Cardiologie
La cardiologie (du grec ÎșαÏΎία / kardĂa, « cĆur » et λÏÎłÎżÏ / lĂłgos, « parole, discours, sujet d'entretien ») est une branche de la mĂ©decine qui traite des troubles du cĆur ainsi que de certaines parties du systĂšme circulatoire. Le domaine comprend le diagnostic mĂ©dical et le traitement des malformations cardiaques congĂ©nitales, des maladies coronariennes, de l'insuffisance cardiaque, des cardiopathies valvulaires et de l'Ă©lectrophysiologie. Les mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s dans ce domaine de la mĂ©decine sont appelĂ©s cardiologues. Les cardiologues pĂ©diatres sont des pĂ©diatres spĂ©cialisĂ©s en cardiologie. Les mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s en chirurgie cardiaque sont appelĂ©s chirurgiens cardiothoraciques ou chirurgiens cardiaques, une spĂ©cialitĂ© de la chirurgie gĂ©nĂ©rale.
Bien que le systÚme cardiovasculaire soit inextricablement lié au sang, la cardiologie ne s'intéresse guÚre à l'hématologie ni à ses maladies.
Examen cardiologique
Recherche des facteurs de risque cardiovasculaire :
- Ăge avancĂ© ;
- Sexe (le risque cardiovasculaire augmente sensiblement chez l'homme Ă partir de 50 ans, et chez la femme Ă partir de 60 ans) ;
- HĂ©rĂ©ditĂ© (Ăcriture de l'arbre gĂ©nĂ©alogique du patient) ;
- Tabagisme ;
- Hypertension artérielle (prise de la pression artérielle) ;
- Dyslipidémie (réalisation d'une exploration d'anomalie lipidique) ;
- DiabÚte (réalisation d'une mesure de la glycémie à jeun) ;
- Obésité (calcul de l'IMC) ;
- Sédentarité ;
- Stress chronique[1].
Certains de ces facteurs de risque cardiovasculaire sont dits « modifiables », et sont utiles Ă rechercher dans la mesure oĂč ils peuvent ĂȘtre modifiĂ©s, c'est-Ă -dire diminuĂ©s ou traitĂ©s. C'est le cas du tabagisme, de l'hypertension artĂ©rielle, de la dyslipidĂ©mie, du surpoids, du diabĂšte, etc. au contraire de l'Ăąge, du sexe ou des antĂ©cĂ©dents familiaux, qui ne sont pas modifiables.
AnamnĂšse (interrogatoire) :
- recherche d'une douleur thoracique, dâun essoufflement (dyspnĂ©e), de pertes de connaissances (lipothymie, syncope), de palpitations, de claudication intermittente (les douleurs Ă la marche peuvent ĂȘtre un signe d'artĂ©riopathie des membres infĂ©rieurs).
Examen clinique :
- auscultation cardiaque ;
- prise du pouls et de la pression artérielle ;
- auscultation des poumons ;
- recherche des pouls, auscultation des vaisseaux Ă la recherche dâun souffle ;
- dĂ©tection de signes d'insuffisance cardiaque : ĆdĂšmes des membres infĂ©rieurs, gros foie.
Examens complémentaires
Suivant la pathologie on peut avoir recours Ă :
- une radiographie de thorax
- un Ă©lectrocardiogramme
- une Ă©chocardiographie
- une épreuve d'effort, éventuellement couplée à une scintigraphie
- un holter cardiaque
- un MAPA (= Monitoring ambulatoire de la pression artérielle)
- un test d'inclinaison
- une imagerie par résonance magnétique cardiaque
- un scanner coronaire
- un bilan biologique spécifique avec dosage de : LDH, troponine, Peptide cérébral natriurétique(BNP), transaminases, par exemple.
ou encore, au cours dâune hospitalisation, Ă :
Terminologie
La cardiologie peut ĂȘtre divisĂ©e en sous-spĂ©cialitĂ©s :
- la rythmologie qui Ă©tudie les troubles du rythme cardiaque et les troubles conductifs,
- lâangiologie qui Ă©tudie les pathologies des vaisseaux,
- la phlébologie qui étudie les pathologies des veines,
- la cardiologie pĂ©diatrique chez lâenfant.
Suivant la technique utilisée, on peut avoir affaire à un :
- hémodynamicien qui analyse les pressions et les débits cardiaques suivant différentes méthodes,
- coronarographiste qui pratique la coronarographie permettant de visualiser les artĂšres coronaires,
- angioplasticien qui va dilater les artĂšres coronaires malades Ă lâaide dâun ballon, introduit par voie artĂ©rielle,
- Ă©lectrophysiologiste qui analyse les phĂ©nomĂšnes Ă©lectriques du cĆur par introduction de sondes dans les cavitĂ©s cardiaques.
- stimuliste qui pose des pacemakers ou des défibrillateurs implantables.
- Ă©chocardiographiste qui examine le cĆur Ă lâaide d'ultrasons
La cardiologie invasive consiste Ă explorer le cĆur en introduisant des sondes directement dans les cavitĂ©s cardiaques. Ces sondes sont montĂ©es Ă travers la peau par le rĂ©seau veineux ou artĂ©riel.
La cardiologie interventionnelle consiste à traiter les maladies cardiaques par les méthodes de la cardiologie invasive.
Liste de maladies cardiovasculaires
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Principaux mĂ©dicaments agissant sur le cĆur et/ou la circulation
Voici les principaux médicaments prescrits en cardiologie :
Organisation académique
La cardiologie académique est organisée à travers des sociétés savantes nationales qui organisent des congrÚs, éditent des revues et sélectionnent des panels d'experts sur des sujets précis afin de publier des recommandations.
En France, c'est la SociĂ©tĂ© Française de Cardiologie (SFC), dont les membres sont dĂ©signĂ©s par cooptation, qui a ce rĂŽle. La SFC comprend plusieurs filiales plus spĂ©cialisĂ©es (Ă©chocardiographie, rythmologieâŠ).
Les sociĂ©tĂ©s nationales europĂ©ennes sont rĂ©unies au sein de lâEuropean Society of Cardiology (ESC) dont le congrĂšs annuel se dĂ©roule fin aoĂ»t et qui publie la revue European Heart Journal[2].
Aux Ătats-Unis, lâAmerican College of Cardiology tient ce rĂŽle.
Il existe, par ailleurs, des organisations rĂ©unissant professionnels et bĂ©nĂ©voles dont le but est la diffusion de l'information auprĂšs du grand public. C'est le cas de la FĂ©dĂ©ration française de cardiologie en France, et de lâAmerican Heart Association aux Ătats-Unis, cette derniĂšre publiant en outre des revues scientifiques de cardiologie et organisant son propre congrĂšs de niveau international.
Le Syndicat National des Cardiologues (SNC)[3], crĂ©Ă© le 26 janvier 1949, a pour but de dĂ©fendre par tous moyens appropriĂ©s les intĂ©rĂȘts professionnels et moraux de ses adhĂ©rents, de reprĂ©senter les cardiologues au sein des centrales syndicales reprĂ©sentatives et des instances europĂ©ennes de cardiologie :
- il reprĂ©sente 25 rĂ©gions et 50 % de lâensemble des cardiologues libĂ©raux, soit 1 500 adhĂ©rents environ par an,
- son organe de communication est le journal Le Cardiologue, mensuel qui comporte une partie socioprofessionnelle et un cahier de formation médicale continue, le premier numéro date de mars 1965 sans interruption,
- il possĂšde une structure de formation mĂ©dicale continue et dâĂ©valuation (UFCV), qui assure lâessentiel de la formation mĂ©dicale continue et des pratiques cardiologues libĂ©raux depuis 1990.
LâUnion nationale de Formation continue et dâĂ©valuation en MĂ©decine Cardio-Vasculaire (UFCV) est une association indĂ©pendante, crĂ©Ă©e en 1990. Sa mission est de renforcer et amĂ©liorer la formation mĂ©dicale continue auprĂšs des 4100 cardiologues libĂ©raux. LâUFCV est le principal organisme national de formation cardiovasculaire en France. Emanation du SNC, cette association a bĂ©nĂ©ficiĂ© des implantations locales du Syndicat et a dĂ©veloppĂ© son propre rĂ©seau de dĂ©lĂ©gations rĂ©gionales. LâUFCV est membre :
âą du Conseil National Professionnel de Cardiologie (CNPC) ;
âą de lâODP2C (organisme de DPC de la cardiologie) ;
⹠de la Fédération des Spécialités Médicales (FSM) ;
LâUFCV fait partie du groupe de travail de la HAS sur les indicateurs du post IDM INDIQCARD et sur lâaccrĂ©ditation des Ă©quipes Ă risque dans le cadre de CARDIORISQ.
Le Conseil National Professionnel Cardiovasculaire (CNPCV) est le représentant officiel et unique des spécialistes des maladies cardiovasculaires. Il regroupe à parité des médecins exerçant sur un mode salarié et un mode libéral. Les structures constituantes du CNPCV sont la Société Française de Cardiologie (SFC), le CollÚge National des Cardiologues des HÎpitaux (CNCH), le Syndicat National des Cardiologues (SNC) et le CollÚge National des Cardiologues Français (CNCF).
Revues de cardiologie
Il existe de nombreuses revues professionnelles sur la cardiologie, les plus prestigieuses Ă©tant en langue anglaise. On peut citer parmi ces derniĂšres :
- Circulation (abréviation commune : Circ.) ;
- Journal of the American College of Cardiology (J Am Coll Cardiol) ;
- American Journal of Cardiology (Am J Cardiol) ;
- American Heart Journal (Am Heart J) ;
- Journal of the European Society of Cardiology - European Heart Journal (Eur Heart J) ;
- Heart anciennement British heart ;
- EuroIntervention journal.
En langue allemande, on peut citer :
- Herz.
En langue française, on peut citer :
- Les Annales de cardiologie ;
- Les Archives des maladies du cĆur.
Comme autres revues francophones, sans articles de recherche, on peut citer :
- Le Cardiologue, Journal du Syndicat National des Cardiologues (SNC) ;
- la Lettre du cardiologue ;
- Réalités Cardiologiques ;
- Le EchoCardiographie.
Notes et références
- Stress chronique, facteur de risque Ă part entiĂšre de maladies cardiovasculaires, leparisien.fr, 13 janvier 2017.
- « European Heart Journal », sur www.escardio.org (consulté le )
- « Syndicat National des Cardiologues â Site Officiel » (consultĂ© le )