Zamane
Zamane (de l'arabe زمان, « temps »[3] - [4]) est un mensuel marocain principalement consacré à l'Histoire du Maroc et publié en deux versions linguistiques dont le contenu diffère : francophone — depuis son lancement en novembre 2010 — et arabophone — depuis octobre 2013. Créé par les journalistes Youssef Chmirou et Souleiman Bencheikh, c'est le premier[4] et le seul magazine historique du pays.
Zamane | |
Pays | Maroc |
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Langue | Arabe, français |
Périodicité | Mensuel |
Genre | Histoire du Maroc |
Prix au numéro | 30 dirhams (environ 2,5 euros) |
Diffusion | 12714 ex. (2015[1]) |
Fondateur | Youssef Chmirou Souleiman Bencheikh[2] |
Date de fondation | Novembre 2010 |
Éditeur | Two Médias Maroc |
Ville d’édition | Casablanca |
Directeur de publication | Youssef Chmirou |
Directeur de la rédaction | Karim Boukhari |
Site web | www.zamane.ma |
Ce magazine d'une quatre-vingtaine de pages auquel contribuent des enseignants-chercheurs marocains, ou étrangers[5] dans une moindre mesure, est abondamment illustré avec des photographies dont « [b]eaucoup proviennent de collections privées ou d’archives constituées par des historiens »[4]. Son objectif est de se consacrer à l'histoire contemporaine du Maroc, mais aussi « à l’Antiquité, à l’archéologie ou au Moyen Âge », tout en vulgarisant l'histoire nationale hors des « sentiers battus de l'historiographie scolaire ou officielle »[4].
Histoire
Zamane paraît pour la première fois en langue française en novembre 2010[6], avec à la une « L'histoire méconnue des "fascistes" marocains ». Une version arabophone est alors envisagée[4] par ses fondateurs, Youssef Chmirou et Souleiman Bencheikh[4], qui assurent respectivement les fonctions de directeur de la publication et de directeur de la rédaction.
Au deuxième trimestre de 2012, Media Network Fund, un fonds lancé par Saham Group, holding du groupe de Hafid Elalamy, rentre dans le capital du magazine, acquérant deux-tiers de ses parts[7]. En octobre de la même année, Souleiman Bencheikh démissionne en raison d'un sentiment de manque d'indépendance ressenti depuis plusieurs mois[8]. La direction de la rédaction est, sur ces entrefaites, assurée provisoirement par Youssef Chmirou, puis par Abdellah Tourabi.
En octobre 2013[6], Zamane voit le jour en arabe sous une version au contenu distinct de celui de son pendant en français[9].
Tirage et diffusion
Dans son numéro 3 de janvier 2011 (p. 11), Zamane indique, concernant les ventes et l'origine géographique des acheteurs de son premier numéro de novembre 2010, que :
- le taux de retours — ou « bouillon » — a été inférieur à 25 % (en précisant que les chiffres des ventes « ont largement dépassé [ses] espérances ») ;
- Casablanca — capitale économique du pays et lieu d'édition de Zamane — arrive en tête avec près de 3 000 exemplaires vendus, suivie de Rabat — capitale administrative — avec environ 2 000 ;
- après les deux plus grandes villes du royaume viennent, « dans l'ordre, Marrakech, Agadir, Tanger, Fès… » (sans autre précision).
Alors que dans les premiers numéros, les chiffres de tirage n'étaient pas imprimés[10], au moins à partir du numéro 6 d'avril 2011, est mentionné dans l'« ours » le nombre de 15 000 exemplaires. Le magazine panafricain Jeune Afrique indiquant, dans un article de novembre 2010[4], que le premier numéro a été tiré à 12 000 exemplaires, Zamane a donc augmenté son tirage de 3 000 exemplaires au cours de ses six premiers mois d'existence.
À partir du numéro 11, son tirage a encore augmenté de 5 000, tandis que son prix est passé de 25 à 30 dirhams.
Notes et références
- Donnée de l'OJD Maroc.
- « L'essentiel », Telquel, Casablanca, no 437,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Karima Dirèche (dir.), Frédéric Abécassis (dir.), Rita Aouad (dir.), La bienvenue et l'adieu : Migrants juifs et musulmans au Maghreb (XVe – XXe siècle), vol. 1 : Temps et espaces (actes du colloque d'Essaouira Migrations, identité et modernité au Maghreb, 17-21 mars 2010), Casablanca, La Croisée des chemins (ISBN 978-9954-1-0365-4), et Paris, Karthala (ISBN 978-2-8111-0606-5), 2012, p. 22 : « le magazine Zamane (le « temps » en arabe) ».
- Slimani 2010 (consulté le ).
- Chaque numéro mentionne les enseignants-chercheurs y ayant participé, de même que les conseillers scientifiques permanents (les historiens Mostafa Bouaziz et Maâti Monjib) et les journalistes occasionnels.
- « Maroc : "Zamane" va à la chasse du lecteur arabophone », sur www.art19.ma, (consulté le ).
- « Moulay Hafid Elalamy prend le contrôle du magazine "Zamane" », La Vie éco, Casablanca,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Souleiman Bencheikh, « Pourquoi je quitte Zamane », sur sbencheikh.blogspot.fr, (consulté le )
- « Le petit frère de Zamane », Telquel, Casablanca,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Dans les numéros 1, 2 et 3, le tirage n'apparaît pas, mais il est possible qu'il ait été spécifié dès le numéro 4 ou 5.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- K. D., « Puce, Zamane et Maroc Vert, derniers nés de la presse », Aufait,‎ (lire en ligne)
- Leïla Slimani, « Zamane, un nouveau regard sur l'histoire du royaume », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
Liens externes
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Site officiel
- Reportage d'env. 30 min sur Zamane, réalisé par Raphaël Krafft à Casablanca, précédé par une présentation écrite de Ziad Maalouf. Consulté le 23 septembre 2011. Ce reportage a été diffusé par RFI dans la rubrique Médias du monde de l'émission du 23 juillet 2011 de l'Atelier des médias.
- « Zamane », sur www.ojd.ma, OJD