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HĂ´pital

Un hôpital est un établissement de soins où un personnel soignant peut prendre en charge des personnes malades ou victimes de traumatismes trop complexes pour être traités à domicile ou dans le cabinet de médecin[1].

Centre médical d'Amersfoort (Pays-Bas).
Salle de déchocage récemment utilisée.

Dans la plupart des pays développés, par rapport au domicile et au cabinet du médecin, le centre hospitalier présente l'avantage d'avoir :

  • une hygiène assurĂ©e par un personnel de nettoyage formĂ© ;
  • un accueil permanent et une surveillance continue par du personnel hospitalier mĂ©dical et paramĂ©dical (infirmier ou infirmières, aides-soignant) ;
  • des Ă©quipes[2] de soignants, disposant de compĂ©tences particulières (mĂ©decins spĂ©cialistes) et du matĂ©riel (plateau technique) nĂ©cessaire Ă  des examens et soins plus poussĂ©s qu'au cabinet du mĂ©decin (dont en gĂ©nĂ©ral des blocs opĂ©ratoires) ;
  • d'une Pharmacie Ă  Usage IntĂ©rieur ayant des dispositifs mĂ©dicaux et des spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques spĂ©cifiques.

En revanche, la présence et le passage de patients porteurs de nombreuses pathologies, et l'usage chronique de médicaments et biocides expose à un risque d'infection nosocomiale.

Certains hôpitaux ont un service des urgences, voire un service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR).

Étymologie

Le nom vient du latin hospes (« hôte »), qui est aussi la racine de « hospitalité ».

Financement

Dans le monde, les hôpitaux sont généralement financés par l'État, par des organismes de santé (à but lucratif ou à but non lucratif), par l'assurance maladie quand elle existe ou avec l'aide d'organismes de bienfaisance, y compris par des dons de bienfaisance.

Depuis quelques annĂ©es, un « système de tarification Ă  l'activitĂ© Â» (dit T2A) a Ă©tĂ© mis en place dans une vingtaine de pays (dont la France depuis 2005) pour financer les courts sĂ©jours en Ă©tablissements de santĂ© (sur des bases plus ou moins similaires)[3]. Cette approche T2A consiste Ă  « payer les Ă©tablissements en fonction de leur activitĂ© mesurĂ©e par groupe homogène de malades », pour « amĂ©liorer l’efficience et la transparence dans le financement des soins ». Cependant, les retour d'expĂ©rience de certains pays montrent que ce système peut avoir des effets pervers. Par exemple, la T2A « incite les Ă©tablissements Ă  augmenter leur activitĂ© en induisant la demande de soins et Ă  transfĂ©rer une partie de leurs coĂ»ts vers les soins de suite ou Ă  domicile. » Elle implique donc des rĂ©ajustements pĂ©riodiques et une rĂ©gulation[3] . Par ailleurs, « assurer la cohĂ©rence Ă  la fois clinique et Ă©conomique du classement de l'activitĂ© hospitalière et Ă©tablir le niveau des tarifs correspondant sont deux dĂ©fis difficiles » et « payer un prix fixe qui soit directement indexĂ© sur les coĂ»ts moyens observĂ©s et qui reste commun Ă  tous les types d’établissements est de plus en plus contestĂ© »[3].

La T2A concerne le financement des séjours dits de MCOO (Médecine Chirurgie Obstétrique Odontologie). Les séjours sont généralement courts (anciennement nommés : « court séjour ») par opposition au moyen séjour (actuellement dénommé Soins de suite et de rééducation et de réadaptation ou SSR). Le codage de l'activité en SSR relève également du PMSI, au même titre que le MCOO.

Cependant, en France, les consultations et actes externes peuvent faire l'objet de dépassements d'honoraires[4].

Types de patients

La plupart des patients viennent à l'hôpital pour le diagnostic et/ou la thérapie, puis le quittent. Certains (généralement atteints de pathologies graves) sont « admis » et y passent la nuit ou plusieurs semaines ou mois selon l'état de leur santé.Il existe des hospitalisations dites programmées, organisées à l'avance par le médecin suivant le patient. Il existe également des admissions non programmées avec admission après un passage aux urgences où la décision d'hospitaliser est prise. Il existe également des admissions par la voie de mutation d'un service hospitalier à un autre (appartenant ou pas au même établissement de santé).

Types d'hospitalisations :

Actuellement sous l'impulsion des politiques de santé visant à une diminution des coûts, les séjours en hôpital peuvent se faire en hospitalisation complète, en ambulatoire ( soins réalisés au cours de la journée), en Hôpital de jour, plus rarement en hôpital de nuit (par ex pour réaliser des enregistrements du sommeil), ou hôpital de semaine.

Types d'hĂ´pitaux

Général

Le type le plus connu d'hôpital est l'hôpital général. Il traite de plusieurs types de maladies et traumatismes et dispose généralement d'un service d'urgence pour faire face à des menaces immédiates pour la santé et la capacité d'envoyer des services médicaux d'urgence. Un hôpital général est souvent le principal établissement de soins de santé dans sa région, avec des lits pour soins intensifs et de soins de longue durée, et des installations spécialisées pour la chirurgie, la cardiologie et la neurologie.

S'il combine l'aide aux patients à l'enseignement aux étudiants et internes en médecine et en pharmacie, c'est un hôpital d'enseignement (ou hôpital universitaire) et il est souvent lié à une faculté de médecine et de pharmacie.

En France, les CHU (Centres Hospitaliers Universitaires) sont les centres hospitaliers régionaux ayant une convention avec une faculté de médecine[5], en opposition aux CH (Centres Hospitaliers). De manière générale, les hôpitaux généraux sont regroupés selon leur taille et le volume de leur activité codée via le Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) :

Taille 1 Taille 2 Taille 3 Taille 4
Centre Hospitalier[6] (CH) 0 Ă  158 lits 159 Ă  241 lits 242 Ă  364 lits 365 lits et plus
Centre Hospitalier Universitaire (CHU)

ou

Centre Hospitalier RĂ©gional (CHR)

0 Ă  467 lits 468 Ă  1175 lits 1176 lits et plus

Spécialisé

Les hôpitaux spécialisés sont des centres dont l'objectif est de faire face à des besoins médicaux spécifiques tels que la traumatologie, la réhabilitation des hôpitaux, la gériatrie, les troubles mentaux etc.

Par exemple : les hôpitaux psychiatriques gèrent les hospitalisations en santé mentale tandis que les sanatoriums sont spécialisés dans les cas de tuberculose.

Hospitalisation Ă  Domicile (HAD)

L'hospitalisation à domicile n'est pas une hospitalisation à proprement parler : elle est un mode d'organisation des soins permettant à des patients, souvent atteint de pathologie chronique ou de longue durée, de rester chez eux. Les patients résident donc à leur domicile et bénéficient de soins avec la visite de soignants dépendant d'un organisme privé ou public qui coordonne les soins (toilette à domicile, actes infirmiers, traitement, évaluation clinique du patient) et assure le suivi.

En France, Les règles d'hospitalisation sont les mêmes que les autres types d'établissement hospitaliers. L'activité de HAD est un des « champs » du PMSI et est codé de façon particulière par le service DIM de la structure HAD. Elle renseigne notamment les diagnostics médicaux selon la classification de la CIM 10, la dépendance et les actes de soins réalisés[7].

Clinique

Dans les pays où le secteur privé est autorisé, un centre hospitalier peut être appelé clinique s'il n'est pas public.

HĂ´pital militaire

Un hôpital militaire une structure de santé sous la responsabilité de l'armée. En France, c'est le Service de santé des armées qui gère ce genre d'établissement.

HĂ´pital de campagne

Un hôpital de campagne est un établissement de soins provisoirement érigé en cas de catastrophe, de conflit armé ou de grandes manifestations.

Dispensaire

Un dispensaire est un centre qui délivre des soins à titre gratuit.

Hospitel

Un hospitel est un hôtel transformé ponctuellement en hôpital lors de crises sanitaires.

Services des hĂ´pitaux

Domaines généraux

Outre les services administratifs, on retrouve des services de spécialité selon les spécificités de centre :

voir l'article Médecine pour la liste des spécialités possibles.

Domaines spécifiques

Le centre hospitalier peut aussi avoir des services spécifiques :

Notes et références

  1. Didier Balsan, « Une typologie des établissements de soins publics et PSPH en fonction de leur activité et de leur environnement », Document de travail, Drees, no 37,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  2. Grosjean M & Lacoste M (1999) Communication et intelligence collective: le travail Ă  l'hĂ´pital. Presses Universitaires de France-PUF.
  3. Or, Z., & Renaud, T. (2009). Principes et enjeux de la tarification à l’activité à l’hôpital (T2A). Enseignements de la théorie économique et des expériences étrangères[PDF] [document de travail]. Paris (France) : Institut de recherche et documentation en économie de la santé, mars 2009, PDF 29 p., consulté 2014-07-14.
  4. Emmanuelle Rey, Toulouse. Honoraires des médecins : les secteurs les plus chers, ladepeche.fr, (lire en ligne).
  5. Article L6142-3 du code de la santé publique.
  6. Ministere de la santé, « Guide_nouvelles_organisations_et_architectures_hospitalieres » (consulté le ).
  7. ATIH, « Présentation HAD », sur https://www.atih.sante.fr/, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • RenĂ© Amalberti, La conduite de systèmes Ă  risques : le travail Ă  l'hĂ´pital, Paris, Presses universitaires de France, 1996, 242 p. (OCLC 36143681).
  • Pierre CanouĂŻ, Aline Mauranges & Anne Florentin, Le syndrome d'Ă©puisement professionnel des soignants : de l'analyse du burn-out aux rĂ©ponses, Paris, Elsevier Masson, 1998, 211 p. (OCLC 40699562).
  • Jean-Noel Fabiani, La fabuleuse histoire de l'hĂ´pital du Moyen Ă‚ge Ă  nos jours, Éditions des Arènes, 2016, 226 p. (ISBN 978-2-266-28277-2).
  • Jean Lombard, Bernard Vandewalle, Philosophie de l'hĂ´pital, Paris, L'Harmattan, 162 p. (ISBN 9782296026780).
  • Mathias Wargon, avec Jean-Marie Godard, HĂ´pital : un chef-d’œuvre en pĂ©ril, Fayard, mars 2022, 180 p. p. (ISBN 978-2-213-72051-7).
  • Alba Ventura, « INVITÉ RTL - Coronavirus : Mathias Wargon dĂ©nonce les "Madame Irma" des plateaux tĂ©lĂ© », rtl.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Articles connexes

Liens externes

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