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Arbre

Un arbre (du latin arbor[1] - [2] - [3]) est une plante ligneuse terrestre comportant un tronc sur lequel s'insèrent des branches ramifiées portant le feuillage dont l'ensemble forme le houppier, appelé aussi couronne.

Les arbres sont notamment représentés par des espèces du groupe des plantes à fleurs comme ces jacarandas au Zimbabwe.
MĂŞme les arbres les plus majestueux commencent leur existence sous forme de modestes plantules, comme celle-ci de hĂŞtre (Fagus sylvatica).
Les arbres contribuent significativement au bien-être et à la subsistance des sociétés humaines. De nombreuses espèces produisent des fruits comestibles, comme ici l'arbre à pain (Artocarpus altilis).
Un tilleul, arbre commun d'Europe du Nord, planté en l'honneur de l'intronisation de Willem-Alexander des Pays-Bas.

Les arbres sont des plantes pérennes qui vivent plusieurs années, plusieurs décennies, voire plusieurs siècles, et, dans de rares cas, plusieurs millénaires.

Selon les estimations, la planète compte entre 60 000 et 100 000 espèces d'arbres. Près de 40 % d'entre elles seraient menacĂ©es de disparition[4]. Une estimation rĂ©cente (PNAS, 2022) rĂ©pertorie environ 73 000 espèces d’arbres, dont 9 000 encore Ă  dĂ©crire, la plupart vivant en zones tropicales[5].

Quand les arbres poussent les uns à côté des autres on parle de forêt, mais les arbres peuvent aussi croître de manière plus ou moins isolée hors des forêts (dans la savane notamment)[6].

Ils jouent un rôle majeur dans le fonctionnement écologique terrestre, en raison de leur capacité à stocker le carbone (leur production de matière sèche annuelle correspond à deux tiers de la production mondiale des plantes terrestres[7]), à prendre une part active dans le cycle de l'eau et de manière générale à constituer les écosystèmes complexes que sont les forêts, sources et refuges de biodiversité.

Ils constituent aussi pour les sociétés humaines une ressource considérable de matériaux (principalement du bois), de denrées (notamment des fruits) et de multiples services. Ils occupent dans presque toutes les cultures du monde une place pratique et symbolique importante.

La dendrologie (du grec dendron, « arbre », et logos, « discours, science ») est la science de reconnaissance (et classification) des arbres, et plus généralement la science des végétaux ligneux.

Éléments de définition

Il n'existe pas de définition universelle de l'arbre, tant ce concept recouvre une grande variété de formations et d'espèces aux agencements divers et localisés, si bien que les botanistes, arboriculteurs et forestiers continuent encore de débattre à ce sujet[8].

Dans l’optique de constituer des normes permettant de rĂ©aliser des comparaisons des ressources forestières Ă  l’échelle mondiale, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) propose une dĂ©finition, essentiellement basĂ©e sur la hauteur. La FAO considère qu'un arbre est une espèce vĂ©gĂ©tale capable dans de bonnes conditions de croissance[9] de pousser au moins Ă  m de hauteur (pour les pays en dĂ©veloppement) ou m (pour les pays dĂ©veloppĂ©s) Ă  l'Ă©tat adulte, ce qui le distingue de l'arbuste dont la hauteur Ă  maturitĂ© est comprise entre 0,5 et 5 ou 7 m, et qui n'a pas de couronne dĂ©finie[10]. La FAO inclut ainsi dans les arbres les espèces non ligneuses (bambous, palmiers) ayant les critères ci-dessus[11].

L'IFN définit l'arbre comme un végétal ligneux ayant une tige nue et non ramifiée dès la base, d'une hauteur supérieure ou égale à m ou susceptible d'atteindre cette dimension à maturité in situ[12].

Les Ă©cologues distinguent parfois les espèces arborescentes dont la taille est au maximum de 15 m et les espèces arborĂ©es (arbres stricto sensu) qui dĂ©passent cette hauteur[13].

Les botanistes donnent une dĂ©finition plus restrictive, caractĂ©risant les arbres par la croissance secondaire en Ă©paisseur de leur tronc, et des couches de tissus similaires, ce qui favorise leur dĂ©veloppement en hauteur et la ramification des branches leur permettant d'augmenter la capacitĂ© d'exploitation de l'espace aĂ©rien[14]. Cette caractĂ©ristique, associĂ©e Ă  la position des feuilles sur plusieurs niveaux leur permettant de multiplier la surface d'Ă©change pour la photosynthèse, les distingue des palmiers et des bambous qui n'ont pas de tronc. Cette anatomie rend leur tronc autoportant, ce qui exclut les macroalgues, comme Macrocystis, qui atteignent 50 m de hauteur mais ne sont verticales que grâce Ă  la poussĂ©e d'Archimède, ou les lianes, plantes grimpantes qui s'Ă©lèvent verticalement en s'appuyant, en s'accrochant ou en s'enroulant sur ou autour d'un support vertical[15].

Au sens botanique, les arbres sont ainsi des plantes à bois véritable. Celui-ci, également appelé xylème secondaire, est produit par une rangée cellulaire (l'assise libéro-ligneuse) appelée cambium, située sous l'écorce. La genèse du bois est un processus répétitif qui dépose une couche nouvelle sur les précédentes. Le résultat est souvent visible sous la forme de cernes d'accroissement. Ce résultat est une croissance en épaisseur issue du fonctionnement du cambium qui est le méristème secondaire du bois (le phellogène étant le méristème secondaire de l'écorce). On ne trouve de plantes à bois véritable, et donc d'arbres au sens strict, que chez les Gymnospermes et les Angiospermes Dicotylédones. Preuves de leur origine commune, on trouve des homologues des gènes responsables de la croissance secondaire des arbres, chez les plantes herbacées et les gymnospermes[16].

Il existe d'autres types de plantes à bois véritable, mais les arbres s'en distinguent par des dimensions plus importantes (comparées à celles des arbustes) ou par la formation d'un tronc nettement individualisé (que ne possèdent pas les arbrisseaux) et porteur (alors que les lianes ligneuses doivent trouver un support pour s'élever).

Cycle de vie

Les spécialistes de l’architecture végétale distinguent quatre stades de développement : arbre jeune, stade adulte, stade mature, phase de sénescence[17] irréversible[18].

Généralités

Selon Francis Hallé, la réitération se traduit par une succession d'unités architecturales (pousses feuillées) émettant un manchon de racines adventives au sein même des branches, comme ici chez Nandina domestica[19].
  • La germination : Lorsque les conditions de tempĂ©rature et d'humiditĂ© sont idĂ©ales, le fruit germe, il se gonfle d’humiditĂ© et ramollit, quand il y a assez de chaleur le germe grandit, il emprunte sa nourriture Ă  des organes de rĂ©serves (les cotylĂ©dons). Dès le dĂ©part la plantule respire et dĂ©gage du gaz carbonique.
  • La jeune racine et le gĂ©otropisme : Lorsque le germe grandit il fissure l’enveloppe du fruit et la jeune racine en sort. C’est elle qui devra soutenir la plante et puiser la nourriture dans le sol. Les conditions de son dĂ©veloppement sont l'humiditĂ© (contenant nutriments et oxygène) et tempĂ©rature stable (le gel ou la sĂ©cheresse faisant mourir les filaments les plus faibles). Ces 2 conditions sont le plus souvent rĂ©unis en profondeur, d'oĂą leur tendance au gĂ©otropisme positif.
  • La jeune plante : La racine entame son approvisionnement et les cotylĂ©dons s’épuisent pour fournir les matĂ©riaux nĂ©cessaires Ă  la formation de la tige qui va grandir et sortir de terre. L'efficacitĂ© de production de sève par les feuilles, incline la tige Ă  un dĂ©veloppement plus favorable vers une source de lumière. En milieu naturel, la photosynthèse Ă©tant meilleure vers le Soleil, la tige peut marquer ainsi une tendance au gĂ©otropisme nĂ©gatif.
  • RĂ´le des feuilles : La feuille est l’endroit oĂą se prĂ©pare la sève Ă©laborĂ©e, qui contient sucres et minĂ©raux qui fait vivre la plante. La distribution de la sève Ă©laborĂ©e dans l'ensemble de l'arbre, Ă  partir de la feuille, est permise grâce au rĂ©seau interne de tubes criblĂ©s du phloème[20]. Lorsqu’elles sont dans le sol les feuilles et la tigelle sont blanches. C’est grâce Ă  la lumière qu'elles reçoivent en sortant de terre qu’elles verdissent (l’assimilation chlorophyllienne).
  • Le bourgeon s’ouvre : La racine rassemble le mĂ©lange d’eau et de sels minĂ©raux et l’envoie dans les feuilles qui grâce Ă  leur chlorophylle le transforme en sève Ă©laborĂ©e. Par les bourgeons cette sève sera utilisĂ©e pour le dĂ©veloppement de la plante. Les bourgeons se trouvent Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la tige ou Ă  l’aisselle des feuilles. Ils sont enveloppĂ©s d’écailles qui les protègent du froid. Le bourgeon hiverne et au printemps lorsque les racines reprennent le pompage de la sève brute, il se gonfle et Ă©clate. C’est après qu’une tige s’allonge et se couvre de nouvelles feuilles. C’est ce qu’on appelle alors un rameau. On peut Ă©galement avoir la formation d'un bourgeon fugace, afin de faire une « deuxième pousse ». Un chĂŞne peut par exemple faire 4 Ă  5 pousses par an.
  • L’arbre croĂ®t : La production de rameaux et feuilles, engendre la formation d'un tronc. Le tronc est composĂ© de cerne en son intĂ©rieur et d'Ă©corce en son extĂ©rieur, tous deux issus de l'activitĂ© du cambium. Les fragilitĂ©s structurelles de ces Ă©lĂ©ments sont soumises aux contraintes de l'environnement (mĂ©tĂ©o, faune, etc.) et dĂ©terminent la survie de l'individu.
  • L’arbre se reproduit : L’arbre se reproduit par ses graines (voie gĂ©nĂ©rative) ou par des rejets (voie vĂ©gĂ©tative), au sein de communautĂ©s et en formant des populations plus ou moins viables.
  • Les graines : Tous les fruits des arbres contiennent des graines, elles contribuent Ă  la propagation de l’espèce. Le fruit mĂ»r se dĂ©tache et tombe au sol. Les graines peuvent aussi ĂŞtre transportĂ©es par le vent, l’eau ou encore par les animaux.
  • L'acquisition de la coloniaritĂ© par le processus de rĂ©itĂ©ration traumatique et adaptative. Depuis les publications de botanistes comme Francis HallĂ©, la vision de l'arbre comme un individu est remise en cause. Il existe en effet des arbres coloniaires qui sont une colonie d’individus imbriquĂ©s. Dans certaines espèces, la rĂ©itĂ©ration remet en activitĂ© des mĂ©ristèmes, ce qui fait rĂ©gĂ©nĂ©rer l'arbre qui devient une colonie d'individus emboĂ®tĂ©s. Le phĂ©nomène de la rĂ©itĂ©ration traumatique, plus gĂ©nĂ©ral que celui de la rĂ©itĂ©ration adaptative, se produit en cas de blessure, d'accident, d'Ă©tĂŞtage (rejets, Ă©picormiques)… Une rĂ©itĂ©ration traumatique proleptique remplace le jeune arbre aussi bien dans son mode d'occupation spatiale que dans son dĂ©veloppement ultĂ©rieur, pouvant conduire Ă  une colonie clonale[21]. La rĂ©itĂ©ration adaptative quant Ă  elle remet en activitĂ© des mĂ©ristèmes contenant des cellules mutĂ©es qui produisant de nouvelles pousses mais de gĂ©notypes distincts les uns des autres, ce qui amĂ©liore les capacitĂ©s photosynthĂ©tiques des arbres et leur longĂ©vitĂ©[22]. Le caractère mosaĂŻque des arbres est connu empiriquement des horticulteurs qui sĂ©lectionnent leurs mutations prĂ©sentant un caractère qualitatif ou quantitatif qui attire l'attention[23].
  • Selon le principe de l'allocation des ressources qui reflète l'existence de compromis Ă©volutifs entre diffĂ©rents traits biologiques, la longĂ©vitĂ© des ligneux est inversement corrĂ©lĂ©e avec leur taux de croissance. Chez les angiospermes, cette longĂ©vitĂ© est corrĂ©lĂ©e Ă  des variations vers des dĂ©fenses accrues (Ă©paississement de l'Ă©corce, produits chimiques dĂ©fensifs). Chez les gymnospermes, elle est corrĂ©lĂ©e Ă  la rĂ©sistance du bois Ă  la pourriture fongique[24] - [25].

Reproduction

Dans la classification classique, les arbres font partie de la division des spermaphytes (Spermatophyta) : les plantes produisant des graines.

Le sous-embranchement des gymnospermes correspond aux plantes se reproduisant par des graines dites nues (embryon entouré de l'albumen et d'un tissu de protection), alors que celui des angiospermes correspond aux plantes se reproduisant avec des graines protégées (par un mécanisme de double fécondation, elles produisent des tissus nourriciers supplémentaires) à l'intérieur de l'ovaire qui donne le fruit.

Gymnospermes

Ce sont les plus anciens. Ce groupe (majoritairement monoïque) développe des ovules nus simplement protégés par des écailles. La pollinisation se fait grâce au vent ou à la simple gravité, leur dissémination pouvant être favorisée par certains primates (macaques), rongeurs (écureuils) et certaines espèces d'oiseaux spécialisées dans l'extraction de ces graines (becs croisés).

Communément, ces arbres sont appelés « conifères », car la plupart produisent des fruits en forme de cône, aussi appelés pommes de pin ou pives. Ils sont également qualifiés de « résineux » car la plupart produisent de la résine, substance chimique complexe qui permet à l'arbre de lutter contre le froid et contre certaines attaques de parasites ; cette résine est ainsi à son tour utilisée par des insectes : abeilles, fourmis, comme agent désinfectant dans leurs colonies. Ils possèdent plusieurs cotylédons.

Ce groupe fut en voie de régression au sens de l'évolution puisqu'il dut céder nombre de niche écologiques au groupe des angiospermes.

La maturation des graines gymnospermes est longue, allant de quelques mois à plusieurs années (pins : 2 à 3 ans).

Angiospermes

Apparu plus récemment (plus de 100 millions d'années), ce groupe d'arbres communément appelé feuillus, est considéré comme plus évolué. On a donc vu se succéder d'abord les conifères comme le pin, puis les premiers feuillus colonisateurs comme le bouleau suivi du noisetier, de l'aulne, du frêne et du chêne qui devient l'espèce dominante en plaine alors que l'épicéa triomphe en montagne. À partir de , la température baisse à nouveau. Le hêtre qui a besoin de moins de chaleur que le chêne devient alors le feuillu dominant. En montagne, le sapin, le mélèze et le pin cembro rejoignent l'épicéa.

Dans leur mode de sexualité, les angiospermes ont développé une stratégie différente et plus économique en pollen, donc en énergie. Une coévolution avec les insectes permet une pollinisation plus raisonnée.

Les plantes protègent les ovules par des membranes, l'ensemble formant le fruit. Celui-ci peut être chez les arbres une baie, une drupe, un akène…

La production semencière de nombreux arbres forestiers varie d'une année à l'autre. Une année de production abondante (une « année à semences », appelée aussi « année semencière » ou « année à glands ») peut être suivie d'une ou plusieurs années de production médiocre ou nulle[26]. Les proverbes associés à cette production semencière (« année de glands, année d'enfants » pour symboliser la fécondité, « année de glands , année de cher temps » ou « année de glands, année de pommes ensuivant », « année à glands, année à sang », « année de glands, année de peste ») sont parfois sans fondement mais peuvent corréler l'année à l'importance de la pluie qui augmente la production de semences mais provoque aussi des nuisances climatiques[27].

Maladies et déformations

Souvent après un stress important (sécheresse, attaque parasitaire) les feuillus peuvent subir d'importantes défoliations et mortalité de branches du houppier. L'arbre y survit souvent. On parle de descente de cime (ou « tête de cerf ») pour décrire ce phénomène[28].

Les feuilles de l'arbre, plus particulièrement les cellules du parenchyme palissadique, permettent de produire, par photosynthèse, cellulose, hémicellulose et lignine.

Certaines cellules permettent à un arbre de se redresser au cours de sa croissance grâce à des agrégats de glycogène qui jouent le rôle de niveau à bulle[29].

Bois fossilisé trouvé au Brésil.

DĂ©fenses diverses

Plusieurs mécanismes permettent aux arbres de se défendre contre des parasites :

  • La compartimentation permet d'isoler les parties malades ou infectĂ©es.

Le professeur A. Shigo découvre et explique ce principe, et le nomme CODIT (Compartimentation Of Decay In Trees). Cette découverte met en lumière l'incapacité des ligneux de cicatriser, et le modèle propre à la dendro biologie.

  • Modification du pourcentage du tanin foliaire lors d'un stress.
  • Émission de gaz, comme l'Ă©thylène, afin d'alerter les congĂ©nères[30].

Morphologie

Le « tronc » des dragoniers (dracaena draco) ne présente pas d'anneaux concentriques, ce qui rend difficile, voire impossible, l'évaluation de l'âge multiséculaire de certains spécimens.
Port caractéristique d'arbres isolés des latitudes tempérées dont les branches basses sont broutées par des herbivores, ici des tilleuls (Tilia cordata).

Un arbre est généralement composé de racines, d'un ou plusieurs troncs principaux et de ramifications appelées branches.

La partie basale du tronc qui est dégarnie de branches forme le fût. Sa zone circulaire inférieure faisant jonction avec les racines s'appelle le collet.

L'ensemble des branches forme le houppier. La silhouette d'un arbre est caractérisée par son ou ses fûts, l'angle des rameaux entre eux, la disposition des branches au départ du tronc ainsi que la forme générale de son houppier : on parle du port de l'arbre. Par exemple, un houppier triangulaire large à la base et en pointe au sommet caractérise de nombreux résineux.

Le tronc et les branches comportent sur leurs pĂ©riphĂ©ries des cellules mortes appelĂ©es rhytidome ou Ă©corce, celle-ci protège la partie vivante des branches et du tronc. Cette Ă©corce peut ĂŞtre une simple petite pellicule ou ĂŞtre très Ă©paisse chez certaines variĂ©tĂ©s : elle approche les 30 cm chez les sĂ©quoias.

La plupart des arbres possèdent des feuilles chargées d'assurer la photosynthèse et l'essentiel des échanges gazeux. Quelques espèces ont cependant, à la place des feuilles, d'autres organes qui peuvent leur ressembler et qui assurent les mêmes fonctions : certains acacias portent des phyllodes qui sont des pétioles transformés, certains euphorbes arborescents ont des rameaux nus chlorophylliens, les aiguilles des pins sont des pseudophylles (des fausses feuilles de formation secondaire) et les filaos possèdent des extrémités ressemblant à des tiges de prêles. En revanche, les aiguilles des sapins sont de vraies feuilles en forme d'aiguilles.

À la surface des troncs apparaissent quelquefois aussi des « épicormiques » : bourgeons, amas, pousses épicormiques (poils, gourmands et branches gourmandes), picots, sphéroblastes et broussins ; ceux-ci apparaissent à partir de stimuli (lumière, blessures, infections, tensions, etc.) et évoluent avec l'âge de l'arbre et selon l'essence considérée[31].

La morphologie du tronc, des branches et des racines, correspond à une structure fractale : chaque branche peut être considérée comme un tronc plus petit pourvu lui aussi de branches et ainsi de suite jusqu'aux plus petits rameaux. Racines et radicelles se structurent également de manière auto-similaire. Il en ressort que l'arbre a une forme de dimension fractale de l’ordre de 2,5[32]. Cette forme résulte du programme génétique de l'arbre, mais aussi d'interactions avec le sol, le climat, d'autres arbres, ou des animaux. La morphologie générale de l'arbre résulte ainsi de plusieurs facteurs, essentiellement : la maximisation de la performance hydraulique dans la conduction de la sève des racines vers les feuilles ; la portée mécanique maximale évitant aux arbres de s’effondrer sous leur propre poids ; la compétition pour l'accès à la lumière ; la réponse au vent, la thigmomorphogenèse, qui contrôle l’évolution du diamètre des branches[33].

Un accès différencié à la lumière où à une lumière plus vive (réverbérée par l'eau près des berges par exemple), ainsi que des contraintes et efforts internes modifiés par le vent, des accidents de vie sont sources de déformations de structures, dues à des maturations exprimées de manière différentielle lors de la formation du bois, des racines et de l'écorce[34]. De même quand un arbre se met à pencher à la suite d'un mouvement du terrain (les branches cherchent à se redresser)[34].

Ces déformations externes se traduisent par des modifications anatomique du bois, autrefois mis à profit, par exemple pour des bois de marine naturellement courbes (moins de risques de casse et de fentes)[34].

Le tronc est naturellement unique mais il arrive parfois, à la suite d'un accident de croissance, ou d'une section due à un herbivore ou à un castor, qu'il se dédouble ou qu'il soit fourchu. La sylviculture en taillis, qui coupe les arbres et laisse les souches bourgeonner, donne notamment des troncs multiples appelés « cépées ».

Histoire Ă©volutive

Le premier arbre connu date du DĂ©vonien. Il s'agit d'Archaeopteris, qui aurait vĂ©cu il y a 370 millions d'annĂ©es. Pendant le Carbonifère, une pĂ©riode au climat chaud et humide, de grandes forĂŞts s'Ă©tendent sur la surface du globe. L'un des arbres les plus communs de cette Ă©poque est LĂ©pidodendron : il atteint une hauteur de 30 m et a un tronc de m de diamètre. Les premiers conifères apparaissent Ă  la fin de cette pĂ©riode ; les taxons les plus proches de ces gymnospermes primitifs seraient Araucaria, Podocarpus et Taxus[35].

En Europe, les trois dernières glaciations voient les essences des zones tempĂ©rĂ©es disparaĂ®tre des zones septentrionales pour reculer vers le Sud ou survivre dans quelques « zones refuges » de l’Europe septentrionale (nord de la MĂ©diterranĂ©e) pour ensuite reconquĂ©rir, « assez » rapidement (Ă  une vitesse de 0,42 Ă  1 km/an), le continent lors du rĂ©chauffement holocène, 11 000 ans avant nos jours[36].

Classification

Il existe plusieurs manières de catégoriser les arbres :

  • Classement par origine : les botanistes classent les arbres en autochtones, introduits, ou acclimatĂ©s.
  • Classement en communautĂ©s ou groupements vĂ©gĂ©taux dĂ©crits par la phytosociologie, et par type de forĂŞt oĂą l'arbre peut ĂŞtre classĂ© selon la strate qu'il occupe, son caractère dominant, etc. Les phytosociologues distinguent notamment l'« arbre hors forĂŞt »[37] (appelĂ© aussi « arbre champĂŞtre » ou « arbre des champs » : arbre isolĂ© au milieu d'une prairie ou sur la place d’un village, arbre d'alignement, arbre marquant une limite — haie, talus —, arbre fruitier)[38] et l'arbre de forĂŞt.
  • Les forestiers classent les arbres en :
    • « essences » (feuillus, rĂ©sineux), vivant dans des lieux rĂ©pondant Ă  une typologie des stations forestières,
    • ou encore selon leur utilitĂ© sylvicole (essence-objectif) ou d'accompagnement,
    • et aussi selon leurs hauteurs, diamètre (petit bois, moyen-bois, gros-bois ou très gros bois) ou encore selon leur surface terrière. Les critères de classement varient selon les pays, les Ă©poques et les acteurs.

Biodiversité

Selon les estimations, la planète compte entre 60 000 et 100 000 espèces d'arbres. Les forĂŞts ont une densitĂ© d’environ 500 arbres par hectare. Les forĂŞts tropicales humides prĂ©sentent une large variĂ©tĂ© floristique associĂ©e Ă  une abondance de grands arbres (200 Ă  300 espèces en moyenne par hectare, jusqu'Ă  500 parfois), mais bien moindre que la variĂ©tĂ© microbienne dans le sol. Les forĂŞts tempĂ©rĂ©es n'hĂ©bergent qu'une dizaine Ă  une quinzaine d'espèces d'arbres par hectare[39]. L'UICN Ă©value dans les annĂ©es 1990 Ă  quelque 100 000 espèces arborĂ©es ou arborescentes connues dans l'ensemble de la biosphère[40]. Une modĂ©lisation rĂ©alisĂ©e en 2008 confirme cette estimation de 100 000 espèces[41].

En 1998, un rapport[42] sur l'Ă©tat de conservation des quelque 100 000 espèces d'arbres recense Ă  la fin du XXe siècle 95 espèces Ă©teintes (y compris 18 Ă  l'Ă©tat sauvage), 976 dans un Ă©tat de danger critique, 1 319 menacĂ©es et 3 609 vulnĂ©rables[43].

Une Ă©tude publiĂ©e en 2015 dans la revue Nature[44] revoit Ă  la hausse d'un facteur 10 l'estimation du nombre d'arbres sur Terre[45] par rapport aux prĂ©cĂ©dentes. « Les rĂ©sultats indiquent qu'il y a environ 3 000 milliards d'arbres sur Terre, dont près de la moitiĂ© dans les forĂŞts tropicales et subtropicales. Les rĂ©gions borĂ©ales en abritent 740 milliards, et les rĂ©gions tempĂ©rĂ©es, 610 milliards ». L'Ă©tude estime Ă©galement que la surface occupĂ©e par les forĂŞts diminue chaque annĂ©e d'environ 192 000 km2 (un peu moins d'un tiers de la superficie de la France), ce qui reprĂ©sente environ 15,3 milliards d'arbres. Les chercheurs estiment que la superficie des forĂŞts aurait diminuĂ© de 45,8 % depuis les grandes phases de dĂ©frichement (dĂ©frichages afin de disposer de surfaces cultivables) lors des dĂ©buts de l'agriculture il y a environ 11 000 ans[46], ces bouleversements Ă©tant jugĂ©s suffisamment profond par certains chercheurs que ces derniers, inspirĂ©s par le marxisme, ont Ă©voquĂ© une « rĂ©volution nĂ©olithique »[47].

Selon une Ă©tude publiĂ©e en 2017 par l'association Botanic Gardens Conservation International (BGCI), il existerait 60 065 espèces d'arbres diffĂ©rentes dans le monde. Le BrĂ©sil compte la plus grande variĂ©tĂ© d'arbres sur son territoire avec 8 715 espèces, suivie par la Colombie avec 5 776 espèces, et l'IndonĂ©sie avec 5 142 espèces. ExceptĂ© l'Arctique et l'Antarctique, oĂą aucun arbre n'est recensĂ©, l'AmĂ©rique du Nord prĂ©sente la plus faible diversitĂ© avec 1 400 espèces. D'autre part, 58 % des espèces sont prĂ©sentes dans un seul pays. Ainsi, 4 333 espèces se trouvent uniquement au BrĂ©sil, contre 2 991 espèces Ă  Madagascar et 2 584 espèces en Australie. Le BGCI prĂ©cise Ă©galement que 9 600 espèces sont menacĂ©es d'extinction[48].

En 2022, un projet collaboratif mondial reprend les bases de donnĂ©es disponibles en les pondĂ©rant en fonction de la plus ou moins grande exhaustivitĂ© des Ă©tudes rĂ©gion par rĂ©gion, et aboutit Ă  une estimation de 73 000 espèces, dont 9 200 Ă  dĂ©couvrir (40 % en AmĂ©rique du Sud). La plupart des espèces encore inconnues seraient rares, endĂ©miques et tropicales ou subtropicales[49].

MĂ©canique de l'arbre sur pied

Depuis l'invention de la filière bois, la mécanique a fait son entrée dans la botanique. Il y a eu la simulation numérique par de Reffye de la croissance des arbres, puis la Mécanique de l'arbre sur pied par Guitard et le modèle mécanique de la croissance d'une branche par Schaeffer[50] - [51].

Arbre, cycle du carbone et Ă©changes de carbone

L'arbre joue un rôle majeur dans le cycle du carbone. On le présente souvent comme étant en constante compétition pour les ressources que sont l’eau, les nutriments du sol, la lumière et le gaz carbonique. Cependant il est aussi capable de symbioses (microbiennes et fongiques, car il offre de nombreux habitats et micro-habitats associés à un microbiote spécifique, formant un arbre-monde ou un holobionte constitué d'un hôte et de son cortège de communautés microbiennes[52]) et d’échanges ou de partage de ressources, comparé par une étude récente à une sorte de marché souterrain horizontal du carbone[53]. Ainsi, il prend dans l’air le CO2 nécessaire à ses besoins immédiats et futurs (pour sa reproduction et croissance) ; il le stocke principalement sous forme de sucres, de lignine et de cellulose, il produit aussi des protéines complexes et des lipides. Ces molécules sont utilisées pour construire son tronc, ses branches, feuilles et racines. Mais au fur et à mesure de sa croissance, l'arbre échange aussi - et de plus en plus - de grandes quantités de carbone avec ses voisins, via le gigantesque « réseau souterrain »[54] - [55] de mycéliums des champignons symbiotiques du sol. Ces derniers acquièrent du sol et de la biomasse en décomposition des nutriments qu'ils transfèrent à leurs plantes-hôtes, en échange de carbone et d'autres nutriments (apport non négligeable car atteignant 80 % pour l'azote et le phosphore chez certains végétaux[54]). Ils permettent aussi de recycler et valoriser une grande partie du carbone qu'on aurait pu croire « perdu » par les feuilles mortes, les fleurs tombées, les pollens et le bois mort d’autres arbres ou de l’individu-arbre lui-même) et il est maintenant confirmé qu’ils permettent des échanges importants de carbone d’un arbre à l’autre ; et même entre arbres d’espèces différentes[53].

On avait dĂ©jĂ  montrĂ© que les jeunes plants d'arbres bĂ©nĂ©ficiaient d'apports importants de carbone via le rĂ©seau mycorhizien souterrain[54], mais des chercheurs de l’UniversitĂ© de Bâle et de l'Institut Paul Scherrer (PSI) ont rĂ©cemment (2016) montrĂ© que les arbres adultes de forĂŞts tempĂ©rĂ©es exportent Ă©galement de grandes quantitĂ©s de sucres et bien plus loin qu'on ne le pensait. Pour cela, Ă  partir d’une grue installĂ©e dans une forĂŞt situĂ©e près de Bâle, ils ont utilisĂ© un rĂ©seau de longs tubes de plastique pour diffuser sur les couronnes d’arbres (Ă©pinettes) de 40 m, âgĂ©s de 120 ans environ un flux de dioxyde de carbone radiomarquĂ©[56] afin de pouvoir tracer la cinĂ©tique environnementale de ce carbone dans l’arbre (des feuilles aux racines) et l’écosystème[53]. Lors de cette expĂ©rience, une surprise a Ă©tĂ© de rapidement aussi trouver ce carbone radiomarquĂ© dans les racines des arbres voisins bien qu’ils n’en aient pas directement reçu, y compris chez des arbres provenant d'autres espèces (pin, mĂ©lèze)[53].

Pour les auteurs de l'étude : ceci confirme l'importance encore sous-estimée du rôle des champignons, et que la "Forêt est plus que la somme de ses arbres" ; Ainsi, dans leur rapport au CO2 (et donc au climat) les arbres ne doivent pas uniquement être considérés comme des individus, mais aussi comme éléments interagissants entre eux et avec les autres arbres, dans l’écosystème forestier et la biosphère[57].

Records divers

  • Records de hauteur : les records actuels de plus grandes hauteurs atteintes par des arbres sont dĂ©tenus par des sĂ©quoias Ă  feuilles d'if (Sequoia sempervirens) en Californie. L'individu le plus haut mesure 115,55 m, il a Ă©tĂ© baptisĂ© Hyperion. NĂ©anmoins ce sont des Eucalyptus qui dĂ©tiennent le record historique de hauteur. En 1872, le forestier William Ferguson remarque un Eucalyptus regnans près de la rivière Watts, dans l'Ă©tat de Victoria, en Australie. Ă€ l'Ă©poque, sa hauteur est estimĂ©e Ă  plus de 132 m[58]. On compte d'ailleurs Ă  cette Ă©poque plusieurs eucalyptus dont la hauteur de certains est Ă©valuĂ©e Ă  près de 140 m, mais aucun n'a survĂ©cu Ă  l'exploitation forestière Ă  la fin du XIXe siècle[59]. Ces mesures historiques sont cependant sujettes Ă  caution car un modèle mathĂ©matique impose une limite physique de 130 m, hauteur que ne pourrait dĂ©passer le flux d'eau en raison de la cavitation[60] et de la gravitĂ©[61].
  • Records de longĂ©vitĂ© : le plus vieil arbre connu en tant qu'organisme pourrait ĂŞtre l'Ă©picĂ©a Old Tjikko vivant sur la montagne Fulufjället. Il s'agirait en rĂ©alitĂ© plutĂ´t d'un des clones issu de la plante mère : l'âge exact de la partie visible n'est pas 9 550 ans, mais l'analyse du bois sous-jacent (mort aujourd'hui) montre qu'il contient le mĂŞme matĂ©riel gĂ©nĂ©tique que la partie vivante et contemporaine de cet arbre[62] - [63]. Le plus vieil arbre non clonal dĂ©couvert dans les Montagnes Rocheuses en 2012 est âgĂ© de 5 063 ans, il s'agit d'un pin Bristlecone[64].
  • Surface et volume : pour calculer la surface d'un arbre, il faut mesurer chaque feuille recto verso, ajouter la surface du tronc, des branches et rameaux, des racines longues et fines et des poils absorbants, sans oublier les poches dans l'Ă©corce et surtout les mycorhizes. Un arbre feuillu forestier de taille moyenne (15 m) prĂ©sente une surface cumulĂ©e de 30 ha, la surface de ses racines mycorhizĂ©es est au moins cinq fois plus grande (150 ha)[65]. Ces caractĂ©ristiques permettent d'assurer une surface maximale de contact entre l'arbre et le milieu (sol et air) dont il tire les ressources nutritives. Il double de poids quand il est mouillĂ©. L'arbre le plus volumineux est un SĂ©quoia gĂ©ant, le General Sherman avec un volume de 1 487 m3.
  • Grâce aux images satellitaires, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture[66] a estimĂ© en 2005 que la couverture forestière sur Terre est de 3,9 milliards d'hectares, ce qui correspond, compte tenu de leur densitĂ©, Ă  400 milliards d'arbres[67]. NĂ©anmoins, une Ă©tude publiĂ©e en 2015 rĂ©vise Ă  la hausse ce chiffre en indiquant que la Terre compte 3 040 milliards d'arbres (1 300 milliards dans les forĂŞts tropicales et subtropicales, 740 milliards dans les rĂ©gions borĂ©ales et 660 milliards dans les rĂ©gions tempĂ©rĂ©es). Cette Ă©tude prĂ©cise que chaque annĂ©e, 15 milliards d'arbres disparaissent et depuis le dĂ©but de la civilisation humaine, le nombre d'arbres a chutĂ© de 46 %[68].
  • Les plus vieux arbres connus au monde furent jusqu'en 2008 des pins de Bristlecone (Pinus longaeva) comme ici dans les Inyo Mountains, en Californie. Ils peuvent vivre plus de 4 000 ans, certains individus ont presque 5 000 ans.
    Les plus vieux arbres connus au monde furent jusqu'en 2008 des pins de Bristlecone (Pinus longaeva) comme ici dans les Inyo Mountains, en Californie. Ils peuvent vivre plus de 4 000 ans, certains individus ont presque 5 000 ans.
  • Les arbres les plus volumineux du monde sont des sĂ©quoias gĂ©ants (Sequoiadendron gigantea), comme ici le Grizzly Giant dans le Parc national de Yosemite. Le plus imposant spĂ©cimen, baptisĂ© General Sherman, a un tronc de 1 487 m3 pour une hauteur de 83,8 m.
    Les arbres les plus volumineux du monde sont des sĂ©quoias gĂ©ants (Sequoiadendron gigantea), comme ici le Grizzly Giant dans le Parc national de Yosemite. Le plus imposant spĂ©cimen, baptisĂ© General Sherman, a un tronc de 1 487 m3 pour une hauteur de 83,8 m.
  • Les arbres aux troncs les plus gros sont des baobabs d'Afrique (Adansonia digitata) Leur tronc peut atteindre jusqu'Ă  7 m de diamètre.
    Les arbres aux troncs les plus gros sont des baobabs d'Afrique (Adansonia digitata) Leur tronc peut atteindre jusqu'à m de diamètre.

RĂ´les et usages de l'arbre

Les arbres fournissent de nombreux services écosystémiques autres que la conservation de la biodiversité.

Usages par l'homme

La coupe selon différents plans d'un morceau de tronc, ici de douglas (Pseudotsuga menziesii), montre bien le processus de formation du bois.
Les arbres produisent naturellement un matériau aux remarquables propriétés mécaniques et esthétiques, le bois, utilisé pour de nombreuses et diverses fabrications, comme l'ébénisterie pour ces tamarins des Hauts (Acacia heterophylla) récoltés à La Réunion.
Les arbres d'alignement et de bocage ont beaucoup reculé au profit de l'élargissement des routes, pour en réduire les coûts d'entretien et parfois sous la pression d'association d'automobilistes ou de motards qui les jugeaient cause d'accident. Ils contribuaient à diminuer la pollution de l'air, avec dans le cas des haies une réelle valeur de corridor biologique.

L'arbre procure des matières premières pour un grand nombre d'industries (papetière, seconde transformation du bois, chimique…) ; il joue un rôle économique important.

Voici quelques exemples de son exploitation :

Les humains ont autrefois récolté, conservé et consommé des écorces, aubiers (parfois transformés en farines) ainsi que des feuilles comestibles, de la sève, des résines... pour des usages alimentaires directs (consommation crue ou cuite) ou indirects (ex : pour le fumage de viandes et poissons, emballer ou cuire des aliments, etc.[70] - [71], certains de ces usages étant encore pratiqués, notamment en zone sahélienne[72]. Certains arbres nourrissent des chenilles comestibles[73] - [74], et le bois mort ou certains arbres affaiblis sont aussi des sources de champignons comestibles lignivores responsables de la pourriture du bois[75] et de larves comestibles d'insectes xylophages. Une grande partie des champignons forestiers mycorhiziens sont également dépendant des arbres (truffes notamment)[76].

En outre, de nombreuses espèces sont utilisées en phytothérapie ou en sylvothérapie (système immunitaire humain bénéficiant des effets attribués aux phytoncides)[77].

Certaines espèces d'arbres comme le moringa, le margousier ou le moabi cumulent de nombreux avantages alimentaires, pharmaceutiques, économiques et culturels ; ils sont actuellement étudiés pour être produits à grande échelle.

Arbre urbain

L'arbre urbain est maintenant considéré comme un bien commun et une source de services écosystémiques et d'intérêt public et général.

Il joue un rĂ´le essentiel dans l'Ă©cologie urbaine — on parle parfois d′urbanisme vĂ©gĂ©tal — comme Ă©lĂ©ment de dĂ©cor, d'amĂ©nagement, et participe Ă  l'attĂ©nuation lĂ©gère de la pollution sonore, de la pollution de l'air et des pics thermo-hygromĂ©triques propres aux microclimats urbains, fonctionnant comme un vĂ©ritable dispositif d'Ă©puration atmosphĂ©rique et constituant un Ă©crans anti-bruit[78]. David J. Nowak parle mĂŞme de biotechnologie, pour dĂ©crire le boisement urbain (Urban forestry) et ses capacitĂ©s Ă  amĂ©liorer, dĂ©polluer l'eau, l'air (un arbre adulte retient en moyenne 100 kg de poussières par an[79]), le sol, Ă  tamponner les chocs climatiques et Ă  constituer un puits de carbone[80].

Néanmoins les gestionnaires d'arbres urbains doivent relever de nombreux défis, car dans l'espace public et hors de quelques grands parcs urbains publics ou privés, ces arbres sont soumis à de nombreux stress qui abrègent fortement leur espérance de vie (ne dépassant généralement pas 30 ans[81]).

Les racines manquent de place et tendent à se diriger vers les égouts pour trouver de l'eau, au risque de les pénétrer et parfois les obstruer. Elles doivent se développer dans un sol souvent de piètre qualité, imperméabilisé et alors exposé à des alternances de manque et d'excès d'eau.

Le tronc, les branches et les racines subissent des agressions, notamment des dommages mécaniques et chimiques, le vandalisme, des tailles dures et la pollution urbaine. Les distances de plantation, le jalonnement et les protections demeurent parfois inadaptés. L'environnement évolue autour de l'arbre sans tenir compte de son intégrité, comme dans le cas de la coupure du système racinaire. Les propriétaires inexpérimentés ou certaines entreprises insuffisamment formées traitent les arbres de manière inappropriée. Les canopées manquent souvent de lumière le jour et subissent la pollution lumineuse la nuit. En raison de la bulle de chaleur urbaine et de la pollution lumineuse, le débourrement se montre souvent plus précoce, et la chute des feuilles beaucoup plus tardive ; parfois de plusieurs mois sous les lampadaires. Selon la NASA, ils produisent 20 % de moins d'oxygène que le même arbre dans la nature. Néanmoins une étude récente laisse penser qu'on a pu sous-estimer la capacité des arbres à épurer l'air de certains polluants, en particulier des composés organiques volatils.

Planter des arbres déjà adultes se montre très coûteux et la plantation et protection des jeunes arbres, qui installent mieux leur système racinaire mais restent vulnérables durant de longues années, reste difficile. Beaucoup de cultivars plantés en alignement mono-spécifiques s'avèrent à terme vulnérables aux épidémies et à divers pathogènes, en plus de contribuer à une perte de diversité génétique chez les espèces-mères. Une bonne gestion nécessite des inventaires souvent mis à jour et une surveillance sanitaire plus étroite. La taille reste obligatoire dans de nombreux cas, avec une accessibilité parfois difficile ; elle constitue une porte d'entrée pour de nombreux pathogènes et doit alors se poursuivre dans le temps chez certaines espèces.

Une gestion attentive et une communication adaptée sont nécessaires pour trouver le soutien ou l'appui actif du public, et pour que l'arbre urbain soit considéré par le plus grand nombre comme un avantage plus qu'un inconvénient.

La taille des arbres

  • Taille en tĂŞtard (arbre tĂŞtard ou trogne) : une taille en forme de tĂŞtard visant Ă  obtenir du bois de chauffe et du fourrage de façon pĂ©renne en agriculture.
  • Taille en tonnelle : une taille architecturĂ©e visant Ă  obtenir un port Ă©talĂ© dans un volume dĂ©fini. Dans le but de perpĂ©tuer une tradition paysagère et de crĂ©er un plateau d’ombrage dans le volume restreint.
  • Taille en pyramide : une taille architecturĂ©e permettant de conserver l’arbre dans un volume d’aspect pyramidal (ex : platanes en alignement). Dans le but de crĂ©er une belle esthĂ©tique, renforcer une composition paysagère et adapter l’arbre Ă  des changements de milieu ou de gestion.
  • Taille en rideau : type de taille douce, c’est une forme architecturĂ©e qu’on utilise dans les parcs ou en zone urbaine quand il s’agit de faire un alignement. Les volumes des arbres sont façonnĂ©s par un plan et non plus par rapport Ă  l’axe du tronc. On utilise cette taille pour les arbres Ă  essence abondamment et rĂ©gulièrement ramifiĂ©e, pour des buis, charmes, hĂŞtres, platanes, marronniers, tilleul, dans le but de crĂ©er une esthĂ©tique visuelle et de renforcer une composition paysagère, de permettre une cohabitation durable entre le vĂ©gĂ©tal et son environnement (ex : trafic routier, façade…) et de mĂ©caniser les opĂ©rations de tailles.
  • Taille de rĂ©habilitation : pour les arbres dont on veut changer profondĂ©ment le mode de conduite. Dans le but de modifier des erreurs de conception paysagère et d’estimation de volume, d’adapter l’arbre Ă  des changements de milieu et de changer la gestion arboricole en vue d’abaisser le coĂ»t de l’entretien.
  • Taille de cohabitation : pour les arbres dont le dĂ©veloppement en hauteur n’est pas adaptĂ© Ă  son environnement. Dans le but de permettre un dĂ©veloppement limitĂ© de l’arbre tout en conservant un port libre (naturel) et d’éviter les tailles drastiques c'est-Ă -dire trop sĂ©vères.
  • Conduite des conifères : contrairement aux feuillus, la plupart des conifères ont leurs axes de croissance dĂ©jĂ  prĂ©dĂ©finis et procède donc Ă  un Ă©lagage naturel. La conduite des conifères est pratiquĂ©e aux arbres dĂ©pĂ©rissant et chargĂ©s de bois mort, les jeunes arbres dĂ©flĂ©chis et ceux qui sont dĂ©sĂ©quilibrĂ©s Ă  cause de leurs branches lourdes et fragilisĂ©es.

Rappelons toutefois un principe :

« Situé dans un milieu qui lui convient, auquel il s'est peu à peu adapté, ne subissant pas de contraintes particulières dans son expansion aérienne ou souterraines et ne présentant pas de signes de dépérissement ou d'attaque parasitaires, un arbre n'a pas besoin d'être taillé. » (E. Michau)[82]

Dans la culture

L'arbre est un schème qui semble quasiment universel. Même dans les contextes très artificialisés, il reste très souvent associé, notamment par les adultes des conurbations, au sentiment positif d'une présence agréable et relaxante. Une enquête faite aux États-Unis laisse penser que ce sentiment n'est pas uniquement lié aux expériences de l'enfance (présence d'arbres dans l'environnement proche, activité dans la nature…), mais aussi aux sentiments exprimés par les parents sur la nature, avec des variations selon le sexe, l'âge et l'origine ethnique des personnes interrogées[83].

Les gens montrent des préférences pour la taille, forme et couleur des arbres[84]. De manière générale, les couleurs vertes et rouges semblent préférées au jaunâtre et pourpre, peut-être parce que celles-là sont associées à des arbres en meilleure santé, et donc à un environnement plus propice au développement humain[84]. La naturalité d'un paysage, sa richesse et son harmonie, et la présence de l'arbre dans ce cadre jouent aussi un rôle important dans le sentiment de paix ou de bien-être qu'il procure[85]. Ainsi au Japon, une étude sur l'effet curatif de la végétation existant dans le paysage a montré que 94 % des interrogés décrivent spontanément préférer un paysage très naturel, contre 1 % préférant un paysage artificiel, avec des variations selon l'âge.

Dans la littérature, l'arbre provoque des émotions selon qu'il est tour à tour objet de crainte (arbre des sorcières, arbre au gibet, arbre terrifiant dans les cauchemars d'enfants comme chez George Sand) ou d'amour (lieu de la rêverie romantique, initiales ou cœur gravé sur l'écorce — pratique déjà décrite dans le temple d'Astrée où les noms des dieux sont inscrits dans l'écorce d'un chêne — ou encore lieu de la liberté comme dans Le Baron perché), arbre chtonien ou ouranien[86].

Symbolique

De nombreux arbres anciens sont dits « remarquables ».
L'arbre de la connaissance du bien et du mal dans la Bible portant le « fruit défendu », tel qu'imaginé et peint par Lucas Cranach l'Ancien (1472-1553).
Un fromager, un rônier et un caïlcédrat (khaya) se sont entremêlés dans le village Mar Lodj (île du Sénégal). On en a fait un symbole de l'entente entre les trois principales religions pratiquées dans le pays : islam, christianisme et animisme.
Acer buergerianum.

L'arbre symbolise tantôt les forces de la Vie comme l'arbre de vie, tantôt l'homme, tantôt une famille : arbre généalogique.

Dans la Bible, plus particulièrement dans le second récit de la Création du Livre de la Genèse, le tronc de l'arbre fait fonction de lien entre la terre où il a ses racines et le ciel où il est dirigé. L'arbre est donc un symbole de la communion entre les deux mondes : celui d'en haut où habite la divinité et celui d'en bas où habitent les humains[87].

Dans la Mythologie Nordique, Yggdrasil, l'Arbre Monde sur lequel reposent les neuf royaumes.

L’Arbre est la reprise de l'arbre de vie sumérien, puis mésopotamien avant de passer dans la Bible. Le vol des pommes d'or dans les jardins des Hespérides devient le fruit de l'arbre du Paradis[88].

Dans le jardin d'Éden, il y a des arbres, dont deux particuliers : l'arbre de vie, qui symbolise l'immortalité, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal, qui symbolise le savoir illimité, deux caractéristiques réservées à Dieu[89].

En Islam, il est également fait référence, dans certains écrits spirituels, à l'Arbre du Monde[90].

Lors des cycles saisonniers, la « mort » présumée et la « renaissance » annuelle de l'arbre au printemps l'ont fait adopter comme symbole de la fécondité, de retour à la vie. Témoins les traditions d'arbre de mai et d'arbre de Noël.

Certains arbres ont une symbolique propre : l'olivier (Olea europea) représente la paix, la sérénité (c'est aussi un symbole du Christ), le chêne (Quercus sp.) représente la robustesse, la longévité.

On retrouve cette représentation dans certains tests psychologiques (Test de l'arbre) : les racines représentent l'ancrage de la personne dans sa propre vie, dans la réalité, le tronc sa posture, les branches et les feuilles son épanouissement.

L'olivier est un des symboles de l'Athènes antique : il aurait été offert à la cité par la déesse Athéna à l'occasion d'un concours avec le dieu de la mer Poséidon. L'olivier est aussi symbole de paix.

Arbres emblèmes : la feuille d'érable à sucre (Acer saccharum) est l'emblème du Canada, le cèdre (Cedrus libani) celui du Liban. Le pernambouc (Paubrasilia echinata) est l'arbre national du Brésil (voir aussi la liste des plantes-emblèmes).

Au Japon, Hanami, la période de floraison des cerisiers, les Sakura, (Prunus sp.) à la fin de l'hiver et Momijigari, la période de passage aux couleurs d'automne de l'érable japonais (Acer japonicum) sont des événements célébrés dans tout le pays.

En Afrique, l'arbre Ă  palabres est un lieu traditionnel de rassemblement.

Les pièces de 1 et de 2 euros, œuvres de Joaquin Jimenez, sont frappées depuis 1999 ; « elles portent "l’Arbre étoilé" et arborent un symbole fort de liberté, de vie et de croissance, de pérennité et de renouveau »[91].

Divinités

  • Gaule : Les dieux-arbres gaulois connus par des inscriptions latines sont Robur, Fagus, Buxenus, Tres Arbores, Sex Arbores et Abellio. Ils correspondent respectivement aux arbres sacrĂ©s qu'Ă©taient, très rarement et en certains lieux sanctuarisĂ©s, le chĂŞne rouvre, le hĂŞtre, le buis, l'association de « Trois Arbres », l'association de « Six Arbres » et enfin l'ensemble des arbres fruitiers, en particulier le pommier. Ce sont leurs sanctuaires auprès d'arbres remarquables ou sacrĂ©s qui ont laissĂ© des traces toponymiques, et non les espèces d'arbres en elles-mĂŞmes. Les adeptes du christianisme martinien, hostiles aux vieux cultes paĂŻens, les abattaient Ă  la hache.
  • Grèce antique : Dryades, Hamadryades
  • Japon : Kodama

Proverbes

  • Il ne faut pas mettre le doigt entre l'arbre et l'Ă©corce.
  • Le fruit ne tombe pas loin de l'arbre.
  • L'arbre qui cache la forĂŞt.
  • Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forĂŞt qui pousse.
  • Un arbre n'a pas plus de chance que deux arbres.
  • Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel.
  • On reconnaĂ®t l'arbre Ă  ses fruits.
  • D'oĂą vient cette branche, c'est de cet arbre (a.m Tunisie)
  • On ne mesure la hauteur d'un arbre, que lorsqu'il est abattu.

Statut juridique de l'arbre

Si la forêt et les bois sont plus ou moins protégés par le droit coutumier ou codifié de par le monde, l'arbre en tant qu'individu a rarement de statut juridique clair, même quand une valeur patrimoniale importante lui est unanimement reconnue (arbre remarquable).

Dans certaines cultures, des arbres peuvent être sacrés, de même qu'existent des bois sacrés.

Dans certains pays un arbre ou des arbres peuvent être protégés par une servitude environnementale qui peut interdire aux générations successives d'acheteurs d'un terrain de les couper et/ou exploiter.

En France

L'arbre en ville a pu faire l'objet de protections spécifique car présentant une valeur particulière en raison de sa rareté et vulnérabilité dans le contexte urbain[92], d'abord grâce au droit du patrimoine « remarquable » (Loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques, loi du 2 mai 1930 sur les sites et monuments naturels, Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager instaurées par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983 et secteurs sauvegardés de la loi Malraux de 1962 qui toutes peuvent protéger des arbres remarquables), aujourd'hui sous l'égide du Service départemental de l'architecture et du patrimoine (SDAP).

Des réflexions existent pour donner aux arbres et en particulier aux arbres remarquables un statut plus clair[93] - [94].

La loi Paysage a modifié les modalités d'enquête publique et introduit des outils permettant dans une certaine mesure la protection d'arbres dans le paysage (arbres et alignements remarquables)[95]. Parmi les outils mobilisables pour protéger des arbres figurent (principalement dans le cadre de la loi paysage et du droit de l'urbanisme) :

  • Divers instruments de connaissances (inventaires patrimoniaux, atlas d'arbres remarquables, atlas des paysages, observatoire de la biodiversitĂ©, etc.) ;
  • Le plan d'amĂ©nagement et de dĂ©veloppement durable qui est opposable et contient des prescriptions ayant valeur rĂ©glementaire, peut sur la base de l'Ă©tude d’environnement (obligatoire) contenir des prescriptions opposables aux tiers notamment Ă  propos des arbres (la jurisprudence rappelle que les prescriptions doivent ĂŞtre clairement dĂ©crites pour facilite leur application et Ă©ventuellement leur sanction en cas de violation[96]. Le PADD peut ajouter des prescriptions dans sa partie facultative (en complĂ©ment de sa partie obligatoire) dont Ă  propos du traitement des arbres dans les rues, sentiers piĂ©tonniers et pistes cyclables ou espaces et ouvrages publics Ă  conserver, Ă  modifier ou Ă  crĂ©er, etc ou dans le cadre des « mesures de nature Ă  assurer la protection des paysages » ;
  • Le règlement du Plan local d'urbanisme (PLU) qui peut dans ses documents graphiques identifier des arbres Ă  protĂ©ger ou mĂ©ritant des dispositions particulières (« Espace BoisĂ© ClassĂ© »). Le maire peut, dans le cadre de l'Ă©laboration ou rĂ©vision du PLU, recueillir l’avis de tout organisme ou association compĂ©tente en matière notamment d’environnement et de patrimoine arborĂ©. Le prĂ©fet peut aussi « porter Ă  connaissance » de la commune des Ă©lĂ©ments relatifs Ă  ce patrimoine, par exemple en citant un atlas des paysages, le SRCE[97], les inventaires ZNIEFF ou d'autres types de sources pertinentes. In fine, « Le règlement dĂ©limite les zones urbaines, les zones Ă  urbaniser, les zones agricoles et les zones naturelles et forestières. Il fixe les dispositions d’urbanisme applicables Ă  l’intĂ©rieur de chacune de ces zones… ». Ses prescriptions et dispositions peuvent inclure des mesures de protection de l’arbre, tant qu'elles se montrent adaptĂ©es aux objectifs citĂ©s par le rapport de prĂ©sentation du PLU et qu'elles respectent le droit de l’urbanisme. Chaque zone du PLU peut contenir des plantations arborĂ©es soumises au rĂ©gime des espaces boisĂ©s classĂ©s (en respectant le droit civil rĂ©gissant les relations de voisinage) ;
  • Les espaces boisĂ©s classĂ©s (bois, forĂŞts, parcs Ă  conserver, Ă  protĂ©ger ou Ă  crĂ©er, qu’ils soient soumis ou non au rĂ©gime forestier, enclos ou non, attenant ou non Ă  des habitations), arbres isolĂ©s, haies ou rĂ©seaux de haies, des plantations d’alignements[98]. Une fois le PLU approuvĂ©, « Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature Ă  compromettre la conservation, la protection ou la crĂ©ation des boisements » et en cas de coupe et abattage il y a obligation d'autorisation dans l'espace boisĂ© classĂ© (dès la prescription d’un plan local d’urbanisme, avant que le PLU soit adoptĂ©) et si cette autorisation est dĂ©livrĂ©e, elle peut ĂŞtre subordonnĂ©e Ă  des prescriptions spĂ©ciales concernant notamment la technique de gestion, le respect de certains peuplements ou l’obligation de procĂ©der Ă  des reboisements ou Ă  des plantations de remplacement[99]. Les espaces boisĂ©s classĂ©s (EBC) ou arbres protĂ©gĂ©s doivent apparaĂ®tre sur les documents graphiques du PLU, mais aussi faire l'objet d’un article spĂ©cifique du règlement, et bien entendu, les propriĂ©taires des arbres classĂ©s doivent ĂŞtre avertis du classement[100] ;
  • Les procĂ©dures de site inscrit ou de site classĂ© ou de ZPPAU ou de secteur sauvegardĂ© ;
  • Les autorisations d'occupation du sol.

Des outils de contractualisation (chartes, plans, contrats...) sont susceptibles de prévenir ou limiter le risque de conflits juridiques souvent aléatoires et d'autres outils du droit de l'environnement peuvent parfois être utilisés : les Espaces naturels sensibles, la loi Littoral, les réserves naturelles régionales ou encore le droit civil quand il règle les relations de voisinage concernant les arbres en limites de propriété.

À la suite de la destruction de nombreuses haies et arbres isolés par les remembrements, il a été interdit de détruire des arbres durant la procédure de préparation d'un remembrement.

En Suisse

En Suisse, les arbres sont légiférés notamment dans la loi fédérale sur les forêts et l'Ordonnance sur les forêts. En 2011, le Conseil fédéral a fixé les lignes stratégiques de la politique forestière 2020, mises en œuvre notamment par l'Office fédéral de l'environnement[101]. Les cantons et certaines communes suisses ont également une législation concernant la protection des arbres.

Dans un souci de prĂ©servation de la biodiversitĂ©, le quart du budget de l'Arboretum national du vallon de l'Aubonne est financĂ© Ă  hauteur d'environ 250 000 francs suisses par les pouvoirs publics[102].

Aux Pays-Bas

Aux Pays-Bas, en vertu des lois sur la protection environnementale, il est interdit de couper un arbre si un autre n'est pas planté à la place. Ainsi, le pays sécurise le nombre de ses arbres et peut uniquement le revoir à la hausse.

Notes et références

  1. issu du vieux latin arbos, à l'étymologie incertaine, le linguiste Julius Pokorny le rapprochant de arduus et de l'indo-européen commun er(ə)d-, « grandir, grand », arbos serait alors un adjectif, substantivé pour désigner une « haute (plante) »)
  2. Alain Christol, Des mots et des mythes, Publications des universités de Rouen et du Havre, , p. 74
  3. (en) Wolfgang Viereck, Atlas Linguarum Europae, Istituto Poligrafico e Zecca dello Stato, , p. 31
  4. « Quatre espèces d’arbres sur dix sont menacées de disparition », sur Reporterre,
  5. (en) Roberto Cazzolla Gatti, Peter B. Reich, Javier G. P. Gamarra et Tom Crowther, « The number of tree species on Earth », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 119, no 6,‎ , e2115329119 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, PMID 35101981, PMCID PMC8833151, DOI 10.1073/pnas.2115329119, lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Peter A. Thomas, Trees. Their Natural History, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 1.
  7. (en) Peter A. Thomas, Trees. Their Natural History, Cambridge University Press, , p. 13.
  8. Francis Hallé, Aux origines des plantes. Des plantes anciennes à la botanique du XXIe siècle, Fayard, , p. 36.
  9. Le statut d'arbre est donnĂ© par le potentiel de l'espèce et non par la dimension d'un individu Ă  un moment ou Ă  un endroit donnĂ©. Ainsi un chĂŞne de trois ans de 1,50 m seulement est un semis au stade fourrĂ©. De mĂŞme un vieux pin rabougri accrochĂ© au sol squelettique d'une crĂŞte battue par les vents est un arbre nanifiĂ© et non pas un arbuste.
  10. Matti Palo, « What is forest - concepts and etymology », in M. Palo & J. Uusivuori, eds. World forests, society and environment. Volume I, 1999, p. 12-13.
  11. Les arbres hors forĂŞt : vers une meilleure prise en compte, Food & Agriculture Org., , p. 211.
  12. Alain Damien, La biomasse Ă©nergie, Dunod, , p. 273.
  13. François Ramade, Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité, Dunod, , p. 40.
  14. (en) David A. King, « The Adaptive Significance of Tree Height », The American Naturalist, vol. 135, no 6,‎ , p. 809-828.
  15. Francis Hallé, Aux origines des plantes. Des plantes anciennes à la botanique du XXIe siècle, Fayard, , p. 37.
  16. (en) Andrew T. Groover, « What genes make a tree a tree? », Trends in Plant Science, vol. 10, no 5,‎ , p. 213.
  17. Il ne faut pas confondre sénescence (phase irréversible qui conduit à la mort de l'arbre) avec le dépérissement (détérioration de la santé d'un arbre) ou la descente de cime, phases réversibles qui montrent que de nombreux individus ont une capacité de résilience écologique.
  18. Annik Schnitzler-Lenoble, « En Europe, la forêt primaire », La Recherche, no 290,‎ , p. 69.
  19. (en) Aline de Castro e Santos, « Essai de classification des arbres tropicaux selon leur capacité de réitération », Biotropica, vol. 12, no 3,‎ , p. 190.
  20. « Structure de la feuille, stomates et circulation des sèves »
  21. Claude Edelin, L'arbre, biologie et développement, Naturalia Monspeliensia, , p. 262.
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  97. Dans le cadre du SRCE, 4 livrets thématiques ont été édités : L'arbre et la diversité des paysages - l'arbre utile à toutes les échelles du territoire - l'arbre pour accompagner les trames fixes du paysage - l'arbre, allié de l'agriculture, afin d'aider les parties prenantes des TVB à mieux intégrer la question de l'arbre dans la cohérence écologique d'un territoire.
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Éric Maire, Philippe BĂ©ringuier, GĂ©rard Briane, Bertrand Desailly, Sylvie Guillerme (2016) trame arborĂ©e : un Ă©lĂ©ment pertinent pour articuler paysage et biodiversitĂ© dans la politique de la trame verte et bleue aux Ă©chelles infrarĂ©gionales ? publiĂ© dans Projets de paysage le 24/01/2016
  • Ouvrage collectif avec la collaboration de Maurice DupĂ©rat - Jean-Marie Polese, EncyclopĂ©die visuelle des Arbres & Arbustes, (350 espèces d'arbres et d'arbustes français du Nord Ă  la MĂ©diterranĂ©e), Paris, Editions France Loisirs, , 240 p. (ISBN 9782-298-02985-7)
  • Russell Tony & al. (2008) L'encyclopĂ©die mondiale des arbres, Hachette Pratique (ISBN 978-2-01-235899-7)
  • Peter Wohlleben, La Vie secrète des arbres : ce qu'ils ressentent, comment ils communiquent, un monde inconnu s'ouvre Ă  nous, Paris, Les Arènes, , 260 p. (ISBN 978-2-35204-593-9, BNF 45230539, lire en ligne)
  • Marie-JosĂ©e Christien (photogr. Yann Champeau), Constante de l'arbre', Les Editions Sauvages, coll. « CarrĂ© de crĂ©ation », (prĂ©sentation en ligne)

Conférences

Articles connexes

Liens externes

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