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Rhodium

Le rhodium est l’élĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 45 et de symbole Rh.

Rhodium
Image illustrative de l’article Rhodium
Rhodium métal pulvérulent, compacté en cylindre plein ou en bille grùce à la métallurgie des poudres
Position dans le tableau périodique
Symbole Rh
Nom Rhodium
Numéro atomique 45
Groupe 9
Période 5e période
Bloc Bloc d
Famille d'éléments Métal de transition
Configuration Ă©lectronique [Kr] 4d8 5s1
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 16 et 1
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 102,905 50 ± 0,000 02 u[1]
Rayon atomique (calc) 135 pm (173 pm)
Rayon de covalence 142 ± 7 pm[2]
État d’oxydation 2, 3 et 4
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 2,28
Oxyde AmphotĂšre
Énergies d’ionisation[3]
1re : 7,458 90 eV 2e : 18,08 eV
3e : 31,06 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
101Rh{syn.}3,3 aΔ0,542101Ru
102mRh{syn.}~2,9 aΔ
——
TI
2,464
———
0,141
102Ru
———
102Rh
103Rh100 %stable avec 58 neutrons
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Solide
Masse volumique 12,41 g·cm-3 (20 °C)[1]
SystÚme cristallin Cubique à faces centrées
Dureté (Mohs) 6
Couleur Blanc argenté métallique
Point de fusion 1 964 °C[1]
Point d’ébullition 3 695 °C[1]
Énergie de fusion 21,5 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 493 kJ·mol-1
Volume molaire 8,28×10-3 m3·mol-1
Pression de vapeur 0,633 Pa Ă 
1 965,85 °C
Vitesse du son 4 700 m·s-1 Ă  20 °C
Chaleur massique 0,242 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© Ă©lectrique 21,1×106 S·m-1
Conductivité thermique 150 W·m-1·K-1
Divers
No CAS 7440-16-6[4]
No ECHA 100.028.295
No CE 231-125-0
Précautions
SGH[5]
État pulvĂ©rulent :
SGH02 : Inflammable
Danger
H228 et P210
SIMDUT[6]

Produit non contrÎlé

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le corps simple « rhodium » est un métal dur et cassant de la catégorie des platinoïdes légers.

Généralités et histoire de l'élément

Avec le ruthĂ©nium, le palladium, l'osmium, l'iridium et le platine, il forme le groupe du platine au sens large, aussi nommĂ© « ensemble des platinoĂŻdes ». Le rhodium, dont le corps simple a des propriĂ©tĂ©s similaires Ă  celles du platine, ne fait pas partie du sous-groupe du platine mais du sous-groupe de l’iridium.

Morceau cubicoĂŻdal de 78 g de rhodium.

En 1803, William Hyde Wollaston dĂ©couvrit cet Ă©lĂ©ment, de mĂȘme que le palladium, Ă  partir de minerais provenant d'un gĂźte de platine natif originaire d’AmĂ©rique du Sud, en particulier de minerai d’une mine de platine colombienne pour le Rh et du platine brut de Colombie pour le Pd. La « liqueur jaune » obtenue par l’addition d’eau chaude, aprĂšs avoir retirĂ© l’osmium des reliquats noirs de fabrication du platine, contient essentiellement des platinoĂŻdes tel que l’iridium, mais aussi de maniĂšre variable (suivant les Ă©chantillons) du rhodium, du ruthĂ©nium et parfois du platine[7].

L'addition de sal ammoniac ou chlorure d'ammonium à cette liqueur permet d'y précipiter l'essentiel des platinoïdes, hormis les composés oxydés et chlorurés du rhodium solubles. AprÚs évaporation, un traitement par réduction à l'aide de gaz dihydrogÚne permet d'obtenir le corps simple métal rhodium. Notons qu'un lavage à l'acide nitrique ou à l'acide chlorhydrique s'impose pour éliminer les impuretés conséquentes ou les traces de fer ou de cuivre, qui se révÚlent à leur couleur rouge foncé, et obtenir des cristaux de rhodium relativement purs.

L'autre partie, minoritaire ou parfois négligeable, du rhodium a formé un chlorure double et se retrouve avec le précipité chloruré de ruthénium et d'iridium. Une réduction au rouge par le gaz dihydrogÚne permet d'obtenir une éponge de métal platinoïde, il faut fondre cette derniÚre matiÚre avec le plomb pour obtenir de façon séparée les cristaux d'iridium et de ruthénium. Le plomb fondu dissout les reliquats de rhodium, de platine rhodié voire de platine. En attaquant le plomb par l'acide nitrique, l'opérateur reprend les composés à base de rhodium et de platine, le rhodium sera séparé par l'acide sulfurique sous forme de sulfate de rhodium et le platine par l'eau régale sous forme de complexes hexachloroplatinates.

Le nom dĂ©rive du mot grec áż„ÏŒÎŽÎżÎœ (rhodon) qui signifie « rose ». Ce nom a Ă©tĂ© proposĂ© par son dĂ©couvreur Ă  cause de la couleur rose-rouge de quelques composĂ©s phares du rhodium, en particulier de l'hydroxyde. Le premier mĂ©tal obtenu semble aussi avoir Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement impur, recelant des traces significatives de cuivre ou de fer Ă  effet rougeoyant.

Le terme gréco-latin « rhodium » n'apparaßt en français qu'en 1805 dans les rapports sur les travaux de Wollaston présentés par les « Annales de Chimie ».

Isotopes

Le rhodium possĂšde 34 isotopes connus avec des nombres de masse variant entre 89 et 122, ainsi que 22 isomĂšres nuclĂ©aires. Parmi ces isotopes, un seul est stable, 103Rh[8], et constitue l'intĂ©gralitĂ© du rhodium naturel, faisant du rhodium un Ă©lĂ©ment monoisotopique et un Ă©lĂ©ment mononuclĂ©idique. Sa masse atomique standard est donc de 102,905 50(2) u.

Occurrences dans les milieux naturels, minéralogie et géologie

Le clarke de ce platinoĂŻde est estimĂ© Ă  0,001 g/t ou 0,001 ppm dans la croĂ»te terrestre, ce qui est trĂšs similaire Ă  l’iridium. Il est aussi prĂ©sent dans certaines mĂ©tĂ©orites.

Le rhodium natif, trĂšs rare, est le minĂ©ral qui correspond au corps simple mĂ©tallique, alors que la rhodite est un alliage d’or et de rhodium.

Le rhodium est un mĂ©tal rare et cher, la production mondiale provenant principalement de la rĂ©cupĂ©ration au cours de traitement d’autres minerais. Elle n’était que de 12 tonnes par an dans les annĂ©es 1990 et de 20 tonnes par an en 2010. L’Afrique du Sud, l’Oural (Russie) et l’Ontario (Canada) fournissent l’essentiel de la production mondiale de rhodium. Ils l’extraient laborieusement des gangues minĂ©rales oĂč il se marie au palladium, Ă  l’argent ou au platine.

Une goutte de rhodium solidifiée.
Gouttelette de rhodium solidifiĂ©e de 0,5 g sous l’effet du crĂ©pitement (rochage).

Corps simple et composés chimiques

Propriétés physiques et chimiques du corps simple métallique

L’apparence du corps simple est celle d’un mĂ©tal blanc brillant et argentĂ©, cristallin de maille CFC (cubique Ă  faces centrĂ©es), de haute rĂ©flectivitĂ© mais toutefois moins que celle de l’argent. Il est moyennement dur et relativement inerte sur le plan thermochimique (donc grande rĂ©sistance Ă  la corrosion).

Le rhodium fondu dissout l’oxygĂšne gazeux et lorsqu’il se solidifie, l’oxygĂšne qu’il contient se libĂšre avec force sous la forme de crĂ©pitements. Il se travaille facilement avec une torche Ă  fusion propane–oxygĂšne.

Le rhodium pulvérulent se dissout facilement dans les bains fondus alcalins, ici dans une cornue transparente chauffée au super-chalumeau.

Le rhodium compact est insoluble dans les acides forts mais sous la forme d’une poudre fine, qu’on appelle noir de rhodium, il se dissout aisĂ©ment dans l’acide sulfurique ou l’eau rĂ©gale.

Le rhodium est soluble dans les bains de cyanures fondus et les sels alcalins fondus.

Il prĂ©sente des propriĂ©tĂ©s catalytiques Ă  l’état divisĂ©, mais aussi en phase homogĂšne, assez analogues Ă  celle du platine. Le rhodium montre des propriĂ©tĂ©s bactĂ©ricides (il dĂ©truit les germes).

Alliages

Les alliages avec le platine et le palladium sont durs et résistants.

Chimie du rhodium

Les valences les plus communes sont de II Ă  VI.

Le rhodium mĂ©tallique rĂ©agit directement avec l’oxygĂšne gazeux Ă  partir de 600 °C en formant le sesquioxyde de rhodium Rh2O3 qui se dĂ©compose en ses composants atomiques si on le chauffe au-delĂ  de 2 000 °C.

Miniature de contrebasse Ă  cƓur d’argent de titre 950 plaquĂ© rhodium (taille 125 mm, masse 32 g) fabriquĂ©e par un joaillier-argentier brĂ©silien.

Le rhodium réagit avec le fluor gazeux au-delà de 300 °C :

Rh solide cristal, en poudre + 3/2 F2 gaz → RhF3 gaz

Sous incandescence, le rhodium réagit avec le chlore gazeux pour former divers chlorures de rhodium dont RhCl3. On connaßt aussi le bromure de rhodium RhBr3.

Le rhodium, comme les autres platinoïdes, est attaqué par le soufre ainsi que par de nombreux semi-métaux : P, Se, Te, As, Sb, etc.

Il n’existe pas de cations monoatomiques simples du rhodium, mais des oxoanions et de nombreux complexes.

Composés chimiques

Le dioxyde de rhodium RhO2 et le sesquioxyde de rhodium Rh2O3 sont les principaux oxydes stables connus.

Il existe ainsi différents fluorures avec le Rh de valence III à VI, comme le RhF3, RhF4, RhF5, RhF6, ce qui rappelle les composés analogues de Ru.

Il n'existe principalement que le trichlorure de rhodium RhCl3, le tribromure de rhodium RhBr3 et le triodure de rhodium RhI3.

Il y a Ă©galement le nitrate de rhodium Rh(NO3)3 et le sulfate de rhodium Rh2(SO4)3.

Il existe divers sulfures, tels que RhS2, Rh2S3 ou Rh2S7, ainsi que les séléniures et tellurures simples RhSe2 et RhTe2.

DimĂšre d’acĂ©tate de rhodium, un corps composĂ© verdĂątre.

Il forme des complexes, par exemple avec le monoxyde de carbone (diffĂ©rents carbonyles, par exemple tĂ©trarhodium dodĂ©cacarbonyle ou hexarhodium hexadĂ©cacarbonyle, voire chloro-carbonyle ou carbonyle avec l’ion chlorure de type dichlorure de dirhodium tĂ©tracarbonyle), avec diverses olĂ©fines ou cycle de bonne conformation (rhodocĂšne
) avec l’acĂ©tylacĂ©tone.

Utilisations

Les catalyseurs utilisĂ©s dans les vĂ©hicules automobiles Ă  essence contiennent souvent un alliage de platine, de palladium et de rhodium sur un support en cĂ©ramique (80 % de la production totale). Plus gĂ©nĂ©ralement, il est utilisĂ© comme catalyseur dans l’industrie chimique et comme Ă©lĂ©ment chauffant pour les trĂšs hautes tempĂ©ratures (il fond Ă  2 237 K, soit 1 963,85 °C, voire plus).

En chimie, le rhodium est présent dans un grand nombre de catalyseurs. En phase homogÚne, il catalyse en particulier l'hydrogénation, et notamment l'hydroformylation des alcÚnes.

Catalyseur au rhodium (Rh entourĂ© de triphĂ©nylphosphine sulfonĂ©e utilisĂ©e comme ligand) employĂ© pour les procĂ©dĂ©s d’hydroformylation.

Le rhodium est employé :

  • pour les contacts Ă©lectriques : en mĂ©tal recouvert d'une trĂšs mince couche de rhodium (ou d'alliage de Rh) ;
  • dans plusieurs appareillages scientifiques, par exemple les pyromĂštres de prĂ©cision ou les thermocouples ;
  • dans certains tubes Ă  rayons X, sur leurs anodes, notamment dans le domaine de la spectromĂ©trie de fluorescence des rayons X ;
  • pour certains revĂȘtements de miroir Ă  grande rĂ©flectivitĂ©. Tirant profit de sa rĂ©verbĂ©ration excellente[9] et sa grande duretĂ©, on l’applique sur les miroirs des projecteurs. Il est ainsi prĂ©sent sur les projecteurs de cinĂ©ma et sur les miroirs astronomiques ;
  • pour des articles d’argenterie en couches brillante-sombre et dure et des piĂšces d’appareils photographiques (avant l’ùre du numĂ©rique). Du fait de son inertie chimique bien supĂ©rieure Ă  celle de l’argent ou de l’or, il est toujours utilisĂ© sous forme de fins plaquages en joaillerie et bijouterie. Il est toujours utilisĂ© dans l’électrogalvanisation de l'argenterie, ce qui Ă©vite le ternissement de l’argent non protĂ©gĂ© ;
  • dans la fabrication de supports de pierres en joaillerie (bijoux Swarovski et autres) ;
  • exceptionnellement, dans l’industrie de la musique, remise d'un «disque de rhodium» en 1979 Ă  l'artiste Paul McCartney ;
  • en orthodontie, en partie sur certains braquets de type cĂ©ramique, afin d’avoir un coefficient de friction faible (plus faible que la cĂ©ramique) tout en conservant un brillant mĂ©tallique limitĂ©. En effet, ce mĂ©tal a la facultĂ©, avec un certain traitement, de limiter son Ă©clat (apparence mate). Il s’agit du rhodium noir ou black rhodium connu en joaillerie.

Ses alliages avec le platine et le palladium servent aussi pour l’outillage ou l’équipement de laboratoire (creusets), mais aussi en bijouterie (piĂšces de supports), Ă©galement comme catalyseurs variĂ©s (convertisseurs catalytiques automobile), comme bougie de moteurs d’avion, comme Ă©lectrodes, comme contacts Ă©lectriques


Toxicité

Comme pour tous les mĂ©taux du groupe du platine, la plupart des composĂ©s du rhodium sont reconnus toxiques, Ă©cotoxiques et potentiellement carcinogĂšnes[10]. Lors du test classique de la daphnie (sur Daphnia magna) le rhodium se montre cependant nettement moins toxique que le platine, lui-mĂȘme moins toxique que le palladium (la LC50 (48 h) est de 14 ÎŒg/L pour le palladium, 157 ÎŒg/L pour le platine et 56800 ÎŒg/L pour le rhodium (et dans les trois cas la durĂ©e d'exposition a un effet aggravant)[11].

Ces trois mĂ©taux sont dispersĂ©s dans l'environnement (perdus par les pots catalytiques[12] - [13] et retrouvĂ©s dans les biotopes aquatiques oĂč ils s'accumulent notamment dans les sĂ©diments des mares, lacs et cours d'eau)[11]. Le nĂ©matode Caenorhabditis elegans a aussi Ă©tĂ© utilisĂ© comme espĂšce-modĂšle (mais avec aussi une Ă©tude des effets (en 96 h) sur la croissance, la fertilitĂ© et la reproduction). Ce travail a confirmĂ© la diffĂ©rence de toxicitĂ© des 3 mĂ©taux du groupe du platine selon le schĂ©ma Pd > Pt âȘą Rh (Ă©voquĂ©s plus haut)[14].
Les prospectivistes s'attendent Ă  une large diffusion de nanoproduits au XXIe siĂšcle, dont des nanoparticules mĂ©talliques "nobles" facile Ă  synthĂ©tiser et prĂ©sentant des propriĂ©tĂ©s catalytique, de fonctionnalisation de surface et optoĂ©lectroniques intĂ©ressantes pour l'Industrie[15]. Ces mĂ©taux se dispersent notamment dans l'air[16]. Il est donc probable que les ĂȘtres vivants (notamment) soient de plus en plus confrontĂ©s Ă  l'inhalation ou Ă  l'ingestion de nanoparticules d'argent, d'or, de platine, de palladium et de rhodium. De nombreuses Ă©tudes ont mis en Ă©vidence des effets toxicologiques prĂ©occupants pour ces mĂ©taux quand ils sont sous forme de nanoparticules ou dissoute, dont in vitro sur des lignĂ©es cellulaires humaines[15]. Il est probable que les organismes filtreurs (moules par exemple y seront les premiers exposĂ©s, avec des risques de bioconcentration du rhodium (conjointement Ă  d'autres mĂ©taux toxiques ou catalytiques avec lesquels il pourrait agir en synergie)[17]. En 2017, divers Ă©cotoxicologues suggĂšrent de travailler non pas sur le rhodium seul, mais sur les autres mĂ©taux du groupe du platine qui Ă©manent avec lui de la pollution automobile[17].

On sait par l'Ă©tude des allergies professionnelles (et par quelques Ă©tudes in vitro[18] - [19]) que la plupart des composĂ©s du rhodium agressent et teignent durablement la peau humaine[20] - [21] - [22] (surtout en prĂ©sence de blessures[23] ou de sueur et d'un pH acide[24]), en s’y fixant et amenant parfois localement des nĂ©croses. C'est aussi un irritant des muqueuses (nasale notamment[25]). Ce n’est pas le cas du corps simple mĂ©tal dans sa forme massive mais sous forme dissoute, de poudre fine ou en aĂ©rosols et plus encore sous forme de nanoparticule, c'est un mĂ©tal dangereux.
De plus, ces particules divisĂ©es peuvent gĂ©nĂ©rer des explosions en prĂ©sence d’oxydants (dispersion dans l’air, l’oxygĂšne, les gaz halogĂšnes
 en proportion adĂ©quate avec une ignition initiale ou le contact d’un point chaud).

Évolution du cours et commerce en France

Cours du rhodium

Selon le cabinet The Bullion Desk, ce mĂ©tal valait 9 900 dollars l’once Troy (31,103 5 grammes) en , soit 300 000 dollars le kilogramme. Il valait dix fois moins en 2004. En , son prix avait reculĂ© Ă  1 600 dollars l’once puis regrimpĂ© Ă  2 600 dollars en . La demande est soutenue par la forte croissance du marchĂ© automobile, en raison de la nĂ©cessitĂ© de ce produit dans le respect de normes environnementales (les mĂ©taux du groupe du platine sont presque indispensables aux convertisseurs catalytiques des pots d’échappement de l’industrie automobile, responsable de 90 % de la consommation mondiale). Selon le type de motorisation et de carburant, des quantitĂ©s diverses de ces mĂ©taux du groupe du platine seront utilisĂ©es, en particulier le platine, le palladium et le rhodium. Qui plus est, ceux-ci aident Ă  la filtration des rejets automobiles. Or il est admis que la voiture est un marchĂ© mondial en expansion. Il nous faudra donc de plus en plus de mĂ©taux du groupe platine, dont le rhodium fait partie[26]. En 2021, son prix oscille entre 12 350 dollars et 29 800 dollars l'once[27].

Miniature Ă  base de cuivre recouvert ou plaquĂ© de Rh noir de l’équipement de golf. Hauteur 55 mm. PiĂšce rĂ©alisĂ© par un joaillier-argentier brĂ©silien.

D’aprĂšs les douanes françaises, la France Ă©tait en 2014 une importatrice nette de rhodium. Le prix moyen au gramme Ă  l’import Ă©tait de 23 €[28].

Notes et références

  1. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)
  2. (en) Beatriz Cordero, VerĂłnica GĂłmez, Ana E. Platero-Prats, Marc RevĂ©s, Jorge EcheverrĂ­a, Eduard Cremades, Flavia BarragĂĄn et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, , 89e Ă©d., p. 10-203
  4. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  5. SIGMA-ALDRICH
  6. « Rhodium » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  7. Il s’agit de la suite du traitement chimique des restes obtenus aprĂšs l’attaque par l’eau rĂ©gale de la mine de platine brute. Lire les gĂ©nĂ©ralitĂ©s historiques sur les Ă©lĂ©ments « osmium » et « iridium ».
  8. (en) John W. Arblaster, « The Discoverers of the Rhodium Isotopes : The thirty-eight known rhodium isotopes found between 1934 and 2010 », Platinum Metals Review, vol. 55,‎ , p. 124-134 (DOI 10.1595/147106711X555656).
  9. Nicholas Arndt, Clément Ganino, Stephen Kesler,"Ressources minérales - Cours et exercices corrigés", 2e éd., 2015, page 12
  10. « All rhodium compounds must be considered as very toxic and as carcinogenic factors » (Goering, 1992, cité par FS Abbas, 2017)
  11. Zimmermann S, Wolff C & Sures B (2017) Toxicity of platinum, palladium and rhodium to Daphnia magna in single and binary metal exposure experiments. Environmental Pollution, 224, 368-376 |résumé.
  12. Merget, R, Rosner, G (2001) Evaluation of the health risk of platinum group metals emitted from automotive catalytic converters. Science of the Total Environment 270: 165–173.
  13. Palacios, MA, Gómez, M, Moldovan, M. (2000) Assessment of environmental contamination risk by Pt, Rh and Pd from automobile catalyst. Microchemical Journal 67: 105–113.
  14. Schertzinger, G., Zimmermann, S., Grabner, D., & Sures, B. (2017). Assessment of sublethal endpoints after chronic exposure of the nematode Caenorhabditis elegans to palladium, platinum and rhodium. Environmental Pollution, 230, 31-39|résumé
  15. Gupta I, Ingle A, Paralikar P, Pandit R, da Silva S.S, & Rai M (2017). Bio-distribution and Toxicity of Noble Metal Nanoparticles in Humans. In Metal Nanoparticles in Pharma (pp. 469-482). Springer, Cham.
  16. Wiseman, CLS, Zereini, F (2009) Airborne particulate matter, platinum group elements and human health: a review of recent evidence. Science of the Total Environment 407: 2493–2500.
  17. Zimmermann, S., & Sures, B. (2018). Lessons learned from studies with the freshwater mussel Dreissena polymorpha exposed to platinum, palladium and rhodium. Science of The Total Environment, 615, 1396-1405.
  18. Franken, A, Eloff, FC, Du Plessis, J. (2014) In vitro permeation of platinum and rhodium through Caucasian skin. Toxicology In vitro 28: 1396–1401.
  19. Franken, A, Eloff, FC, Du Plessis, J. (2015) In vitro permeation of platinum through African and Caucasian skin. Toxicology Letters 232: 566–572.
  20. Bedello, PG, Goitre, M, Roncarolo, S (1987) Contact dermatitis to rhodium. Contact Dermatitis 17: 111–112
  21. De La Cuadra, J, Grau-MassanĂ©s, M (1991) Occupational contact dermatitis from rhodium and cobalt. Contact Dermatitis 25: 182–184.
  22. Goossens, A, Cattaert, N, Nemery, B. (2011) Occupational allergic contact dermatitis caused by rhodium solutions. Contact Dermatitis 64: 158–184.
  23. Mauro, M, Crosera, M, Bianco, C. (2015) Permeation of platinum and rhodium nanoparticles through intact and damaged human skin. Journal of Nanoparticle Research 17: 253–264
  24. Jansen Van Rensburg, S., Franken, A., Du Plessis, J., & Du Plessis, J. L. (2017). The influence of pH on the in vitro permeation of rhodium through human skin. Toxicology and industrial health, 33(6), 487-494 | résumé
  25. Abbas F.S (2017) Rhodium Removal from Wastewater FS
  26. Emmanuel Gentilhomme, « Le rhodium, ce petit métal qui monte, qui monte », AGORA, .
  27. « Rhodium - 2022 Data - 2012-2021 Historical - 2023 Forecast - Price - Quote - Chart », sur tradingeconomics.com (consulté le )
  28. « Indicateur des échanges import/export », Direction générale des douanes, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes



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