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Nihonium

Le nihonium (symbole Nh) est l'Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 113. Il correspond Ă  l'ununtrium (Uut) de la dĂ©nomination systĂ©matique de l'IUPAC, et est encore appelĂ© Ă©lĂ©ment 113 dans la littĂ©rature. Il a Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ© pour la premiĂšre fois en juillet 2004 par une rĂ©action 209Bi (70Zn, n) 278Nh au RIKEN, prĂšs de Tokyo, mais avait Ă©galement fait l'objet d'une publication conjointe du JINR russe et du LLNL amĂ©ricain en aoĂ»t 2003 comme produit de dĂ©sintĂ©gration du moscovium. L'IUPAC a validĂ© son identification au RIKEN en dĂ©cembre 2015, et lui a donnĂ© son nom dĂ©finitif en novembre 2016 en rĂ©fĂ©rence au Japon, pays oĂč il a Ă©tĂ© identifiĂ© pour la premiĂšre fois avec certitude. C'est l'un des Ă©lĂ©ments prĂ©dits par MendeleĂŻev, sous le nom d’éka-thallium[6].

Nihonium
Position dans le tableau périodique
Symbole Nh
Nom Nihonium
Numéro atomique 113
Groupe 13
Période 7e période
Bloc Bloc p
Famille d'éléments Indéterminée
Configuration Ă©lectronique [Rn] 5f14 6d10 7s2 7p1 (simulation[1])
Électrons par niveau d’énergie Peut-ĂȘtre 2, 8, 18, 32, 32, 18, 3
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique [286]
Énergies d’ionisation
1re : 704,9 kJ·mol-1 3e : 3 203,3 kJ·mol-1
2e : 1 420 kJ·mol-1
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
278Nh{syn.}0,24 msα11,68274Rg
282Nh{syn.}70 msα10,63278Rg
283Nh{syn.}0,10 sα10,12279Rg
284Nh{syn.}0,48 sα
Δ
10,00
—
280Rg
284Cn
285Nh{syn.}5,5 sα9,74 9,48281Rg
286Nh{syn.}19,6 sα9,63282Rg
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire PrĂ©sumĂ© solide[1] - [2]
Masse volumique 16 g·cm-3[1]
SystĂšme cristallin Hexagonal compact[3] (extrapolation)
Point de fusion 430 °C[1]
Point d’ébullition 1 130 °C[1] - [4]
Divers
No CAS 54084-70-7[5]
Précautions
ÉlĂ©ment radioactif
Radioélément à activité notable

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Il s'agit d'un transactinide trĂšs radioactif, dont l'isotope connu le plus stable, le 286Nh, a une pĂ©riode radioactive de 19,6 s. SituĂ© sous le thallium dans le tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments, il est possible que ses propriĂ©tĂ©s chimiques, si elles pouvaient ĂȘtre Ă©tudiĂ©es, l'apparentent Ă  un mĂ©tal pauvre.

Historique

L'ancien nom ununtrium relÚve de la dénomination systématique attribuée par l'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) aux éléments chimiques inobservés ou dont la caractérisation expérimentale n'est pas formellement validée. Il est composé de racines gréco-latines signifiant « un-un-trois » et du suffixe -ium générique pour les noms d'éléments chimiques.

Le , le nihonium et le moscovium ont été obtenus par une équipe de scientifiques russes (de l'Institut unifié de recherches nucléaires, JINR) et américains (du Laboratoire national de Lawrence Livermore, LLNL). Cette découverte a été confirmée par l'UICPA le [7].

Ils ont d'abord produit du moscovium avec de l'amĂ©ricium et du calcium, puis, aprĂšs environ 90 millisecondes, le moscovium s'est dĂ©sintĂ©grĂ© en nihonium. Les noyaux de nihonium se sont alors eux-mĂȘmes transmutĂ©s, aprĂšs environ 1,2 seconde, en noyaux plus lĂ©gers.

Le , une équipe de scientifiques japonais a déclaré avoir réussi la synthÚse de l'élément[8] - [9] - [10] - [11].

En , une Ă©quipe japonaise du RIKEN (Wakƍ, prĂ©fecture de Saitama, prĂšs de Tokyo) annonce la crĂ©ation de trois atomes de l’élĂ©ment 113 (278Nh), dont le noyau contient 113 protons et 165 neutrons, obtenus aprĂšs 553 jours de bombardement d'atomes de zinc sur une cible de bismuth[12].

Sa dĂ©couverte par l'Ă©quipe du RIKEN est confirmĂ©e par l'UICPA le [13]. Les noms de baptĂȘme suivants ont Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©s par l'Ă©quipe japonaise, avec une prĂ©fĂ©rence, semble-t-il, pour la dĂ©nomination japonium (Jp) :

GroupeNoms proposésDerivation
RIKENJaponium[14]Japon : pays de l'équipe à l'origine de la découverte
Rikenium[14]RIKEN : du nom de l'institut oĂč a eu lieu la dĂ©couverte
Nishinanium[15]Yoshio Nishina, physicien japonais

Le , la division de chimie inorganique de l'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) annonce sa décision de retenir comme nom finaliste « nihonium » de symbole Nh, d'aprÚs Nihon, l'un des deux noms du Japon en japonais. Une consultation publique est ouverte jusqu'au [16] - [17] avant que l'UICPA ne l'adopte définitivement, chose faite le [18].

Isotopes

Six radioisotopes du nihonium sont connus, compris entre 278Nh et 286Nh. L'isotope à la plus grande durée de vie connue est 286Nh avec une demi-vie de 19,6 secondes.

Notes et références

  1. (en) Darleane C. Hoffman, Diana M. Lee et Valeria Pershina, « Transactinide Elements and Future Elements », The Chemistry of the Actinide and Transactinide Elements,‎ , p. 1652-1752 (ISBN 978-94-007-0210-3, DOI 10.1007/978-94-007-0211-0_14, Bibcode 2011tcot.book.1652H, lire en ligne)
  2. (en) Danall Bonchev et Verginia Kamenska, « Predicting the properties of the 113-120 transactinide elements », Journal of Physical Chemistry, vol. 85, no 9,‎ , p. 1177-1186 (DOI 10.1021/j150609a021, lire en ligne)
  3. (en) Oswald Lewin Keller Jr., J. L. Burnett, T. A. Carlson et C. W. Nestor Jr., « Predicted properties of the super heavy elements. I. Elements 113 and 114, eka-thallium and eka-lead », The Journal of Physical Chemistry, vol. 74, no 5,‎ , p. 1127–1134 (DOI 10.1021/j100700a029, lire en ligne)
  4. (en) Burkhard Fricke, « Superheavy elements a prediction of their chemical and physical properties », Structure and Bonding, vol. 21,‎ , p. 89-144 (DOI 10.1007/BFb0116498, lire en ligne)
  5. Mark Winter, « WebElements – Element 113 », The University of Sheffield & WebElements Ltd, UK, (consultĂ© le )
  6. societechimiquedefrance.fr.
  7. (en) « IUPAC - International Union of Pure and Applied Chemistry: Discovery and Assignment of Elements with Atomic Numbers 113, 115, 117 and 118 », sur www.iupac.org (consulté le ).
  8. (en)http://news.xinhuanet.com/english/2004-09/28/content_2034889.htm.
  9. (en) Expérience de la synthÚse de l'élément 113 dans la réaction 209Bi(70Zn, n)278113.
  10. (en)http://www.ipap.jp/jpsj/index.htm J. Phys. Soc. Jpn., vol. 73, no 10.
  11. (ja) Article de presse en japonais.
  12. CĂ©cile Michaut, Sciences et Avenir, le 28 septembre 2012..
  13. (en) « Discovery and Assignment of Elements with Atomic Numbers 113, 115, 117 and 118 », sur www.iupac.org, IUPAC - International Union of Pure and Applied Chemistry,
  14. 2004">(en) <Please add first missing authors to populate metadata.>, « Discovering element 113 », Riken News, vol. 11, no 281,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  15. (ja) « æ–°ć…ƒçŽ 113ç•Șă€æ—„æœŹăźç™ș芋çąșćźŸă«ă€€ćˆæˆă«ïŒ“ć›žæˆćŠŸ », Nihon Keizai Shimbun,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  16. « Les nouveaux éléments s'appelleront Nihonium, Moscovium, Tennessine [sic] et Oganesson », sur Libération.fr (consulté le )
  17. (en) IUPAC is naming the four new elements nihonium, moscovium, tennessine, and oganesson, sur iupac.org, le 8 juin 2016.
  18. (en) « Elements 113, 115, 117, and 118 are now formally named nihonium (Nh), moscovium (Mc), tennessine (Ts), and oganesson (Og) », .

Voir aussi

Liens externes



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