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Ensemencement des nuages

L’ensemencement des nuages est une forme de modification du temps qui consiste Ă  ajouter diffĂ©rentes substances (aĂ©rosols, petites particules de glace) dans des nuages afin d’influencer les prĂ©cipitations. Il vise Ă  intervenir sur les processus microphysiques liĂ©s aux Ă©changes entre les diffĂ©rentes phases de l’eau dans le nuage (vapeur, liquide, glace) et ainsi sur la distribution et la taille des particules du nuage[1].

L’ensemencement des nuages peut ĂȘtre utilisĂ© pour disperser le brouillard, diminuer la grosseur des grĂȘlons ou augmenter la quantitĂ© de prĂ©cipitations, faire pleuvoir avant une cĂ©rĂ©monie ou un Ă©vĂšnement. Il est utilisĂ© dans diffĂ©rents domaines dont l'agriculture, la lutte contre la dĂ©sertification ainsi que dans le domaine militaire.

Les substances les plus gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©es sont la neige carbonique et l’iodure d'argent pour initier la phase glace, et le chlorure de sodium pour former des gouttelettes de nuage plus grosses.

Principe

Principe de l’ensemencement des nuages par un projecteur de particules au sol ou en avion

Les gouttelettes d'un nuage avant de précipiter grossissent essentiellement par captation d'autres gouttelettes. Les cristaux de glace grossissent plus rapidement lorsqu'ils sont en présence d'une multitude de gouttelettes d'eau surfondue (par transfert de vapeur d'eau ou par collision)[2]. Naturellement, les nuages non précipitants et les brouillards sont constitués d'une multitude de gouttelettes d'eau microscopiques ou de cristaux de glace qui ne sont pas suffisamment gros pour tomber et atteindre le sol sous forme de précipitations (dans les conditions normales de sursaturation il faudrait plus de 10 heures pour faire grossir une goutte par condensation jusqu'à 100 micromÚtres).

Les expĂ©riences d'ensemencement visent Ă  rompre cet Ă©quilibre en accĂ©lĂ©rant la croissance de certaines gouttelettes ou leur transformation en cristaux de glace par introduction dans les nuages de particules artificielles comme des poussiĂšres ayant une forte affinitĂ© pour l’eau (sels de sodium, calcium, magnĂ©sium), des matĂ©riaux rĂ©frigĂ©rants (neige carbonique, propane ou azote liquides
) ou des noyaux glaçogĂšnes (iodure d'argent
)[3]. L'iodure d'argent est la particule artificielle la plus communĂ©ment utilisĂ©e Ă  cet effet.

Action des différents agents

Les particules d'iodure d'argent ont une structure cristalline semblable Ă  celle de la glace, sont trĂšs peu solubles dans l'eau et sont des noyaux glaçogĂšnes efficaces dĂšs -5 °C[4]. A leur contact, les  gouttelettes d’eau surfondue se congĂšlent, ensuite elles grossissent, d’abord Ă  partir de la vapeur d’eau Ă©mises par les gouttelettes environnantes restĂ©es liquides, puis par coalescence (aprĂšs collision) avec ces gouttes. L'ensemencement des nuages par ces noyaux cherche Ă  augmenter les prĂ©cipitations (la glace fond avant d’atteindre le sol)  ou Ă  limiter la croissance des grĂȘlons (par un phĂ©nomĂšne de compĂ©tition bĂ©nĂ©fique).

Les sels hygroscopiques agissent comme des noyaux de condensation c’est-Ă -dire qu’ils favorisent la formation de gouttelettes d’eau salĂ©e par condensation sous certaines conditions de sursaturation, ensuite leur croissance d’abord Ă  partir de la vapeur Ă©mise par les gouttelettes environnantes restĂ©e pures, puis par coalescence avec ces gouttes[5]. Ils peuvent servir Ă  dĂ©clencher des prĂ©cipitations dans des nuages dont toutes les parties sont Ă  tempĂ©rature positive.

MĂ©thodes de dispersion

Deux stratégies sont proposées [6] - [7]:

  • diffuser de maniĂšre ciblĂ©e les agents dans le nuage soit avec des avions Ă©quipĂ©s de gĂ©nĂ©rateurs ou de torches pyrotechniques, soit avec des fusĂ©es (type fusĂ©es d’artillerie) contenant l’agent et guidĂ©e par radar ;
  • diffuser en continu et de maniĂšre plus large dans la zone de dĂ©veloppement des orages Ă  partir de rĂ©seaux de gĂ©nĂ©rateurs au sol. Les courants ascendants se chargent alors d’amener l’agent dans le nuage.

Historique d'utilisation

Cessna 210 avec un dispositif pour l'ensemencement de nuages.

La pluie artificielle par ensemencement des nuages est une technique Ă©laborĂ©e et appliquĂ©e pour la premiĂšre fois en 1946, aux États-Unis, pour lutter contre la sĂ©cheresse qui sĂ©vissait dans la rĂ©gion de New York. Puis, elle s’est rĂ©pandue pour lutter contre le manque d’eau Ă  travers le monde. Beaucoup de pays commencent Ă  recourir Ă  cette technologie pour lutter contre la sĂ©cheresse[8] - [9].

Depuis les annĂ©es 1950, l'ensemencement des nuages est aussi mis Ă  profit afin de lutter contre la grĂȘle. En ajoutant des particules d’iodure d’argent aux noyaux glaçogĂšnes dĂ©jĂ  prĂ©sents dans l’air, on dĂ©veloppe la glaciation des gouttelettes surfondues dans les orages, et, par effet de compĂ©tition, la croissance des grĂȘlons et les dommages par la grĂȘle doivent diminuer.

L’association nationale d’études et de lutte contre les flĂ©aux atmosphĂ©riques (ANELFA) a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en France en 1951 pour mettre en pratique la technique et mesurer ses effets en partenariat avec l’UniversitĂ©[10]. La technique est aussi pratiquĂ©e en Australie depuis plus de 50 ans, dans le sud de l'Italie (Sicile et Sardaigne), au BrĂ©sil et au Canada (Alberta) pour faire crever des nuages avant que la grĂȘle ne tombe.

En 2004, l'Organisation mĂ©tĂ©orologique mondiale recensait plus de 100 projets de modification artificielle du temps dans le monde, mis en Ɠuvre par des dizaines de pays, en particulier dans les rĂ©gions arides et semi-arides. Le plus grand projet actuel est menĂ© en Chine. Aujourd'hui, cependant rien ne permet de prouver que les mĂ©thodes actuelles d'ensemencement des nuages permettent d'augmenter les prĂ©cipitations[11] - [12].

Afrique

En Afrique, le programme « Al Ghait » au Maroc dĂ©bute en 1982 sous le rĂšgne du roi Hassan II (1929-1999). Le programme « SAAGA » au Burkina Faso, Ă  partir de 1997, s’inscrit dans la continuitĂ© d’«Al Ghait » dans la mesure oĂč le gouvernement burkinabĂ© sollicite l’aide du gouvernement marocain pour sa rĂ©alisation. Les pays de l'Afrique subsaharienne rĂ©unis autour du CILSS (ComitĂ© Inter-États de Lutte contre la SĂ©cheresse) ont dĂ©cidĂ© de mettre en pratique cette nouvelle technologie.

Amérique

Préparation d'un avion sur une base militaire américaine en 1924.

Au Canada, l’Alberta Hail Project est l'un des nombreux programme de recherche pour Ă©tudier la physique des nuages et la dynamique de la production de la grĂȘle afin de concevoir et de tester des moyens de suppression de la grĂȘle. Au cours des annĂ©es 1960, Irving P. Krick & Associates mettent sur pied une opĂ©ration d'ensemencement de nuages rĂ©ussie dans la rĂ©gion de Calgary, en Alberta. Celui-ci utilise Ă  la fois des tirs depuis le sol et en avions d'iodure d'argent dans l'atmosphĂšre pour tenter de rĂ©duire la menace de dommages causĂ©s par la grĂȘle. Ralph Langeman, Lynn Garrison et Stan McLeod, tous ex-membres de l'escadron 403 de l'Aviation royale canadienne et qui ont frĂ©quentĂ© l'UniversitĂ© de l'Alberta, passent leurs Ă©tĂ©s Ă  ce travail. L’Alberta Hail Suppression Project continue de verser 3 millions de dollars canadiens par an aux compagnies d'assurance pour rĂ©duire les dommages causĂ©s par la grĂȘle dans le sud de l'Alberta[13].

Aux États-Unis, au cours de l'Ă©tĂ© 1948, le maire de la ville d'Alexandria (Louisiane), ville habituellement bien arrosĂ©e, autorise le lĂąchĂ© de glace sĂšche dans les nuages Ă  partir de l'aĂ©roport municipal pendant une pĂ©riode de sĂ©cheresse. Il en rĂ©sulte 0,85 pouce (22 mm) de pluie[14]. De nombreuses expĂ©riences et programmes suivent. Depuis 2011, le North American Weather Modification Council regroupe 11 États de l'Ouest amĂ©ricain et la province canadienne de l'Alberta qui ont des programmes opĂ©rationnels de modification des conditions mĂ©tĂ©orologiques pour la production de pluie ou de neige et la suppression de la grĂȘle[15].

Asie

La technique est utilisĂ©e Ă  des fins militaires au ViĂȘt Nam. Lors de la guerre d'Indochine, une expĂ©rimentation est tentĂ©e sous la direction du colonel Genty pour ralentir le ravitaillement des troupes du gĂ©nĂ©ral Giap lors de la bataille de DiĂȘn BiĂȘn Phu. Plusieurs missions françaises, baptisĂ©es opĂ©ration averse, ont lieu en mai 1954 mais le cessez-le-feu met fin aux essais[16]. Lors de la guerre du ViĂȘt Nam, les forces armĂ©es des États-Unis font de l’ensemencement des nuages Ă  plus grande Ă©chelle lors de l’opĂ©ration Popeye au-dessus de la piste HĂŽ Chi Minh, une tactique de guerre mĂ©tĂ©orologique, pour la rendre plus difficile d'accĂšs en augmentant la pluviositĂ©[17] - [18]. Il semble que, entre 1967 et 1968, le Air Weather Service ait pu ainsi augmenter les quantitĂ©s de pluie de 30 %[19]. À une autre occasion, on aurait lĂąchĂ© du sel lors du siĂšge de Khe Sanh afin de faire prĂ©cipiter le brouillard pour amĂ©liorer les conditions mĂ©tĂ©orologiques mais sans grand succĂšs.

Des traitĂ©s internationaux interdisent maintenant de tenter de modifier le climat Ă  des fins militaires. Ainsi, le contrĂŽle mĂ©tĂ©orologique et la modification du temps pour des fins militaires sont expressĂ©ment interdits par une rĂ©solution des Nations unies du et qui a Ă©tĂ© signĂ©e le (rĂ©solution de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale 31/72, TIAS 9614)[20]. Ce rĂšglement est entrĂ© en vigueur le mais devait ĂȘtre ratifiĂ© par chacun des États membres. Cela a Ă©tĂ© fait le aux États-Unis par le prĂ©sident Jimmy Carter et par le SĂ©nat le . Deux projets de modifications de cette loi furent dĂ©posĂ©s en 2005 pour allouer certaines dĂ©rogations, Ă©tablir un comitĂ© de recherche sur les opĂ©rations de modification du temps et Ă©tablir une politique nationale sur le sujet[21]. Ils ne furent cependant jamais adoptĂ©s[22] - [23].

La Chine commence, dĂšs la fin des annĂ©es 1950, ses recherches pour modifier la mĂ©tĂ©o[24]. La Chine utilise l'azote liquide et l'iodure d'argent pour modifier le temps lors du nouvel An de 1997[25]. En 2004, l'agence mĂ©tĂ©orologique essaye de diminuer la tempĂ©rature Ă  Shanghai[24]. En 2006, aprĂšs une tempĂȘte de sable, la Chine « ensemence » les nuages[26]. Lors du 60e anniversaire du rĂšgne du parti communiste, 1 100 roquettes ont Ă©tĂ© tirĂ©es[27]. La Chine essaye aussi de modifier le temps lors des Jeux olympiques de 2008 Ă  PĂ©kin[28]. L'État chinois provoque des prĂ©cipitations avant certaines cĂ©rĂ©monies ou pour lutter contre la sĂ©cheresse de 2009[9] - [29].

La Chine annonce Ă  la fin de 2020 que le pays s'est dotĂ© d'un vaste programme de modification mĂ©tĂ©orologique d'une dimension sans prĂ©cĂ©dent. Ce systĂšme, qui devrait ĂȘtre opĂ©rationnel d’ici 2025, est basĂ© sur l’ensemencement des nuages, avec la dispersion de particules d’iodure d’argent dans l’atmosphĂšre, Ă  l’aide de roquettes tirĂ©es depuis le sol ou par avion. L’ampleur sans prĂ©cĂ©dent de ce nouveau programme chinois inquiĂšte les scientifiques et les pays voisins, qui craignent une dĂ©stabilisation durable du climat de la rĂ©gion[30].

Israël essaie aussi de modifier le climat[24].

Europe

En 1980, aux Jeux olympiques de Moscou, l'URSS ensemence les nuages[31].En 1986, des nuages sont ensemencés pour protéger Moscou des retombées radioactives de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl[32]. Une pluie de couleur noire tombe alors peu de temps aprÚs le passage des avions larguant des « matiÚres colorées »[32]. Trois fois par an, lors des cérémonies, la Russie ensemence les nuages[33], ainsi que pendant les vacances d'été.

En France, l'ensemencement par iodure d'argent s dĂ©veloppe pour rĂ©duire les dĂ©gĂąts par la grĂȘle dans plusieurs rĂ©gions oĂč sont implantĂ©es des cultures Ă  forte valeur ajoutĂ©e : vignobles de Bordeaux, de Cognac, de Bourgogne (depuis 2014)[34] - [35] - [36], mais aussi arboriculture dans la vallĂ©e du RhĂŽne[37] et dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales.

En Suisse, l'ensemencement se fait Ă  Lavaux et Begnins[38].

Efficacité

Compte tenu de la complexitĂ© des phĂ©nomĂšnes atmosphĂ©riques et de la grande variabilitĂ© dans le temps et dans l’espace des prĂ©cipitations, la mise en Ă©vidence de l’efficacitĂ© des ensemencements est une tĂąche difficile. Des expĂ©rimentations randomisĂ©es n’ont pas permis de conclure notamment parce qu’elles ont Ă©tĂ© jugĂ©es de durĂ©e trop courte. D’autres projets  se basant sur des sĂ©ries historiques ou des mesures au sol font Ă©tat de rĂ©sultats positifs qui font encore l’objet de discussion entre les scientifiques[39] - [11] - [12].

Pluie artificielle

L’ensemencement des nuages ne peut ĂȘtre une solution miracle aux problĂšmes de sĂ©cheresse car cette technique ne crĂ©e pas des nuages mais amĂ©liore le rendement en prĂ©cipitation. Des nuages orographiques sont traitĂ©s en automne et en hiver pour augmenter les prĂ©cipitations notamment sous forme de neige. Les nuages convectifs sont traitĂ©s en saison chaude.

L’augmentation se situe entre 5 et 20 % [6] ce qui explique la difficultĂ© de la sĂ©parer de la variation naturelle du climat.

Le procĂ©dĂ© de pluie artificielle, pour aboutir Ă  de vĂ©ritables rĂ©sultats dans un pays nĂ©cessite un ensemble de conditions prĂ©alables. Pour que la pluie artificielle soit profitable au pays qui l‘utilise, il faut avant toute chose prĂ©voir de la faire tomber sur des terrains propices Ă  l’agriculture, cultivables mais manquant d’eau. Ainsi, il est donc important de choisir le bon moment et la bonne pĂ©riode.

Il faut Ă©galement ĂȘtre dotĂ© d’infrastructures hydrauliques et hydroĂ©lectriques adĂ©quates ainsi que d’un systĂšme d’irrigation suffisamment dĂ©veloppĂ© pour accueillir le procĂ©dĂ©. Dans tous les cas et quelle que soit la mĂ©thode exercĂ©e, des conditions atmosphĂ©riques spĂ©cifiques sont nĂ©cessaires.

GrĂȘle

Plusieurs concepts sont proposĂ©s pour la prĂ©vention grĂȘle, les principaux Ă©tant la compĂ©tition bĂ©nĂ©fique pour l’eau surfondue et l’accĂ©lĂ©ration du dĂ©veloppement de la pluie. Leur interprĂ©tation conduit certains Ă  considĂ©rer que l’effet des ensemencements pourrait ĂȘtre nĂ©faste voire dangereux, en n'empĂȘchant pas la croissance des grĂȘlons tout en augmentant leur nombre [40].  En France, dans le cadre des opĂ©rations de l’Anelfa, Jean Dessens a observĂ© une diminution des pertes aux rĂ©coltes mesurĂ© Ă  l’aide de donnĂ©es d’assurance, puis une diminution de l’intensitĂ© des chutes de grĂȘle Ă  l’aide des mesures physiques obtenues avec des grĂȘlimĂštres[41]. Cependant, ses rĂ©sultats ont Ă©tĂ© fortement critiquĂ©s, une seconde analyse statistique ne montrant aucune efficacitĂ© des dispositifs[42].

Brouillards givrants

On fait prĂ©cipiter les gouttelettes du brouillard en cristaux en dispersant des noyaux glaçogĂšnes ou en refroidissant localement l’air par Ă©vaporation de neige carbonique ou de propane liquide[43].

Les spĂ©cialistes de la modification du temps fondent beaucoup d’espoir dans les progrĂšs des modĂšles numĂ©riques (qui peuvent simuler l’ensemencement plus prĂ©cisĂ©ment) et l’amĂ©lioration des outils d’observation (qui permettent de mieux comprendre les processus physiques dĂ©clenchĂ©s dans les nuages) pour mieux dĂ©terminer l’effet des ensemencements[44].

Toxicologie de l'argent

Quoique certains scientifiques sous-tendent que les quantitĂ©s d'iodure d'argent Ă©mises lors de l'ensemencement des nuages sont infimes et sans consĂ©quences nĂ©gatives, d'autres allant jusqu'Ă  dire que l'iodure d'argent est bon pour le cƓur et que les mineurs dans les mines d'argent vivent plus longtemps, la question des risques posĂ©s par l'iodure d'argent sur l'Ă©cosystĂšme terrestre et aquatique soumis Ă  des annĂ©es et des annĂ©es d'ensemencement de nuages reste ouverte.

En France, en 2013, l'ANELFA (association nationale d’études et de lutte contre les flĂ©aux atmosphĂ©riques) indique (concernant les diffuseurs d'iodure d'argent dans les vignobles) « l’iodure d’argent ainsi dissĂ©minĂ© ne reprĂ©sente aucun risque Ă  ce niveau de concentration (1 000 fois infĂ©rieur au seuil critique de toxicitĂ©). »[45]. En 2005, le gouvernement français a indiquĂ© « aucune Ă©tude n'a Ă©tĂ© en mesure de dĂ©montrer un quelconque effet nocif. »[46]

En laboratoire, les ions d’argent introduits Ă  forte quantitĂ© dans des aquariums Ă  alevins de truite se rĂ©vĂšlent capables de s’agglutiner aux branchies des poissons, inhibant ainsi leur respiration. Mais, souligne le scientifique travaillant sur ce sujet, ce phĂ©nomĂšne ne surviendrait jamais avec l’ensemencement car les quantitĂ©s d’iodure d’argent employĂ©es sont infimes[47].

L'iodure d'argent est trĂšs peu soluble dans l'eau c'est pourquoi cela prĂ©sente peu de danger pour l'homme. Ruisseaux et riviĂšre drainant l'eau de pluie contaminĂ©e, grĂące Ă  la percolation la plupart de l'argent sera absorbĂ© par l'argile et les colloĂŻdes organiques et s'y trouvera immobilisĂ©[48]. Le iodure d’argent s’infiltre dans la terre et peut atteindre les nappes phrĂ©atiques pour contaminer l’eau[49]. Les consĂ©quences de ses retombĂ©es sur les nappes phrĂ©atiques sont difficiles Ă  Ă©valuer[50].

Sur le long terme, les changements pourraient inclure : altération de la végétation, changements dans la population de la faune, changement hydrologique, accumulation d'iodure d'argent et argent libre, des effets inhibiteurs sur : le sol, les microorganismes et invertébrés aquatiques, et sur les plantes terrestres[48].

L'argent fait partie des mĂ©taux nobles. Il est trĂšs rĂ©actif et peut former de nombreux complexes en solution. Ses sels sont en gĂ©nĂ©ral peu solubles, sauf le nitrate, le perchlorate, le fluorure, l'acĂ©tate et le chlorate. Le sel le moins soluble est Ag2S. En ce qui concerne les composĂ©s solubles, la rĂ©action avec les halogĂ©nures et halogĂ©noĂŻdes donne des complexes plus ou moins stables dont l'ordre de stabilitĂ© dĂ©croissante est le suivant : I > CN > Br > SCN > Cl > F. Des complexes peuvent ĂȘtre formĂ©s Ă©galement avec des groupements sulfhydriques et aminĂ©s, avec des sulfures, le thiosulfate ainsi qu'avec des composĂ©s organiques.

Pour des pays oĂč la majeure partie de la population boit l'eau de pluie, les risques de contamination Ă  l'iodure d'argent deviennent prĂ©occupants. Un ensemencement de nuages rĂ©gulier, annĂ©e aprĂšs annĂ©e se traduira par un effet cumulatif de l'iodure d'argent dans les Ă©cosystĂšmes. L'iodure d'argent est trĂšs toxique pour les espĂšces aquatiques surtout les plus petites dont il bloque le stade de reproduction. Dans les pays du Sahel oĂč il est pratiquĂ©, on constate un assĂšchement prĂ©coce des feuilles de certains arbres, l'argent s'accumulant dans les racines remonte Ă©videmment vers les feuilles.

MĂ©thodes d'analyse

Pour un meilleur contrĂŽle afin de vĂ©rifier la prĂ©sence d'iodure d'argent dans les Ă©chantillons d'eau, de sol, des plantes, de l'air ensemencĂ© doit ĂȘtre rĂ©guliĂšrement pris avant et aprĂšs chaque opĂ©ration d'ensemencement de nuages. La mĂ©thode de dosage dĂ©pend de la concentration en ions Ag+ et des autres ions interfĂ©rents. Pour une concentration de l'ordre de 10-2 M Ă  10-3 M, un simple dosage volumĂ©trique convient Ă  condition d'Ă©liminer au prĂ©alable les ions interfĂ©rents ou doser d'abord ces ions interfĂ©rents par une autre mĂ©thode puis faire la diffĂ©rence avec ce qu'on aura mis en jeu au total avec le dosage des ions Ag+.

Pour des concentrations plus faibles, c'est-Ă -dire infĂ©rieures Ă  10-3 M et jusqu'Ă  10-5 M et mĂȘme 10-6 M, alors il faut l'absorption atomique. Pour des concentrations en dessous de 10-6 M, l'absorption atomique n'est plus sensible et il faut alors un dosage polarographique impulsionnel utilisant la technique du dĂ©pĂŽt cathodique suivi de la redissolution anodique sur Ă©lectrode Ă  goutte pendante de mercure ou sur Ă©lectrode de carbone vitreux. On peut aussi utiliser un titrage coulomĂ©trique avec dĂ©tection ampĂ©romĂ©trique. Avec la quantitĂ© d'ions libĂ©rĂ©s lors de l'ensemencement des nuages, l'absorption atomique sera la mĂ©thode adĂ©quate.

A titre d'exemple, la mesure d'argent par absorption atomique dans les prĂ©cipitations collectĂ©es dans une rĂ©gion avec ensemencement en iodure d'argent pour la prĂ©vention grĂȘle en Espagne donne une valeur maximale de 0,16 microgramme par litre[51].

Effet bactéricide

Les propriĂ©tĂ©s antibactĂ©riennes de l'argent sont connues depuis l'AntiquitĂ©, pĂ©riode durant laquelle ce mĂ©tal Ă©tait utilisĂ© pour purifier l'eau. Des onguents et pommades contenant de l'argent furent aussi couramment employĂ©s pour nettoyer des plaies. En revanche, l'usage de l'argent sous forme de nanoparticules est trĂšs rĂ©cent. L'intĂ©rĂȘt Ă©tant de garder une bonne efficacitĂ© antibactĂ©rienne tout en rĂ©duisant les quantitĂ©s nĂ©cessaires de ce mĂ©tal coĂ»teux. En effet, plus les « morceaux » d'un matĂ©riau sont petits et plus leur surface relative par rapport Ă  leur masse est importante, et donc plus ils sont actifs.

Impacts de l'iodure d'argent

Selon l'agence américaine de surveillance des substances toxiques[52] :

  • Sols : La majoritĂ© de l'argent rejetĂ© dans l'environnement demeure dans les sols Ă  proximitĂ© du lieu de l'Ă©mission.
  • VĂ©gĂ©taux : Pour l'herbe et les plantes cultivĂ©es, les racines sont les tissus qui accumulent le plus l'argent environ 3 fois plus que la plante entiĂšre (Ratte, 1999).
  • Animaux : Chez les animaux, 10 % d'une dose orale d'argent peut ĂȘtre absorbĂ© Ă  travers la peau, par les poumons et le tractus gastro-intestinal et est ensuite distribuĂ© vers le foie, le cerveau et les muscles. Les 90 % sont rejetĂ©s dans les fĂšces.
  • EspĂšces aquatiques : En solution l'ion argent est extrĂȘmement toxique pour les plantes et animaux aquatiques Parmi les organismes vĂ©gĂ©taux, le phytoplancton et le pĂ©riphyton prĂ©sentent un taux d'accumulation de l'argent en solution trĂšs important et rapide, fonction de l'espĂšce, de son stade de croissance et de la chimie du milieu. L'argent s'accumule dans les tissus de certaines espĂšces marines et d'eaux douces. Une analyse par absorption spectrophotomĂ©trie pratiquĂ©e sur cinquante huĂźtres pris le long de la cĂŽte gĂ©orgienne a montrĂ© que la concentration d'argent Ă©tait Ă  la limite de la dĂ©tection dans les coquilles (au-dessous de ppm) mais prĂ©sent dans les tissus Ă  une concentration de 10 Ă  20 ppm (Casarett and Doul, 1975; Windom and Smith, 1972). Les analyses de l'agence EPA sur les poissons et les amphibiens ont montrĂ© que l'argent Ă©tait l'Ă©lĂ©ment le plus toxique pour ces espĂšces comparĂ© aux autres mĂ©taux et mĂ©talloĂŻdes. Parmi les espĂšces testĂ©es les individus les plus sensibles sont les plus petites de la chaĂźne alimentaire et celles vivant dans les eaux de faible salinitĂ© et de faible duretĂ©. L'argent induit un syndrome de stress variant d'une classe animale Ă  l'autre. Chez les espĂšces marines il est associĂ© Ă  une dĂ©pression respiratoire pour les gastropodes et une augmentation de la consommation d'oxygĂšne pour les mollusques bivalves
  • Homme : L'Office de l'Environnement, Health and Safety, UC Berkeley classe l'iodure d'argent en composĂ© inorganique non soluble et dangereux. Beaucoup d'articles mĂ©dicaux dĂ©montrent que l'homme absorbe l'iodure d'argent par la respiration (poumons, narines) et par la peau. Une lĂ©gĂšre exposition peut causer des irritations, des lĂ©sions rĂ©nales et pulmonaires et aussi l'argyrisme (dĂ©coloration bleue de la peau). Une sĂ©vĂšre exposition peut entraĂźner une hĂ©morragie gastro-entĂ©rite, augmentation du rythme cardiaque et un argyrisme sĂ©vĂšre. Une chronique ingestion d'iodure peut causer l'iodisme qui se manifeste par une Ă©ruption cutanĂ©e, un Ă©coulement nasal, des maux de tĂȘte, une irritation des muqueuses, une perte de poids, l'anĂ©mie et enfin l'argyrisme.

Études sur les impacts

Plusieurs Ă©tudes publiĂ©es sur l’utilisation de l’iodure d’argent furent faites dans diffĂ©rentes rĂ©gions du monde depuis le dĂ©but de son usage en ensemencement des nuages. Il a Ă©tĂ© reconnu que la toxicitĂ© de l'ion argent dans l'eau est significativement amĂ©liorĂ©e par la prĂ©sence dans l'eau d'ions chlorure, d'ions carbonate, d'ions sulfures et de carbone organique dissous. En outre, il a Ă©tĂ© montrĂ© que l'argent est absorbĂ© en grande partie sur les particules en suspension dans l'eau. La plupart concluent qu'il n'y a pas d’impact significatif si les concentrations utilisĂ©es suivent les directives de l'OMM Ă  ce sujet[11] - [53].

Notes et références

  1. (en) « Cloud seeding - AMS Glossary », sur glossary.ametsoc.org (consulté le )
  2. Jean-Pierre Chalon, Combien pÚse un nuage? Ou pourquoi les nuages ne tombent pas, EDPSciences, coll. « Bulles de Sciences », , 192 p.
  3. Jean-Pierre Chalon, Faire la pluie ou le beau temps : RĂȘve ou rĂ©alitĂ© ?, Paris, Éditions Belin, coll. « Pour la science », , 175 p. (ISBN 978-2-7011-5101-4, EAN 9782701151014, prĂ©sentation en ligne)
  4. (en) « Silver iodide », Meteorological Glossary, AMS (consulté le ).
  5. « Hygroscopique », Glossaire, Météo-France (consulté le ).
  6. « American Society of Civil Engineers, 2017: Standard practice for the design, conduct, and evaluation of operational precipitation enhancement projects (42-17), 52 p. », sur www.asce.org (consulté le )
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