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Bore

Le bore est l'Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 5, de symbole B. C'est la tĂȘte de file du groupe 13 du tableau pĂ©riodique.

Bore
Image illustrative de l’article Bore
Position dans le tableau périodique
Symbole B
Nom Bore
Numéro atomique 5
Groupe 13
Période 2e période
Bloc Bloc p
Famille d'éléments Métalloïde
Configuration Ă©lectronique [He] 2s2 2p1
Électrons par niveau d’énergie 2, 3
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 10,81 u[1]
Rayon atomique (calc) 85 pm (87 pm)
Rayon de covalence 84 ± 3 pm[2]
Rayon de van der Waals 208 pm
État d’oxydation 3
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 2,04
Oxyde Faiblement acide
Énergies d’ionisation[3]
1re : 8,298 02 eV 2e : 25,154 8 eV
3e : 37,930 64 eV 4e : 259,375 21 eV
5e : 340,225 80 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
10B19,9 %stable avec 5 neutrons
11B80,1 %stable avec 6 neutrons
12B{syn.}20,20 msÎČ-13,36912C
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire solide
Masse volumique 2,34 g·cm-3 (cristaux)[4]

2,37 g·cm-3 (variété amorphe)[4]

SystÚme cristallin Rhomboédrique
Dureté (Mohs) 9,3[5]
Couleur Noir
Point de fusion 2 075 °C[4]
Point d’ébullition 4 000 °C[4]
Énergie de fusion 50,2 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 480 kJ·mol-1 (1 atm, 4 000 °C)[4]
Volume molaire 4,39×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 1,56×10-5 atm Ă  2 140 °C[5]
Vitesse du son 16 200 m·s-1 Ă  20 °C
Chaleur massique 1 026 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© Ă©lectrique 1,0×10-4 S·m-1
Conductivité thermique 27,4 W·m-1·K-1
Divers
No CAS 7440-42-8[6]
No ECHA 100.028.319
No CE 231-151-2
Précautions
SGH[7]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Attention
H302

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
Cristaux de borax, un composé du bore.

Il fait partie, avec le lithium et le béryllium, des quelques éléments légers absents des principaux processus de nucléosynthÚse (nucléosynthÚse primordiale et nucléosynthÚse stellaire). La présence du bore, en faible abondance, dans l'espace est imputable à la spallation cosmique (bombardement interstellaire d'éléments plus lourds par les rayons cosmiques).

Le corps simple bore est un métalloïde trivalent[8]. Il est plutÎt rare dans l'écorce terrestre et le systÚme solaire, mais plus abondant à la surface de la Terre, sous forme de borates (principalement de borax[9]), et dans les océans sous forme d'acide borique. Il constitue environ 0,001 % de la croûte terrestre, soit 10 ppm en moyenne (en particulier mg/kg dans les basaltes).

Il existe deux variĂ©tĂ©s allotropiques principales de bore Ă  l'Ă©tat de corps simple : le bore amorphe est une poudre brune, tandis que le bore cristallin est noir. Le bore cristallin est dur — 9,3 sur l'Ă©chelle de Mohs — et prĂ©sente une faible conductivitĂ© Ă©lectrique Ă  tempĂ©rature ambiante.

Le bore prĂ©sente un grand intĂ©rĂȘt tant pour la variĂ©tĂ© de ses composĂ©s, pour les progrĂšs qu'il a rendu possibles dans la comprĂ©hension de la liaison chimique, que pour son importance industrielle et technologique. Il est utilisĂ© essentiellement sous forme de perborate de sodium Na2B2O4(OH)4 dans les lessives et les dĂ©tergents, ainsi que sous forme de borax Na2B4O7·10H2O dans les matĂ©riaux en fibres de verre.

Histoire

Les composĂ©s du bore (arabe ŰšÙˆŰ±Ù‚ - buraq, persan burah « brillant »), sont connus depuis des milliers d'annĂ©es. Dans l'Égypte antique, le procĂ©dĂ© de momification dĂ©pendait du natron, un minerai contenant en impuretĂ©s des borates ainsi que d'autres sels plus communs. Il est connu par les mĂ©tallurgistes et cĂ©ramistes depuis la plus haute AntiquitĂ©. Les Chinois se servaient d'une glaise Ă  haute teneur en borax au moins depuis − 300 et les Romains utilisaient des composĂ©s de bore pour la fabrication du verre.

Cet élément ne fut isolé qu'en 1808 par Sir Humphry Davy, Gay-Lussac et le baron Louis Jacques Thénard, qui obtinrent une pureté de 50 %. Ils n'identifiÚrent toutefois pas la substance comme un élément; ce fut fait par Jöns Jacob Berzélius en 1824. Henri Moissan livra les premiers échantillons purifiés et le premier échantillon de bore pur fut obtenu, à partir de sesquioxyde de bore, par le chimiste américain Ezekiel Weintraub en 1909.

Cinétique environnementale du bore

Le bore, aisĂ©ment adsorbĂ©[10] mais aussi solubilisĂ© dans le sol (labourĂ© notamment) est emportĂ© par le ruissellement (0,001 Ă  2 mg/L dans les eaux douces en Europe, avec des valeurs moyennes gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieures Ă  0,6 mg/l selon l'OMS en 2003[11]). Des facteurs tels que des prĂ©cipitations abondantes, un apport de chaux rĂ©cent (pH supĂ©rieur Ă  6,6), des sols sablonneux (Acrisols, Podzols et Ă  un niveau moindre Andosols, Luvisols et Oxisols[12]) ou riches en matiĂšre organique favorisent les carences en bore des sols.

Il est emportĂ© vers les ocĂ©ans oĂč il se retrouve concentrĂ©, essentiellement sous forme d'acide borique. C'est lĂ  qu'est stockĂ© la plupart du bore : 4,5 mg/L en moyenne selon IPCS (International Programme on Chemical Safety), 1998[13], qu'on retrouve en partie dans les sĂ©diments marins. Une petite partie du bore est volatilisĂ©e dans l'atmosphĂšre via les embruns, les incendies de forĂȘt et l'Ă©vaporation d'acide borique marin ainsi qu'Ă  partir de l'activitĂ© volcanique, et depuis quelques siĂšcles Ă  partir des opĂ©rations miniĂšres, de la production de verre et de cĂ©ramiques, de l’épandage agricole de produits chimiques, et de la combustion du charbon (centrales thermiques, usines mĂ©tallurgiques
). Le bore particulaire retombe en mer ou sur terre sous forme de dĂ©pĂŽts secs ou humides. La teneur de l'air en bore ne dĂ©passe pas 0,5 Ă  80 ng/m3. Dans le sol ou les sĂ©diments, le bore tend Ă  ĂȘtre transformĂ© en borates par les champignons et bactĂ©ries et Ă  s'adsorber sur le substrat quand il est alcalin (pH 7,5 Ă  9) (et Ă  ĂȘtre dĂ©sorbĂ© si le milieu s'acidifie, selon l'ATSDR (1992)[14] et l'IPCS(1998)[13].

Masse atomique

Le bore naturel est composĂ© de ses deux isotopes stables. La variabilitĂ© de leurs concentrations respectives, en particulier entre les borates de Californie (pauvre en 10B) et ceux de Turquie (riche en 10B), empĂȘche la dĂ©termination de la masse atomique du bore Ă  une prĂ©cision meilleure que 10,81[15].

De plus, le bore 10 a Ă©tĂ© utilisĂ© dans les annĂ©es 1950 comme standard de section efficace neutronique du fait de la large valeur (~3838 barns) de la section efficace de 10B dans la rĂ©action 10B + n → 4He + 7Li. Ainsi, comme pour le lithium appauvri en 6Li pour d'autres raisons, des quantitĂ©s non nĂ©gligeables de bore appauvri en 10B remis dans le circuit commercial contribuent Ă©galement Ă  la basse prĂ©cision de la masse atomique du bore[16].

Isotopes

Le bore possĂšde quatorze isotopes connus, avec un nombre de masse variant entre 6 et 19. Seuls 10B et 11B sont stables et naturellement prĂ©sents dans la nature, le second reprĂ©sentant 80 % du bore naturel. Les radioisotopes du bore sont trĂšs instables : la demi-vie la plus longue, celle de 8B, n'est que de 770 ms. Ils se dĂ©sintĂšgrent en isotopes de l'hĂ©lium pour les isotopes plus lĂ©gers que les isotopes stables (via des isotopes du bĂ©ryllium pour certains), en isotopes du carbone pour les plus lourds. Son analyse isotopique peut ĂȘtre utile pour tracer les origines de certains composĂ©s anthropiques du bore[17].

Caractéristiques notables

Granules de bore élémentaire[18].

Le bore est le seul Ă©lĂ©ment non mĂ©tallique de sa colonne (groupe) du tableau pĂ©riodique. À ce titre, ses propriĂ©tĂ©s chimiques diffĂšrent de celles de l'aluminium, du gallium, de l'indium et du thallium. Ainsi, il ne prĂ©sente pas de chimie ionique en solution aqueuse. Le bore possĂšde une orbitale-p presque vide (un seul Ă©lectron sur les six pouvant occuper cette sous-couche). Trivalent (susceptible de former trois liaisons covalentes), il est utilisĂ© en Ă©lectronique comme dopant de type p (accepteur d'Ă©lectrons / riche en trous) pour le silicium (tĂ©travalent). Les composĂ©s du bore se comportent souvent comme des acides de Lewis, se liant aisĂ©ment avec des espĂšces riches en Ă©lectrons afin de combler son dĂ©ficit Ă©lectronique.

Le bore est transparent Ă  la lumiĂšre infrarouge. À tempĂ©rature ambiante, le bore est un mauvais conducteur Ă©lectrique mais est un bon conducteur Ă  tempĂ©rature Ă©levĂ©e.

Le bore possÚde la résistance à la traction la plus élevée de tous les éléments connus.

Le nitrure de bore cubique peut ĂȘtre employĂ© pour faire des matĂ©riaux aussi durs que le diamant. Le nitrure agit Ă©galement en tant qu'isolant Ă©lectrique, mais conduit la chaleur comme un mĂ©tal. Le nitrure de bore hexagonal a des qualitĂ©s lubrifiantes semblables Ă  celles du graphite. Le bore ressemble Ă©galement au carbone car il a la possibilitĂ© de former des rĂ©seaux molĂ©culaires stables par liaisons covalentes.

Il est présent dans les lessives, ce qui en fait un traceur de pollution urbaine dans les réseaux d'assainissement. On le détecte dans l'eau grùce à la curcumine, avec laquelle il forme le rouge de rosocyanine[19].

Curieusement, le bore n'entre dans la composition que d'une seule molécule ayant un rÎle biologique connu : AI-2 (autoinducer 2), découvert en 1994 par Bonnie L. Bassler, est un agent qui permet à des bactéries de communiquer entre elles pour évaluer leur nombre et de ne déclencher certaines actions (comme la luminescence) que si elles sont relativement nombreuses. Cette molécule est un sucre qui enserre un atome de bore.

Le bore prĂ©sente Ă©galement, Ă  haute pression (plus de 10 GPa, ou 100 000 atm), la facultĂ© de former un cristal ionique Ă  lui seul, alors que d’ordinaire un tel cristal est constituĂ© d’au moins deux types d’atomes diffĂ©rents. Cette propriĂ©tĂ© s’explique par le fait que, sous l’effet de la pression, les atomes de bore s’assemblent en deux types d’amas aux caractĂ©ristiques ioniques diffĂ©rentes, l’un se comportant comme un cation et l’autre comme un anion, permettant ainsi la formation d’un cristal ionique[20].

Applications

  • Le composĂ© du bore ayant la plus grande importance Ă©conomique est le borax ou tĂ©traborate de sodium Na2B4O7·5H2O, qui est notamment utilisĂ© pour la fabrication de fibre de verre isolante et comme agent de blanchiment.
  • Pour la couleur verte qu'il donne dans la flamme, le bore « amorphe » est utilisĂ© dans les effets pyrotechniques.
  • L'acide borique est un composĂ© important de certains produits textiles.
  • L'acide borique et ses sels ont Ă©tĂ© trĂšs utilisĂ©s en mĂ©decine comme mĂ©dicaments biocides, mais ils sont peu Ă  peu remplacĂ©s par d'autres produits plus sĂ»rs. « Divers agents borĂ©s hypolipĂ©miants, anti-inflammatoires ou anti-cancĂ©reux ont Ă©tĂ© proposĂ©s et/ou dĂ©veloppĂ©s dans les annĂ©es 1970-1980, mais la plupart de ces composĂ©s ont aussi Ă©tĂ© jugĂ©s hautement toxiques lorsqu'ils ont Ă©tĂ© testĂ©s aux doses thĂ©rapeutiques nĂ©cessaires chez les animaux »[21].
  • Conservateur alimentaire : aprĂšs avoir constatĂ© au XIXe siĂšcle qu'un mĂ©lange de trois parties d'acide borique et d'une partie de borax semblait faire un conservateur trĂšs efficace pour le lait, le beurre ou des produits carnĂ©s, il a Ă©tĂ© utilisĂ© par certains industriels comme conservateur alimentaire jusqu'Ă  ce que des empoisonnements mortels ou graves (par surdosage ou consommation accidentelle) ont fait reculer ces pratiques et les ont fait interdire aux États-Unis, en France, Allemagne, Pays-Bas, Italie et Espagne, puis plus tardivement en Grande-Bretagne (un peu avant 1928, aprĂšs une enquĂȘte prolongĂ©e sur diffĂ©rentes mĂ©thodes de conservation des aliments). Le lait traitĂ© au bore (Boricized milk) avait notamment provoquĂ© des troubles intestinaux graves chez les nourrissons[22].
  • Des composĂ©s du bore sont utilisĂ©s en synthĂšse organique et pour produire des verres borosilicatĂ©s tels que le Pyrex.
  • Certains sels de bore ont longtemps Ă©tĂ© utilisĂ©s comme pesticides, insecticides et fongicide pour le bois, par exemple sous forme de polyborate NaB8O13 · 4 H2O contre les termites et d'autres insectes xylophages, contre les champignons xylophages[23], prĂ©sentant l'intĂ©rĂȘt de spontanĂ©ment bien pĂ©nĂ©trer dans le bois, mais l'inconvĂ©nient de mal s'y fixer (il est trĂšs soluble) et sa durĂ©e de vie ou d'efficacitĂ© n'est pas connue[23] ; ainsi que comme anti-puce ; ovicide[24] et larvicide[25] - [26].
  • Des sels de bore ou de l'acide borique ont aussi Ă©tĂ© utilisĂ©s comme fongicide et ignifugeant pour le bois, puis pour la ouate de cellulose avec l'avantage supposĂ© de prĂ©senter une faible toxicitĂ© pour l'humain. Mais, outre une Ă©cotoxicitĂ© Ă  terme (toxicitĂ© pour les arthropodes notamment), on a montrĂ© que les sels de bore Ă©taient toxiques pour les mammifĂšres (rĂ©duction du poids fƓtal, malformations du squelette et de viscĂšres, chez le rat, la souris et le lapin[27]) et a priori pour le dĂ©veloppement fƓtal humain[27]. Sur cette base notamment, le 16 fĂ©vrier 2007, l'acide borique et ses sels ont Ă©tĂ© classĂ©s « Reprotoxique de catĂ©gorie 2 » Ă  l'annexe de la 30e A.T.P. de la directive 67/548[28] - [29].
  • L'acide borique, le borate de sodium, l'eau boriquĂ©e et eau oxygĂ©nĂ©e boriquĂ©e ont Ă©tĂ© utilisĂ©s comme mĂ©dicaments[30], par exemple pour le traitement profond de certaines plaies, Ă  la suite d'un article scientifique de 1990[31] qui a Ă©tĂ© ensuite considĂ©rĂ© comme prĂ©sentant des dĂ©fauts mĂ©thodologiques[31] ; les symptĂŽmes de l'intoxication par l'acide borique ou ses sels diffĂšrent de ceux directement induits par le bore. Ce sont des troubles digestifs (vomissements, douleurs abdominales
, 63,7 %), des troubles neurologiques (vertiges, Ă©briĂ©tĂ©, hypotonie
, 13,0 %), des manifestations cutanĂ©o-muqueuses de type allergique (Ă©rythĂšme
, 11,0 %) et des troubles respiratoires (5,5 %) et/ou gĂ©nĂ©raux (5,5 %)[29]. Tout ou partie de ces symptĂŽmes ont Ă©tĂ© constatĂ©s chez 22,3 % de 367 personnes recensĂ©es comme ayant Ă©tĂ© exposĂ©es (par voie orale le plus souvent) Ă  de l'acide borique (84,2 %) ou Ă  du borate de sodium, de l’eau boriquĂ©e ou de l’eau oxygĂ©nĂ©e boriquĂ©e, dans le cadre d'accidents ou d'erreurs thĂ©rapeutiques[29].
  • Le bore naturel ou enrichi en 10B est utilisĂ©, sous forme d'acide borique diluĂ© dans l'eau, comme absorbant neutronique dans les rĂ©acteurs nuclĂ©aires Ă  eau pressurisĂ©e. Il joue aussi un rĂŽle de bouclier contre les radiations neutroniques et dans les dĂ©tecteurs de neutrons.
  • On le trouve en alliage avec le fer et le nĂ©odyme (Nd2Fe14B) dans de puissants aimants permanents.
  • En mĂ©tallurgie, le bore renforce la rĂ©sistance des joints de grains. La combinaison du bore et du titane (appelĂ© « couple titane-bore ») dans les aciers trempĂ©s-revenus influe considĂ©rablement sur les propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques de ces derniers en augmentant leur trempabilitĂ© (taux de martensite plus Ă©levĂ©). Le dosage doit ĂȘtre trĂšs prĂ©cis, certaines normes d'Ă©laboration interdisent les concentrations en bore supĂ©rieures Ă  ppm (en masse).
  • Des composĂ©s de bore sont Ă©tudiĂ©s pour un trĂšs grand nombre d'applications comme dans les membranes permĂ©ables au sucre, les capteurs d'hydrate de carbone.
  • Dans l'industrie des semi-conducteurs, le bore est un dopant accepteur (type-P), notamment dans le silicium. Le diamant naturel a une mauvaise conductivitĂ© Ă©lectrique, mais il peut ĂȘtre utilisĂ© dans l'industrie des semi-conducteurs s'il a Ă©tĂ© dopĂ© avec des impuretĂ©s de bore, bore-deutĂ©rium (ou de phosphore) ; un diamant fortement dopĂ© au bore (plus de 3 Ă— 1020 bore/cm3) acquiert un comportement mĂ©tallique et peut mĂȘme ĂȘtre utilisĂ© comme Ă©lectrode pour l'Ă©lectrochimie. De telles Ă©lectrodes sont capables de « rĂ©duire Ă  des bas potentiels et mĂȘme d'oxyder Ă  des hauts potentiels des composĂ©s que certaines Ă©lectrodes conventionnelles telles que l’or, le platine, le carbone vitreux ne peuvent atteindre. Elles pourraient servir Ă  rĂ©duire les nitrates et oxyder certains polluants organiques des eaux »(sans attaquer l'eau elle-mĂȘme)[32].
  • Le diborane est un ergol Ă©tudiĂ© dans le domaine de l'astronautique pour son impulsion spĂ©cifique Ă©levĂ©e avec le difluorure d'oxygĂšne.
  • Le bore (combinĂ© Ă  de l’hydrogĂšne) est Ă©galement pressenti comme futur combustible thermonuclĂ©aire dans le cadre de la fusion aneutronique.

Production industrielle

On ne trouve pas de bore dans la nature sous sa forme élémentaire, mais sous forme combinée par exemple dans le borax (tinkalite), l'acide borique, la colémanite, la kernite, l'ulexite et divers borates. On trouve parfois de l'acide borique dans les sources d'eau volcanique. L'ulexite est un minerai de bore qui possÚde naturellement les propriétés de la fibre optique.

Les États-Unis (avec le gisement Ă©conomiquement le plus important de minerai de rasorite, dans le dĂ©sert des Mojaves en Californie) et la Turquie (avec ses vastes rĂ©serves de minerai de borax) sont les deux plus grands producteurs de bore. La Turquie dĂ©tient prĂšs de 73 % des rĂ©serves mondiales et les États-Unis environ 13 %[33].

Le bore pur n'est pas facile à préparer. Les premiÚres méthodes impliquaient la réduction de l'acide borique avec un métal tel que le magnésium ou l'aluminium. Toutefois le produit est presque toujours contaminé par des borures métalliques.

Le bore trÚs pur est préparé en réduisant des halogénures de bore volatils avec de l'hydrogÚne à haute température.

Fonctions et toxicité biologique

Pour les végétaux

Ce mĂ©talloĂŻde est prĂ©sent sous forme ionique ou minĂ©ral amorphe de maniĂšre courante dans l'environnement. C'est l'un des 7 composants essentiels des vĂ©gĂ©taux[34] ; associĂ© Ă  la pectine, il contribue Ă  maintenir l'intĂ©gritĂ© de leurs parois cellulaires[35], et il est indispensable Ă  la croissance des tubes polliniques. Seuls les vĂ©gĂ©taux bioaccumulent fortement le bore. Certains lĂ©gumes en contiennent de 0,025 Ă  0,05 mg/g de poids sec, devant les fruits (de 0,005 Ă  0,000 5 mg/g) eux-mĂȘmes plus riches en bore que les cĂ©rĂ©ales et leur grains (de 0,001 Ă  0,005 mg/g)[36]. Dans le bois de l'arbre il se stabilise dans le phloĂšme d'oĂč il est peu transfĂ©rĂ© aux autres tissus sauf chez certaines espĂšces dont le pommier (les pommes sont riches en bore) et chez les espĂšces riches en sorbitol[37]. Les racines en contiennent le moins, les feuilles le plus[13].

En revanche, un taux de bore dépassant ppm dans le sol peuvent provoquer une nécrose marginale des feuilles et affecter la croissance de plantes sauvages ou cultivées (tomate[38] par exemple). Certains dérivés du bore ont d'ailleurs été utilisés comme pesticides désherbants[35] et une forte dose de bore tue les plantes.
Inversement, des niveaux trop bas (infĂ©rieurs Ă  0,8 ppm) peuvent provoquer ces mĂȘmes symptĂŽmes chez des vĂ©gĂ©taux particuliĂšrement sensibles au bore dans le sol (arbres fruitiers par exemple).

Selon une Ă©tude (2010) faite dans la vallĂ©e de San Joaquin (SJV) en Californie, l'aciditĂ© (pH bas) du sol, mĂȘme faible serait un des facteurs aggravant le plus la phytotoxicitĂ© du bore. Il est associĂ© Ă  une inhibition des symbioses bactĂ©riennes de la RhizosphĂšre chez des concombres cultivĂ©es sur un sol salinisĂ© par l'irrigation avec une eau dure ; l'augmentation du taux de bore dans un sol lĂ©gĂšrement acide s'accompagnant d'une chute de la diversitĂ© bactĂ©rienne associĂ©e aux racines[39]. Le bore s’accumule dans les vĂ©gĂ©taux.

Chez l'humain et l'animal

Le bore est largement prĂ©sent dans l'alimentation animale et humaine. Il ne semble pas ĂȘtre bioaccumulĂ©, sauf dans les os, oĂč le bore s'accumule fortement. Chez le rat exposĂ© au bore par l'alimentation, les os l'accumulent fortement puis, aprĂšs que l'apport alimentaire a cessĂ©, la charge osseuse en bore diminue en quelques mois mais se stabilise dĂ©finitivement Ă  une teneur trois fois supĂ©rieure Ă  la moyenne[40].

Chez les invertébrés il est toxique à faible dose, quelques dizaines de mg/L d'eau chez la crevette (chez Litopenaeus vannamei par exemple, avec une toxicicité variant selon la salinité de l'eau[41]). D'aprÚs des études faites sur la limande (Limanda limanda) ou le mulet à grosses lÚvres (Chelon labrosus), les poissons marins s'y montrent moins sensibles que les invertébrés[42].

Son rĂŽle (positif ou nĂ©gatif) dans la physiologie animale est mal compris. À faible dose, il est au moins impliquĂ© dans le transport membranaire, et stimule l'activitĂ© ATPase, le pompage des ions H+ de pompage et l'absorption des ions K+. Depuis qu'on sait qu'il a une activitĂ© biologique, la recherche sur la chimie de ses composĂ©s s'est dĂ©veloppĂ©e. Certains de ces composĂ©s se sont montrĂ©s ĂȘtre de puissants agents anti-ostĂ©oporotiques, anti-inflammatoires, hypolipĂ©miants, anti-coagulant et anti-nĂ©oplasiques Ă  la fois in vitro et in vivo chez l'animal de laboratoire[35].

Il n'est pas certain qu'il s'agisse d'un élément vraiment indispensable à lui seul[35] ; des expériences avec supplémentation ou privation de bore ont un impact sur le métabolisme du calcium osseux, mais avec des effets nettement plus marqués quand il y carence d'autres nutriments (cholécalciférol, magnésium)[35].

Quelques Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques laissent penser qu'il pourrait — Ă  faible dose (1 Ă  13 mg/j, fourchette de non-toxicitĂ© selon l'OMS[11]) — jouer un rĂŽle positif pour la santĂ©[43]. Des Ă©pidĂ©miologistes ont observĂ© que les cancers et les maladies musculo-squelettiques sont trĂšs rares chez les habitants des zones miniĂšres oĂč l'on exploite le bore[43], mais s'il existe un lien de cause Ă  effet, il est encore incompris.

Dans certaines régions, l'eau de forage peut naturellement présenter des teneurs conjointement trop élevés en bore et fluor, en étant cause de fluorose dentaire[44]. Le bore a été massivement utilisé comme ignifugeant et a contaminé les eaux de surface en tant qu'additif de produits nettoyants, mais une étude anglaise (2010) montre que cette source particuliÚre de pollution est en diminution[45].

AssociĂ© au fluor sous forme de trifluorure de bore (BF3) et inhalĂ©, en 2 semaines, tous les rats exposĂ©s Ă  180 mg/m3 sont morts avant la sixiĂšme exposition (CL50 Ă  h est de 1,21 mg/L d'air), et ceux exposĂ©s Ă  66 et 24 mg/m3 ont montrĂ© des signes cliniques d'irritation respiratoire, une chute de poids, une augmentation du poids des poumons, et diminution du poids du foie, avec une nĂ©crose et pycnose de l'Ă©pithĂ©lium tubulaire proximal des reins dans le groupe le plus exposĂ©. Une accumulation de matiĂšres sĂšches a aussi Ă©tĂ© constatĂ©e autour du nez et de la bouche, ainsi que des rĂąles et des larmoiements, associĂ©s Ă  une dĂ©pression rĂ©versible du taux de protĂ©ines du sĂ©rum et des globulines, avec augmentation du taux de fluor osseux et urinaire. Les effets semblent tous de type « dose-dĂ©pendant ». La toxicitĂ© rĂ©nale est significative Ă  17 mg/m3 d'air alors que l'exposition Ă  mg/m3, bien que montrant une Ă©lĂ©vation des fluorures, n'a pas abouti Ă  une rĂ©ponse toxique visible[46].

Concernant sa reprotoxicité

Des données toxicologiques (sur la reproduction notamment) sont issues de l'expérimentation animale. Elles ne semblent cependant pas directement extrapolables à l'humain car certains effets négatifs chez l'animal (rat, souris, lapin) n'ont pas été confirmés par les données épidémiologiques disponibles chez l'humain[43] - [47]. Aux doses d'exposition des ouvriers travaillant dans un environnement industriel riche en bore, on n'a pas non plus constaté de corrélation entre le taux de bore dans le sang ou le liquide séminal et la fréquence ou la gravité de paramÚtres indésirables pour le sperme (mais dans ces études, les expositions n'atteignaient pas celles qui en laboratoire provoquent des effets indésirables chez l'animal[48]).

Concernant son utilité biologique

Elle est évidente chez les végétaux, mais moins chez l'humain ou l'animal.

Le bore semble impliquĂ© dans la fonction cĂ©rĂ©brale (via ses effets sur le transport transmembranaire), il affecte la synthĂšse de la matrice extracellulaire et semble bĂ©nĂ©fique pour la cicatrisation de plaies[35]. Si une supplĂ©mentation en bore augmente le taux sĂ©rique de ÎČ-estradiol et de testostĂ©rone, il a nĂ©anmoins des effets reprotoxiques (inhibition de la fonction reproductive[35]).

Comme la quantitĂ© de bore de l'eau potable doit (les borates sont concernĂ©s par une directive europĂ©enne en Europe[49]) et peut ĂȘtre contrĂŽlĂ©e et que la quantitĂ© de bore est faible dans les aliments (un adulte moyen en consommerait 1 Ă  mg/j[35]), on suppose que dans un contexte « normal », il n'a pas d'effets nĂ©gatifs sur la santĂ© humaine[43], mais une Ă©valuation complĂšte des risques nĂ©cessiterait de clarifier l'importance positive ou nĂ©gative du bore sur tous les processus cellulaires et physiologiques.

Le bore est prĂ©sent dans tous les aliments d'origine vĂ©gĂ©tale. Depuis 1989, sa valeur nutritive a Ă©tĂ© confirmĂ©e. On pense que le bore joue un rĂŽle biochimique chez plusieurs animaux, y compris les humains. Le ministĂšre amĂ©ricain de l'agriculture a menĂ© une expĂ©rience dans laquelle les femmes mĂ©nopausĂ©es ont pris mg de bore par jour. Les rĂ©sultats ont montrĂ© que le bore rĂ©duit l'excrĂ©tion de calcium de 44 %, et active la production d'ƓstrogĂšne et de vitamine D, ce qui suggĂšre un rĂŽle possible dans la prĂ©vention de l'ostĂ©oporose.

Concernant le passage percutané

Selon les premiÚres données (études in vivo) disponibles, la peau humaine résiste bien au passage percutané, hormis, quand elle est endommagée, abrasée ou en cas de blessure[50]. Cependant, ces études sont parfois anciennes, et elles ont été produites alors que la sensibilité des méthodes d'analyse du bore dans une matrice biologique était faible[51].

Une étude in vitro récente (1998) a été faite par le département de dermatologie de l'université de Californie (San Francisco), avec un matériel d'analyse plus performant. Ses résultats questionnent les scientifiques, car montrant pour certaines formes de bore un passage percutané de 10 à 1000 fois plus important que ce qui avait été trouvé dans des études in vivo plus anciennes[51]. Selon les auteurs, ces résultats devraient remettre en cause les évaluations de risque toxicologique antérieures[51].

Concernant ses seuils de toxicité ou d'écotoxicité

Comme pour d'autres éléments, ces seuils peuvent varier selon les espÚces (et les individus s'il existe des vulnérabilités génétiques). Et il faut à la fois considérer la toxicité aiguë et chronique.

Selon une rĂ©Ă©valuation toxicologique rĂ©cente (2013) basĂ©e sur le modĂšle animal (mammifĂšres), les deux facteurs critiques pour sa toxicitĂ© chez les mammifĂšres sont[52] une toxicitĂ© testiculaire et une inhibition du dĂ©veloppement fƓtal[53]. Au-delĂ  de certains seuils, un excĂšs de bore est en effet

  • source d'infertilitĂ© masculine par dĂ©lĂ©tion de la spermatogenĂšse Ă  la suite d'une atrophie testiculaire (avec aplasie germinale[54]). Cet effet, plus ou moins rĂ©versible selon la dose de bore acquise, est dĂ©montrĂ© chez le rat, la souris de laboratoire, la souris sylvestre et le chien, « Ă  des doses infĂ©rieures Ă  celles requises pour provoquer d'autres effets indĂ©sirables »[55] - [56] - [57] Dixon et al. 1979,
    L'infertilitĂ© est dans ce cas dose-dĂ©pendante, c'est-Ă -dire d'autant plus importante que l'exposition de l'individu au bore a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e, avec lĂ©sion du testicule (chez le rat adulte nourri Ă  9 000 ppm d'acide borique (Ă©quivalent de 1 575 ppm de bore pur) avec aussi une rĂ©duction lĂ©gĂšre du taux de testostĂ©rone sĂ©rique basale[55].
    Ces effets sont réversibles tant que la dose ingérée n'a pas entrainé la destruction des cellules germinales.
    Un effet de perturbation hormonale est soupçonnĂ©[58] en raison d'un Ă©puisement germinal bien corrĂ©lĂ© avec l'augmentation des teneurs plasmatiques de la FSH, bien que les taux d'autres hormones (testostĂ©rone et LH ne sont pas toujours affectĂ©s). La NOAEL pourrait ĂȘtre de 17,5 mg de B/kg pc et par jour chez le rat[59] - [60] - [61] pourrait ĂȘtre dĂ©rivĂ©.
    Chez des lots de rats alimentĂ©s avec 9 000 ppm d'acide borique additionnĂ©s Ă  leur nourriture durant un Ă  sept jours, on constate une rapide augmentation du taux de bore dans le plasma (2 Ă  20 fois aprĂšs 24 h), mais le testicule n'accumule pas particuliĂšrement le bore (Ă  la diffĂ©rence des os)[55].
  • une perte de fertilitĂ© a aussi Ă©tĂ© observĂ©e chez des femelles de rats et souris expĂ©rimentalement exposĂ©s[58] - [62] et 58,8 mg B/kg pc et par jour avec diminution de la fertilitĂ© chez les souris femelles Ă  111,3 mg de bore/kg de poids corporel et par jour[62].
    Chez des femelles prĂ©gnantes de rats de souche Sprague-Dawley exposĂ©es Ă  une alimentation enrichie en bore, il y a corrĂ©lation entre les concentrations sanguines de bore et l'exposition de la mĂšre, et la dose sans effet nocif observĂ© est de 10 mg de bore/kg de poids corporel et par jour, avec des effets adverses pour le fƓtus apparaissant Ă  13 mg de bore/kg de poids corporel et par jour[63].
  • un impact sur le ratio Y/X des spermatozoĂŻdes a Ă©galement Ă©tĂ© mis en Ă©vidence lors d’une Ă©tude sur plusieurs centaines d'ouvriers chinois exposĂ©s au bore (comparĂ©s Ă  une population tĂ©moin moins exposĂ©e au bore) a montrĂ© une diffĂ©rence de ratio Y/X (rĂ©duit chez les travailleurs de l'industrie du bore), mais sans effets directs et statistiquement significatifs sur les autres caractĂ©ristiques du sperme ou le nombre d'enfants faits par environ 1000 travailleurs de l'industrie du bore de la province de Liaoning en Chine du Nord[64]. Soit l'ĂȘtre humain est moins sensible au bore que les souris, rats et chiens utilisĂ©s en laboratoire, soit ces rĂ©sultats sont biaisĂ©s par une baisse de fertilitĂ© due au bore est ici cachĂ©e par une baisse gĂ©nĂ©rale de fertilitĂ© dans les populations Ă©tudiĂ©es, due Ă  d'autres facteurs et/ou par le cadre de la politique de l'enfant unique conduite en Chine.
  • Une toxicitĂ© rĂ©nale est Ă©galement observĂ©e, avec des « changements dĂ©gĂ©nĂ©ratifs histopathologiques observĂ©s en particulier dans les cellules des tubules proximaux qui Ă©taient dose-et temps-dĂ©pendants »[65].

Toxicité chez l'enfant

Le mésusage accidentel d'antiseptiques contenant de l'acide borique était encore dans les années 1980 l'une des premiÚres causes d'accidents toxiques (parfois mortels[66]) du nouveau-né et du nourrisson.

Des empoisonnements ont aussi eu lieu à la suite de l'absorption accidentelle de pesticides (dont insecticides) domestiques[67], comme chez les animaux qui y sont exposés[68].

Dans d'autres cas, ce sont des produits ménagers contenant des borates qui étaient en cause[69], ou lors d'accidents du travail dans un contexte de production ou d'utilisation de boranes.

Chez l'enfant, les cas de toxicité aiguë sont plus facilement détectés, mais il existe aussi des situations d'empoisonnement chronique[70].

Cinétique corporelle, excrétion

Chez l'humain et l'animal de laboratoire, 100 % du bore ingĂ©rĂ© passe en quelques heures la barriĂšre intestinale vers le sang, pour ĂȘtre ensuite passivement diffusĂ© dans l'ensemble du corps[71]. On l'y retrouve dispersĂ© de maniĂšre inhomogĂšne : dans les heures qui suivent l'exposition, il est moins concentrĂ© (20 % moins chez le rat) dans les tissus gras, et plus concentrĂ© dans l'os, certains tissus du cerveau et la moelle osseuse (4 fois plus dans la moelle que dans le sang[71]).

L'acide borique ne semble pas métabolisé chez l'animal ni chez l'humain, sans doute en raison de l'importante quantité d'énergie nécessaire qu'il faut pour rompre la liaison BO, mais il y a une affinité chimique pour les groupes chimiques cis-hydroxy, qui pourrait expliquer certains de ces effets biologiques[71].

Une grande partie de cet acide borique est ensuite assez rapidement (un peu plus d'une centaine d'heures) filtrĂ© par les reins et excrĂ©tĂ© via l'urine (de mĂȘme que pour la plupart du bore expĂ©rimentalement injectĂ© en intraveineuse[72] - [43]).
La teneur urinaire en bore est donc considérée comme indicatrice d'une exposition récente[73].
Chez la femelle du rat prégnante, le rein élimine un peu plus vite le bore, bien que sa clairance soit inférieure à celle de la créatinine, ce qui suggÚre une réabsorption tubulaire[74].

Chez des volontaires humains ayant reçu du bore dans l'alimentation, sa demi-vie Ă©tait de 21 h en moyenne, et chez d'autres volontaires ayant une dose unique de 562 Ă  611 mg d'acide borique par perfusion en 20 min (dans le cadre d'une Ă©tude de pharmacocinĂ©tique) avaient aprĂšs 120 heures Ă©liminĂ© 98,7 (±9 %) de la dose, excrĂ©tĂ©e via l'urine[75].

La cinétique du bore semble similaire chez l'humain et le rat[71], mais chez le rat la durée de demi-vie du bore est de 14 à 19 h environ, significativement plus courte que chez l'humain.

La part du bore qui n'est pas rapidement excrĂ©tĂ© peut ĂȘtre plus ou moins durablement absorbĂ© par le cerveau et surtout par les os. Chez la femme enceinte, comme pour le lithium (prĂ©sent Ă  dose relativement Ă©levĂ©e dans l'eau avec le bore dans certaines zones d'Argentine[76] ou du Chili[76] il a Ă©tĂ© montrĂ© (2012) que le placenta n'est pas une barriĂšre pour le bore[76], montrant une exposition fƓtale directe avec jusqu'Ă  1 700 mg de lithium/L et 14 000 de bore mesurĂ©s dans la premiĂšre urine du nouveau-nĂ©) ; dont les consĂ©quences n'ont pas Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es[76].
Par contre le nourrisson semble moins exposé via le lait maternel (qui contient moins de bore que le sang de la mÚre) que par le lait maternisé reconstitué avec l'eau du robinet de ces régions[76].

Le cas du bore en nanoparticules ou dans des nanoproduits

Le développement des nanotechnologies utilisant le bore pose de nouvelles questions aux toxicologues et écotoxicologues et à la biologie cellulaire, avec notamment le développement dans les années 2000 de nanotubes constitués de nitrure de bore[77] - [78] - [79]

ÉcotoxicitĂ©

Le bore est un oligoélément pour les végétaux (tous l'accumulent).
Le charbon étant surtout constitué de restes végétaux il contient une quantité significative de bore (alors que le pétrole et le gaz naturel plutÎt issus de matiÚre organique animale en contiennent moins).
Les fines cendres volantes issues des centrales thermiques au charbon (ici vue en microscopie Ă©lectronique) sont riches en bore et peuvent ĂȘtre une source de contamination environnementale (comme la combustion du charbon)[80].
Les lentilles d'eau (Lemna gibba L.) absorbent si bien le bore, qu'il a été proposé de les utiliser en phytoremédiation pour épurer l'eau polluée par le bore[81], cependant au-delà d'une certaine dose le bore devient toxique pour cette espÚce[82].

Les carences aussi bien que les excÚs (toxicité) en bore affectent la croissance, la morphologie, la physiologie et la structure cellulaire des plantes et donc leur rendement en culture. Un apport bien dosé de bore sur un sol carencé peut améliorer les rendements de culture de végétaux (de tournesol par exemple[83]) ou d'arbre (pommiers par exemple[84]).

Des expériences de culture hydroponique contrÎlée publiées en 2017 confirment qu'une carence affecte plutÎt les racines, alors que l'excÚs brûle le bord des feuilles plus ùgées[85]. Les enzymes antioxydants (dont la superoxyde dismutase (SOD), la peroxydase (POD), la catalase (CAT) et l'ascorbate peroxydase (APX) chutent en cas de déficit en bore, et aussi - dans une certaine mesure - en cas d'excÚs[85]. Le taux de concentration de MDA chute en cas de carence et augmente avec la concentration en bore. Des fonctions vitales comme la photosynthÚse, l'évapotranspiration, la conductance stomatale et les échanges gazeux foliaires et le CO2 intercellulaire sont réduites à la fois en cas de carence et d'excÚs[85]. La teneur en chlorophylle et en caroténoïdes diminue aussi quand il y a carence ou excÚs en Bore[85]. En raison des enjeux du bore pour les plantes cultivées, c'est l'un des éléments chimiques dont l'écotoxicité dans le sol a été la plus étudiée (en 2017, des études et données scientifiques sur ses doses létales et sublétales dans le sol ont été publiées pour au moins 38 taxons végétaux)[86].

Le bore est toxique pour de nombreuses espÚces du sol et dans divers types de sols (acides surtout). Certaines espÚces (par exemple Folsomia candida) y sont trÚs sensibles. Parmi les vers, les espÚces enchytrées y semblent les plus sensibles. Chez les plantes globalement les dicotylédones y sont toxicologiquement les plus sensibles, suivies des monocotylédones et des gymnospermes qui en supportent des quantités plus élevées. La sensibilité augmente aussi avec la durée d'exposition et la dose finale. Des points limites tels que la létalité et l'évitement mesurés par certains tests semblent moins importants que les effets sur la reproduction (mesurés par d'autres types de tests).

À la suite des rejets anthropiques liquides et gazeux (Cf. effluents non-traitĂ©s et combustion du charbon notamment), on a mesurĂ© (Ă  la fin des annĂ©es 1960 dont au Royaume-Uni) un accroissement du taux de bore des eaux de surface et de cours d'eau[87] qui a ensuite diminuĂ© (annĂ©es 2010 au Royaume-Uni) avec le dĂ©veloppement des stations d'Ă©puration[45] et de nouvelles formulations des dĂ©tergents Ă  partir des annĂ©es 1990 (perborates remplacĂ© par d'autres agents blanchissants)[45].

Le bore n'est pas considĂ©rĂ© comme mutagĂšne ni cancĂ©rigĂšne, mais il est soupçonnĂ© d'ĂȘtre reprotoxique. L'acide borique a longtemps Ă©tĂ© utilisĂ© comme « toxique de rĂ©fĂ©rence » pour calibrer ou mesurer la sensibilitĂ© de tests Ă©cotoxicologiques standardisĂ©s, mais on lui cherche des alternatives moins prĂ©occupantes pour la santĂ© environnementale[86].

Certaines rĂ©gions ont cependant Ă©tĂ© polluĂ©es par les activitĂ©s humaines, des sols et milieux salinisĂ©s[88], et certaines nappes ou sols de plusieurs rĂ©gions miniĂšres sont naturellement enrichies en bore (comme dans le Sud des États-Unis oĂč la roche-mĂšre affleurante est naturellement riche en bore[89] ou dans certaines rĂ©gions turques ; de Kirka)[90] ou d'Hisarcik (dans la province de Kutahya) oĂč l'on trouve de 2,05 Ă  29,00 mg de bore par litre d'eau[91] (4,08 mg/l en moyenne)[91], avec dans cette mĂȘme rĂ©gion une excrĂ©tion urinaire humaine variant de 0,04 Ă  50,70 mg/l de bore (8,30 Â± 10,91 mg bore/l en moyenne) chez l'adulte.

La toxicitĂ© environnementale de ce bore et de celui qui peut ĂȘtre Ă©mis dans les milieux (cours d'eau notamment) fait l'objet de quelques Ă©tudes[92] - [91] - [90] dont pour des plantes (l'excĂšs ou le manque de bore est l'un des premiers problĂšmes pour la santĂ© des plantes) et insectes ou crustacĂ©s (daphnie[93] par exemple) aquatiques. Elles ont montrĂ© que les taux environnementaux de bore de certaines rĂ©gions d'Europe sont proches des niveaux de toxicitĂ© pour les insectes aquatiques et d'autres espĂšces[94], laissant penser que les introductions anthropiques de bore dans l'environnement peuvent dĂ©jĂ  poser problĂšme dans les rĂ©gions oĂč le taux de bore Ă©tait naturellement plus Ă©levĂ© et/ou pour les espĂšces qui y sont le plus sensibles (invertĂ©brĂ©s, certaines plantes
). Les eaux d'irrigation trop riches en bore pourraient peut-ĂȘtre Ă  terme poser problĂšme, de mĂȘme que les cendres issues de la combustion du charbon[95] ou de bois traitĂ©s au bore, notamment quand ces cendres sont utilisĂ©es comme amendements pour le sol[80]. Par exemple sur sol acide amendĂ© avec des cendres de charbon le maĂŻs absorbe et accumulĂ© plus de bore[96]. La taille des particules de cendre influe sur leur capacitĂ© Ă  adsorber ou relarguer le bore[97]. Le bore susceptibles de poser des problĂšmes environnementaux provient notamment de certains dĂ©tergents, de biocides et ignifugeants du bois, de tissus ou d'isolants thermiques (ouate de cellulose) notamment. Ils posent problĂšme en fin de vie du matĂ©riau, et peut-ĂȘtre Ă  la suite des contacts que des oiseaux, chauve-souris ou autres mammifĂšres peuvent avoir avec le matĂ©riau traitĂ©.

Épuration des eaux potables

À haute dose le bore est un contaminant indĂ©sirable des eaux potables et d'irrigation (il est phytotoxique au-delĂ  d'un certain seuil)[98]. Dans certaines rĂ©gions (de Turquie ou du sud des États-Unis notamment), les eaux peuvent contenir des quantitĂ©s Ă©levĂ©es de bore[99], susceptibles de poser des problĂšmes de toxicitĂ©[100].

L'épuration du bore de l'eau est assez coûteuse, mais techniquement possible, par exemple par électrocoagulation, osmose inverse[101], ou par des procédés hybrides déjà utilisés pour la dessalinisation (la mer contient une grande partie du bore « terrestre »)[102] - [103] utilisant une résine ou d'autres matériaux[104] absorbant sélectivement certains sels[105]. Une alternative par bioremédiation par une micro algue (Chlorella) récemment isolée, a été testée et proposée en 2012[106].

Une méthode moins couteuse pourrait utiliser les propriétés adsorbantes de certaines argiles (naturelles ou modifiées) pour adsorber le bore[107].

Aliments riches en bore

On trouve du bore principalement dans les lĂ©gumes-feuilles (chou, laitue, poireau, cĂ©leri, etc.), les fruits (sauf ceux du genre citrus), les lĂ©gumineuses et les noix. Parmi les aliments les plus riches, on compte l'avocat, l’arachide, la prune, le raisin, la poudre de chocolat, le vin et la noix de pĂ©can[108].

Phrases de risque

Depuis les années 2000, l'acide borique est considéré (par l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) notamment, et par le rÚglement REACH) comme une « substance hautement préoccupante en raison de ses propriétés reprotoxiques »[109].

Tout ou partie des dérivés du bore et de l'acide borique en Europe, depuis 2010 sont qualifiés par les phrases de risque suivantes :

  • R 60 – Peut altĂ©rer la fertilitĂ© ;
  • R 61 – Risque pendant la grossesse d’effets nĂ©fastes pour l’enfant ;
  • S 45 – En cas d’accident ou de malaise, consulter immĂ©diatement un mĂ©decin (si possible lui montrer l’étiquette) ;
  • S 53 – Éviter l’exposition – se procurer des instructions spĂ©ciales avant utilisation ;
  • X 02 – RĂ©servĂ© aux utilisateurs professionnels. Attention ! Éviter l’exposition – se procurer des instructions spĂ©ciales avant utilisation.

Dérivés

Les principaux dérivés commercialisés du bore ou industriellement utilisés sont[110] :

Commerce

En 2014, la France est nette importatrice de bore, d'aprĂšs les douanes françaises. Le prix moyen Ă  la tonne Ă  l'import Ă©tait de 570 €[111].

Notes et références

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  8. Le Bore, accepteur d'électrons, présente une chimie covalente trÚs riche. Les autres éléments du groupe, à savoir l'aluminium Al, le gallium Ga, l'indium In et le thallium Tl ont un comportement chimique de plus en plus métallique, avec des manifestations de plus en plus basiques et des liaisons de plus en plus fortement ioniques
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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