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Oujda

Oujda (en berbĂšre : ┥┓┊⎷⎰, Wujda, en arabe : ÙˆŰŹŰŻŰ©), capitale de l’est marocain, capitale des Masjids (mosquĂ©es), ou encore la ville millĂ©naire, est l’une des plus anciennes villes du Maroc. SituĂ©e au sud-est de la rĂ©gion historique et gĂ©ographique des BĂ©ni-Snassen au centre de la Plaine de l'Angad, dans le Nord-Est du pays, elle est bordĂ©e Ă  l’est par l’AlgĂ©rie. Oujda a Ă©tĂ© fondĂ©e par le chef berbĂšre zĂ©nĂšte Ziri Ibn Attia (nĂ© dans l'AlgĂ©rie actuelle), vers 994.

Oujda
Wejda / ┥┓┊⎷⎰ / ÙˆŰŹŰŻŰ©
Drapeau de Oujda
Drapeau
Oujda
La ville d’Oujda.
Administration
Pays Drapeau du Maroc Maroc
RĂ©gion Oriental
Préfecture Oujda-Angad
Maire Mohammed Azzaoui (RNI) (2021)
Code postal 60000
DĂ©mographie
Gentilé Oujdi, Oujdia
Population 720 618 hab. (2022)
DensitĂ© 2 059 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 34° 41â€Č 12″ nord, 1° 54â€Č 41″ ouest
Altitude 450 m
Superficie 350 km2
Divers
Ville millénaire, capitale des mosquées, capitale de l'Oriental.
Localisation
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Oujda
GĂ©olocalisation sur la carte : Maroc
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Oujda
Liens
Site web communeoujda.ma

    Elle est le chef-lieu de la prĂ©fecture d'Oujda-Angad, dans la rĂ©gion de l'Oriental, sa proximitĂ© avec l'AlgĂ©rie lui permet d'ĂȘtre un point de passage entre le Maroc et l'AlgĂ©rie.

    GĂ©ographie

    Situation

    La ville est bordĂ©e au nord par la province de Berkane et la mer MĂ©diterranĂ©e, Ă  l'ouest par la province de Taourirt, au sud par la ville et province de Jerada et Ă  l'est par l'AlgĂ©rie. Elle se situe Ă  km Ă  l’Ouest de l’AlgĂ©rie, Ă  52 km de la plage de Saidia, Ă  60 km de la ville de Berkane, Ă  140 km de la ville de Nador et Ă  152 km de l'enclave espagnole de Melilla[1].

    Climat

    La ville d’Oujda jouit d’un climat mĂ©diterranĂ©en avec un hiver doux Ă  froid et pluvieux et un Ă©tĂ© chaud.

    Les prĂ©cipitations sont irrĂ©guliĂšres et la neige peut tomber en hiver. Les prĂ©cipitations sont comprises entre 350 et 500 mm par an.

    Les tempĂ©ratures moyennes annuelles varient entre 15 °C et 20 °C. Celles maximales peuvent dĂ©passer 40 °C, par exemple le oĂč il a fait 46,2 °C ou encore le avec 45,7 °C, tandis que les tempĂ©ratures minimales absolues s'abaissent parfois en dessous de 0 °C comme le oĂč la tempĂ©rature a baissĂ© jusqu’à - 7,1 °C. Toutefois, les tempĂ©ratures sont toujours douces sur la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne elle-mĂȘme.

    La ville d'Oujda connaĂźt durant le mois d’aoĂ»t un vent chaud venant du Sahara qui s'appelle chergui.

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Mauretania et Numidia.

    On trouve des restes de l'activité humaine des temps primitifs dans les grottes des environs d'Oujda : silex, pointes, etc. Des spécimens de l'industrie de l'ùge de la pierre ont été recueillis autour d'Oujda, vers Sidi Yahya, quelques silex taillés, dont un joli grattoir, à Aïn Serrak, des nucléus, lames, pointes et grattoirs, à Sidi Moussa, sur l'oued Isly, des grattoirs, lames, pointes et disques en quartzite. L'industrie de la pierre polie, qui coïncide avec le début des temps géologiques actuels, a également laissé quelques traces dans la région. Vers les jardins de Sedd et au confluent de l'oued Nachef et de l'oued Isly, on observe des foyers du néolithique ancien. Sur le plateau du Djorf El Akhdar, on a retrouvé une moitié de hache polie de forme dérivée de la hache en boudin. Autour d'Oujda et de Taourirt subsistent des tumulus amazighs de formes variées, caractérisés par la pauvreté du mobilier : restes d'os humains, perles, pendeloques de cuir, fers de lance, etc. Un dolmen a été découvert en 1884 par Charles Vilain dans les Ayt Iznassen[2].

    Portrait de Jugurtha.

    Selon les historiens, Oujda serait Lanigare, mentionnĂ©e par PtolĂ©mĂ©e, ou Stabulum regis situĂ©e Ă  l'ouest de Nigrensis (Tafna). Avant l'arrivĂ©e des Romains, les populations Ă©tablies Ă  l'est du fleuve de Moulouya sont unies sous le royaume des Massaesyles. Dans cet État riche en hommes et en produits du sol, la culture des cĂ©rĂ©ales et l'Ă©levage du bĂ©tail sont dĂ©veloppĂ©s. D'aprĂšs l'historien romain Salluste, le fleuve Mulucca, actuellement Moulouya, sĂ©parait le royaume de Jugurtha, roi de Numidie, de celui de Bocchus, roi de MaurĂ©tanie. Le castellum de Melwiya serait le Jbel Mahseur situĂ© Ă  20 km au sud d'Oujda. Quelques traditions locales actuelles maintiennent un souvenir de Rome. Des fractions de la tribu de Ayt Iznassen qui se nomme al Bakia, se prĂ©tendent comme des descendants des conquĂ©rants romains.

    À partir du IIe siĂšcle, le judaĂŻsme, se rĂ©pand dans la rĂ©gion. Des clans judaĂŻsants et semi-nomades, s'Ă©tablissent dans le secteur. Les persĂ©cutions antisĂ©mites des Wisigoths et de Justinien rĂ©orientent beaucoup de juifs. Le souvenir d'une grande Ă©poque juive se lit dans la lĂ©gende de Sidi Yahya Ben YounĂšs et l'histoire de Debdou.

    Dans l'Antiquité tardive, la cuvette d'Oujda est peuplée de nombreux villages. Selon l'historien Abou Hamid El Ghazali, ils auraient été habités par des chrétiens, sous le rÚgne d'un roi appelé El Ablak El Fortas (« l'albinos teigneux »).

    Fondation

    La mĂ©dina d'Oujda est fondĂ©e en 994[3] - [4] prĂšs de la plaine des Angads, par Ziri Ibn Attia, chef de la tribu des Maghraouas originaire des AurĂšs (AlgĂ©rie)[5] - [6] - [7] - [8]qui y Ă©tablit sa cour[3]. Investi par les khalifes omeyyades de Cordoue du commandement des deux Maghreb, Ziri Ben Attia dĂ©cide de s’installer au centre du pays qu’il va administrer. Il fait donc le choix de crĂ©er une capitale Ă  proximitĂ© de la source de Sidi Yahia et de montagnes des BĂ©ni-Snassen pouvant Ă©ventuellement lui servir de refuge.

    La cité demeure pendant quatre-vingts ans le siÚge de la dynastie zénÚte[3]. Petit à petit, elle prend de l'importance grùce à son statut de ville relais sur deux grandes voies commerciales : la voie nord-sud de la mer à Sijilmassa, et la voie ouest-est de FÚs à l'orient. Sa situation stratégique l'exposera à plusieurs invasions destructrices durant son histoire.

    Dynasties des Almoravides et des Almohades

    Youssef Ibn Tachfin s’empare d'Oujda en 1081.

    Vers 1208, Oujda passe au pouvoir des Almohades qui y Ă©lĂšvent une nouvelle fortification[9].

    Elle passa ensuite au pouvoir des Almoravides, puis des Almohades qui y Ă©levĂšrent une ceinture de fortifications en 1206. Plus tard, les MĂ©rinides et les Abd El Ouadites se la disputĂšrent violemment.

    Dynasties des Zianides et des MĂ©rinides

    Au fil de l'histoire des dynasties qui se succÚdent en Occident musulman, Oujda finit par assumer une fonction stratégique importante.

    À cause de la rivalitĂ© entre ces deux puissances, Oujda a Ă©tĂ© dĂ©truite en 1271 par le sultan mĂ©rinide Abou Yaacoub Elmarini. Elle fut rĂ©Ă©difiĂ©e par son fils Abou Yaacoub Youssef[10] en 1295 et entourĂ©e de nouveaux remparts, dotĂ©e d’une casbah, d’un palais, de bains et d’une mosquĂ©e. En 1314, elle est sous domination zianide et rĂ©siste a une attaque menĂ©e par le sultan mĂ©rinide AbĂ» SaĂŻd UthmĂąn ben Yaqub.

    Dynasties saadienne et alaouite

    À partir du XVIe siĂšcle, Oujda est l'enjeu de la rivalitĂ© entre les chĂ©rifs du Maroc et l'Empire ottoman ; la ville change de mains Ă  plusieurs reprises et ne sera dĂ©finitivement rattachĂ©e au Maroc qu'Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle.

    Mosquée du Roi Mohammed VI

    Protectorat français au Maroc

    À partir du XIXe siĂšcle, Oujda fut harcelĂ©e par la prĂ©sence française en AlgĂ©rie, ce qui a abouti Ă  la bataille d’Isly (1844) et Ă  la premiĂšre occupation occidentale de la ville.

    En 1907, la ville fut à nouveau occupée, cinq ans avant la mise en place du protectorat.

    Administration française

    Église d'Oujda, symbole de la prĂ©sence française.

    Oujda est occupée et évacuée par les troupes françaises une premiÚre fois en 1844, puis une deuxiÚme fois en 1859. La réoccupation d'Oujda fut ensuite décidée à la suite de l'agitation anti-française entretenue parmi le peuple marocain aprÚs l'assassinat du docteur Mauchamp à Marrakech le . Elle fut réalisée, sans coup férir, par le général Lyautey le , puis Oujda sert de base, ainsi que Ghazaouet (Nemours), à la pacification des Beni Snassen. Une certaine effervescence s'étant produite ensuite dans ce massif, celui-ci fut occupé à la fin de 1907, et l'influence française s'étendit ensuite dans tout l'Amalat d'Oujda[10].

    Une des plus grandes gares : le train comme outil de pénétration
    Plan d'Oujda au 10000e de 1920.

    DÚs 1910, un premier tronçon ferroviaire fut construit, reliant Oujda à Maghnia (Algérie). Puis le chemin de fer s'étendit jusqu'à FÚs en 1924, à Bouarfa et ses mines (1929), à Ghazaouet (1935) puis Béchar/Colomb Béchar (1941) et Kenadsa (1948). C'était l'amorce du projet ferroviaire transsaharien devant mener au Niger. Oujda et la région de l'Oriental marocain devenaient ainsi un lieu stratégique dans la perspective d'une plus grande intégration du domaine colonial français en Afrique du Nord, via ces infrastructures. Les indépendances maghrébines et les égoïsmes nationaux qui en découlÚrent mirent fin à ce projet.

    Présence militaire

    En 1912, les Français étaient autorisés à établir leur action jusqu'au-delà de la Moulouya et atteignaient Msoun en 1913, puis Taza en 1914, époque à laquelle s'opéra la jonction des troupes du Maroc oriental avec celles du Maroc occidental.

    En 1917, les opĂ©rations françaises aboutissent Ă  la fondation du poste d'Outat El Haj sur la Moulouya, et Ă  la jonction, Ă  Missour, des troupes de la rĂ©gion nord avec celles de la rĂ©gion sud du Maroc occidental Ă  Bou Denib. La mĂȘme annĂ©e, ces derniĂšres troupes opĂšrent Ă©galement leur jonction avec celles venues de MeknĂšs.

    Gouvernement

    Le contrĂŽle de l'administration s’effectuait par le contrĂŽleur en chef de la rĂ©gion civile d'Oujda, qui dĂ©pendait de la RĂ©sidence gĂ©nĂ©rale de Rabat. La colonisation europĂ©enne s'Ă©tait rapidement dĂ©veloppĂ©e dans la partie nord de la ville Ă  partir de 1908. Au sud, non loin de la gare oĂč aboutit la ligne de chemin de fer d'Oran Ă  Colomb-BĂ©char, les transactions commerciales avaient une certaine activitĂ©, en particulier lors de la crĂ©ation, Ă  la fin des annĂ©es 1920, de la citĂ© miniĂšre (charbon) de Jerada.

    Populations

    En 1918 : 13 000 musulmans - 4 800 Français - 3 000 autres EuropĂ©ens - 1 300 juifs ; soit un total de 22 000 habitants.

    En un pogrom frappa la communautĂ© juive de la ville[11] - [12]. Cinq juifs furent assassinĂ©s ainsi qu'un gendarme français, quinze autres blessĂ©s, des maisons et magasins dĂ©truits[11] - [13]. Les Ă©meutes d'Oujda et de Jerada firent encore davantage de victimes dans la ville voisine de Jerada (37 juifs assassinĂ©s et 29 blessĂ©s)[11].

    Les transports publics
    • Omnibus - de l’hĂŽtel Simon et de hĂŽtel Central Ă  la gare - Prix : 1 fr. la place
    • Voitures de place - Station rue de Mania (PremiĂšre zone : la course 2 fr. – la course double 3 fr - DeuxiĂšme zone : la course 3 fr. – la course double 3,75 fr - La demi-journĂ©e 12 fr - La journĂ©e entiĂšre 20 fr - Oujda - Sidi Yahia, aller et retour avec une heure d’attente : 8 fr)
    Services d’autobus
    • SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale des autobus, route de Maghnia, d’Oujda Ă  Martimprey et Berkane (service quotidien 10 et 8 fr la place - d’Oujda Ă  Maghnia 3 fr - d’Oujda Ă  Nedroma et Tlemcen 11 fr - d’Oujda Ă  Nemours 13 fr)
    Automobiles de louage
    • Prodesta – Sanchez – Santia - Laville.
    Banques
    Photographie
    • Ben Sadoun, rue de Maghnia
    • Hammou, rue de Maghnia
    Librairie et cartes postales
    • Allard, Bab El KhĂ©mis
    • Gouraud, rue de Maghnia
    Journaux
    • Tablettes marocaines, hebdomadaire Ă  0,1 fr
    Bains maures
    • Bain MĂ©rinide -Hammam BĂąlĂź
    • Bain du Jardin, en face de l’école franco-arabe
    • Bain elfath
    • Bain BenaBaji ou Blabaji
    • Bain Sabouni
    • Bain Triki ou Tkatek
    • Bain El-Bacha
    • Bain El-Khessa
    • Bain belouchi
    • Hemmam Chtioui
    • Hemmam El-mir
    • Hemmam Benkkachour

    Depuis l'indépendance

    L’accord diplomatique de Rabat du 28 mai 1956, qui stipule que ni la France ni le Maroc ne mĂšneront de politique contraire aux intĂ©rĂȘts de l'autre partie au traitĂ©, devient rapidement inapliquable en ce qui concerne la guerre d'AlgĂ©rie, l'État comme la population marocaines se sentant solidaires de leurs voisins en guerre pour l'indĂ©pendance. L'arrestation de Ben Bella provoque ainsi le massacre de MeknĂšs (53 EuropĂ©ens tuĂ©s du 23 au 28 octobre 1956). Proche de la frontiĂšre algĂ©rienne, Oujda est bien entendu au cƓur des Ă©vĂšnements. La rĂ©gion d'Oujda est ainsi une zone de repli pour les fellaghas. À l'hĂŽpital d'Oujda, le mĂ©decin-chef Louis Tonnelot (qui avait dĂ©jĂ  militĂ© pour la reconnaissance de la silicose comme maladie professionnelle pour les mineurs de Mibladen) et le chirurgien Bonnel soignent, entre fĂ©vrier et mai 1957, 135 combattants algĂ©riens. D'autres sont soignĂ©s dans des cliniques privĂ©es, ou des hĂŽpitaux de campagne du FLN. Des bases militaires du FLN sont implantĂ©s Ă  Oujda, et dans les douars voisins de Sidi Boubker, Berguent, Tendrara, Figuig, Bouarfa. L'organisation civile du FLN est aussi particuliĂšrement bien implantĂ©e dans la rĂ©gion, oĂč elle encadre les AlgĂ©riens du Maroc avec tribunaux, services de police, d’état-civil, de trĂ©sorerie et d’allocations familiales[14].

    DĂ©mographie

    Selon le dernier recensement de 2014, la ville d'Oujda comptait 506 274 habitants, soit un accroissement de plus de 3 % par an depuis 1982, malgrĂ© l'Ă©migration et un essor freinĂ© par la fermeture de la frontiĂšre (Ă©migration et contrebande avec l'AlgĂ©rie sont deux sources de revenus non nĂ©gligeables). Il existe une importante immigration dans le monde, notamment en France, Belgique, Allemagne et Canada.

    Évolution de la population d'Oujda au XXe siĂšcle : 6 500 hab. en 1910 ; 34 500 en 1936 ; 80 500 en 1952 ; 129 000 en 1960 ; 260 000 en 1982[15].

    Santé

    Centre hospitalier universitaire Mohammed VI

    Le centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI a été inauguré le par le roi Mohammed VI[16]. Le CHU a commencé ses activités le [17].

    HĂŽpital Al Farabi

    L’hĂŽpital Al Farabi est un centre hospitalier, gĂ©rĂ© de maniĂšre autonome, offrant des soins et services mĂ©dicaux Ă  une population estimĂ©e Ă  deux millions d’habitants environ, couvrant la prĂ©fecture d’Oujda- Angade et toute la rĂ©gion de l’oriental. ÉdifiĂ© en 1954, l’hĂŽpital Maurice-Loustau dispose entre autres de services mĂ©dicaux (225 lits), services chirurgicaux (204 lits), d'un service de rĂ©animation et urgences (19 lits) et d'un pĂŽle mĂšres-enfants (122 lits). D'un staff mĂ©dical de 643 cadres, dont 73 mĂ©decins, l'hĂŽpital Al Farabi, qui dessert une population rĂ©gionale estimĂ©e Ă  prĂšs de 2 millions d'Ăąmes, est bĂąti sur une superficie 27 000 m2, dont 9.620 couverts et compte un taux d'occupation moyen de 50,85 % avec prĂšs de 109.000 journĂ©es d'hospitalisation et 33.186 admissions par an. Le docteur français Louis Tonnelot (1911-?) y est victime d'un attentat en juin 1957[18].

    Monuments

    La mĂ©dina d'Oujda atteignait une superficie de vingt-cinq hectares, abritant plusieurs monuments de valeur historique indĂ©niable. Elle Ă©tait entourĂ©e d’une ceinture de jardins plantĂ©s d’oliviers, ceinture large de mille mĂštres en certains endroits. Chaque jardin Ă©tait clos d’un mur en pisĂ© de 1,80 Ă  2 mĂštres de haut, percĂ© de nombreux trous. Ces jardins constituaient donc un systĂšme de dĂ©fense apprĂ©ciable, qu’on avait renforcĂ© dans les annĂ©es 1880 par la construction de murailles en pisĂ© de six Ă  sept mĂštres de hauteur, formant une enceinte continue percĂ©e de deux portes diamĂ©tralement opposĂ©es, et doublĂ©e d’un fossĂ© large et profond creusĂ© pour construire le mur. La mĂ©dina comprenait neuf quartiers correspondant aux diffĂ©rentes fractions de la population oujdie : Achekfane – Ahl Oujda – Oulad Amrane – Ahl El Jamel – Oulad El Gadi – Oulad AĂŻssa – le Mellah – le quartier des marchĂ©s (commerçants et artisans) et le quartier de la kasbah (bureaux du makhzen).

    Les éminents monuments médiévaux d'Oujda sont : la Grande Mosquée mérinide, la Médersa mérinide, le Bain maure mérinide et la Casbah mérinide. Ces monuments datent du XIIIe siÚcle. Quant aux remparts de Bab Sidi Abdelouhab, Bab Lakhmiss, Bab Oulad-Amrane et de Bab El-Gharbi, ils datent de la fin du XIXe siÚcle.

    La médina

    La mĂ©dina reprĂ©sente la vieille ville d'Oujda avec son cachet marocain. Elle est dĂ©limitĂ©e du reste de la nouvelle ville par ses murailles en crĂ©neaux et merlons. De plus, la ville possĂšde des portes Ă  l'architecture notable de style arabo-andalou permettant un Ă©change entre la ville antique et la ville moderne; parmi les portes de la mĂ©dina, on trouve la porte de Sidi Abdelwahab (Bab Sidi Abdelouahab) situĂ©e Ă  l'est, la porte d'El Khemis (Bab El Khemis) dĂ©molie en situĂ©e au nord, la porte de Oulad Amran (Bab Oulad Amran) donnant sur la rue de Marrakech et la porte Gharbi (Bab Gharbi) Ă  l'ouest. La porte qui reste la plus remarquable est celle de Bab Sidi Abdelwahab avec sa porte ogivale encadrĂ©e de deux bastions au-dessus de laquelle le makhzen faisait accrocher les tĂȘtes coupĂ©es des rebelles d’oĂč son nom de « porte des tĂȘtes ». PrĂšs de la porte de Sidi Abdelouahab, on trouve un souk hebdomadaire, se tenant chaque jeudi sur une place Ă  l'extĂ©rieur des murailles de la mĂ©dina, cinq fondouks ou hĂŽtels, trois mosquĂ©es (DjamaĂą El Kebir, DjamaĂą Heddada et Djamaa Sidi Okba), une medersa, et on comptait trois synagogues (une a Ă©tĂ© restaurĂ©e rĂ©cemment[19]). Dans les jardins irriguĂ©s et alimentĂ©s par les sources de Sidi Yahia Benyounes, les habitants de la ville font des cultures maraĂźchĂšres.

    La mĂ©dina d'Oujda comporte aussi de nombreux palais dont les plus remarquables sont ceux de Dar Al Makhzen et Dar Al Bacha, ainsi qu'une Ă©cole qui fut le premier Ă©tablissement scolaire moderne au Maroc et a fĂȘtĂ© son centenaire en 2007 : l'Ă©cole Sidi Ziane, antĂ©rieurement nommĂ©e « École arabe française », puis « École urbaine musulmane de la place Sidi Ziane »[20].

    Les anciennes familles de la ville

    Dans la pĂ©riode prĂ©-coloniale, la population d’Oujda Ă©tait formĂ©e de groupes d'origines variĂ©es. En 1907 dĂ©jĂ , la diversitĂ© de ses origines Ă©tait trĂšs grande. On distinguait d’aprĂšs Voinot : les Oulad Amran, les Mbasso, les Achegfan, les Ahel Oujda, les Oulad el Gadi, les Ahel d'Jamel, les Oulad Aissa, Les Oulad Khouna. Ces sept groupes avaient donnĂ© leur nom aux sept quartiers d’Oujda. Chacun d’eux aurait Ă©tĂ© lui-mĂȘme constituĂ© par les Ă©lĂ©ments de provenances diverses.

    Les Oulad amran se subdivisent en :

    • les descendants de Moulay Abdelkader Jilali : fractions de Moulay Mohyeddine Kadiri, Sidi Mohammed Ben-Abdelghani Kadiri et Moulay Rchid Kadiri ;
    • Chekarna : sont chorfa (celui qui descend du prophĂšte par Fatima) et seraient selon les uns du ksar Oudaghir de Figuig, d’aprĂšs les autres de NĂ©droma (AlgĂ©rie) ;
    • Oulad Sinaceur, Touhami, Rachidi, Benali Hassani, Mechrafi, Berroukech, Ben-Dahhou, originaires de Mascara.
    • Oulad Osman, Maqri, Mir-Ali, Ben-Mansour Houti; originaires de Tlemcen.Oulad Moulay et Abbes : Ă©galement Chorfa auraient abandonnĂ© la rĂ©gion de Tlemcen au XVIe siĂšcle pour fuir la domination turque ;
    • Ghouazi ou Oulad Ghazi : seraient originaires soit Tafilalet, soit des Beni-Snassen ;
    • Tlemceniens seraient arrivĂ©s Ă  Oujda vers la mĂȘme Ă©poque que Moulay AbbĂšs ;
    • les Mbassos : leur vrai nom est Bbasso, sont originaires de Tlemcen ;
    • les Achekfanes auraient des origines extrĂȘmement variĂ©es allant des Beni-Snassen aux Tafilalet en passant par Tlemcen et Figuig.

    Les Ahel oujda sont formés par deux groupes peu nombreux :

    • El bequia : issus des BĂ©ni-Snassen, qui signifie "le reste " est composĂ© des Oulad Menni, Oulad Mohamed ben Larbi et Oulad el Moul ; il serait le dernier vestige de l’AntiquitĂ©, population prĂ©-islamique qui aurait occupĂ© la ville au temps du sultan lĂ©gendaire El Ablak el Forta ;
    • El kouarda : comprend principalement des gens originaires de Kouarda et peut-ĂȘtre aussi quelque Beni-Snous et Beni-Bou-SaĂźd (AlgĂ©rie).
    • La Famille Jamil: La famille Jamil est l'une des familles les plus riches d'Oujda, grĂące Ă  la prospĂ©ritĂ© de leur entreprise familiale.

    Les Ouladd el Gadi sont trĂšs mĂ©langĂ©s ; cette fraction est constituĂ©e par les Arabes et les BerbĂšres venus d’un peu partout. On y trouve, entre autres, des Beni-Snassen, des Cherada, des Beni bou SaĂŻd ainsi que des gens de Zoui et AĂŻra prĂšs de Nemours.

    Les Ahel el Djamel ont des origines diverses tout comme les prĂ©cĂ©dents ; les Oulad bou Kais viendraient du ksar du mĂȘme nom (sud Oranais) ; les Beni-Khaled des Beni-Snassen, les Ouled Chamma de Tlemcen, les Ouled Filali du Tafilalet.

    Les Oulad Aissa se divisent en Oulad el Mir et Oulad Aissa. Les premiers sont originaires des Beni Mimoun, chez les Beni-Mengouche, Beni-Snassen, les seconds les Oulad Aissa de l’ouest. Quelques familles provenant des Oulad El Arabi du sud de l’Atlas et des Beni-Yala se sont intĂ©grĂ©es aux Oulad Aissa. La population s’est diversifiĂ©e sous le protectorat français en 1907 du fait de l’afflux constant d’individus venus de tout le Maroc oriental, d’AlgĂ©rie mais aussi du Maroc occidental, de FĂšs, Marrakech et mĂȘme des provinces sahariennes marocaines, du Sous et du Tafilalet.

    Les Bouzidis, grande lignée des familles idrissides, sont venus de FÚs et de Tlemcen pour s'installer à la ville au XXe siÚcle.

    • Porte de Sidi Abdelwahab.
      Porte de Sidi Abdelwahab.
    • Porte Gharbi.
      Porte Gharbi.
    • Murailles de la mĂ©dina.
      Murailles de la médina.
    • Mirador de la mĂ©dina.
      Mirador de la médina.
    • Souk El Maa.
      Souk El Maa.
    • MosquĂ©e Fatima oum'l banin.
      Mosquée Fatima oum'l banin.

    Monuments divers

    Dar Sebti.
    Entrée du Parc.

    Dar Sebti

    Dar Sebti est l'un des palais les plus fabuleux de la ville. Construit en 1938 par un grand commerçant de la ville, il fut restaurĂ© et rĂ©novĂ©. Il a une double fonction : c'est le siĂšge du Centre d'Études et de Recherches sur la Musique Gharnati, et le lieu d'activitĂ©s culturelles et de festivitĂ©s diverses (fĂȘtes de noces, expositions, rĂ©ceptions
). En face de ce palais, s'Ă©tend le parc Lalla Meriem amĂ©nagĂ© pour la dĂ©tente et abritant un musĂ©e. Ce parc est Ă©galement le siĂšge du Syndicat d'Initiative et du Tourisme de l'Oriental. Il fut un temps oĂč il a servi comme Ă©cole enfantine aussi dans les annĂ©es 1970.

    BibliothĂšque Charif Al Idrissi

    La bibliothĂšque Charif Al Idrissi, crĂ©Ă©e en 1956, faisait partie du petit rĂ©seau de bibliothĂšques publiques modernes du siĂšcle dernier. L’emplacement de l’actuelle bibliothĂšque se trouve dans une belle demeure mauresque qui appartenait au pacha de la ville d’Oujda. Depuis, elle abrite des salles de lecture et une bibliothĂšque spĂ©cialisĂ©e multilingue.

    Parc Lalla Aicha

    Non loin de la mĂ©dina, s'Ă©tend le parc Lalla AĂŻcha sur une superficie de 20 hectares environ. CrĂ©Ă© en 1935, il constitue un lieu de dĂ©tente pour les habitants d'Oujda. Il offre une belle aire de loisirs avec ses piscines, ses terrains de sports, ses clubs de tennis et d'Ă©quitation ainsi que ses Ă©quipements de jeux pour enfants.

    Ce parc fut rĂ©amĂ©nagĂ© et reconstruit en 2016, une nouvelle piste d’athlĂ©tisme a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e, et les jardins ont subi une mise Ă  niveau des paysages , avec une influence du style arabo-andalou.

    Le parc Lalla Meriem aménagé pour la détente et abritant le musée Lalla Meriem. Ce parc est également le siÚge du Syndicat d'Initiative et du Tourisme de l'Oriental. On peut aussi un endroit y apprendre la musique gharnati.

    Économie

    La position géographique privilégiée d'Oujda constitue un atout pour sa prospérité et son progrÚs, la ville a une vocation commerciale et tertiaire.

    Principales entreprises

    • Colaimo est une coopĂ©rative laitiĂšre prĂ©sente dans la rĂ©gion orientale.
    • Isly plast : Transformation de matiĂšres plastiques.
    • Coca-Cola.
    • La Technopole.

    Secteur secondaire

    La ville est dotĂ©e d’un tissu industriel embryonnaire :

    • Zone industrielle (boulevard Mohammed V) avec une superficie de quarante-huit hectares plus sept hectares d'extension et avec cent-quarante-quatre lots industriels.
    • Zone industrielle Al Boustane II avec une superficie de cent hectares, quatre-vingt-un lots industriels et cent-quarante-sept lots dans la zone d'activitĂ© Ă©conomique.
    • Les locaux professionnels : soixante-cinq lots avec diffĂ©rentes superficies (vingt de moins de 40 m2 ; vingt de moins de 80 m2 ; quinze de moins de 160 m2 et dix de moins de 240 m2), oĂč se sont implantĂ©es de nombreuses usines (matĂ©riaux de construction avec la cimenterie du groupe suisse Holcim, conserveries, minoterie, laiterie, unitĂ©s de conditionnement, produits chimiques
).

    Principales entreprises

    Secteur tertiaire

    PĂŽle tertiaire, il renferme un Ă©quipement commercial grossiste, un appareil administratif Ă©toffĂ© (chef-lieu de wilaya de rĂ©gion, dĂ©lĂ©gations rĂ©gionales de ministĂšres) et des services rares, en particulier des professions libĂ©rales : architectes, mĂ©decins spĂ©cialistes, notaires, experts-comptables, avocats, bureaux d'Ă©tudes, etc. Dans la nouvelle mĂ©dina, les commerces d’articles (souk El Fellah) et de Melilla (souk Melilla ou Mlilia) attirent la clientĂšle locale ainsi que les visiteurs.

    Le nombre Ă©levĂ© d’agences bancaires, plus d’une trentaine, est liĂ© Ă  la fonction de rĂ©ception des capitaux des Marocains rĂ©sidents Ă  l'Ă©tranger (MRE) originaires de la ville et de sa rĂ©gion.

    La capitale de l'Oriental, chef-lieu d'une région, disposant d'un certain nombre d'atouts naturels, et favorable pour le développement du tourisme, se caractérise par la plage de Saïdia longue de quatorze kilomÚtres de sable fin et doré. Les monts des Béni-Snassen présentent un beau paysage naturel qui forme la vallée de Zegzel, gorges, chutes d'eau, grottes, etc.

    À six kilomĂštres d'Oujda, l'oasis de Sidi Yahya englobe un souk les vendredis matin. La capitale du Maroc Oriental situĂ©e Ă  450 m d'altitude offre palmiers, eucalyptus, mimosas, lilas, un enchantement pour les sens. La mĂ©dina demeure strictement traditionnelle.

    Aujourd'hui la rĂ©gion est appelĂ©e Ă  jouer un rĂŽle important grĂące au tourisme notamment avec la crĂ©ation du grand pĂŽle touristique Ă  Saidia plage (57 km au nord d'Oujda), le dĂ©doublement de la voie Oujda Saidia, l'autoroute Oujda FĂšs, l'extension prĂ©vue de l'aĂ©roport d'Oujda-Angad (ajout d'une piste et crĂ©ation d'un pĂŽle arrivĂ©e et d'un pĂŽle dĂ©part), la construction d'hĂŽtels, la mise Ă  niveau des voies et boulevards de la ville, l'amĂ©nagement de la mĂ©dina, etc.

    SaĂŻdia est un grand espace touristique aux portes de l'Europe, situĂ©e Ă  60 km au nord de la ville d’Oujda, disposant d’une belle plage de sable fin de 14 km.

    Un festival de la musique gharnati et des arts populaires y est organisé en juillet et août de chaque année.

    Dans le cadre du plan Azur que le gouvernement marocain a mis en place pour développer l'activité touristique du pays sous l'appellation « vision 2010 », un appel d'offres international a été lancé par le gouvernement du Maroc auquel ont pris part treize sociétés et qui a été remporté par le groupe FADESA, un des principaux groupes immobiliers d'Espagne.

    • L'oasis de Sidi Yahya se situe Ă  six kilomĂštres seulement du centre-ville d'Oujda. C’est un lieu de rencontre de plusieurs ethnies et diverses religions. Il abrite le mausolĂ©e du saint patron de la ville Sidi Yahya Benyounes ainsi que les tombes de plusieurs saints.
    • Parc Sidi MĂąafa, faisant partie de la forĂȘt Jbel Hamra, ce parc est un vĂ©ritable poumon de la ville, situĂ© Ă  5 kilomĂštres du centre-ville, oĂč l'on peut escalader le Jbel Hamra. Le lieu offre une vue panoramique sur la ville et ses alentours. Des travaux concernant l'amĂ©lioration des voies et chemins de ce parc ont commencĂ© fin 2006. Ce parc a Ă©tĂ© inaugurĂ©e le .
    • GuefaĂŻt, situĂ©e Ă  25 km au sud-ouest de la ville miniĂšre de JĂ©rada, ce petit village mĂ©rite dĂ©jĂ  le nom d'oasis grĂące Ă  la verdure de ses beaux jardins contrastant avec la steppe des alentours. Les cascades, les gorges et les sources de l'oued Za, principal affluent de la Melwiya, offrent un charme particulier au visiteur.
    • Tafoughalt ou Taforalt (en tamazight ├⎰⎌┓┖⎰┍├), au Maroc, est un petit village, appartenant aux amazighs de BĂ©ni-Snassen (ethnie) Ayt Iznassen, qui se situe dans des montagnes qui culminent Ă  1 500 mĂštres d'altitude. Elle regroupe plusieurs commerces oĂč les personnes habitant dans les montagnes viennent gĂ©nĂ©ralement s'approvisionner. Les visiteurs sont attirĂ©s par ses cascades (zegzel) et ses plantations de nĂšfles. C'est aussi un lieu touristique en cours de dĂ©veloppement.

    La Wilaya d'Oujda dispose de plusieurs sources d'intĂ©rĂȘt remarquable. Elles sont surtout apprĂ©ciĂ©es pour les caractĂ©ristiques de leurs eaux:

    • La source de Benkachour
    • Source d'Al Aagreb (Sidi Chafi): Ă  12 km Ă  l'Ouest de Taourirt elle est Ă©galement connue chez les patients souffrant des maladies de la peau et des rhumatismes.
    • Source de Fezouane : elle est situĂ©e au piĂ©mont nord des BĂ©ni Snassen Ă  proximitĂ© de la route reliant Ahfir Ă  Berkane. Elle est rĂ©putĂ©e pour l'efficacitĂ© de ses eaux dans le traitement des maladies du foie et des rein
    • Les eaux de la source de Zaouiat Sidi Hamza, prĂšs de JĂ©rada ont des effets positifs sur les malades souffrant de rhumatismes.

    Transport ferroviaire

    Locomotive diesel.

    Oujda est reliée par chemin de fer (ONCF) vers l'ouest à FÚs, Rabat, Casablanca, et vers le sud à Bouarfa. Il y avait un chemin de fer vers l'est et l'Algérie, mais la ligne est fermée depuis 1994 ; cette voie ferrée avait été construite lors des travaux du Chemin de fer transsaharien.

    Le train en provenance d'Oujda et à destination de FÚs est tracté par une motrice diesel, alors que la voie est équipée de caténaires.

    Transport routier

    La gare routiÚre est à cÎté de la place du , au sud-ouest de la Gare ONCF. Elle est desservie par une société de transport nationale et internationale (Compagnie de transport marocaine, ou CTM) et deux autres pour les routes d'Oujda (Chark et Nour).

    La ville est desservie Ă  l’ouest depuis par l'autoroute A 2 ou autoroute de l'Oriental de 321 km qui la relie Ă  FĂšs ; au Nord, par la voie rapide N 2 vers Nador et Tanger ; Ă  l’est, la TransmaghrĂ©bine n’est qu’à 15 km mais la frontiĂšre entre l'AlgĂ©rie et le Maroc demeure fermĂ©e depuis 1994.

    Il existe des taxis rouges pour circuler Ă  Oujda et des bus sont Ă  la disposition des Oujdi. Des bus de couleur blanche sont disponibles pour des plus longs trajets (ex: la ligne Oujda Saidia).

    Il existe aussi de grands taxis Mercedes blancs appelĂ©s (Lagrima) qui permettent de quitter la ville pour toute autre destination du pays, mais certains taxis blancs effectuent des va-et-vient sur un seul et mĂȘme trajet : pour deux dirhams cinquante le voyage, ils vous prennent dans un quartier et vous dĂ©posent en centre-ville ; chaque quartier possĂšde sa station de taxis directs qui mĂšnent tous Ă  un point prĂ©cis, le centre, et ramĂšnent Ă  un autre point prĂ©cis, le quartier d'oĂč ils sont partis au dĂ©part. Ces taxis ne dĂ©marrent pas tant qu'ils ne sont pas complets : quatre passagers Ă  l'arriĂšre et deux passagers Ă  l'avant qui se partagent le siĂšge passager.

    Transport aérien

    La ville possĂšde un aĂ©roport international certifiĂ© ISO 9001/2000 (2007) AĂ©roport International Oujda - Angads situĂ© au nord, Ă  10 km de la ville qui relie Oujda Ă  plusieurs villes du Maroc et d'Europe occidentale. Cet aĂ©roport est agrandi d'un nouveau terminal qui accueille jusqu'Ă  deux millions de passagers annuellement et il est opĂ©rationnel depuis 2010.

    Transport urbain

    La ville possĂšde plusieurs lignes de bus (Chark Bus jaunes et Mobilys) reliant tous les points de la ville ainsi que quelques villages aux alentours, ainsi que des taxis de couleur rouge.

    Divers

    Oujda, boulevard Mohamed V.

    La Technopole d'Oujda dont la construction a commencĂ© en et dont la premiĂšre tranche a Ă©tĂ© livrĂ©e dĂ©but 2013 (voir article technopole d'Oujda), est un grand projet qui s'inscrit dans le cadre de la dĂ©clinaison rĂ©gionale du plan 'Émergence' Med-Est prĂ©voyant un parc industriel pour les PME/PMI, un cleantech rĂ©servĂ© aux Ă©nergies renouvelables, un offshore park et un retail park pour le activitĂ©s commerciales.

    L'Oujda Urba PĂŽle est le futur centre rĂ©sidentiel, de shopping et d'affaires qui va mĂ©tamorphoser le centre-ville d'Oujda. Ce projet d'envergure est prĂ©vu sur quatre phases qui abriteront une nouvelle gare adossĂ©e Ă  un grand centre commercial, des quartiers rĂ©sidentiels haut standing, deux ponts sur la rive de l'oued Nachef, deux hĂŽtels 5 et 4 Ă©toiles ainsi que d'autres Ă©quipements prĂ©vus pour un coĂ»t total de 2,5 Milliards de dirhams (soit Ă  peu prĂšs 221 millions d'euros).

    Traditions et communautés

    La ville d'Oujda est l'une des villes du Maroc oĂč les traditions sont les plus ancrĂ©es du fait de son histoire et de sa population conservatrice. Cependant, elle est ouverte Ă  d'autres cultures. Sa population est composĂ©e principalement de la grande confĂ©dĂ©ration tribale berbĂšre des BĂ©ni-Snassen (ou Ayt Iznassen) se composant de : Bni Khaled, Bni Mengouch, Bni Ourimech et Bni Atik, et de la tribu berbĂšre de Zkara. Ainsi que les tribus arabes de Ahl Angad, de M'haya et de Bni Oukil. On peut y ajouter de Sahraoui, de Rifains, d'AlgĂ©riens issus de la marche noire de 1975, de Figuigien, et de Fassi issue de la migration de la fin du XIXe siĂšcle.

    Yennayer

    La fĂȘte berbĂšre de Yennayer est une cĂ©lĂ©bration qui relĂšve du calendrier julien. EnnaĂźr(en dialecte local) serait l'Ă©quivalent du Ianuarius romain(janvier). En milieu rural, les agriculteurs ne manquent jamais de cĂ©lĂ©brer EnnaĂźr dans la nuit du 13 au . À cette occasion, les femmes prĂ©parent pour le dĂźner une rfissa Ă  la dinde ou au poulet beldi. Plusieurs coutumes se rattachent Ă  cette cĂ©lĂ©bration. Ainsi, Ă  Oujda, le chef de famille se rend au souk, il achĂšte un couffin neuf(gouffa) et s'approvisionne en fruits secs(amandes, dattes, figues sĂšches) gĂ©nĂ©ralement Ă  Bab Sidi Abdelwahab oĂč toute une rangĂ©e adossĂ©e Ă  la muraille est spĂ©cialisĂ©e dans la vente des fruits secs. Le soir d'EnnaĂźr la maĂźtresse de maison confectionne un pain pour chaque membre de la famille ; elle introduit en son centre, un Ɠuf avant de le mettre au four symbolisant la fĂ©conditĂ©. Le dĂźner se compose de barkoukech, variĂ©tĂ© de couscous aux gros grains dans lequel la grand-mĂšre introduit un noyau de datte. Cette tradition veut que celui qui le trouve aura de la chance tout au long de l'annĂ©e. Ensuite elle distribue Ă  tous les membres de la famille des petits sacs en tissu, sorte de bourses (ceux-ci ayant dĂ©jĂ  servi dans les cĂ©lĂ©brations prĂ©cĂ©dentes avec quelquefois les noms de chaque membre de la famille Ă©crits dessus) ; tous les fruits secs; et parfois des friandises, sont versĂ©s dans une grande bassine en terre cuite ou en aluminium ; on mĂ©lange le tout et Ă  l'aide d'un bol, la maĂźtresse de maison commence le partage et chacun tend son sac. La dĂ©gustation de ces fruits secs dure plusieurs jours.

    Lors de cette fĂȘte, il est de coutume d'acheter de nouveaux accessoires, de nouvelles assiettes, de nouveaux couverts, de nouveaux habits pour tous les membres de la famille ; c'est le commencement d'une annĂ©e, donc "tout" est neuf.

    Thara

    C'est la fĂȘte de la circoncision ou khatan des jeunes enfants, gĂ©nĂ©ralement entre la naissance et trois ans et demi. L'enfant porte une qachaba ou 3baya, genre de soutane blanche ; le « Hajjam », Ă  l'Ă©poque « chirurgien » de circonstance (de nos jours la circoncision se fait par un chirurgien Ă  l'hĂŽpital), exĂ©cute la circoncision de l'enfant Ă  qui on donne un Ɠuf dur Ă  la main, symbole de fertilitĂ©. La douleur est vite attĂ©nuĂ©e par les youyous des femmes, l'enfant est alors mis dans une chambre oĂč il reçoit la visite de tous les proches. Des cadeaux sont alors donnĂ©s Ă  l'enfant pour
 oublier.

    Arsse

    Mariage qui dure quatre jours selon la tradition. Il y a le dfou3, la famille du mari envoie des cadeaux Ă  la mariĂ©e ainsi que des moutons et toutes les fournitures qui serviront Ă  la prĂ©paration du repas de fĂȘte. Ensuite il y a lhenna (jour de hennĂ©) oĂč la mariĂ©e est prise en main par les jeunes filles de sa famille pour des apprĂȘts complets : aprĂšs-midi au hammam ; passage chez la coiffeuse, l'esthĂ©ticienne... Le soir pendant l'arrivĂ©e des invitĂ©s, elle se fait tatouer les mains de fins tatouages au hennĂ© ; lors de cette soirĂ©e, elle porte une robe blanche brodĂ©e de fil vert ou bien une robe en velours noir, bleu ou rouge brodĂ©e de fil dorĂ©. Lors de la troisiĂšme soirĂ©e, le jour du 3 arss, le mariĂ© vient accompagnĂ© de sa famille, ils partagent du lait et des dattes. La mariĂ©e doit dĂ©filer avec sept robes traditionnelles conçues spĂ©cialement pour cet Ă©vĂšnement. À la fin de cette soirĂ©e, le mariĂ© emmĂšne sa femme avec lui Ă  la maison, ils forment dĂ©sormais un couple. Le dernier jour correspond au hzam, dĂ©jeuner organisĂ© et apportĂ© par la mĂšre de la mariĂ©e pour cĂ©lĂ©brer les noces qui se terminent par un aprĂšs-midi convivial oĂč la famille de la jeune mariĂ©e la rejoint dans son nouvel appartement : au cours du repas on demande Ă  un enfant de lui mettre une ceinture autour de la taille pour marquer le passage du statut de jeune fille Ă  celui de jeune femme. En rĂ©compense, la mariĂ©e offre de l'argent (un billet) Ă  l'enfant.

    Festival du cheval (Tbourida)

    (El OuaĂąda)

    Fantasia

    La fantasia est un spectacle Ă©questre oĂč les cavaliers montrent leur habiletĂ© Ă  manier les chevaux et les armes. Les cavaliers doivent Ă  la fin de la course tirer de maniĂšre synchronisĂ©e un coup de feu appelĂ© baroud.

    Laalaoui

    Autrefois, les guerriers dansaient en signe de victoire sur l'ennemi, d'oĂč l'usage du fusil, les frappes incessantes de pieds au sol qui se font au rythme de la musique et plusieurs fois au cours de la danse, les guerriers se baissent pour attraper de la terre et la sentir, symbolisant l'appartenance Ă  la terre.

    Ce style n'est pas le seul dans cette région, il y a le zamer (flûte).

    Musical et rythmique

    - Le pur patrimoine musical citadin d'Oujda est le Gharnati; c'est-Ă -dire la musique grenadine andalouse.

    -Le patrimoine musical bédouin est l'arfa.

    Autrefois fortement rythmé par le bendir (espÚce de tambourin) et le zamer (sorte de flûte à deux cornes), ce style musical intÚgre le patrimoine folklorique marocain qui a été modernisé par le mélange d'instruments modernes comme la batterie, guitares, basse, violon, synthétiseurs incorporant les instruments traditionnels.

    C’est Ă  partir de la rythmique 4/4 et 6/8 que cette musique est travaillĂ©e afin de perpĂ©tuer la musique ancestrale. La musique de fond est Ă  4 temps, mais les arrangements sont puisĂ©s de diffĂ©rentes mĂ©lodies se rapportant Ă  ce qui se fait partout dans le monde. Les sons propulsent les airs locaux vers l’universalitĂ©.

    Le reggada et l'allaoui font partie intĂ©grante d’un patrimoine local Ă  prĂ©server, l’art Aarfa, aprĂšs une longue lĂ©thargie et son confinement local, se rĂ©veille pour se rĂ©pandre au niveau national et international. Plusieurs structures musicales au sein mĂȘme du Marocet au-delĂ  s’y inspirent.

    Proverbes oujdis

    • On n'achĂšte pas les lĂ©gumes avec des paroles (Lhdra Ma Tchri Khodra) : les paroles, c'est du vent.
    • Chaque brebis est suspendue par sa patte (Koul Me3za T3lĂ©g men Kra3ha) : chacun est seul responsable de ses actes.
    • Celui qui creuse un trou y tombe(li 7far 7afra l5ouh tah fiha) : celui qui complote ou veut porter prĂ©judice Ă  autrui, subit toujours des revers ou est victime de ses propres mĂ©faits.
    • Les gouttes de pluie font la riviĂšre(gatra b gatra ya7mal lwad) : il faut ĂȘtre patient dans la vie.
    • Ce qu'on a gagnĂ© pendant la journĂ©e a Ă©tĂ© perdu la nuit(talab yatlab w mratou tsada9) : il faut savoir dĂ©penser son argent utilement.
    • Ô mariĂ©e ! Qui t'as trouvĂ© belle ? - Ma mĂšre et ma tante en face : (Chkoune chokrak a laarouss ? - Mma w khalti lli gbalti) = Les proches sont des faux tĂ©moins.
    • Ma princesse est belle et elle l'est encore plus aprĂšs son Hammam !! (Lala zina ou zadha nour el hamam) : C'est mauvais et c'est devenu encore pire !!

    Le dialecte oujdi

    Le dialecte oujdi est particuliÚrement proche des dialectes parlés en Oranie (Ouest Algérien)

    Les principales caractéristiques du parler oujdi qui le différencient des autres parlers marocains sont :

    • l'absence du prĂ©fixe verbal ka Ă  l'inaccompli : on dira donc nakoul (je mange) au lieu de kanakoul ;
    • la distinction faite entre la 2e personne du masculin et celle du fĂ©minin, Ă  l'accompli dert (tu as fait - masculin) et derti (tu as fait - fĂ©minin) ;*
    • un lexique propre Ă  la rĂ©gion, mais qui, du fait de l'ouverture vers le reste du royaume, se perd et connaĂźt une uniformisation trĂšs significative.
    • les personnes ĂągĂ©es et les Oujdis issus des tribus M'haya et Angad ont tendance Ă  prononcer les interdentales ; exemples : thlatha, « trois » ; n'dharbek, « je te frappe » ; hadhi, « celle-ci ». Les autres Oujdis (la majoritĂ©) disent tlata, n'darbek et hadi, comme dans le reste du Maroc.
    • Quelques termes courants du dialecte de l'Oriental :
    • wachta: quoi
    • wasmou? ou wassem? : comment s'appelle-t-il?
    • dorwek : maintenant
    • bella3 : fermer
    • zroudiya : carotte
    • arwah : viens
    • wah : oui
    • zallamete : allumettes
    • ed-da3wa : le climat
    • dabza : bagarre
    • tingraphe : poteau Ă©lectrique
    • reyed ou ryah : arrĂȘter
    • fawat l'examen : passer l'examen
    • chi tafa : une taf de cigarette
    • chira/ h'chich : cannabis
    • fret : Ă©chappe-toi
    • chikoula: chocolat

    LĂ©gendes populaires

    Personnages et héros des contes et histoires :

    • Lounja c'est un mythe d'une femme au cheveux trĂšs longs
    • Majtitte
    • Aicha Kandicha
    • rqueia Mimmiss
    • Kabrane l'Mouta c'est un surnom d'un ouvrier qui creusait les tombes Ă  Oujda le dit : Zayed.
    • BaĂą (Sidi Yahya) ou Ba3 : c'est un personnage des annĂ©es 1960 il perturbait le silence de l'oasis par un cri proche du bĂȘlement d'oĂč ce surnom.
    • Idrissi Zerguit (Mly-Driss)
    • Sidi Yahya Benyounes, le saint patron de la ville

    Point de rencontre de diverses civilisations, cette oasis abrite également les mausolées de plusieurs saints dont le plus vénéré est celui de Sidi Yahya BenyounÚs. Pour certains chrétiens, il s'agit de Saint Jean, fils de Jonas contemporain de Jésus. Pour les Juifs c'est un rabbi castillan installé à Oujda en 1391.

    Les croyances populaires lui attribuent une baraka provenant d'une longue vie de quatre-vingts ans passés dans l'adoration de Dieu.

    Culture

    Éducation

    La ville d'Oujda dispose de l'universitĂ© Mohammed premier (l’UMP) qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1978. Elle comporte six Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur (quatre facultĂ©s et trois Ă©coles plus le centre pĂ©dagogique rĂ©gional pour la formation des professeurs du premier cycle (CPR) :

    • AcadĂ©mie rĂ©gionale pour l'Éducation et la formation d'Oujda, (AREF-Oujda)
    • Centre de formation des professeurs du primaire, (CFI-Oujda)
    • Centre pĂ©dagogique rĂ©gional pour la formation des professeurs du premier cycle, (CPR-Oujda)
    • FacultĂ© des Sciences,
    • FacultĂ© des Sciences juridiques, Ă©conomiques et sociales
    • FacultĂ© des Lettres et des Sciences humaines d'Oujda (FLSH)
    • FacultĂ© de mĂ©decine et de pharmacie d'Oujda (FMPO)
    • École supĂ©rieure de technologie
    • École nationale des sciences appliquĂ©es (Ă©cole ingĂ©nieurs)
    • École nationale de commerce et de gestion (E.N.C.G)* Institut du commerce et de gestion (I.C.G)
    • Institut de formation des techniciens en architecture et urbanisme (I.F.T.A.U)
    • École française des affaires (E.F.A)
    • Classes prĂ©paratoires aux Grandes Écoles (LycĂ©e Omar Ibn Abdeaziz)
    • LycĂ©e Technique (L.T.O)(GĂ©nie MĂ©canique, GĂ©nie Électrique, Économie..)(Ancien LycĂ©e Garçon et souvent appelĂ© LycĂ©e Omar)
    • LycĂ©e Maghreb Arabe Technique (BTS et autres disciplines)
    • Institut spĂ©cialisĂ© de technologie appliquĂ©e - Lazaret
    • Institut spĂ©cialisĂ© de technologie appliquĂ©e - Sidi MĂąafa
    • Institut spĂ©cialisĂ© de technologie appliquĂ©e - El Aounia
    • Institut spĂ©cialisĂ© de technologie appliquĂ©e - Hay Assalam

    La ville d'Oujda compte plusieurs écoles privées d'enseignement primaire et secondaire. Ainsi qu'une école qui dispense un enseignement français (Groupe Al-Badil)

    La mission française Ibn Khaldoun (A.F.M.I.K)

    La mission française Ibn Khaldoun est un Ă©tablissement consacrĂ© Ă  la langue française, Ă  l'usage notamment des personnes qui veulent amĂ©liorer leur français. On peut y prendre des cours accĂ©lĂ©rĂ©s de français, en Ă©tĂ© comme en hiver, y assister Ă  des sĂ©ances de thĂ©Ăątre prĂ©sentĂ©es par des Ă©lĂšves de l'institut qui permettent de mettre en Ɠuvre les enseignements reçus. Des voyages sont aussi organisĂ©s pour mieux connaĂźtre les pays Ă©trangers.

    Le théùtre Mohammed-VI

    Intérieur du théùtre Mohammed VI

    RĂ©alisĂ© en 2014, le thĂ©Ăątre Mohammed Vi est un Ă©tablissement public sous tutelle du ministĂšre de la Culture du Maroc. Il a une superficie de 6 500 m2, dont 4 900 m2 couverts. Sa salle de spectacles quant Ă  elle est dotĂ©e d'une capacitĂ© de 1 200 places assises. L'Ă©tablissement propose entre autres des salles privĂ©es pour les artistes, des coulisses, huit ateliers, des espaces dĂ©diĂ©s aux vernissages et un autre pour les invitĂ©s d’honneur[21].

    Cinéma

    • Oujda a organisĂ© en 2005 le 1er Festival du film marocain.

    El gharnati

    À travers l'Islam, le Maroc a reçu de l'Orient un important patrimoine artistique. Il a Ă©tĂ© par la suite rĂ©ceptacle de la culture andalouse. L'origine de la musique gharnatie remonte aux derniers siĂšcles de l'Andalousie musulmane (1232-1492). L'Ă©poque de la dynastie Beni al Ahmar Ă  Grenade.

    De nos jours, une partie de la tradition musicale de cet héritage précieux apparaßt dans les pays du Maghreb sous le nom de ala, gharnati, malouf et récemment musique andalouse. Cordoue, Séville, Grenade ont collaboré au rayonnement de la langue, de la poésie et la musique andalouse.

    À Oujda la musique andalouse rĂšgne en maitre dans toutes les cĂ©rĂ©monies, mariage, veillĂ©es intimes, etc. MalgrĂ© les piĂšces instrumentales utilisĂ©es c'est le chant qui prĂ©domine, il se scinde en deux catĂ©gories :

    • le chant mĂ©lismatique au rythme libre improvisĂ© par une voix solo soutenue par un instrument ;
    • le chant syllabique, dont la mĂ©lodie fixĂ©e d'avance est scandĂ©e sur un rythme dĂ©terminĂ©, exĂ©cutĂ© en gĂ©nĂ©ral par un groupe de voix Ă  l'unisson enrichi parfois par quelques ornements vocaux effectuĂ©s par l'un des membres du groupe.

    Le premier musicien Ă  introduire la musique gharnatie au Maroc oriental dans les annĂ©es 1940 Ă©tait Mohammed Salah Chaabane connu sous le nom Cheikh Salah. Ses fils Mohammed et Nasreddine Chaabane ont poursuivi sa tradition, aprĂšs sa mort en 1973. Certains anciens Ă©lĂšves de Mohammed Chaabane sont devenus des maitres et des dirigeants d’orchestres.

    Dr. Ahmed Thanthaoui, docteur en littérature et art, professeur chercheur, écrivain, ancien directeur artistique de l'ensemble Al Moussilia d'Oujda et actuellement président et directeur artistique de l'ensemble Ibn Al Khatib de la culture et de l'art authentique.

    À Oujda le groupe le plus cĂ©lĂšbre de musique gharnatie est l'Association Al Moussilia, dirigĂ©e par le Dr. Ahmed Thanthaoui de 1993-2016. Le groupe est constituĂ© d'environ seize membres parmi lesquels il y a des instrumentistes et des chanteurs (garçons et filles). En 2016, il a fondĂ© l'ensemble Ibn Al Khatib de la culture et de l'art authentique et il le prĂ©side. Il se consacre essentiellement Ă  la recherche, Ă  la conservation et Ă  la diffusion du riche patrimoine musical qui subsiste au Maroc. Parmi ses publications acadĂ©miques : Ű§Ù„Ù…ÙˆŰłÙŠÙ‚Ű§ Ű§Ù„ŰŁÙ†ŰŻÙ„ŰłÙŠŰ© ŰšŰ§Ù„Űș۱ۚ Ű§Ù„Ű„ŰłÙ„Ű§Ù…ÙŠ (2008) , un ouvrage considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence de la musique arabo-andalouse. La musique gharnatie, une dĂ©nomination sous laquelle on connaĂźt au Maroc la musique provenant d'Al Andalous, forme la base principale de son rĂ©pertoire qui inclut en outre d'autres formes musicales marocaines et arabes.

    Allaoui

    L'allaoui est une danse traditionnelle guerriĂšre Ă  plusieurs variantes. On la trouve Ă  Oujda et dans l'Oriental (jusqu'Ă  Wad Amlil, 50 km Ă  l'Est de FĂšs, dĂ©but du Maroc oriental culturel et gĂ©ographique : Taourirt, Guercif, Berkane, Oujda), et en AlgĂ©rie dans l'Oranais, Ă  Oran, Tlemcen, Nedroma, Maghnia, Ghazaouet, Sidi-Bel-AbbĂšs, Tiaret, etc.

    RaĂŻ

    Le Raï est un genre musical algérien né probablement au début du xxe siÚcle dans la région de l'Oranie (Oran, Sidi-bel-AbbÚs Mostaganem et Aïn Témouchent)[22] - [23] - [24] Cette musique depuis les années 1990, s'est internationalisée. Le raï S'est repandu vers Oujda grùce aux commerçants algériens, vers tout le Maghreb et le Moyen-Orient grùce à des artistes algériens comme Cheb khaled ou Cheb Mami. Il fut modernisé en faisant appel aux instruments modernes électriques et électroniques. Il chante l'amour et les difficultés sociales. Ce genre nouveau a tout naturellement trouvé public d'abord dans la région du raß ancien, qui est le raß gasba.

    Reggada

    La reggada, style musical typique de oriental , danse guerriÚre originaire des Béni Snassen. La reggada est largement présente à Oujda.

    Sport

    Oujda possĂšde les associations sportives suivantes :

    L'infrastructure sportive Ă  Oujda est constituĂ©e d'un stade municipal (rue de Casablanca-1921), d'un Stade d'Honneur(20 000 places) inaugurĂ© en 1976, du stade du ROC (Rugby Oujda Club-Route deJerada-1919), d'un complexe sportif au sein du Parc Lalla Aicha et d'autres salles omnisports.

    Gastronomie

    La gastronomie de la ville d'Oujda est le fruit d'un mĂ©lange multi-ethnique, cette cuisine est principalement issue de la cuisine berbĂšre, andalouse et d'une influence imposante[25] de la cuisine algĂ©rienne. Comme dans toutes les villes marocaines, la cuisine d'Oujda comprend des spĂ©cialitĂ©s telles que la pastilla : farci composĂ© d'une succession de feuilles bricks, la harira : soupe au levain ayant la particularitĂ© d'ĂȘtre assaisonnĂ©e de carvi Ă  Oujda, ou encore le couscous importĂ© du Maghreb Central (actuelle AlgĂ©rie). De plus, cette cuisine comprend plusieurs plats et pĂątisserie d'origine algĂ©rienne, comme la bakbouka Ă  base d'abats en sauce, la karan : flan Ă  la farine de pois-chiche parfumĂ© au cumin, la douida : pĂąte alimentaire traditionnelle proche des vermicelles, al khoubiz : plat Ă  base de blettes et d'ail, la tchicha be zaatar : soupe de campagne algĂ©rienne au thym sauvage et aux Ă©pices, la tchichat mermez : orge verte prĂ©parĂ©e sous forme de couscous, ou arrosĂ©e de lben (babeurre). Ce terme est utilisĂ© dans l'Oriental marocain, en AlgĂ©rie et en Tunisie. Cependant la tchichat mermez est originaire de la ville de Biskra dans l'est de l'AlgĂ©rie, la barania : plat Ă  base de viande, de pois chiches et d'aubergines frites originaire de la ville de Tlemcen mais cuisinĂ© dans toute l'AlgĂ©rie, la sfirya : plat Ă  base de viande et de losanges d'amandes cuits au four, originaire de la ville d'Alger (sfiria)[26] - [27] prĂ©parĂ© Ă  une certaine Ă©poque par les pauvres puis devenu un mets royal consommĂ© par la haute noblesse des tribus d'Alger[28], ainsi que les pĂątisseries comme le makrout, la zlabia, le kaĂąk...

    Artisanat

    Tenues traditionnelles

    Bien que la mode de la takchita ait atteint la ville d'Oujda, les tenues traditionnelles sont toujours conservĂ©es et sont essentiellement d'origine algĂ©rienne[29] - [30]. Parmi ces tenues, nous retrouvons la gandoura (robe) et la rezza[31] - [32](turban), pour les Ă©lĂ©ments vestimentaires masculins et pour les Ă©lĂ©ments vestimentaires fĂ©minins on retrouve le caftan[31] de Tlemcen, le karakou [31] de Tlemcen se distinguant de celui d’Alger par la prĂ©sence d'une jupe en velours Ă  la place du pantalon, le haĂŻk maghrĂ©bin ne laissant qu'une seule ouverture au niveau des yeux, la gandoura de Constantine brodĂ©e au fil d'or sur velours. Cependant, la robe principale restant trĂšs prisĂ©e par les femmes d'Oujda est la blouza[33] originaire de Tlemcen mais qui a adoptĂ© le nom de Blouza Wahrania (en rĂ©fĂ©rence a la ville d'Oran). Ces tenues sont principalement portĂ©es Ă  l'occasion d'un mariage.

    Quant aux vĂȘtements quotidiens, il y a la gandoura fĂ©minine, robe dĂ©corĂ©e de motifs simples portĂ©e dans les maisons et la jellaba Ă  capuche d’origine masculine mais aussi portĂ©e par les femmes qui en ont fait un vĂȘtement fĂ©minin.

    De nos jours les hommes portent de moins en moins ces costumes traditionnels au profit du jean's, sweat, baskets... Mais on retrouve ces vĂȘtements lors de la cĂ©lĂ©bration de fĂȘtes de famille (mariages, circoncisions, baptĂȘmes...) ou de fĂȘtes religieuses (au cours du ramadan pour aller Ă  la mosquĂ©e, le 27e jour du ramadan). La coiffure traditionnelle reste le turban blanc ou jaune. On peut encore le voir dans la ville d'Oujda lors des fantasias ou dans les danses traditionnelles guerriĂšres.

    Divers

    Surnoms

    • Phoenix city : durant son histoire, Oujda a Ă©tĂ© dĂ©truite une dizaine de fois, malgrĂ© cela, cette ville a su renaĂźtre de ses cendres, Ă  chaque fois comme un phĂ©nix.
    • Oujda l'acclimatante : (Wajda Walaffa), les visiteurs se sentent bien Ă  Oujda, grĂące Ă  son climat, l'accueil de ses habitants et la richesse de ses traditions, et beaucoup d'entre eux dĂ©cident de s'y installer.
    • La ville des champions : une dizaine de champions du monde et une cinquantaine de champions du Maroc et d'Afrique sont originaires de cette ville, notamment, Chouaref, neuf fois champion du monde de kick boxing, Mekkaoui Benyounes champion du Maroc Ă  plusieurs reprises et d'Afrique en boxe ; Rifai Houssaine, une fois champion du Maroc en kick boxing et rugby ; Benazzi Abdelatif, vice-champion du monde de rugby avec l'Ă©quipe de France; Belgaid, double champion du monde de judo ; .Zoubayr Balil 4 fois champion junior du Maroc de fullcontact, Amir Boutayeb champion junior du Maroc de saut en hauteur et 4 x 60 m relais ; Rida Bel lahsen champion du monde de karatĂ© et champion d'Europe de karatĂ© avec l'Ă©quipe de France catĂ©gorie -70 kg[34]

    Une ville à la croisée des cultures

    Du fait de sa proximité avec la frontiÚre Algérienne et son passé (Oujda ayant été fondée et dominée par dynastie ZénÚte, entité dont est originaire l'Algérie actuelle), la ville d'Oujda compte dans sa culture locale des éléments inhérents à la culture algérienne. Ainsi la ville d'Oujda a été influencée par l'environnement Algérien proche[35] :

    • le RaĂŻ originaire de la ville d'Oran en AlgĂ©rie a largement influencĂ© la culture locale ;
    • le dĂ©veloppement urbain et architectural de la ville a Ă©tĂ© induit par le dĂ©veloppement de l'AlgĂ©rie voisine durant la seconde moitiĂ© du xxĂšme siĂšcle[35] ;
    • un brassage ethnique du faite des unions mixtes entre Oujidis et AlgĂ©riens[35] ;
    • les costumes et le folklore Oujidis sont trĂšs influencĂ©s et issus de la culture AlgĂ©rienne de l'Oranie[35].

    Personnalités

    • Haj Larbi Sinaceur (m.1932), l'un des grands oulĂ©mas d'Oujda ;
    • Abou Bakr Benzekri (m.1944), l'un des grands oulĂ©mas d'Oujda ;
    • Larbi Ouadfel (m.1969), l'un des grands oulĂ©mas d'Oujda ;
    • Bensaid Mehdaoui, l'un des grands oulĂ©mas d'Oujda ;
    • Mohammed Bennaceur Sinaceur, signataire du Manifeste de l'indĂ©pendance en 1944 ; homme politique et magistrat, nĂ© Ă  Oujda en 1907, dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Rabat en 1970 ; reprĂ©sentant du parti de l'Istiqlal dans l'Oriental de 1928 Ă  1948.
    • Mohamed Derfoufi, hĂ©ros de la rĂ©sistance, un boulevard porte son nom ainsi que des Ă©tablissements scolaires Ă  Oujda et au Maroc[36].
    • Mustafa Mechrafi (m.1959), le grand militant nationaliste ;
    • Aziz Belal, le cĂ©lĂšbre Ă©conomiste (1932-1982) ;
    • Dr Abdelhadi Mesouak ;
    • Dr Abdeslam Heddam ;
    • Dr Imre Szlovak ;
    • Abdelaziz Bouteflika, (1932-2021), ancien prĂ©sident de la RĂ©publique algĂ©rienne dĂ©mocratique et populaire, nĂ© Ă  Oujda ;
    • Nathalie Delon, (1941-2021), actrice et rĂ©alisatrice française, nĂ©e Ă  Oujda ;
    • Abderrahmane Zenati, (1943-), artiste peintre et Ă©crivain francophone ;
    • Talbia Belhouari, (1962-), femme politique belge, nĂ©e Ă  Oujda ;
    • Yahya Gaier, (1974-), acteur nĂ©erlandais, nĂ© Ă  Oujda ;
    • Chakib Khelil, (1939-), homme politique algĂ©rien ;
    • GĂ©rard Soler, footballeur professionnel, ancien joueur de l'Ă©quipe de France.

    Villes jumelées

    Galerie

    • Les trois fontaines.
      Les trois fontaines.
    • Bab al-Gharbi.
      Bab al-Gharbi.
    • Galerie d'art de la mĂ©dina.
      Galerie d'art de la médina.
    • MosquĂ©e, mairie et place.
      Mosquée, mairie et place.
    • Une ruelle dans la mĂ©dina.
      Une ruelle dans la médina.
    • MausolĂ©e Sidi Yahya (un saint Oujdi).
      Mausolée Sidi Yahya (un saint Oujdi).
    • Place de Bab al-Gharbi (vue de l'ouest).
      Place de Bab al-Gharbi (vue de l'ouest).
    • Ornements de plafond Ă  la mosquĂ©e Riad de Oujda. Juillet 2014.
      Ornements de plafond à la mosquée Riad de Oujda. Juillet 2014.

    Notes et références

    1. « Maroc : géographie, population villes, climat, pib pnb, devise, drapeau, économie, tourisme », sur www.studentsoftheworld.info
    2. Site officiel de l'université d'Oujda
    3. Maroc, Paris, Hachette, coll. « Guide bleu », , ?
    4. Lucien Golvin, Le Magrib central à l'époque des Zirides: recherches d'archéologie et d'histoire, Arts et métiers graphiques, (lire en ligne)
    5. « HISTOIRE DE LA VILLE D\’OUJDA (RÉSUMÉ) »
    6. « La fondation d'Oujda par les Machraoua »
    7. « Oujda, Histoire D’une Ville Marocaine TournĂ©e Vers L’algĂ©rie »
    8. « Le Maroc et l’AlgĂ©rie Ă©changent leurs habitants et leurs problĂšmes »
    9. Guide Bleu, Ă©dition 1920.
    10. Guide Bleu - Édition 1920
    11. Les 7 et 8 juin 1948, 42 Juifs sont massacrés à Jerada et Oujda, Tribune juive, 8 juin 2017.
    12. (en) Andrew G. Bostom, The legacy of Islamic antisemitism : from sacred texts to solemn history, Prometheus Books, (lire en ligne), p. 160
    13. Dalit Atrakchi (2001). "The Moroccan Nationalist Movement and Its Attitude toward Jews and Zionism". In Michael M. Laskier and Yaacov Lev. The Divergence of Judaism and Islam. University Press of Florida. p. 163.: "...the riots that broke out on 7 June 1948 in the cities of Oujda and Jerada, close to the border between Morocco and Algeria, which served as a transfer station for Moroccan Jews on their way to Israel... It is believed that the riots were brought on by the speech given a short while earlier by Sultan Muáž„ammad Ben-Yussuf, which inveighed against the Zionists and cried for solidarity with the Arabs fighting in Israel. Claims have been made that the French authorities not only knew about these impending events but also goaded and collaborated with the instigators as a provocation against the heads of the Moroccan Independence Party, who could later be blamed for committing murder."
    14. Mounya Essemlali, « Le Maroc entre la France et l'Algérie (1956-1962) », Relations internationales, 2011/2 (n° 146), p. 77-93.
    15. « Oujda citĂ© millĂ©naire 994-1994 », Brochure de l'association Angad el Maghrib ach-Charqi,‎
    16. Site du centre hospitalier universitaire Mohammed VI
    17. « Oujda: le CHU Mohammed VI ouvre enfin ses portes », sur Telquel.ma, (consulté le )
    18. Jacques Follorou, « Guerre d’AlgĂ©rie : comment la France en est venue Ă  tenter d’assassiner l’un de ses propres ressortissants », sur lemonde.fr, (consultĂ© le )
    19. Maroc : du vieux Mellah Ă  la ville nouvelle, Ă  la recherche des derniers Juifs de FĂšs, Jeune Afrique, 17 mai 2017.
    20. Ali Kharroubi, « Centenaire de l'Ă©cole Sidi Ziane », Aujourd'hui le Maroc, Casablanca,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
    21. « Théùtre Mohamed VI - Oujda », sur Artmap (consulté le )
    22. « ALGERIE CLES/le raĂŻ », Le Monde,‎ (lire en ligne).
    23. https://fr.vikidia.org/wiki/Ra%C3%AF#/editor/0
    24. « ALGERIE Cheb Hasni : le champion du raĂŻ sentimental », Le Monde,‎ (lire en ligne).
    25. Abdelkader Retnani, Oujda Annees 20, Oujda, Eddif (lire en ligne)
    26. https://books.google.fr/books?id=K95EAAAAYAAJ&pg=PA80&dq=sfiria&hl=fr&sa=X&ei=UvPNUq-3NKS50QXBkICgBA&ved=0CEYQ6AEwAw#v=onepage&q=sfiria&f=false
    27. https://books.google.fr/books?id=a0NlrExdkgEC&pg=PA140&dq=sfiria&hl=fr&sa=X&ei=UvPNUq-3NKS50QXBkICgBA&ved=0CEwQ6AEwBA#v=onepage&q=sfiria&f=false
    28. https://books.google.fr/books?id=j_UIAAAAIAAJ&pg=PA355&dq=sfiria&hl=fr&sa=X&ei=zfPNUtDLNoW-0QXs2ICwDg&ved=0CGMQ6AEwCA#v=onepage&q=sfiria&f=false
    29. Dominique Guillaud, Maorie Seysset et Annie Walter, Le voyage inachevé : à Joël Bonnemaison, Oujda, IRD Editions, , 170 p. (ISBN 2-7099-1424-7, lire en ligne)
    30. Abdelkader Retnani, Oujda Annees 20, Oujda, Eddif, 32 p. (lire en ligne)
    31. Abdelkader GUITOUNI, OUJDA DU XXĂš AU XXIĂš SIECLE : DE LA VILLE-OASIS, Oujda, , 5 p. (lire en ligne)
    32. Jean Besancenot (2000) Costumes du Maroc, Eddif, page 17
    33. « Querelle de genĂšse autour de la blouza oujdie », L'Économiste,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    34. Au Maroc le Sport
    35. Nouha EL-HALAS, « Oujda, Histoire d’une ville marocaine tournĂ©e vers l’AlgĂ©rie », FacultĂ© des lettres et sciences humaines, UniversitĂ© Mohamed 1er Oujda, Maroc,‎ (lire en ligne)
    36. Brahim Tahiri, Le temps des anciens: résistants et membres de l'armée de libération, OMNIA, 2003, p. 17 lire sur Google Livres
    37. « France-Diplomatie - Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures » (consulté le ).

    Voir aussi

    Livres

    • Capitaine Louis Voinot, Oujda et l'Amalat, Rabat, La Porte, (1re Ă©d. Oran, L. Fouque, 1912), 664 p. (ISBN 978-9981-889-58-3 et 998188958X, OCLC 852260238) — La notice d'autoritĂ© de la BnF prĂ©cise, concernant l'auteur, qu'il s'agit d'un « [Ă©]crivain militaire, gĂ©ographe et historien, spĂ©cialiste du Maroc », nĂ© en 1869 et mort en 1960, qui a Ă©tĂ© colonel.
    • Yvette Katan, Oujda, une ville frontiĂšre du Maroc, 1907-1956 : Musulmans, juifs et chrĂ©tiens en milieu colonial, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives mĂ©diterranĂ©ennes » (rĂ©impr. 2005 et 2007) (1re Ă©d. 1990), 637 p. (ISBN 978-2-7384-0861-7, 2-7384-0861-3 et 9782738408617, OCLC 24938592, prĂ©sentation en ligne)
    • Badr Maqri, La Grande MosquĂ©e d'Oujda, Rabat-Net, 2016, 268 pages.
    • François Martinez, Oujda, Saint-Cyr-sur-Loire, A. Sutton, coll. « MĂ©moire en images », , 127 p. (ISBN 2-84253-962-1 et 9782842539627, OCLC 65395302)
    • Badr Maqri, Oujda 1952: l'organisation territoriale d'une ville marocaine sous protectorat; Publications de l'UMP, Oujda, 2010, 268 pages.
    • Mohamed El Jerroudi, Oujda porte du Maroc : Mille ans d'histoire, Casablanca, La CroisĂ©e des chemins, , 220 p. (ISBN 978-9954-1-0229-9 et 9954-1-0229-9, OCLC 426122008)
    • Badr Maqri, Sidi Yahia d'Oujda, Rabat-Net, 2016, 266 pages. (ISBN 978-9954-567-67-8)

    Article

    • Yvette Katan, « Bourgeois et notables algĂ©riens en terre marocaine », Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e, no 45 « Bourgeoisies et notables dans le monde arabe (XIXe et XXe siĂšcles) [Actes des colloques mai 1990 et mai 1991 Ă  Grasse] »,‎ , p. 137-150 (lire en ligne, consultĂ© le )

    Filmographie

    Articles connexes

    Liens externes

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