Acide borique
L'acide borique , aussi appelĂ© acide boracique ou acide orthoborique, est un composĂ© chimique de formule brute H3BO3 ou structurelle B(OH)3, nommĂ© autrefois sassoline en Italie centrale, oĂč il jaillit Ă l'Ă©tat naturel dans les fumerolles brĂ»lantes et se dĂ©pose avec les autres vapeurs condensĂ©es dans les lagoni de Toscane[6]. Ce solide blanc, parfois lĂ©gĂšrement colorĂ©, cristallise dans un rĂ©seau triclinique. Il se prĂ©sente sous forme d'un solide cristallisĂ© en paillettes nacrĂ©es.
Acide borique | |
Représentations de la molécule d'acide borique |
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Identification | |
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Nom UICPA | acide borique borate d'hydrogĂšne |
Synonymes |
acide boracique |
No CAS | |
No ECHA | 100.030.114 |
No CE | 233-139-2 |
Code ATC | S02 |
PubChem | 7628 |
ChEBI | 33118 |
No E | E284 |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | cristaux incolores ou poudre blanche sans odeur[1] |
Propriétés chimiques | |
Formule | H3BO3 [IsomĂšres] |
Masse molaire[2] | 61,833 ± 0,008 g/mol H 4,89 %, B 17,48 %, O 77,63 %, |
pKa | 9,28 Ă 24,85 °C pour B(OH)3 / B(OH)4â, puis 10,7 et 13,8 pour les deux derniers couples acide-base |
Propriétés physiques | |
T° fusion | transformation par transition d'ordre 2 entre 169 °C et 171 °C en acide métaborique HBO2, décomposition à 185 °C, formation de B2O3 à 300 °C |
Solubilité | 47,2 g·l-1 (eau, 20 °C)[3] |
Masse volumique | 1,435 g·cm-3 à 15 °C[4] |
Pression de vapeur saturante | 2,7 mbar à 20 °C[3] |
Thermochimie | |
S0gaz, 1 bar | 295,23 J molâ1 K |
S0solide | 88,7 J molâ1 K |
ÎfH0gaz | -992,28 kJ molâ1 |
ÎfH0solide | -1 093,99 kJ molâ1 |
Cristallographie | |
SystĂšme cristallin | triclinique |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | cristaux polyaxes, soit 1,337, 1,461 et 1,462 |
Précautions | |
SGH[3] | |
Danger |
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SIMDUT[5] | |
D2A, |
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Peau | irritations possibles |
Yeux | irritations possibles |
Ingestion | Toxique. Vomissements et diarrhée à petites doses, fatal à hautes doses |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
Assez peu soluble dans l'eau, c'est un acide faible. Il est souvent employé comme antiseptique bien que toxique, insecticide, absorbeur de neutrons dans les centrales nucléaires pour contrÎler le taux de fission de l'uranium, et comme précurseur d'autres composés chimiques. Cet acide de Lewis tire son nom de l'un de ses composants, le bore, sa formule brute est H3BO3 ou en respectant mieux la structure à liaisons covalentes B(OH)3.
L'acide borique moléculaire peut provenir de la simple décomposition du minéral naturel nommée sassolite qui, décrit par sa formule B(OH)3, n'est qu'un assemblage de plans d'acide borique stabilisés par des liaisons hydrogÚne[7]. Il existe sous forme de cristaux incolores ou de poudre blanche se dissolvant dans l'eau.
Fabrication
L'acide borique est produit principalement Ă partir de minerai de borate par sa rĂ©action avec lâacide sulfurique. La plus grande source de borates dans le monde est une mine Ă ciel ouvert situĂ©e Ă Boron.
L'acide borique a Ă©tĂ© produit pour la premiĂšre fois par Wilhelm Homberg (1652-1715) Ă partir du borax, sous l'action dâacides minĂ©raux, et a reçu le nom de « sal sedativum Hombergi ».
Dans la nature
L'acide libre est présent sous forme native ou régénérée dans certaines zones possédant des batholithes granitiques proches de la surface telles que la Toscane, les ßles Lipari et au Nevada, ses effluents sont mélangés à la vapeur issue des fissures de la croûte terrestre. En Toscane, on récupÚre l'acide borique dans des jets de vapeur d'eau surchauffée (100 à 215 °C) d'origine volcanique, exploités comme source d'énergie ; la vapeur, hydrolysant des borates dans les profondeurs du sol de cette région, contient en effet de l'acide borique et divers sels minéraux. Celle qui s'échappe librement des fissures du sol (soffioni) est simplement condensée dans des bassins (lagoni).
La prĂ©sence de l'acide borique ou de ses sels a Ă©tĂ© dĂ©celĂ©e dans lâeau de mer, et existerait Ă©galement dans les vĂ©gĂ©taux et plus particuliĂšrement dans presque tous les fruits[8] oĂč il pourrait jouer un certain rĂŽle d'insecticide naturel.
L'acide borique est le produit de dégradation ultime (souvent à l'aide d'un acide fort) de nombreux borates : borax, boracite, boronatrocalcite, colemanite, borocalcite, ascharite, kaliborite, kernite, kurnakovite, pinnaïte, pandermite, tunellite, larderellite, probertite, inderite, hydroboracite, etc., mais aussi howlite et bakérite, en plus des minéraux qui peuvent contenir l'acide borique en partie comme la harkérite ou la sassolite.
Propriétés
Dilué dans l'eau, l'acide borique, acide trÚs faible, se nomme l'eau borée.
Solubilité
L'acide borique est assez faiblement soluble dans l'eau froide.
Masse dissoute (g) pour 100 g d'eau | Température |
---|---|
2,66 | 0 °C |
3,57 | 10 °C |
5,04 | 20 °C |
6,6 | 30 °C |
8,72 | 40 °C |
11,54 | 50 °C |
14,81 | 60 °C |
16,73 | 70 °C |
23,75 | 80 °C |
30,38 | 90 °C |
40,25 | 100 °C |
L'acide borique est beaucoup plus soluble dans lâeau chaude et surtout dans l'eau bouillante. Dans l'eau Ă tempĂ©rature ordinaire il se dissout Ă la condition d'ĂȘtre finement divisĂ© jusqu'Ă une teneur en bore proche de 4 000 ppm oĂč un dĂ©but de cristallisation est observĂ©.
L'acide borique est soluble dans le glycérol (glycérine), soit 22,2 g pour 100 g de solvant à 20 °C et 28 g à 25 °C. Il est soluble aussi dans le méthanol, soit 20,2 g pour 100 g à 25 °C. Il l'est nettement moins dans l'éthanol (5,5 g pour 100 g à 25 °C), dans l'éther éthylique (0,24 g pour 100 g à 25 °C). Il est insoluble dans l'acétone.
Chimie
L'acide (ortho)borique est fabriqué à partir de (méta)borates en chaßne ou cyclique, en particulier de borax. Ce sont en fait des réactions de dégradation avec l'acide chlorhydrique et l'acide sulfurique qui génÚrent l'acide borique.
L'acide borique est aussi le produit de l'hydratation du sesquioxyde de bore, acide monobasique faible soit :
- B2O3 solide en poudre + 3 H2O â 2 B(OH)3 aq
Propriété acide-base
L'acide borique est un acide de Lewis, il accepte les électrons des ions hydroxyles[10], en conséquence il capte ces derniers en formant des structures ioniques : tétraÚdre, structure géométrique pentacoordinée ou bipyramide, structure hexacoordinée, etc.
Ainsi l'acide borique ne se dissocie pas en solution aqueuse, mais son activitĂ© acide est due Ă son interaction avec les molĂ©cules dâeau :
- B(OH)3 + H2O â B(OH)4â+ H+
- Ka = 5,8 ĂâŻ10â10 mol/L ; pKa = 9,14.
Des anions polyborates se forment lentement à pH 7,10 si la concentration en bore est au-dessus de 0,025 mol/L. Le plus connu de ces derniers est l'ion tétraborate, à structure cyclique, trouvé dans le borax minéral :
- 4 B(OH)4â + 2 H+ â B4O72â + 9 H2O
En rĂ©sumĂ©, l'acide borique est essentiellement un acide faible monobasique. Il est possible d'Ă©crire, avec la convention gommant une molĂ©cule d'eau H2O soit H2BO3â aqueux pour l'ion tĂ©trahydroxyborate B(OH)4â, les Ă©quilibres acido-basiques :
- H3BO3 aqueux â H+aqueux + H2BO3âaqueux
- H2BO3âaqueux â H2O + BO2âaqueux
L'acide borique peut ĂȘtre dosĂ© en Ă©talon par une solution de soude, suivant la rĂ©action produisant le mĂ©taborate de sodium, sel de sodium de l'acide mĂ©taborique :
- H3BO3 aqueux + NaOHaqueux â NaBO2 aqueux + 2 H2O
Ce dosage peut ĂȘtre amĂ©liorĂ© en ajoutant Ă la solution d'acide borique des composĂ©s organiques polyhydroxylĂ©s (contenant des groupements diols voisins), du type glycĂ©rol, mannitol, sucres divers, etc., qui augmentent significativement la force de l'acide borique et permettent en pratique de connaĂźtre avec une meilleure prĂ©cision la fin du dosage.
Chimie Ă la tempĂ©rature d'Ă©bullition de l'eau et au-delĂ
Portée et maintenue à ébullition à 100 °C, la solution aqueuse d'acide borique donne un dépÎt d'acide métaborique, ici écrit avec une formule équivalente simplifiée[11] :
- B(OH)3 aq Ă Ă©bullition â HBO2 + H2Ogaz
Par chauffage au rouge, l'acide métaborique se transforme en sesquioxyde de bore, en perdant l'équivalent d'une molécule d'eau.
- 2 HBO2 solide chauffĂ© au rouge â B2O3 solide + H2Ogaz
Les sels de l'acide borique sont complexes.
Du fait d'une transformation de structure par une transition progressive initiĂ© entre 169 °C et 171 °C et gĂ©nĂ©ralement terminĂ©e vers 185 °C, l'acide borique solide sec se dĂ©shydrate, formant lâacide mĂ©taborique HBO2. L'acide mĂ©taborique est un cristal cubique, blanc et lĂ©gĂšrement soluble dans l'eau. Il fond Ă environ 236 °C et une fois chauffĂ© au-dessus de 300 °C, il se dĂ©shydrate en formant l'acide tĂ©traborique ou lâacide pyroborique, H2B4O7. Le terme dâacide borique peut se rapporter Ă lâun ou lâautre de ces composĂ©s. Ă une tempĂ©rature lĂ©gĂšrement plus Ă©levĂ©e, il se forme du sesquioxyde de bore.
Toxicité, écotoxicité
- Autrefois souvent présenté comme guÚre plus toxique que le sel de table (sur la base de la dose létale 50 estimée à 2 660 mg·kg-1 de masse corporelle) pour l'homme, il a une activité fongicide et insecticide qui laisse penser qu'il ne serait pas neutre pour l'environnement en cas de pollution importante.
- Toxique pour l'homme (selon l'INRS par exemple) par voie digestive ou par inhalation. L'ANSM et les centres de pharmacovigilance ont mis en garde sur le caractÚre reprotoxique ainsi que sur la toxicité aiguë[12]. Certains groupes ethniques l'utilisent comme additif alimentaire pour l'homme ou l'animal domestique, mais au Canada, l'ACIA demande aux éleveurs et restaurateurs de ne pas l'utiliser en raison d'un « risque inacceptable pour la santé du consommateur » (à cause de mortalités d'adultes ou bébés)[13]. En France dans les officines l'utilisation d'acide borique nécessite de travailler sous une hotte avec gants, lunettes et masque.
- Ă forte concentration, il est irritant pour les yeux, la peau et les voies respiratoires - en cas d'exposition, mĂȘme courte - et il peut avoir des effets sur les reins en cas d'exposition prolongĂ©e ou d'expositions rĂ©pĂ©tĂ©es.
On connaßt mal sa toxicité environnementale, sauf pour les insectes contre lesquels il est utilisé comme insecticide autorisé pour certains usages dans certains pays. Les insectes se contaminent en se nettoyant aprÚs un contact avec ce produit. Il agit sur leur estomac, conduisant à la mort de l'insecte en une dizaine de jours. Son efficacité persiste plusieurs années dans les endroits secs.
- Il est classé reprotoxique 2 (CMR) par la Communauté européenne. Son emploi est désormais rÚglementé.
Utilisations
En agriculture
L'acide borique et ses sels sont utilisés comme fertilisants en agriculture conventionnelle et biologique[14]. La carence en bore est la carence en oligoéléments la plus répandue dans le monde et occasionne des pertes de rendement importantes chez les plantes cultivées et les arbres fruitiers[15].
Antiseptique
Il peut ĂȘtre utilisĂ© comme antiseptique pour les brĂ»lures ou les coupures et est parfois employĂ© dans les pommades et les onguents ou est utilisĂ© dans une solution trĂšs diluĂ©e comme bain oculaire (eau boriquĂ©e). Comme composĂ© anti-bactĂ©rien, l'acide borique peut Ă©galement ĂȘtre prescrit comme traitement de lâacnĂ©. On l'utilise encore comme antiseptique pour l'oreille en plongĂ©e scaphandre, Ă raison d'une goutte d'alcool boriquĂ© Ă 2 % par oreille. Le borate de sodium, un antiseptique doux, associĂ© Ă dâautres composants appropriĂ©s peut Ă©galement ĂȘtre proposĂ© en usage externe pour des maladies des yeux, telle que la sĂ©cheresse oculaire.
Antimycosique
Insecticide
L'acide borique est Ă©galement souvent utilisĂ© comme insecticide relativement peu toxique, pour lâextermination des cancrelats, termites, fourmis, puces, et beaucoup d'autres insectes. Il peut ĂȘtre employĂ© directement sous la forme de poudre pour les puces et les cancrelats, ou ĂȘtre mĂ©langĂ© avec du sucre ou de la gelĂ©e pour les fourmis. C'est Ă©galement un composant de beaucoup dâinsecticides du commerce. Dans cette utilisation, particuliĂšrement dans le cas des cancrelats, l'acide borique sous forme de poudre est appliquĂ© dans les zones frĂ©quentĂ©es par les insectes. Les fines particules s'accrochent aux pattes des insectes et causent par la suite des brĂ»lures chimiques mortelles. L'acide borique est commercialisĂ© pour cet usage dans des quartiers rĂ©sidentiels dans des zones urbaines infestĂ©es par les cancrelats.
Solution tampon
Le borate de lithium est le sel de lithium de l'acide borique employĂ© en laboratoire comme solution tampon pour le gel couramment employĂ© dans les tampons d'Ă©lectrophorĂšse des acides nuclĂ©iques (tels que les tampons TBE, SB et LB). Il peut ĂȘtre utilisĂ© pour lâĂ©lectrophorĂšse de l'ADN et de l'ARN, en gel de polyacrylamide et en gel d'agarose.
Agent fondant (flux)
L'acide borique et les borates servent d'agent fondant (flux), notamment pour permettre la dissolution d'échantillons en phase fondue avant analyse, ou pour la préparation de pastilles destinées à l'analyse par spectrométrie de fluorescence des rayons X (XRF). Le bore étant un élément léger, il n'interfÚre pas avec les autres éléments dans les analyses XRF.
Dans l'industrie nucléaire
Le bore a une capacité élevée d'absorption des neutrons, mais avec l'inconvénient, au-delà d'un certain seuil, d'augmenter le risque de radiolyse de l'eau.
- En tant qu'absorbeur de neutrons, il est ajouté en solution sous forme d'acide borique à l'eau du circuit primaire qui traverse le réacteur des centrales nucléaires, afin absorber les neutrons excédentaires, pour éviter tout emballement de réaction (les réactions de fission en chaßne sont essentiellement déterminées par la quantité de neutrons en présence ; neutrons issus des fissions précédentes). La maßtrise précise du taux d'acide borique dans l'eau du circuit primaire est le principal moyen pour contrÎler la réactivité de base du réacteur en cours de cycle. L'acide borique est ajouté en début de cycle lorsque le réacteur (re)démarre avec du nouveau combustible (capable de produire davantage de fissions) et progressivement retiré du circuit primaire au fur et à mesure que le combustible s'épuise en matiÚre fissile.
- Pour la mĂȘme raison et sous la mĂȘme forme, il est injectĂ© dans les piscines de stockage contenant les assemblages de combustible nuclĂ©aire usagĂ©, avec une concentration devant ĂȘtre suffisante pour maintenir la piscine en sous-criticitĂ©.
- L'acide borique a aussi été utilisé lors de l'accident nucléaire de Tchernobyl (). 40 tonnes furent larguées par hélicoptÚre lors des 11 premiers jours suivant la catastrophe, sur le brasier pour limiter la dispersion des radiations.
- Le bore ne doit cependant pas ĂȘtre prĂ©sent en quantitĂ© excessive, car au-delĂ d'un certain seuil qui varie selon la tempĂ©rature, la pression, la composition chimique et la radioactivitĂ© de l'eau, il exacerbe la radiolyse de l'eau[16] (mĂȘme quand cette radiolyse est inhibĂ©e par addition d'hydrogĂšne, sachant que cette inhibition est trĂšs sensible Ă la concentration en hydrogĂšne mais aussi Ă la tempĂ©rature de l'eau, Ă la nature du rayonnement et Ă la prĂ©sence Ă©ventuelle d'impuretĂ©s chimiques par exemple issues de la corrosion qui peut elle-mĂȘme ĂȘtre exacerbĂ©e par la radiolyse[16]).
« Une trÚs faible modification de l'un de ces paramÚtres lorsqu'on est proche du seuil peut faire brutalement basculer la radiolyse de l'eau »[16].
- L'acide borique est classiquement utilisé, mais au-dessus d'une certaine concentration (seuil variant selon divers paramÚtres dont température et pression) la décomposition de l'eau est brutalement accentuée,
« avec formation d'hydrogĂšne, d'oxygĂšne et d'eau oxygĂ©nĂ©e. Ce phĂ©nomĂšne brutal est dĂ» Ă l'empoisonnement de la rĂ©action en chaĂźne recombinant H2 et H2O2. Dans certains cas, on observe un phĂ©nomĂšne de saturation : lorsque les concentrations de O2 et H2O2 augmentent trop, la rĂ©action en chaĂźne s'arrĂȘte. Cette saturation fut confirmĂ©e par des simulations sur ordinateur »[16] - [17].
Autres
Les borates et l'acide borique ont été employés :
- depuis la période de la GrÚce antique pour le nettoyage, la conservation des aliments et d'autres activités ;
- dans l'industrie du bijou et de la soudure traditionnelle (plomberie), l'acide borique a Ă©tĂ© ou est encore employĂ© en combinaison avec l'alcool dĂ©naturĂ© pour rĂ©duire lâoxydation de surface et lâimportance de lâoxydation sur les mĂ©taux pendant les opĂ©rations de mĂ©tallurgie et de soudure ;
- le mastic au silicone a Ă©tĂ© fabriquĂ© Ă l'origine en ajoutant de l'acide borique Ă de lâhuile de silicone. Maintenant le mastic commercialisĂ© sous diffĂ©rents noms de marque contient Ă©galement des quantitĂ©s significatives de lâĂ©lĂ©ment silicium (le silicium liĂ© au silicone permet dâaugmenter de 20 % lâĂ©lasticitĂ© du produit) ;
- l'acide borique est couramment utilisĂ© par les pyrotechniciens amateurs - en solution dans lâalcool - pour donner Ă la flamme une couleur vert clair, et pour empĂȘcher la formation dâamide pendant la rĂ©action entre l'aluminium et les nitrates : un peu d'acide borique est ajoutĂ© Ă la composition pour neutraliser les amides alcalines qui peuvent rĂ©agir avec lâaluminium ;
- il est également employé en Inde et à travers le monde pour abattre la poussiÚre sur les terrains de sport, pour diminuer le frottement et pour augmenter la vitesse du jeu au billard indien ;
- comme biocide pour le traitement des eaux de piscines oĂč il fait partie de la composition de la grande majoritĂ© des galets de chlore.
Liens externes
Bibliographie
- Annex XV transitional reports. Boric acid, ECHA, 2008
- Acide borique, ECHA
Notes et références
- ACIDE BORIQUE, Fiches internationales de sécurité chimique
- Masse molaire calculĂ©e dâaprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Entrée « Boric acid » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accÚs le 2 août 2010 (JavaScript nécessaire)
- « CAS Registry Number: 10043-35-3 », sur ntp.niehs.nih.gov (consulté le )
- « Acide borique » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
- La sassoline peut ainsi désigner autant l'acide borique hydraté des dépÎts refroidis de lagoni que l'acide borique solubilisé dans les eaux chaudes ou les divers borates stables vaporisés dans les vapeurs surchauffées et les fumerolles. La dénomination acide borique a été proposée par les chimistes français Gay-Lussac et Thénard vers 1810 [Recherches physico-chimique faites sur la pile de Davy (...et la décomposition de l'acide boracique), Bulletin de Pharmacie, tome 3, D. Colin, 1811, p. 221-225]. Elle a supplanté en particulier celle de l'acide boracique et surtout une foule d'autres comportant des indications hasardeuses, vitriol et autres, qui existaient auparavant.
- La sassolite pouvait autrefois s'écrire avec la formule brute B2O3· 3 H2O, en réalité double. Elle demeure son principal minerai direct, mais il est possible d'obtenir de l'acide borique en traitant un grand nombre de borates.
- A.H. Allen, Analyst, 1904, 301
- Perry's Chemical Engineer's Handbook, 6e Ă©d.
- Le bore est un insatiable accepteur d'électron, au contraire du carbone, ce qui différencie leurs deux chimies à liaisons covalentes.
- La formule brute moléculaire correspond à un triplement de matiÚre.
- « Pharmacovigilance - Acide borique et dérivés (borax) », sur www.pharmacovigilance-tours.fr (consulté le )
- Agence canadienne dâinspection des aliments - Bureau de la salubritĂ© des aliments et de la protection des consommateurs - Lettre Ă l'industrie - Borax (acide borique) vendu comme aliment ou prĂ©sentĂ© comme tel
- « U.S. Borax : Pioneering the elements of modern living with refined boron », sur agriculture.borax.com (consulté le ).
- (en) J. J. Camacho-CristĂłbal, J. Rexach et A. GonzĂĄlez-Fontes, « Boron in Plants: Deficiency and Toxicity », Journal of Integrative Plant Biology, vol. 50,â , p. 1247-1255 (DOI 10.1111/j.1744-7909.2008.00742.x).
- B. Hickel, « La radiolyse de l'eau », Phases Magazine, CEA/DSM, La lettre du DRECAM et du SPht no 17, décembre 1997
- T. Stolz, D. Ducret, S. Heinze, G. Baldacchino, J.-C. Colson, B. Dedieu, Th. Pelletier, Self radiolysis of tritiated water, Fusion Engineering and Design, vol. 69, issues 1-4, septembre 2003, p. 57-60, 22nd Symposium on Fusion Technology, DOI 10.1016/S0920-3796(03)00236-9 (résumé)