Phénytoïne
La phénytoïne est une molécule faisant partie du groupe des hydantoïnes, utilisée en pharmacie principalement comme antiépileptique.
Phénytoïne | ||
Identification | ||
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Nom UICPA | 5,5-diphénylimidazolidine-2,4-dione | |
No CAS | ||
No ECHA | 100.000.298 | |
Code ATC | N03 N03 N03 |
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DrugBank | DB00252 | |
PubChem | 1775 | |
Propriétés chimiques | ||
Formule | C15H12N2O2 [Isomères] |
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Masse molaire[1] | 252,268 ± 0,013 8 g/mol C 71,42 %, H 4,79 %, N 11,1 %, O 12,68 %, |
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Données pharmacocinétiques | ||
Biodisponibilité | 70-100 % (administration orale) 24,4 % (administration rectale) |
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Liaison protéique | 90 % | |
Métabolisme | hépatique | |
Demi-vie d’élim. | 6–24 heures | |
Excrétion |
biliaire (principale), urinaire |
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Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | ||
Indications
Agissant comme bloqueur des canaux sodiques, elle est efficace dans les crises d'épilepsie généralisées tonico-cloniques ou partielles. c'est l'un des antiépileptiques les plus prescrits, aux États-Unis, en milieu hospitalier[2].
Elle fait aussi partie des antiarythmiques de classe 1b aux côtés notamment de la lidocaïne et est, de façon moins connue, le médicament de choix de l'intoxication aux digitaliques type digoxine.
Effets secondaires
Elle est responsable de beaucoup d'effets indésirables tels hypertrophie gingivale, anémie, neutropénie, thrombopénie, etc.
Les éruptions cutanées sont assez fréquentes (jusqu'à 6 % des cas[3]). Elles sont peu graves mais il existe des cas exceptionnels de syndrome de Stevens-Johnson, avec un pronostic vital[4]. Cette toxicité a une composante génétique : elle serait légèrement plus fréquente chez les patients porteurs du HLA-B*15:02[5] ou de certains variants du cytochrome CYP2C[6].
L'induction enzymatique des cytochromes P450, principalement 3A4, qu'elle provoque, est responsable de nombreuses interactions médicamenteuses comme l'inactivation des contraceptifs oraux lors d'un traitement concomitant.
Divers
La phénytoïne fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en )[7].
Liens externes
- Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Phénytoïne
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Fields MC, Labovitz DL, French JA, Hospital-onset seizures: an inpatient study, JAMA Neurol, 2013;70:360-364
- Arif H, Buchsbaum R, Weintraub D et al. Comparison and predictors of rash associated with 15 antiepileptic drugs, Neurology, 2007;68:1701-1709
- Mockenhaupt M, Messenheimer J, Tennis P, Schlingmann J, Risk of Stevens-Johnson syndrome and toxic epidermal necrolysis in new users of antiepileptics, Neurology, 2005;64:1134-1138
- Locharernkul C, Loplumlert J, Limotai C et al. Carbamazepine and phenytoin induced Stevens-Johnson syndrome is associated with HLA-B*1502 allele in Thai population, Epilepsia, 2008;49:2087-2091
- Chung WH, Chang WC, Lee YS et al. Genetic variants associated with phenytoin-related severe cutaneous adverse reactions, JAMA, 2014;312:525-534
- WHO Model List of Essential Medicines, 18th list, avril 2013