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Phellogène

Le phellogène (du grec phellos, « liège Â», et gĂ©nesis, « crĂ©ation Â»), appelĂ© aussi cambium du liège, cambium du subĂ©reux ou assise subĂ©ro-phellodermique ou cambium subĂ©ro-phellodermique, est un mĂ©ristème secondaire cortical mis en place par dĂ©diffĂ©renciation de cellules du parenchyme cortical sous-Ă©pidermique et parfois par l'Ă©piderme. La division très active des cellules de cette assise gĂ©nĂ©ratrice donne deux tissus de revĂŞtement : Ă  l'intĂ©rieur un phelloderme (absent chez certaines espèces ou se diffĂ©renciant Ă©ventuellement en un parenchyme secondaire) et Ă  l'extĂ©rieur du suber (liège ou phellème, tissu protecteur externe qui forme l'Ă©corce secondaire isolant les tissus pĂ©riphĂ©riques qui se dessèchent et meurent)[1].

Coupe transversale d'une tige de tilleul, colorée au carmin : le trait montre le phellogène.
Sections du tronc d'un arbre.

Le phellogène est un cambium périphérique qui se met en place plus tard que le cambium cribro-vasculaire (le cambium est une double rangée de cellules ou assises génératrices, et correspond en fait à deux cambiums accolés qui s'éloignent progressivement du cœur de l'arbre, produisant d'abord le cambium vrai qui met en place une assise libéro-ligneuse, puis le cambium subéro-phellodermique qui met en place le périderme)[2].

Le phellogène occupe dans la tige ou la racine des végétaux une position assez variable. En tant que méristème secondaire, le phellogène produit deux tissus :

  • Vers l'extĂ©rieur, il gĂ©nère du suber (liège), un tissu de protection constituĂ© par un manchon de cellules subĂ©risĂ©es.
  • Vers l'intĂ©rieur, il forme un tissu vivant, le phelloderme qui joue un rĂ´le assimilateur ou de rĂ©serve.

L'association suber - phelloderme - phellogène s'appelle le périderme. Ce dernier est mis en place lorsque le liber gonfle et fait craquer l'épiderme, qui est ainsi remplacé.

Il n'existe pas de phellogène au sens strict chez les Monocotylédones mais il est bien présent chez les Angiospermes Eudicotylédones et chez les Gymnospermes.

Notes et références

  1. Bryan G. Bowes et James D. Mauseth, Structure des plantes, Quae, , p. 159.
  2. Aline Raynal-Roques, La botanique redécouverte, Belin, , p. 232-245

Voir aussi

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