AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Ozone troposphérique

L’ozone troposphĂ©rique parfois qualifiĂ© de mauvais ozone est l'ozone (O3) formĂ© dans la troposphĂšre (basse atmosphĂšre).

La nocivité du smog (ici à Santiago) est pour partie due à l'ozone. L'augmentation du taux d'ozone troposphérique est devenu la cause principale du smog photochimique.

C'est un gaz Ă  effet de serre (forçage radiatif moyen estimĂ© Ă  +0,35 (+/- 0,15) W/m2 [1] et un polluant majeur dont la concentration dans la troposphĂšre a selon le GIEC (2001) doublĂ©, voire triplĂ©, au cours du XXe siĂšcle[2]. Son taux varie considĂ©rablement dans le temps et l'espace ; de 10 ppb au-dessus des ocĂ©ans tropicaux Ă  plus de 100 ppb dans les couches hautes de la troposphĂšre, au contact de la stratosphĂšre et au-dessus des zones urbaines trĂšs polluĂ©es[1]. Il est dit secondaire car issu de prĂ©curseurs (oxydes d'azote et composĂ©s organiques volatils principalement Ă©mis par les activitĂ©s humaines et la flore), sous l'effet des UV solaires. Les pics d’ozone apparaissent donc quand l’ensoleillement est important, et en conditions anticyclonique (condition peu dispersives favorisant l’accumulation des prĂ©curseurs), l'Ă©pisode s'aggravant si l'anticyclone persiste.
L’ozone perdurant quelques jours dans la troposphĂšre, il peut migrer vers les rĂ©gions pĂ©riurbaines et rurales situĂ©es sous le vent des agglomĂ©rations.

Ce superoxydant affecte la santĂ© humaine[3]. Il irrite les yeux et les poumons, et affecte la capacitĂ© respiratoire. D’autres polluants tels les oxydes de soufre et d’azote aggravent ses effets, ainsi que l'efforts physiques et une exposition prolongĂ©e. Il affecte aussi les Ă©cosystĂšmes et diminue les rendements agricoles et sylvicoles[3].
En dĂ©gradant certains matĂ©riaux de construction et de dĂ©coration, il peut dans l'air intĂ©rieur ĂȘtre aussi source de polluants secondaires[4]. Ces effets sont Ă  opposer Ă  ceux, protecteurs, de l’ozone stratosphĂ©rique (« bon ozone Â»), prĂ©sent Ă  plus de 10 km d’altitude, qui filtre une partie nocive des ultra-violets solaires.

Dans les zones trĂšs polluĂ©es, et sous certaines conditions d’insolation, de hautes concentrations de NOx peuvent la nuit dĂ©truire une partie de l'ozone (effet de titration).

Origine

Nuage de fumĂ©e et d'ozone polluant l'ocĂ©an Indien jusqu'en Afrique, induit par les incendies de forĂȘt (culture ou sylviculture sur brĂ»lis) d'IndonĂ©sie (1997). L'Ă©chelle colorĂ©e vert - jaune - rouge indique les taux d'ozone.

Une petite partie est naturellement produite au-dessus des zones enforestĂ©es, ou aprĂšs des incendies de forĂȘt naturels, mais l'essentiel de l'ozone troposphĂ©rique est un polluant d'origine anthropique (gĂ©nĂ©rĂ© Ă  la suite des activitĂ©s humaines). Les Ă©missions directes d'ozone par des activitĂ©s humaines n'ont lieu qu'en faible quantitĂ© :

La pollution par l'ozone au niveau du sol rĂ©sulte d'un mĂ©canisme complexe. L'ozone troposphĂ©rique est massivement formĂ© Ă  partir de polluants « prĂ©curseurs », sous l'effet du rayonnement solaire (UV) ; il s'agit notamment du dioxyde d'azote NO2 Ă©mis par les Ă©chappements des vĂ©hicules, des cheminĂ©es, incinĂ©rateurs et incendies de forĂȘts (souvent volontaires, ou secondairement induits par le drainage et le rĂ©chauffement climatique).


Sous l'action de rayonnements solaires de courte longueur d'onde
NO2 → NO + O
puis O + O2 → O3
(en prĂ©sence d'autres oxydants, sinon, NO2 se reforme : NO + O3 → NO2 + O2).


Une molĂ©cule d’ozone (O3) est toujours issue d’une rĂ©action entre une molĂ©cule de dioxygĂšne (O2) et un atome d’oxygĂšne (O). C’est la photodissociation du dioxyde d’azote (NO2) qui produit l’atome d’oxygĂšne requis (O), Ă  condition que le monoxyde d’azote (NO) rĂ©agisse en prioritĂ© avec un radical hydropĂ©roxyle (HO2) plutĂŽt qu’avec O3, ce qui aurait un bilan nul.
Dans les zones peu polluĂ©es, le HO2 est issu de l’oxydation du monoxyde de carbone (CO) et du mĂ©thane (CH4) prĂ©sents dans l’atmosphĂšre naturelle. Il est principalement issu de la transformation, sous l’effet du rayonnement solaire, des oxydes d’azote (NOx) et des composĂ©s organiques volatils (COV) Ă©mis majoritairement par les activitĂ©s humaines (mauvais ozone).
Dans les zones polluĂ©es, la production d’ozone est favorisĂ©e car l’oxydation de composĂ©s organiques volatils (COV) est plus rapide que celle du CO ou CH4.

Pic d'ozone

Pollution Ă  Paris.

Il apparaßt si les conditions de formation de l'ozone sont réunies :

  • circulation automobile intense (ville) ;
  • temps ensoleillĂ© (mĂȘme sous ciel lĂ©gĂšrement couvert en Ă©tĂ©, ou sous ciel dĂ©gagĂ© en hiver) ;
  • faible circulation atmosphĂ©rique (vent nul ou faible), surtout en condition d'inversion atmosphĂ©rique)

Les pics sont gĂ©nĂ©ralement plus forts en altitude, oĂč l'ozone Ă©tait jadis un argument publicitaire pour ses effets que l'on pensait alors bĂ©nĂ©fiques sur la santĂ©. Ceci s'observe par exemple sur l'arriĂšre-pays niçois proche du Mercantour (oĂč des apports de pollution littorale entrent Ă©galement en jeu).

Géographie du phénomÚne

Tendance (sur 10 ans) pour 4 régions du monde concernant la teneur de troposphÚre en ozone
(a) Asie du Sud Est ; b) Afrique Ă©quatoriale ; c) Pacifique Nord-Est ; d) Atlantique Nord
En rouge : données mesurées ; en bleu : modélisation [5]

Globalement la teneur en ozone de la troposhÚre a augmenté depuis presque le début XXe siÚcle, pour des raisons anthropiques, principalement liées au transport, mais la vitesse et les taux d'augmentation varient selon les régions du monde[5].

Un bilan récent (2019) combinant les mesures satellitaires et un modélisation en chimie de l'atmosphÚre, montre que sur 40 ans environ (1979 à 2016) tous les instruments décrivent de fortes augmentations de l'ozone troposphérique, du Proche-Orient à l'Inde et à l'Asie de l'Est et plus à l'est au-dessus du Pacifique. (+ 15% à 20% en fond moyen)). L'augmentation la plus forte s'est faite dans la période la plus récente, entre 2005 et 2016 (voir graphique ci-contre). La modélisation montre et confirme que les plus fortes augmentations de (+6 à +7 UD) sont bien situées au-dessus de l'Inde et de l'Est asiatique[5].

Les mĂȘmes sources rĂ©vĂšlent aussi une augmentation de l'ozone troposphĂ©rique (+4 Ă  +5 UD sur 38 ans d'enregistrement) en Afrique centrale et dans l'ocĂ©an Atlantique tropical. Et en zone tempĂ©rĂ©e, l'atlantique nord et le nord-Est du pacigique n'ont pas Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©s ( + 3 DU par dĂ©cennie) [5].

Lorsque certaines conditions météorologiques sont réunies, de longues situations de pics d'ozone peuvent survenir, comme à Mexico au Mexique en mars 2016 avec un pic le 14 de ce mois (les stations au sol ont enregistré un record de 171 ppb [parties par milliards en volume] par heure à une station et les 150 ppb ont été dépassés dans six autres stations) ; une situation rare de dépression centrée sur cette région a littéralement permis une intrusion de la stratosphÚre dans la troposphÚre (du 9 au , mais qui a été suivi d'une augmentation continue de l'ozone troposphérique durant quelques jours alors qu'une situation d'inversion atmosphérique se prolongeait, avec absence de vent[6]

Impact sur la santé

PrĂšs de 15 % des EuropĂ©ens vivant en ville sont exposĂ©s Ă  des niveaux d'ozone supĂ©rieurs aux normes de qualitĂ© de l’air de l’Union europĂ©enne, et environ 98 % des EuropĂ©ens vivant en ville sont exposĂ©s Ă  des niveaux d'ozone jugĂ©s nĂ©fastes pour la santĂ© par les lignes directrices, plus strictes, de l’Organisation mondiale de la santĂ©[7].

L'ozone troposphĂ©rique n'a pas la mĂȘme origine ni le mĂȘme impact sur l'environnement et la santĂ© que l'ozone stratosphĂ©rique Ă  haute altitude qui, lui, nous protĂšge des ultraviolets (UV) nocifs du soleil. Dans les deux cas, il s'agit de la mĂȘme molĂ©cule, ses impacts diffĂšrent selon l'altitude et sa teneur dans l'air. Le seuil d'ozone est un indicateur de pollution de l'air. Il indique la quantitĂ© d'ozone en microgrammes dans un mĂštre cube d'air. À partir de 180 Â”g d'ozone par mĂštre cube en moyenne sur 1 heure, pour les pays de l'Union europĂ©enne, les populations sont informĂ©es de la pollution, de mĂȘme Ă  partir de 240 Â”g/m3 en moyenne sur 1 heure, une alerte Ă  la pollution est lancĂ©e[8] - [9]. La norme europĂ©enne est de 120 Â”g/m3 en moyenne sur 8 heures[10]. L'OMS recommande quant Ă  elle de ne pas dĂ©passer 100 Â”g/m3 en moyenne sur 8 heures (contre 120 Â”g/m3 prĂ©cĂ©demment)[11].

L'ozone troposphérique peut provoquer une irritation des yeux, des muqueuses et des voies respiratoires supérieures[12].

La prĂ©sence d'une grande quantitĂ© d'ozone troposphĂ©rique peut provoquer aussi un ƓdĂšme du poumon, mais les problĂšmes les plus courants sont d'ordre respiratoires : asthme[13] ou maladies pulmonaires nĂ©cessitant une hospitalisation[14]. Il existe une discrĂšte corrĂ©lation entre la mortalitĂ© due aux maladies respiratoires et la concentration en ozone. La mortalitĂ© cardio-vasculaire ne semble pas affectĂ©e[15]. Concernant la rĂ©ponse et les cellules immuniaires, l'ozone impacte significativement les miRNA (en particulier : miR-143, miR-145, miR-199a*, miR-199b-5p, miR-222, miR-223, miR-25, miR-424), de façon directement proportionnelle Ă  la concentration en ozone, causant une perturbation de la rĂ©gulation immunitaire[16] et induisant des inflammations par activation des voies oxydatives[17].

Les pics d'ozone apparaissent gĂ©nĂ©ralement en aval des lieux d'Ă©missions de prĂ©curseurs de l'ozone (par rapport au vent), et les masses d'air enrichies en ozone anthropique circulent. Cette pollution et ses effets en termes de mortalitĂ© peuvent ĂȘtre transfrontaliers, transocĂ©aniques[18], transcontinentaux ou intercontinentaux[19]

Impact sur la flore et l'agriculture

Nécrose cellulaire et décoloration typique causée par l'ozone troposphérique, ici sur feuille d'aulne rouge. Les feuilles de plants de tabac sont souvent utilisées pour la bioindication de l'ozone.

L'ozone pĂ©nĂštre dans les feuilles, Ă  travers les stomates (flux stomatique), et se dĂ©grade instantanĂ©ment au contact des cellules, entraĂźnant des rĂ©actions en chaĂźne pouvant aboutir Ă  la mort de celles-ci. Les symptĂŽmes peuvent ĂȘtre des nĂ©croses foliaires, une chute prĂ©maturĂ©e des feuilles, une modification de l’ouverture des stomates et donc une rĂ©duction du taux d’activitĂ© photosynthĂ©tique[20] qui nuit Ă  de nombreuses plantes, et en particulier aux cultures (blĂ©, pommes de terre[21], etc.) et aux rendements agricoles[22], mĂȘme si les plantes peuvent dans une certaine mesure se dĂ©fendre en produisant des antioxydants[23]. Ces pertes entraĂźnent des diminutions de croissance et un affaiblissement des plantes, les rendant plus sensibles aux attaques parasitaires et aux alĂ©as climatiques (sĂ©cheresse). Ces impacts pourraient ĂȘtre exacerbĂ©s dans un contexte de dĂ©rĂšglement climatique[24] - [25].

Ainsi, au dĂ©but des annĂ©es 2000, les effets mesurables de l'ozone troposphĂ©rique sur le rendement des cultures Ă  l'Ă©chelle rĂ©gionale entraĂźnaient en Europe[26] - [27] des pertes Ă©conomiques pour au moins vingt-trois cultures arables (de l'ordre de 5,72 Ă  12 milliards USD par annĂ©e[28]. Certaines cĂ©rĂ©ales et notamment le blĂ© (y compris le blĂ© d'hiver[29] - [30], Ă©galement exposĂ© Ă  l'ozone) y sont particuliĂšrement sensibles[31]. Selon une mĂ©ta-analyse[32] (basĂ©e sur trente-neuf Ă©tudes rĂ©alisĂ©es dans divers pays, dont en Chine), un taux Ă©levĂ© d'ozone dans l'air diminue le taux de chlorophylle du blĂ©, les Ă©changes gazeux de la plante et d'autres facteurs de rendement. Le rendement agricole peut chuter de 26 % en raison d'un moindre poids du grain (–18 %), d'un nombre de grains sur Ă©pi diminuĂ© (–11 %), d'un nombre d'Ă©pi diminuĂ© (–5 %) et d'un indice de productivitĂ© diminuĂ© de 11 % (par rapport Ă  une culture non exposĂ©e)[32]. L'Ă©tat physiologique des feuilles Ă©tait encore plus affectĂ©, avec un taux de photosynthĂšse en lumiĂšre saturĂ©e (ASAT), une conductance stomatique (Gs) et une teneur en chlorophylle (Chl) respectivement diminuĂ©s de 40 %, 31 %, et 46 %. Les rĂ©ponses Ă  des taux Ă©levĂ©s d'O3 Ă©taient similaires pour le blĂ© de printemps et celui d'hiver. Pour la plupart des variables, la tendance Ă  la diminution Ă©tait linĂ©airement corrĂ©lĂ©e Ă  l'augmentation des taux d'O3[32]. Les auteurs de cette mĂ©ta-analyse ont estimĂ© que l'augmentation du taux de CO2 pouvait en partie compenser les effets dĂ©lĂ©tĂšres de l'ozone troposphĂ©rique[32]. Une seule Ă©tude, en Grande-Bretagne, a trouvĂ© qu'une augmentation de 10 % de l'AOT 40 ne causait que de faibles pertes de rendements (–0,23 %). Les auteurs concluent que via les parcelles d'essais, les sĂ©lectionneurs auraient ici involontairement sĂ©lectionnĂ© des souches de blĂ©s rĂ©sistantes Ă  l'ozone[33]. Certains cultivars de blĂ© s'avĂšrent effectivement plus tolĂ©rants Ă  l'ozone[34]. Si la pollution acide tend Ă  diminuer dans les pays riches, d'autres polluants, dont les NOx, pourraient ajouter leurs effets Ă  ceux de l'ozone[35] - [36] - [37].

Délétion de la fécondabilité des plantes

L'ozone troposphĂ©rique en excĂšs diminue Ă  la fois la viabilitĂ© du pollen et la rĂ©ceptivitĂ© du stigmate qui tous deux sont normalement viable de 2 Ă  5 jours selon l'espĂšce de plante Ă  fleur considĂ©rĂ©e, et selon les conditions environnementales (soit Ă  peu prĂšs la mĂȘme pĂ©riode au cours de laquelle le stigmate reste rĂ©ceptif)[38].

A titre d'exemples :

  • En 2015, on a montrĂ© in vitro et in vivo que le de pollen de tomate (Lycopersicon esculentum Mill. Cv. Triton) exposĂ© Ă  un taux d'ozone tel que frĂ©quemment observĂ© lors des jours de pollution Ă  l'ozone, perd considĂ©rablement de sa capacitĂ© de germination : la croissance du tube germinatif et les interactions pollen-stigmatisation diminuent.
    Le pollen n'est pas seul Ă  ĂȘtre affectĂ© : le tube germinatif de pollen de fleurs de plants de tomates Ă©levĂ©e dans une enceinte Ă  l'atmosphĂšre filtrĂ©e au charbon activĂ© se dĂ©veloppe Ă©galement mal au contact du stigmates des plantes prĂ©alablement exposĂ©es Ă  des niveaux communs de pollution Ă  l'ozone. On observe alors une chute du nombre d'ovules viables (fĂ©condĂ©s ou non) et une mortalitĂ© accrue de fruits immatures[39].
    Cette perte de fécondabilité est observée quel soit le moment de l'exposition, et dÚs lors que la plante émettrice ou réceptrice du pollen a été exposée à un taux de pollution par l'ozone tel qu'on en observe couramment en ville. Ceci montre que l'ozone dégrade à al fois la viabilité du pollen et/ou le développement des ovules (le futur fruit).
    En outre, les grappes de fruits issus de plantes exposĂ©s Ă  100 nmol mol−1 d'ozone O3 (10 hd−1) Ă  partir de la floraison ont aussi prĂ©sentĂ© un moindre poids moyen des tomates et une baisse du nombre de graines, de la teneur en amidon et en acide ascorbique (vitamine C) des fruits ; paramĂštres qui font Ă©voquer une maturation anormalement accĂ©lĂ©rĂ©e[39]. L'ozone affecte donc tout le processus de reproduction de la plante. Ces rĂ©sultats ont attirĂ© l’attention des auteurs sur l'importance de mieux comprendre les effets globaux de l'ozone et potentiellement d’autres polluants gazeux, sur la biologie de la reproduction dans l'Ă©valuation des risques induits par la pollution de l'air[39].
  • En 2017 on a montrĂ© que des arbres sont aussi concernĂ©s. Ainsi l'O3 (et le NO2), mĂȘme Ă  des taux infĂ©rieurs aux seuils rĂ©glementĂ©s de pollution de l'air[40] dĂ©gradent la viabilitĂ© du pollen aĂ©rotransportĂ©[40].

Devenir et effets de l'ozone dans l'air intérieur

L'air intĂ©rieur peut contenir de l'ozone venant de l'air extĂ©ieur, et parfois produit in situ, par exemple Ă  partir de certains moteurs Ă©lectriques, de certains Purificateurs et ionisateurs d’air ou d'appareils utilisant une source de rayonnements UV.

Une thĂšse rĂ©cente (2006) a Ă©tudiĂ© les interactions entre l’ozone importĂ© de l’air extĂ©rieur via la ventilation dans la maison expĂ©rimentale « MARIA » du CSTB, pour 16 produits de construction et de dĂ©coration trĂšs utilisĂ©s dans les pays riches, pour l’architecture ("effets de paroi" possibles[41]) et dĂ©coration intĂ©rieures[42]. Au contact des 16 matĂ©riaux testĂ©s, on a notĂ© une chute importante du taux d'ozone dans l’air intĂ©rieur (chute modeste, de 8% pour une peinture glycĂ©rophtalique atteignant 89% pour un lambris de pin brut, avec des vitesses variable (de 0,003 Ă  0,158 cm/s). Certains Ă©lĂ©ments du dĂ©cor intĂ©rieur se comportent donc un comme un puits d’ozone.
Sans surprise pour le chimiste, on note cependant aussi que les Ă©missions habituelles des matĂ©riaux sont modifiĂ©es en prĂ©sence d’ozone (les Ă©missions de styrĂšne, et d’alcĂšnes C 12 diminuent alors que d’autres produits augmentent nettement (aldĂ©hydes notamment, dont formaldĂ©hyde, acĂ©taldĂ©hyde, benzaldĂ©hyde, C5 Ă  C10), mais aussi cĂ©tones et acides carboxyliques.
Les tests faits sur un lambris en pin (neuf), ont montrĂ© que des mĂ©canismes hĂ©tĂ©rogĂšnes complexes expliquent la disparition d’ozone ; avec des rĂ©actions en phase homogĂšne estimĂ©e entre 5 et 20 % [42].
A cette occasion on a constatĂ© aussi que la pollution extĂ©rieure par NO, NO2 et O3 a Ă©tĂ© entiĂšrement transfĂ©rĂ©e dans la piĂšce par le systĂšme de ventilation, mais qu’ensuite 80% Ă  95% de cet ozone est Ă©liminĂ© dans la piĂšce par oxydation d’objets (rĂ©activitĂ© hĂ©tĂ©rogĂšne) et moindrement par interaction avec des molĂ©cules en phase gazeuse, avec par exemple des rĂ©actions d’ozonolyse d’alpha-pinĂšne observĂ©es dans une piĂšce avec lambris de pins) ; les sous-produits rĂ©actionnels tels que le formaldĂ©hyde, l’hexaldĂ©hyde, le benzaldĂ©hyde et le nonanal constituent une nouvelle pollution, secondaire[42].
La tempĂ©rature de l’air intĂ©rieur (ainsi que le taux de renouvellement de l'air et l'hygromĂ©trie) peut moduler les Ă©missions de certains matĂ©riaux, et donc sur leurs teneurs dans l’air intĂ©rieur[42]. Un modĂšle simple permet de prĂ©dire les taux de polluants de l’air intĂ©ireur, Ă  partir de ceux de l’air extĂ©rieur. Pour l’ozone la prĂ©vision est satisfaisante, pour le NO le modĂšle est presque parfait, mais il surestime la concentration intĂ©rieure de NO2 (peut-ĂȘtre parce que le modĂšle ignore le phĂ©nomĂšne d’adsoption du NO 2 sur les surfaces intĂ©rieures)[42]. Attention cette maison automatisĂ©e et contrĂŽlĂ©e ne contient pas d'habitants, d'animaux de compagnie, de plantes vertes ni de fentes ou fissures[43] pouvant augmenter certaine entrĂ©es ou sorties d'air en plus du systĂšme de ventilation

MĂ©trologie

La mĂ©trologie est nĂ©cessaire Ă  l'Ă©valuation des pollutions et des risques pour la santĂ©, ainsi que pour la prĂ©vision du dĂ©placement des masses d'air polluĂ©. Elle doit pour cela ĂȘtre faite Ă  diffĂ©rentes hauteurs de l'atmosphĂšre.

  • Dans la colonne d'air : elle est encore principalement faite par ballon sonde mais en 2008[44], une nouvelle mĂ©thode a Ă©tĂ© mise au point en France par le LISA dans le cadre d'un partenariat international[45]. Il s'agit d'une mesure par satellite (Instrument IASI en orbite, avec une couverture du globe deux fois par jour, depuis Ă  bord de MetOp) du signal spĂ©cifique de l'ozone dans l'imagerie infrarouge (pour des pixels de 12 km de diamĂštre et distants de 25 km, au nadir), aussi prĂ©cise que par le ballon sonde, mais moins couteuse. Ceci devrait permettre une amĂ©lioration de la modĂ©lisation de l'ozone dans la troposphĂšre, notamment dans le cadre de la plate-forme française Prev’Air et du programme Copernicus[46].
    Cette mĂ©thode permet Ă  Ă©chelle rĂ©gionale et globale de suivre des panaches d'ozone troposphĂ©riques (dont la durĂ©e de vie est de plusieurs semaines) dans les trois premiers kilomĂštres de la basse atmosphĂšre[47]. L'idĂ©e nouvelle a Ă©tĂ© d'associer un sondeurs IASI dans l’infrarouge et le capteur GOME-2[48] dans l’ultraviolet. Ces mĂ©thodes sont trĂšs efficaces pour la couche comprise entre 3 et 4 km au-dessus du niveau marin, mais l'est beaucoup moins pour l'ozone de la trĂšs basse troposphĂšre. les tests faits en 2009 montrent que les taux d’ozone entre 2 et 2,5 km d’altitude peuvent ĂȘtre suivis avec une sensibilitĂ© au moins 40 % meilleure que celle de mĂ©thodes s'appuyant sur une unique bande spectrale[49]. Les nouvelles donnĂ©s sont utilisĂ©es par le programme ADONISS sur la surveillance de l'atmosphĂšre[50].

Dispositifs pour limiter la pollution Ă  l'ozone

Dispositifs réglementaires

Ils visent Ă  limiter les Ă©missions de prĂ©curseurs de l'Ozone. De nombreux pays et l'Union europĂ©enne ont produit des lois sur la qualitĂ© de l'air, et mettent Ă  jour des normes de qualitĂ© de l'air et des seuils portant notamment sur l'ozone (par exemple la valeur seuil d'information est en Europe de 180 Â”g/m3, et il ne faut pas dĂ©passer 120 Â”g/m3 sur plus de huit heures, seuil Ă  partir duquel des dĂ©gĂąts sur la santĂ© sont considĂ©rĂ©s comme certains)[51]. Ceci permet aux autoritĂ©s nationales ou locales d'interdire ou de rĂ©duire certaines activitĂ©s (combustion de fioul lourd par exemple), ou la vitesse des vĂ©hicules. L'OMS a Ă©galement produit des recommandations (valeurs-guide).
Des systĂšmes d'amendes et/ou d'encouragements fiscaux ou de subventions encouragent localement les industriels, collectivitĂ©s et particuliers Ă  moins polluer. Certains amĂ©nagements du temps de travail, tĂ©lĂ©travail et dispositifs de fluidification de la circulation contribuent Ă  diminuer les Ă©missions de prĂ©curseurs de l'ozone aux moments oĂč les UV solaires sont les plus actifs.
Des réseaux d'alerte et mesure de la qualité de l'air (Plus de 700 dispositifs de mesure dans l'UE en 2007[52]), avec la météorologie aident les responsables d'émissions à volontairement ou obligatoirement anticiper en limitant leurs activités polluantes les jours à risque de « pic d'ozone » ou aux heures critiques.

En Europe, ces dispositifs commencent Ă  montrer leur efficacitĂ© globale ; en 2007, les taux estivaux d'ozone ont ainsi Ă©tĂ© parmi les moins Ă©levĂ©s depuis dix ans, surtout dans les pays d'Europe du Nord oĂč « aucun dĂ©passement de la valeur seuil d'information n'a eu lieu ». L'Italie reste le pays le plus exposĂ© (479 Â”g/m3 ont Ă©tĂ© mesurĂ©s en Sicile, le second record de 2007 Ă©tant 363 Â”g/m3 en Roumanie). Des taux de 300 Ă  360 Â”g/m3 ont Ă©tĂ© mesurĂ©s six fois en France, GrĂšce, Italie et Roumanie et le seuil prĂ©vu Ă  long terme par la directive a Ă©tĂ© largement dĂ©passĂ© dans l'UE[53], comme dans d'autres pays europĂ©ens (dont certains ont souvent dĂ©passĂ© la valeur-cible pour la protection de la santĂ© humaine). En 2007, et en Europe : 45 % du total des dĂ©passements du seuil d'information, 39 % des dĂ©passements du seuil d'alerte et 12 % des dĂ©passements de l'objectif Ă  long terme ont Ă©tĂ© observĂ©s entre le 14 et le [54].

Géoingénierie ?

En 2019, un auteur chinois (Shaocai Yu) a proposĂ© de traiter l'ozone se produisant dans les zones urbaines et industrielles par une gĂ©oingĂ©nierie du brouillard via la pulvĂ©risation d'une brume artificielle dans l’atmosphĂšre. Il justifie le procĂ©dĂ© par le fait que le niveaux d'ozone est naturellement moins Ă©levĂ© quand l'humiditĂ© relative de l'air augmente, « cette humiditĂ© abaissant la tempĂ©rature de l'air, en diminuant la longueur de chaĂźne des amplificateurs chimiques Ă  radicaux peroxy (HO2, RO2 et RC (O) O2), et en diminuant la longueur de la chaĂźne de NO2 et en limitant la photo-chimie »[55] ; il estime que la rĂ©ponse serait rapide, que la faisabilitĂ© technologique le permet Ă  coĂ»t relativement bas. Il n'Ă©voque pas le problĂšme de la consommation d'eau dont les ressources sont au plus bas en Ă©tĂ© quand l'ozone est Ă  son maximum. Pour des raisons sanitaires l'eau pulvĂ©risĂ©e devrait en outre ĂȘtre trĂšs propre. De plus une grande partie de l'ozone (le pic) est produit sous le vent dominant des villes et non dans la ville elle-mĂȘme.

Solutions technologiques

Sur les véhicules ont par exemple été installés les dispositifs anti-pollution suivants :

L'utilisation de véhicules 100 % électriques permettrait de limiter la formation, aprÚs réaction chimique, d'ozone troposphérique .

Notes et références

  1. Nicolardot B & Germon J.C (2008) Emissions de mĂ©thane (CH4) et d’oxydes d’azote (N2O et NOx) par les sols cultivĂ©s. Aspects gĂ©nĂ©raux et effet du non travail du sol. Etude Gest Sols, 15(3), 171-182.
  2. IPCC (2001) Climate Change. The scientific basis. Cambridge University Press, 572 p.
  3. (en) Sicard P., De Marco A., Dalstein-Richier L., Tagliaferro F. et Paoletti E., « An epidemiological assessment of stomatal ozone flux-based critical levels for visible ozone injury in Southern European forests », Science of the Total Environment, no 541,‎ , p. 729-741
  4. Nicolas M (2006) Ozone et qualité de l'air intérieur : interactions avec les produits de construction et de décoration (Doctoral dissertation) | URL:https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00134593/document. PDF, 248 pages
  5. Ziemke, J. R., Oman, L. D., Strode, S. A., Douglass, A. R., Olsen, M . A., McPeters, R. D., Bhartia, P. K., Froidevaux, L., Labow, G. J., Witte, J. C., Thompson, A. M., Haffner, D. P., Kramarova, N. A., Frith, S. M., Huang, L.-K., Jaross, G. R., Seftor, C. J., Deland, M. T., et Taylor, S. L. (2019) Trends in global tropospheric ozone inferred from a composite record of TOMS/OMI/MLS/OMPS satellite measurements and the MERRA-2 GMI simulation , Atmos. Chem. Phys., 19, 3257-3269, https://doi.org/10.5194/acp-19-3257-2019
  6. Barrett, B. S., Raga, G. B., Retama, A., & Leonard, C. (2019). A Multiscale Analysis of the Tropospheric and Stratospheric Mechanisms Leading to the March 2016 Extreme Surface Ozone Event in Mexico City. Journal of Geophysical Research: Atmospheres, 124(8), 4782-4799.
  7. « Exposition à la pollution atmosphérique dans les villes », sur Agence européenne pour l'environnement, (consulté le ).
  8. « Questions fréquemment posées | Portail SANTE », sur sante.wallonie.be (consulté le )
  9. Service public fĂ©dĂ©ral SantĂ© publique, SĂ©curitĂ© de la ChaĂźne alimentaire et Environnement, Moins d’ozone plus d’air, , 34 p. (lire en ligne), p. 12
  10. (en) « EUR-Lex - 32008L0050 - EN - EUR-Lex », sur eur-lex.europa.eu (consulté le )
  11. « QualitĂ© de l’air ambiant et santĂ© », sur www.who.int (consultĂ© le )
  12. Mudway IS, Kelly FJ, An investigation of inhaled ozone dose and the magnitude of airway inflammation in healthy adults, Am. J. Respir. Crit. Care Med., 2004, 169:1089-1095
  13. McConnell R, Berhane K, Gilliland F et al., Asthma in exercising children exposed to ozone: a cohort study, Lancet, 2002, 359:386-391
  14. Yang Q, Chen Y, Shi Y, Burnett RT, McGrail KM, Krewski D, Association between ozone and respiratory admissions among children and the elderly in Vancouver, Canada, Inhal. Toxicol., 2003, 15:1297-1308
  15. Jerrett M, Burnett RT, Pope CA et al., Long-term ozone exposure and mortality, N. Eng. J. Med., 2009, 360:1085-1095
  16. « Air toxics and epigenetic effects: ozone altered microRNAs in the sputum of human subjects »(en)
  17. « Oxidative Stress in Asthma »(en)
  18. Cooper, O. R., Foster, C., Parrish, D., Trainer, M., Dunlea, E., Ryerson, T., et al. (2004). A case study of trans‐Pacific warm conveyor belttransport: The in fluence of merging airstreams on trace gas import to North America. Journal of Geophysical Research, 108, D23S08. https://doi.org/10.1029/2003JD003624
  19. Anenberg, S. C., West, I. J., Fiore, A. M., Jaffe, D. A., Prather, M. J., Bergmann, D., et al. (2009). Intercontinental impacts of ozone pollution on human mortality. Environmental Science and Technology, 43(17), 6482–6487. https://doi.org/10.1021/es900518z
  20. Ashmore, M.R. (2002), Effects of oxidants at the whole plant and community level. In: Bell, J.N.B., Treshow, M. (Ă©ds.), Air Pollution and Plant Life, 2e Ă©d., John Wiley & Sons, Chichester, p. 89–118.
  21. Pleijel, H., Danielsson, H., Embersson, L., Ashmore, M.R. et Mills, Q. (2007), Ozone risk assessment for agricultural crops in Europe: further development of stomatal flux and flux-response relationships for European wheat and potato, Atmospheric Environment, 41, 3022–3040.
  22. Mills, G., Buse, A., Gimeno, B., Bermejo, V., Holland, M., Emberson, L. et Pleijel, H. (2007), A synthesis of AOT40-based response functions and critical levels of ozone for agricultural and horticultural crops, Atmospheric Environment, 41, 2630–2643.
  23. Nataliya P. Didyk et Oleg B. Blum, Review Natural antioxidants of plant origin against ozone damage of sensitive crops, Acta Physiologiae Plantarum, vol. 33, no 1, 25-34, DOI 10.1007/s11738-010-0527-5 (Résumé)
  24. K. Vandermeiren, H. Harmens, G. Mills and L. De Temmerman Impacts of Ground-Level Ozone on Crop Production in a Changing Climate, Climate Change and Crops Environmental Science and Engineering, 2009, 213-243, DOI 10.1007/978-3-540-88246-6_10 (AccĂšs au document)
  25. Young, D.A.S. (1993), Ozone and wheat farming in Alberta: a micro-study of the effects of environmental change, Canadian Journal of Agricultural Economics, 41, 27–43.
  26. Fuhrer, J., SkĂ€rby, L., Ashmore, M.R. (1997), Critical levels of ozone effects on vegetation in Europe, Environmental Pollution, 97, 91–106.
  27. Holland, M., Kinghorn, S., Emberson, L., Cinderby, S., Ashmore, M., Mills, G., Harmens, H. (2006), Development of a Framework for Probabilistic Assessment of the Economic Losses Caused by Ozone Damage to Crops in Europe, Centre for Ecology and Hydrology, Bangor.
  28. Holland, M., Kinghorn, S., Emberson, L., Cinderby, S., Ashmore, M., Mills, G. et Harmens, H. (2006). Development of a framework for probabilistic assessment of the economic losses caused by ozone damage to crops in Europe. Projet CEH no C02309NEW. Centre pour l'Ă©cologie et l'hydrologie, Conseil de la recherche sur l'environnement naturel, Bangor, Pays de Galles (AccĂšs au document)
  29. Ollerenshaw, J.H., Lyons, T. (1999), Impacts of ozone on the growth and yield of fieldgrown winter wheat, Environmental Pollution, 106, 67–72.
  30. Shankar, B., Neeliah, H. (2005), Tropospheric ozone and winter wheat production in England and Wales: a note, Journal of Agricultural Economics, 56, 145–151.
  31. Feng, Z., Kobayashi, K. et Ainsworth, E. (2008), Impact of elevated ozone concentration on growth, physiology, and yield of wheat (Triticum aestivum L.): a metaanalysis, Global Change Biology, 14, 2696–2708
  32. ZhaoZhong Feng, Kazuhiko Kobayashi, XiaoKe Wang et ZongWei Feng, A meta-analysis of responses of wheat yield formation to elevated ozone concentration, Chinese Science Bulletin, 2009, vol. 54, no 2, 249-255, DOI 10.1007/s11434-008-0552-6 (Résumé)
  33. Kaliakatsou, E. et al., The impact of tropospheric ozone pollution on trial plot winter wheat yields in Great
, Environ. Pollut., 2009, DOI 10.1016/j.envpol.2009.10.033 (Article complet)
  34. Barnes, J.F., Velissariou, D., Davison, A.W., Holeves, C.D. (1990), Comparative ozone sensitivity of old and modern Greek cultivars of spring wheat, New Phytologist, 116, 707–714.
  35. Lea, P.J. (1998), Oxides of nitrogen and ozone: can our plants survive?, New Phytologist, 139, 25–26
  36. Pleijel, H., Berglen Eriksen, A., Danielsson, H., Bondesson, N., Sellde n, G. (2006), Differential ozone sensitivity in an old and a modern Swedish wheat cultivardgrain yield and quality, leaf chlorophyll and stomatal conductance, Environmental and Experimental Botany, 56, 63–71.
  37. Sillman, S. (1999), The relation between ozone, NOx and hydrocarbons in urban and polluted rural environments, Atmospheric Environment, 33, 1821–1845
  38. (en) A. Dafni & D. Firmage, « Pollen viability and longevity: practical, ecological and evolutionary implications », Plant Systematics And Evolution, vol. 222, nos 1-4,‎ , p. 113-132.
  39. (en) Colin Gillespie, Daniel Stabler, Eva Tallentire et Eleni Goumenaki, « Exposure to environmentally-relevant levels of ozone negatively influence pollen and fruit development », Environmental Pollution, vol. 206,‎ , p. 494–501 (DOI 10.1016/j.envpol.2015.08.003, lire en ligne, consultĂ© le )
  40. (en) Helena Ribeiro, CĂ©lia Costa, Ilda Abreu et Joaquim C.G. Esteves da Silva, « Effect of O3 and NO2 atmospheric pollutants on Platanus x acerifolia pollen: Immunochemical and spectroscopic analysis », Science of The Total Environment, vol. 599-600,‎ , p. 291–297 (DOI 10.1016/j.scitotenv.2017.04.206, lire en ligne, consultĂ© le )
  41. Blondeau P., Allard F., Tiffonnet A.L. (2000) Etude du rÎle des parois dans la gestion de la qualité de l'air intérieur. LEPTAB-Université de La Rochelle, Rapport final convention n° A97-19.
  42. Nicolas, M. (2006). Ozone et qualité de l'air intérieur: interactions avec les produits de construction et de décoration (Doctoral dissertation). URL : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00134593/document
  43. Olea L.L (2009) Influence de la pollution extérieure sur la qualité de l'air intérieur: rÎle des fissures dans le transfert de particules solides ; https://www.theses.fr/2009LAROS287 (Doctoral dissertation, La Rochelle).
  44. Communiqués de presse, 30 octobre 2008
  45. LISA : Laboratoire inter-universitaire des systĂšmes atmosphĂ©riques, France ; avec le Harvard-Smithsonian center for astrophysics (États-Unis), le Karlsruhe Institut fĂŒr Technologie (Allemagne) et de la Chinese academy of sciences (Chine)
  46. Communiqué de presse, 30 octobre 2008 (consulté le 4 janvier 2009)
  47. PremiĂšre observation de panaches d’ozone dans la trĂšs basse troposphĂšre Ă  partir de donnĂ©es satellitaires, 2 octobre 2013
  48. L'acronyme GOME-2 signifie « Global ozone monitoring experiment-2 Â».
  49. Cuesta, J., Eremenko, M., Liu, X., Dufour, G., Cai, Z., Höpfner, M., von Clarmann, T., Sellitto, P., Foret, G., Gaubert, B., Beekmann, M., Orphal, J., Chance, K., Spurr, R. et Flaud, J.-M., Satellite observation of lowermost tropospheric ozone by multispectral synergism of IASI thermal infrared and GOME-2 ultraviolet measurements over Europe, Atmos. Chem. Phys., 13, 9675-9693, DOI 10.5194/acp-13-9675-2013, 2013.
  50. Assimilation de donnĂ©es de qualitĂ© de l'air in situ et satellite pour les services GMES AtmosphĂšre ; programme prĂ©paratoire pour l'utilisation opĂ©rationnelle des observations innovantes de l'ozone troposphĂ©rique et notamment celle issues d'IASI et de la nouvelle synergie multispectrale de IASI et GOME-2. Ce projet est mis en Ɠuvre par un consortium constituĂ© de l'INERIS, du LISA, du CERFACS et du CNRM-GAME.
  51. Directive 2002/3/CE.
  52. Rapport EEA no 5 de 2007 cité ci-dessous
  53. Voir carte 2.2 du rapport EEA 2008
  54. Air pollution by ozone across Europe during summer 2007 [PDF], EEA Technical report, no 5/2008.
  55. Yu, S. (2019). Fog geoengineering to abate local ozone pollution at ground level by enhancing air moisture. Environmental Chemistry Letters, 17(1), 565-580 (résumé).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.