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Pollution radioactive

La Pollution radioactive est dĂ©finie par une norme ISO 11074-4[1], reprise par le nouveau (2011) Guide sur la Gestion des sites potentiellement polluĂ©s par des substances radioactives[2]. Il s'agit de l'« Introduction, directe ou indirecte, par l’activitĂ© humaine, de substances radioactives dans l'environnement, susceptibles de contribuer ou de causer un danger pour la santĂ© de l’homme, des dĂ©tĂ©riorations aux ressources biologiques, aux Ă©cosystĂšmes ou aux biens matĂ©riels, une entrave Ă  un usage lĂ©gitime de l’environnement »[1].

On parle de « RadioactivitĂ© naturelle renforcĂ©e » (NORM/TENORM) pour dĂ©signer les « MatiĂšres premiĂšres naturellement riches en radionuclĂ©ides exploitĂ©es pour leurs propriĂ©tĂ©s non radioactives (naturally occuring radioactive material). Les procĂ©dĂ©s industriels mis en Ɠuvre peuvent contribuer Ă  augmenter l’activitĂ© massique ou volumique des radioĂ©lĂ©ments jusqu’à atteindre des niveaux qui nĂ©cessitent la mise en place de prĂ©cautions spĂ©ciales (Technologically enhanced naturally occuring radioactive material). À titre d’exemple, il s’agit de la production d’engrais phosphatĂ©s, de la combustion de charbon en centrale thermique, les Ă©tablissements thermaux
 »[2].

Les mines produisant des radionucléïdes, les Installations Nucléaires de Base (INB), Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) sont soumises à des dispositions spécifiques qui peuvent varier selon les pays.

Enjeux

Ce sont des enjeux de santé publique et de santé environnementale, et plus largement environnementaux, mais aussi d'information et d'implication des parties prenantes, qui s'évaluent via des diagnostics et évaluations environnementales, quantitatives (des expositions radiologiques et à la toxicité chimique des radionucléides).

Ils concernent Ă  la fois l'Ă©valuation des risques (immĂ©diats et diffĂ©rĂ©s, dans l'espace et le temps), ce qui implique de considĂ©rer la toxicitĂ© chimique et la dĂ©croissance radioactive au regard d'Ă©ventuels phĂ©nomĂšnes de bioconcentration, bioturbation et au regard des voies de transferts existantes ou potentielles dans le futur, dont accidentelles. « L’identification des voies de transfert actives participe Ă  la dĂ©finition du pĂ©rimĂštre sur lequel la dĂ©marche de gestion doit ĂȘtre conduite. Il peut ĂȘtre largement supĂ©rieur aux limites fonciĂšres du lieu sur lequel a Ă©tĂ© mise en Ɠuvre l’activitĂ© Ă  l’origine de la pollution. Il pourra s’affiner dans le temps en fonction des connaissances acquises » rappelle l'IRSN dans son guide[2].

Origines

Elle peut avoir plusieurs origines. Il s'agit surtout de[2] :

Origines des polluants et contaminants radioactifs :

  • Naturelle (ex. : radon)
  • Industrielle (« activitĂ©s nuclĂ©aires », en France dĂ©finies par le code de la santĂ© publique (L1333-1), ou activitĂ©s impliquant la « radioactivitĂ© naturelle renforcĂ©e » (voir arrĂȘtĂ© du [3]) :
    • pour la production d'Ă©lectricitĂ© nuclĂ©aire, il y a pollution lors de la production d'Ă©lectricitĂ©, Ă  la suite du dysfonctionnement d'une centrale, lors du retraitement des dĂ©chets, lors du stockage des dĂ©chets radioactifs
    • dans le domaine mĂ©dical qui crĂ©e Ă©galement un certain nombre de dĂ©chets radioactifs
    • dans un certain nombre d'industries crĂ©atrices de dĂ©chets radioactifs (autres que la production d'Ă©lectricitĂ©)
    • autres
  • Militaire : notamment lors d'essais de bombes atomiques qui ont Ă©tĂ© pendant longtemps faits en altitude, mais aussi par les Ă©paves de chars laissĂ©es dans le dĂ©sert aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©truits par la fusion eutectique des obus Ă  uranium appauvri, la pollution en mer par le rejet des bidons radioactifs ainsi que les sous-marins nuclĂ©aires Ă©paves, russes, amĂ©ricaines et autres.
  • MĂ©dicale Ă  recherche : l'utilisation de substances radioactives pour des examens mĂ©dicaux ou biologiques (ex: scintigraphie) pourrait contaminer les eaux via les urines des patients, provoquant une variation faible mais sensible de la radioactivitĂ© mesurĂ©e ;
  • Accidentelle : lors d'accidents nuclĂ©aires comme ceux de Tchernobyl ou Fukushima, un certain nombre d'Ă©lĂ©ments radioactifs peuvent se disperser dans l'atmosphĂšre, les nuages (ex : Nuage de Tchernobyl) et/ou le sol et/ou le rĂ©seau hydrographique (fleuves, nappes phrĂ©atiques, retomber en dĂ©pĂŽt sec ou humide via les pluies, neiges, brumes[4], etc.).

Diagnostic

Il est nĂ©cessaire pour Ă©valuer la gravitĂ© de la pollution, les solutions possibles, le plan d'action et un Ă©ventuel plan de suivi dans le temps ; Il doit ĂȘtre orientĂ© en fonction de la pollution avĂ©rĂ©e et/ou suspectĂ©e. Il doit ĂȘtre exhaustif et porter sur des zones d'intĂ©rĂȘt (« zone sur laquelle la prĂ©sence d’une pollution est avĂ©rĂ©e ou suspectĂ©e ») et sur un pĂ©rimĂštre plus large, mais « adĂ©quat » (L'IRSN rappelle dans son guide que « le retour d’expĂ©rience montre en effet que lorsque la phase de diagnostic est menĂ©e avec une exigence d’exhaustivitĂ© insuffisante, elle conduit frĂ©quemment Ă  une analyse lacunaire des situations et Ă  l’adoption de dĂ©cisions inadaptĂ©es »[2]).

Il se fait sur trois bases :

  • un Ă©tat de rĂ©fĂ©rence (le site tel qu'il devrait ĂȘtre). C'est sur cette base que sera Ă©tabli l'Objectif qualitatif de restauration ; un projet de dĂ©pollution de site radioactif peut seulement viser Ă  respecter une norme minimale, ou plus "proactivement" viser Ă  retrouver le bon Ă©tat Ă©cologique (thĂ©oriquement obligatoire en Europe pour la qualitĂ© de l'eau, de par la directive cadre sur l'eau (avant 2015, sauf dĂ©rogation)). L'objectif de « bonne qualitĂ© » est gĂ©nĂ©ralement « calĂ© » sur un Ă©tat de rĂ©fĂ©rence ou "milieu de rĂ©fĂ©rence" (« Environnement considĂ©rĂ© comme n’étant pas affectĂ© par les activitĂ©s du site Ă©tudiĂ©, mais situĂ© dans la mĂȘme zone gĂ©ographique et dont les caractĂ©ristiques (gĂ©ologiques, hydrogĂ©ologiques, climatiques
) sont similaires Ă  celles du site polluĂ©. L’analyse comparative de ces deux situations doit permettre de distinguer les pollutions attribuables au site, des pollutions anthropiques n’impliquant pas le site et des substances naturellement prĂ©sentes dans les milieux ».)[2]. Ce dernier doit parfois ĂȘtre modĂ©lisĂ© Ă  partir d'Ă©tudes de l'Ă©copotentialitĂ© du site (qui prĂ©cise ce qui « devrait ĂȘtre » en matiĂšre de richesse et d'Ă©tat de la faune, flore, fonge et des Ă©cosystĂšmes). Dans la rĂ©alitĂ©, en zone historiquement anthropisĂ©e ou touchĂ©e par des retombĂ©es radioactives, il est parfois difficile de diffĂ©rencier les pollutions anthropiques du fond pĂ©dogĂ©ochimique naturel (en rĂ©alitĂ© contaminĂ© par exemple par des apports en engrais et/ou les retombĂ©es d'exploitations miniĂšres, d'essais nuclĂ©aires, puis des centrales, des centres de retraitement, de Tchernobyl, de Fukushima, etc.). Souvent on recherche la teneur de rĂ©fĂ©rence en uranium 238 et thorium 232[2] ; « Les efforts de caractĂ©risation de l’environnement tĂ©moin doivent ĂȘtre menĂ©s de maniĂšre Ă  dĂ©finir une valeur ou un intervalle de valeurs de rĂ©fĂ©rence par grandeur physique Ă©tudiĂ©e (dĂ©bit d’équivalent de dose, activitĂ© volumique des diffĂ©rents radionuclĂ©ides d’intĂ©rĂȘt dans les eaux, activitĂ© massique de ces mĂȘmes radionuclĂ©ides dans les sols, les vĂ©gĂ©taux
) »[2] ;
  • Ă©tude documentaire (historique du site, contexte biogĂ©opĂ©dologique, occupation, projets d'amĂ©nagement, importance patrimoniale, dont pour l'environnement et la trame verte et bleue
). Elle permet de poser des hypothĂšses sur la nature, l'importance et la localisation ou cinĂ©tique des contaminants ; Elle comprend nĂ©cessairement une « Ă©tude historique » et permet une premiĂšre Ă©tude de vulnĂ©rabilitĂ© ; Outre BASIAS et BASOL, il est utile de consulter l'inventaire national des matiĂšres et dĂ©chets radioactifs, la base de donnĂ©es Mimausa (anciens sites miniers d’uranium en France) et, recommande l'IRSN, l'Ă©tude sur la radioactivitĂ© naturelle renforcĂ©e produite par l'ONG Robin des bois, ainsi que le rĂ©seau national de mesure de la radioactivitĂ© de l’environnement (RNMRE[5], pour les donnĂ©es post-2009) et toutes autres donnĂ©es ou sources localement disponibles.
  • investigations de terrain (observations in situ) avec recherche d'indices de pollution, avec Ă©chantillonnages pour analyse quantitative et qualitative de la pollution. Il s'agit de prĂ©ciser l'Ă©tendue de la pollution et la cinĂ©tique des polluants (ce qui implique une analyse fine des « facteurs de transferts de polluants » ;
  • Ă©tablissement d'un Ă©tat de la situation (schĂ©ma conceptuel) sur la base de l'Ă©valuation globale des risques et des dangers. En France, la doctrine retenue depuis les annĂ©es 1990, veut que l'interprĂ©tation de l’état des milieux et le diagnostic doit fournir « les Ă©lĂ©ments permettant d’évaluer la compatibilitĂ© entre le niveau de pollution et les usages constatĂ©s ». On peut alors produire un « ModĂšle de fonctionnement » dĂ©fini en France comme « SchĂ©ma conceptuel intĂ©grant les rĂ©sultats de la surveillance des pollutions rĂ©siduelles lorsqu’un plan de gestion est mis en Ɠuvre sur le site. Il permet ainsi de passer de l’état des lieux « statique » Ă  une vision Ă©volutive et dynamique de la gestion mise en place »[6].
  • cartographie des risques et danger (cartes de surface et tridimensionnelle) avec Ă©ventuellement modĂ©lisation du « panache de pollution » et de sa cinĂ©tique[7] et modĂ©lisation des retombĂ©es (au vu notamment des donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques, en tenant compte des vents, mais aussi des pluies qui lessivent les particules de l'air en les rabattant au sol ou en mer[8].

L'IRSN recommande que le diagnostic fasse l'objet, chemin faisant d'une « information continue et adaptée des différentes parties prenantes »[2].

  • calculs d'exposition (directe et indirecte, par contact, ingestion ou inhalation), avec comparaison aux « valeurs limites » (OMS, normes nationales, rĂšglement Euratom[9], Codex alimentarius
 Attention certaines normes sont plus « dures » (pour les nourrissons ou femmes enceintes) ou plus « laxistes » (en cas d'accident nuclĂ©aire)[2] ;
  • Mesure et Ă©valuation de la radioactivitĂ© dans le rĂ©seau trophique et plus spĂ©cifiquement dans la chaĂźne alimentaire aboutissant aux aliments consommĂ©s par l'Homme (dont gibier, poissons et champignons qui peuvent fortement bioconcentrer certains radionuclĂ©ides).

Les niveaux de contamination des produits situés en bas de chaßne alimentaire sont généralement faiblement contaminé, nécessitant d'adapter la quantité analysée et d'utiliser les méthodes analytiques les plus sensibles pour les polluants considérés.

Ce travail permet aussi de prĂ©voir les conditions d'un chantier, afin que ce chantier ne contribue pas lui-mĂȘme Ă  exposer au risque ou Ă  diffuser des radionuclĂ©ides dans l'environnement.

AprĂšs une premiĂšre phase de diagnostic, « la dĂ©finition des options de rĂ©amĂ©nagement et des objectifs d’assainissement associĂ©s peut conduire Ă  engager de nouvelles phases de diagnostic, prenant gĂ©nĂ©ralement la forme d’investigations complĂ©mentaires. La dĂ©marche de diagnostic devient alors itĂ©rative »[2].

Toxicologie

La nocivité pour l'homme de la pollution radioactive est due au fait que les radioéléments ont une durée de vie plus ou moins longue et se désintÚgrent en émettant des rayonnements dangereux.

Lorsque des radio-Ă©lĂ©ments sont fixĂ©s sur ou Ă  l'intĂ©rieur du corps humain, ils peuvent ĂȘtre dangereux mĂȘme si la quantitĂ© totale de rayonnements Ă©mis est relativement faible, car ils atteignent les cellules environnantes de maniĂšre trĂšs concentrĂ©e, pouvant crĂ©er des tumeurs (Cf. caractĂšre mutagĂšne des radiations).

Le corps humain peut ĂȘtre amenĂ© Ă  fixer des radio-Ă©lĂ©ments de plusieurs maniĂšres :

  • par contact et fixation sur la peau, les cheveux ou dans une blessure ouverte ;
  • Par inhalation, lors du processus de respiration : par exemple si des particules de gaz radon se dĂ©sintĂšgrent alors qu'elles sont dans les poumons, elles se transforment en Ă©lĂ©ment lourds qui se fixent, et continuent leur "vie radioactive" et leurs Ă©missions nocives jusqu'Ă  leur fin de vie.
  • Par ingestion via l'alimentation ou la boisson : Par exemple : si un sol est contaminĂ© par une pollution radioactive, les vĂ©gĂ©taux ou champignons qui y poussent et les animaux mangeant ces organismes courent le risque d'une contamination radioactive (avec Ă©ventuelle bioaccumulation). Certains organismes sont particuliĂšrement radio-accumulants : lavande ou champignon par exemple. Certains organes sont aussi plus radio-sensibles : par exemple, la thyroĂŻde fixe l'iode, (iode 131). C'est pourquoi, en cas de contamination radioactive, on distribue des pastilles d'iode stable (et naturellement non-radioactif) Ă  la population avant l’exposition ou l’inhalation de fumĂ©es. L’iode stable, se fixe ainsi sur la thyroĂŻde et la « sature Â» ; empĂȘchant l'iode 131 radioactif de s'y fixer et/ou accumuler.

Via le transport par l'eau ou l'air ou la circulation de gibier ou d'aliments contaminĂ©s, certains effets peuvent ĂȘtre « diffĂ©rĂ©s Â» dans l'espace ou dans le temps, par exemple l'apparition d'une augmentation des cas d'hypothyroĂŻdisme a Ă©tĂ© constatĂ© prĂšs d'industries manipulant des produits radioactifs[10], mais aussi aprĂšs la catastrophe de Tchernobyl[11] - [12] ou Ă  la suite des essais nuclĂ©aires atmosphĂ©riques[13] et notamment pour la thyroĂŻde[14] - [15], le fƓtus pouvant aussi ĂȘtre exposĂ© in utero[16] - [17].

Plus rĂ©cemment, selon une Ă©tude publiĂ©e en 2013[18], les rĂ©sultats d'un test-diagnostic de l'hypothyroĂŻdie systĂ©matiquement pratiquĂ© chez les nouveau-nĂ©s de Californie depuis plusieurs annĂ©es (mesure de la TSH), montrent (en additionnant les cas limites et les cas confirmĂ©s d’hypothyroĂŻdie Ă  la naissance) que le taux de bĂ©bĂ©s concernĂ©s par une anomalie hormono-thyroĂŻdienne a Ă©tĂ© multipliĂ© par 7 dans les 9 mois et demie qui ont suivi le passage du nuage radioactif de Fukushima au-dessus des États-Unis au printemps 2011 (et dont la mĂšre a donc pu ĂȘtre exposĂ©s Ă  des retombĂ©es durant la grossesse) ; 4670 cas ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s en quelques mois en Californie aprĂšs le passage du nuage[18] - [19]. La Californie faisait partie des États oĂč une augmentation de la radioactivitĂ© bĂȘta avait Ă©tĂ© observĂ©e (dĂ©cuplement environ par rapport Ă  la normale[18]). Les auteurs n'ont pu trouver aucune autre explication Ă  cette hausse des cas d'hypothyroĂŻdie du nourrisson[18]. Ces derniers estiment qu'au regard de la sensibilitĂ© du fƓtus et de l'enfant[20] Ă  l'exposition aux rayonnements, « une analyse plus approfondie du potentiel de Fukushima Ă  causer des effets nĂ©fastes sur la santĂ© des nouveau-nĂ©s est nĂ©cessaire »[18] notamment parce que la bonne construction du cerveau dĂ©pend des hormones et du systĂšme thyroĂŻdiens[21].

Action de protection de la population et de l'environnement proche

Elles se font souvent en deux temps, avec :

  • la distribution de pilules d'iode stable
  • de premiĂšres actions de mise en sĂ©curitĂ© (rĂ©duction de l'exposition par l'information, la pose de clĂŽture, le contrĂŽle des accĂšs au site, et Ă©ventuellement avec restriction ou interdiction de pĂȘche, chasse, cueillette de champignons et culture/pĂąturage, baignade, jardinage, irrigation, utilisation d'eau de puits, etc.) Si des risques d'envol de poussiĂšres existent, un bĂąchage du sol est possible, de mĂȘme qu'un rabattement de nappe peut parfois protĂ©ger la ressource en eau. L'inertage du sol ou une phytostabilisation peuvent aussi limiter la lixiviation ou l'envol de particules. L'Ă©vacuation ou mise en sĂ©curitĂ© transitoire de sols ou objets radiocontaminĂ©s sont parfois possibles ou nĂ©cessaires (avec l'ANDRA en France) ;
  • DĂ©contamination des sols, et le cas Ă©chĂ©ant dĂ©contamination de la radioactivitĂ© dans le milieu et l'Ă©cosystĂšme.

En France

  • En termes d'information environnementale, deux premiĂšres bases de donnĂ©es publiques d'inventaire ont Ă©tĂ© BASOL (sites faisant l’objet de mesures de gestion)[22] et BASIAS (sites ayant autrefois accueilli une activitĂ© industrielle ou de service Ă  risque)[23]. Dans les annĂ©es 1990, des outils et objectifs d'Ă©valuation affinĂ©e et de hiĂ©rarchisation ont accompagnĂ© l'Ă©mergence d'une politique de gestion des sites et sols polluĂ©s, souvent selon leur destination future ou leur usage actuel[24].
  • Un guide publiĂ© en 2001 (Guide mĂ©thodologique de gestion des sites industriels potentiellement contaminĂ©s par des substances radioactives) et mis Ă  jour en 2008[25] et en 2011 aide l'action des parties prenantes.
  • L’AutoritĂ© de SĂ»retĂ© NuclĂ©aire et l’IRSN accompagnent ou cadrent ces dĂ©marches.

Notes et références

  1. Norme ISO 11074-4 "Qualité du sol - Vocabulaire - Partie 4 : termes et définitions relatifs à la réhabilitation des sols et sites", décembre 1986.
  2. IRSN, Gestion des sites potentiellement pollués par des substances radioactives, 2011, PDF, 122 p.
  3. ArrĂȘtĂ© du 25 mai 2005 relatif aux activitĂ©s professionnelles mettant en Ɠuvre des matiĂšres premiĂšres naturellement radioactives mais non exploitĂ©es en raison de leurs propriĂ©tĂ©s radioactives
  4. Tav J (2017) Etude du dépÎt de radionucléides par les gouttelettes de brouillards et de nuages sur les végétaux à partir d'expérimentations in situ (Doctoral dissertation).
  5. RĂ©seau national de mesure de la radioactivitĂ© de l’environnement, lancĂ© en fĂ©vrier 2010, par l’ASN et l’IRSN ; http://www.mesure-radioactivite.fr/public/
  6. Annexes 2 et 3 de la Note ministérielle "Sites et sols pollués - Modalité de gestion et de réaménagement des sites pollués" du 8 février 2007
  7. Baklanov, A., Mahura, A., SĂžrensen, J. H., Rigina, O. et Bergman, R. (2002). Methodology for risk analysis based on atmospheric dispersion modelling from nuclear risk sites. Rapport technique 02-16, DMI, Danemark
  8. Belot, Y., Caput, C. et Guenot, J. (1988), Étude bibliographique du lavage par la pluie des radionuclĂ©ides particulaires et gazeux Ă©mis en situation accidentelle. Rapport technique, IRSN et EDF, France
  9. Euratom n°2218-89 du modifiant le rÚglement n°3945-87 du .
    Voir aussi : rÚglement Euratom n°770-90 du 29 mars 1990
  10. Mangano, J.J. (2009) Newborn hypothyroidism near the Indian Point nuclear plant. www.radiation.org/reading/pubs/091125/hypothyroid_ind ianpoint.pdf
  11. Williams, D. (1996) Chernobyl and hypothyroidism. Lancet,348, 476.https://dx.doi.org/10.1016/S0140-6736(05)64570-9
  12. Mangano, J.J. (1996) Chernobyl and hypothyroidism. Lancet, 347, 1482-1483. https://dx.doi.org/10.1016/S0140-6736(96)91716-X
  13. Cronkite, E.P., Bond, V.P. and Conard, R.A. (1995) Medical effects of exposure of human beings to fallout radiation from a thermonuclear explosion. Stem Cells, 13, 49-57.
  14. Van Middlesworth, L. (1956) Radioactivity in thyroid glands following nuclear weapons tests. Science, 123, 982-983. https://dx.doi.org/10.1126/science.123.3205.982
  15. Comar, C.L., Trum, B.F., Kuhn, U.S., Wasserman, R.H., Nold, M.M. and Schooley, J.C. (1957) Thyroid radioactivityradioactivity after nuclear weapons tests. Science, 126, 16-18. https://dx.doi.org/10.1126/science.126.3262.16
  16. Beierwaltes, W.H., Cranae, H.R., Wegst, A., Spafford, N.R. and Carr, E.A. (1960) Radioactive iodine concentration in the fetal human thyroid gland from fall-out. JAMA, 173, 1895-1902. https://dx.doi.org/10.1001/jama.1960.03020350013003
  17. Beierwaltes, W.H., Hilger, M.T. and Wegst, A. (1963) Radioactive concentrations in fetal human thyroid from fallout. Health Physics, 9, 1263-1269. https://dx.doi.org/10.1097/00004032-196312000-00030
  18. Changes in confirmed plus borderline cases of congenital hypothyroidism in California as a function of environmental fallout from the Fukushima nuclear meltdown Open Journal of Pediatrics, 2013, 3, 370-376 OJPed ; DOI : https://dx.doi.org/10.4236/ojped.2013.34067 ; publié en ligne en décembre 2013 (http://www.scirp.org/journal/ojped/)
  19. Mangano, J.J. and Sherman, J.D. (2013) Elevated airborne beta levels in Pacific/West Coast US states and trends in hypothyroidism among newborns after the Fukushima nuclear meltdown. Open Journal of Pediatrics, 3, 1-9. https://dx.doi.org/10.4236/ojped.2013.31001
  20. Levitssky, L.L. and Straussman, S. (2012) Congenital hypothyroidism—Monitoring thyroid function in infants. European Endocrinology, 8, 53-56
  21. Howdeshell, K. (2002) A model of the development of the brain as a construct of the thyroid system. Environmental Health Perspectives, 110, 337-348
  22. BASOL, Inventaire des sites faisant l’objet de mesures de gestion pour prĂ©venir les risques pour les populations riveraines et les atteintes Ă  l’environnement
  23. Basias, Inventaire des sites qui ont accueilli par le passé une activité industrielle ou de service
  24. Circulaire ministĂ©rielle du 3 avril 1996 relative Ă  la rĂ©alisation de diagnostics initiaux et de l’évaluation simplifiĂ©e des risques sur les sites industriels en activitĂ© Circulaire du 10 dĂ©cembre 1999 relative aux sites et sols polluĂ©s et aux principes de fixation des objectifs de rĂ©habilitation
  25. Guide méthodologique de gestion des sites industriels potentiellement contaminés par des substances radioactives (mai 2001 : version 0 puis mai 2008 : version 1 intégrant une modification de certains coefficients de dose).

Voir aussi

Bibliographie

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