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Pluie

La pluie est un phĂ©nomĂšne naturel par lequel des gouttes d'eau tombent des nuages vers le sol. Il s'agit d'une des formes les plus communes de prĂ©cipitations sur Terre. Son rĂŽle est prĂ©pondĂ©rant dans le cycle de l'eau. Elle prend nombre de formes allant de la pluie lĂ©gĂšre au dĂ©luge, de l'averse Ă  la pluie continue, de fines gouttelettes Ă  de trĂšs grosses. Elle est parfois mĂȘlĂ©e de neige, de grĂȘlons ou verglaçante. Elle s'Ă©vapore parfois avant de toucher terre pour donner la virga. Ses gouttes sont transparentes ou parfois opaques, chargĂ©es de poussiĂšres. Les vastes « rideaux de pluies », causĂ©s par la rencontre ou l'approche d'un front froid et/ou d'un front chaud, sont des cas typiques de pluies bien prĂ©visibles en mĂ©tĂ©orologie et suivie par satellite ainsi qu'en animation cartographique en temps lĂ©gĂšrement diffĂ©rĂ© par les radars mĂ©tĂ©orologiques[1].

Pluie
Caractéristiques
Composé de

La pluie est naturellement acide par l'effet de dissolution de dioxyde de carbone ou gaz carbonique acide : le potentiel hydrogÚne ou pH de l'eau de pluie recueillie dans les pluviomÚtres est de l'ordre de 5,7. Elle contient en conséquence de trÚs faibles quantités d'acide carbonique, en particulier des ions bicarbonates et des ions hydronium. Il peut exister une grande quantité d'ions ou de composés différents, de grandes variétés d'origine y compris radioactives ou toxiques par polluants. Notons qu'en présence d'acide nitrique ou d'acide sulfurique, le pH des gouttes peut descendre exceptionnellement à 2,6. Il s'agit de pluies acides ou à potentiel acidifiant.

Histoire

Au IIIe siĂšcle av. J.-C., dans son traitĂ© Sur le feu, ThĂ©ophraste pense que c’est le choc des nuages contre les montagnes qui produit la pluie.

Formation

Forme et taille des gouttes d'eau :
A) En réalité, les gouttes d'eau n'ont pas la forme 'classique'.
B) Les gouttes trÚs petites sont presque sphériques.
C) Le dessous des gouttes plus grandes s'aplatit par la résistance de l'air, et donne l'apparence d'un petit pain de hamburger.
D) Les grandes gouttes ont beaucoup de résistance à l'air, ce qui les rend instables.
E) Les gouttes trÚs grandes sont divisées par la résistance de l'air.

Les nuages chargĂ©s d'eau reprĂ©sentent la phase aĂ©rienne de la condensation en micro-gouttelettes d'eau (d'une taille de l'ordre du micromĂštre jusqu'Ă  30 ÎŒm) de la vapeur d'eau de l'air de prĂ©fĂ©rence chaud et humide sur des noyaux de condensation. L'eau qui forme ces nuages provient de l'Ă©vaporation de l'humiditĂ© qui existe dans la nature et plus particuliĂšrement des grandes Ă©tendues d'eau (lacs, mers, etc.). Cette vapeur d'eau se mĂ©lange Ă  la masse d'air. Lorsque l'air s'Ă©lĂšve Ă  cause des mouvements de l'atmosphĂšre, il se refroidit par dĂ©tente. La vapeur d'eau contenue dans l'air se condense autour de noyaux de condensation (poussiĂšres, pollens et aĂ©rosols) lorsqu'une lĂ©gĂšre sursaturation est atteinte. Ces gouttelettes donnent des nuages[2]. C'est le grossissement de ces gouttelettes qui donnera la pluie.

On parle de pluie chaude quand les gouttes de pluie se sont entiĂšrement formĂ©es dans un nuage au-dessus du point de congĂ©lation et de pluie froide quand elles sont le rĂ©sultat de la fonte de flocons de neige quand l'air passe au-dessus de zĂ©ro degrĂ© Celsius en altitude. Mais il existe des phĂ©nomĂšnes de surfusion hors Ă©quilibre thermodynamique, qui expliquent des tempĂ©ratures de congĂ©lation rĂ©elle de gouttelettes avoisinant −20 °C.

Dans un nuage chaud (Ă  tempĂ©rature positive du type stratus ou stratocumulus), les gouttes d'eau grossissent par l'effet de courbure (grossissement des grosses gouttes au dĂ©triment des plus petites dont le rayon infĂ©rieur est associĂ© Ă  leur surface Ă  une tension de vapeur saturante supĂ©rieure) et la collection (phĂ©nomĂšne de coalescence par collision avec d'autres gouttelettes)[3] - [4]. La pluie se forme Ă  partir du moment oĂč l'accrĂ©tion des gouttelettes avoisine ou dĂ©passe la taille de 50 ÎŒm[5]. L'accrĂ©tion amorcĂ©e par association collante se poursuit inĂ©luctablement. La taille des gouttelettes peut alors facilement atteindre le dixiĂšme de millimĂštre, voire de maniĂšre catastrophique 4 Ă  mm dans les grosses pluies d'orage. Il existe aussi toutefois des « pluies sans nuages », telles que le serein des milieux maritimes et tropicaux.

La pluie est polydisperse : la taille des gouttes varie du dixiĂšme de millimĂštres Ă  quelques millimĂštres (en moyenne 1 Ă  mm). Aucune goutte ne dĂ©passe mm, au-delĂ  elles se pulvĂ©risent[6]. NĂ©anmoins, certaines gouttes peuvent dĂ©passer cette taille par condensation sur de grandes particules de fumĂ©e ou par des collisions entre les gouttes de rĂ©gions proches d'un nuage Ă  trĂšs forte saturation. Le record atteint (10 mm) a Ă©tĂ© enregistrĂ© au-dessus du BrĂ©sil et dans les Îles Marshall en 2004[7]. Quand elles sont trop lourdes (environ 0,5 mm de diamĂštre) pour ĂȘtre soutenues par le courant ascendant, elles tombent, formant ainsi une pluie.

Dans un nuage froid (tempĂ©rature nĂ©gative), les gouttelettes peuvent rencontrer un noyau de congĂ©lation et se transformer en cristaux de glace. Le grossissement des gouttelettes d'eau surfondues s'explique par leur condensation et celui des cristaux de glace s'explique par l'effet Bergeron (cannibalisation des gouttes surfondues les entourant)[8]. Ils finissent eux aussi par tomber en capturant des flocons plus petits pour augmenter leur diamĂštre par l'effet de coalescence (agglomĂ©ration des cristaux entre eux et d'accrĂ©tion d'eau surfondue). Lorsqu'ils passent dans de l'air au-dessus du point de congĂ©lation, les flocons fondent et continuent leur croissance comme les gouttes des nuages chauds. Des variations de tempĂ©rature sur le parcours de la pluie peuvent occasionner d'autres formes de prĂ©cipitations : pluie verglaçante, grĂȘle ou grĂ©sil. Lorsque l'agglomĂ©ration des gouttes et des cristaux atteint une taille critique, leur poids n'est plus compensĂ© par les forces d'agitation (notamment les forces ascensionnelles) dans le nuage, ce qui enclenche les prĂ©cipitations[9].

Rehaussement ou dissipation

Rideau de pluie sous un ciel orageux dont une partie forme de la virga.
DĂ©velopppement de pluie par Ă©vapotranspiration.

Les forĂȘts tropicales humides Ă©vapotranspirent plusieurs mm d'eau par jour, ce qui rehausse l'humiditĂ© relative qui peut ĂȘtre supĂ©rieure Ă  90 % en fin de journĂ©e et ĂȘtre Ă  l'origine des orages du soir bien connus des voyageurs[10].

La frĂ©quence des pluies, apportĂ©es par le passage d'air humide maritime, est souvent accrue quasi-exponentiellement par l'obstacle d'un simple relief terrestre, comme de simples collines Ă  des monts plus Ă©levĂ©s qui, eux, sont dĂ©jĂ  susceptibles d'Ă©puiser toute l'humiditĂ© des nuages ou brouillards bas. Ainsi, les mesures pluviomĂ©triques montrent qu'Ă  moins de 90 km de Bergen, ville trĂšs arrosĂ©e qui reçoit plus de 2 mĂštres annuellement, de profondes vallĂ©es ont de vastes versants pierreux ou sableux, secs et arides, car elles sont dans l'ombre pluviomĂ©trique des montagnes. MalgrĂ© les abondantes rĂ©serves des formations glaciaires tout prĂšs, elles ne reçoivent quasiment pas de pluie.

Les pluies d'orage, alĂ©atoires dans le temps et l'espace, restent souvent trĂšs localisĂ©es. Selon l’humiditĂ© relative de l'air rencontrĂ© sous le nuage, la goutte de pluie peut aussi s'Ă©vaporer et seulement une partie atteint le sol. Quand l'air est trĂšs sec, la pluie se vaporise entiĂšrement avant d'atteindre le sol et donne le phĂ©nomĂšne nommĂ© virga. Cela se produit souvent dans les dĂ©serts chauds et secs mais Ă©galement partout oĂč la pluie provient de nuages de faible extension verticale.

Pluie artificielle

Il est possible de crĂ©er des pluies artificielles par nuclĂ©ation des gouttes d'eau Ă  l'aide d’un produit chimique d’ensemencement dispersĂ© Ă  hauteur des nuages par avion ou fusĂ©e. Dans les pays industriels ou dĂ©veloppĂ©s, le rĂ©gime hebdomadaire des pluies est modifiĂ© par la pollution (qui est moindre le week-end), notamment lorsque l'air est riche en aĂ©rosols soufrĂ©s qui contribuent Ă  nuclĂ©er les gouttes d'eau. Les modifications climatiques globales perturbent aussi probablement le rĂ©gime mondial des pluies mais d'une maniĂšre qui n'est pas encore clairement comprise en raison de la grande complexitĂ© des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques.

SĂ©cheresse

Polygones de dessiccation dans le désert de Sonora.

Une sĂ©cheresse est la consĂ©quence directe d'un manque de pluie Ă  un endroit sur une pĂ©riode. La pluie est indispensable Ă  la fertilitĂ© des sols et Ă  la recharge en eau des nappes phrĂ©atiques. Un dĂ©ficit pluviomĂ©trique majeur peut engendrer des problĂšmes d’approvisionnement en eau des sols et des populations pouvant provoquer des restrictions voire des coupures. Le manque de pluie engendre sur l'environnement un assĂšchement des sols, de la vĂ©gĂ©tation, des incendies et une mortalitĂ© des animaux. Les pays situĂ©s dans la latitudes des chevaux (MĂ©diterranĂ©e, Sahel, dĂ©sert de Sonora, etc.) sont les plus exposĂ©s Ă  la sĂ©cheresse chaque annĂ©e car il s'agit d'une zone d'anticyclones semi-permanents qui inhibent les prĂ©cipitations.

Mesures quantitatives

La mesure de la pluie, appelĂ©e pluviomĂ©trie, se fait avec un simple appareil nommĂ© le pluviomĂštre. Cette mesure correspond Ă  la hauteur d'eau recueillie sur une surface plane. Elle s'exprime en millimĂštres, et parfois en litres par mĂštre carrĂ© (1 litre/m2 = mm). On sĂ©pare l'intensitĂ© de la pluie en pluie faible (trace Ă  mm/h), modĂ©rĂ©e (mm/h Ă  7,6 mm/h) et forte (plus de 7,6 mm/h)[11]. En station mĂ©tĂ©orologique, cette mesure est faite quotidiennement, Ă  chaque heure ou instantanĂ©ment selon le programme de la station. Lors d'une pluie, ce taux n'est pas nĂ©cessairement uniforme et peut varier instantanĂ©ment[12].

La mesure par pluviomĂštre est ponctuelle et ne donne que de l'information Ă  une faible distance de la station. Pour connaĂźtre les quantitĂ©s de pluie qui tombent sur une rĂ©gion ou un bassin hydrologique, la mesure par radar mĂ©tĂ©orologique est utilisĂ©e. Le faisceau radar est retournĂ© en partie par les gouttes d'eau et en calibrant ce retour, il est possible d'estimer les quantitĂ©s de prĂ©cipitations qui tombent sur la rĂ©gion de couverture de l'appareil. Ces donnĂ©es sont sujettes Ă  diffĂ©rents artefacts qui une fois enlevĂ©s peuvent donner une bonne estimation jusqu'Ă  environ 150 km du radar.

Les pluies se caractĂ©risent aussi par leur durĂ©e et leur frĂ©quence tout au long de l'annĂ©e. Ces donnĂ©es sont notamment utilisĂ©es afin de dimensionner les rĂ©seaux d'assainissement des villes. Pour comparer la pluviositĂ© de rĂ©gions gĂ©ographiques diffĂ©rentes, on utilise un cumul annuel de la quantitĂ© de pluie. On l'exprime alors en millimĂštres par an (par exemple, environ 2 500 mm/an en forĂȘt tropicale humide, moins de 200 mm/an dans une zone dĂ©sertique et le phĂ©nomĂšne de la mousson amĂšne de lourdes prĂ©cipitations qui peuvent engendrer une moyenne annuelle avoisinant les 10 000 mm, concentrĂ©s sur quelques mois[13]).

Qualité et composition des pluies

Dans les rĂ©gions arides et/ou trĂšs polluĂ©es oĂč le vent peut soulever beaucoup de poussiĂšres naturelles ou artificielles, la pluie peut en rabattre des quantitĂ©s significatives au sol (ici Ă  Riyadh en mai 2009).

Comme les autres hydrométéores (rosée, brume, givre, condensations), l'eau de pluie est initialement réputée pure et légÚrement acide mais des mesures et analyses chimiques faites principalement pour les composés azotés dÚs la fin du XIXe siÚcle, dont en zone tropicale[14] et le début des années 1900[15] - [16] - [17] - [18] - [19] - [20], et surtout à partir des années 1950 pour d'autres bons traceurs d'activités humaines tels que le soufre, le chlore ou l'iode[21] montrent qu'en se formant et en tombant, la pluie se charge de différents éléments minéraux et polluants (solubilisés, inclus dans les gouttelettes ou collés à leur surface) qui la rendent moins pure et parfois non potable, voire trÚs polluée (pluies acides).

En particulier, le dĂ©but d'une averse est souvent chargĂ© en polluants (lessivage des particules et gaz solubles prĂ©sents dans l'air traversĂ© par la pluie, s'ajoutant aux molĂ©cules dĂ©jĂ  Ă©ventuellement solubilisĂ©es dans les nuages). TrĂšs localement certaines conditions peuvent mĂȘme induire un phĂ©nomĂšne dit « pluie de mercure ». Les petites pluies suivant une pĂ©riode non-pluvieuses sont Ă©galement souvent beaucoup plus concentrĂ©es en oligoĂ©lĂ©ments, nitrates[22], soufre et autres polluants que les fortes pluies (autrement dit par litre d'eau, les contaminants sont bien plus diluĂ©s, mais la quantitĂ© totale d'apport au sol est aussi un Ă©lĂ©ment important).

Polluants

Les pluies issues de masses d'air venant de contextes agricole, urbain, industriel, ou sous le vent d'incendies de forĂȘt, peuvent aussi ĂȘtre significativement contaminĂ©es par des bactĂ©ries, virus et spores fongiques pathogĂšnes « aĂ©rosolisĂ©s »[23], plus ou moins selon les conditions mĂ©tĂ©orologiques. Ces biocontaminants, comme divers aĂ©rosols minĂ©raux (soufrĂ©s notamment) semblent pouvoir jouer le rĂŽle de noyaux de condensation[24] accĂ©lĂ©rant la formation de gouttes de pluie. Les micro-organismes aĂ©rosolisĂ©s qui n'ont pas Ă©tĂ© tuĂ©s par les UV solaires ou la dĂ©shydratation peuvent ĂȘtre dĂ©posĂ©s Ă  distance. C'est pourquoi les eaux pluviales ne devraient pas ĂȘtre consommĂ©es sans avoir fait l'objet de traitement visant Ă  en Ă©liminer les mĂ©taux et pesticides, et les pathogĂšnes[25]. Selon une Ă©tude faite Ă  Singapour (2009-2010), les tenues Ă©levĂ©es en bactĂ©ries (au moins l'une des 3 bactĂ©ries suivantes : Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa et Klebsiella pneumoniae Ă©taient dans ce cas trouvĂ©e dans 50% des Ă©chantillons) Ă©taient fortement corrĂ©lĂ©es Ă  un indice PSI (Indice standard de polluants[25]) Ă©levĂ©[26].

De nombreuses Ă©tudes ont montrĂ© que les brumes[27] ou pluies pouvaient contenir des quantitĂ©s significatives de pesticides[28] - [29]. En France, une premiĂšre Ă©tude de l'Institut Pasteur[30] - [31] - [32] s'est basĂ©e sur un recueil automatique et l'analyse de toutes les pluies tombĂ©es durant deux ans (fin juin 1999 Ă  novembre 2001) sur cinq sites (littoral, ville dense, urbain moyen, et zone rurale) en RĂ©gion Nord-Pas-de-Calais. Sur environ 80 molĂ©cules recherchĂ©es, plus d’une trentaine ont Ă©tĂ© trouvĂ©es, dont Atrazine, isoproturon et diuron surtout, mais pour des raisons de coĂ»ts, le glyphosate et le lindane n'ont par exemple pas Ă©tĂ© recherchĂ©s. De mai Ă  mi-juillet, toutes les pluies contenaient de faibles quantitĂ©s de pesticides, surtout en zone agricole, mais aussi, Ă  moindre dose sur le littoral ou au centre de Lille oĂč le Diuron Ă©tait trĂšs prĂ©sent, alors que peu utilisĂ© par l’agriculture (il pourrait provenir des peintures et produits de traitement des toitures (anti-mousse, anti-lichens). Environ la moitiĂ© des pluies prĂ©sentaient des traces des 80 pesticides recherchĂ©s, et prĂšs de 10 % en contenaient des taux supĂ©rieurs Ă  un microgramme /litre. Il n'existe pas de normes de rĂ©fĂ©rence pour les eaux de pluies. Si l'on se rĂ©fĂšre aux normes « eau potable », 70 % des Ă©chantillons de pluies Ă©taient sous le seuil des concentrations maximales admissibles. Cependant, ponctuellement et durant une pĂ©riode rĂ©duite des Ă©chantillons prĂ©sentant des valeurs jusqu’à seize fois supĂ©rieures Ă  cette rĂ©fĂ©rence ont Ă©tĂ© mesurĂ©s ; c'est-Ă -dire que localement et quelques jours par an, les taux de pesticides semblaient assez Ă©levĂ©s dans la pluie pour avoir un effet Ă©cotoxique direct[33]. Seules les molĂ©cules solubles dans l’eau ont Ă©tĂ© recherchĂ©es, mais les pluies pourraient en contenir d'autres, adsorbĂ©es sur des poussiĂšres ou particules fines.

La pluie peut aussi contenir des eutrophisants (azote trÚs soluble dans l'eau sous forme de nitrates ; d'origine agricole notamment, mais également industrielle, ou indirectement à partir de l'oxydation par l'Ozone troposphérique des NO2 émis par le diesel automobile et d'autres processus de combustion). Une forte corrélation entre les teneurs en nitrates et SO4 et NO3 a été notée dans les Vosges[34].

En lessivant l'air, les pluies contribuent Ă  la puretĂ© naturelle de l'atmosphĂšre, mais peuvent contaminer les eaux de surface oĂč s'abreuvent de nombreux animaux[35]. Localement, ou dans certaines circonstances (aprĂšs une tempĂȘte de sable), les poussiĂšres collectĂ©es par la pluie (ou la neige) peuvent ĂȘtre assez abondantes pour la teinter, ou la transformer en pluie de boue. Les particules riches en oxyde de fer ont pu donner naissance aux lĂ©gendes de pluies de sang et des pluies de sable venant du Sahara.

France

En France mĂ©tropolitaine, la qualitĂ© des pluies Ă©volue[36]. Elle est notamment suivie par le dispositif MERA[37]. Dans les annĂ©es 1990, le pH des pluies Ă©tait encore nettement acide, variant de 4,7 Ă  5,5 selon les stations, avec des valeurs plus acides les cinq derniĂšres annĂ©es de 1995 Ă  2000[38]. La dĂ©position d'ions H+, variait de 5 Ă  25 mg/mÂČ/an, plus Ă©levĂ©e dans l'est et le nord de la France et en lĂ©gĂšre augmentation vers la fin de cette dĂ©cennie d'observations[38]. Les taux nitrates dissous dans la pluie sont restĂ©s stables (moyenne de 0,2 Ă  0,3 mg de nitrate par litre de pluie, avec cependant des teneurs beaucoup plus Ă©levĂ©es dans le nord du pays (dĂ©pĂŽt de 10-400 mg d'Azote/mÂČ/an)[38]. Les taux d'ammonium ont diminuĂ© (tombant Ă  0,3 Ă  0,7 mgN/L, mais avec des valeurs plus Ă©levĂ©es dans le nord). Avec les fiouls dĂ©-soufrĂ©s et le recul du charbon, les sulfates ont diminuĂ©, chutant Ă  0,6 Ă  0,4 mg de soufre par litre en moyenne[38].

Des études antérieures avaient montré en Bretagne que les nuages (et secondairement les pluies) se chargent de pesticides au fur et à mesure de leur déplacement d'ouest en est, avec des taux d'atrazine et d'alachlore (les deux principaux pesticides du maïs à l'époque de l'étude) qui pouvaient « atteindre 10, 20, voire plus de 200 fois les normes tolérées pour l'eau potable »[39]. Les pluies peuvent aussi contenir des métaux et des radionucléides, notamment suivis en Europe via le réseau BRAMM (bioindication par les bryophytes)[40].

Le rĂ©seau RENECOFOR (REseau National de suivi Ă  long terme des ECOsystĂšmes FORestiers) apporte des donnĂ©es complĂ©mentaires pour les pluies en forĂȘts. Quand l'analyse n'est pas faite rapidement et in situ, des protocoles spĂ©ciaux doivent ĂȘtre mis en place pour l'Ă©chantillonnage, le stockage et le transport[41]. La contamination peut persister longtemps aprĂšs l'interdiction d'un produit, ainsi « dans la ville d'Hanovre en Allemagne, des concentrations de terbuthylazine et de son mĂ©tabolite ont atteint 0,4 et 0,5 ug/l soit cinq fois la norme pour l'eau potable alors que le produit Ă©tait interdit depuis cinq ans. »[39].

Effets pluvio-générateurs sur certains sols et substrats

Chaque pluie contribue Ă  nettoyer l’air d’une partie des particules et polluants qu’il contient, mais dans certains environnements (sol agricole dĂ©vĂ©gĂ©talisĂ© ou labourĂ©, sol poussiĂ©reux, sol urbain polluĂ©, sur sol industriel ou eau d’épuration polluĂ©e, etc.), l’explosion des gouttes d’eau sur le sol est Ă  l’origine d’un nouvel aĂ©rosol constituĂ© de micro et nanoparticules organiques, minĂ©rales, incluant des spores fongiques, des bactĂ©ries et des restes de plantes et d'animaux morts[42]. Ce phĂ©nomĂšne fut photographiĂ© et Ă©tudiĂ© dĂšs 1955 par A. H. Woodcock qui a clairement montrĂ© qu’il pouvait contribuer Ă  la pollution de l’air quand il pleut, par exemple, sur certains dĂ©chets industriels ou boues d'Ă©puration[43].

D’autres auteurs (tel Blanchard en 1989) ont ensuite expliquĂ© comment ces aĂ©rosols se formaient Ă©galement en mer[44]. En 2015, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que cette « brume induite » par la pluie peut repolluer ou polluer l’air, mais qu’elle peut aussi gĂ©nĂ©rer de nouvelles pluies (en ensemençant les nuages). Une partie des micro-aĂ©rosols formĂ©s aprĂšs l’éclatement des bulles d’air crĂ©Ă©es par la chute de gouttes de pluies dans de l’eau non-pure se dĂ©shydrate et se diffuse dans l’atmosphĂšre sous forme de « nanosphĂšres » (de 0,5 Â”m de diamĂštre). Ces sphĂšres sont essentiellement composĂ©es de carbone, d’oxygĂšne et d’azote. Leur mĂ©canisme de formation a Ă©tĂ© d’abord Ă©tudiĂ© en laboratoire, en filmant Ă  fort grossissement et grande vitesse une pluie artificielle[45], puis le phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© par des chercheurs amĂ©ricains en plein air grĂące Ă  la microscopie Ă  haute rĂ©solution appliquĂ©e Ă  l’étude de particules en suspension dans l'air recueillie en 2014 dans les masses d’air circulant au-dessus des grandes plaines agricoles de l'Oklahoma[42]. Un Ă  deux tiers des particules aĂ©ro-transportĂ©es Ă©taient des nanoparticules issues des sols agricoles. Une partie des pesticides et nitrates trouvĂ©s dans l’air et ensuite transportĂ©es par les vents ou rabattues au sol par de nouvelles pluies pourraient venir de ce processus[42].

Quand la pluie commence Ă  produire des flaques d’eau ou un film d'eau sur le sol, cette eau dissout une partie de la matiĂšre organique ou des molĂ©cules du substrat ou de molĂ©cules adsorbĂ©es sur ce substrat. Les impacts des nouvelles gouttes de pluie crĂ©ent des Ă©claboussures et de petites bulles d'air qui remontent vers le haut et Ă©clatent en arrivant Ă  la surface du film d’eau ou des flaques[42]. L'Ă©clatement de chacune de ces bulles projette dans l’air des nano-gouttelettes qui formeront une trĂšs fine brume enrichie en matiĂšre organique[42]. Cette brume se dĂ©shydrate ensuite en formant les minuscules billes sphĂ©riques solides observables au microscope. Selon cette Ă©tude une pluie lĂ©gĂšre ou modĂ©rĂ©e semble plus efficace pour produire cet aĂ©rosol que celle constituĂ©e de grosses gouttes, car produisant plus de bulles d’air[42]. Les auteurs ont dressĂ© le mĂȘme constat dans l’air au-dessus d’une surface de terre vĂ©gĂ©tale arrosĂ©e par un tuyau d'arrosage. Ils en dĂ©duisent qu’« Il est probable que l'irrigation des terres cultivĂ©es contribue Ă  libĂ©rer dans l’air plus de particules organiques du sol, et potentiellement accroĂźtre les prĂ©cipitations dans les rĂ©gions irriguĂ©es »[42]. L’analyse de donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques provenant du sud de l'Australie avait dĂ©jĂ  montrĂ© que des pluies sur des terres agricoles, augmentaient la probabilitĂ© de nouvelles prĂ©cipitations aprĂšs un orage, suggĂ©rant que parfois « la pluie peut engendrer plus de pluie »)[42]. La prise en compte de cette interaction devrait amĂ©liorer les modĂ©lisations mĂ©tĂ©orologiques mais aussi celles qui concernent la pollution de l'air, le cycle biogĂ©ochimique de certains Ă©lĂ©ments et celles qui concernent le changement climatique[42].

Pluie fossile

Impressions de gouttes de pluie fossiles sur du grÚs ondulé de la formation de Horton Bluff (Mississippien), prÚs d'Avonport, au Canada

Certaines roches sédimentaires sont « imprimées » d'impacts de gouttes de pluie. On parle de traces fossiles de pluie. Pour qu'une couche sédimentaire garde de telles traces, il faut un timing particulier : une fin de pluie sur un sol déjà engorgé, puis une période sÚche, avant que la sédimentation ne reprenne.

Les traces de gouttes de pluie fossilisées peuvent aider les scientifiques à déterminer la pression atmosphérique de l'époque de l'événement[46]. Toutefois, d'autres phénomÚnes peuvent expliquer ces formations.

Odeur de la pluie

Quand une pluie nouvelle tombe sur un substrat (éventuellement sec et/ou poussiéreux), elle suscite une odeur.

Quand la pluie tombe sur un sol sec et poussiéreux, elle suscite une odeur particuliÚre dont l'origine est longtemps restée mal comprise. Dans les milieux naturels, cette odeur serait celle du petrichor (néologisme forgé par Bear et Thomas, géologues australiens, en 1964 dans un article paru dans la revue Nature (petra signifiant pierre et ichor sang/fluide)). Le mot géosmine est ensuite plutÎt utilisé pour décrire l'odeur émanant du sol naturel aprÚs une pluie. L'odorat humain y est trÚs sensible (la géosmine est perçue dans l'air dÚs qu'elle atteint un taux de 5 ppb) et c'est une odeur jugée plutÎt agréable. En ville et sur les enrobés goudronnés, la pluie prend une odeur particuliÚre. Une autre composante de l'odeur de la pluie, en cas d'orage, est l'ozone qui est produite par les éclairs[47].

Plus rĂ©cemment, des scientifiques du MIT ont filmĂ© les gouttes d'eau s'Ă©crasant au sol avec des camĂ©ras Ă  trĂšs hautes vitesse et rĂ©solution. En Ă©clatant au sol, la plupart des gouttes emprisonnent sous elles de minuscules bulles d'air qui participent Ă  un phĂ©nomĂšne de nĂ©bulisation en remontant dans la goutte d'eau et en Ă©clatant Ă  sa surface, formant un aĂ©rosols que notre systĂšme olfactif identifie comme l’odeur de la pluie. Plusieurs paramĂštres jouent sur l'intensitĂ© de cette odeur : la taille et la vitesse de la goutte, la porositĂ© et la nature du sol. L'Ă©tude a portĂ© sur 28 types de surfaces diffĂ©rentes (12 substrats artificiels et 16 types de sol). La quantitĂ© d'aĂ©rosol Ă©tait maximale sur les substrats lĂ©gĂšrement poreux (argile ou terre battue par exemple) et avec une pluie faible Ă  modĂ©rĂ©e[48].

En filmant des gouttes d'eau s'écrasant sur des surfaces couvertes d'une encre fluorescente, on observe qu'une partie de ce film coloré passe dans l'aérosol. Ceci laisse penser que divers spores, virus, bactéries peuvent aussi passer du sol à la colonne d'air lors des pluies, une information intéressante pour l'écoépidémiologie[48].

Culture

Pluie maritime.
Pluie tropicale dans une rue de LeĂłn, au Mexique.

L'attitude des populations vis-à-vis de la pluie diffÚre selon les régions du monde, mais aussi selon les milieux d'activités socio-professionnels et surtout les modes et temps d'activités ou de loisirs.

Dans les rĂ©gions tempĂ©rĂ©es, comme l'Europe urbaine de l'Ă©poque contemporaine, la pluie a pris plutĂŽt une connotation triste et nĂ©gative — « Il pleure dans mon cƓur comme il pleut sur la ville », Ă©crivait Paul Verlaine — alors que le soleil est synonyme de joie. Le monde paysan d'Europe occidentale, divisĂ© en cultures spĂ©cifiques caractĂ©ristiques d'hĂ©ritages lointains, semble autrefois Ă©tranger Ă  ce jugement. Il a gardĂ© tacitement des rituels de valorisation de la canicule ou d'ensoleillements forts, supposĂ©s momentanĂ©ment nĂ©cessaires pour la croissance et la maturation des plantes, pour diverses tĂąches agro-pastorales comme la fenaison, la construction des Ă©difices. La pluie banale, phĂ©nomĂšne nullement divinisĂ© mais parfois repoussĂ© en nom collectif Ă  une date limite, pour ne pas devenir gĂȘnante ou porter malheur pendant ces heures ou pĂ©riodes rĂ©servĂ©es, peut alors reprendre comme bon lui semble.

En marge de cette vision moderne dominante, potentiellement négative de la pluie si elle est jugée par trop abondante ou intempestive, il ne faut pas oublier qu'elle reste aussi communément associée à des valeurs positives : apaisement, fertilité de la végétation et du monde animal et humain, refroidissement de l'air aprÚs une vraie canicule, propreté, nettoyage des poussiÚres et pollutions urbaines, réserve d'énergie pour les flux d'eau. Les valeurs esthétiques des artistes modernes s'affrontent parfois ouvertement au cliché de la pluie maussade.

L'expression Mariage pluvieux, mariage heureux, proverbe populaire, figure peu dans la littérature. C'est une consolation pour ceux qui se marient sous la pluie. Nous y avons deux métaphores:

  • La plus utilisĂ©e est celle de "Mariage plus vieux, mariage heureux". En effet, les mariages de personnes trop jeunes seraient moins heureux que ceux de personnes plus mures, et cela est confirmĂ© par les statistiques de l'INSEE.
  • La seconde mĂ©taphore "Mariage pluvieux mariage heureux, venteux malheureux" concerne la nuit de noce: une nuit de noce mouillĂ©e est plus fĂ©conde qu'une nuit de noce assĂ©chĂ©e. C'est pour cette derniĂšre version que penche le cƓur de l'acadĂ©mie française.

Mais l'expression se transmettant oralement, les deux métaphores sont valables[49].

Dans les rĂ©gions sĂšches, comme certaines parties de l'Afrique, de l'Inde, du Moyen-Orient, la pluie est considĂ©rĂ©e comme une bĂ©nĂ©diction et reçue avec euphorie. Elle a un rĂŽle Ă©conomique fondamental, lĂ  oĂč les cours d'eau sont rares et la distribution de l'eau potable et l'irrigation sont conditionnĂ©es par les prĂ©cipitations.

De nombreuses cultures ont dĂ©veloppĂ© des moyens de se protĂ©ger de la pluie (impermĂ©ables, parapluies), et Ă©laborĂ© des systĂšmes de canalisation et d'Ă©vacuation (gouttiĂšres, Ă©gouts). LĂ  oĂč elle est abondante, soit par sa frĂ©quence, soit par sa violence (mousson), les gens prĂ©fĂšrent instinctivement se mettre Ă  l'abri.

L'eau de pluie bĂ©nĂ©ficie naturellement Ă  l'agriculture et donc aux populations qui en dĂ©pendent. Elle peut ĂȘtre stockĂ©e pour faire face Ă  des pĂ©riodes sĂšches. Son aciditĂ© et la prĂ©sence de poussiĂšres la rendent frĂ©quemment impropre Ă  la consommation, et nĂ©cessitent des traitements bien qu'elle soit consommĂ©e telle quelle depuis toujours dans bien des endroits du monde y compris en France il y a peu.

L'urbanisation doit prendre en compte une gestion de la pluie. Les sols rendus étanches dans les villes nécessitent le développement de réseaux d'évacuation et d'assainissement. En changeant la proportion entre l'eau de ruissellement et l'eau absorbée par le sol, le risque d'inondations est augmenté si les infrastructures sont sous-dimensionnées. Ces évacuations directement dans les cours d'eau contribuent grandement aux phénomÚnes destructeurs des crues.

Records de pluie

Records pluviométriques par périodes[50] - [51] - [52]
Durée Localité Date Hauteur (mm)
1 minute Unionville, États-Unis (selon OMM[50])
Barot, Guadeloupe (selon Météo-France[53])

31,2
38
30 minutes Sikeshugou, Hebei, Chine[52] 280
1 heure Holt, Missouri, États-Unis[50] 305 en 42 minutes
2 heures Yujiawanzi, Chine[52] 19/07/1975 489
4,5 heures Smethport, Pennsylvanie[52] 18/07/1942 782
12 heures Foc-foc, La RĂ©union[50] le 08/01/1966 (cyclone denise) 1 144
24 heures Foc-foc, La RĂ©union[50] du 07 au 08/01/1966 (cyclone denise) 1 825
48 heures Cherrapunji, Inde[50] du 15 au 16/06/1995 2 493
3 jours Commerson, La RĂ©union[52] du 24 au 26/02/2007 Cyclone GamĂšde 3 929
4 jours Commerson, La RĂ©union[52] du 24 au 27/02/2007 Cyclone GamĂšde 4 869
8 jours Commerson, La RĂ©union[52] du 20 au 27/02/2007 Cyclone GamĂšde 5 510
10 jours Commerson, La RĂ©union[51] du 18 au 27/01/1980 Cyclone Hyacinthe 5 678
15 jours Commerson, La RĂ©union[51] du 14 au 28/01/1980 Cyclone Hyacinthe 6 083
1 mois Cherrapunji, Inde[50] 9 296,4
1 an Cherrapunji, Inde[50] Ă  26 466,8
2 ans Cherrapunji, Inde[50] 1860 et 1861 40 768
moyenne annuelle Mawsynram, Inde[50] moyenne annuelle 11 872

Pluie extraterrestre

Nuages polaires sur Titan.

DiffĂ©rentes revues scientifiques ont annoncĂ© des conjectures de prĂ©cipitation liquide sur d’autres astres. Par analogie, elles sont appelĂ©es pluies :

En 2021, une étude indique comment calculer la forme et la vitesse de chute des gouttes de pluie, ainsi que la vitesse à laquelle elles s'évaporent ; elle conclut que, dans un large éventail de conditions planétaires, seules des gouttes de pluie dans une plage de taille relativement étroite peuvent atteindre la surface à partir des nuages[59].

Par extension on appelle aussi pluie toute chute de corps :

Autres usages du terme

Dans le langage imagĂ©, la pluie peut dĂ©signer une prĂ©cipitation abondante d'objets, voire cette abondance elle-mĂȘme, comme dans le cas d'une pluie d'or. La pluie d'or est aussi l'apparence que Zeus a adoptĂ©e pour sĂ©duire DanaĂ©.

Dans de nombreuses rĂ©gions, la pluie est un phĂ©nomĂšne mĂ©tĂ©orologique d'une grande banalitĂ©. Ce caractĂšre commun de la pluie se retrouve dans certaines expressions comme ne pas ĂȘtre nĂ© de la derniĂšre pluie.

Références

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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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