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Pseudomonas aeruginosa

Pseudomonas aeruginosa, autrement connu sous le nom de bacille pyocyanique, bacille du pus bleu ou pyo[1], est une bactérie gram-négative du genre Pseudomonas. Les bacilles sont fins, droits et trÚs mobiles grùce à un flagelle polaire : ciliature monotriche, dépourvus de spores et de capsules. Ils apparaissent la plupart du temps isolés ou en diplobacilles.

Elle peut, dans certaines conditions, ĂȘtre pathogĂšne. TrĂšs rĂ©sistante, elle est — avec d'autres bactĂ©ries Ă  gram-nĂ©gatif — de plus en plus souvent responsable d'infections nosocomiales. C'est l'une des bactĂ©ries les plus difficiles Ă  traiter cliniquement. Le taux de mortalitĂ© atteint 50 % chez les patients vulnĂ©rables (immunodĂ©primĂ©s).

Germe ubiquitaire, vivant dans les sols et en milieu humide (nuages, robinets, bouchons), trÚs résistant à de nombreux antiseptiques, fréquent en milieu hospitalier, entraßnant l'apparition (du fait de sa résistance aux antibiotiques) de véritables souches d'hÎpital. Elle peut survivre dans de l'eau distillée ou salée, voire se développer dans certaines solutions antiseptiques ou antibiotiques.

Elle fait partie des germes couramment recherchés lorsque l'on procÚde à une analyse microbiologique d'un échantillon d'eau.

On pense qu’elle se renouvelle dans les hĂŽpitaux via les fruits, plantes et lĂ©gumes qui y entrent, c'est une des raisons qui expliquent pourquoi fleurs et plantes vertes sont interdites dans les chambres d'hĂŽpitaux.

Les formes de pathologie qu'elle engendre sont diverses : infection de l'Ɠil, des plaies (surtout brĂ»lures et plaies opĂ©ratoires), des urines (surtout aprĂšs sondages), gastro-intestinales et des poumons (par exemple aprĂšs bronchoscopie), des mĂ©ningites d'inoculation, des septicĂ©mies comme stade terminal d'infections graves ou complication chez des malades soumis Ă  un traitement immunodĂ©presseur, des leucĂ©miques, etc. Elle induit facilement des infections systĂ©miques chez les immunodĂ©primĂ©s (par une chimiothĂ©rapie ou par le sida) et chez les victimes de brĂ»lures et de fibrose kystique (mucoviscidose).

Étymologie

Le mot est composĂ© des mots grecs ÏˆÎ”áżŠÎŽÎżÏ‚ (pseĆ©dos), 'simili' ou 'imitation', et ΌόΜας (mĂłnas), 'unitĂ©'. On l'a employĂ© dans les dĂ©buts de la microbiologie pour dĂ©signer les « germes ». Aeruginosa, qui veut dire vert-de-gris en latin (le rĂ©sultat de la corrosion du cuivre), rĂ©fĂšre Ă  un pigment que cette bactĂ©rie contient.

Identification

Comme d'autres Pseudomonas, P. aeruginosa sécrÚte un certain nombre de pigments : entre autres la pyocyanine (bleu-vert), la pyoverdine (jaune-vert fluorescent) et la pyorubine (brun-rouge). In vivo elle forme un biofilm, principale source de sa résistance. C'est une bactérie lactose négative, c'est-à-dire dépourvue d'enzymes dégradant le lactose, pourvue d'une odeur de seringa (fleur de la famille des Philadelphacées encore appelée "jasmin des poÚtes") in vitro. Une reconnaissance préliminaire en laboratoire identifie ses colonies sur les géloses de type MacConkey (géloses contenant entre autres du lactose) à leur apparence de perles beiges, alors que les colonies de bactéries lactose positives sont roses. Pour une identification assurée, on recherche la présence des enzymes de type hydrolase (élastase et protéase parmi d'autres) que cette bactérie sécrÚte. La production des deux pigments pyocyanine et pyoverdine, et la température de croissance optimale de 42 °C confirme l'identification[2].

Pseudomonas en culture sur gel d'agar

P. aeruginosa utilise des flagelles pour la mobilité, des systÚmes introduisant des protéines effecteurs dans les cellules hÎtes, et un lipopolysaccharide qui supprime les réponses immunitaires des hÎtes en plus d'intervenir directement dans l'établissement d'infections persistantes[3]. Parmi les sécrétions de P. aeruginosa, on trouve donc des protéines (élastase et protéase) qui détruisent l'intégrité des tissus de l'hÎte en dégradant leurs protéines telles que l'élastine, le collagÚne et les transferrines[4] - [5]. On trouve aussi des toxines de poids moléculaire faible comme la pyocyanine, affectant différents types de sites dans la cellule hÎte[6] - [7].

Tout comme chez Serratia marcescens, il existe des souches de P. aeruginosa (ex : souches GS9–119, LBI, DS10–129... notamment trouvĂ©es dans les sols polluĂ©s et les dĂ©chets liquides de l'industrie pĂ©troliĂšre[8]) capables de sĂ©crĂ©ter un surfactant Ă©mulsifiant (glycolipide)[9] et de se nourrir d'hydrocarbures, et est pour cette raison source de dĂ©gradation microbienne du diesel, de l'essence, du kĂ©rosĂšne, voire d'huiles lubrifiantes[10], contribuant probablement Ă  l'Ă©puration de sols polluĂ©s par des hydrocarbures[11].

Chez les plantes, P. aeruginosa induit des symptĂŽmes de pourriture molle (soft rot) chez l'arabette des dames (Arabidopsis thaliana) et la laitue (Lactuca sativa) [12] - [13]. C'est un agent pathogĂšne puissant chez Arabidopsis[14] et chez certains animaux : Caenorhabditis elegans[15] - [16], Drosophila[17] et Galleria mellonella[18]. Les associations de facteurs de virulence sont les mĂȘmes pour les infections vĂ©gĂ©tales et animales[19] - [12].

Ce sont des bacilles Gram -, souvent isolés à ciliature polaire. Cette bactérie possÚde l'oxydase.

Des milieux d'isolements comme Muller-Hinton ou Cetrimide, sont aussi utilisĂ©s. Sur Muller-Hinton, la production de fluorescĂ©ine (pigment colorĂ© diffusible de couleur verte) par la bactĂ©rie est observable. Sur Cetrimide, la production de la pyocyanine (pigment colorĂ© diffusible de couleur bleu) par la bactĂ©rie peut ĂȘtre vue, comme la rĂ©sistance au cĂ©trimide (antiseptique) et Ă  l'acide nalidixique (antibiotique).

Des tests King A et King B peuvent ĂȘtre Ă©galement pratiquĂ©s pour voir la production de pyocyanine et de fluorescĂ©ine respectivement.

Matrice d'identification des Pseudomonas aeruginosa et fluorescens

-1= négatif ou absence, caractÚre absent; 1= positif ou présence, caractÚre présent; 0 ou espace libre = caractÚre variable ou absence d'information

Genre EspĂšce Sous-type / Observations Oxydase 42 °C (thermophile) 4 °C (cryophile) ng A (pour pyoverdine)i ng B (pour pyocyanine)i Autre pigment Poly-Beta-Hydroxy-Butyrate MobilitĂ© ADH = L-Arginin DeHydrogenase NO3 Nitrate rĂ©ductase (incolor) > Nitrites (rouge) GĂ©latinase = CollagĂ©nase Amylase = Amidon Hydrolase LĂ©cithinase = rĂ©action au jaune d'Ɠuf Lipase (hydrolyse de Tween80) NO2 > N2 CathĂ©col ortho-clivage ProcathĂ©nuate ortho-clivage ProcathĂ©nuate mĂ©ta-clivage LĂ©vane (mĂ©ta-clivage) production Ă  partir du saccharose D-Glucose assimilation D-TrĂ©halose assimilation Saccharose assimilation Propionate assimilation Butyrate assimilation D-Sorbitol assimilation Adonitol assimilation MĂ©so-Inositol assimilation GĂ©raniol assimilation L-Valine assimilation D-Alanine assimilation L-Arginine assimilation Arginine Bile-Esculin Hydrolyse = (beta-glucosidase) Citrate (de Simmons) Citrate trisodique assimilation D-Glucose fermentation D-Glucose assimilation
Pseudomonas sp 0,99 0,9 -0,68 -1 -1 -1 -0,86
Pseudomonas aeruginosa 0,97 0,9 -1 0,9 0,9 pyomélanine = brun noir ou acajou; pyorubine = aeruginosine A = rouge de nature phénazinique -1 0,94 0,7 0,92 0,84 -0,9 -0,9 0,1 0,9 0,9 0,9 -0,9 -0,9 0,98 -1 -1 0,9 0,9 -0,9 -1 -0,9 0,9 0,1 0,9 0,9 -0,98 0,98 -0,38 0,98
Pseudomonas fluorescens I 0,99 -1 0,98 0,9 -0,9 -0,9 -0,9 1 0,35 -0,46 0,4 -0,9 0,9 0,1 0,9 0,9 0,9 -0,9 0,9 0,98 1 0,9 0,9 -0,9 0,01 0,01 0,9 -0,9 0,9 0,9 0,9 -0,98 0,98 -0,75 0,98
Pseudomonas fluorescens II 0,99 -1 0,98 0,1 -0,9 -0,9 -0,9 0,9 0,9 -0,46 0,6 -0,9 0,3 -0,9 0,9 0,9 0,9 -0,9 0,9 0,9 1 0,9 0,9 0,1 1 -1 0,9 -0,9 0,9 0,9 0,9 -0,98 0,98 -0,75 0,9
Pseudomonas fluorescens III 0,99 -1 0,98 0,9 -0,9 -0,9 -0,9 0,9 0,9 -0,46 -0,22 -0,9 0,9 0,1 0,9 0,9 0,9 -0,9 -0,9 0,9 1 -0,9 0,1 0,1 0,1 0,1 0,9 -0,9 0,9 0,9 0,9 -0,98 0,98 -0,75 0,9
Pseudomonas fluorescens IV 0,99 -1 0,98 0,9 -0,9 -0,9 -0,9 0,9 0,9 -0,46 0,9 -0,89 0,9 0,1 0,9 0,9 0,9 -0,9 0,9 0,9 1 0,9 0,9 0,9 0,9 -0,9 0,9 -0,9 1 1 1 -0,98 0,98 -0,75 0,9
Pseudomonas fluorescens V 0,99 -1 0,5 0,1 -0,9 -0,9 -0,9 0,9 0,9 -0,46 0,9 -0,9 0,1 0,1 0,9 0,9 0,9 -0,9 -0,9 0,98 1 0,1 0,9 0,1 0,1 0,2 0,9 -0,9 0,9 -0,9 0,9 -0,98 0,98 -0,75 0,98

Traitements

Antibiotiques et antibiorésistance

P. aeruginosa est une bactérie robuste, naturellement trÚs résistante aux antibiotiques et s'adaptant rapidement aux attaques médicamenteuses.
Sans sélection ni renforcement par des antibiothérapies antérieures, elle ne sera souvent sensible qu'à quelques antibiotiques : ticarcilline avec acide clavulanique, gentamicine, ciprofloxacine, ceftazidime, et pipéracilline seule ou avec ajout de tazobactam et acide borique. En 2008, les fluoroquinolones, la gentamicine ou l'imipénem sont encore efficaces, mais uniquement sur quelques souches bactériennes[21].
Si le patient a récemment reçu plusieurs antibiotiques, la bactérie sera vraisemblablement encore plus résistante et d'autant plus dangereuse. Cette antibiorésistance a été partiellement attribuée à des « pompes d'efflux » dans son biofilm, expulsant activement les composants antimicrobiens[22] - [23] - [24]. P aeruginosa est également connue pour s'attaquer aux protéines duox[25] - [26], composé de base du systÚme de défense du poumon.

Dans les cas de rĂ©sistance aux antibiotiques prĂ©cĂ©demment citĂ©s, les associations ceftazidime/avibactam (nom commercial : Zavicefta) et ceftolozane/tazobactam (nom commercial : Zerbaxa) peuvent ĂȘtre efficaces. La colistine est le mĂ©dicament de dernier recours face Ă  des germes Ă  Gram nĂ©gatif multi-rĂ©sistants aux antibiotiques tels que Pseudomonas aeruginosa.

Traitements bactériophagiques

Peu utilisée en France et dans les autres pays d'Europe, la phagothérapie est couramment utilisée contre Pseudomonas aeruginosa dans les anciennes républiques soviétiques, et à une moindre échelle en Pologne. En France, faute de médicament agréé (qui ont existé jusqu'à la disparition des Laboratoires du Bactériophage pour des raisons économiques[27]), les praticiens doivent recourir à des autorisations spécifiques pour chaque patient traité par un médicament étranger, mais la phagothérapie per se n'est pas interdite, ce qu'a confirmé l'ANSM en 2019[28]. Une autre voie légale en France mais non utilisée depuis les années 1980 est la fabrication extemporanée de préparations magistrales bactériophagiques, ce qui se faisait à l'Institut Pasteur de Paris, Strasbourg ou Lyon jusque dans les années 1980 pour les bactéries les plus résistantes et notamment pour P. aeruginosa[29] - [28].

Les bactériophagiques contre P. aeruginosa se présentent sous forme de cocktail liquide de phages propres à attaquer la bactérie. Pseudomonas aeruginosa est généralement une des cibles des cocktails de phages à large spectre bactérien disponibles dans ces pays (Pyobactériophage, Intestibactériophage)[30]. Il existe aussi d'autres cocktails spécifiques à cette bactérie.

Les bons résultats obtenus ont attiré l'attention des Occidentaux et de nombreux projets de recherche sur l'utilisation des bactériophages contre Pseudomonas aeruginos sont en cours tant en Amérique qu'en Europe, dont le projet Phagoburn (en) sur les grands brûlés[31] - [32] - [33] et le projet PneumoPhage pour les infections respiratoires[34].

Confrontés à des situations d'impasses thérapeutiques, des patients victimes d'infection par P. aeruginosa multi-résistante se regroupent pour faciliter l'accÚs aux traitements bactériophagiques étrangers[35] - [36] - [37].

Le premier bactériophagique contre P. aeruginosa à apparaßtre dans les sites de référencement des médicaments français est le P. aeruginosa PHAGE PP113, disponible uniquement sur ATUn[38].

Contagion

Cette bactĂ©rie semble pouvoir ĂȘtre facilement vĂ©hiculĂ©e par l'eau, par l'air et par des particules (poussiĂšres) ou surfaces contaminĂ©es (fomites). La facilitĂ© de la contagion s'explique par son caractĂšre ubiquiste, et — en milieu hospitalier — par le fait qu'elle peut facilement transfĂ©rer ou acquĂ©rir des gĂšnes de « rĂ©sistance antibiotique » Ă  partir d'autres bactĂ©ries de souches proches, mais aussi d'espĂšces plus Ă©loignĂ©es[39].

Son milieu de développement : le biofilm

Production de pyoverdine, soluble dans l'eau, pigment fluorescent vert-jaune de Pseudomonas aeruginosa. Ps. aeruginosa en culture sur milieu gélose CNA doux. Les bactéries aérobies ne poussent que sur la surface du milieu (formation de biofilm blanchùtre), et le pigment fluorescent diffuse vers le bas (observé sous lumiÚre noire).

Les espĂšces du genre Pseudomonas sont largement distribuĂ©es et peuvent ĂȘtre retrouvĂ©es dans une grande majoritĂ© des Ă©cosystĂšmes terrestres, Ă  l’exception de certains milieux extrĂȘmes tels que des milieux Ă  tempĂ©ratures trĂšs Ă©levĂ©es. P. aeruginosa est l’espĂšce la plus Ă©tudiĂ©e notamment en termes de rĂ©partition gĂ©ographique.

Lorsqu’elle est sous sa forme libre, elle est peu compĂ©titive dans les sols mais montre une certaine attirance pour les milieux hydriques. En effet,  elle a un fort potentiel de colonisation des surfaces humides de par ses capacitĂ©s Ă  survivre en milieu oligotrophe c’est-Ă -dire pauvre en nutriment et Ă  rĂ©sister Ă  de nombreux biocides, produits destinĂ©s Ă  dĂ©truire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles.

P. aeruginosa, comme certaines autres bactĂ©ries gram-nĂ©gatives, se dĂ©veloppe sous forme d'agrĂ©gats structurĂ©s appelĂ©s biofilms[40], oĂč ses cellules sont enrobĂ©es d'une matrice composĂ©e de polymĂšres extracellulaires complexes. Ces biofilms forment une barriĂšre physique contre l'entrĂ©e d'agents antimicrobiens[41] - [40], et sont partiellement responsables des infections des poumons persistantes par P. aeruginosa chez les patients immunocompromis atteints de mucoviscidose[41] - [42] - [43] - [44]. La formation du et par le biofilm est contrĂŽlĂ©e par des signaux de cellule-Ă -cellule, et des mĂ©canismes contrĂŽlĂ©s par le quorum sensing[45] - [42] - [46] - [47] - [48] basĂ©s sur la notion de « perception du quota » (quorum sensing) et de « masse critique » : la nature et donc la fonction des molĂ©cules signalant les Ă©changes de cellule-Ă -cellule changent Ă  partir d'une concentration donnĂ©e des bactĂ©ries. Les bactĂ©ries prĂ©sentes dans un biofilm sont moins actives mĂ©taboliquement donc moins rĂ©ceptives aux agents antimicrobiens[49] et aux disruptions environnementales[40]. Le biofilm joue un rĂŽle actif dans le processus de communication entre cellules bactĂ©riennes.

Une fois ces biofilms fixĂ©s, ils relarguent des bactĂ©ries dans l’organisme Ă  des frĂ©quences plus ou moins espacĂ©es, par consĂ©quent le patient infectĂ© est difficilement soignable du fait de l’omniprĂ©sence de P. aeruginosa.

On peut ainsi retrouver P. aeruginosa dans les canalisations, les rĂ©seaux d’eaux de distribution publique (EDP), les eaux usĂ©es, la robinetterie, les siphons, ainsi que les objets et linges de toilette des environnements hospitaliers ou encore dans les dispositifs mĂ©dicaux contenant des liquides (humidificateurs des respirateurs artificiels). De cette maniĂšre, ce genre bactĂ©rien est apte Ă  coloniser notamment les eaux minĂ©rales prĂ©sentes dans les industries d’embouteillage provoquant une contamination chez plusieurs consommateurs. Elle peut Ă©galement contaminer certains produits alimentaires tels que le lait cru ou le fromage, et parfois les lĂ©gumes notamment les salades et les champignons lavĂ©s Ă  l’eau.

La lactoferrine, présente dans la muqueuse, diminue la formation de biofilm chez P. aeruginosa, ce qui peut protéger contre les infections persistantes[43]. Des recherches sont faites pour des traitements par la déstructuration des biofilms, l'inhibition des facteurs de virulence connus par la dégradation des enzymes messagers, et la régulation de gÚnes guidant les signaux intercellulaires et les mécanismes de quorum sensing[50] - [51] - [52] - [53] - [54].

P. aeruginosa et acide salicylique

L'acide salicylique est un mĂ©tabolite phĂ©nolique produit par les plantes. Il joue un rĂŽle notamment dans l'induction de rĂ©ponse de dĂ©fense des plantes contre des attaques pathogĂšnes. Travaillant avec les plantes Arabidopsis thaliana et avec les animaux Caenorhabditis elegans, Cryz et al. (1984)[3] ont montrĂ© que des Arabidopsis t. gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©es (lox2 et cpr5-2) pour produire plus d'acide salicylique, rĂ©duisent la formation et l'attachement du biofilm fait par P. aeruginosa PA14 sur leurs racines. Le mĂȘme effet a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© avec des Arabidopsis sauvages amendĂ©es avec de l'acide salicylique (ce qui augmente la concentration interne de cet acide dans la plante).

L'acide salicylique affecte trois facteurs de virulence connus de PA14 : la pyocyanine, la protéase, et l'élastase. P. aeruginosa produit plus de pyocyanine lorsque l'hÎte est manipulé génétiquement (lignée transgénique NahG) pour accumuler moins d'acide salicylique que la plante naturelle. L'acide salycilique inhibe donc la synthÚse et la sécrétion de la pyocyanine in vivo.

Des cellules de P. aeruginosa développées dans une culture de peptone-tryptic soja montrent une réduction par 50 % de l'activité de l'élastase et de la protéase si on y ajoute de l'acide salicylique ou des dérivés : acide acétyl-salicylique, salicylamide, acide méthyl salicylique; ou encore de l'acide benzoïque, un précurseur métabolique de l'acide salicylique.

De l'acide salicylique ajouté à des pelouses infectées par P. aeruginosa a diminué de façon significative la capacité de ce dernier à tuer les vers, sans diminuer l'accumulation des bactéries dans l'intestin des nématodes. L'acide salicylique agirait donc directement sur P. aeruginosa, diminuant les facteurs de virulence de la bactérie.

Analysé par microarray, on voit que l'acide salicylique affecte l'expression physiologique de 331 gÚnes chez P. aeruginosa, réprimant sélectivement la transcription d'exoprotéines et autres facteurs de virulence, diminuant ainsi sa virulence sans pour autant en affecter les gÚnes d'entretien. Ceci s'ajoute à son rÎle connu comme molécule signal pour l'activation du systÚme défensif de la plante.

Seuils ou valeurs limites

Drapeau de la France France
L'arrĂȘtĂ©[55] du relatif aux critĂšres de qualitĂ© des eaux conditionnĂ©es, aux traitements et mentions d'Ă©tiquetage particuliers des eaux minĂ©rales naturelles et de source conditionnĂ©es ainsi que de l'eau minĂ©rale naturelle distribuĂ©e en buvette publique impose pour Pseudomonas aeruginosa un nombre de zĂ©ro bactĂ©ries par 250 ml Ă  l'Ă©mergence et au cours de la commercialisation (analyses Ă  commencer au moins trois jours aprĂšs le prĂ©lĂšvement au captage, le conditionnement, avec Ă©chantillons conservĂ©s Ă  tempĂ©rature) ambiante.

Infection Ă  Pseudomonas aeruginosa

Il est possible de contracter une infection humaine Ă  Pseudomonas aeruginosa. Il s'agit en gĂ©nĂ©ral d'un germe hospitalier responsable d'infections nosocomiales, mais il se rencontre Ă©galement en ambulatoire chez les patients atteints de mucoviscidose. Il peut aussi ĂȘtre isolĂ© du conduit auditif externe lors d'otites externe.

Pseudomonas aeruginosa est résistant à un grand nombre d'antibiotiques. Il ne faut donc jamais les traiter en monothérapie. Les antibiotiques actifs contre P. aeruginosa[56] sont les carbapénÚmes, certaines fluoroquinolones (la ciprofloxacine à forte dose en est un exemple), certaines pénicillines (piperacilline-tazobactam) ainsi que des céphalosporines de troisiÚme génération (par exemple la ceftazidime)

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Recherche

Un projet AEROPATH [57] vise Ă  dĂ©velopper des antibiotiques efficaces contre les « superbactĂ©ries » antibiorĂ©sistantes aux traitements multi-mĂ©dicamenteux entretenant des Ă©pidĂ©mies nosocomiales, et Pseudomonas aeruginosa est au centre de ce travail qui se fera en Ă©tudiant et modĂ©lisant aussi les points faibles du mĂ©tabolisme et des protĂ©ines de P. aeruginosa et de souches nosocomiales de stenotrophomonas et d’acinetobacter, y compris via l’étude de leurs gĂ©nomes.

D’autres cherchent des traitements alternatifs (ensemencement avec une souche microbienne peu dangereuse qui occuperait l’espace sans laisser la place aux pseudomonas, soit de l'Ă©cologie microbienne). Enfin, il existe d'autres approches du type de l'asticothĂ©rapie, phytothĂ©rapie, etc. Une thĂšse soutenue Ă  l'UniversitĂ© de Johannesburg a montrĂ© (2020) que l'extrait de goyave (Psidium guajava) L. inhibe la croissance de P. aeruginosa in vitro [58].

Notes et références

  1. [PDF] S. Mans, Dr S. Canouet, « Pseudomonas aeruginosa : Une histoire d'eau », sur www.cclin-sudouest.com, Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales du Sud-Ouest, (consulté le )
  2. Parfois le germe n'a pas de pyocyanine ni mĂȘme de fluorescĂ©ine caractĂ©ristique du groupe fluorescent → ne pas se baser uniquement sur l'aspect de la culture ; pour la croissance Ă  42 °C, il faut toujours faire un bouillon tĂ©moin Ă  37 °C, car la souche peut ĂȘtre morte et, sans tĂ©moin, on pourrait croire que le test de croissance Ă  42 °C est nĂ©gatif alors qu'en fait le germe est mort.
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