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Oural

L’Oural ou les monts Oural[note 1] est une chaĂźne de montagnes hercynienne situĂ©e en Russie. Elle s’étire sur plus de 2 000 km, de la mer de Kara au nord jusqu'aux steppes du Kazakhstan au sud. L’Oural marque traditionnellement la limite gĂ©ographique entre l’Europe et l’Asie. Les reliefs souvent fortement Ă©rodĂ©s culminent Ă  une altitude de 1 895 mĂštres. Le massif se dĂ©compose du nord au sud en plusieurs sous-ensembles aux caractĂ©ristiques (vigueur du relief, flore, climat) contrastĂ©es qui parfois relĂšvent de la haute montagne malgrĂ© l’anciennetĂ© du massif. DotĂ©e d'une grande richesse en minerais en particulier de fer, elle est devenue au XVIIIe siĂšcle le foyer d'une puissante industrie mĂ©tallurgique : de nombreux centres urbains ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s au pied du massif par les Russes venus de l’ouest. L’industrie s’est fortement dĂ©veloppĂ©e dans la partie sud-est au cours du XXe siĂšcle mais aujourd’hui avec l’épuisement des gisements de fer les plus riches, la rĂ©gion est Ă  la recherche de relais de croissance.

Oural
Carte de l'Oural.
Carte de l'Oural.
GĂ©ographie
Altitude 1 895 m, Mont NarodnaĂŻa
Longueur 2 500 km
Largeur 150 km
Administration
Pays Drapeau de la Russie Russie
Drapeau du Kazakhstan Kazakhstan
RĂ©publiques
KraĂŻ
Oblasts
Districts autonomes
Oblys
Bachkirie, Komis
Perm
Orenbourg, Tcheliabinsk, Sverdlovsk
Khantys-Mansis, Iamalie

Aktioubé
GĂ©ologie
Âge Carbonifùre, Permien

Étymologie

Oural pourrait provenir du finno-ougrien ourala (« sommet ») dérivé de l'ancien radical our (« montagne »)[1].

GĂ©ologie

Formation

Les continents il y a 380 millions d’annĂ©es avant la formation de l’Oural et de la PangĂ©e.

L'Oural est une chaßne de montagnes trÚs ancienne dont l'orogénÚse (la création) s'est produite il y a 250 à 300 millions d'années (fin du CarbonifÚre et au Permien). Les différents continents qui existaient à cette époque se sont rapprochés pour former une masse émergée unique appelée Pangée.

Au cours de ce processus, il y a environ 260 millions d’annĂ©es, les palĂ©ocontinents de SibĂ©rie et Kazakhstania sont entrĂ©s en collision avec le supercontinent Laurussia (qui comprenait ce qui correspond aujourd’hui Ă  l’Europe du Nord et l’AmĂ©rique du Nord) sur son bord oriental, fermant l'ocĂ©an Ouralien et Ă©levant la chaĂźne de l’Oural[2].

Un immense gisement de sel gemme (50 % des rĂ©serves mondiales) situĂ© prĂšs de Perm s’est constituĂ© Ă  cette Ă©poque par Ă©vaporation de l’eau des lagunes qui subsistaient (l'Oural Ă©tait situĂ© sous les tropiques et soumis Ă  un climat continental et sec).

Au cours du tertiaire, le massif est soumis Ă  des mouvements verticaux qui ont fragmentĂ© les Ă©paisses couches sĂ©dimentaires en crĂ©ant des failles selon un axe nord-sud parsemĂ©es de massifs intrusifs. L’érosion fluviale au sud et glaciaire au nord modĂšle un relief de type appalachien avec des formations karstiques au sud.

Cette genĂšse a fait apparaĂźtre du nord au sud le long de la bordure orientale de l’Oural une dizaine de milliers de gisements mĂ©tallifĂšres (fer, cuivre, platine, or, aluminium, argent, nickel, manganĂšse
) particuliĂšrement riches dont l’exploitation a Ă©tĂ© le moteur de la colonisation russe du massif et du vigoureux dĂ©veloppement de la rĂ©gion au XXe siĂšcle. Les roches mĂ©tamorphiques renferment Ă©galement de nombreux gisements de pierres semi-prĂ©cieuses de tout type (cristal de roche, serpentine, malachite, jaspe, onyx, etc.).

Milieux naturels

Les montagnes de l’Oural sont situĂ©es entre, Ă  l’ouest, la plaine d'Europe orientale et, Ă  l’est, la plaine de SibĂ©rie occidentale. La chaine de montagnes commence au nord sur les rives de la mer de Kara (mer bordiĂšre de l'ocĂ©an Arctique) suit d'abord une direction sud-ouest sur 500 km, puis prend une direction plein sud ; elle atteint sa plus grande largeur au niveau de Iekaterinbourg et s’achĂšve 1 600 km plus au sud sur la rive du fleuve Oural entre Orenbourg et Orsk le long de la frontiĂšre avec le Kazakhstan. Sa largeur n’excĂšde jamais 250 km.

Le climat est continental avec des diffĂ©rences importantes selon la latitude et le versant. Les conditions climatiques ont fortement conditionnĂ© l’occupation et la nature des activitĂ©s humaines. Dans le nord du massif, la tempĂ©rature moyenne en juillet est de 6 Ă  8 °C alors qu’elle est de 22 °C dans la partie la plus mĂ©ridionale. Les masses d’air humides proviennent pour l’essentiel de l’ocĂ©an Atlantique : le versant occidental du massif reçoit en moyenne de 100 Ă  150 mm de prĂ©cipitations de plus que le versant oriental[3]. L’Oural prĂ©-polaire et polaire est sous l’influence des vents soufflant depuis l’ocĂ©an Arctique.

De nombreux fleuves russes ont leur source sur les versants orientaux et occidentaux de l’Oural : des affluents de l’Ob (Sosva, Isset, Toura, Sosva du Nord, 
), des affluents de la Volga (Kama, Belaïa, Oufa), l’Oural, la Petchora


Subdivisions de l'Oural.

L’Oural est traditionnellement subdivisĂ© en cinq parties.

L’Oural mĂ©ridional

L'Oural méridional est la partie du massif située entre les latitudes 51 °N et 55 °N.

Le fleuve Oural le dĂ©limite au nord et Ă  l’est. Les crĂȘtes sont organisĂ©es en trois chaĂźnes parallĂšles de direction nord-sud dont la plus Ă  l’est, peu Ă©levĂ©e, culmine Ă  850 mĂštres, tandis que les deux autres (dont l'Ouraltaou culminant Ă  1 068 mĂštres) comprennent quelques sommets qui culminent au mont Iamantaou (1 640 m). Toute la rĂ©gion est couverte de pĂąturages et de forĂȘts Ă  feuilles caduques. La rĂ©gion comporte de nombreux lacs dont celui de TourgoĂŻak prĂšs de Miass. On y trouve plusieurs gisements miniers de cuivre, zinc et fer. L’Oural mĂ©ridional occupe une superficie de 488 234 km2 rĂ©partis entre le Tatarstan (7 %), l’oblast d’Orenbourg (17 %), la rĂ©publique de Bachkirie (24 %), l’oblast de Tcheliabinsk (14 %) et l’oblast de Kourgan (2 %)[4]. La rĂ©serve naturelle de l'Oural du Sud couvre un territoire de 252 800 hectares.

L’Oural central

L'Oural central est compris entre les latitudes 56° N et 59° N.

C'est un plateau bas, trĂšs boisĂ© et riche en matiĂšres premiĂšres (pĂ©trole, fer, bauxite, cuivre, amiante, chrome, platine et or), ce qui en fait une rĂ©gion industrielle importante, depuis le XVIIIe siĂšcle. On y produit actuellement environ 1/3 de l’acier russe. L’absence de relief vigoureux en a fait le point de passage des principales voies de communication est-ouest de la Russie : TranssibĂ©rien, routes. La vĂ©gĂ©tation est constituĂ©e de forĂȘts de rĂ©sineux et les sols sont gĂ©nĂ©ralement riches. L’Oural central occupe une superficie de 230 532 km2 rĂ©partis entre l’oblast de Perm (17 %), la rĂ©publique de Bachkirie (12 %), l’oblast de Tcheliabinsk (8 %), l’oblast de Sverdlovsk (40 %), l’oblast de Kourgan (19 %) et l’oblast de Tioumen (4 %)[5].

L’Oural septentrional

L'Oural septentrional est compris entre les latitudes 59° et 64°.

Dans cette partie le massif montagneux est Ă©troit mais caractĂ©risĂ© par des sommets Ă©levĂ©s culminant au mont Konzhakovski (en) (1 569 m). L’Oural septentrional occupe une superficie de 337 910 km2 rĂ©partis entre la rĂ©publique des Komis (2 %), le district autonome des Khanty-Mansi (43 %), l’oblast de Sverdlovsk (30 %), l’oblast de Perm (17 %) et l’oblast de Tioumen (8 %)[6].

L’Oural prĂ©-polaire

Mont Manaraga (Oural prépolaire) vu depuis le versant oriental du massif.

Le massif est trÚs étroit et particuliÚrement accidenté est compris entre les latitudes 64° et 65° 30'.

C’est lĂ  que se trouve le plus haut sommet de l’Oural : le mont NarodnaĂŻa (1 894 m). La vĂ©gĂ©tation est constituĂ©e d’une toundra dĂ©pourvue d’arbres. La rĂ©gion est pratiquement inhabitĂ©e. L’Oural prĂ©-polaire occupe une superficie de 336 050 km2 rĂ©partis entre les la rĂ©publique des Komis (28 %), le district autonome de Iamalo-NĂ©netsie (55 %) et celui des Khanty-Mansi (18 %)[7].

L’Oural polaire

Paysage de l’Oural polaire (Berezvoski, Khanti Mansis).

Au-delà de 64° de latitude commence l'Oural polaire.

Le massif Ă©troit est constituĂ© de montagnes basses morcelĂ©es avec un diverticule Ă  l'ouest : les monts PaĂŻ-TchoĂŻ. La vĂ©gĂ©tation est constituĂ©e d’une toundra dĂ©pourvue d’arbres. La rĂ©gion est pratiquement inhabitĂ©e. L’Oural polaire occupe une superficie de 72 544 km2 rĂ©partie entre la rĂ©publique des Komis (24 %), le district autonome de Iamalo-NĂ©netsie (4 %) et celui des Nenets (72 %)[8]. Il est prolongĂ© au nord par les Ăźles de la Nouvelle-Zemble.

Écologie

Histoire

Mine de fer de Bakalskii prĂšs de Iekaterinebourg (vers 1910).
Maison de paysan dans le village de Martianova (vers 1910).
Usine métallurgique à Kouchva (vers 1910).

L'Oural était occupé à la fin de la préhistoire par des peuples aux pratiques variées (nomades, semi-nomades, métallurgistes, éleveurs) et aux origines ethniques diverses. Une étude publiée initialement en 2007[9] a fait le point sur le rÎle de diffusion de la technologie du bronze que certaines populations, comme l'ensemble des cultures de Seima-Turbino et de la culture d'Andronovo ainsi que, dans la plaine de l'Ouest de la Sibérie, la culture du Karassouk[10]. Tous ont eu un rÎle essentiel dans la dissémination de la technologie du bronze jusqu'à la Chine au cours du second millénaire avant l'Úre commune[11]. En particulier dans l'Ouest de la Chine : la culture de Qijia (2200-1600) (essentiellement au Gansu), celle de Siba (1900-1500) (corridor du Hexi) et au nord, Ordos : Culture de Zhukaigou, v. 2000-1400 ainsi que sur le site de Tianshanbeilu (2000-1550) dans l'Est du Xinjiang. Les contacts ont été multiples et attestés par la présence sur tous ces sites des débuts de l'ùge du bronze de couteaux de bronze, formes et technologie venues de la région de l'Oural et, au-delà, du Kazakhstan, à lame courbe dont le manche est muni d'un anneau, souvent servi par les cornes enroulées d'un capridé, permettant de le suspendre aisément. Ces technologies du bronze semblent avoir été appropriées par certains petits ateliers locaux en Chine. Et l'usage massif du bronze a suivi, selon une autre technologie, bien plus spectaculaire à multiples moules, pour des objets de culte dans les cultures d'Erlitou, au cours de la culture d'Erligang, puis dans la culture de la dynastie Shang.

Les tĂ©moignages Ă©crits anciens sur l'Oural sont peu nombreux et vagues. HĂ©rodote mentionne l’existence du massif. Au Xe siĂšcle, les voyageurs et marchands arabes avaient connaissance d’un pays nordique appelĂ© Ougra.

La république de Novgorod, au XIe siÚcle, effectue la premiÚre une exploration systématique de l'Oural et entre en relation réguliÚre avec les populations finno-ougriennes.

La Russie commence Ă  s'intĂ©resser Ă  l'Oural aprĂšs la chute du khanat de Kazan conquis par Ivan le Terrible en 1552. La disparition du khanat donne accĂšs aux immenses territoires situĂ©s Ă  l'est de la Russie : le cours moyen et infĂ©rieur de la Volga, l'Oural et enfin la SibĂ©rie. Ivan IV concĂšde en 1558 Ă  une famille d'entrepreneurs venue du nord de la Russie, les Stroganov, le soin de mettre en exploitation le versant oriental de l’Oural, plus prĂ©cisĂ©ment le bassin supĂ©rieur de la Kama Ă  condition d’assurer la dĂ©fense de la rĂ©gion contre les attaques des peuplades locales et surtout des Tatars retranchĂ©s Ă  l’est de l’Oural dans l’éphĂ©mĂšre khanat de Sibir[12]. Les immenses gisements de sel situĂ©s dans la rĂ©gion de Perm sont mis en exploitation. Des gisements d’étain sont dĂ©couverts et les premiĂšres fonderies sont crĂ©Ă©es. ParallĂšlement, la famille Stroganov finance des expĂ©ditions contre le khanat de Sibir (SibĂ©rie, 1428-1600), qui s’effondre en 1600.

La partie mĂ©ridionale du massif montagneux et ses piĂ©monts commencent Ă  cette Ă©poque Ă  ĂȘtre colonisĂ©s de maniĂšre assez lĂąche : colonisation russe de la SibĂ©rie (en). Au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle, des usines mĂ©tallurgiques sont installĂ©es prĂšs des gisements de fer dĂ©couverts dans le massif sous l'impulsion de Pierre le Grand qui veut crĂ©er une industrie de l'armement pour faire de la Russie une puissance militaire.

Les Bachkirs, peuple nomade vivant de part et d’autre de l'Oural mĂ©ridional avaient accueilli sans hostilitĂ© l'arrivĂ©e des Russes et acceptĂ© de payer l’impĂŽt que l’empire prĂ©levait sur les populations autochtones : le yassak. Un siĂšcle plus tard, l'arrivĂ©e de colons russes cherchant Ă  s’approprier des terres dĂ©clenche une rĂ©volte qui dure de maniĂšre sporadique de 1705 Ă  1710. Ils se soulĂšvent une nouvelle fois en 1735 Ă  la suite de rĂ©quisitions massives de chevaux effectuĂ©s par l’armĂ©e dans le cadre du conflit russo-turc[13].

Le minéralogiste Ernst Karlovitch Hofman (1801-1871) de l'université de Saint-Pétersbourg est le premier scientifique à effectuer une étude systématique des ressources de l'Oural. Ses recherches, qui commencent en 1828 et lui feront parcourir des milliers de kilomÚtres dans le massif, lui permettent de rassembler une vaste collection de minéraux.

Au XIXe siĂšcle, l’industrie mĂ©tallurgique de l'Oural, qui utilise toujours des forges catalanes dans lesquels travaillent souvent des serfs, est concurrencĂ©e par les installations plus rĂ©centes du Donbass. Ce n’est qu'aprĂšs la rĂ©volution d’Octobre que les investissements sont relancĂ©s. Le second plan quinquennal (1933-1937) qui donne la prioritĂ© Ă  l'industrie lourde entraine la crĂ©ation de puissants centres industriels sur le versant oriental de l'Oural, Ă  Tcheliabinsk et Magnitogorsk. TrĂšs rapidement, l'Oural, sa partie centrale et mĂ©ridionale, devient la troisiĂšme rĂ©gion industrielle du pays.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les industries de l'Oural, qui sont loin du front, fournissent la majoritĂ© de leur armement lourd aux troupes russes. AprĂšs la guerre, l'industrie nuclĂ©aire soviĂ©tique s’implante sur le versant occidental de l'Oural et est Ă  l’origine de pollutions particuliĂšrement graves restĂ©es Ă  l'Ă©poque secrĂštes.

Économie

En 2016, l’Oural reprĂ©sente 15 % de la production industrielle de la Russie. Mais elle doit faire face Ă  l’épuisement de ses gisements sur lesquels reposent l’industrie mĂ©tallurgique et mĂ©canique. Les gisements de fer Ă  forte teneur (40 Ă  60 %) — mont VisokaĂŻa (en) prĂšs de Nijni Taguil, mont MagnitnaĂŻa prĂšs de Magnitogorsk — sont Ă©puisĂ©s et celui-ci doit ĂȘtre tirĂ© de mines plus pauvres ou importĂ©.

Les mines du versant oriental produisent, en 2005, 14 millions de tonnes de minerai de fer (soit 15 % de la production russe contre 29 % en 1985) et l’industrie mĂ©tallurgique produit 25 millions de tonnes d’acier (45 % de l’acier russe contre 51 % en 2005)[14]. La sidĂ©rurgie est concentrĂ©e dans quatre ensembles industriels qui s’échelonnent du nord au sud sur le versant oriental : Nijni Taguil, Tcheliabinsk, Magnitogorsk et Orsk.

Le secteur de l’énergie est aujourd’hui le premier secteur industriel de la rĂ©gion. Sur le versant occidental, prĂšs de Perm, on exploite des gisements de pĂ©trole (mais la production dĂ©cline) depuis la Seconde Guerre mondiale et, depuis les annĂ©es 1960, des gisements de gaz dans les environs d’Orenbourg.

Le gisement de sel de Perm a permis la constitution d’une industrie chimique qui fournit des engrais Ă  toute la Russie. Le soufre, dont le gaz extrait Ă  Orenbourg est particuliĂšrement riche, est Ă©galement utilisĂ© pour la chimie.

La rĂ©duction des commandes de l’état russe Ă  l’industrie de l’armement, particuliĂšrement bien implantĂ©e dans la rĂ©gion, pĂšse fortement sur l’activitĂ© de la rĂ©gion.

Populations

Iekaterinbourg

Les parties centrales et mĂ©ridionales de l’Oural et ses contreforts sont quadrillĂ©s de villes de grandes tailles. Ce sont les villes millionnaires de Iekaterinbourg (1736), Tcheliabinsk (1723) sur le versant oriental, de Perm (1723) et Oufa (1500 ?) sur le versant occidental. Cet ensemble est complĂ©tĂ© par des villes de plusieurs centaines de milliers d’habitants : Orsk (1739) et Orenbourg (1734) dans le sud du massif, Magnitogorsk (1743) et Nijni Taguil (1833 ?) sur le versant oriental, Sterlitamak (1735) et Solikamsk (1573) sur le versant occidental.

Avant l’arrivĂ©e des Russes plusieurs populations vivaient dans le massif ou sur ses confins :

  • Les Bachkirs sont un peuple nomade islamisĂ© dĂšs le Xe siĂšcle issus d’un mĂ©lange de populations bulgares, kiptchaks et petchĂ©nĂšgues. Ils ont Ă©tĂ© vassalisĂ©s par les Mongols puis par les Russes au XVIIIe siĂšcle. La rĂ©publique de Bachkirie (capitale Oufa) situĂ©e au sud-est du massif comprend une minoritĂ© de Bachkirs (29 %), ils y sont moins nombreux que les Russes.
  • Les Komis et les Khantys (appelĂ©s autrefois Ostiaks) sont un peuple Ă  l’origine d’éleveurs de rennes nomades vivant aujourd’hui sur le versant nord-est de l’Oural et dans la plaine de l’Ob. Leur population est Ă©valuĂ©e Ă  20 000.

Notes et références

Notes
  1. En russe : ĐŁŃ€Đ°Đ»ŃŒŃĐșОД ĐłĐŸŃ€Ń‹ [ʊˈralÊČskÊČÉȘjə ˈɥorÉš]; en bachkir : Урал Ń‚Đ°ŃƒÒ™Đ°Ń€Ń‹ [ʊˌɟɑɫ tɑwĂ°É‘ËˆÉŸÉ€]; en kazakh : Oral taulary [woˌrɑɫ tɑwɫɑˈrə]
Références
  1. Roger Brunet, La Russie, dictionnaire géographique, la Documentation française, 2001 (ISBN 2-11-004882-4).
  2. (en) Victor Nikolaevich Puchkov ). "n"., London, Special Publications, « The evolution of the Uralian orogen », Geological Society London, vol. 327, no 1,‎ , p. 161–195 (lire en ligne).
  3. Ludmila Koryakova et Andrej Epimakhov, The Urals and Western Siberia in the Bronze and Iron Ages, 2007.
  4. Southern Urals, peakbagger.com.
  5. Central Urals, peakbagger.com.
  6. Northern Urals, peakbagger.com.
  7. Prepolar Urals, peakbagger.com.
  8. Arctic Urals, peakbagger.com.
  9. (en) Ludmila Koryakova et Andrej Epimakhov, The Urals and Western Siberia in the Bronze and Iron Ages, New York, Cambridge University Press, , 383 p. (ISBN 978-0-521-82928-1), reliĂ©. Le mĂȘme collĂ© (ISBN 978-1-107-65329-0), 2014.
  10. The Cambridge History of Ancient China: From the Origins of Civilization to 221BC 1999, on line. Figure 13 : ensemble d'objets de bronze de la culture du Karassouk (dessins).
  11. (en) Li Liu et Xingcan Chen, The Archaeology of China : From the Late Paleolithic to the Early Bronze Age, New York, Cambridge University Press, , 482 p. (ISBN 978-0-521-64432-7), pages 297 sqq.
  12. Revue en ligne Regard sur l’Est, « Les Stroganov, inventeurs de l’Oural ? », 01/05/2001 .
  13. Michel Heller (trad. du russe par Anne Coldefy-Faucard), Histoire de la Russie et de son empire, Paris, Flammarion, coll. « Champs Histoire », (1re Ă©d. 1997), 985 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2081235331).
  14. Jean Radvanyi, La nouvelle Russie, Paris, Armand Colin, , 4e Ă©d., 462 p. (ISBN 978-2-200-35289-9).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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