives proposées par les fabricants[38], mais le bismuth est aussi un neurotoxique connu et certaines formes de l'étain sont trÚs écotoxiques. En Guyane des taux alarmants de plomb ont aussi été signalés chez des peuples autochtones mangeant beaucoup de gibier.

      La littĂ©rature scientifique et mĂ©dicale est depuis plusieurs dĂ©cennies unanime Ă  dĂ©signer l'ingestion de plomb de chasse comme une source grave et durable de saturnisme[39] et elle plaide souvent pour une rĂ©glementation des taux de plomb (et d'autres toxiques) dans le gibier[40]. Les auteurs de l'Ă©tude citĂ© plus haut plaident pour une alternative non-toxique qui est la grenaille d'acier (plutĂŽt que des produits Ă  base de bismuth ou d'autres mĂ©taux lourds ou mĂ©talloĂŻdes)[41] (non toxique et dans une plaie, de l'Ɠil par exemple l'acier peut ĂȘtre plus facilement rĂ©cupĂ©rĂ© au moyen d'un aimant, en outre le fer est un lĂ©ger « antidote » au plomb, qui est un puissant facteur d'anĂ©mie, un problĂšme observĂ© chez presque tous les enfants Inuits et Cris consommant rĂ©guliĂšrement du gibier[42] - [43] - [44], un autre marqueur Ă©tant un taux anormal de plomb retrouvĂ© dans les dents de lait, mais aussi dans les dents des adultes[45] - [46]).

ÉpidĂ©miologie

L'appendicite survient le plus souvent chez des patients ĂągĂ©s de 10 Ă  20 ans, avec une lĂ©gĂšre prĂ©dominance masculine. Exceptionnelle avant trois ans, elle reste rare chez le trĂšs jeune enfant.

L'incidence annuelle aux États-Unis est de 250 000 cas par an avec une discrĂšte prĂ©dominance masculine.

Elle reste l'urgence chirurgicale abdominale la plus courante, mais montre une légÚre décroissance du taux sans explication claire[47], également perçue en Grande-Bretagne[48].

Il semble qu'elle soit plus rare chez la femme enceinte[49].

Selon une Ă©valuation rĂ©cente (2019), « environ 5 millions de personnes dans l'UE pourraient ĂȘtre de gros consommateurs de viande de gibier tirĂ©e au plomb de chasse et des dizaines de milliers d'enfants dans l'UE pourraient consommer du gibier contaminĂ© avec du plomb provenant de munitions assez souvent pour avoir des effets importants sur leur dĂ©veloppement cognitif ». Cette population est plus susceptible que les autres d'ĂȘtre victimes d'appendicite chronique due Ă  la rĂ©tention de grenaille de plomb ou de fragments de balles[50].

Anatomie pathologique et bactériologie

Anatomie pathologique

Histologiquement, on observe une inflammation de la paroi appendiculaire, à savoir : un infiltrat de polynucléaires neutrophiles dans la muqueuse et la musculeuse associé à une ulcération de la muqueuse[51].

Bactériologie

Une flore bactĂ©rienne polymorphe est responsable : Escherichia coli, Bacteroides. Elle peut ĂȘtre provoquĂ©e Ă©galement par Yersinia enterocolitica.

LĂ©sions appendiculaires

On distingue plusieurs formes :

  • appendicite catarrhale : rouge, enflammĂ© parcouru par des vaisseaux ;
  • appendicite suppurĂ©e : pseudo phlegmoneuse (logettes) ; empyĂšme appendiculaire (appendice distendu par une collection de pus) ;
  • appendicite gangreneuse : sphacĂšle ;
  • appendicite perforĂ©e ;
  • appendicite purulente ;
  • abcĂšs appendiculaire ;
  • pĂ©ritonite appendiculaire.
Appendice inflammatoire.

Lésions péritonéales

La sĂ©reuse est rouge, ƓdĂ©matiĂ©e, l'Ă©panchement pĂ©ritonĂ©al est variable. Des fausses membranes accolent viscĂšres et Ă©piploon. L'agglutination viscĂ©rale rĂ©alise le plastron et parfois un ilĂ©us paralytique. L'isolement d’une collection de pus collecte un abcĂšs.

Lésions viscérales

L’Ɠdùme infiltre et fragilise les parois du cécum.

Présentation clinique

Le type de description qui est pris est celui d'une appendicite aiguĂ« iliaque non compliquĂ©e chez un adulte jeune. Il convient nĂ©anmoins de rappeler qu'Ă©tant donnĂ©e l'absence de parallĂ©lisme anatomo-clinique et la multiplicitĂ© des formes cliniques, cette forme typique dĂ©crite est assez rarement observĂ©e. Le diagnostic positif est souvent difficile et nombreuses sont les errances diagnostiques. Soulignons Ă©galement qu'il n'existe, Ă  ce jour, aucun signe pathognomonique de l'appendicite aiguĂ« et seule l'intervention (ou la cƓlioscopie), suivie d'une analyse histopathologique de la piĂšce opĂ©ratoire permettent d'affirmer le diagnostic.

Symptomatologie

Dans la forme typique de l'appendicite, la forme ilĂ©o-cĂŠcale, la douleur est caractĂ©ristique : c'est une douleur brutale de la fosse iliaque droite, qui peut dĂ©buter au niveau de l'Ă©pigastre, continue et sans irradiations ; elle peut ĂȘtre accompagnĂ©e de nausĂ©es ou de vomissements. Le caractĂšre migrateur de la douleur serait l'un des signes les plus discriminatoires d'une appendicite, avec ceux de l'irritation pĂ©ritonĂ©ale[52].

Signes cliniques

L'appendicite se manifeste par une fiÚvre modérée (38 à 38,5 °C), une tachycardie due à la fiÚvre et parfois une prostration en chien de fusil.

La palpation retrouve une douleur de la fosse iliaque droite dont le maximum siÚge au niveau du point de Mc Burney. On objective une défense péritonéale de la fosse iliaque droite correspondant à une réaction pariétale au palper profond vaincue par une palpation douce. Il peut exister une douleur de la fosse iliaque droite (FID) à la compression de la fosse iliaque gauche (FIG) (signe de Rovsing), une douleur de la FID lors de la décompression brutale de la FID (aprÚs l'avoir comprimée, signe de Blumberg), une douleur de la fosse iliaque droite à la palpation dans le sens anti-horaire du colon.

La douleur à la percussion médiate de la fosse lombaire droite (signe de Giordano) est généralement absente et plaide plutÎt en faveur d'une pyélonéphrite. En revanche, la douleur est toujours bien localisée à la fosse iliaque droite (point de Mc Burney) lors de la palpation de la zone, le patient étant en décubitus (corps allongé à l'horizontale) latéral gauche. La douleur exacerbée par la flexion de la cuisse droite (genou en rectitude) témoigne d'un psoïtis (inflammation du muscle psoas), est parfois constatée, notamment dans les appendicites en position retro-cÊcale.

Le toucher vaginal trouve une douleur en haut et à droite du Douglas. L'intégrité des annexes est constatée. Le toucher rectal peut éveiller une vive douleur lorsque le doigt palpe le cul-de-sac péritonéal de Douglas.

À ce stade, le diagnostic d’appendicite est posĂ© et l’intervention s’impose en urgence. Les examens complĂ©mentaires trouvent leur intĂ©rĂȘt, surtout dans les formes cliniques de diagnostic difficile. Le diagnostic est cependant moins aisĂ© aux Ăąges extrĂȘmes de la vie.

Formes cliniques

Formes topographiques

La forme classique compte pour les quatre-cinquiÚmes des cas. Elle est pelvique dans moins de quinze pour cent des cas. Les formes rétro-cÊcale comptent pour un cinquiÚme des cas[53].

Lors de l'appendicite sous-hépatique, la douleur est sous-costale, simulant une cholécystite.

Lors d'une appendicite rĂ©tro-cĂŠcale, on note un psoĂŻtis. La fosse iliaque droite libre. En dĂ©cubitus latĂ©ral gauche : on retrouve une douleur et une dĂ©fense au-dessus de la crĂȘte iliaque (selon Alders). Il peut aussi ĂȘtre mis en Ă©vidence une douleur Ă  la palpation du trigone lombal de Petit (Signe d'Aure-Rozanova).

L'appendicite mĂ©so-cƓliaque rĂ©alise un tableau d’occlusion fĂ©brile.

L'appendicite pelvienne se manifeste par des signes urinaires et rectaux. Les touchers pelviens retrouvent une douleur vive Ă  droite. L’évolution se fait vers la constitution d’un abcĂšs du cul-de-sac de Douglas.

Formes selon le terrain

Chez le nourrisson, l'appendicite est exceptionnelle, pouvant ĂȘtre grave car longtemps mĂ©connue. Le diagnostic n'est souvent fait qu'au stade de l'abcĂšs ou de la pĂ©ritonite.

Chez l'enfant, il peut exister une forme, dite « toxique » avec des signes locaux pauvres, une altĂ©ration de l'Ă©tat gĂ©nĂ©ral marquĂ©e. L'intervention doit ĂȘtre prĂ©coce aprĂšs une brĂšve rĂ©animation.

Chez la personne ĂągĂ©e, la symptomatologie est pauvre. Deux formes particuliĂšres sont possibles : occlusives fĂ©briles ou pseudo-tumorale avec une masse fĂ©brile de la fosse iliaque droite (problĂšme de diagnostic diffĂ©rentiel avec le cancer du cĂŠcum). Un scanner peut ĂȘtre intĂ©ressant pour en faire le diagnostic.

Chez la femme enceinte, le diagnostic est difficile en fin de grossesse avec un risque important pour le fƓtus.

Examens complémentaires

Biologie

L’hĂ©mogramme montre une hyperleucocytose modĂ©rĂ©e (infĂ©rieure Ă  15 000 Ă©lĂ©ments par mm3) Ă  polynuclĂ©aires neutrophiles, et un syndrome inflammatoire (Ă©lĂ©vation de la CRP). L'absence de syndrome inflammatoire permet quasiment d'Ă©liminer le diagnostic d'appendicite[54].

Un bilan prĂ©-opĂ©ratoire doit ĂȘtre systĂ©matiquement fait, comportant en plus de la numĂ©ration, un ionogramme sanguin, un bilan de la coagulation.

Chez la femme en ùge de procréer, une réaction immunologique de grossesse est demandée à titre systématique, une grossesse extra-utérine pouvant se présenter avec un tableau proche.

Imagerie

Échographie : appendicite.

L'imagerie n'est utilisée qu'en cas de doute sur le diagnostic :

  • l’échographie apporte des arguments de diagnostic diffĂ©rentiel, et aide au diagnostic d’abcĂšs appendiculaire ;
  • l’abdomen sans prĂ©paration : Fait debout de face. Il recherche des arguments en faveur d’un diagnostic diffĂ©rentiel ; il peut retrouver les aspects suivants : normal ou grisaille diffuse sans pneumopĂ©ritoine, clartĂ© cĂŠcale, anse sentinelle, grĂȘle distendue avec Ă©bauche de niveaux hydro-aĂ©riques (ileus du carrefour ilĂ©o-cĂŠcal), stercolithe appendiculaire ;
  • Appendicite aiguĂ« perforĂ©e
    Scanner abdominal : distension de l'appendice, infiltration de la graisse péri appendiculaire, pneumopéritoine localisé
    le scanner abdominal peut montrer un aspect de masse de la fosse iliaque droite. Cet examen tend à se généraliser en raison d'une trÚs bonne fiabilité[55] Ailleurs, le scanner peut aider au diagnostic différentiel (tumeur cÊcale, iléite terminale, maladie de Crohn, adénite mésentérique, etc.) ;
  • l'IRM abdominale est Ă©galement trĂšs fiable pour le diagnostic[56].
  • la cƓlioscopie permet Ă  la fois le diagnostic et le traitement par appendicectomie ;
  • le lavement barytĂ© aux hydrosolubles peut noter une irrĂ©gularitĂ© du bord interne du cĂŠcum, un refoulement du cĂŠcum, un dĂ©placement de la derniĂšre anse grĂȘle ; une opacification complĂšte rend le diagnostic improbable. Il prĂ©sente des risques de perforation digestive et n'est donc pratiquement plus rĂ©alisĂ©.

Scores

Un certain nombre de scores, basés sur des critÚres cliniques et biologiques, ont été développés pour aider au diagnostic. Il s'agit essentiellement du score Alvarado[57] et du score AIR (Appendicitis inflammatory response) qui semble un peu plus fiable[58].

Complications

L’évolution reste imprĂ©visible et peut se faire soit vers une rĂ©solution de la crise appendiculaire, soit vers des complications majeures, ce qui justifie le dogme de l’intervention chirurgicale. Le risque de perforation, et donc de pĂ©ritonite, est d'autant plus grand que le dĂ©lai est important entre la prise en charge et le dĂ©but des symptĂŽmes, particuliĂšrement si ce dĂ©lai dĂ©passe trente-six heures[59]. Le taux de perforation semble plus important chez l'enfant de moins de 8 ans ou chez l'adulte de plus de 45 ans[60].

A contrario, l'évolution peut se faire vers une guérison spontanée[61].

PĂ©ritonite gĂ©nĂ©ralisĂ©e d’emblĂ©e

C'est le cas dans 20 Ă  30 % des cas, surtout aux Ăąges extrĂȘmes oĂč le diagnostic n'est pas Ă©vident et la prise en charge retardĂ©e. La pĂ©ritonite purulente gĂ©nĂ©ralisĂ©e se prĂ©sente avec une douleur violente de la fosse iliaque droite gĂ©nĂ©ralisĂ©e secondairement Ă  tout l’abdomen, des nausĂ©es, des vomissements abondants, frĂ©quemment l'arrĂȘt des matiĂšres et des gaz, un faciĂšs anxieux, un syndrome infectieux marquĂ©.

L'examen constate l'absence de respiration abdominale, une saillie des muscles grands droits, l'absence de cicatrice de laparotomie. Il existe une contracture douloureuse, permanente, invincible généralisée prédominant au niveau de la fosse iliaque droite. Les touchers pelviens montrent une douleur au niveau du cul-de-sac de Douglas.

La biologie montre une hyperleucocytose.

L'abdomen sans préparation montre l'absence de pneumopéritoine.

La pĂ©ritonite putride par perforation d’un appendice gangrenĂ© s’accompagne d’une douleur atroce, d’une diarrhĂ©e fĂ©tide, d’un faciĂšs plombĂ©, et d’une lĂ©gĂšre fiĂšvre (38 °C). Les signes physiques sont pauvres, contrastant avec l'importance des signes gĂ©nĂ©raux. Tout retard thĂ©rapeutique comporte un risque fatal.

La péritonite toxique est grave et trompeuse. Le syndrome toxique efface les signes péritonéaux.

Péritonites généralisées progressives

La pĂ©ritonite progressive par diffusion se manifeste par des signes fonctionnels et gĂ©nĂ©raux qui persistent ou s’amendent dans les jours suivant une crise aiguĂ« (Ă©ventuellement sous antibiothĂ©rapie intempestive), avec persistance des signes physiques et d’une hyperleucocytose. Puis brutalement le tableau de pĂ©ritonite se met en place. L’intervention s’impose.

La pĂ©ritonite peut Ă©voluer en deux temps, par perforation secondaire de l’appendice (aprĂšs une accalmie traĂźtresse de Dieulafoy), ou en trois temps, terme Ă©volutif ultime d’une appendicite nĂ©gligĂ©e se compliquant par une rupture sur terrain affaibli, avec collapsus. Les signes pĂ©ritonĂ©aux sont attĂ©nuĂ©s.

Péritonites localisées

Le plastron appendiculaire se produit par le cloisonnement de la rĂ©gion cĂŠcale par agglutination des anses grĂȘles entraĂźnant une limitation de l’infection. Il s’installe aprĂšs une crise appendiculaire, dont les signes ont diminuĂ© sans disparaĂźtre. L'examen retrouve au bout de quelques jours une voussure indĂ©pressible de la rĂ©gion appendiculaire avec une masse douloureuse, ferme, mal limitĂ©e, blindant la paroi abdominale se dĂ©veloppant vers l’ombilic ou l’arcade crurale. Le toucher rectal en perçoit le pĂŽle infĂ©rieur. Il existe une hyperleucocytose Ă  polynuclĂ©aire croissante Ă©vocatrice. L'abdomen sans prĂ©paration montre une opacitĂ© de la fosse iliaque droite, effaçant le bord externe du psoas. Le traitement est mĂ©dical : antibiothĂ©rapie, poche de glace. C’est une contre-indication Ă  la chirurgie immĂ©diate. L'Ă©volution se fait vers la rĂ©sorption, l'abcĂ©dation ou la pĂ©ritonite.

L'abcĂšs appendiculaire entraĂźne une douleur pulsatile, une altĂ©ration de l’état gĂ©nĂ©ral avec une tempĂ©rature oscillante, une accĂ©lĂ©ration du pouls. L'examen montre un ramollissement en un point de la fosse iliaque droite. La biologie montre une hyperleucocytose s'aggravant progressivement.

Diagnostic différentiel

Affections chirurgicales digestives

  • Diverticule de Meckel compliquĂ© : le diagnostic de certitude est opĂ©ratoire, on enlĂšve le diverticule de Meckel lors de l'opĂ©ration de l'appendicite car son rĂŽle est nul (rĂ©sidu embryologique) et il peut s'infecter.
  • Perforation d'ulcĂšre gastro-duodĂ©nal, appelĂ©e syndrome de Valentino si la douleur mime par sa localisation en fosse iliaque droite une appendicite[62].

Affections gynécologiques

Affections médicales

Traitement

On a estimĂ© jusqu'Ă  rĂ©cemment que le traitement devait ĂȘtre chirurgical, consistant en l'appendicectomie. Cette opĂ©ration doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e sans dĂ©lai aprĂšs que le diagnostic a Ă©tĂ© posĂ©, afin d'Ă©viter les complications (pĂ©ritonites). Le geste est alors prĂ©cĂ©dĂ© par la mise sous antibiotiques.

Un traitement par antibiotique peut ĂȘtre proposĂ© dans certaines formes non compliquĂ©es, permettant de se passer de toute intervention dans de nombreux cas.

Histoire

Le poÚte et chirurgien allemand Richard von Volkmann a été l'un des premiers, en Europe, à pratiquer l'appendicectomie. Il a formé à cette technique le médecin suisse Charles Krafft qui l'a introduite en Suisse romande en 1888.

Technique opératoire

La voie d’abord peut ĂȘtre une incision diagonale sur fosse iliaque droite (incision de Mc Burney), une incision horizontale (incision de Rookie-Davis) ou cƓlioscopique, de plus en plus rĂ©pandue de nos jours.

Dans tous les cas, on recherche et extĂ©riorise l’appendice (sauf sous cƓlioscopie). L'appendicectomie est faite aprĂšs ligature section de son artĂšre et de la base appendiculaire. Un diverticule de Meckel est recherchĂ© systĂ©matiquement, qui sera rĂ©sĂ©quĂ© s’il existe. Un prĂ©lĂšvement Ă  visĂ©e bactĂ©riologique est fait si nĂ©cessaire. La fermeture se fait plans par plans.

Soins péri-opératoires

  • Antibiotiques : cĂ©phalosporine avec ajout suivant la gravitĂ© clinique de mĂ©tronidazole + gentamicine, par voie parentĂ©rale, en pĂ©ri-opĂ©ratoire et en dose unique[63]. Les modalitĂ©s et la durĂ©e du traitement antibiotique dĂ©pendent de l'Ă©tat de l'appendice et du pĂ©ritoine.
  • Chez les personnes Ă  risque, prophylaxie des accidents thrombo-emboliques.

Complications post-opératoires

La mortalitĂ© opĂ©ratoire reste faible, particuliĂšrement dans les formes simples (0,8 pour 1 000). Les complications peuvent ĂȘtre :

  • prĂ©coces et communes Ă  toute chirurgie :
    • hĂ©morragiques : hypovolĂ©mie ou hĂ©matome,
    • infectieuses : abcĂšs de paroi (4 %), dont l'incidence s'est vue nettement diminuĂ©e depuis l'avĂšnement de la technique cƓlioscopique; abcĂšs du cul-de-sac de Douglas (peut ĂȘtre drainĂ© par voie rectale, par colpotomie postĂ©rieure ou par voie trans pariĂ©tale sous contrĂŽle scannographique), abcĂšs sous-phrĂ©nique, pĂ©ritonite post-opĂ©ratoire par lĂąchage de moignon ou nĂ©crose du bas fond cĂŠcal,
    • thrombo-emboliques ;
  • syndrome du cinquiĂšme jour : au cinquiĂšme jour post-opĂ©ratoire se rĂ©alise un tableau de pĂ©ritonite avec Ă©tat gĂ©nĂ©ral conservĂ© par fonte purulente du moignon ou inoculation opĂ©ratoire. Autrefois frĂ©quent chez l’enfant, il n'est pratiquement plus observĂ© aprĂšs cƓlioscopie ;
  • tardives :

Antibiothérapie

Un traitement par antibiotiques seuls conduit à une plus forte proportion de péritonites mais pourrait permettre d'éviter la chirurgie dans un certain nombre de cas[64]. En particulier, il n'y a que 20 % de récidive en cas de traitement par antibiotiques seuls, donc 80 % des appendicites ne nécessiteraient pas d'appendicectomie[65]. Sans qu'il y ait de consensus, certains chirurgiens recommandent de traiter l'épisode aigu par antibiothérapie, puis de pratiquer l'appendicectomie plus tard[65]. En cas de décision opératoire secondaire, il n'existe pas plus de complications[66].

Malgré ces résultats, en 2011, une méta-analyse de la Cochrane Library ne permet pas de conclure quant à l'efficacité de l'antibiothérapie par rapport au traitement chirurgical[67]. Néanmoins, selon les conclusions d'une autre méta-analyse en 2012, un traitement par antibiotique est à la fois efficace et sûr pour les appendicites aiguës non compliquées[68]. La présence d'une calcification au sein de l'appendice (appendicolithe) augmente cependant le risque d'avoir un recours à la chirurgie[69].

En 2012, la Haute Autorité de santé française estime toutefois que l'efficacité n'est pas suffisamment démontrée, avec notamment la nécessité d'études contrÎlées sur le long terme[70].

Notes et références

  1. (en) « Notice biographique », sur Who Named It?.
  2. Charles Nicolle « Destin des maladies infectieuses » ; Leçons du CollÚge de France ; Les classiques des sciences sociales, Une bibliothÚque numérique, PDF, 196 pages (voir p. 108/196).
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