Accueil🇫🇷Chercher

Yersinia enterocolitica

Yersinia enterocolitica est un bacille à Gram négatif de 1,3 à 3,5 µm de longueur sur 0,5 à 1,0 µm de diamètre. Il fut isolé en 1939 par Schleifstein et Coleman et baptisé Bacterium enterocoliticum puis Pasteurella pseudotuberculosis rodentium ou Pasteurella X. Il est responsable des yersinioses.

Yersinia enterocolitica
Description de cette image, également commentée ci-après
Colonies de Yersinia enterocolitica sur gélose au sang

Espèce

Yersinia enterocolitica
(Schleifstein & Coleman, 1939) Frederiksen, 1964 (Approved Lists 1980)

Pouvoir pathogène chez l'humain

Cette bactérie de découverte récente a affirmé au cours des dernières années son caractère pathogène pour l'Homme et pour diverses espèces animales. Quoique les Y. enterocolitica soient répandues chez de nombreuses espèces animales, chaque type de cette bactérie est souvent très spécifiquement lié à un hôte particulier (types du chinchilla, du lièvre, du porc, de l'Homme…).

Sur le plan pathogénique, les manifestations chez l'Homme peuvent se résumer comme suit :

Le pouvoir pathogène des souches virulentes est lié à la sécrétion d'entérotoxines et à leur capacité d'invasion des cellules intestinales. D'un point de vue clinique, les yersinioses se manifestent par de fortes douleurs abdominales accompagnées de diarrhées très violentes, de vomissements et d'hyperthermie.

Au fil des années, les yersinioses se sont affirmées comme des maladies pouvant être transmises par les aliments. Leur émergence récente serait même liée aux modifications du comportement alimentaire : utilisation large de la réfrigération, consommation de légumes crus prêts à l'emploi et développement de la restauration collective. En effet, Y. enterocolitica peut pousser dans une large gamme de pH (pH entre 4 et 10), supporte une concentration en sel de 5 % et peut se multiplier à des températures variant de 0 à 42 °C.

Caractères bactériologiques

Comme Y. pseudotuberculosis, Y. enterocolitica est un germe mobile possédant une uréase. Ces deux caractères différencient ces deux Yersinia de Yersinia pestis.

Antigènes

Très nombreux sérotypes, dont seuls le type 3 et le type 9 sont trouvés dans les infections humaines. Le type 9 a des antigènes très étroitement apparentés à ceux des Brucella (sérodiagnostic).

Pouvoir pathogène expérimental

Assez curieusement, Y. enterocolitica (comme Y. pseudotuberculosis) ne produit aucune lésion chez les animaux d'expérience après inoculation par diverses voies.

Diagnostic

  • Dans toutes les formes cliniques, le germe est prĂ©sent dans les selles et peut ĂŞtre dĂ©celĂ© par coproculture en utilisant des milieux et une technique très proche de ceux utilisĂ©s pour les Salmonella et les Shigella. Il peut Ă©galement ĂŞtre mis en Ă©vidence dans l'appendice, parfois dans les ganglions mĂ©sentĂ©riques. On peut aussi la dĂ©celer par hĂ©moculture dans les rares cas de septicĂ©mie.
  • Au point de vue sĂ©rodiagnostic, l'agglutination de type 3 est très spĂ©cifique. Celle du type 9 appelle des rĂ©serves en ce qui concerne la parentĂ© avec les Brucella, ce qui peut poser des problèmes d'interprĂ©tation dĂ©licats aussi bien pour ce sĂ©rodiagnostic que pour la rĂ©action de Wright (cf. Brucella).

Milieu de culture

Les normes relatives à Yersinia enterocolitica sont de type absence/présence. On cherche donc à mettre en évidence une éventuelle présence. Donc, nous sommes dans un schéma classique de type préenrichissement, enrichissement, isolement, identification.

  • PrĂ©enrichissement : EPT quelques heures Ă  29 °C.
  • Enrichissement : en bouillons sĂ©lectifs : ITC 48 h Ă  22-25 °C ou PSB 3 Ă  5 jours Ă  22-25 °C.
  • Isolement : CIN 24-48 h Ă  30 °C.
  • Lecture : petites, lisses Ă  centre rouge, Ă  bord translucides.
  • Confirmation biochimique.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Références

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.