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Arbre urbain

La notion d’arbre urbain dĂ©signe tout arbre prĂ©sent en ville, qu'il y soit spontanĂ© ou introduit par l'homme. L'arboriculture urbaine concerne plutĂŽt celui qui est dans le deuxiĂšme cas, c'est-Ă -dire volontairement plantĂ© puis entretenu[1]. À la diffĂ©rence du patrimoine floral qui est renouvelĂ© selon un cycle court, les municipalitĂ©s hĂ©ritent souvent, comme pour le patrimoine architectural, d'un patrimoine ancien d'arbres (hormis pour les villes nouvelles[2]), donc Ă  gĂ©rer sur le long terme[3]. (Dans de bonnes conditions, un chĂȘne peut par exemple vivre plus de 500 Ă  700 ans, et un sĂ©quoia bien plus encore).

L'arbre joue un rĂŽle essentiel dans les parcs urbains (ici au Luisenpark (de) (parc de Louise) Ă  Mannheim en Allemagne).
Central park : l'un des espaces verts urbains les plus visités au monde.
Autre exemple de grand parc intra-urbain, le Golden Gate Park de San Francisco, Ă©galement physiquement dĂ©connectĂ© du rĂ©seau des forĂȘts naturelles.

Quand il s'agit d'arbres spontanés, ils sont souvent d'essences pionniÚres (saules, bouleaux, etc.) qui se développent naturellement sur des sols difficiles, voire sur les murs ou toitures en Europe par exemple. Elles sont alors souvent accompagnées de buissons d'espÚces introduites et invasives comme le buddleia, ou cerisier tardif ou renouée du Japon dans les zones plus humides). Ces espÚces s'installent volontiers sur les délaissés, dans les friches, voire sur des murs ou toitures.

Les arbres volontairement plantés, de nombreuses autres essences souvent exotiques, choisis en raison de leur rusticité et de leur caractÚre décoratif, sont également présents dans les villes. Ils sont plus ou moins utiles à la biodiversité selon les cas. En tout état de cause ils rendent de nombreux services, par exemple en améliorant la qualité de l'air urbain[4].

Typologie

L'arbre urbain est introduit ou spontanĂ© (quelques espĂšces sont spontanĂ©es ou subspontanĂ©es ; ce sont souvent des espĂšces pionniĂšres, mais qui atteignent rarement un Ăąge avancĂ© en ville). Il est taillĂ© et Ă©laguĂ© ou non ; Il est solitaire et isolĂ© ou non ; souvent plantĂ© en alignement (Avec 248 000 arbres alignĂ©s, Madrid serait la capitale la plus riche en alignements en Europe, derriĂšre Tokyo dans le monde[5]), ou en bosquet, associĂ© ou non Ă  une flore herbacĂ©e, Ă©piphyte. Il est aussi parfois en situation de jardin privĂ© ou parc urbain, voire de forĂȘt urbaine ou pĂ©riurbaine). On peut le trouver Ă  l'Ă©tat spontanĂ© le long de certains axes (berges d'Ă©tangs, riviĂšres, fleuves, de canaux, voies ferrĂ©es, etc oĂč il peut faire alors partie d'un systĂšme de corridors biologiques intra-urbains plus ou moins fonctionnels. Des arbres peuvent Ă©galement ĂȘtre installĂ©s par l'homme sur des balcons ou des toits en terrasse, mais Ă  la condition qu'ils soient capables d'en supporter le poids.
Certains arbres décoratifs sont plantés en bacs sortis à la belle saison et rentrés en serre en hiver (ex : palmiers ou arbres à agrumes en zone tempérée ou froide).

Histoire de l'arbre urbain

Platane planté par Buffon au Jardin des Plantes de Paris en 1785, jamais taillé.

Bien que les arbres aient probablement rapidement rĂ©gressĂ© autour des villes en raison de leurs besoins en bois de construction, cuisson, chauffage, etc. Certaines espĂšces ont Ă©tĂ© associĂ©es Ă  la ville ; diffĂ©rentes selon les Ă©poques et les territoires considĂ©rĂ©s. Les villes fortifiĂ©es disposaient souvent d'arbres (plantĂ©es sur les fortifications mĂȘme par Vauban par exemple) pour rĂ©pondre aux besoins de « bois de boulange » et bois d'Ɠuvre nĂ©cessaires en cas de siĂšge : les vĂ©gĂ©taux dont les arbres servaient aussi au « maintien de la terre des remparts, Ă©cran vĂ©gĂ©tal cachant l'artillerie, voire la fortification entiĂšre dans le paysage, rĂ©serve de bois en cas de siĂšge...diffĂ©rents types de plantation Ă©taient alors nĂ©cessaires pour rĂ©pondre Ă  ces besoins : herbe, arbres de hautes tiges, arbustes »[6].

Le nombre d'arbres de rue varie beaucoup selon les villes, avec dans l’UE-17 un taux allant de 50 Ă  80 arbres de rue pour 1 000 habitants en Europe centrale, jusqu'Ă  seulement 20 arbres pour 1 000 habitants Ă  Nice[7]. En outre, plusieurs maladies et parasites Ă©mergents affectent les marronniers et platanes qui comptaient parmi les arbres considĂ©rĂ©s comme les plus rustiques et adaptĂ©s au contexte urbain europĂ©en.

Valeurs et fonctions dévolues à l'arbre urbain

L'arbre en ville est considĂ©rĂ© depuis longtemps comme un bien commun et une source de services Ă©cosystĂ©miques, voire comme Ă©tant d'intĂ©rĂȘt public et gĂ©nĂ©ral ; pour des raisons sociologiques, psychologiques, politiques, Ă©thiques
 Il est notamment associĂ© Ă  la dĂ©tente, aux jeux d'enfants, Ă  l'art et Ă  la nature, Ă  l'Ă©ducation Ă  l'environnement, Ă  la santĂ© et qualitĂ© de vie, Ă  la biodiversitĂ© urbaine.

Il joue depuis le XIXe siĂšcle un rĂŽle important dans l'amĂ©nagement urbain[8] (on parle mĂȘme parfois d' urbanisme vĂ©gĂ©tal[9]) et dans l'hygiĂšne urbaine. Depuis les annĂ©es 1970 au moins, c'est un Ă©lĂ©ment incontournable de l'Ă©cologie urbaine et on lui accorde maintenant une importance en matiĂšre de services Ă©cosystĂ©miques et au moins potentiellement (Ă©copotentialitĂ©) de biodiversitĂ© (en particulier pour les forĂȘts urbaines ou pĂ©riurbaines[10], surtout si elles sont bien intĂ©grĂ©es dans un rĂ©seau Ă©cologique).

Fonctions symboliques

L'arbre est aussi porteur de charges symboliques, avec par exemple Adam et Ève et l'arbre de la connaissance du bonheur et du malheur[11], ou du bien et du mal selon les formulations ; métaphore diversement illustrée (ici par Lucas Cranach l'Ancien) et interprétée par la glose, l'exégÚse biblique et d'autres commentateurs, dont laïques, au cours des ùges.

L'arbre d'alignement et d'ornement sont porteurs de charges symboliques et sociales contemporaines[12], mais qui remontent aussi loin dans le temps, au moins à l'Antiquité.

Tout en Ă©tant Ă©lĂ©ment de dĂ©cor et d'amĂ©nagement urbain (jardins de Babylone, l'arbre semble avoir dans certaines civilisations Ă©tĂ© fortement associĂ© Ă  l'image du paradis attendu et/ou perdu, avec nĂ©anmoins l’ambiguĂŻtĂ© de l'arbre tantĂŽt valorisĂ© comme arbre de vie mais aussi parfois associĂ© au fruit dĂ©fendu de la connaissance. Cette ambiguĂŻtĂ© semble prendre source dans le Livre de la GenĂšse selon lequel Dieu planta dans le jardin d’Éden deux arbres qui ont suscitĂ© de nombreux commentaires « Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, Ă  l'Orient, et y plaça l'homme qu'il avait formĂ©. Le Seigneur Dieu fit germer du sol tout arbre d'aspect attrayant et bon Ă  manger, l'arbre de vie au milieu du jardin et l'arbre de la connaissance du bonheur et du malheur »[11]. L'arbre mĂ©diĂ©val (Arbre de vie et PĂąques fleuries[13]
), l'arbre Ă  palabre en Afrique ou les arbres de cimetiĂšres dans de nombreux pays (If notamment en Europe) en sont d'autres exemples.

Fonctions sanitaires, hygiénistes

Les tilleuls Ă©taient dĂ©jĂ  rĂ©putĂ©s calmants et capables d'assainir l'air au Moyen Âge. Source de tisanes bienfaisantes, ils Ă©taient plantĂ©s en Europe prĂšs des hĂŽpitaux et maladreries.
On a rĂ©cemment montrĂ© que chez de jeunes Japonais, quelques dizaines d'heures consĂ©cutives (3 jours, 2 nuits) passĂ©es en forĂȘt diminuaient significativement la frĂ©quence cardiaque, le taux de cortisol salivaire (hormone de stress), et augmente l'activitĂ© du systĂšme nerveux parasympathique en inhibant celle du systĂšme sympathique (par rapport Ă  l'environnement urbain). Des tests psychologiques faits Ă  cette occasion ont montrĂ© que ce stimulus Ă©lĂšve les scores de sentiments positifs et diminue les scores en sentiments nĂ©gatifs (par rapport Ă  des stimuli urbains)[14].

Il existe un lien largement dĂ©montrĂ© entre le niveau socio-Ă©conomique des individus et la durĂ©e de vie[15] - [16] - [17], mais on a aussi dĂ©montrĂ© en contexte urbain un lien entre espĂ©rance de vie et accĂšs aux espaces verts[18] - [19]), et entre la prĂ©sence d'espaces verts et le sentiment d'ĂȘtre en bonne santĂ© par la personne[20].

Il est scientifiquement démontré qu'un contexte urbain arboré contribue à diminuer le stress[21] (en augmentant la bonne humeur d'autant plus que la naturalité de ce contexte est élevée, selon une étude récente[22]). Les espaces verts de grande taille semblent plus efficaces pour diminuer le stress[23]

L'ONU via l'OMS, face à une tendance au surpoids et dans un contexte de vieillissement de la population) encourage plus d'activité physique, et une augmentation des surfaces d'espaces verts.

Fonctions aménitaires, sociale et récréatives

Enfant jouant avec une balançoire suspendue à la branche d'un arbre.
Grimper aux arbres, y jouer développe la coordination motrice (Mid-City, La Nouvelle-Orléans, avril 2009).

L'arbre est un Ă©lĂ©ment important des parcs, squares, berges et lieux extĂ©rieurs de dĂ©tente, de repos et de plaisir ; Il est indispensable Ă  la santĂ©, Ă  l'Ă©quilibre psychique et physique des citadins qui apprĂ©cient sa prĂ©sence dans les espaces oĂč se promener, promener les chiens, pratiquer le jogging ou la marche nordique, le cyclisme, etc. Les grands arbres et bosquets, les ambiances forestiĂšres et naturelles ont un effet apaisant et sont considĂ©rĂ©s comme un Ă©lĂ©ment positif du cadre de vie. Leur ombre portĂ©e est recherchĂ©e dans les rĂ©gions sĂšches et chaudes.

Le Conseil de l'Europe a encouragé à augmenter l'offre en espaces verts par habitant, en les ouvrant aussi à plus de naturalité et plus de biodiversité[24].

En France, dĂšs 1973, l’État consacrait le rĂŽle des espaces verts en les reconnaissant comme des Ă©quipements structurants d'intĂ©rĂȘt public, (avec un objectif d'au moins 10 m2 par habitant d’espace vert de proximitĂ© ouvert au public et de 25 m2 d’espace boisĂ©s urbains ou forĂȘts pĂ©riurbaines). Ces espaces verts sont aussi des atouts dĂ©terminant d’attractivitĂ© pour les entreprises, zones d'activitĂ©, Ă©coquartiers, touristes


Il existe des arboretums urbains, des jardins botaniques, des collections d'arbres et des vergers urbains qui abritent parfois des espĂšces devenues rares. Les jardins botaniques et parcs urbains ont aussi Ă©tĂ© involontairement source de diffusion d'espĂšces invasives (dont arbres ; « Plus de la moitiĂ© des espĂšces vĂ©gĂ©tales envahissantes du monde se propagent dans de nouveaux habitats via les jardins botaniques » a conclu une rĂ©cente analyse des Ă©vasions vĂ©gĂ©tales historiques[25], surtout dans des annĂ©es 1800 Ă  1950 ; la dĂ©claration de St Louis est un engagement, (signĂ© en par 10 seulement des 461 jardins botaniques des États-Unis) qui vise Ă  limiter le risque d’invasion biologique Ă  partir des jardins botaniques.

On parle maintenant volontiers de patrimoine vĂ©gĂ©tal urbain. Ce patrimoine est Ă  inventorier, Ă  surveiller et Ă  entretenir ou Ă  renouveler (exemple : environ 2400 arbres sont annuellement plantĂ©s par la ville de Paris dont 1500 remplacent des arbres abattus pour raison de sĂ©curitĂ© ou de travaux et « 900 sont plantĂ©s pour embellir la ville »[26] ; Paris disposait en 2010 dans les espaces publics intra-muros de 96 500 arbres en bord de rues, 87 500 arbres dans les parcs, jardins, cimetiĂšres et environ, 300 000 arbres dans le bois de Boulogne et le bois de Vincennes (1 840 hectares arborĂ©s pour ces 2 parcs)[26])[27] - [28]. Les alignements y tiennent une place importante, y compris dans les jardins « Ă  la française », dont celui du Museum.

Une question délicate est celle de la responsabilité face aux enfants. Grimper dans les arbres, jouer sur des troncs couchés
 est à la fois formateur et dangereux, un compromis est à trouver pour des raisons de responsabilité, par exemple avec les usagers et avec des solutions différentiées (ex. : arbres sécurisés dans les zones de jeux et trÚs passantes, avertissements, etc.).

Les attentes du public changent : tous les travaux rĂ©cents montrent qu'aux dimensions de paysage, patrimoine historique, culturel et esthĂ©tique s'intĂšgre peu Ă  peu et fortement une nouvelle dimension qui est celle de la biodiversitĂ© et de la naturalitĂ© ; tant en forĂȘt publique que dans les espaces verts. Le bois-mort, les sous-bois denses, les faciĂšs les plus naturels, la possibilitĂ© d'observer des animaux sauvages sont maintenant recherchĂ©s et prĂ©fĂ©rĂ©s, mĂȘme en ville, alors que la demande d'une nature artificialisĂ©e et organisĂ©e est moins apprĂ©ciĂ©e qu'autrefois[29] - [30] Ce changement dans la demande sociale invite les gestionnaires Ă  revisiter leur patrimoine, au regard de la naturalitĂ©, de la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique et de la fragmentation spatiale de ce patrimoine notamment.
Diverses études montrent en outre que l'offre en espaces verts et la typologie de ces espaces et de leurs cheminements a un impact sur les choix d'activités physiques quotidiennes pour les riverains[31].

Facteur de cohĂ©sion sociale, l'arbre en coresponsabilitĂ© est aussi l'occasion de renouveler le regard des habitants sur leur quartier de promouvoir de nouvelles activitĂ©s et de susciter de nouvelles relations et sociabilitĂ©. L'arbre, dans un processus de renaturation ou de plantations contribue Ă  transformer les perceptions nĂ©gatives liĂ©es Ă  l’histoire et Ă  la rĂ©alitĂ© Ă©conomique et sociale de certains quartiers.

Fonctions Ă©cologiques

Platane, creux, mais encore solide.

L'arbre est d'abord un ĂȘtre vivant, Ă©lĂ©ment important de nombreux Ă©cosystĂšmes, en interaction durable avec de nombreuses espĂšces. c'est aussi un perchoir et un support pour des Ă©piphytes, champignons lignicoles et plantes grimpantes. C'est enfin un habitat pour de nombreuses espĂšces de vertĂ©brĂ©s (oiseaux, chauve-souris[32] - [33], micromammifĂšres), Ă  tous les Ăąges de sa vie, et dans la rhizosphĂšre, y compris bien aprĂšs sa mort.

Arbre creux et bois mort sont nécessaires à la vie de nombreux champignons et invertébrés. Ils posent plus de problÚmes de sécurité en ville qu'ailleurs.

Des amĂ©nagements « en chronoxyles » ou visant Ă  conserver des troncs creux ou fendus, hors des zones oĂč le bois est susceptible d'ĂȘtre polluĂ© par des mĂ©taux lourds dans la mesure du possible (pour notamment Ă©viter qu'il ne devienne une sorte de piĂšge Ă©cologique, permettent de conserver un habitat pour des oiseaux, mammifĂšres, reptiles ou amphibiens qui apprĂ©cient les cavitĂ©s pour y nicher et/ou hiberner.

Remaillage Ă©copaysager

En s'inscrivant dans une stratégie de trame verte et bleue urbaine, l'arbre urbain peut faire partie de corridors biologiques, zones-tampons ou gués écologiques. L'écologie urbaine doit cependant intégrer le risque de piÚge écologique (fréquent en milieu urbain). L'ONU, via la FAO et l'EFUF (European Forum on Urban Forestry), sous l'égide de l'IUFRO[34]) encourage une foresterie urbaine, à (re)connecter avec les réseaux écologiques et autres réseaux verts[35].

Dans le contexte urbain, la multifonctionnalité des boisements peut accorder moins d'importance à la production de bois et beaucoup plus aux aménités et connexions vertes. Par exemple en Allemagne, le parc urbain de Mechtenberg[36] intÚgre maintenant des zones agricoles, des vergers, des boulevards verts et boisés sauvages situés sur les anciennes friches et voies ferrées (cavaliers) industrielles de la Ruhr. Il connecte 3 grandes villes (Essen, Gelsenkirchen et Bochum), dont certains quartiers utilisent le parc paysage de la vie quotidienne tout en jouant un rÎle d'infrastructure verte réunissant des zones agricoles, des friches industrielles renaturées, des sites consacrés à la nature et à l'art, pour le bénéfice de la population urbaine qui peut maintenant profiter de plus de 230 kilomÚtres de nouvelles voies piétons et/ou cyclables dans le réseau de l'Emscher parc et des sentiers du patrimoine industriel ; L'arbre dans la trame verte urbaine joue aussi un rÎle important en régulant les microclimats et le cycle de l'eau[37].

Microclimat

Superposition de la thermographie mettant en évidence les ßlots de chaleur urbains et les zones arborées et d'espaces verts. L'évapotranspiration végétale rafraßchit l'air et limite le réchauffement urbain. Inversement, les bulles de chaleur et la pollution acide et particulaire modifient la pluviométrie, jusqu'à plusieurs dizaines de kilomÚtres en aval des grandes villes[38] - [39] - [40].

L'arbre a un « effet tampon Â» sur le climat urbain a priori appelĂ© Ă  se rĂ©chauffer[41], au point de nĂ©cessiter une adaptation des villes Ă  ce changement[42]. Cet effet de l'arbre se traduit de plusieurs maniĂšres ;

  • Par son ombre estivale, un feuillu poussant entre le soleil et une maison la rafraichit. En hiver, sans feuilles, l'arbre laisse le soleil filtrer et rĂ©chauffer la maison[43] - [44] - [45]. Dans les rĂ©gions chaudes, l'ombrage d'un grand arbre donne une valeur supplĂ©mentaire Ă  une maison ou un terrain[46], et inversement en rĂ©gion fraiche ou tempĂ©rĂ©e une forĂȘt urbaine dense peut priver des riverains de soleil une partie de la journĂ©e[47]. En taillant les arbres d'une maniĂšre adaptĂ©e, ainsi que les buissons proches, il est possible de contrĂŽler l'ensoleillement et l'ombre portĂ©e vers les fenĂȘtres ou des panneaux solaires[48] ou de la consommation d'Ă©nergie de caravanes et mobilhomes dans une aire de camping[49]. Une haie judicieusement placĂ©e protĂ©geant des vents froids mais laissant le soleil rĂ©chauffer la maison peut faire diminuer la consommation d'Ă©nergie de 30 %[50] - [51] ;
  • Par son Ă©vapotranspiration le houppier de l'arbre urbain, ainsi que d'autres formes de vĂ©gĂ©tation urbaine diminuent la brutalitĂ© des chocs thermiques et pics thermohygromĂ©triques propres aux microclimats des zones urbaines non vĂ©gĂ©talisĂ©es.
    L'évapotranspiration de l'arbre urbain diminue aussi les variations de l'humidité relative et la rosée qui disparaßt presque totalement dans les zones urbaines minérales est plus abondante à proximité des arbres. Et elle perdure plus à leur ombre.
    L'évapotranspiration diminue un peu le caractÚre déshydratant du vent. Or, l'air sec véhicule plus de poussiÚres, de pollens et de particules) ;
  • L'albĂ©do des canopĂ©es, combinĂ©e Ă  l'Ă©vapotranspiration modifient les courants (plus ascendants au-dessus des taches boisĂ©es et vĂ©gĂ©talisĂ©es), contribuant Ă  aĂ©rer la ville ;
  • Dans l'infrarouge, les houppiers modifient positivement l'albĂ©do urbaine (avec un effet contraire en Ă©tĂ© et en hiver pour les feuillus, surtout pour les petites maisons[52] plus ou moins selon l'espĂšce[53] et selon la persistance de ses feuilles[54]). Ils modifient Ă  la fois l'absorption du rayonnement et le stockage et la rĂ©Ă©mission de la chaleur ;
  • Les buissons et les houppiers des grands arbres modifient la vitesse du vent, ainsi que la forme et la force des turbulences. Les grands arbres augmentent la rugositĂ© de la ville, en la rendant moins dure, permettant le mĂ©lange des couches d'air, mais limitant les rĂ©-envols de poussiĂšre ; des plantations peuvent ainsi ĂȘtre utilisĂ©es par des urbanistes pour contrĂŽler (dans une certaine mesure) les effets du vent en ville[55].

AprĂšs le premier choc pĂ©trolier (1973), des architectes ont montrĂ© un grand intĂ©rĂȘt pour les approches bioclimatiques, et pour l'arbre en tant qu'il rĂ©gule significativement les microclimats urbains[56] ; D. Nowak parle de biotechnologie pour dĂ©crire le boisement urbain (Urban forestry) et ses capacitĂ©s Ă  amĂ©liorer et dĂ©polluer l'eau, l'air le sol, Ă  tamponner les chocs climatiques[57]. L. Kleerekoper[58] parle de ville « climate-proof »[59].

Localement (en zone tropicale), et dans de rares cas (ex. : avec peu d'arbres et plus de 50 % du sol pavĂ© ou impermĂ©abilisĂ©, situation qui correspondait vers 2005 Ă  1/5e des parcs de Taipei), une zone boisĂ©e peut inversement contribuer Ă  entretenir un Ăźlot de chaleur urbain[60], mais dans la plupart des situations, les arbres le rafraichissent, avec en mi-journĂ©e une rĂ©ductions de la tempĂ©rature de l'air d'environ 0,04 °C Ă  0,2 °C par pour cent d'augmentation de la canopĂ©e. Sous des bosquets et arbres isolĂ©s sur l'herbe, les tempĂ©ratures de l'air en mi-journĂ©e Ă  1,5 m au-dessus du sol peuvent par exemple ĂȘtre de 0,7 °C Ă  1,3 °C plus fraiches qu'en zone ouverte. Durant la canicule de 2003 dans les « Ăźlots de chaleurs urbains » de Paris intra-muros, il y a eu jusqu’à 8 °C de plus qu'en pĂ©riphĂ©rie.
En été, le rafraichissement de l'air urbain limite la formation de certains polluants (qui se forment sous l'action des UV solaires et/ou d'autant mieux qu'il fait chaud.

SĂ©questration et puits de carbone

Les milieux urbains (et plus encore périurbains), ainsi que les transports motorisés qu'ils induisent contribuent pour l'essentiel (directement, et indirectement) aux émissions de gaz à effet de serre ; L'arbre urbain contribue - dans une certaine mesure - à diminuer la dette écologique des villes en y restaurant des puits de carbone[61].
Les parties aériennes (troncs, branches) constituent un stock provisoire de carbone, éventuellement pour plusieurs siÚcles. « Plus de 90 % du poids sec des arbres provient de la fixation du CO2 par photosynthÚse »[62]

Pour mieux mesurer ce puits, on a Ă©tudiĂ© le contenu en carbone des racines de certains taxons d'arbres urbains (tels que AmĂ©lanchier, Malus, Pyrus, et cultivars de Syringa (Ă©tudiĂ©s entiers, excavĂ©s Ă  l'aide d'une Air Spade pour des sujets mesurant jusqu'Ă  20 cm de diamĂštre[61]). Des Ă©quations de prĂ©diction de stockage du carbone total ont Ă©tĂ© basĂ©es sur la hauteur et le diamĂštre des arbres, mais seulement jusqu'Ă  20 cm de diamĂštre pour le stockage de carbone des racines et hors-sol dans ce cas, car au-delĂ , il est difficile d'excaver les racines) ; En moyenne, les racines de divers cultivars Ă©tudiĂ©s stockaient aussi du carbone, modestement (0,3 kg Ă  1,0 kg) pour les plus petits arbres de 3,8 cm Ă  6,4 cm de diamĂštre. Le stockage est plus Ă©levĂ© (10,4 kg) pour les diamĂštres de 14,0 cm Ă  19,7 cm de diamĂštre[61] et la moyenne totale de carbone stockĂ©e par les cultivars variait de 1,7 Ă  3,6 kg pour les arbres de moins de 6,4 cm de diamĂštre Ă  54,5 kg pour les arbres de plus de 14,0 cm de diamĂštre. Ces estimations doivent encore ĂȘtre affinĂ©es[63], car les donnĂ©es de ces Ă©quations s'appliquent principalement Ă  des arbres Ă©tudiĂ©es en pĂ©piniĂšres et aux arbres rĂ©cemment transplantĂ©s, mais on sait par ailleurs que des arbres issus de semis, non dĂ©placĂ©s auraient une meilleure production racinaire[61] et la qualitĂ© du sol interagit avec les systĂšmes racinaires, diffĂ©remment selon les espĂšces. Le taux de pollution et les conditions de pĂ©riurbanisation sont aussi Ă  prendre en compte[64] (il faut du temps pour que l'arbre soit en pleine capacitĂ© de puits de carbone, et les conditions de croissances des racines sont parfois en ville plus proche de ce qu'elles seraient sur des sols pauvres et rocheux de montagne[65] que dans une forĂȘt de plaine Ă  la mĂȘme altitude[66].
Enfin, l'arbre urbain feuillu rafraichit l'air en été en laissant passer une partie du soleil en hiver. Ce faisant il limite les besoins estivaux de climatisation et hivernaux de chauffage (qui contribuent aussi à l'effet de serre)[67].

Par rapport aux émissions, ce puits urbain de carbone reste trÚs modeste (hormis pour quelques villes trÚs arborées). Ce puits pourrait devenir proportionnellement plus significatif si des mesures importantes d'économies d'énergies fossiles et en faveur d'un transport moindre et propre étaient prises, par exemple dans le cadre des approches de type Plan climat territorial, Facteur 4 ou Facteur 9, associées à des politiques de revégétalisation et renaturation urbaine.

Alors que l'on a d'abord surtout abordĂ© la question par le sol[63], l'imagerie aĂ©rienne et satellitale peut aussi donner des indications en la matiĂšre[68] - [63]. À titre d'exemple, AprĂšs la correction d'image radiomĂ©trique, le stockage (en grande partie provisoire) de carbone par les arbres urbains de Syracuse a Ă©tĂ© estimĂ©, d'aprĂšs photo aĂ©rienne Ă  146 800 tonnes de carbone pour 1985, 149 430 tonnes pour 1992 et 148 660 tonnes de carbone pour 1999. La tĂ©lĂ©dĂ©tection est alors un outil de prĂ©diction et d'alerte pour les responsables locaux et les gestionnaires des arbres et boisements urbains sur de vastes zones[63]. L'imagerie radar et lidar permet maintenant d'estimer plus finement le volume des houppiers.

Leicester est une ville dense de 306 600 hbts et d’environ 73 km2. L’universitĂ© du Kent a montrĂ©[69] que la flore urbaine y stocke 231 521 tonnes de carbone (3,16 kg/m2 en moyenne). Les jardins privĂ©s en stockent plus que le milieu rural agricole (environ 0,76 kg, soit un peu plus qu’une prairie anglaise (0,14 kg/m2).
Ce sont surtout les grands arbres qui constituent le principal puits de carbone urbain (plus de 97 % de la quantitĂ© totale de carbone de la biomasse vĂ©gĂ©tale totale urbaine), avec en moyenne 28,86 kg/m2 pour les espaces publics boisĂ©s (rares Ă  Leicester oĂč les espaces verts sont surtout engazonnĂ©s et pauvres en arbres ; si 10 % de ces gazons Ă©taient plantĂ©s d’arbres le stockage de carbone de la ville augmenterait de 12 % font remarquer les chercheurs qui ajoutent que les estimations existantes au Royaume-Uni avaient sous estimĂ© d’un ordre de grandeur l’importance de ce stock urbain de carbone).

La forĂȘt, y compris urbaine ou pĂ©riurbaine tend Ă  ĂȘtre incluse, de mĂȘme que l'arbre urbain[70] dans le marchĂ© du carbone apparu Ă  la fin du XXe siĂšcle, Ă  la suite du protocole de Kyoto, parmi les solutions proposĂ©es par les Ă©conomistes au problĂšme du gaspillage d'Ă©nergie et de l'Ă©mission croissante de gaz Ă  effet de serre[70].

Production d'oxygĂšne

L’oxygĂšne a des vertus dĂ©sinfectante (on blanchissait autrefois les draps en les Ă©tendant au soleil sur l’herbe de prairies. Un homme adulte a besoin de 700 grammes environ d'oxygĂšne par jour (255 kg/an), soit ce que fournissent une dizaine d’arbre en une annĂ©e (15 Ă  30 kg par arbre). L’arbre urbain ne produit donc qu’une trĂšs faible part des grandes quantitĂ©s de dioxygĂšne consommĂ©e dans les grandes villes, mais l’oxygĂšne natif produit par les feuilles pourrait jouer un rĂŽle sanitaire important pour les arbres eux-mĂȘmes, et Ă  leur proximitĂ©, notamment au niveau de la canopĂ©e. Par mĂštre carrĂ© d’emprise au sol, un grand arbre en produit beaucoup plus qu’un mĂštre carrĂ© de gazon ou de buisson. En zone froide et tempĂ©rĂ©e, hormis quelques espĂšces (houx par exemple) les feuillus n’en produisent plus, mais les algues, Ă©piphytes et certaines lianes (lierre) poussant sur leurs troncs et branche peuvent en produire.
En zone tropicale chaude et sĂšche, certains feuillus perdent aussi leurs feuilles, mais en Ă©tĂ© quand l’eau manque (En ville, le risque de feu de feuilles mortes est alors Ă  prendre en compte).

Epuration de la pollution atmosphérique

Les arbres d’autant plus qu’ils sont grands, feuillus et insĂ©rĂ©s dans une large canopĂ©e (parc urbain) Ă©purent trĂšs significativement l’air de nombreux polluants urbains, particulaires et gazeux[71] - [72]. La taille de la canopĂ©e et la distance de diffusion de la pollution sont deux facteurs prĂ©dictifs-clĂ©s qui influent sur taux d’épuration de l’air. (Ex : -9,1 % des particules en suspension, - 5,3 % du SO2 et - 2,6 % du NO2 pour un parc urbain du district de Pudong, Ă  Shangai, ville trĂšs polluĂ©e)[73]. MĂȘme dans les situations d’effet de canyon qui tendent Ă  piĂ©ger les poussiĂšres et gaz dans les rues, les arbres et la flore dĂ©polluent l’air de maniĂšre significative, Ă  condition d’occuper un volume d’air suffisant. Les effets sont significatifs Ă  partir d’une bande linĂ©aire de vĂ©gĂ©tation pas ou peu disjointe sur une bande de m de large[74].
De maniĂšre surprenante pour les modĂ©lisateurs, et pour des raisons encore mal comprise, la mobilitĂ© des feuilles ou l’inclinaison aiguilles de rĂ©sineux n’a parfois presque pas d’influence sur les processus de captation de particules (processus d’impaction inertielle, d’interception des particules ou de sĂ©dimentation/fixation des aĂ©rosols, dont radionuclĂ©ides Ă©ventuellement[75]) sur la feuille. Ils s’avĂšrent plus « efficaces » dans la rĂ©alitĂ© que ce qu'annoncent certains modĂšles de mĂ©canique des fluides qui par ailleurs ont plutĂŽt portĂ© sur les canopĂ©es forestiĂšres qu’urbaines[76] (les aĂ©rosols fins (qqs microns) sont 4 fois mieux fixĂ©s par des herbes naturelles qu’artificielles[77] - [78]). Le transfert rĂ©el de plomb particulaire (vapeur de Plomb-212) dans de vraies feuilles de haricot Ă©tait - en condition naturelle - 25 % plus Ă©levĂ© que selon la thĂ©orie[79], probablement en raison des turbulence, de l’inclinaison des feuilles, de leur forme et structure ou de la respiration de la feuille. Il existe toutefois de grandes variations selon le type et Ăąge de la feuille, son type de cuticule (plus ou moins cireuse, rugueuse, pileuse), l'Ă©poque de l'annĂ©e, l’heure de la journĂ©e, l'hygromĂ©trie, etc. Les aiguilles horizontales captent moins de particules fines (jusqu’à -60 %) que celles qui pendent ou sont Ă©rigĂ©es. MĂȘme les branches et pĂ©tioles jouent un rĂŽle en fixant jusqu’à environ 10, voire 15 % du total des particules de plomb automobile fixĂ©es par l’arbre entier[80]. DiffĂ©rentes plantes se montrent en outre parfois capables de capter et intĂ©grer ou mĂ©taboliser des particules ou gaz trĂšs diffĂ©rents. Enfin l'arbre dĂ©pollue aussi indirectement l'air via le sol qu'il enrichie en bactĂ©ries et champignons capables de biodĂ©grader des polluants organiques complexes (certains pesticides, HAP, organochlorĂ©s, etc.).

RĂ©duction du dioxyde d'azote (NO2) et des NOx

L'arbre urbain contribue (mais essentiellement en saison de croissance pour les arbres Ă  feuilles caduques de zones tempĂ©rĂ©es) Ă  fortement attĂ©nuer la pollution de l'air[81], pour diffĂ©rents polluants tels que les NOX[82], et notamment la pollution azotĂ©e. Une Ă©tude japonaise (2005) a portĂ© sur l'assimilation de NO2 radioamarquĂ© par 70 espĂšces (essences) utilisĂ©es en alignements urbains, afin de rechercher les espĂšces les plus attĂ©nuantes de la pollution par le NO2. Elle a montrĂ© que les arbres ont des capacitĂ©s trĂšs diffĂ©rentes Ă  assimiler le dioxyde d'azote (variation d'un facteur 122 entre le taxon le plus efficace (Prunus yedoensis) et le moins efficace (Cryptomeria japonica). Il semble qu'on puisse classer les arbres urbains en 4 catĂ©gories de ce point de vue ; ceux qui assimilent bien le NO2 assimilation et y rĂ©siste bien, ceux qui l'assimilent bien, mais avec une faible rĂ©sistance, ceux qui l'assimilent mal et y rĂ©sistent mal, et enfin ceux qui l'assimilent mal et y rĂ©sistent bien[82]. Parmi les 70 espĂšces Ă©tudiĂ©es, ces 4 classes comprennent respectivement 13, 11, 35 et 11 taxons. La moitiĂ© des arbres urbains testĂ©s l'assimilaient mal et y rĂ©sistaient mal[82]. L'Ă©tude n'a pas portĂ© sur les effets d'une exposition Ă  long terme. Elle a montrĂ© que pour l'exposition Ă  court terme et avec des doses significativement Ă©levĂ©es, les 4 meilleurs Ă©purateurs du NO2 de l'air Ă©taient tous des feuillus Ă  feuilles larges (Robinia pseudoacacia, Sophora japonica, Populus nigra et Prunus lannesiana, ce qui laisse penser que les arbres Ă  feuilles caduques Ă  feuilles larges pourraient avoir les avantages compĂ©titifs dans ce domaine grĂące Ă  une biomasse Ă©levĂ©e et une croissance rapide[82]. Mais ils ne sont pas actifs en automne et en hiver. En outre, d’autres essences prĂ©sentent peut-ĂȘtre aussi des avantages pour d'autres polluants (HAP en particulier).

RĂ©duction du monoxyde de carbone (CO)

On a montré par le suivi de monoxyde de carbone radiomarqués (au carbone 14), que les feuilles de certaines espÚces de peuvent absorber facilement le CO (plus toxique que le CO2 pour les animaux). Le CO est absorbé par les plantes le jour (le CO a été transformé surtout en saccharose et en protéines, ou transformé en CO2). Plus surprenant, il est aussi absorbé la nuit, et presque aussi vite que le jour ; il est alors transformé en CO2 presque aussitÎt et relargué dans l'air.

Avec des variations selon les espĂšces, les vĂ©gĂ©taux testĂ©s dans un air enrichi de 1 Ă  10 ppm de CO, ont absorbĂ© de 0 Ă  0,25 ÎŒmole/dm2/heure, de maniĂšre grossiĂšrement proportionnelle Ă  la concentration de CO dans l'air, mais sans relation avec les capacitĂ©s de photosynthĂšse pour l'espĂšce.

Le CO n'est cependant pas dĂ©nuĂ© d’écotoxicitĂ© (toxicitĂ© pour l'arbre en l’occurrence) : il peut inhiber, voire stopper la fixation du CO2 dans certaines feuilles[83].

Une vĂ©gĂ©tation « de capacitĂ© moyenne » (concernant l'absorption de CO) peut selon les calculs de Bidwell et Fraser « absorber de 12 Ă  120 kg par kmÂČ de terrain et par jour, ce qui est prĂšs des valeurs obtenues pour le sol en utilisant des niveaux beaucoup plus Ă©levĂ©s de CO »[83].

Fixation des particules
L'arbre urbain Ă©pure l'air, les sols et l'eau de certains toxiques non-biodĂ©gradables (plomb de l'essence dans cet exemple), mais ils peuvent ĂȘtre bioaccumulĂ©s dans certaines parties de l'arbre et recontaminer l'Ă©cosystĂšme Ă  la mort de l'arbre (ici Ă  Dakar, SĂ©nĂ©gal).

En 50 ans (de 1950 à 2000, alors que la population mondiale doublait, le nombre de voitures a plus que décuplé[84], et les arbres d'alignements plantés le long des boulevards sont les plus exposés à la pollution par le plomb (limitée depuis l'essence sans plomb) et à une pollution particulaire importante. La pollution atmosphérique particulaire est une cause avérée de mauvaise santé et des valeurs limites de PM10 ont été établies dans de nombreux pays. Grùce à leur feuillage qui occupe un grand volume (grande surface développée) et plus ou moins selon les propriétés physiques et biologiques des surfaces foliaires, les arbres et surtout leur canopée[85] peuvent agir comme des « filtres biologiques, en supprimant un grand nombre de particules en suspension et donc améliorer la qualité de l'air dans des environnements pollués »[86]. Augmenter le nombre d'arbre urbain, et végétaliser les villes conduit à diminuer la pollution particulaire de l'air[86].

La flore strictement Ă©piphyte (non parasitaire, non enracinĂ©e dans le sol), lichens et mousses en particulier, jouent aussi un rĂŽle en adsorbant de nombreuses particules et divers gaz (c'est ainsi qu'ils se nourrissent). Les pucerons et leur miellat collant jouent aussi un rĂŽle. La rosĂ©e est en grande partie issue de la recondensation de l'Ă©vapotranspiration ; il s’en produit trĂšs peu dans les environnements urbain les plus minĂ©raux) ; elle joue un rĂŽle important en fixant des particules (non hydrophobes) et des gaz.
La richesse en pollinisateurs – quand elle existe (car on observe un dĂ©clin important de nombreux pollinisateurs autrefois communs) - limite la quantitĂ© de pollen aĂ©roportĂ© et les teneurs de l’air en pollens polluĂ©s ou dĂ©gradĂ©s qui semblent ĂȘtre plus allergĂšnes que le pollen normal.

Dans les villes chinoises oĂč la pollution est souvent devenue trĂšs prĂ©occupante, l'absorption de dĂ©pĂŽt sec de particules Ă  partir de l'air par la vĂ©gĂ©tation urbaine est une des mĂ©thodes alternative reconnue d'amĂ©lioration de la qualitĂ© de l'air[87]. Ce « service Ă©cosystĂ©mique » a fait l’objet d’une premiĂšre Ă©valuation monĂ©taire[88] : il a Ă©tĂ© estimĂ© que les espaces verts de Guangzhou (Chine du Sud) contribuaient Ă  ĂŽter de l'air environ 312,03 tonnes de SO2, NO2 de particules en suspension, mĂȘme dans les mois secs de l'hiver alors que la pollution particulaire est la plus Ă©levĂ©e[87]. Le « coĂ»t de rĂ©duction de la pollution » retenu en Chine est faible, il a donc gĂ©nĂ©rĂ© une valeur monĂ©taire relativement faible de cet avantage environnemental par rapport Ă  ce qu’il serait dans les pays dĂ©veloppĂ©s[87]. C’est dans les districts rĂ©cemment largement boisĂ©s que les arbres ont le plus dĂ©polluĂ© l’air. Et cette dĂ©pollution se fera encore mieux avec la croissance de ces arbres[87]. On a montrĂ© Ă  cette occasion que c’est bien l’importance de la canopĂ©e (le couvert forestier), mieux que la prĂ©sence de buissons et d'une strate herbacĂ©e qui diminue le plus ce type de pollution. Les auteurs de cette Ă©tude ont estimĂ© qu'une diversification de la composition en espĂšces et la structure de la biomasse vĂ©gĂ©tale, et l'ajout d'espaces verts arborĂ©s pourrait encore amĂ©liorer ce service, de mĂȘme que dans d'autres villes et mĂ©tropoles en dĂ©veloppement[87].

Une autre Ă©tude (1994) a estimĂ© que les arbres de New York ont ĂŽtĂ© de l'air environ 1 821 tonnes de polluants, service estimĂ© Ă  9,5 millions de dollars[89] À Atlanta c'Ă©taient 1 196 tonnes de polluants Ă©purĂ©s, soit un service estimĂ© Ă  6,5 millions de dollars). À Baltimore, seules 499 tonnes de polluants avaient ainsi quittĂ© l'air cette mĂȘme annĂ©e pour un service estimĂ© Ă  2,7 millions de dollars, avec une Ă©limination de la pollution par mĂštre carrĂ© de couvert forestier pourtant assez semblable pour ces trois villes (New York : 13,7 g/m2/an; Baltimore : 12,2 g/m2/an; Atlanta : 10,6 g/m2/an. Ces taux standardisĂ©s de dĂ©pollution varient selon les villes en fonction des quantitĂ©s de polluants, de la surface foliaire totale, de la durĂ©e de la saison de vĂ©gĂ©tation, des prĂ©cipitations et d'autres variables mĂ©tĂ©orologiques. Les grands arbres (sains) au tronc mesurant plus de 77 cm de diamĂštre ĂŽtaient annuellement de l'air environ 70 fois plus de polluants de l'air (1,4 kg/an) que les petits arbres sains de moins de cm de diamĂštre (0,02 kg/an[89]).
Le gain de qualité de l'air apporté par les feuilles des arbres a été estimé à New York de 0,47 % pour les particules en suspension, de 0,45 % pour l'ozone, 0,43 % pour le dioxyde de soufre, 0,30 % pour le dioxyde d'azote, et 0,002 % de carbone monoxyde de carbone[89]. Ces chiffres sont des moyennes, mais cette dépollution augmente avec le pourcentage de couverture boisée : Dans les zones urbaines à 100 % couvertes d'arbres, les améliorations de qualité de l'air à court terme (en une heure) par les arbres ont été estimées jusqu'à -15 % pour l'ozone, -14 % pour le dioxyde de soufre, -13 % pour les matiÚres particulaires, -8 % pour le dioxyde d'azote, et -0,05 % pour le monoxyde de carbone (CO).

Les gestionnaires d'arbres urbains doivent relever de nombreux défis car dans l'espace public et hors de quelques grands parcs urbains publics ou privés, ces arbres sont soumis à de nombreux stress qui abrÚgent fortement leur espérance de vie (ne dépassant généralement pas 30 ans[90]) ;

Arbres et microbes

Les arbres ne pouvant pas se dĂ©placer pour fuir leurs prĂ©dateurs et parasites disposent d’une large gamme de moyens de dĂ©fense. Via l’écorce, les feuilles et les racines, ils sĂ©crĂštent des molĂ©cules dites phytoncides capables de tuer de nombreux microbes et champignons ou de repousser divers parasites. Ils contribuent ainsi Ă  assainir l’eau et l’air qui les baignent, avec des effets positifs pour notre systĂšme immunitaire[91] - [92], propriĂ©tĂ© autrefois utilisĂ©s par la mĂ©decine des ex-pays de l’Est (Russie notamment) pour soigner certains malades en leur faisant prendre des « bains de forĂȘt »[93] et retrouvĂ©e au Japon sous le nom de « Shinrinyoku » avec la confirmation rĂ©cente que certains de ces phytoncides dopent l’activitĂ© des globules blancs humains ainsi que des facteurs anticancĂ©raux[94] dont en renforçant l’expression de protĂ©ines anticancĂ©reuses[95]).

Cycle urbain de l'eau

Si le sol le permet, les racines de l'arbre s'enfoncent dans le sol et parfois le décolmatent. Les champignons, bactéries, vers de terre et autres organismes associées enrichissent le sol l'aÚrent et y facilitent la circulation de l'eau, permettant à la fois l'alimentation des nappes et le maintien de l'humidité du sol (capillarité). L'arbre rend à l'atmosphÚre une partie de l'humidité qu'il a reçu des pluies et eaux météoritiques.

Bruit

Les « rideaux d'arbres » ne sont pas de trÚs bons isolants phoniques, mais ils atténuent le bruit et le rendent plus supportable, notamment par l'effet apaisant des chants d'oiseaux et des feuilles dans le vent[96]

Importance de la biomasse foliaire de l’arbre

Pour chaque essence, une partie des services Ă©cosystĂ©miques dĂ©crits ci-dessus (oxygĂ©nation, dĂ©pollution, ombre portĂ©e) augmentent de maniĂšre parfois exponentielles avec la hauteur de l’arbre, mais plus encore avec le nombre de feuilles ou aiguilles (ex : la surface des aiguilles reprĂ©sentent au moins 85 % de la surface totale d’un pin sylvestre[97]).

La biomasse de feuilles et rameaux peut diminuer avec la taille ou la perte de feuilles par stress (hydrique ou pathologique), sachant que la perte de feuilles est l’un des moyens normaux de certains arbres de rĂ©sister Ă  ces stress.

Les stress de l'arbre urbain

Certaines essences ont une croissance rapide et un systĂšme racinaire dont l'urbaniste doit tenir compte (ici Ă  Paramaribo).
Certaines essences s'adaptent à des conditions difficiles. Sur des murs fragiles ou vulnérables, il est utile de limiter la prise au vent des arbres (ici sur la Forbes Street de Kennedy Town à Hong-Kong).
  • Exposition continuelle Ă  un air souvent trop sec (la ville impermĂ©abilisĂ©e Ă©vacue l'eau, et ne bĂ©nĂ©ficie que d'une faible Ă©vapotranspiration) ;
  • Exposition Ă  l'ozone troposphĂ©rique (des basses couches)[98] et Ă  d'autres oxydants photochimiques tels que les PANs (nitrate de peroxyacĂ©tyle, polluant photochimique secondaire de l'atmosphĂšre) souvent prĂ©sent en ville, des basses couches de l'air Ă  celle de la canopĂ©e urbaine (quand elle existe)[99]. Fortement rĂ©duire la pollution par l'ozone, qui affecte la santĂ© humaine, ainsi que celle des arbres (et leur production de fruits[100]) est l'un des dĂ©fis sanitaires que les urbanistes ont Ă  relever, notamment s'ils veulent rĂ©pondre Ă  l'invitation de la FAO Ă  rĂ©introduire une foresterie urbaine[101] et une forme d'agriculture urbaine pour une ville plus durable, en prenant garde aux risques pour la santĂ© (cf. Sols polluĂ©s, zoonoses et promiscuitĂ© avec des espĂšces Ă  risque microbien) ;
  • Exposition Ă  un air anormalement acide (mais les donnĂ©es sanitaires et les modĂ©lisations proviennent plutĂŽt de l'Ă©tude des pluies acides sur la forĂȘt[102] - [103], mais l'arbre urbain est soumis au mĂȘme type de stress) ;
  • Les racines, la partie invisible de l'arbre[104] Ă©taient, au dĂ©but du cycle de vie de l'arbre, souvent dĂ©jĂ  contraintes et dĂ©formĂ©es dans les conteneurs de culture[105] puis dans les mottes plantĂ©es dans des fosses souvent trop petites oĂč elles manquent ensuite de place, de nourriture[106] et d'un sol de qualitĂ©. MĂȘme en forĂȘt, les arbres plantĂ©s Ă  partir de cultures de pĂ©piniĂšres poussent moins bien que ceux issus de semis naturels. Par exemple, 12 ans aprĂšs plantation, une Ă©tude a comparĂ© 80 Pinus contorta var. Contorta Dougl qui avaient Ă©tĂ© plantĂ©s comme plants d'un an, Ă©levĂ©s en godets en pĂ©piniĂšre, et 60 pins de la mĂȘme espĂšce et du mĂȘme Ăąge, issu d'une rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle. Le systĂšme racinaire des premiers Ă©tait encore nettement dĂ©formĂ©, et ces arbres poussaient moins bien, avec moins de racines latĂ©rales de premier ordre, une plus grande distance entre la surface du sol Ă  la premiĂšre racine latĂ©rale de structure, un diamĂštre supĂ©rieur du collet et une concentration des racines latĂ©rales 10 cm en dessous du niveau du sol. Les racines des arbres plantĂ©s conservaient des sĂ©quelles de l'emprisonnement dans les containers, avec un certain nombre de racines difformes (anormalement resserrĂ©es, ou enroulĂ©es et/ou repliĂ©es). De plus, les arbres issus de rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle ont mieux Ă©laborĂ© leur racine pivot, et un assortiment de racines anamostosĂ©es (self-grafted roots) non observĂ©es sur les jeunes (douze ans) sujets plantĂ©s. L'Ă©levage des arbres en pots semble donc bien affecter la morphologie future des racines du jeune arbre[105].
    En ville, les racines peuvent ĂȘtre gĂȘnĂ©es ou dĂ©truites par des ouvrages souterrains[107]. Elles cherchent souvent Ă  se diriger vers les Ă©gouts pour trouver de l'eau, au risque de les pĂ©nĂ©trer et les boucher parfois (En France, une norme AFNOR[108] impose une distance minimale de deux mĂštres entre l'arbre et les rĂ©seaux). Elles doivent se dĂ©velopper dans un sol souvent de piĂštre qualitĂ©, impermĂ©abilisĂ© et alors exposĂ© Ă  des alternances de manque et d'excĂšs d'eau ;
  • Les racines et l’arbre souffrent souvent du salage (sels de dĂ©neigement) ; plus de 700 000 arbres d'alignement meurent par an de dĂ©gĂąts du sel[109], et bien plus sont intoxiquĂ©s par le sel (cernes plus Ă©troits) ;
  • Le vandalisme est une cause commune de mort d’arbres urbains (jusqu’à 15 % des arbres rĂ©cemment plantĂ©s en Europe[7])
  • Le tronc, les branches et les racines sont agressĂ©s (dommages mĂ©caniques et chimiques) par des tailles dures ou sophistiquĂ©es (taille en rideau par exemple[110]) et la pollution urbaine. Les distances de plantation, le jalonnement et les protections sont parfois mal adaptĂ©s ou l'environnement a Ă©voluĂ© autour de l'arbre sans en tenir compte (ex. : coupure du systĂšme racinaire) ;
  • Les propriĂ©taires inexpĂ©rimentĂ©s ou certaines entreprises insuffisamment formĂ©es traitent les arbres de maniĂšre inappropriĂ©e ;
  • le ramassage des feuilles mortes modifie le cycle normal de vie de l’arbre ;
  • dans les rues ou dans quartiers encastrĂ©s entre de grands buildings (« effet canyon »), les canopĂ©es manquent souvent de lumiĂšre le jour et sont exposĂ©es Ă  la pollution lumineuse la nuit ;
  • En raison de la bulle de chaleur urbaine et de la pollution lumineuse, le dĂ©bourrement est souvent plus prĂ©coce, et la chute des feuilles beaucoup plus tardive (de plusieurs mois parfois sous les lampadaires), mais selon la NASA, ils produisent 20 % de moins d'oxygĂšne que le mĂȘme arbre dans la nature. NĂ©anmoins une Ă©tude rĂ©cente laisse penser qu'on a pu sous-estimer la capacitĂ© des arbres Ă  Ă©purer l'air de certains polluants (COV en particulier) ;

Planter des arbres dĂ©jĂ  grands est trĂšs couteux. Planter des graines ou de jeunes plants et les protĂ©ger afin qu’ils installent au mieux leur systĂšme racinaire est long et difficile, car ils restent vulnĂ©rables durant de longues annĂ©es. Beaucoup de cultivars plantĂ©s en alignement monospĂ©cifiques se sont Ă  terme avĂ©rĂ©s vulnĂ©rables aux Ă©pidĂ©mies et Ă  divers pathogĂšnes et ont contribuĂ© Ă  une perte de diversitĂ© gĂ©nĂ©tique chez les espĂšces-mĂšres. Une bonne gestion nĂ©cessite des inventaires souvent mis Ă  jour (par exemple, celui d'environ 10 000 arbres Ă  Nancy, dont deux ont plus de 250 ans[111]) et une surveillance sanitaire plus Ă©troite. En ville, la taille est souvent obligatoire, et avec une accessibilitĂ© parfois difficile. Une taille douce est souhaitable, faite par des professionnels bien formĂ©s, car elle est une porte d'entrĂ©e pour de nombreux pathogĂšnes. Chez certaines espĂšces, elle doit alors se poursuivre dans le temps.
Une gestion attentive, et une communication adaptée sont nécessaires pour trouver le soutien ou l'appui actif du public, et pour que l'arbre urbain soit appréhendé par le plus grand nombre pour ses bénéfices autant que pour ses inconvénients (feuilles mortes
) ;

  • Exposition Ă  la pollution lumineuse, dont les impacts sur l’arbre urbain sont encore mal compris ;
  • Servitude d'Ă©lagage ; pour des raisons de sĂ©curitĂ©, EDF peut « couper les arbres ou les branches qui, se trouvant Ă  proximitĂ© des conducteurs aĂ©riens, gĂȘnent leur pose ou pourraient pas leur mouvement ou leur chute occasionner des courts circuits ou des avaries aux ouvrages »[112] ;
  • ConsĂ©quence de ces stress accumulĂ©s, des maladies Ă©mergentes ou pathogĂšnes parasites exotiques ajoutent leurs effets, d’autant plus facilement, que souvent, ce sont les mĂȘmes espĂšces venant des mĂȘmes pĂ©piniĂšres qui sont plantĂ©es partout, « ce qui devrait susciter des inquiĂ©tudes, car la diversitĂ© des essences est considĂ©rĂ©e comme un facteur important dans l'augmentation de la rĂ©silience de la population urbaine d'arbres aux stress abiotiques et biotiques »[7] ;

Gouvernance

La gestion des consĂ©quences des tempĂȘtes nĂ©cessite des moyens adaptĂ©s, Ă  anticiper..
Homme casqué, perché sur l'arbre qu'il élague à l'aide d'une scie.
Les objectifs d'une taille doivent ĂȘtre clairs et argumentĂ©s. Sur cette image, est-ce lĂ  une taille de conversion nĂ©cessaire, ou une rĂ©duction inutile engendrant des frais de gestion futurs?
Il existe des arbres urbains remarquables, tels ce chĂȘne d’environ 1000 ans dans le village de Liernu en Belgique.
L'arbre est parfois utilisé à l'intérieur d'un bùtiment, parfois directement plantées dans le vrai sol (ce qui permet de ne pas avoir à l'arroser si le sol est assez humide).
L'arbre fruitier, l'un des contacts de l'enfant avec la nature domestiquée.

Faut-il « gĂ©rer l'arbre urbain pour les loisirs ou en dĂ©pit des loisirs ? »[113] et avec quel rĂ©fĂ©rentiel de « bonnes pratiques » pour « orienter et Ă©valuer la gestion des forĂȘts urbaines de loisirs ? »[113]; Comment le public, les urbanistes et les gestionnaires de l'arbre peuvent ils mieux prendre en compte leurs besoins et souhaits respectifs, sans que l'arbre et l'environnement en pĂątissent[113] ? Le gestionnaire de l'arbre urbain est en effet souvent confrontĂ© Ă  des opinions et pressions multiples et parfois contradictoires sur l'arbre, de la part des usagers de la ville, des amĂ©nageurs et des Ă©lus.
De plus, parce qu'il est exposĂ© Ă  des stress particuliers, et pour des questions de responsabilitĂ© Ă  l'Ă©gard des usagers de l'espace public, l'arbre urbain, nĂ©cessite plus de soins que l'arbre des campagnes et forĂȘts (de mĂȘme pour les arbres d'alignements routiers et les arbres Ă©pars de bords d'infrastructures de transport)[114]. L'arbre d'alignement monospĂ©cifique prĂ©sente un enjeu particulier car la mort d'un seul arbre a un effet visuel immĂ©diatement perceptible sur toute l'alignement, et de nombreux acteurs s'y intĂ©ressent[115]. Il nĂ©cessite une attention plus pluridisciplinaire[116].

Dans le cadre de leurs agenda 21, plans climat et documents d'urbanisme, les collectivités et les habitants peuvent chercher à mobiliser les moyens juridiques de protection des arbres, ainsi qu'à augmenter ce patrimoine. Certaines collectivités offrent des arbres ou permettent de les acheter à bas prix[117].

Les concessionnaires de réseaux et d'infrastructures peuvent passer des accords avec les riverains et les collectivités pour une meilleure cohabitation des réseaux et des arbres ; Ils peuvent collaborer aux inventaires naturalistes (dont à l'Atlas de la biodiversité des communes quand il existe).

Pour protĂ©ger la biodiversitĂ© et les sols des effets de la surfrĂ©quentation des boisements urbains, il est nĂ©cessaire de trouver des compromis entre la conservation de la biodiversitĂ© et la promotion de valeurs rĂ©crĂ©atives. Les villes sacrifient souvent certaines zones (aires de pique-nique
) tout en dĂ©veloppant des stratĂ©gies de « canalisation Â» du public, de « zone-tampon » ou de mise en rĂ©serve via l'accessibilitĂ©, la signalĂ©tique et les cartographies. Ainsi, la ville de Louvain (Belgique) possĂšde deux parcs pĂ©riurbains qui sont des relique de la forĂȘt charbonniĂšre. Elle en a ouvert un plus largement (Heverleebos) et a limitĂ© l'accĂšs aux zones centrales (noyaux de biodiversitĂ©) du second (Meerdaalwoud). Ces deux espaces s'inscrivent nĂ©anmoins dans le rĂ©seau Ă©cologique paneuropĂ©en[118].

Une Charte de l’arbre urbain peut ĂȘtre signĂ©e par les collectivitĂ©s soucieuses des arbres de leur territoire. Elle prĂ©cise leurs objectifs et moyens quant Ă  la prĂ©servation, gestion, restauration, extension et enrichissement de ce patrimoine. C’est aussi un document cadre pour leurs relations avec les concessionnaires de rĂ©seaux (EDF, GDF, CGE, France TĂ©lĂ©com, etc.), les amĂ©nageurs et promoteurs, les gestionnaires de lotissements et de zones d'activitĂ©, les architectes, les entreprises privĂ©es, habitants, etc. Il s'agit parfois d'un document trĂšs complet comme Ă  Montpellier qui dispose d'une charte de 98 pages sur l'arbre urbain[119]. Elle peut comme Ă  Nantes intĂ©grer une volontĂ© de trame verte ou de limitation des risques de pollinoses[120]. Elle peut enfin, comme Ă  Lyon, Ă©voluer au fil du temps pour accompagner l'essor d'une approche partenariale et dĂ©cloisonnĂ©e de l'arbre en ville[121].
Il existe aussi une Charte europĂ©enne de l'arbre d'agrĂ©ment visant Ă  « rĂ©gir les principaux rapports entre l’Homme et l’Arbre d’AgrĂ©ment. Elle a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e Ă  l’occasion du 2e congrĂšs europĂ©en d’arboriculture tenu Ă  Versailles le 29 septembre 1995 et signĂ©e alors par les reprĂ©sentants de l'International Society of Arboriculture prĂ©sents : France, Italie, Espagne, Allemagne-Autriche, Danemark, Angleterre et Irlande, NorvĂšge) »[122].

Avec des exceptions (en centre ville souvent), il existe des inĂ©galitĂ©s Ă©cologiques manifestes dans de nombreuses villes : les quartiers d'habitation les plus riches bĂ©nĂ©ficient gĂ©nĂ©ralement de plus d’arbres et d'un indice foliaire moyen plus Ă©levĂ©. Ce phĂ©nomĂšne a par exemple Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© Ă  Santiago du Chili[123]. Selon les contextes et leur sensibilitĂ©, les Ă©lus et collectivitĂ©s se montrent plus ou moins porteurs de politiques favorables ou dĂ©favorables Ă  l'arbre urbain[124].

Des dispositifs d'animation et de sensibilisation tournés vers le public sont parfois développés par les responsables de la gestion de l'arbre urbain, le jardinier municipal étant l'un des liens possible entre les services techniques et le public. Des plantations avec les enfants sont fréquentes, et des opérations de sciences participatives semblent émerger (suivi des platanes à Montpellier par exemple).

Dans certains pays, de nombreuses ONG ou communautĂ©s locales coopĂšrent entre elles ou parfois avec les municipalitĂ©s et les gestionnaires d'infrastructures en faveur de l'arbre urbain[125], avec par exemple aux États-Unis :

Quelques chiffres

Le nombre d'arbres urbains varie du simple à plus du centuple notamment selon le climat, et la forme urbaine. Les villes des régions trÚs chaudes ou sÚches offrent pas ou peu d'espaces verts. Les villes des régions tempérées en offrent bien plus.

En Europe : Une Ă©tude[126] a portĂ© sur les espaces verts de 386 villes de plus de 100 000 habitants dans 31 pays europĂ©ens (soit 170,6 millions de personnes concernĂ©es et 34 % de la population europĂ©enne en 2001) :

  • Au dĂ©but des annĂ©es 2000, selon les donnĂ©es de l'Agence europĂ©enne de l'environnement (AEE), le taux d'espaces verts variait de 1,9 % du territoire urbain (Reggio Calabria, Italie), Ă  46 % (Ferrol, Espagne), sur la base des dĂ©finitions retenues par les auteurs (diffĂ©rents modes de calculs sont possibles). Les villes du nord de l'Europe ont en moyenne conservĂ© une plus grande proportion d'espaces verts par rapport aux villes dans le sud.
  • 45 millions de personnes vivant dans les villes europĂ©ennes ont encore un accĂšs trĂšs limitĂ© aux espaces verts urbains, notamment dans les villes qui ne comptent que de 2 Ă  13 % d'espace vert, avec une tendance gĂ©nĂ©rale Ă  la diminution de l'espace accessible ou disponible par habitant en raison de l'augmentation de la densitĂ© de population
  • Sauf exceptions, les villes denses du sud-est de l'Europe ont trĂšs peu d'espaces verts avec par exemple : 3 Ă  4 mĂštres carrĂ©s par personne Ă  Cadix, AlmerĂ­a, Fuenlabrada (Espagne) et dans la rĂ©gion de Calabre (Italie) alors que les urbains du nord-ouest europĂ©en en disposent jusqu'Ă  100 fois plus par personne ; avec par exemple plus de 300 m2 par personne Ă  LiĂšge (Belgique), Oulu (Finlande) ou Valenciennes (France, pays dans lequel une vingtaine de grandes villes françaises sont nĂ©anmoins mal placĂ©es dans le palmarĂšs europĂ©en)).

Suivi et Ă©valuation patrimoniale

L'arbre urbain fait de plus en plus l'objet d'un suivi cartographié (SIG) associé à une base de données (et parfois à des puces ou codes) renseignant sur l'espÚce (identité botanique), sa localisation, la station, ses dimensions (hauteur, circonférence, diamÚtre, surface terriÚre, diamÚtre du houppier), origine (pépiniÚre, subspontanée
)[127]. Son état de santé (état phytosanitaire) et sa tenue mécanique, ainsi que les interventions faites ou à faire. Ce suivi est également utile pour démontrer que le gestionnaire a pris toutes les précautions utiles en matiÚre de sécurité.

Des barĂšmes d'Ă©valuation et de valeur d'amĂ©nitĂ© ou « patrimoniale » sont parfois utilisĂ©s pour donner une valeur, notamment monĂ©taire Ă  l'arbre (au moyen de critĂšres[128] tels que l'espĂšce, la localisation, les dimensions et l'Ă©tat)[127], notamment en prĂ©vision d'Ă©tudes d'impacts, de mesures compensatoires ou d’indemnitĂ©s en cas de dommages causĂ© aux arbres.

Pollens et pollinoses

Beaucoup d'arbres exotiques ont été introduits comme élément décoratif (ici : Robinia pseudoacacia, également trÚs nectarifÚre).

Paradoxalement, c'est en ville et en milieu industrialisĂ© oĂč les plantes et pollens sont plus rares que les habitants sont le plus touchĂ©s par des « pollinoses » (allergies au pollen, absentes de la littĂ©rature mĂ©dicale avant la rĂ©volution industrielle[129]). Ces pollinoses sont depuis en dĂ©veloppement rĂ©gulier, au point qu’un groupe de travail sur la qualitĂ© de l’air a proposĂ© de retenir le pollen parmi les polluants de l’air urbain[130] - [131]

  • Les enfants urbains sont manifestement de plus en plus sensibles Ă  certains pollens (et Ă  d'autres allergĂšnes)[132]. Divers polluants (dont la fumĂ©e de tabac via le tabagisme passif et les particules diesel[133] des pots d'Ă©chappement) peuvent y contribuer[134], d’autant plus qu’ils vivent dans des zones oĂč l’air est polluĂ©e, ce qui a conduit les chercheurs Ă  s’interroger sur les causes de ces nouvelles allergies[135]. Plusieurs hypothĂšses sont possibles et Ă©ventuellement complĂ©mentaires : les pollens sont-ils devenus plus allergĂšnes en ville ? Ou plus nombreux en ville pour certains pollens plus allergĂšnes ? Ou les urbains seraient –ils devenus plus vulnĂ©rables ?(plus sensibles ou immunitairement « sensibilisĂ©s » ?
par exemple en raison de la prĂ©sence plus importante d’essences exotiques, ou d’une moindre biodiversitĂ© des pollens ? Ou existe-t-il des allergies croisĂ©es[136] - [137] et/ou des potentialisations ou une synergie entre des pollens et d’autres polluants ? apparus avec la rĂ©volution industrielle (Cf. usage des combustibles fossiles[138]).
  • Des Ă©tudes de terrain (Ă©pidĂ©miologie) et des expĂ©rimentations in vitro (sur les effets de pollens aĂ©roportĂ© et sur l'animal) ont produit des rĂ©sultats parfois contradictoires et encore mal expliquĂ©s, mais laissant penser que l'exposition de certains pollens et/ou de la plante qui les produit Ă  un air polluĂ© modifie la nature biochimique de la cuticule externe (exine) de certains pollens en les rendant allergisants ou plus allergĂšnes[139]. Les polluants oxydants (dont l'Ozone) et acides et oxydes d'azote (plus que le dioxyde de soufre et le monoxyde de carbone) semblent exacerber l'allergĂ©nicitĂ© du pollen en augmentant la quantitĂ© de molĂ©cules allergĂšnes Ă  l'intĂ©rieur des pollens[139]. Une synergie toxique avec les particules diesel (qui stimulent la synthĂšse des IgE et des cytokines, ce qui exacerbe les allergies chez les patients prĂ©disposĂ©s[139]) semblent Ă©galement exister. Les pollens dĂ©shydratĂ©s ou frais peuvent aussi agresser les muqueuses et le systĂšme immunitaire comme simples irritants respiratoires, jouant le rĂŽle de facteurs adjuvants dans la rĂ©action immunitaire et allergisante. Dans ce cas la pollution photooxydante serait en cause, plus que la pollution acido-particulaire, expliquant la croissance des rhinites et certaines conjonctivites allergiques. Des sensibilisations Ă  long terme semblent plausibles, mais non prouvĂ©es faute d'Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques longues[139]. C'est le cas notamment de polluants acides[140].
  • De plus, certains polluant (superoxydants, acides) frĂ©quents en ville et dans les paysages industrialisĂ©s peuvent contribuer Ă  dĂ©grader la cuticule du grain de pollen. Les molĂ©cules sous-jacentes, dont des molĂ©cules de dĂ©fense et protection du pollen, pour certaines allergĂšnes, sont alors susceptible d'entrer en contact avec les muqueuses lorsque le pollen est inhalĂ©.
  • Dans les environnements urbains, artificialisĂ©s et secs, les pollens ne sont pas fixĂ©s par les rosĂ©es, mousses, lichens et sols humides. Ils peuvent ĂȘtre plusieurs fois remis en suspension dans l'air et sont exposĂ©s Ă  l'abrasion physique et Ă  l’érosion chimique de leur cuticule.
  • L'ozone troposphĂ©rique peut contribuer Ă  dĂ©grader les pollens. Il est par ailleurs fortement suspectĂ© d'ĂȘtre un sensibilisant des muqueuses qui augmente le risque d'allergie respiratoire.
    De mĂȘme pour les microparticules perdues par les diesels ; une Ă©tude japonaise a montrĂ© que les allergiques Ă©taient d'autant plus sensibles au pollen de CĂšdre qu'ils vivaient Ă  proximitĂ© de plantations et de voies de circulation[141] - [142].
    De plus, en ville les pollens sont moins vite intĂ©grĂ© dans le sol (absent ou dĂ©gradĂ©), moins emportĂ©s par le ruissellement ou moins absorbĂ©s par les mousses ou lichens que dans la nature. Ces pollens se dĂ©gradent sous l'action de l'aciditĂ© de l'air, de l'ozone (superoxydant), d'autres polluants ou pour des raisons mĂ©caniques (dĂ©pĂŽts sur les chaussĂ©es et trottoirs) en molĂ©cules[143] et petits fragments (<2,5 ÎŒm, dans la gamme des particules fines dites PM2.5 qui pĂ©nĂštrent plus profondĂ©ment les poumons et rĂ©putĂ©es plus allergĂšnes[144]).

L'augmentation du taux de CO2 de l'air dope aussi la production de certains pollen (ex : + 130 % chez l'ambroisie (particuliÚrement allergÚne en France), par rapport à un taux atmosphérique pré-industriel[145], alors que les arbres le diminue.

Coûts

  • Le coĂ»t de plantation est trĂšs faible pour les petits arbres autoproduits (pĂ©piniĂšres en rĂ©gie municipale, comme Ă  GenĂšve/Certoux sur 4ha et en production intĂ©grĂ©e(PI)[146]), mais dans la ville dense, ils sont trĂšs vulnĂ©rables. La plantation d'arbres de rue de plus de 20-30 cm de circonfĂ©rence est de plus en plus frĂ©quente. Ils sont commandĂ©s en pĂ©piniĂšre avec les racines en motte enveloppĂ©e de toile de jute biodĂ©gradable[7], avec par plantation un coĂ»t de moins de 200 euros Ă  plus de 1 500 euros par arbre[7] ;
  • Quelques pays plantent encore des plants Ă  racines nues ou des arbres de moins de 12 cm de circonfĂ©rence[7]. ;
  • S’ajoutent les frais de surveillance et gestion, qui varient beaucoup selon les contextes, avec notamment les besoins de taille[7].

Bonnes pratiques de gestion

L'Olivier millĂ©naire de plus de 2 000 ans, Ă  Roquebrune-Cap-Martin.
Les cultures de pépiniÚres ont favorisé le clonage et une homogénéité génétique qui a pu rendre certains arbres urbains plus vulnérables à certaines épidémies.

La littĂ©rature spĂ©cialisĂ©e rĂ©cente, pour une gestion efficiente et moins polluante de l’arbre urbain et pour maximiser ses avantages recommandent gĂ©nĂ©ralement de :

  • Maintenir les arbres et la biomasse forestiĂšre existant en ville[89], tout en plantant et augmentant le nombre d'arbres sains (et donc plantĂ©s dans de bonnes conditions, pour amĂ©liorer la dĂ©pollution de l’air, de l’eau et des sols[89]).
  • Dans les mĂ©gapoles ou villes polluĂ©es, favoriser les arbres Ă©mettant moins de COV (pouvant contribuer au smog photochimique)[89] ; dĂ©simpermĂ©abiliser les sols et les vĂ©gĂ©taliser.
  • Chercher Ă  obtenir de grands arbres sains (meilleur effet dĂ©polluant par arbre), tout en prĂ©parant la relĂšve quand les arbres sont trĂšs vieux[89]. Conserver du bois mort, des feuilles mortes dans les espaces verts pour restaurer un humus de qualitĂ©, tout en suivant d’éventuels polluants non dĂ©gradables (plomb, cadmium, sel..) qui pourraient avoir Ă©tĂ© accumulĂ©s par les arbres tout au long de leur vie.
  • Favoriser les arbres Ă  longue durĂ©e de vie (moins d’émissions polluantes pour la plantation et la fin de vie/enlĂšvement)[89].
  • Favoriser des arbres nĂ©cessitant peu d’entretien (moins de coĂ»ts et pollution liĂ©s Ă  la maintenance)[89].
  • RĂ©duire l'utilisation de combustibles fossiles pour entretenir, maintenir ou restaurer la vĂ©gĂ©tation (⇒ moins d’émissions polluantes)[89].
  • Valoriser les fonctions bioclimatiques des arbres (moins de chauffages et climatisation, moins d’appel aux centrales Ă©lectriques et Ă©nergies fossiles)[89].
  • Ombrager les parkings par des arbres, et du lierre (moins d’émission de COV et absorption du benzĂšne qui dĂ©gaze des rĂ©servoirs), sans porter ombrage Ă  d’éventuels panneaux solaires.
  • Penser Ă  ce que la flore ne manque pas d’eau (moindre pollution et rĂ©duction de la tempĂ©rature par l’évapotranspiration)[89]. Cf. RĂ©cupĂ©ration et Ă©puration des eaux pluviales, noues

  • Planter des arbres dans les zones polluĂ©es et/ou trĂšs peuplĂ©es (maximise les avantages des arbres pour la qualitĂ© de l'air)[89].
  • lutter contre les polluants qui affectent les arbres (la santĂ© des arbres augmente, ainsi que celle des hommes)[89].
  • Utiliser des arbres Ă  feuillage persistant pour la rĂ©duction de la matiĂšre particulaire (toute l'annĂ©e Ă©limination de particules)[89].
  • Favoriser le mĂ©lange des essences et des essences locales et adaptĂ©es au sol et au contexte, et limiter les clones (pour retrouver une diversitĂ© gĂ©nĂ©tique moins propice aux Ă©pidĂ©mies), avec une approche plus Ă©cosystĂ©mique (les arbres vivent par exemple normalement en symbiose avec des champignons, lesquels ont besoin d’un sol non-asphyxiant et de branches mortes ou du carbone des feuilles morte).
  • prĂ©fĂ©rer une taille douce et raisonnĂ©e, quand la taille est nĂ©cessaire

L'arbre urbain et le droit

Selon les Ă©poques et les pays, le Droit (coutumier ou non) a plus ou moins pris en compte l'arbre urbain.

En France, dans le domaine public, les travaux d’abattage d’arbres ou de dĂ©boisement, de reboisements sont considĂ©rĂ©s comme des travaux publics, les arbres Ă©tant des dĂ©pendances du domaine public. Dans le domaine privĂ©, le droit civil rĂšgle les relations de voisinage en fixant notamment des rĂšgles de distance et de hauteur pour les arbres et plantations en limite de propriĂ©tĂ©[147], avec 3 exceptions :

  1. la prescription trentenaire, avec preuve à faire par le propriétaire par tous moyens (témoignages, méthode dendrochronologique du carottage
) ;
  2. l'existence d’un titre (accord entre propriĂ©taires, idĂ©alement fait devant notaire), et
  3. la destination du pĂšre de famille (l’acheteur d'une parcelle divisĂ©e pour une vente doit accepter en l’état et en connaissance de cause des arbres ne respectant pas les distances lĂ©gales).
    Le droit de l'urbanisme, bien avant le droit de l'environnement, a aussi imposĂ© ou proposĂ© diverses contraintes et devoir Ă  ceux qui plantent, possĂšdent ou gĂšrent un patrimoine arborĂ©. Il permet une protection de certains arbres en « Espace BoisĂ© ClassĂ© »[148]. Les arbres en espalier peuvent ĂȘtre contre un mur mitoyen, du moment qu'ils n'en dĂ©passent pas le sommet[149].
    Un propriĂ©taire ou responsable (privĂ© ou public) est responsable des dommages dus Ă  un arbre dont il est responsable, si ces dommages revĂȘtent un caractĂšre anormal (qui s’analyse Ă  partir de deux Ă©lĂ©ments : la nature et la gravitĂ© du dommage) et s'il n'y a pas de force majeure (tempĂȘte, foudre
)[148].
  • Le Plan local d'urbanisme (PLU, qui remplace les plans d'occupation des sols et « fixe les rĂšgles gĂ©nĂ©rales et les servitudes d’utilisation du sol »[150]) ; Le rĂšglement local d'urbanisme dĂ©signe des zones “N” naturelles et forestiĂšres, qui ont notamment vocation Ă  protĂ©ger les arbres ; Peuvent y ĂȘtre Ă©dictĂ©es des prescriptions en faveur des arbres en gĂ©nĂ©ral ou d’essences locales ou de plantations particuliĂšres. Des prescriptions favorisant les arbres et leur protection peuvent ĂȘtre inscrites dans d’autres zones ( A, U, AU
) et peut-ĂȘtre bientĂŽt dans un futur zonage spĂ©cifiquement dĂ©diĂ© Ă  la notion de continuitĂ© Ă©cologique (trame verte). En zone pĂ©riurbaine, une zone “A” agricole peut aussi faire l'objet de prescriptions par exemple encourageant et protĂ©geant les plantations d'arbres Ă©pars ou d'alignements. Par exemple : l'article 13 du POS de Paris stipule que « Les arbres (de haute tige) existants seront maintenus ou remplacĂ©s »[148]. Les prescriptions peuvent ĂȘtre variĂ©es, mais doivent toujours rĂ©pondre aux objectifs fixĂ©s dans le « rapport de prĂ©sentation » du PLU. Elles peuvent « limiter ou interdire l’abattage d’arbres, poser une obligation de replanter ou de planter dans le cadre d’une autorisation d’occupation du sol (par exemple tant d’arbres par mĂštre carrĂ© de surface Ă  construire). La rĂ©daction des prescriptions est importante. Seules sont punissables les infractions aux normes impĂ©ratives et objectives. Elles doivent ĂȘtre formulĂ©es en termes suffisamment clairs. Dans toutes les zones, peuvent ĂȘtre identifiĂ©es des plantations qui seront soumises au rĂ©gime des espaces boisĂ©s classĂ©s » (lesquels peuvent aussi protĂ©ger de « arbres isolĂ©s, des haies ou rĂ©seaux de haies, des plantations d'alignements »[151] ;
  • son Projet d’AmĂ©nagement et de DĂ©veloppement Durable (PADD) associĂ© au PLU peut « caractĂ©riser les Ăźlots, quartiers ou secteurs Ă  restructurer ou Ă  rĂ©habiliter, identifier les espaces ayant une fonction de centralitĂ© existants ou Ă  crĂ©er ou Ă  dĂ©velopper, prĂ©voir les actions et opĂ©rations d’amĂ©nagement Ă  mettre en Ɠuvre, notamment en ce qui concerne le traitement des espaces et voies publics, les entrĂ©es de villes, les paysages, l’environnement (...) »[150] ;
    Dans ce zonage, la coupe et l’abattage nĂ©cessitent une autorisation (dĂšs la prescription d’un plan local d'urbanisme, c'est-Ă -dire avant mĂȘme sa validation)[152]. Le permis de construire peut ĂȘtre assorti de prescriptions amĂ©liorant l’insertion du projet dans le site et le paysage. Des plantations peuvent ĂȘtre demandĂ©e (Rem : « Lorsque le projet comporte la plantation d’arbres de haute tige, les documents graphiques devront faire apparaĂźtre la situation Ă  l’achĂšvement des travaux et la situation Ă  long terme »[153].
    « Tous travaux ayant pour effet de dĂ©truire un Ă©lĂ©ment de paysage identifiĂ© par un “PLU” en application du 7° de l’article L. 123-145 et non soumis Ă  un rĂ©gime d’autorisation doivent faire l’objet d’une autorisation prĂ©alable au titre des installations et travaux divers »[154] ;
  • le SCOT est un autre lieu oĂč prĂ©ciser et croiser les projets et contraintes pour l’arbre[148] ;
  • La loi littoral] oblige les communes littorales Ă  classer les parcs et ensembles boisĂ©s les plus significatifs en espace boisĂ©s classĂ©s, avec consultation de la commission des sites[148] ;
  • « toute publicitĂ© est interdite sur les arbres »[155] ;
  • le droit du patrimoine paysager et du patrimoine remarquable contient aussi des dispositions mobilisables en faveur de l'arbre urbain ; via par exemple la loi “paysages” de 1993 (cf. Directives de protection et de mise en valeur des paysages[156]), la loi du sur les monuments historiques, la loi du sur les sites et monuments naturels, les Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (Cf. loi de dĂ©centralisation du ) ou encore les secteurs sauvegardĂ©s de la loi Malraux de 1962[148] ;
  • Les Ă©tudes d'impacts doivent aussi intĂ©grer les impacts sur les arbres (sous peine d'ĂȘtre invalidĂ©es[157])
  • dĂšs 2012, les documents d'urbanisme devront prendre en compte la de trame verte et bleue nationale dĂ©clinĂ©e au niveau rĂ©gional (via le nouveau SRCE ; le schĂ©ma rĂ©gional de cohĂ©rence Ă©cologique issu de la loi Grenelle II) afin de la dĂ©cliner localement, s'ils ne l'ont pas dĂ©jĂ  fait en suivant les conclusions de leur « Ă©tude d'environnement » (obligatoire[148]).

MalgrĂ© un corpus juridique trĂšs dĂ©veloppĂ©[158], des questions complexes se posent en matiĂšre de responsabilitĂ©, de contentieux, de mesures conservatoires ou de mesures compensatoires (« juste compensation ») par exemple dans le cas d'arbres spontanĂ©s qui n'ont pas de propriĂ©taire, ou dans le cas de friches dĂ©jĂ  colonisĂ©es par un boisement spontanĂ©, ou quand un arbre doit ĂȘtre abattu dans le cadre de travaux urbains (Ex : combien de jeunes arbres faudrait il planter pour remplacer les services Ă©cosystĂ©miques et amĂ©nitaires rendus par un arbre vĂ©nĂ©rable et a fortiori s'il s'agit d'un arbre inventoriĂ©[159] comme « Arbre remarquable ».

Notes et références

Notes

    Références

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