Hassan II
Hassan II (en arabe : Ù±ÙÙŰÙŰłÙÙ Ù±ÙŰ«ÙÙۧÙÙÙ al-កasan ath-thÄnÄ« et en berbĂšre : â”⎰â”⎰┠┥â”â”â” â”â”┠កasan wiss sin), nĂ© le Ă Rabat et mort le dans la mĂȘme ville, est le roi du Maroc du Ă sa mort.
Hassan II (ar) Ù±ÙÙŰÙŰłÙÙ Ù±ÙŰ«ÙÙۧÙÙÙ (ber) â”⎰â”⎰┠┥â”â”â” â”â”â” | |
Hassan II en 1983. | |
Titre | |
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Roi du Maroc | |
â (38 ans, 4 mois et 27 jours) |
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Couronnement | |
Premier ministre | Lui-mĂȘme Ahmed Bahnini Mohamed Benhima Ahmed Laraki Mohammed Karim Lamrani Ahmed Osman Maati Bouabid Mohammed Karim Lamrani Azzedine Laraki Mohammed Karim Lamrani Abdellatif Filali Abderrahman El Youssoufi |
Prédécesseur | Mohammed V |
Successeur | Mohammed VI |
Premier ministre du Maroc | |
â (2 ans et 1 mois) |
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Monarque | Lui-mĂȘme |
Gouvernement | Hassan II 3 |
Prédécesseur | Ahmed Bahnini |
Successeur | Mohamed Benhima |
Président du Conseil de gouvernement du Royaume marocain | |
â (2 ans, 4 mois et 18 jours) |
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Monarque | Lui-mĂȘme |
Gouvernement | Hassan II 1 et 2 |
Prédécesseur | Mohammed V |
Successeur | Ahmed Bahnini |
Prince héritier du Maroc | |
â (29 ans, 7 mois et 22 jours) |
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Monarque | Mohammed V |
Prédécesseur | Aucun |
Successeur | Moulay Abdellah |
Biographie | |
Hymne royal | Hymne national |
Dynastie | alaouite |
Nom de naissance | El Hassan ben Mohammed Alaoui |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rabat (Protectorat français au Maroc) |
Date de décÚs | |
Lieu de décÚs | Rabat (Royaume du Maroc) |
Nature du décÚs | Infarctus du myocarde |
Sépulture | Mausolée Mohammed-V |
Nationalité | Marocaine |
PĂšre | Mohammed V |
MĂšre | Lalla Abla bint Tahar |
Fratrie | Moulay Abdellah |
Conjoint | Lalla Latifa Amahzoune |
Enfants | princesse Lalla Meryem Mohammed VI princesse Lalla Asmaa princesse Lalla Hasnaa prince Moulay Rachid |
HĂ©ritier | Sidi Mohammed |
Religion | Islam sunnite |
RĂ©sidence | Palais royal de Rabat |
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Monarques du Maroc Premiers ministres du Maroc |
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AprÚs son pÚre Mohammed V, Hassan II est le vingt et uniÚme monarque de la dynastie alaouite, qui rÚgne sur le Maroc depuis le milieu du XVIIe siÚcle, et le deuxiÚme qui ait porté le titre de roi (malik), au lieu de celui de sultan.
Il est enterrĂ© au mausolĂ©e Mohammed V de Rabat, oĂč reposent son pĂšre et son frĂšre Moulay Abdellah. Son fils Sidi Mohammed lui a succĂ©dĂ© sous le nom de Mohammed VI.
Jeunesse
Formation
Appelé Moulay Hassan en tant que prince héritier (variantes : Moulay El Hassan[1], Moulay Al Hassan[1]), il est le fils du sultan et futur roi Mohammed V. Le prince reçoit, au palais royal de Fes, les premiers enseignements de la science coranique, auprÚs de professeurs comme Moulay Tayeb el-Alaoui. Il a également Mehdi Ben Barka comme professeur de mathématiques.
AprÚs des études universitaires à Rabat et à Bordeaux (France), le roi obtient, en 1951, le diplÎme d'études supérieures en droit public.
Prince héritier
Moulay el-Hassan est trĂšs tĂŽt initiĂ© aux arcanes du pouvoir et de la diplomatie. En 1943, il assiste, aux cĂŽtĂ©s de son pĂšre, Ă la confĂ©rence d'Anfa oĂč il rencontre Winston Churchill et Franklin Roosevelt. Cette confĂ©rence des AlliĂ©s se tenait Ă la veille de la libĂ©ration de l'Europe.
En 1947, le prince participe au voyage historique de Mohammed V Ă Tanger et assiste au discours de son pĂšre qui, alors qu'il s'Ă©tait accommodĂ© de façon pragmatique pendant des annĂ©es du statut de protectorat, prend conscience (sous l'influence de Roosevelt) de la portĂ©e des mouvements indĂ©pendantistes Ă travers le monde, rĂ©clame l'indĂ©pendance du pays, son unitĂ©, son intĂ©gritĂ© territoriale et son adhĂ©sion Ă la Ligue arabe. Il lance lui-mĂȘme un appel aux jeunes les invitant Ă se mobiliser pour la libĂ©ration. En 1952, il participe au discours du TrĂŽne, considĂ©rĂ© comme la charte du nationalisme marocain contre le protectorat.
L'année suivante, il est exilé avec le sultan en Corse à Zonza, puis à Madagascar, avant de rentrer le .
L'indĂ©pendance acquise en 1956, son pĂšre le nomme chef d'Ă©tat-major des forces armĂ©es royales â il rĂ©prime, Ă ce titre, le soulĂšvement du Rif â avant de le proclamer officiellement prince hĂ©ritier le .
Roi du Maroc
Accession au trĂŽne
Le , à la mort de Mohammed V, Moulay el-Hassan est proclamé roi du Maroc sous le nom de Hassan II.
DĂ©but de rĂšgne
DĂšs son ascension au pouvoir, Hassan II dĂ©cide de sâappuyer sur lâĂ©lite politique, administrative et militaire formĂ©e par la France Ă partir des annĂ©es 1930. Celle-ci, gĂ©nĂ©ralement francophile et rĂ©solument anti-istiqlalienne, comprend notamment Mohamed Oufkir[2]. Il recrute, en tant que secrĂ©taire personnelle, la rĂ©publicaine espagnole Paquita Gorroño, l'une des figures de l'exil rĂ©publicain Ă Rabat, qui travaille auprĂšs de lui depuis 1956[3].
En , il fait adopter une constitution sur mesure, mal acceptĂ©e par les partis politiques â le roi, proclamĂ© commandeur des croyants, est une personnalitĂ© « inviolable et sacrĂ©e ».
Une vague de rĂ©pression s'abat alors sur l'opposition de gauche, suivie, aprĂšs les Ă©meutes de Casablanca et au Rif en 1965, par cinq ans d'Ă©tat d'exception. En , un mouvement des lycĂ©ens, encadrĂ© par lâUnion nationale des Ă©tudiants du Maroc (Unem), est lancĂ© pour protester contre une loi du ministre de lâĂ©ducation, Youssef Belabes, limitant lâĂąge de lâaccĂšs aux lycĂ©es par interdiction de redoubler le brevet pour les plus de 16 ans[2] - [4]. Ces protestations sont rĂ©primĂ©es avec violence : des centaines de jeunes sont tuĂ©s en quelques jours, le bilan sâĂ©lĂšverait Ă plus de mille morts selon la presse Ă©trangĂšre et lâUnfp[2] - [4]. Le de cette mĂȘme annĂ©e, Mehdi Ben Barka, est enlevĂ© au boulevard Saint-Germain Ă Paris (devant la brasserie Lipp), puis secrĂštement assassinĂ©. De nombreux militants de l'Unfp sont emprisonnĂ©s et certains dirigeants du parti sont condamnĂ©s Ă mort[5].
Dans le mĂȘme temps, il poursuit l'unification du royaume et la consolidation de son indĂ©pendance et de son intĂ©gritĂ© territoriale : libĂ©ration de la province de Tarfaya (1958) et de l'ancienne colonie espagnole, la province de Sidi Ifni (1969)[6].
Pour Hassan II, le danger viendra ensuite de l'armée.
Le , alors qu'il organise une rĂ©ception Ă l'occasion de son anniversaire, prĂšs de 1200 soldats[7] pĂ©nĂštrent dans les enceintes du palais royal de Skhirat, faisant plus d'une centaine de morts (dont l'ambassadeur belge, Charles Guetta, plusieurs gĂ©nĂ©raux etc), dans une tentative de coup d'Ătat supposĂ©ment menĂ©e par le lieutenant-colonel M'hamed Ababou et l'aide de camps du Roi le GĂ©nĂ©ral Medbouh mais dont la dĂ©couverte postĂ©rieure de l'implication bien plus large de l'armĂ©e[8] conduira Ă une rĂ©organisation complĂšte de celle-ci.
Le , c'est le général et ministre de l'Intérieur et de la Défense Mohamed Oufkir qui monte une attaque aérienne contre l'avion du souverain alors que celui-ci rentre d'un voyage en France. Oufkir, selon la thÚse officielle, se suicide (pourtant, on retrouvera sa dépouille avec cinq balles dans le dos). à chaque fois, Hassan II en réchappe. Il faudra attendre encore trois ans pour que le roi trouve enfin un terrain d'entente avec son opposition, son armée et, sans doute, son peuple.
Il emprisonnait certains de ses opposants, et leurs familles, et les faisait torturer dans les caves de la Sûreté à Rabat[9] - [10].
Selon le mĂ©dia Orient XXI[2], en 1975, Alexandre de Marenches, directeur du Service de documentation extĂ©rieure et de contre-espionnage français (SDECE) aurait imaginĂ© la « marche verte » (en direction de la colonie espagnole du Sahara occidental) comme moyen de mobilisation du peuple marocain autour de son monarque. Elle permettrait Ă©galement Ă ce dernier de se dĂ©barrasser dâune partie de lâarmĂ©e marocaine, perçue comme une menace potentielle[2].
Politique Ă©trangĂšre
Sur les questions diplomatiques, il est proche des Ătats-Unis sans pour autant s'opposer frontalement Ă l'Union soviĂ©tique. Il adopte par ailleurs une approche ambiguĂ« au sujet des conflits opposant IsraĂ«l Ă certains pays arabes. D'aprĂšs Yediot Aharonot pour le journal The Times of Israel, il aurait fait enregistrer au profit du Mossad les travaux dâune rĂ©union secrĂšte des dirigeants arabes destinĂ©e Ă Ă©valuer leurs capacitĂ©s militaires ; enregistrements qui seront dĂ©terminants pour IsraĂ«l lors de la guerre des six jours[11]. En revanche, il envoie en 1973 au Golan un contingent se battre aux cĂŽtĂ©s des Syriens lors de la guerre d'octobre 1973[11].
Le 12 novembre 1984, lors du 20e sommet de l'Organisation de l'unité africaine, le roi suspend l'adhésion du Maroc par l'intermédiaire d'un membre de la délégation marocaine en protestation contre l'admission de la RASD au sein de l'institution[12] - [13].
« VoilĂ , et je le dĂ©plore, lâheure de nous sĂ©parer. En attendant des jours plus sages, nous vous disons adieu et nous vous souhaitons bonne chance avec votre nouveau partenaire. »
â Hassan II[12]
Il entre en conflit aussi avec le président burkinabé Thomas Sankara en raison de la décision de celui-ci de reconnaßtre la République arabe sahraouie démocratique[14].
Il entretient de trÚs bons rapports avec la France, y compris avec une partie de son élite médiatique et financiÚre. Ainsi, en 1988, le marché de la grande mosquée de Casablanca, un projet considérable financé via des contributions obligatoires, est accordé à son ami Francis Bouygues, l'un des plus puissants hommes d'affaires français[2]. Son image en France est écornée aprÚs la parution en 1990 de Notre ami le roi de Gilles Perrault, dans lequel l'écrivain décrit les conditions de détention au bagne de Tazmamart, la répression visant les opposants de gauche et Sahraouis, les assassinats politiques, mais aussi la situation sociale et la pauvreté dans laquelle vit la majorité des Marocains[2].
Islam, christianisme et judaĂŻsme au Maroc
En ce qui concerne les chrétiens, Hassan II accomplit un geste qui n'était pas seulement un symbole. En effet, il admit monseigneur Norbert Calmels (1908-1985), un dignitaire du Vatican et ami du roi, à l'Académie royale. Cet ecclésiastique originaire du département de l'Aveyron, en France, était chargé d'opérer le rapprochement entre l'islam et le christianisme. Aujourd'hui, le clergé catholique, quoique réduit, est non seulement libre d'exercer son culte, mais est également rétribué par les pouvoirs publics.
L'initiative la plus spectaculaire, fut l'invitation adressée au pape Jean-Paul II à venir visiter le Maroc. Le , au grand stade de Casablanca, le souverain pontife s'est adressé à plus de 80 000 jeunes Marocains en affirmant que les « chrétiens et les musulmans ont beaucoup de choses en commun, en tant que croyants et en tant qu'hommes [...] et que, dans le passé, nous nous sommes mal compris, nous nous sommes souvent opposés, et nous avons dépensé beaucoup trop d'énergie dans des querelles et dans des guerres. Je crois au fait que Dieu nous pousse aujourd'hui à changer nos vieilles méthodes ».
Hassan II citait souvent ce verset du Coran (sourate 29:46 "Al-Ankabut", l'AraignĂ©e) qui signifie : Et ne discute que de la meilleure façon avec les gens du livre, sauf ceux qui sont injustes. Et dites:« nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous,tandis que notre Dieu et votre Dieu sont le mĂȘme(Un Dieu unique),et c'est Ă lui que nous nous soumettons»[15].
La communautĂ© juive marocaine comptait plusieurs centaines de milliers de personnes et Ă©tait prĂ©sente au Maroc depuis le IIe siĂšcle av. J.-C. AprĂšs la proclamation de lâĂtat dâIsraĂ«l en 1948, les relations se tendent et des Ă©meutes antijuives Ă©clatent Ă Oujda et Ă Djerada. Ces Ă©vĂ©nements conduisent environ 60 000 juifs Ă quitter le Maroc pour IsraĂ«l entre 1955 et 1956. Ces dĂ©parts se poursuivent jusquâĂ ce quâen 1961, le roi Hassan II autorise officiellement les juifs marocains Ă Ă©migrer en IsraĂ«l. Environ 80 000 d'entre eux, gĂ©nĂ©ralement trĂšs pauvres, partent Ă la suite de l'autorisation du Roi[16].
Enfin, aprĂšs la guerre israĂ©lo-arabe de 1973, dans un climat de plus en plus hostile, 40 000 juifs du Maroc partent sâinstaller en France. Il rĂ©sulte de ces diffĂ©rentes vagues migratoires que le Maroc ne compte aujourd'hui plus qu'un nombre infime de personnes de confession juive, estimĂ© Ă environ 3000, qui vivent aujourd'hui principalement dans la rĂ©gion de Casablanca[17].
Fin de rĂšgne et mort
Son portrait apparaĂźt dans tout le pays, sur les avenues, chez les commerçants qui peuvent ĂȘtre inquiĂ©tĂ©s par la police s'il n'est pas bien mis en Ă©vidence[18]. Mais ce ne sera qu'Ă la fin des annĂ©es 1980, aprĂšs une nouvelle sĂ©rie d'Ă©meutes (au nord particuliĂšrement, rĂ©gion plongĂ©e dans la prĂ©caritĂ©) et la montĂ©e en force de l'islamisme, que son rĂ©gime commence lentement Ă se libĂ©raliser. Les rĂ©formes constitutionnelles de 1992 et 1996 attĂ©nuent ainsi le caractĂšre absolutiste de la monarchie. En fĂ©vrier 1998, enfin, Hassan II nomme un opposant de toujours, le socialiste Abderrahman el-Youssoufi, au poste de Premier ministre chargĂ© d'assurer « l'alternance ».
Parmi les actions emblématiques menées par le roi, on compte la politique de l'eau, avec la construction de grands barrages dans le pays afin de garantir l'approvisionnement en eau de la population, de l'agriculture, de l'industrie, etc[19]. Grùce à cette politique, le Maroc compte 139 grands barrages (2015) avec une capacité de mobilisation des eaux de surface égale à 17,6 milliards de mÚtres cubes. Cette politique se poursuit toujours avec, en moyenne, la mise en exploitation de 2 à 3 nouveaux barrages chaque année[20]. L'un des barrages construits à l'est du pays dans le cadre de ce plan fut baptisé barrage Hassan II.
Ă partir des annĂ©es 1990, une opĂ©ration de grande envergure pour la privatisation des entreprises publiques est menĂ©e par le roi et AndrĂ© Azoulay, le conseiller Ă©conomique de la monarchie. Le groupe français Accor a ainsi pu acquĂ©rir six hĂŽtels de la chaĂźne marocaine Moussafir et la gestion du palais JamaĂŻ de FĂšs. Cette opĂ©ration de privatisation permet dâune part aux notables marocains proches du pouvoir de contrĂŽler les entreprises publiques les plus en vue, et, dâautre part, aux sociĂ©tĂ©s françaises dâopĂ©rer un retour en force dans l'Ă©conomie du pays[21]. La famille royale acquiert notamment le groupe minier Monagem[21].
Moderniste et traditionnel, fĂ©odal et politicien madrĂ©, fin stratĂšge conciliant Occident et Orient, mais aussi capable d'arbitraire et d'extrĂȘme duretĂ©, Hassan II meurt aprĂšs un rĂšgne de prĂšs de 40 ans, le 23 juillet 1999, Ă l'Ăąge de 70 ans, et laisse Ă son fils, Mohammed VI, un Maroc structurĂ© et uni. Mais aussi un royaume oĂč les disparitĂ©s sociales et les inĂ©galitĂ©s demeurent criantes et Ă l'hĂ©ritage lourd.
ObsĂšques et inhumation
Les funĂ©railles de Hassan II Ă Rabat le furent l'occasion de grandes manifestations de ferveur populaire et de soutien Ă la monarchie. Lors de la procession funĂšbre, le cortĂšge est enveloppĂ© par une masse de deux et demi Ă trois millions de personnes venues rendre un dernier hommage Ă leur roi. Cet Ă©vĂ©nement est retransmis en direct par plus de 80 chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision, dont les principales chaĂźnes arabes et occidentales, reprĂ©sentant 65 pays. Des dĂ©lĂ©gations et des reprĂ©sentants de plus de 60 pays viennent Ă Rabat pour lui rendre un dernier hommage. Plusieurs chefs d'Ătat participent aux obsĂšques et font partie du cortĂšge funĂ©raire. Hassan II repose depuis dans le mausolĂ©e de son pĂšre Ă Rabat, avec son frĂšre cadet Moulay Abdellah.
Famille
Le pĂšre d'Hassan II est Mohammed V du Maroc, sa mĂšre Lalla Abla bint Tahar.
Hassan II a cinq sĆurs et un frĂšre :
- la princesse Lalla Fatima Zohra, née le , (du premier mariage de Mohammed V avec Lalla Hanila bint Mamoun (en)) morte le ;
- la princesse Lalla Aicha, née le à Rabat morte le (du second mariage de Mohammed V avec Lalla Abla) ;
- la princesse Lalla Malika, née le à Rabat, morte le 28 septembre 2021 (du second mariage de Mohammed V) ;
- le prince Moulay Abdallah, né le à Rabat, mort en 1983 (du second mariage de Mohammed V) ;
- la princesse Lalla Nezha, née en 1940 à Rabat, morte en 1977 (du second mariage de Mohammed V) ;
- la princesse Lalla Amina, née à Madagascar le , morte le à FÚs des suites d'une longue maladie (du troisiÚme mariage de Mohammed V du Maroc avec Lalla Bahia bint Antar (en) morte en 2008).
Hassan II a eu cinq enfants avec son Ă©pouse Lalla Latifa Hammou, portant tous la qualification d'altesse royale :
- la princesse Lalla Meryem (26 août 1962) ;
- le prince Sidi Mohammed (21 août 1963), futur Mohammed VI ;
- la princesse Lalla Asmaa (29 septembre 1965) ;
- la princesse Lalla Hasnaa (19 novembra 1967) ;
- le prince Moulay Rachid (20 juin 1970).
Distinctions
DĂ©corations
DĂ©corations marocaines
- Grand maĂźtre de lâordre de Mahomet
- Grand maĂźtre de lâordre du TrĂŽne
- Grand maĂźtre de lâordre de l'IndĂ©pendance
- Grand maĂźtre de lâordre du Ouissam alaouite
- Grand maĂźtre de lâordre de la FidĂ©litĂ©
- Grand maĂźtre de lâordre du MĂ©rite militaire
- Grand maĂźtre de lâordre national du MĂ©rite
- Grand maĂźtre de lâordre national de Prosperity
DĂ©corations Ă©trangĂšres
- Grand-croix classe spĂ©ciale de lâordre du MĂ©rite de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale (Allemagne)
- Grand collier de l'ordre dâAbdulaziz al Saoud (Arabie saoudite)
- Grande Ă©toile de lâordre du MĂ©rite de la RĂ©publique (Autriche)
- Grand collier de lâordre des al-Khalifa (BahreĂŻn)
- Grand-cordon de lâordre de LĂ©opold (Belgique)
- Grand-croix de lâordre royal (Cambodge)
- Chevalier de lâordre de l'ĂlĂ©phant (Danemark)
- Collier de lâordre du Nil (Ăgypte)
- Grand collier de lâordre dâEtihad (Ămirats arabes unis)
- Collier de lâordre civil dâAlfonso X le Sage (Espagne)
- Collier de l'ordre de Charles III (Espagne)
- Grand-croix de la LĂ©gion dâhonneur (France)
- Grand-croix de lâordre du RĂ©dempteur (GrĂšce)
- Grand-cordon de lâordre des Deux RiviĂšres (Irak)
- Grand collier de lâordre des Pahlavi (Iran)
- Chevalier grand-croix avec collier de lâordre du MĂ©rite de la RĂ©publique italienne (Italie)
- Grand collier de lâordre de Ali ibn Hussein (en) (Jordanie)
- Grand collier de lâordre de Mubarak le Grand (en) (KoweĂŻt)
- Grade extraordinaire de lâordre du MĂ©rite (Liban)
- Grand-cordon de lâordre dâIdris Ier (Libye)
- Grand-croix de lâordre national (Mali)
- Grand-cordon de l'ordre du MĂ©rite national (Mauritanie)
- Grand collier de l'ordre d'Oman (en) (Oman)
- Chevalier grand-croix de lâordre du Lion nĂ©erlandais (Pays-Bas)
- Classe spĂ©ciale de lâordre du Pakistan (en) (Pakistan)
- Grand-croix avec collier de lâordre du Prince Henri (Portugal)
- Grand collier de lâordre de la Tour et de l'ĂpĂ©e (Portugal)
- Grand collier de lâordre de lâIndĂ©pendance (Qatar)
- Chevalier honoraire grand-croix de lâordre du Bain (Royaume-Uni)
- Chevalier honoraire grand-croix de lâordre royal de Victoria (Royaume-Uni)
- Chevalier de l'ordre du SĂ©raphin (SuĂšde)
- Collier de lâordre El-Nilein (Soudan)
- Grand-cordon dans l'ordre des Omeyyades (Syrie)
- Grand-cordon avec collier de lâordre de la RĂ©publique (Tunisie)
- Grand collier de l'ordre du 7-Novembre (Tunisie)
- Grand-cordon l'ordre de l'Ătoile (Yougoslavie)
Honneurs
Il a obtenu plusieurs doctorats honoris causa :
Publications
- Le DĂ©fi, Paris, Albin Michel, 1976, 288 p.
- La MĂ©moire d'un Roi, Paris, Plon, 1993, 304 p. Entretiens avec Ăric Laurent.
- Le GĂ©nie de la modĂ©ration : RĂ©flexions sur les vĂ©ritĂ©s de l'Islam, Paris, Plon, 2000, 353 p. Entretiens avec Ăric Laurent. PrĂ©face de Mohammed VI.
Notes et références
Notes
Références
- Voir le communiquĂ© officiel en français reproduit dans « Naissance du prince hĂ©ritier », L'Ăconomiste, Casablanca, no 1515,â (lire en ligne, consultĂ© le ). Il y est Ă©crit : « Sa MajestĂ© le Roi [âŠ] a dĂ©cidĂ© de donner Ă Son Altesse Royale le Prince hĂ©ritier, le prĂ©nom de Moulay Al Hassan, du prĂ©nom de son auguste grand-pĂšre Feu Sa MajestĂ© Hassan II [âŠ] » (couramment appelĂ© ainsi avant qu'il ne devienne roi).
- « Maroc. Hassan II, "pote" et despote », sur orientxxi.info, .
- Yabiladi.com, « Paquita Gorroño, la "passionnĂ©e de Rabat" nâest plus », sur yabiladi.com.
- Omar Brouksy, « Que sâest-il vraiment passĂ© le 23 mars 1965 ? », sur jeuneafrique.com, .
- Saïd Bouamama, Figures de la révolution africaine, La Découverte, .
- Ăcole de politique appliquĂ©e de l'UniversitĂ© de Sherbrooke, « Fin du conflit d'Ifni entre le Maroc et l'Espagne », sur perspective.usherbrooke.ca.
- Voir sur actuel.ma.
- « Dix officiers, dont quatre gĂ©nĂ©raux ont Ă©tĂ© fusillĂ©s au Maroc », Le Monde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Jeanne Fouet-Fauvernier, Ăcritures de la survie en milieu carcĂ©ral. Autobiographies de prisonniers marocains des « annĂ©es de plomb », LâHarmattan, Paris, 2019, 304 p.
- Arezki Metref, « Hassan II et son jardin secret », Le Monde diplomatique mai 2020, p. 25.
- « Guerre des Six-Jours : Nouvelles rĂ©vĂ©lations sur le rĂŽle de Hassan II dans la victoire dâIsraĂ«l », sur Le Desk,
- « Le jour oĂč le Maroc a quittĂ© lâOrganisation de lâunitĂ© africaine », sur jeuneafrique.com, .
- Jean-Karim Fall, « Le Maroc réintÚgre l'Union africaine », sur france24.com (consulté le ).
- Amzat Boukari-Yabara, Une histoire du panafricanisme, La DĂ©couverte, , p. 300.
- Keme Brama, « Islam et christianisme », sur Abidjan.net,
- Nora Togni, « Pourquoi les juifs du Maghreb sont-ils partis ? », sur Orient XXI,
- « Bibliographie sĂ©lective des travaux de Jacques TaĂŻeb », dans Juifs au Maghreb, Editions de l'Ăclat, (ISBN 978-2-84162-342-6, lire en ligne), p. 243
- Pascal Bonnard, « La figure du roi dans lâespace public, enjeu politique et reflet dâune sociĂ©tĂ© | Blog AlterEurope » (consultĂ© le )
- Maroc, la mobilisation des eaux de surface par les barrages
- Bilan de la politique de l'eau au Maroc (fr)
- « Maroc. Le roi, son or et le groupe Managem », sur orientxxi.info,
- Université Cheikh-Anta-Diop, « Liste des docteurs honoris causa de l'UCAD », sur ucad.sn (consulté le )
- « Hassan II », sur Skyrock, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Gilles Perrault, Notre ami le roi, Paris, Ăditions Gallimard, coll. « Au vif du sujet », , 367 p. (ISBN 2-07-071981-2 et 9782070719815, OCLC 26162887, prĂ©sentation en ligne)
- Hassan II et Ăric Laurent, La MĂ©moire d'un roi : Entretiens avec Eric Laurent, Paris, Plon, , 304 p. (ISBN 2-259-02596-X et 9782259025966, OCLC 28547610)
- « Hassan II, âmonarque constitutionnel de droit divinâ », dans Michel Abitbol, Histoire du Maroc, Paris, Perrin, [dĂ©tail de lâĂ©dition], p. 566-599
- Souleiman Bencheikh, « Dans l'intimitĂ© des trois rois : Mohammed V, Hassan II, Mohammed VI », TelQuel, no 353,â du 27 dĂ©cembre 2008 au 9 janvier 2009 [texte de l'article] [[PDF] photos de l'article]
- Jean-Pierre Tuquoi, Le Dernier Roi : CrĂ©puscule d'une dynastie, Paris, Ăditions Grasset, , 316 p. (ISBN 2-246-60861-9 et 9782246608615, OCLC 48558532, prĂ©sentation en ligne)
- Maurice Buttin, Hassan II - De Gaulle - Ben Barka : Ce que je sais d'eux, Paris, Ăditions Karthala, coll. « Hommes et sociĂ©tĂ©s », (rĂ©impr. 2015), 540 p. (ISBN 978-2-8111-1499-2)
- Abdallah Laroui, Le Maroc et Hassan II : Un témoignage, Cap-Rouge (Québec)/Casablanca, Les Presses inter universitaires/Centre culturel arabe, , 248 p. (ISBN 978-2-89441-084-4 et 2-89441-084-0, OCLC 889575399, présentation en ligne)
- « La monarchie de Hassan II à l'épreuve (1961-1975) » et « Le Maroc de Hassan II du consensus à l'alternance (1975-1999) », dans Pierre Vermeren, Histoire du Maroc depuis l'indépendance, Paris, La Découverte, coll. « RepÚres/Histoire » (no 346), (réimpr. 2006) (1re éd. 2002), 125 p. (ISBN 978-2-7071-6499-5 et 2707164992, OCLC 660132868, présentation en ligne), p. 33-100
- Ignace Dalle, Hassan II : entre tradition et absolutisme, Paris, Fayard, , 689 p. (ISBN 978-2-213-63783-9 et 2213637830, OCLC 708326301, présentation en ligne)
- Marie Pierre, « MĂ©dias : Hassan II, Tazmamart et la tĂ©lĂ© française », Zamane, Casablanca, no 13,â , p. 92-95 (lire en ligne)
- Narjis Rerhaye (journaliste) et Habib El Malki (ancien membre du gouvernement d'alternance), La ParenthÚse désenchantée : Une alternance marocaine, Casablanca, La Croisée des chemins, , 208 p. (ISBN 978-9954-1-0354-8 et 9954103546, OCLC 758437459, présentation en ligne)
- Dalle, J. (2011). Le rÚgne de Hassan II, 1961-1989: une espérance brisée. Maisonneuve & Larousse.
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
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- (en) Olympedia
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :