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Lac de Lugano

Le lac de Lugano (en italien : lago di Lugano ou lago Ceresio) est un lac glaciaire partagé entre le Canton du Tessin en Suisse et la Lombardie en Italie. Le lac, nommé d'après la ville de Lugano, est situé entre le lac de Côme et le lac Majeur. Les montagnes et les destinations touristiques connues sur les rives du lac sont Monte Brè à l'est, le Monte San Salvatore à l'ouest de Lugano et le Monte Generoso sur la rive sud-est. Le site du patrimoine mondial, Monte San Giorgio, est situé au sud du lac.

Lac de Lugano
Lago di Lugano
Image illustrative de l’article Lac de Lugano
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Drapeau de l'Italie Italie
Canton
RĂ©gion
Drapeau du canton du Tessin Tessin
Drapeau de la région de Lombardie Lombardie
Fait partie de Frontière entre l'Italie et la Suisse et Northern Italian lakes (en)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° N, 9° E
Type glaciaire
Montagne Alpes
Superficie 48,7 km2
Altitude 271 m
Profondeur
· Maximale

288 m
Volume 6 500 hm3
Hydrographie
Bassin versant 565,6 km2
Alimentation Vedeggio (en), Cassarate (en), Cuccio, Rezzo (d), Laveggio (d), Magliasina (d) et Mara (en)
Émissaire(s) Tresa
Durée de rétention 11,4 années
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Lac de LuganoLago di Lugano
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Lac de LuganoLago di Lugano
GĂ©olocalisation sur la carte : canton du Tessin
(Voir situation sur carte : canton du Tessin)
Lac de LuganoLago di Lugano
GĂ©olocalisation sur la carte : Lombardie
(Voir situation sur carte : Lombardie)
Lac de LuganoLago di Lugano

GĂ©ographie

Lac de Lugano.

Joint aux lac de Varèse, lac de Comabbio, lac di Ganna, lac di Ghirla, lac Majeur et au lac di Monate, il fait partie desdits Sept lacs de la province de Varèse, au nord de la plaine du PĂ´. La superficie du lac est de 48,7 km2 (dont 63 % en Suisse et 37 % en Italie), sa largeur moyenne est d'environ km et sa profondeur moyenne de 133 m et maximale de 288 m, dans le bassin nord. Le point culminant du bassin hydrographique du lac est le sommet Pizzo di Gino, situĂ© dans les PrĂ©alpes de Lugano (2 245 m). La baignade dans le lac est autorisĂ©e dans l'un des quelque 50 Ă©tablissements de baignade situĂ©s le long des rives suisses.

L'exclave italienne de Campione d'Italia et une partie des eaux du lac sont considérées par le droit douanier européen comme non territoriales au sens de la fiscalité et bénéficient, en tant que telles, d'un statut fiscal particulier en tant que zone franche.

La chaussĂ©e de Melide sĂ©pare les bassins nord (27,5 km2) et sud (21,4 km2), bien qu'un pont permette l'Ă©coulement de l'eau et la navigation. Le temps de rĂ©tention du lac est en moyenne de 8,2 ans ; celui du bassin nord (11,9 ans) est considĂ©rablement plus Ă©levĂ© que celui du sud (2,3 ans).

Histoire

Le premier témoignage certain d'un organe politique régissant les rives du lac date de 818. Occupant une zone d'importance stratégique, le lac faisait alors partie du dominion féodal du comté de Seprio. Vers 1000, il passa sous le contrôle de l'évêque de Côme. La région a été le théâtre de la guerre entre Côme et Milan sur le contrôle du trafic alpin de 1218 à 1227. À mesure que le lac et ses rives devenaient de plus en plus intégrés au duché de Milan, ils faisaient l'objet de controverses politiques et territoriales au cours du XVe siècle. Lugano est devenue la principale ville du lac[1].

Le lac a définitivement cessé d'appartenir à une seule et même entité politique souveraine à la suite de la création des bailliages transalpins des cantons suisses au début du XVIe siècle. La frontière italo-suisse a été fixée en 1752 par le Traité de Varèse et est restée pratiquement inchangée depuis.

En 1848, la chaussée de Melide a été construite sur une moraine entre Melide et Bissone, afin de permettre le passage d'une route sur le lac et d'établir une liaison directe entre Lugano et Chiasso. Aujourd'hui, le pont-jetée porte également le chemin de fer du Gothard et l'autoroute A2.

Le lac est navigable et utilisé par un nombre considérable de navires privés. Les bateaux à passagers de la Società Navigazione del Lago di Lugano assurent des services sur le lac, principalement à des fins touristiques, mais permettent également de relier Lugano à d'autres communes riveraines, dont certaines n'ont pas d'accès routier.

La pêche dans le lac (ainsi que dans le lac Majeur) est régie par un accord de 1986 entre la Suisse et l'Italie. L'accord actuel sur la navigation date de 1992.

Pollution

La pollution a longtemps été un problème sur le lac de Lugano. Dans les années 1960 et 1970, il était officiellement interdit de se baigner dans le lac. Malgré l'introduction continue d'usines de traitement des eaux usées, comme à Gandria, des facteurs tels que le temps de rétention du lac, le manque d'oxygène et l'augmentation des concentrations de phosphore augmente significativement la pollution de l'eau du lac.

Le dernier rapport publiĂ© par l'Office fĂ©dĂ©ral de l'environnement sur le lac de Lugano remonte Ă  1995. Ă€ cette Ă©poque, les mesures indiquaient une certaine amĂ©lioration, mais il Ă©tait peu probable que cela se poursuive au mĂŞme rythme. Il y avait des couches polluĂ©es presque permanentes au fond du lac. L'oxygène Ă©tait rare et ne pouvait ĂŞtre trouvĂ© qu'Ă  une profondeur infĂ©rieure Ă  100 m. En consĂ©quence, les niveaux de phosphore augmentaient Ă  cette profondeur. Les niveaux de phosphore dans le bassin nord Ă©taient six fois trop Ă©levĂ©s et dans le bassin sud deux fois trop Ă©levĂ©s. Le lac est alors qualifiĂ© de malade chronique. Dans la partie italienne du lac, seuls 20 % de la population Ă©taient raccordĂ©s Ă  des stations d'Ă©puration Ă©quipĂ©es de filtres au phosphore (toutes les rĂ©gions suisses ne l'Ă©taient pas non plus).

Faune

Le lac regorge de poissons. En dehors de quelques zones protégées, telles que l'embouchure de la rivière Cuccio à Porlezza, la pêche est autorisée dans n'importe quel lieu. Les espèces protégées sont l'alburnus albidus et l'écrevisse à pattes blanche (Austropotamobius pallipes). L'Alburnus albidus est presque éteinte ici, contrairement au lac Majeur, et un repeuplement contrôlé du lac est en cours, en particulier autour de Ponte Tresa.

En 1895, l'omble de fontaine a été introduit du lac de Zoug, tandis qu'entre 1894 et 1897, le corégone était introduit. Depuis 1950, on a tenté d'introduire le coregonus du lac de Neuchâtel, mais celui-ci ne s'est pas bien établi.

Le gardon est présent en grand nombre et a mis une dizaine d’années à coloniser l’ensemble du lac, remplaçant de ce fait l'alburnus albidus. Le chevesne, la tanche, la carpe et quelques exemples de perches, d’achigan à grande bouche, de sandres et de lottes sont toujours présents. Récemment, le poisson-chat a également été repéré, ainsi que le gardon galant.

Fossiles

Toute la région située au-delà des rives sud du lac de Lugano est riche en fossiles. Le point central de ces gisements est Monte San Giorgio où, depuis le XIXe siècle, de nombreux fossiles datant du milieu du Trias ont été découverts. Les dépôts sur le Monte San Giorgio s'étendent vers l'ouest jusqu'en territoire italien. Des fossiles datant du début du Jurassique ont également été découverts le long des rives sud, mais plus à l'est et à Osteno.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Notes et références

  1. (it) « Lago di Lugano » (consulté en )

Liens externes

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