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Cardiopathie congénitale

Les cardiopathies congĂ©nitales sont des malformations du cƓur survenant au cours de sa formation, pendant la vie intra-utĂ©rine. Le terme « congĂ©nital » (littĂ©ralement « nĂ© avec ») est Ă  distinguer du qualificatif « hĂ©rĂ©ditaire » (« ce dont on hĂ©rite », ce qui est transmis par les ascendants). Une malformation congĂ©nitale, en particulier cardiaque, n'est pas obligatoirement hĂ©rĂ©ditaire et peut correspondre Ă  un accident isolĂ© et qui ne se reproduira pas.

Cardiopathie congénitale
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Structure normale du cƓur (Ă  gauche) comparĂ©e aux deux endroits communs de la communication inter-ventriculaire (Ă  droite), la forme la plus rĂ©pandue de cardiopathie congĂ©nitale[1].
Classification et ressources externes
CIM-10 Q20-Q26
CIM-9 745-747
OMIM et 140500 234750 et 140500
DiseasesDB 17017
MedlinePlus 001114
MeSH D006330

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Elles sont extrĂȘmement diverses, allant de la simple anomalie bĂ©nigne permettant la croissance de l'enfant sans aucun problĂšme, jusqu'Ă  la malformation grave, incompatible avec la survie du nouveau-nĂ©. Elles sont Ă©galement de complexitĂ©s diverses, rendant une Ă©valuation obligatoire en milieu spĂ©cialisĂ©. Certaines sont notamment Ă  l'origine des « enfants bleus », c'est-Ă -dire qui prĂ©sentent une cyanose Ă  la naissance.

Jusqu'Ă  quatorze fƓtus sur mille sont porteurs d’une malformation cardiaque, faisant de ces derniĂšres les malformations les plus frĂ©quentes de l'enfant[2]. Le dĂ©pistage des cardiopathies congĂ©nitales est donc un objectif majeur de l'Ă©chographie morphologique du fƓtus.
Le diagnostic permettra de faire des examens complémentaires, comme une amniocentÚse pour la recherche d'une trisomie 21 ou une microdélétion 22q11.

Dans certains cas, on pourra proposer aux parents une interruption médicale de grossesse en cas de malformation incompatible avec la vie. La présence de certaines cardiopathies nécessite l'accouchement de la mÚre dans une maternité de niveau III pour une prise en charge optimale du nouveau-né.

Les malformations cardiaques les plus frĂ©quentes sont la communication inter-ventriculaire, la communication inter-auriculaire et la persistance du canal artĂ©riel. La communication inter-auriculaire par le foramen ovale et le passage par le canal artĂ©riel sont des Ă©lĂ©ments normaux de la circulation cardiaque du fƓtus, mais qui disparaissent chez le nouveau-nĂ© normal.

ÉpidĂ©miologie

La frĂ©quence des cardiopathies congĂ©nitales est supĂ©rieure Ă  1 %. Si une mĂšre a dĂ©jĂ  accouchĂ© d’un enfant porteur d'une malformation cardiaque, le risque passe de 1 % Ă  5 % environ et il passe Ă  10 % si la mĂšre a dĂ©jĂ  accouchĂ© de deux enfants porteurs d'une malformation cardiaque. Une mĂšre porteuse d'une malformation cardiaque a un risque augmentĂ© de mettre au monde un enfant porteur d'une malformation cardiaque

Dans les syndromes d’origine gĂ©nĂ©tique ayant une malformation cardiaque comme caractĂ©ristique, le risque de rĂ©currence dĂ©pend du mode de transmission gĂ©nĂ©tique de ce syndrome. RĂ©cemment, l'Ă©valuation du risque de la trisomie 21 par mesure de la clartĂ© nucale a permis de mettre en Ă©vidence que 10 % des embryons porteurs d'une clartĂ© nucale anormale avec un caryotype normal ont une cardiopathie.

Causes

Dans 85 % des cas, les cardiopathies congénitales sont d'origine inconnue[3]. Le diabÚte chez la mÚre (dit pré-gestationnel, c'est-à-dire connu avant le début de la grossesse) serait un facteur de risque[4].

Anomalies chromosomiques

Jusqu'à 40 % des fƓtus ayant une malformation cardiaque ont des anomalies chromosomique comme la trisomie 21, la trisomie 13, la trisomie 18 ou d'autres anomalies chromosomiques.

Les malformations souvent associĂ©es Ă  une anomalie chromosomique. Celles-ci incluent tĂ©tralogie de Fallot, hypoplasie du cƓur gauche, canal atrioventriculaire et ventricule droit Ă  double sortie. Les malformations rarement associĂ©es Ă  une anomalie chromosomique. Celles-ci incluent transposition des gros vaisseaux et atrĂ©sie tricuspide. La frĂ©quence des malformations cardiaques en fonction du type d'anomalie chromosomique impliquent 20 % des dĂ©lĂ©tion 5p, 33 % des monosomies X, 50 % des trisomiques 21, 90 % des trisomiques 13 et 99 % des trisomiques 18.

Le type de malformation cardiaque en fonction du type d'anomalie chromosomique : en cas de trisomie 21, le canal atrioventriculaire est l'anomalie la plus fréquente ; en cas de monosomie X, la coarctation de l'aorte est l'anomalie la plus fréquente.

Anomalies génétiques

Environ 5 % des malformations cardiaques sont en rapport avec une anomalie génétique. PrÚs de 200 syndromes ont dans leur description une cardiopathie. La recherche sur Online Mendelian Inheritance in Man , site de référence sur les maladies génétiques retrouve 209 syndromes avec comme mot clé cardiopathies congénitales (congenital heart defect).

Certains syndromes n'entraünent pas des malformations cardiaques proprement dites, c'est-à-dire des anomalies anatomiques du cƓur, mais sont responsables d'un mauvais fonctionnement cardiaque comme le syndrome de Romano-Ward et le syndrome de Wolff-Parkinson-White.

Les malformations cardiaques et maladies maternelles impliquent : diabĂšte sucrĂ©, une maladie pouvant ĂȘtre responsable de malformations cardiaques, phĂ©nylcĂ©tonurie maternelle et lupus. Les malformations cardiaques et infection impliquent : la rubĂ©ole congĂ©nitale peut ĂȘtre responsable de rĂ©trĂ©cissement de l'artĂšre pulmonaire. Les malformations cardiaques et drogues impliquent : alcool, anti-inflammatoire, anti-convulsivant, barbiturique et lithium.

Embryologie

La formation du cƓur commence 18 jours aprĂšs la fĂ©condation et se termine vers le 42e jour aprĂšs la fĂ©condation. Un des apports les plus intĂ©ressants de l'embryologie moderne est le fait que les cellules des crĂȘtes neurales, Ă  l'origine de la formation du cortex cĂ©rĂ©bral, migre dans le truncus arteriosus et le bulbis cordis, et participe aussi Ă  la formation des gros vaisseaux cardiaques (artĂšre pulmonaire et crosse de l'aorte).

Tube cardiaque

Tube cardiaque primitif

Le tube cardiaque se forme par fusion de la partie interne du mésoblaste ou splanchnopleure puis ce tube se renfle et forme des cavités alignées : oreillette primitive (atrium), le ventricule primitive (ventricle) et le truncus. Au niveau de l'oreillette primitive se trouve le sinus veineux et entre le truncus et le ventricule primitif, il existe un rétrécissement nommé conus (Dans le dessin à droite le troncus et le conus sont nommés bulbus cordis).

Courbure du tube cardiaque

À 21 jours, le tube se courbe avec le truncus et le conus en haut et le sinus veineux en bas : les battements cardiaques apparaissent et la circulation commence ; il existe dĂ©jĂ  une diffĂ©renciation cellulaire en endocarde, myocarde et pĂ©ricarde. Le tube cardiaque est entourĂ© du mĂ©socarde dans lequel des phĂ©nomĂšnes d'apoptose apparaissent dans la partie postĂ©rieure du mĂ©socarde aboutissant Ă  la plicature du tube cardiaque au niveau du ventricule primitive avec majoration de la courbure et ascension relative du sinus veineux.

Cette courbure aboutit aussi Ă  placer les futures valves auriculo-ventriculaires dans le mĂȘme plan transversal.

Division des cavités cardiaques

La division de l'oreillette primitive et du ventricule primitive commence Ă  28 jours.

Au niveau de la partie postéro-supérieure de l'oreillete primitive apparaßt un épaississement ou bourgeon qui s'étend vers le bas et l'avant formant le septum primum. Une partie de ce septum primum se développe plus lentement laissant persister un orifice : c'est l'ostium primum puis celui se comble et apparaßt secondairement dans le septum primum une deuxiÚme ouverture, remplaçant l'ostium primum qui se ferme, ou ostium secundum. L'oreillette primitive est maintenant divisée en oreillette gauche et droite.

Dans l'oreillette droite se forme une seconde cloison beaucoup plus épaisse que la premiÚre c'est le septum secundum dans lequel se trouve un orifice, le foramen ovale qui est situé à l'extrémité inférieur de l'ostium secundum. La cloison inter-auriculaire est donc formée à ce moment de deux parties : le septum primum, cloison trÚs fine et le septum secundum musculaire et épais. Le sang passe de l'oreillette droite dans l'oreillette gauche par le foramen ovale du septum secundum puis l'ostium secundum du septum primum ; l'ensemble formant le canal de Botal qui a une forme en marche d'escalier du fait du non alignement des orifices.

Lors de la contraction des oreillettes, le sang passe par le canal de Botal de l'oreillette droite vers l'oreillette gauche en repoussant le septum primum formant une vĂ©ritable valve; c'est la valve de Vieussen. Dans le mĂȘme temps de la division des oreillettes la sĂ©paration des oreillettes et des ventricules s'opĂšre.

DĂ©pistage et diagnostic

Anténatal

Seule la recherche systĂ©matique soigneuse au cours de l'Ă©chographie morphologique, avec ou sans signe d'appel, peut permettre le dĂ©pistage des cardiopathies congĂ©nitales. AprĂšs localisation du dos et de la tĂȘte du fƓtus, on localise le cĂŽtĂ© gauche du fƓtus, et l'Ă©chographie de dĂ©pistage des cardiopathies congĂ©nitales peut commencer.

  • Localisation du cƓur en position intra thoracique
  • Position du cƓur Ă  gauche dans le thorax
  • Orientation ou cardie de la pointe du cƓur vers la gauche
  • Recherche des vaisseaux abdominaux (aorte et veine cave infĂ©rieure)
  • Identification et Ă©valuation des ventricules et des oreillettes
  • Compte des vaisseaux sortant du cƓur et identification de ces vaisseaux
  • Étude de la crosse de l'aorte
  • Recherche d'un retour veineux pulmonaire dans l'oreillette gauche par le doppler Ă  codage couleur

Toute anomalie cardiaque fƓtale doit faire chercher d'autres anomalies morphologiques associĂ©es, pouvant faire partie d'un syndrome. Toute anomalie cardiaque ou suspicion d'anomalie cardiaque doit ĂȘtre confirmĂ©e et Ă©valuĂ©e par un cardiopĂ©diatre qui permettra de confirmer ou d'infirmer le diagnostic et d'Ă©valuer le pronostic (Ă©volution spontanĂ©e) et les possibilitĂ©s de traitement de la maladie.

Le tableau ci-dessous montre le taux de dĂ©tection des cardiopathies congĂ©nitales graves sans une Ă©tude effectuĂ©e chez 30 149 fƓtus correspondants au suivi de grossesse de Ă  en NorvĂšge Ă  Trondheim avec suivi sur plusieurs annĂ©es des enfants nĂ©s[5] : une malformation congĂ©nitale grave est une malformation nĂ©cessitant impĂ©rativement une intervention chirurgicale rapide. Une malformation cardiaque est dite complexe s'il existe une malformation impliquant un autre organe.

Postnatal

La cardiopathie est soupçonnée par la présence d'un souffle à l'auscultation cardiaque, d'une cyanose, d'une coloration bleutée de la peau. Mais prÚs du quart des cardiopathies congénitales ne sont diagnostiquées qu'aprÚs la sortie du nouveau-né de la maternité[6].

Classifications

Plusieurs classifications sont utilisées pour classer les différentes cardiopathies :

  • classification anatomique aussi appelĂ©e « segmentaire » ;
  • classification selon le retentissement physiologique : les « non cyanogĂšnes » et les « cyanogĂšnes » ;
  • la plus rĂ©cente est une classification se basant sur les progrĂšs des mĂ©canismes embryologiques de la formation des cardiopathies.

Classification anatomique

Mise au point en 1964 par Stella Van Praagh cette classification permet de dĂ©crire toutes les cardiopathies congĂ©nitales Ă  l'aide d'un systĂšme de lettre. Elle prend en compte le situs auriculaire (c’est-Ă -dire la position de l'oreillette droite dans le thorax : si l'oreillette droite est Ă  droite on emploie la lettre D, Ă  gauche la lettre L et en position indĂ©terminĂ©e la lettre I), la courbure de la boucle ventriculaire (la courbe est dite D pour la courbe droite de la boucle ventriculaire positionnant le ventricule droit Ă  droite du ventricule gauche ; la courbe est dite L pour la courbe gauche de la boucle ventriculaire positionnant le ventricule droit Ă  gauche du ventricule gauche), et la position des gros vaisseaux (aorte et artĂšre pulmonaire) soit le « Normo posĂ© » Solitus (l'aorte est en arriĂšre et Ă  droite par rapport Ă  l'artĂšre pulmonaire ou Inversus) ; « Mal posĂ© » avec emploi de la lettre D si la valve aortique est en avant et Ă  droite par rapport Ă  la valve pulmonaire, emploi de la lettre L si la valve aortique est en avant et Ă  gauche par rapport Ă  la valve pulmonaire et emploi de la lettre A ou « AntĂ©ro posĂ© » la valve de l'aorte est en avant par rapport Ă  la valve pulmonaire.

Classification physiologique

Les cardiopathies cyanogĂšnes sont des malformations cardiaques oĂč il y a un mĂ©lange de sang non oxygĂ©nĂ© (bleu) avec du sang oxygĂ©nĂ© (rouge). Une coloration bleu violacĂ© de la face, des lĂšvres et des ongles apparaĂźt, surtout lors de pleurs, due Ă  une oxygĂ©nation insuffisante du sang d'oĂč le nom de « maladie bleue ».

Par dĂ©finition, elles nĂ©cessitent une communication entre le cƓur droit et le cƓur gauche. Or le rĂ©gime de pression fait que, dans ce cas, le sang va du cƓur gauche vers le cƓur droit (pressions gauches supĂ©rieures aux pressions droites). Pour inverser le shunt, il faut inverser le gradient de pression, et par consĂ©quent, augmenter celles des cavitĂ©s droites. Le mĂ©canisme le plus frĂ©quent est un obstacle sur la voie d'Ă©jection droite, comme c'est le cas dans la tĂ©tralogie de Fallot. Lorsque le mĂ©canisme de l'inversion du shunt est une hypertension artĂ©rielle pulmonaire secondaire Ă  la cardiopathie congĂ©nitale, il s'agit d'un syndrome d'Einsenmenger. Les cardiopathies cyanogĂšnes sont donc plus complexes, associant au minimum une communication entre le cƓur droit et le cƓur gauche, et un obstacle Ă  l'Ă©jection sur le cƓur droit.

Les cardiopathies non cyanogĂšnes sont des malformations cardiaques dues Ă  un shunt gauche-droit, Ă  savoir une anomalie caractĂ©risĂ©e par le mĂ©lange de sang oxygĂ©nĂ© (plus clair) Ă  du sang non oxygĂ©nĂ© (plus foncĂ©) (communication entre le cƓur droit et le cƓur gauche). Des malformations dues Ă  un obstacle situĂ© au sein du cƓur ou dans un gros vaisseau (artĂšre pulmonaire, aorte) peuvent Ă©galement ĂȘtre mises en cause.

Anomalies associées

Elles dépendent du type de cardiopathie, certaines de ces derniÚres pouvant faire partie d'une maladie congénitale associant différentes anomalies de divers organes.

Les cardiopathies congĂ©nitales complexes sont cependant frĂ©quemment associĂ©es Ă  un retard de dĂ©veloppement psychomoteur. Ces derniers ont Ă©tĂ© attribuĂ©s, dans un premier temps, aux consĂ©quences du bas dĂ©bit cĂ©rĂ©bral imposĂ© par la chirurgie correctrice, mais plusieurs arguments sont en faveur d'une origine plus prĂ©coce. Ainsi, prĂšs de la moitiĂ© de ces enfants ont des anomalies neurologiques avant toute cure chirurgicale[7]. De mĂȘme, l'IRM des nouveau-nĂ©s et jeunes enfants, porteurs de cardiopathies congĂ©nitales complexes, semble montrer un taux Ă©levĂ© d'anomalies ressemblant Ă  celles dĂ©tectĂ©es chez les grands prĂ©maturĂ©s, faisant suggĂ©rer un dĂ©faut de maturation cĂ©rĂ©brale pouvant ĂȘtre dĂ» Ă  une souffrance intra utĂ©rine secondaire aux problĂšmes cardiaques[8].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) JI Hoffman et S Kaplan, « The incidence of congenital heart disease », J. Am. Coll. Cardiol., vol. 39, no 12,‎ , p. 1890–900 (PMID 12084585, DOI 10.1016/S0735-1097(02)01886-7)
  2. (en) E. Tegnander, W. Williams, O.J. Johansen, H.. K. Blaas, S.H. Eik-Nes Prenatal detection of heart defects in a non-selected population of 30 149 fetuses - detection rates and outcome Ultrasound in Obstetrics and Gynecology, Volume 27, Issue 3, Pages 252-265. Mars 2006
  3. .
  4. Øyen N, Diaz LJ, Leirgul E et al. Prepregnancy diabetes and offspring risk of congenital heart disease: A nationwide cohort study, Circulation, 2016;133:2243-2253
  5. (en) E. Tegnander, W. Williams, O.J. Johansen, H.. K. Blaas, S.H. Eik-Nes Prenatal detection of heart defects in a non-selected population of 30 149 fetuses - detection rates and outcome Ultrasound in Obstetrics and Gynecology, Volume 27, Issue 3, Pages 252-265, mars 2006
  6. Brown KL, Ridout DA, Hoskote A, Verhulst L, Ricci M, Bull C, Delayed diagnosis of congenital heart disease worsens preoperative condition and outcome of surgery in neonates, Heart, 2006;92:1298–1302
  7. Limperopoulos C, Majnemer A, Shevell MI et al. Neurologic status of newborns with congenital heart defects before open heart surgery, Pediatrics, 1999;103:402-408
  8. Miller SP, McQuillen PS, Hamrick S et al. Abnormal brain development in newborns with congenital heart disease, N Engl J Med, 2007;357:1928-1938
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