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Fluor

Le fluor est l'élément chimique de numéro atomique 9, de symbole F. C'est le premier élément du groupe des halogÚnes. Le corps simple correspondant est le difluor (constitué de molécules F2), souvent appelé simplement fluor.

Fluor
Image illustrative de l’article Fluor
Fluor Ă  l'Ă©tat liquide Ă  −196 Â°C.
Position dans le tableau périodique
Symbole F
Nom Fluor
Numéro atomique 9
Groupe 17
Période 2e période
Bloc Bloc p
Famille d'éléments HalogÚne
Configuration Ă©lectronique [He] 2s2 2p5
Électrons par niveau d’énergie 2, 7
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 18,998 403 163 ± 0,6 × 10−9 u[1]
Rayon atomique (calc) 50 pm (42 pm)
Rayon de covalence 57 ± 3 pm[2]
Rayon de van der Waals 135 pm[3]
État d’oxydation -1
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 3,98
Oxyde Acide fort
Énergies d’ionisation[4]
1re : 17,422 8 eV 2e : 34,970 8 eV
3e : 62,708 4 eV 4e : 87,139 8 eV
5e : 114,242 8 eV 6e : 157,165 1 eV
7e : 185,186 eV 8e : 953,911 2 eV
9e : 1 103,117 6 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
17F{syn.}64,49 sÎČ+ ; Δ2,76117O
18F{syn.}1,829 3 hÎČ+ ; Δ1,65618O
19F100 %stable avec 10 neutrons
20F{syn.}11,163 sÎČ-7,02520Ne
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Gaz diamagnĂ©tique
Allotrope Ă  l'Ă©tat standard Difluor F2
Masse volumique 1,696 g·l-1 (0 °C, 1 atm),

1,50 g·cm-3 (liquide, −188,12 °C)[1]

SystĂšme cristallin Cubique
Couleur jaune verdĂątre clair
Point de fusion −219,67 °C (1 atm)[1]
Point d’ébullition −188,12 °C (1 atm)[1]
Énergie de fusion 0,255 2 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 3,269 8 kJ·mol-1
TempĂ©rature critique −129,02 °C
Volume molaire 22,404×10-3 m3·mol-1
Chaleur massique 824 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© thermique 0,027 9 W·m-1·K-1
Divers
No CAS 14762-94-8[5]
Précautions
SGH[6]
Difluor F2 :
SGH03 : ComburantSGH04 : Gaz sous pressionSGH05 : CorrosifSGH06 : Toxique
Danger
H270, H280, H314, H330, EUH071, P220, P244, P260, P280, P315, P303+P361+P353, P304+P340, P305+P351+P338, P370+P376, P403 et P405
Transport[6]
Difluor F2 :
-

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
Un tube contenant du fluor dans un bain de liquide cryogénique.

Le seul isotope stable est 19F. Le radioisotope le moins instable est 18F, dont la demi-vie est d'un peu moins de h et qui se transmute en oxygĂšne 18 (dans 97 % des cas par dĂ©sintĂ©gration ÎČ+ et sinon par capture Ă©lectronique).

Le fluor est le plus réactif des éléments chimiques, il est d'ailleurs généralement lié à d'autres éléments[alpha 1]. Il possÚde la plus forte électronégativité, d'une valeur de 3,98. Il est le 13e élément le plus abondant dans la croûte terrestre. Quelques plantes et certaines bactéries peuvent synthétiser des composés fluorés, mais le fluor n'a aucun rÎle métabolique chez les mammifÚres .

Aux conditions normales de tempĂ©rature et de pression, le corps simple fluor se prĂ©sente sous forme de difluor F2, gaz diatomique jaune pĂąle, trĂšs toxique et extrĂȘmement corrosif. Le point de fusion du difluor est de −219 °C et son point d'Ă©bullition de −188 °C, tempĂ©ratures entre lesquelles le difluor est liquide, avec une masse volumique de 1 500 kg/m3. Le fluor provoque de trĂšs graves brĂ»lures au contact de la peau, des muqueuses, et des os. Georgius Agricola dĂ©crivait dĂ©jĂ  l'existence du fluor en 1530 mais cet Ă©lĂ©ment n'a Ă©tĂ© isolĂ© qu'en 1886, par Henri Moissan.

Histoire

Le fluor (du latin fluor signifiant flux ou courant) est d'abord mentionnĂ© au XVIe siĂšcle par Basile Valentin sous le nom de Flußspat puis dĂ©crit par Georgius Agricola en 1530, sous sa forme de fluorine, comme une substance utilisĂ©e pour promouvoir la fusion des mĂ©taux ou des minĂ©raux[9].

DĂ©couvertes incomplĂštes

Il a Ă©tĂ© dit que Heinrich Schwanhard utilisait de l'acide fluorhydrique pour graver le verre. Les premiĂšres explications du processus de formation de l'acide fluorhydrique furent publiĂ©es en 1725 par George Weygand, qui les tenait de MatthĂ€us Pauli, qui lui-mĂȘme les tenait d'un verrier anglais. En 1768, Andreas Marggraf dĂ©crivit la premiĂšre observation de cette rĂ©action chimique[9].

Inspiré par les publications d'Andreas Marggraf, Carl Scheele commença dÚs 1771 à chercher la nature chimique du fluor, ainsi que le détail de ses réactions avec les acides. Il observa que le fluor attaquait le verre par des fumées obtenues en chauffant lentement un mélange de fluorine et d'acide sulfurique. Les résidus solides qui se trouvaient dans le mélange étaient extraits avec de l'eau, et révélaient la présence de chaux par addition d'ammoniaque. Les fumées combinées avec de l'eau formaient une masse blanche, identifiée comme de la silice. Ainsi, la solution obtenue présentait une réaction acide, que Carl Scheele nomma acide fluorhydrique (HF). Scheele réunit tous les résultats de ses expériences et montra comment identifier cet acide. Le fait que le fluor était capable de graver le verre permit à Jacob Berzelius d'en trouver dans de l'eau en 1822[9].

Certains chercheurs contestĂšrent que l'acide fluorhydrique Ă©tait vraiment un acide. C'est seulement aprĂšs que l'acide chlorhydrique fut identifiĂ© comme un composĂ© d'hydrogĂšne et qu'un nouvel Ă©lĂ©ment appelĂ© chlore fut dĂ©couvert que certains chercheurs pensĂšrent que l'acide fluorhydrique Ă©tait lui aussi un composĂ© d'hydrogĂšne et d'un autre Ă©lĂ©ment aux propriĂ©tĂ©s proches du chlore. Ils proposĂšrent de nommer cet Ă©lĂ©ment inconnu fluor, puis phtor (d'aprĂšs la racine grecque φΞΔρ-/Ï†ÎžÎżÏ- marquant l'idĂ©e de « destruction »), en raison des propriĂ©tĂ©s destructives de ses composĂ©s. Ce terme de phtor ne fut acceptĂ© qu'en grec, russe et quelques autres langues sous l'influence du russe[9].

Recherches sur l'isolement du fluor

Le fluor ne put ĂȘtre isolĂ© pendant de nombreuses annĂ©es, car, Ă  peine sĂ©parĂ©, il attaque immĂ©diatement les restes de son composĂ©.

Gay-Lussac et Thénard furent les premiers à tenter d'isoler cet élément. Leur préparation d'acide fluorhydrique fumait fortement dans l'air, dissolvait rapidement le verre, et causait de graves brûlures au contact de la peau. Ces expériences, et d'autres encore, avec des manipulations imprudentes, se soldaient souvent par des intoxications ou des morts[9].

Antoine Lavoisier expérimenta aussi l'acide fluorhydrique (solution de fluorure d'hydrogÚne HF dans l'eau). Certaines de ces expériences menées pour isoler le fluor se terminÚrent tragiquement, du fait du danger inhérent à cette substance[10].

Humphry Davy chercha à montrer que l'acide fluorhydrique ne contenait pas d'oxygÚne. Il neutralisa l'acide avec de l'ammoniaque pur. La solution obtenue ne présentait pas d'eau, et donc pas d'oxygÚne. Ses expériences suivantes à partir d'électrolyses échouÚrent. Puis il fit réagir le chlore avec des fluorures, sans plus de succÚs. Il en conclut que le fluor avait une activité chimique plus importante que les autres éléments[11].

En 1833, Aimé mit en présence du fluorure d'argent (AgF) avec du chlore dans un vase de verre. Ces expériences ne furent pas plus satisfaisantes que celles de Davy. Les frÚres Knox répétÚrent cet essai dans un appareil en fluorure de calcium (CaF2). Mais il est trÚs difficile de déshydrater le fluorure d'argent, et leur expérience échoua. En 1848, Louyet reprit des expériences analogues, en remplaçant le fluorure d'argent par du fluorure de mercure[11]. Aucune de ces expériences ne permit d'isoler le fluor. Edmond Frémy démontra ensuite que l'action du chlore sur le fluor ne l'isole pas. Il démontra aussi l'existence de plusieurs fluorures.

En 1869, Georges Core produisit une petite quantité de fluor grùce à une électrolyse. Mais dans son expérience, du fluor gazeux et de l'hydrogÚne gazeux se formaient sur les deux électrodes, alors qu'il ne savait pas que le fluor et l'hydrogÚne gazeux se combinaient de maniÚre explosive[12].

Bien que le fluor ne soit pas encore vraiment isolé, Mendeleïev le plaça dans sa classification périodique en 1869.

Travaux de Moissan

Henri Moissan, premier chimiste à avoir isolé le fluor.

Ce n'est que le 26 juin 1886 qu'Henri Moissan parvint Ă  le prĂ©parer par Ă©lectrolyse du fluorure de potassium dans du fluorure d'hydrogĂšne, avec des Ă©lectrodes en platine iridiĂ©, sous une tension de 50 volts. L'ensemble de l'expĂ©rience Ă©tait menĂ©e dans un tube en U en platine bouchĂ© par des capuchons en fluorine[13]. Le difluor pur apparaissait Ă  l'anode et le dihydrogĂšne Ă  la cathode. Henri Moissan dut mener cette expĂ©rience Ă  basse tempĂ©rature, car le fluorure d'hydrogĂšne (HF) bout Ă  19 °C[11]. Cette dĂ©couverte, rapportĂ©e Ă  l'AcadĂ©mie des sciences deux jours plus tard, lui valut le prix Nobel de chimie en 1906[14]. Elle fut l'occasion de l'Ă©laboration d'un instrument rĂ©volutionnaire : le four Ă  arc Ă©lectrique. Moissan avait ainsi rĂ©ussi lĂ  oĂč des chimistes parmi les plus grands avaient Ă©chouĂ©, comme dĂ©crit dans la section prĂ©cĂ©dente : H. Davy (1813-14), G. AimĂ© (1833), M. Faraday (1834), C.J. et T Knox (1836), P. Louyet (1846), E. FrĂ©my (1854), H. Kammerer (1862) et G. Gore (1870).

Propriétés atomiques et nucléaires

Le fluor est le premier élément de la colonne des halogÚnes. C'est un élément trÚs actif chimiquement.

L'atome de fluor possĂšde 9 Ă©lectrons, 2 sur la couche K et 7 sur la couche L. Sa configuration Ă©lectronique est 1s2 2s2 2p5, qu'on peut Ă©crire [He] 2s2 2p5 pour mettre en exergue la couche de valence. Pour respecter la rĂšgle de l'octet (8 Ă©lectrons sur la couche de valence), le fluor neutre peut gagner un dixiĂšme Ă©lectron et former ainsi l'ion fluorure F−.

Isotopes

Le fluor possÚde en tout dix-huit isotopes[15] mais seul le fluor 19 (19F) est stable, faisant du fluor un élément monoisotopique. Les autres isotopes les plus stables sont le fluor 18 (18F) d'une demi-vie de 1,8293 h, soit environ 110 min[16], et le fluor 20 (20F) d'une demi-vie de 11,163 s. Sur Terre, il n'y aucun fluor 18 naturel car aucun processus naturel ne conduit à sa formation et donc l'abondance du fluor 19 est de 100 %, faisant du fluor également un élément mononucléidique ; 19F étant le seul isotope naturel, cela permet de connaßtre sa masse molaire avec une trÚs grande précision[17]. Tous ses isotopes non stables se transforment en isotopes de l'oxygÚne ou en isotopes du néon[18].

L'isotope le plus abondant, le fluor 19, provient de la nucléosynthÚse stellaire (cycle CNO III ou IV).

18
8
O
+ 1
1
p
⟶ 19
9
F
+ Îł.

Il est parfois produit sur Terre par dĂ©sintĂ©gration bĂȘta de l'oxygĂšne 19[19] (19O) ou par capture Ă©lectronique du nĂ©on 19[20] (19Ne). Dans le cas de la capture Ă©lectronique, un proton du nĂ©on capture un Ă©lectron ce qui le transforme en neutron. Dans le cas de la dĂ©sintĂ©gration ÎČ−, un neutron de l'atome d'oxygĂšne est converti en proton :

e− + 19
10
Ne
⟶ 19
9
F
+ Îœe ;
19
8
O
⟶ 19
9
F
+ e− + Îœe.

Le fluor 19 possĂšde 19 nuclĂ©ons dont 10 neutrons et 9 protons, atome de masse atomique de 18,998 403 2 g/mol. Il est caractĂ©risĂ© par un excĂšs de masse de −1 487,445 1 Â± 8 keV et une Ă©nergie de liaison nuclĂ©aire de 7 779 Â± 0 keV[21].

On peut fabriquer d'autres isotopes par rĂ©actions nuclĂ©aires, instables, qui se dĂ©sintĂšgrent rapidement ; peu dĂ©passent la minute. L'isotope ayant la demi-vie la plus courte est le fluor 16, qui se dĂ©sintĂšgre par Ă©mission d'un proton en 11,4 zs (1,14 Ă— 10−20 s). Le fluor 17 se dĂ©sintĂšgre par capture Ă©lectronique en 64,49 s. Les fluor 20, fluor 21, fluor 22, fluor 23, fluor 24 et fluor 25 se dĂ©sintĂšgrent par dĂ©sintĂ©gration ÎČ− en 11 s, 4,158 s, 4,23 s, 2,23 s, 0,34 s et 0,059 s, respectivement[18].

Le fluor 18 est le radioisotope le plus stable qui puisse ĂȘtre fabriquĂ©. Sa demi-vie est d'environ 109,77 min. Ce nuclĂ©ide compte protons et neutrons pour une masse atomique de 18,000 937 g/mol. Il est caractĂ©risĂ© par un excĂšs de masse de 873,1 Â± 0,5 keV et une Ă©nergie de liaison nuclĂ©aire de 7 631,638 Â± 0,026 keV[22].

Spectre d'Ă©mission

Au XIXe siĂšcle, peu de temps avant l'isolation de l'Ă©lĂ©ment, le savant Georges Salet a dĂ©terminĂ© quelques raies du fluor en comparant le spectre d'Ă©mission du chlorure et du fluorure de silicium. Les Fα prĂ©sentent des raies Ă  692, 686 et 678 nm environ chacune. Les FÎČ prĂ©sentent une raie Ă  640 nm et les FÎł Ă  623 nm. Henri Moissan a repris les expĂ©riences de Salet et a utilisĂ© des Ă©lectrodes de platine puis des Ă©lectrodes d'or. Il a pu comparer le spectre de Salet avec ceux fournis par certains fluorures. Avec les Ă©lectrodes de platine, on obtient plusieurs raies de longueur d'onde 744, 740, 734, 714, 704, 691, 687,5, 685,5, 683,5, 677, 640,5, 634 et 623 nm alors que les Ă©lectrodes d'or ne permettent pas d'avoir les longueurs d'onde 744 et 740 nm[23].

Corps simple

Le corps simple fluor est ordinairement diatomique (difluor F2), mais il peut ĂȘtre monoatomique. Le difluor est un gaz jaune verdĂątre d'une odeur piquante et irritante[24], toxique, non combustible mais capable d'oxyder (comburant) dangereusement vite tout ce qui peut brĂ»ler dans l'air, et mĂȘme l'eau, le verre ou le sable ordinaires rĂ©agissent dans une atmosphĂšre de fluor.

Propriétés physiques

La premiĂšre densitĂ© du fluor a Ă©tĂ© calculĂ©e par Henri Moissan Ă  partir d'une expĂ©rience oĂč il a recueilli du fluor et de l'air dans un flacon de platine. Henri Moissan a obtenu une densitĂ© de 1,264 Ă  0 °C et 760 mmHg. Il a ensuite calculĂ© la densitĂ© thĂ©orique en multipliant la densitĂ© de l'hydrogĂšne et le poids atomique du fluor, et il a trouvĂ© 1,316[25].

Propriétés chimiques

Le difluor pur est un gaz jaune pĂąle corrosif : c'est un oxydant puissant.

Le fluor est un gaz ininflammable mais qui peut produire une flamme en rĂ©agissant avec de nombreuses substances chimiques. Il peut rĂ©agir violemment avec un grand nombre de composĂ©s chimiques. Avec l'eau, mĂȘme Ă  basse tempĂ©rature, il forme de l'ozone et de l'acide fluorhydrique[26] :

3 F2 + 3 H2O → O3 + 6 HF.

MĂȘme dans des conditions de basse tempĂ©rature et sans lumiĂšre, le difluor rĂ©agit de façon explosive avec le dihydrogĂšne, mĂȘme en dessous de −250 °C lorsque le fluor est solide et l'hydrogĂšne liquide. Dans un jet de gaz difluor, le verre, les mĂ©taux, l'eau et d'autres substances brĂ»lent avec une flamme lumineuse.

Préparation

Le fluor a une telle affinitĂ© pour la plupart des Ă©lĂ©ments, en particulier pour le silicium (Si), que le difluor ne peut ni ĂȘtre prĂ©parĂ© ni ĂȘtre conservĂ© dans des rĂ©cipients de verre (constituĂ©s principalement de silice SiO2). Il est en consĂ©quence manipulĂ© dans le tĂ©flon, un polymĂšre appelĂ© Kel-F ou dans les rĂ©cipients en nickel. Dans ce dernier cas, la surface du rĂ©cipient est initialement (et une fois pour toutes) passivĂ©e par un premier contact avec le difluor.

Le difluor, F2, est aujourd'hui encore produit industriellement grĂące au procĂ©dĂ© d'Ă©lectrolyse introduit par Henri Moissan en 1886. Le bain Ă©lectrolytique est constituĂ© d'un mĂ©lange KF-2HF fondu Ă  90 °C – 100 °C environ. Le HF anhydre n'est pas conducteur car peu dissociĂ© et c'est l'ajout de KHF2 qui permet la conduction ionique par un mĂ©canisme complexe.

Lors de la réaction d'électrolyse, le difluor est produit sur une anode en carbone selon :

2 HF2− → F2(g) + 2 HF + 2 e−.

À la cathode (en mĂ©tal), du dihydrogĂšne est produit :

4 HF + 2 e− → H2(g) + 2 HF2−.

Dans la cellule d'Ă©lectrolyse, le potentiel appliquĂ© est compris entre 8 et 10 V, et la densitĂ© de courant est de l'ordre de 12 A dm−2. Le rendement en courant est bon (95 %), mais le rendement Ă©nergĂ©tique global n'est que de 30 %.

En 1986, à l'occasion du centiÚme anniversaire de la découverte de la préparation électrochimique du fluor, Karl Christe a découvert une méthode originale et purement chimique de préparation en faisant réagir à 150 °C de l'acide fluorhydrique anhydre HF avec K2MnF6 et SbF5[27]. La réaction est :

K2MnF6 + 2 SbF5 → 2 KSbF6 + MnF3 + 1/2 F2.

Ce procédé est anecdotique car inexploitable industriellement.

Composés chimiques

ÉlĂ©ment le plus rĂ©actif et le plus Ă©lectronĂ©gatif, le fluor forme des composĂ©s avec la plupart des autres Ă©lĂ©ments, y compris les gaz rares xĂ©non et radon avec lesquels le difluor rĂ©agit directement.

Oxydes

Les oxydes de fluor sont composĂ©s de O et de F mais peuvent former des liaisons avec d'autres halogĂšnes et former FnXOm (oĂč X=Cl, I ou Br). Ces composĂ©s ressemblent aux fluorures d'halogĂšnes structurellement et chimiquement. Ils se comportent notamment comme des acides ou bases de Lewis.

Six fluorures d'oxygÚne et chlore sont possibles mais seulement 5 ont été caractérisés : FClIIIO, FClVIIO3, FClVO2, F3ClVO et F3ClVIIO2. Le sixiÚme composant est F5ClVIIO[28].

FClO peut ĂȘtre obtenu par la rĂ©action : ClF3 + H2O → FClO + 2 HF, mais ce composĂ© est trĂšs instable (sa demi-vie est de 25 s[28] Ă  tempĂ©rature ambiante) et se dĂ©compose en FClO2 et ClF.

F3ClO est un composĂ© stable Ă  tempĂ©rature ambiante et est un bon agent oxydant. Il rĂ©agit avec divers composĂ©s (comme Ă  haute tempĂ©rature ou radiation UV). Il peut ĂȘtre hydrolysĂ© en FClO2 et HF. Il rĂ©agit souvent comme une base de Lewis. Sa production se fait selon la rĂ©action en prĂ©sence de NaF :

Cl2O + 2 F2 → F3ClO + ClF[28].

Cette rĂ©action est relativement dangereuse au vu de l'explosivitĂ© de Cl2O et peut donc ĂȘtre prĂ©parĂ©e de la mĂȘme maniĂšre avec ClONO2.

FClO2 est Ă©galement un trĂšs bon oxydant qui peut exploser avec SO2 mĂȘme Ă  trĂšs basse tempĂ©rature. Il est produit par la rĂ©action :

6 NaClO3 + 4 ClF3 → 6 FClO2 + 6 NaF + 2 Cl2 + 3 O2[28].

Seulement trois fluorures d'oxygÚne et brome sont possibles : FBrO2, F3BrO et FBrO3[28]. Ces composés sont moins stables que leurs équivalents chlorés et plus réactifs.

Pour l'iode, il existe : FIO2 et F3IO oĂč I a un degrĂ© d'oxydation de +V ; FIO3, F3IO2 et F5IO oĂč I est au degrĂ© +VII[28].

Minéraux

Parmi ces minéraux, la fluorine est un fluorure de calcium de composition CaF2.

Utilisation

Le difluor est trop réactif pour une utilisation directe à l'état pur. Ses nombreux composés chimiques ont par contre une multitude d'applications :

La premiĂšre production industrielle de difluor eut lieu lors de la fabrication de la bombe atomique, dans le cadre du projet Manhattan lors de la Seconde Guerre mondiale[10], oĂč l'hexafluorure d'uranium UF6, qui est un composĂ© molĂ©culaire volatil, Ă©tait utilisĂ© pour sĂ©parer les diffĂ©rents isotopes de l'uranium par diffusion gazeuse. Ce procĂ©dĂ© est d'ailleurs toujours mis en Ɠuvre lors de la fabrication du combustible nuclĂ©aire utilisĂ© dans les centrales nuclĂ©aires actuelles.

Propriétés biologiques

RĂŽle biologique chez l'humain

Le fluor est connu pour son effet cariostatique. Il agit en se fixant sur l'émail des dents : l'ion hydroxyde de l'hydroxy-apatite Ca5(PO4)3(OH) qui constitue l'émail des dents est partiellement remplacé par des ions fluorures pour donner de la fluro apatite Ca5(PO4)3(F). L'ion fluorure étant une base plus faible que l'hydroxyde, l'émail devient plus résistant à l'acide qui se libÚre localement dans le milieu buccal aprÚs un repas.

Le fluorure peut ĂȘtre amenĂ© au niveau des dents de deux maniĂšres :

Par voie locale. C'est la voie Ă  privilĂ©gier, qui prĂ©sente le plus d'avantages et le moins d'effets secondaires. L'intermĂ©diaire est le dentifrice. La concentration en fluor des dentifrices pour adultes est relativement constante : 1 000 Ă  1 500 ppm. Le fluor contenu dans le dentifrice va se fixer sur les dents lors du brossage. La durĂ©e de brossage doit donc ĂȘtre suffisante (trois minutes matin et soir).
Par voie systémique. Cette voie est utilisable seulement pendant la formation des dents, soit depuis la naissance jusqu'à 12 ans. L'intermédiaire est soit du fluor en comprimés (prescrits par le dentiste), soit une source alimentaire : eau ou sel de cuisine.

Dans ce cas, il faut ĂȘtre vigilant sur la quantitĂ© totale de fluor ingĂ©rĂ©e, et ne pas multiplier les sources.

  • Doses recommandĂ©es par l'OMS : 0,05 mg/kg/jour
  • Doses Ă  risque de fluorose : 0,1 mg/kg/jour

Les enfants avalent toujours une partie du dentifrice, d'autant plus qu'ils sont jeunes. L'ingestion de dentifrice diminue avec l'ùge : de 2 à 4 ans, 50 % du dentifrice est avalé ; de 4 à 6 ans, 30 % du dentifrice est avalé, à 6 ans et plus, 10 % du dentifrice est avalé. Il est donc trÚs important d'adapter la concentration de fluor à l'ùge de l'enfant.

Recommandations sur la concentration et la quantitĂ© de dentifrice : Ă  partir de 3 ans, un dentifrice avec une trace de fluor (250 ppm) ; puis progressivement jusqu'Ă  6 ans on augmente la quantitĂ©, 500 Ă  1 000 ppm. AprĂšs 6 ans 1 000 Ă  1 500 ppm, en continuant d'augmenter la dose.

Les boissons acides telles que le Coca-Cola dissolvent le fluorure de calcium déposé sur la surface des dents. Le fluorure de calcium a par conséquent une durée de vie faible dans une bouche fréquemment lavée par des sodas. L'application locale de fluor en vue de prévenir ou de reminéraliser les lésions dentaires provoquées par les sodas (lorsque leur consommation est maintenue) est donc sans fondements théoriques[32]. Dans des conditions normales (sans présence réguliÚre de liquide acide dans la bouche), une réduction des incidences de caries a été notée aprÚs plusieurs mois d'application de fluorure de calcium[32].

Toxicité et écotoxicité

Écotoxicologie

Du fluor gazeux et/ou particulaire est Ă©mis dans l'air par certaines usines (Au dĂ©but des annĂ©es 1970, Ă  titre d'exemple, Ă  Martigny une usine fonctionnant "en continu" produisait environ 10 000 t d'aluminium par an, en rejetant 160 Ă  200 tonnes de fluor par an dans l'air, dont 25 % environ sous forme gazeuse selon ADENU (1976), conjointement Ă  d'autres rejets gazeux acidifiants[33].

Le fluor est émis sous diverses formes (ex : production d'aluminium, source de fluor gazeux dont tétra-fluorure de silice (SiF4) et acide fluorhydrique (HF), facilement combinés à la vapeur d'eau atmosphérique, puis déposés sur les sols et les plantes, ou inhalés par des organismes vivants)[33].

Le fluor particulaire est plus stable, mais en condition humide et/ou acide va progressivement s'hydrolyser et peut alors pénétrer les végétaux (y compris lichens, mousses et algues épiphytes ou couvrant le sol[33].

Les fluorures ne persistent que peu dans l'air, expliquant que la pollution par le fluor a des effets « localisĂ©s autour des sources d'Ă©mission »[33], mais dans les vallĂ©es ou certains types de relief en raison des vents, des dĂ©pĂŽts importants peuvent ĂȘtre constatĂ©s Ă  des distances de 1 Ă  2 km voire plus du point d'Ă©mission[33]. Dans les zones oĂč l'air est polluĂ© de maniĂšre chronique ou forte par du fluor, des nĂ©croses sont observĂ©es sur le lichen X. parietina (avec changement de couleur, le lichen passant du jaune au noir) mais ces effets peuvent aussi ĂȘtre induits par d'autres polluants tels que les oxydes de soufre)[33].

Les sols (et/ou la nappe sous-jacente) peuvent aussi ĂȘtre polluĂ©s par des sources industrielles de fluor[34]

Les cultures agricoles et fruitiĂšres ou la viticulture peuvent ainsi ĂȘtre contaminĂ©s par des sources industrielles relativement distantes, comme cela a Ă©tĂ© montrĂ© dans les annĂ©es 1970 dans le Valais (vignoble)[35].

Carte des risques pour le fluorure dans les eaux souterraines

Environ un tiers de la population mondiale consomme de l'eau potable provenant des nappes phrĂ©atiques. Un nombre approximatif de 300 millions de personnes puisent leur eau dans des nappes phrĂ©atiques fortement polluĂ©es par de l'arsenic et du fluorure[36]. Ces Ă©lĂ©ments traces sont le plus souvent d'origine naturelle et proviennent des roches et des sĂ©diments lessivĂ©s par l'eau. En 2008, l'Institut Suisse de Recherche de l'Eau Eawag a prĂ©sentĂ© une nouvelle mĂ©thode permettant d'Ă©tablir des cartes des risques pour les substances toxiques gĂ©ogĂšnes dans les eaux souterraines. Cela permet de dĂ©terminer plus efficacement quelles sources devraient ĂȘtre contrĂŽlĂ©es[37] - [38] - [39] - [40]. En 2016, le groupe de recherche a mis ses connaissances en libre accĂšs sur la plate-forme GAP (Groundwater Assessment Platform / www.gapmaps.org). Celle-ci permet aux spĂ©cialistes du monde entier de charger leurs propres donnĂ©es de mesure, de les visualiser, et de crĂ©er des cartes des risques pour des rĂ©gions de leur choix. La plate-forme sert Ă©galement de forum d'Ă©change de connaissances afin de contribuer au dĂ©veloppement de mĂ©thodes visant Ă  Ă©liminer les substances toxiques de l'eau.

Toxicité aiguë et chronique par ingestion

  • mg/jour : risque de fluorose dentaire
  • 10 Ă  40 mg/jour : fluorose du squelette
  • 20 Ă  80 mg/jour : fluorose ankylosante
  • 100 mg/jour : retard de croissance
  • 125 mg/jour : altĂ©ration rĂ©nale
  • 200 Ă  500 mg/jour : dose lĂ©tale

Fluorose dentaire :

  • stade 1 : Douteux : petites taches blanches ;
  • stade 2 : Fluorose trĂšs lĂ©gĂšre : liserĂ©s blancs sur les bords libres et cuspides ;
  • stade 3 : Larges plaques blanchĂątres ou brunĂątres supĂ©rieures Ă  25 % de la surface dentaire ;
  • stade 4 : Fluorose modĂ©rĂ©e : colorations brunes, puis sur les faces linguales et vestibulaires.

RĂ©glementation

Diverses normes et rĂšglements existent, selon les pays et les usages de certains produits.

En France : La fluoration de l'eau est autorisĂ©e sous forme d'hexafluorosilicate de sodium[41] et d'acide hexafluorosilicique[42], cependant peu d'informations sont disponibles sur son utilisation rĂ©elle dans la production d'eau du robinet. En revanche la fluoration du sel est autorisĂ©e et encouragĂ©e. Celui-ci doit alors ĂȘtre Ă©tiquetĂ© sel fluorĂ© ou sel iodĂ© et fluorĂ©, ce qui signifie qu'il est supplĂ©mentĂ© en fluor Ă  raison de 250 mg/kg sous la forme de fluorure de potassium (par voie humide). Cette fluoration a Ă©tĂ© encouragĂ©e en 1986 par la Direction GĂ©nĂ©rale de la SantĂ© pour la prĂ©vention en masse des caries dans la population[43]. Les emballages doivent alors aussi alerter le consommateur par la mention : « ne pas consommer si l'eau de boisson contient plus de 0,5 mg/litre de fluor »[44]. La loi autorise depuis 1993 l'usage de sel fluorĂ© dans les cantines scolaires si les exploitants se sont assurĂ©s que l'eau distribuĂ©e ne prĂ©sentait pas une teneur en fluor supĂ©rieure Ă  0,5 mg/l[45].

Notes et références

Notes

  1. Le difluor peut néanmoins se trouver exceptionnellement à l'état naturel, dans l'antozonite[7] ou la villiaumite[8].

Références

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  2. (en) Beatriz Cordero, VerĂłnica GĂłmez, Ana E. Platero-Prats, Marc RevĂ©s, Jorge EcheverrĂ­a, Eduard Cremades, Flavia BarragĂĄn et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
  3. Paul Arnaud, Brigitte Jamart, Jacques Bodiguel, Nicolas Brosse, Chimie Organique 1er cycle/Licence, PCEM, Pharmacie, Cours, QCM et applications, Dunod, , 710 p., Broché (ISBN 2100070355)
  4. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, TF-CRC, , 87e Ă©d. (ISBN 0849304873), p. 10-202
  5. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  6. EntrĂ©e « Fluorine Â» dans la base de donnĂ©es de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sĂ©curitĂ© et de la santĂ© au travail) (allemand, anglais), accĂšs le 21 aoĂ»t 2018 (JavaScript nĂ©cessaire)
  7. (en) Jörn Schmedt auf der GĂŒnne, Martin Mangstl et Florian Kraus, « Occurrence of Difluorine F2 in Nature—In Situ Proof and Quantification by NMR Spectroscopy », Angewandte Chemie International Edition, vol. 51, no 31,‎ , p. 7847–7849 (ISSN 1521-3773, DOI 10.1002/anie.201203515, lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. (en) Vinicius R. Celinski, Michael Ditter, Florian Kraus et Franz Fujara, « Trace Determination and Pressure Estimation of Fluorine F2 Caused by Irradiation Damage in Minerals and Synthetic Fluorides », Chemistry – A European Journal, vol. 22, no 51,‎ , p. 18388–18393 (ISSN 1521-3765, DOI 10.1002/chem.201603402, lire en ligne, consultĂ© le ).
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  40. (en) RodrĂ­guez-Lado, L.; Sun, G.; Berg, M.; Zhang, Q.; Xue, H.; Zheng, Q.; Johnson, C.A., « Groundwater arsenic contamination throughout China », Science, 341(6148), 866-868, doi:10.1126/science.1237484,‎
  41. « NF EN 12174 », sur afnor.org, (consulté le )
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  45. ArrĂȘtĂ© du 23 juin 1993 relatif au sel alimentaire et aux substances d'apport nutritionnel pouvant ĂȘtre utilisĂ©es pour sa supplĂ©mentation (lire en ligne), "4. Le sel fluorĂ© peut ĂȘtre utilisĂ© dans les cantines scolaires lorsque les exploitants desdits Ă©tablissements se sont assurĂ©s que l’eau distribuĂ©e dans la localitĂ© ne prĂ©sente pas une teneur en fluor supĂ©rieure Ă  0,5 mg/l."

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri Moissan, Extrait des Annales de chimie et de physique : Recherches sur l'isolement du fluor, vol. sĂ©rie 6, t. XII, Gauthier-Villars,
  • Henri Moissan, Le fluor et ses composĂ©s, G. Steinheil,

Liens externes



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