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Judo

Le judo (柔道, jĆ«dƍ, litt. « voie de la souplesse ») est un art martial, crĂ©Ă© au Japon en 1882 par Jigorƍ Kanƍ en tant que pĂ©dagogie physique, mentale et morale. Par rapport au Kobudƍ[1], ou « voie martiale traditionnelle », le judo est ce qu'on appelle un shin budƍ, c'est-Ă -dire une « voie martiale moderne », dont une branche a Ă©voluĂ© en sport de combat puis en sport olympique Ă  l'occasion des Jeux olympiques de Tokyo de 1964.

Judo
柔道
Art martial
ExĂ©cution d'un ƌ-uchi-gari.
ExĂ©cution d'un ƌ-uchi-gari.

Domaine Art martial
Pays d’origine Drapeau du Japon Japon
Fondateur Jigorƍ Kanƍ
DĂ©rive de ju-jitsu
A donné jiu-jitsu brésilien, kosen judo, sambo
Pratiquants renommés Grands champions :
‱ France : Angelo Parisi (1970-1990), David Douillet (1990-2000), Teddy Riner (2000-
.), Clarisse AgbĂ©gnĂ©nou (2010-
.)
‱ Japon : Shiro Saigo (1880), Sakujiro Yokoyama (1890), Yoshiaki Yamashita (1880), Kyuzo MifunĂ© (1900), Masahiko Kimura (1930-1940), Toshiro Daigo (1950), Koji SonĂ© (1950-1960), Akio Kaminaga (1960)
‱ Pays-Bas : Anton Geesink (1960)
Sport olympique 1972 (démonstration 1964)
Pratiquants 15 millions dans le monde
Fédération mondiale
‱ International judo federation (IJF)
‱ World independant budo kai (WIBK)

DĂ©tenant, Ă  l'Ăąge de 21 ans, trois densho de maĂźtre d'arts martiaux (Ă©quivalents des menkyo[2], ou autorisations de dĂ©livrer l'enseignement), Jigorƍ Kanƍ adopta sa propre mĂ©thode, Ă  laquelle il donna le nom de « jĆ«dƍ kodƍkan ». En 1920, il dĂ©finit la philosophie de son art par deux maximes : « Seiryoku zenyo », la « bonne utilisation de l'Ă©nergie », et « Jita kyoei », « entraide et prospĂ©ritĂ© mutuelles ».

Kanƍ Ă©carta toute technique dangereuse des anciennes Ă©coles d'arts martiaux qu'il avait Ă©tudiĂ©es afin de faire du judo un systĂšme Ă©ducatif, Ă  usage d'activitĂ© physique et morale, pour la jeunesse de son pays. Il transforma une mĂ©thode de combat Ă  mains nues guerriĂšre et brutale (aujourd'hui maladroitement dĂ©signĂ©e par l'appellation ju-jitsu[3]) en un art oĂč prĂ©dominent l'Ă©thique et la recherche de la maĂźtrise de soi, dans le but de dĂ©velopper sa personnalitĂ© ainsi qu'un Ă©tat d'esprit constructif et non violent.

L'objectif principal du judoka en compĂ©tition est de projeter son adversaire, soit de l'amener au sol et de l'immobiliser (techniques de maĂźtrise), ou de l'obliger Ă  abandonner Ă  l'aide de clĂ©s articulaires et d'Ă©tranglements. Les rĂšgles du judo ont Ă©voluĂ© depuis la crĂ©ation de l'art martial et les techniques de percussion ainsi que les armes traditionnelles ne sont autorisĂ©es que dans sa forme thĂ©orique (kata) ; elles ne sont pas autorisĂ©es en compĂ©tition, ni mĂȘme en pratique libre (randori).

Le lieu oĂč l'on pratique le judo s'appelle le dojo (道栮, dƍjƍ, litt. « lieu d'Ă©tude de la voie »). Les pratiquants, nommĂ©s judokas[4], portent une tenue en coton renforcĂ©, le judogi, communĂ©ment appelĂ©e kimono[5] en France (Ă  tort, le terme kimono dĂ©signant en japonais un autre type de vĂȘtement). Le judogi est gĂ©nĂ©ralement blanc, mais afin de faciliter la distinction entre les combattants dans les compĂ©titions internationales, un des deux judokas peut porter un judogi de couleur bleue. Le judo se pratique pieds nus et torse nu sous le judogi chez les hommes ou avec un T-shirt blanc sous le judogi chez les femmes.

Les judokas pratiquent, à l'entraßnement et en compétition, sur une surface plane délimitée de forme carrée, le tatami, qui est habituellement constituée d'un ensemble de tapis juxtaposés. Ceux-ci sont faits d'une mousse expansée à forte densité, qui amortit les chutes[6]. On utilisait à l'origine une dalle dense et épaisse de paille de riz tressée.

Description

Calligraphie japonaise du mot « judo ».

Le terme jĆ«dƍ est composĂ© de deux kanjis, prononcĂ©s selon la lecture dite "on". Le premier, en neuf traits, signifie "souplesse, adaptation" (柔, jĆ«), et le second, en douze traits, signifie "voie, principe" (道, dƍ). JĆ«dƍ peut ainsi ĂȘtre traduit par l'expression "voie de la souplesse", "esprit de l'adaptation" ou encore "principe de l'adaptation". Le mot fait partie du vocabulaire du JLPT-4.

Histoire

Les origines

Jigorƍ Kanƍ, fondateur du judo du kodokan.

Le souhait de Jigorƍ Kanƍ, fondateur du judo, Ă©tait de populariser une mĂ©thode visant Ă  mieux utiliser ses ressources physiques et mentales, ce en prenant comme point de dĂ©part le ju-jitsu tel qu'enseignĂ© par les koryĆ«, les anciennes Ă©coles traditionnelles. Kanƍ avait notamment pratiquĂ© la Tenshin Shin'yƍ-ryĆ« et la Kitƍ-ryĆ« pendant six annĂ©es.

La lĂ©gende dit que le principe jĂč serait nĂ© en 1733 de la rĂ©flexion d'un certain Akiyama Shirobei Yoshitoki (fondateur de l'Ă©cole Yoshin-ryĆ«, l'"Ă©cole du cƓur du saule"), qui, observant la neige tomber sur les branches d'un saule, constata que les branches les plus raides cassaient sous le poids de celle-ci, alors que les branches les plus souples se courbaient puis se redressaient. Il aurait ainsi eu la rĂ©vĂ©lation du principe jĂč, la souplesse. En effet, tout comme les branches souples du saule et contrairement aux branches rigides, le principe jĂč prĂŽne l'adaptabilitĂ© plutĂŽt que la rĂ©sistance (go).

Kanƍ semble Ă©galement avoir Ă©tĂ© sĂ©duit par un enseignement de l'Ă©cole Kitƍ-ryĆ« : les applications dynamiques d'un principe dĂ©jĂ  ancien, celui de la "bonne utilisation de l'Ă©nergie".

La "lĂ©gende", dans sa simplicitĂ©, n'est pas Ă©loignĂ©e du souhait initial de populariser une mĂ©thode visant Ă  mieux utiliser ses ressources physiques et mentales. Kanƍ avait conscience que le ju-jitsu, tel qu'il Ă©tait pratiquĂ©, n'Ă©tait plus adaptĂ© Ă  l'Ă©poque moderne. Les techniques Ă©taient parfois trĂšs dangereuses Ă  apprendre, et la plupart des maĂźtres n'Ă©taient guĂšre pĂ©dagogues ou enseignaient un ju-jitsu dĂ©cadent et inefficace. En s'inspirant des mĂ©thodes de diffĂ©rentes gymnastiques occidentales, Kanƍ dĂ©cida d'expurger du ju-jitsu les mouvements dangereux et de codifier les techniques restantes, afin de faciliter l'enseignement sous forme de kata. L'art de la souplesse, dĂ©barrassĂ© de sa vocation guerriĂšre, n'Ă©tait donc plus du ju-jitsu mais une nouvelle voie martiale[7] Ă  vocation Ă©ducative. Le judo Ă©tait nĂ©.

Le judo commença Ă  ĂȘtre enseignĂ© au Japon en 1882, dans la salle de pratique du Kƍdƍkan.

Le judo des origines s'orienta de plus en plus vers la dimension sportive lorsque les champions du Kƍdƍkan, au cours de dĂ©fis, eurent remportĂ© des victoires face aux meilleurs reprĂ©sentants des diffĂ©rentes Ă©coles de ju-jitsu. Le pouvoir Ă©conomique de l'institut du Kƍdƍkan Ă©tait ainsi dĂ©finitivement installĂ© dans le monde des arts martiaux japonais.

Judo (1935)

L'essor en France

Le judo connut un succÚs qui s'étendit bien au-delà des frontiÚres du Japon et contribua largement à populariser les arts martiaux japonais, tout en induisant néanmoins une confusion entre art martial et sport de combat.

À l'invitation de Moshe Feldenkrais en 1935 Mikinosuke Kawaishi, alors 4e dan[8], quitte Londres pour venir enseigner et dĂ©velopper le judo en France.

Mikinosuke Kawaishi ouvre son premier dojo Ă  Paris 13e, au 109 Boulevard Auguste-Blanqui, dans un ancien atelier. Il importe d'Angleterre le systĂšme progressif des ceintures de couleur, toujours en vigueur en France aujourd'hui.

Passionné par ce sport, Feldenkrais fonde le le Jiu-Jitsu Club de France

Mikinosuke Kawaishi remanie le gokyo[9] et publie son premier recueil Ma méthode de judo, qui sortira aprÚs la Seconde Guerre mondiale

En 1946, Paul Bonet-Maury fonde la Fédération française de judo et de ju-jitsu (FFJJJ)[10], dont il devient le 1er président. Se dissociant ainsi de la Fédération française de lutte, la FFJJJ deviendra par la suite la Fédération française de judo, jujitsu, kendo et disciplines associées (FFjudo)[11].

En 1947, Jean de Herdt fonde le CollÚge des ceintures noires de judo, dont le 1er président élu sera Jean Andrivet[10].

Pour le développement du judo des tournées de démonstration sont organisées par exemple en Afrique du Nord (Oujda au Maroc en avril 1950) par Mikinosuke Kawaishi, Shozo Awazu, Paul Bonet-Maury, Jean Andrivet.

Tournée_démonstration_judo_1950

C'est aussi à cette époque que se développe l'aspect sportif et qu'apparaissent les premiÚres compétitions (championnats de France, d'Europe et du monde). Le nombre de pratiquants de par le monde s'accroßt alors considérablement.

Un championnat de jĂčdĂŽ fĂ©minin est organisĂ© Ă  Paris le 1er mai 1950. Ce championnat, ouvert Ă  toutes les femmes titulaires, a minima, de la ceinture orange, se dĂ©roule en marge du championnat d'Europe. Madame Levannier, future premiĂšre ceinture noire fĂ©minine, en 1951, s'y classe deuxiĂšme[12].

Mikinosuke Kawaishi est secondé, à partir des années 1950, par Shozo Awazu.

En 1951, au cours d'une campagne visant la promotion du judo par l'institut du Kƍdƍkan en Europe, Ichiro Abe s'Ă©tablit Ă  Toulouse en France. Il a alors 29 ans et est 6e dan du Kƍdƍkan. AprĂšs deux ans passĂ©s en France, Abe part pour la Belgique et, de lĂ , diffuse le judo par des stages dans la plupart des pays d'Europe. Abe fut aussi entraĂźneur national de l'Ă©quipe de judo de Belgique.

Une crise des années 1950 est liée à la séparation du CollÚge national des ceintures noires (CNCN) de la Fédération française de judo et de ju-jitsu (FFJDA), créée en 1948. Le CNCN est composé en majorité de professeurs de judo. Il se dote de sa propre fédération, la Fédération nationale de judo sportif, puis, de 1965 à 1971, la Fédération nationale de judo traditionnel (FNJT)[13].

La situation perdure pendant quinze ans. La FNJT disparaĂźt finalement en 1971, lors de la rĂ©unification au sein de la FFJDA. Celle-ci avait tentĂ© d'intervenir dans les rĂšgles d'obtention de la ceinture noire en la limitant Ă  une simple Ă©preuve de compĂ©tition. Un arrĂȘtĂ© ministĂ©riel met fin au conflit.

Les temps modernes et le développement international

Le judo est le premier art martial japonais Ă  avoir obtenu une reconnaissance internationale.

En est reconstituée la Fédération européenne de judo (EJU) comme instance européenne de son organisation[14]. En , les premiers Championnats d'Europe de judo postérieurs à la seconde guerre mondiale sont organisés à Paris[14].

Cette mĂȘme annĂ©e, la FĂ©dĂ©ration internationale de judo (FIJ) est crĂ©Ă©e comme instance mondiale de son organisation[14]. En , les premiers Championnats du monde de judo sont organisĂ©s Ă  Tokyo.

Émission d'un timbre à l'occasion des jeux olympiques de Tokyo

Le judo est testé dans le programme olympique pour les Jeux de Tokyo en 1964. TrÚs populaire au Japon, son introduction dans l'événement olympique est poussé par le pays organisateur pouvant choisir d'ajouter un nouveau sport à la liste des sports olympiques[15]. Quatre épreuves sont alors organisées dans quatre catégories de poids différentes. Ces épreuves sont alors exclusivement masculines, le judo féminin n'étant encore que peu développé. Durant la compétition, les judokas japonais décrochent trois des quatre médailles d'or. La derniÚre revient au Néerlandais Anton Geesink s'imposant dans la catégorie tous poids confondus. Cette victoire contredit les critiques supposant le judo comme étant une « chasse gardée » japonaise. Le judo est définitivement admis aux Jeux de Munich en 1972.

En ont lieu les premiers championnats d'Europe féminins et, en , les premiers championnats du monde féminins. Le judo féminin apparaßt en tant que sport de démonstration aux Jeux de Séoul en 1988, mais n'est officiellement admis au programme qu'à partir des Jeux de Barcelone en 1992.

Dans le monde, en , le judo est le troisiĂšme art martial le plus pratiquĂ© derriĂšre le karatĂ© et le taekwondo avec 8 millions de pratiquants[16]. Il est la discipline martiale la plus pratiquĂ©e en France, devant le karatĂ© et l'aĂŻkido. En nombre de licenciĂ©s, il est le quatriĂšme sport français avec 552 815 licenciĂ©s en [17] et plus de 5 547 clubs[18].

Code moral du judo

Lorsqu'il a crĂ©Ă© le judo, Jigorƍ Kanƍ voulait extraire du jiu-jitsu un moyen d'Ă©ducation du corps et de l'esprit « adaptĂ© Ă  l'Ă©ducation de toute une nation ». Depuis sa crĂ©ation, l'enseignement du judo est accompagnĂ© de l'inculcation au judoka de fortes valeurs morales. Certaines valeurs du judo sont donc directement extraites du bushidĂŽ.

En France, Shozo Awazu fait partie de ceux qui sont à l'origine du Code moral du Judo créé, en 1985, par Bernard Midan[19], sur la base du code d'honneur et de morale du collÚge national des ceintures noires proposé par Jean-Lucien Jazarin[20] sur la base du texte de Nitobe[21].

  • La politesse, c'est le respect d'autrui.
  • Le courage, c'est faire ce qui est juste.
  • La sincĂ©ritĂ©, c'est s'exprimer sans dĂ©guiser sa pensĂ©e.
  • L'honneur, c'est ĂȘtre fidĂšle Ă  la parole donnĂ©e.
  • La modestie, c'est parler de soi-mĂȘme sans orgueil.
  • Le respect, car sans respect aucune confiance ne peut naĂźtre.
  • Le contrĂŽle de soi, c'est savoir se taire lorsque monte sa colĂšre.
  • L'amitiĂ©, c'est le plus pur et le plus fort des sentiments humains.

Le respect et la confiance que l'on accorde Ă  son adversaire lors d'un combat de judo sont primordiaux. En effet, lorsqu'un judoka fait chuter son adversaire, il doit garder le contrĂŽle de sa prise, et la plupart des prises nĂ©cessitent de retenir son adversaire pour qu'il chute « correctement ». À dĂ©faut, l'adversaire pourrait ĂȘtre gravement blessĂ©. Les clĂ©s de bras pourraient facilement disloquer ou dĂ©boĂźter les articulations de son adversaire. Les Ă©tranglements, s'ils Ă©taient mal exĂ©cutĂ©s ou mal maĂźtrisĂ©s, pourraient eux aussi ĂȘtre trĂšs dangereux. Mais le respect et la confiance du judoka envers un autre judoka lors d'un combat sont absolus. Au judo, les valeurs morales sont plus importantes que la technique elle-mĂȘme.

Les nombreux saluts exécutés durant la pratique sont également la marque la plus visible du respect qui régit le judo.

Techniques

Classification

Projection dite d'Ă©paule (Ippon-Seoi-Nage)

Le judo sportif différencie explicitement :

  • Techniques de projection ou nage waza visant Ă  dĂ©sĂ©quilibrer l'adversaire pour le faire tomber au sol, vers l'arriĂšre, l'avant ou le cĂŽtĂ©. On retrouve diffĂ©rents groupes de techniques :
    • Groupe des techniques debout : tachi waza
      • techniques de jambes : ashi waza
      • techniques de bras (Ă©paule) : te waza
      • techniques de hanches : koshi waza
    • Groupe des techniques de jetĂ© de corps (souvent traduit par sacrifice) : sutemi waza
      • techniques de sacrifice dans l'axe : ma sutemi waza parmi lesquelles on retrouve la fameuse « planchette japonaise » (tomoe nage)
      • techniques de sacrifice sur le cĂŽtĂ© : yoko sutemi waza (dont les techniques d'enroulement : makikomi waza)
  • Techniques pratiquĂ©es au sol ou ne waza :
    • techniques de contrĂŽle et d'abandon visant Ă  dominer l'adversaire par neutralisation. C'est le katame waza dans lequel on retrouve :
      • techniques d'immobilisation : osae komi waza, qui s'effectuent lorsque l'adversaire est couchĂ© sur le dos, les deux Ă©paules au sol (au contraire du systĂšme « jujutsu-fighting » oĂč une immobilisation sur le ventre est comptabilisĂ©e).
      • techniques d'Ă©tranglement : shime-waza, qui peuvent porter sur le systĂšme respiratoire obligeant l'adversaire Ă  abandonner rapidement (hadaka-jime par exemple), ou sur le systĂšme sanguin du cou (comme sankaku-jime), plus rapide Ă  agir mais aussi plus dangereux.
      • techniques de luxation : kansetsu waza, portĂ©es uniquement sur le coude (comme ude-gatame et waki-gatame).

N.B. : Les techniques de luxation et d'étranglement sont également autorisées en position debout (en tachi waza), bien que trÚs rarement vues et utilisées en compétition. En effet, le rÚglement interdit l'amenée au sol par ces techniques, ce qui les rend plus difficiles à placer.

  • Les katas[22] : ou formes traditionnelles du judo exĂ©cutĂ©es dans des scĂ©narios prĂ©dĂ©terminĂ©s. Elles nĂ©cessitent de pratiquer Ă©galement les techniques de frappe (atemi waza). Aucun coup n'y est portĂ© rĂ©ellement. On y retrouve
  • les coups de pied (geri),
  • les coups de poing (tsuki)
  • les coups du tranchant de la main (shuto).

Certains katas supérieurs nécessitent la pratique face à des attaques avec des armes traditionnelles japonaises, notamment la dague (tanto) et le sabre (katana).

Liste des techniques

La Liste des techniques est répertoriée par catégorie : 1/ techniques de frappe (atemi : coups de pied, de genou, de poing, du tranchant de la main, de coude), 2/ formes de contrÎle au sol (katame-waza : clé, immobilisation et étranglement), 3/ formes de projections (nage-waza : techniques de jambe, de hanche, de sacrifice, de main et d'épaule) et 4/ types de brise-chute (ukemi).

Projection en judo

L'apprentissage d'une projection en judo se déroule la plupart du temps en quatre phases.

  • 1re phase : Tsukuri ou la prĂ©paration - Il y a deux formes de tsukuri :
A - Aite no tsukuri : prĂ©paration de Uke, c'est-Ă -dire amener Uke dans une position favorable pour attaquer. Elle s'organise Ă  partir de composantes comme l'action de kumi-kata, un dĂ©placement, un changement de postures ou d'une attaque ; afin de crĂ©er une vulnĂ©rabilitĂ© provisoire. Elle compte plusieurs types de tactique offensive c'est-Ă -dire des manƓuvres de l'opposant :
  1. l'attaque en confusion ou feinte (misekake) ou demandant le sens de la feinte (sorashi). Il s'agit ici d'une simulation d'attaque ayant pour but de créer une réaction chez l'adversaire et permettant d'exécuter une technique initialement prévue. C'est ce qu'on appelle souvent « action/réaction » (avant/avant, avant/arriÚre, arriÚre/arriÚre, arriÚre/avant, gauche/droite, droite/gauche, droite/droite, gauche/gauche). Cette tactique vous permet d'avoir un temps d'avance : toki (temps) tobashi (envolé).
  2. l'enchaßnement ou combinaison d'attaque (renzoku-waza). Cette liaison d'action consiste à attaquer l'adversaire qui réagit et d'effectuer une attaque en fonction de cette réaction. Contrairement à la confusion, la réaction de l'adversaire n'est qu'une éventualité, elle n'est pas provoquée par l'attaquant comme dans la stratégie citée précédemment.
  3. l'attaque rĂ©pĂ©tĂ©e est un type d'enchaĂźnement (de liaison d'actions) qui consiste Ă  attaquer plusieurs fois l'adversaire avec l'intention de faire tomber Ă  chaque fois. Un redoublement d'attaque est une attaque rĂ©pĂ©tĂ©e de la mĂȘme technique.
B - Jibun no tsukuri : préparation de Tori c'est-à-dire le placement de Tori. C'est attaquer une fois l'adversaire avec l'intention de faire tomber (zanshin). Cette attaque s'effectuer soit : aprÚs la prise le kumi-kata, soit pendant la prise du kumi-kata c'est-à-dire à la volée
  • 2e phase : Kuzushi ou le dĂ©sĂ©quilibre.
  • 3e phase : Kake ou l'accrochage - mise en suspension (point engrenage de non-retour possible pour Uke).
  • 4e phase : Nage (ou nageru) ou la projection.

Rituel ou « étiquette »

Les Japonais ne se serrent pas la main pour dire bonjour afin d'Ă©viter le contact dans un souci d'hygiĂšne principalement. Le salut Ă  distance en inclinant le buste vers l'avant est donc monnaie courante dans la vie de tous les jours et revĂȘt Ă©galement un caractĂšre plus cĂ©rĂ©monial dans la pratique des arts martiaux originaires du Japon.

Le judo commence et se termine par le salut, appelé « Rei ». Ce salut signifie la dignité et la paix intérieure avant comme aprÚs le combat. Il annonce aussi le respect des rÚgles ainsi que la droiture et la sincérité. Le judoka devrait saluer lentement, gravement et faire en sorte de montrer le respect à celui qu'il salue. Un salut oublié ou mal exécuté, est le signe d'un judo mal compris et superficiel.

Saluts divers au dojo

Un rituel est propre à la pratique du Judo. On parle de l'étiquette. En matiÚre de cérémonial nous trouvons :

  • salut du tatami : en rentrant sur le bord du tatami, le judoka exĂ©cute un salut debout afin de montrer le respect envers la surface de travail sur laquelle il va pratiquer. De mĂȘme lorsqu'il quitte le tatami.
  • salut en ligne Ă  genou et/ou debout par l'ensemble des pratiquants dirigĂ© par l'enseignant et cela face au portrait de Jigorƍ Kanƍ (apposĂ© sur le mur du dojo) :
- au début du cours afin d'honorer sa mémoire et remercier maßtre Kano pour la transmission de son enseignement ; et de remercier le professeur, au début du cours afin de montrer leur respect, de le remercier du temps qu'il va consacrer à l'enseignement.
- en fin du cours afin de remercier le professeur pour l'enseignement qu'il nous a dispensé.
  • salut individuel : le judoka salue avant et aprĂšs le travail en binĂŽme pour :
- montrer le respect à notre partenaire (ou adversaire en compétition),
- et le remercier pour le travail qu'il nous a permis de réaliser.

Dans un cours de judo, le judoka salue son partenaire, à genou ou debout suivant que le type de travail - s'il s'effectue au sol (ne-waza) le salut s'exécutera ainsi à genoux.

Formes des saluts

On distingue deux formes de salut :

  • ritsurei : salut debout . On salue en pliant le haut du corps Ă  30°, les talons joints, le regard en avant, les mains sur la face externe des cuisses. On reste trois secondes avant de se redresser ;
  • zarei : salut Ă  genoux . À partir de la position debout, le judoka se met Ă  genoux en posant d'abord le genou gauche puis celui de droite. Il y a un Ă©cart entre le genou gauche et droit. Le judoka s'assied sur ses talons, salue et se relĂšve d'abord avec le pied droit.

EntraĂźnements traditionnels

  • Tandoku-renshu : Couramment traduit par « judo contre l'ombre » « dĂ©signe l'entraĂźnement en solitaire sans l'aide d'un partenaire »[23].
  • Uchi-komi : signifie « marteler ». Se pratique Ă  deux pour travailler en rĂ©pĂ©tition l'entrĂ©e d'une projection (dĂ©sĂ©quilibre « Kuzushi », placement du corps « Tsukuri ») sans faire chuter le partenaire.
  • Nage-komi : se pratique Ă  deux, c'est la suite logique de l'uchi-komi puisqu'il s'agit de rĂ©pĂ©ter plusieurs fois une technique entiĂšre, avec chute (« Tsukuri-Kuzushi-Kake-Nage ») lorsque l'on travaille le nage-waza. Il est possible de travailler en nage-komi en ne-waza (au sol).
  • Yaku-soku-geiko : traduit par entraĂźnement conventionnel, dans le mĂȘme esprit que le nage-komi, cet exercice s'effectue en dĂ©placement permanent, lors duquel Tori profite d'opportunitĂ©s pour lancer des attaques. Uke chute Ă  chaque fois, n'esquive ni ne bloque les attaques (c'est une sorte de randori d'Ă©tude).
  • Kakari-geiko : est une sorte de randori dans lequel on impose un thĂšme. On peut donner comme exemple : Tori (celui qui saisit) a un rĂŽle offensif, il attaque constamment Uke (celui qui reçoit) qui doit se dĂ©fendre sans toutefois bloquer complĂštement Tori afin de lui permettre de travailler. On peut appeler cela une opposition standardisĂ©e.
  • Randori : se traduit par « saisies libres ». Le randori est une forme de combat souple, dans lequel les deux judokas sont partenaires plus qu'adversaires puisqu'ils doivent permettre Ă  l'autre de travailler. Il faut donc ne pas bloquer l'autre, tout en opposant une rĂ©sistance modĂ©rĂ©e pour simuler les conditions d'un combat. C'est un exercice difficile Ă  rĂ©aliser dans cette optique.
  • Shiai : « Combat martial de la compĂ©tition pure oĂč aucune erreur n'est permise sous peine de perdre le combat ».

Katas

Les katas du judo ou formes traditionnelles chorĂ©graphiĂ©es reprĂ©sentent des exercices de style, de concentration particuliĂšrement difficile et constituent la source mĂȘme des principes du judo. La bonne exĂ©cution de ces katas nĂ©cessite de ce fait de longues annĂ©es de pratique pour permettre au judoka d'en saisir le sens profond. Les plus connus des katas sont :

  1. formes du Kodokan :
    1. Nage-no-kata (forme des projections) composé de 5 groupes (te-waza, koshi-waza, ashi-waza, mae-sutemi-waza, yoko-sutemi-waza).
    2. Katame no kata (forme des contrÎles) composé de 3 groupes (osae-komi-waza, shime-waza, kansetsu-waza).
    3. Kime-no-kata (forme de la décision).
    4. Kodokan Goshin-Jutsu (Techniques de défense personnelle du Kodokan).
    5. Ju-no-kata (forme de la souplesse).
    6. Itsutsu-no-kata (forme des cinq principes).
    7. Koshiki-no-kata (forme des techniques anciennes).
    8. Seiryoku-zen'yo-kokumin-taiiku (Ă©ducation physique nationale pour l'efficacitĂ© maximum) - ce kata contient le kime-shiki (forme de la dĂ©cision, Ă  destination des femmes) et le jĂč-shiki (forme de souplesse, Ă  destination des femmes)
    9. Joshi goshin-ho
  2. autres formes :
    1. Go-no-sen (forme des contre-prises)
    2. Nanatsu-no-kata (forme des sept techniques)
    3. Nage-ura-no-Kata (autre forme de contre prises créée par maßtre Mifune)
    4. Go-no-kata (forme de dureté)
    5. Kodomo-no-kata (forme des enfants)

Concours de kata : depuis quelques annĂ©es des compĂ©titions de kata sont organisĂ©es Ă  travers l'Europe et le monde, notamment en Belgique et en France oĂč il existe un circuit national.

EntraĂźnements des jeunes judokas

Les plus jeunes judokas

Deux jeunes débutants judoka (ceintures blanches).

Les plus jeunes judokas pratiquent leur sport de maniÚre ludique grùce aux entraßnements sous forme de jeux proposés par l'entraßneur qui les aide à prendre confiance en eux et à découvrir leur corps qui va évoluer. Une des étapes indispensable est l'apprentissage de la chute, les ukemis. Ils vont devenir plus sûrs d'eux, plus souples et plus forts afin de se préparer pour les prochaines compétitions et pour le prochain passage de grade.

Le passage se déroule en général à la fin de la saison avec son professeur (pour tous les grades jusqu'à la ceinture marron incluse), qui demande à l'élÚve d'effectuer certaines techniques qu'il a apprises au cours de la saison. Ces techniques sont à effectuer avec un partenaire : Tori, celui qui saisit, et Uke celui qui « reçoit » l'action de son partenaire.

Lors des randoris, combats d'entraßnement, il y aura les « souples » qui consistent à se laisser tomber si son partenaire a bien fait sa technique, puis le randori « normal », c'est-à-dire, que le but est de ne pas tomber sur le dos (comme en compétition) mais sans se faire mal ou mal à son partenaire et sans commettre de faute.

Sport-Ă©tude

Le sport-études destiné aux jeunes judokas français (à partir de 12 ans) se divise en quatre catégories :

  • l'Institut national des sports et de l'Ă©ducation physique (INSEP) ;
  • les pĂŽles France : INEF (Institut national des espoirs français), quatre pĂŽles mixtes Bordeaux, Marseille, OrlĂ©ans, Strasbourg ;
  • les pĂŽles Espoir : vingt-cinq en France mĂ©tropolitaine et une outre-mer (Ă  peu prĂšs un pour chaque rĂ©gion) ;
  • les Centres RĂ©gionaux d'EntraĂźnement Judo (CREJ) sont des structures qui s'appuient sur le PĂŽle Espoirs. Ils permettent soit d'intĂ©grer plus tĂŽt la filiĂšre (en minime 2) soit d'y rester plus longtemps (jusqu'au BaccalaurĂ©at). Le CREJ offre les mĂȘmes possibilitĂ©s d'entraĂźnement et d'encadrement que le pĂŽle mais les judokas ne sont pas listĂ©s au niveau du ministĂšre chargĂ© des sports. Ils ont quasiment les mĂȘmes droits et devoirs que les judokas du PĂŽle Espoirs ;
  • les classes Ă©tudes ou classes dĂ©partementales de judo (environ 35 en France). Elles sont aussi appelĂ©es section sportive dĂ©partementale (SSD), section sportive rĂ©gionale (SSR).

Grades ou ceintures

Généralités

Les grades sont attribués à un pratiquant et permettent d'évaluer son niveau technique, son efficacité en combat, son degré d'ancienneté et d'investissement dans la pratique ainsi que ses qualités morales, ce qui correspond au respect scrupuleux du code moral du judo. Sans un minimum de respect des rÚgles exigées, aucun judoka ne peut prétendre à l'obtention d'un grade.

Les ceintures de couleurs ont été inventées en Angleterre au milieu des années 1920 puis introduites en France par l'expert Mikinosuke Kawaishi. On trouve dans l'ordre les ceintures blanche, jaune, orange, verte, bleu et marron. Suivent les ceintures dites supérieures, respectivement noire du 1er au 5e dan, rouge et blanc du 6e au 8e dan, et enfin rouge pour les 9e et 10e dan.

En France dans les années 1990, la ceinture violette (située entre les ceintures bleue et marron) a été retirée depuis la mise en place des ceintures bicolores dites à sections (blanc-jaune, jaune-orange, orange-vert) représentant des grades alternatifs pour évaluer et récompenser les plus jeunes ; les ceintures vert-bleu et bleu-marron ont quant à elles été abandonnées lors de l'obtention possible du grade à partir de l'ùge de 15 ans au lieu de 16 ans auparavant pour l'obtention du 1er dan. On trouve aussi, dans la catégorie « éveil-judo » et « baby-judo » (3 à 5 ans), les ceintures blanches à 1 ou 2 « lisérés » horizontaux. Il se peut aussi d'avoir également des barrettes transversales à la place d'une ceinture blanc-jaune. Ce qui donne une ceinture blanche avec une barrette jaune à coudre, ainsi de suite jusque parfois trois barrettes dans certains pays (notamment en Belgique).

Symboliquement, dans les annĂ©es 1950, il fut accordĂ© Ă  Jigorƍ Kanƍ, fondateur du judo, une ceinture particuliĂšre Ă  titre posthume, la ceinture blanche large, de la couleur d'un dĂ©butant pour signifier que l'on n'a jamais tout appris et qui correspond au 12e dan, sachant qu'Ă  ce jour, en 2023, le grade de 11e dan n'a pas encore Ă©tĂ© remis Ă  un grand expert afin que personne ne puisse dĂ©passer le 10e dan, et par consĂ©quent ne puisse rejoindre le grand maĂźtre.

Échelle des grades de base (ou ceintures de couleur)

Les ceintures de couleur (de la blanche à la marron) correspondent à des grades nommés kyus : du 9e kyu représenté par la ceinture blanche jusqu'au 1er kyu par la ceinture marron.

En France, les grades infĂ©rieurs Ă  la ceinture noire ne peuvent ĂȘtre dĂ©livrĂ©s que par un professeur de judo diplĂŽmĂ© d'État, dont c'est la prĂ©rogative, le plus souvent Ă  la suite d'un passage de grades organisĂ© par le professeur au sein du club, selon des critĂšres techniques, des rĂ©sultats ou participations aux diverses compĂ©titions, du comportement de l'Ă©lĂšve (liĂ© au code moral du judo) qui porte sur la prĂ©sence durant la saison, sur son comportement vis-Ă -vis de ses camarades, etc.

Illustration des grades de base (kyu) pour les moins de 15 ans

Ci-dessous un accÚs ùge par ùge dans l'échelle des kyus pour les « jeunes », pour un pratiquant qui débuterait à partir de l'ùge de trois ans, et au meilleur de sa progression.

Grade en France (kyu) 11e kyu 10e kyu 9e kyu 8e kyu 7e kyu 6e kyu 5e kyu 4e kyu 3e kyu 2e kyu 1er kyu
Nom japonais äčçŽš
Ku-kyƫ
äčçŽš
Ku-kyƫ
äčçŽš
Ku-kyƫ
慫玚
Hachi-kyƫ
侃箚
Nana-Kyu ou Shichi-kyƫ
慭箚
Roku-kyƫ
äș”玚
Go-kyƫ
曛箚Yon-kyĂč ou Shi-kyĆ« 侉箚
San-kyƫ
äșŒçŽš
Ni-kyƫ
侀箚
Ichi-kyƫ
Couleur en France Blanche Blanche à un liseré Blanche à deux liserés Blanc-jaune Jaune Jaune-orange Orange Orange-vert Verte Bleue Marron
Représentation en France
Au meilleur de la progression 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 ans 11 ans 12 ans 14 ans

En France, il est quelquefois d'usage depuis les années 1980 d'utiliser dans les clubs la « ceinture vert-bleu » voire également la « ceinture bleu-marron », ce qui ajoute des étapes intermédiaires (kyus) dans la progression d'un jeune pratiquant.

Anciennement, il existait la « ceinture violette » à la place de la « ceinture bleu-marron », également située entre la ceinture bleue et la ceinture marron. Depuis les années 1990, cette derniÚre n'est attribuée que trÚs rarement. Elle peut servir à marquer une étape lorsqu'un pratiquant possédant la ceinture bleue est trop jeune pour valider le grade de la « ceinture marron ».

Illustration des grades de base (kyu) pour un adolescent ou un adulte

En France, le systÚme de grades de couleur utilise celui de la plupart des arts martiaux français. Ainsi, on trouve une progression en six étapes. Ci-dessous un accÚs ùge par ùge dans l'échelle des kyus, pour un pratiquant qui débuterait à partir de l'ùge de 14 ans, et au meilleur de sa progression.

Grade en France 6e kyu 5e kyu 4e kyu 3e kyu 2e kyu 1er kyu
Nom en japonais 慭箚
Roku-kyƫ
äș”玚
Go-kyƫ
曛箚
Yon-kyƫ
侉箚
San-kyƫ
äșŒçŽš
Ni-kyƫ
侀箚
Ichi-kyƫ
Couleur en France blanche jaune orange verte bleue marron
Représentation en France
Au meilleur de la progression 14 ans 14 et œ 15 15 et œ 16 17

Échelle des grades supĂ©rieurs

La ceinture noire : unité de prestige de la discipline.

Au-dessus des kyus, les grades supĂ©rieurs sont nommĂ©s dans : du 1er dan au 5e dan, la ceinture est noire ; les 6e, 7e et 8e dan sont reprĂ©sentĂ©s par une ceinture Ă  sections bandes rouges et blanches alternĂ©es (6e dan blanc-rouge 20 cm, 7e dan blanc-rouge 15 cm, 8e dan blanc-rouge 10 cm), les 9e et 10e dan par une ceinture rouge. (Rappel : AprĂšs la ceinture rouge, il y a une ceinture obtenue uniquement par le fondateur du judo, Jigorƍ Kanƍ, la ceinture blanche large (11e et 12e dan que maĂźtre Kano n'a obtenu qu'Ă  titre posthume).)

Le grade supĂ©rieur, quel que soit son degrĂ© dans l'Ă©chelle, symbolise les valeurs de l'esprit et du corps (attitude gĂ©nĂ©rale, forme et style, qualitĂ©s mentales et morales, technique, efficacitĂ©). Ainsi, pour certaines spĂ©cialitĂ©s martiales, si la partie technique et sportive est indispensable dans la progression des grades notamment du dĂ©but de l'Ă©chelle, elle ne se suffit pas Ă  elle-mĂȘme car d'autres valeurs essentielles doivent toujours entrer en ligne de compte.

Le respect de ce que l'on fait et de ce que l'on est, sont les conditions premiÚres et la garantie de la valeur de nos actes. Ainsi le port d'un grade supérieur nécessite bien plus que des qualités techniques mais l'entiÚre adhésion aux valeurs morales et sociales que doit véhiculer la pratique du sport, notamment les vertus cardinales ci-dessous :

- Valeurs individuelles et de développement personnel : Maßtrise de soi, Combativité, Courage, Détermination, Motivation, Volonté, Persévérance, Confiance en soi, Humilité, Mesuré/Nuancé, Tolérance, Patience, Optimisme, Positivité, Sérénité, Dignité, Responsable, Honneur

- Valeurs psycho-sociales : Respect, Loyauté, Sincérité, Compassion, Courtoisie, Bonté, Générosité, Amitié, Rassurant

- Valeurs propres à l'esprit de corps d'une confrérie de pratiquants d'une discipline martiale et sportive : Entraide, Camaraderie, Empathie, Emphase, Reconnaissance


Par ailleurs, un Ăąge minimum pour accĂ©der Ă  chacun des degrĂ©s et des dĂ©lais de prĂ©sentation entre chaque degrĂ© technique sont imposĂ©s, afin d'aborder les apprentissages nĂ©cessaires, de les renforcer et ainsi se donner le temps d'acquĂ©rir des connaissances et compĂ©tences suffisantes. Les candidats – et leurs enseignants – doivent se rappeler que ces dĂ©lais correspondent non pas Ă  du temps mort, inemployĂ©, mais au temps minimum de maturation indispensable qui doit ĂȘtre effectivement consacrĂ© Ă  l'entraĂźnement et permettre ainsi de progresser dans l'Ă©tude des arts martiaux ; un an de pratique c'est au moins une centaine de sĂ©ances intenses ; pour cette raison, un Ăąge et un temps minimums sont fixĂ©s pour l'accession aux diffĂ©rents grades.

Souvent, en parlant de « ceinture jaune » ou de « ceinture noire », on dĂ©signe par mĂ©tonymie non pas la ceinture en elle-mĂȘme, mais le dĂ©tenteur du grade associĂ©. Il est donc possible de dire : « ce judoka est une ceinture noire ».

Certificat de Menkyo

Au Japon, dans la plupart des arts martiaux japonais, en plus des grades techniques (dan) sont délivrés des titres d'experts[24] pour le Bugei[25] et le Budo à partir du 5e dan[26] (notamment pour les arts de combat ancestraux : Bu-jutsu, ju-jitsu, Ko-budo, Nin-jutsu[27]), les Menkyos sont formalisés en 1895 par la structure, le Butokukaï[28] :

  • Le 1re dan (Sho-dan) correspond au nom japonais de deshi (en approfondissement) ;
  • Les 2e dan (Ni-dan) et 3e dan (San-dan) correspondent au nom japonais de ushi-deshi (en formation supĂ©rieure) ;
  • Le 4e dan (Yon-dan) correspond au titre de renshi-ho Ă  partir de l'Ăąge de 25 ans au moins (statut d'assistant-formateur), Ă©tape entre le pratiquant et l'expert ;
  • Le 5e dan (Go-dan) correspond au titre de renshi Ă  partir de l'Ăąge de 30 ans au moins (personne « forgĂ©e » : maĂźtrise extĂ©rieure) ;
  • Les 6e dan (Roku-dan) Ă  partir de l'Ăąge de 35 ans au moins et 7e dan (Shichi-dan) Ă  partir de l'Ăąge de 42 ans au moins, correspondent au titre de kyoshi (cadre formateur, maĂźtrise extĂ©rieure supĂ©rieure - le plus haut niveau dans l'autorisation d'enseigner la technique et l'esprit d'un art martial classique) ;
  • Les 8e dan (Hachi-dan) et 9e dan (Hachi-dan) Ă  partir de l'Ăąge de 50 ans au moins, correspondent au titre de hanshi (personne « modĂšle », maĂźtrises intĂ©rieure et extĂ©rieure unifiĂ©es) ;
  • Le 10e dan (Ju-dan) au-delĂ  de l'Ăąge de 70 ans, correspond au titre de meijin [le plus souvent, le(s) doyen(s) des hauts gradĂ©s en activitĂ©] parfois mal traduit par « trĂ©sor vivant ».
Grade 1er dan 2e dan 3e dan 4e dan 5e dan 6e dan 7e dan 8e dan 9e dan 10e dan 12e dan
Appellation au Japon ćˆæź”
Sho-dan
äșŒæź”
Ni-dan
äž‰æź”
San-dan
ć››æź”
Yon-dan
äș”æź”
Go-dan
ć…­æź”
Roku-dan
äžƒæź”
Shichi-dan
ou
Nana-dan
ć…«æź”
Hachi-dan
äčæź”
Kyƫ-dan
ćæź”
JĆ«-dan
枫範
Shihan
Niveau de Menkyo
ć…èš±
Attribution d'un
Makimono
ou
document Ă©crit
Menkyo-shoden : transmission initiale Menkyo-chuden : transmission intermédiaire Menkyo-okuden : transmission profonde Menkyo-kaiden :
expert
Stade de la maĂźtrise Personne modĂšle Personne accomplie Fondateur
DĂ©signation
au Japon
Pratiquant en perfectionnement Formation complémentaire Personne forgée :
instructeur
Maßtrise extérieure :
formateur
Maßtrise extérieure supérieure Maßtrises intérieure et extérieure unifiées
(Shihan Ă  partir du 8e dan)
Doyen Créateur de la discipline
Qualification
japonaise
créée en 1902
par la
DaĂŻ Jappan
Butoku Kai

ć€§æ—„æœŹæ­ŠćŸłäŒš
Deshi Ushi-Deshi Renshi-ho [4e dan]
éŒŹćŁ« Renshi [5e dan]
Kyoshi-ho [6e dan]
æ•™ćŁ« Kyoshi [7e dan]
Hanshi-ho [8e dan]
範棫 Hanshi [9e dan]
損äșș
Meiji [10e dan]
昉箍
æČ»äș”郎

Jigorƍ Kanƍ
Au meilleur
de la progression
- - - 24 ans 29 ans 35 ans 42 ans 50 ans - - -

Modes d'obtention des grades supérieurs (dan)

Suivant la fédération concernée plusieurs modes d'obtention de grades supérieurs (dans) coexistent. Nous trouvons les formules suivantes pour les grades du bas de l'échelle (1er au 3e dan) :

Formules de validation par un examen technique fédéral

Examen technique classique (deux voies : « dominante technique » et » dominante compétition ») [ETC].

Il existe dans certaines fédérations, des adaptations pour certains profils de candidats :
Examen technique aménagé pour un vétéran de 35 ans et plus (notamment une dispense du module 3 : points de compétition) [ETA]
Examen technique spécial pour un cadre fédéral, athlÚte émérite et entraßneur de club émérite [ETS]
Examen technique en sport adapté (handisport) [ETH].

Formules par la validation des acquis de l'expérience (V.A.E.)

Les voies d’accùs à la ceinture noire en France.
Les voies d'accĂšs Ă  la ceinture noire en France.

Examen des grades supérieurs (dan)

Suivant la fédération, pour l'obtention d'un grade, Il faut valider différents modules (ou UV : unités de valeur) définis pour chacun des degrés de l'échelle. Les épreuves techniques se déroulent devant un jury fédéral (régional ou national suivant le degré du grade). Citons ci-dessous, pour exemple, les modules du grade de 1er degré de la ceinture noire ou 1er dan. L'obtention de ce grade peut s'effectuer de deux maniÚres principales :

Voie de la « dominante technique »

Il faut valider quatre modules :

  • M1 : Investissement du candidat[29]
  • M2 : une Ă©preuve de kata.
  • M3 : exercices d'application de judo – opposition (randori)
  • M4 : une Ă©preuve de techniques de judo (debout et sol).

Voie de la « dominante compétition »

Il faut valider quatre modules :

  • M1 : Investissement du candidat.
  • M2 : une Ă©preuve de kata.
  • M3 : comptabiliser des points lors de combats officiels (44 en un tournoi ou en un shiai ou 100 sur plusieurs tournois entre ceintures noires et marron pour l'obtention du 1er dan).
  • M4 : une Ă©preuve de techniques de judo (debout et sol).

N.B. : Pour l'obtention des grades à partir du 2e dan, les épreuves techniques sont différentes.

Validation de grades par les acquis de l'expérience

Pour certains grades, il existe d'autres voir d'accĂšs, notamment :

  • Reconnaissance des expĂ©riences techniques [RET] ;
  • Accession par les rĂ©sultats de compĂ©titions [ARC] ;
  • Accession par les titres sportifs de haut niveau [ARS] ;
  • Accession Ă  titre exceptionnel [ATE] ;
  • Équivalence de diplĂŽme issu d'une autre fĂ©dĂ©ration ou de l'Ă©tranger [EDF]
  • et Mise Ă  jour de diplĂŽme fĂ©dĂ©ral [MDF].

RĂ©duction du temps de pratique et de l'Ăąge requis

Ces bonifications consistent en une diminution du temps requis pour accĂ©der au grade supĂ©rieur. Elles sont obtenues sur prĂ©sentation d'un dossier conforme au dossier type Ă©laborĂ© par le bureau de la Commission SpĂ©cialisĂ©e des Dans et Grades Équivalents (CSDGE). Ce dossier comporte les attestations des titres et fonctions dont se prĂ©vaut le candidat. Pour une carriĂšre, les bonifications ne peuvent ĂȘtre accordĂ©es que pour deux degrĂ©s au maximum :

  • Pour les grades du haut de l'Ă©chelle (Exemple pour une Ă©chelle de dix degrĂ©s : Ă  partir du 5e degrĂ©), la demande de bonification en temps de pratique doit ĂȘtre envoyĂ©e au plus tard 90 jours avant le passage d'examen au responsable national des grades et Ă©quivalences (RNGE). Le directeur technique national (DTN) ou Ă  dĂ©faut le responsable national des grades et Ă©quivalences (RNGE), au vu de ces piĂšces, dĂ©livre une attestation ouvrant droit aux bonifications.
  • Pour les grades du bas de l'Ă©chelle (Exemple pour une Ă©chelle de dix degrĂ©s : Ă  partir du 1er jusqu'au 4e degrĂ©), la demande de bonification en temps de pratique doit ĂȘtre envoyĂ©e au plus tard 90 jours avant le passage d'examen au responsable rĂ©gional des grades et Ă©quivalences (RRGE) de la Ligue rĂ©gionale de rattachement. Le directeur technique rĂ©gional (DTR) de la ligue rĂ©gionale ou Ă  dĂ©faut le responsable rĂ©gional des grades et Ă©quivalences (RNGE), au vu de ces piĂšces, dĂ©livre une attestation ouvrant droit aux bonifications.

Certains pratiquants, par leur rayonnement et leurs actions rendent d'éminents services à leur propre discipline martiale ou/et sportive et la fédération, à leur image nationale, internationale et mondiale. Il a été décidé d'accorder des bonifications de temps à ces pratiquants dont la valeur technique et sportive est connue et reconnue. Ces bonifications sont obtenues sur présentation d'un dossier comportant les attestations des titres et fonctions correspondantes. Les ayants droit à ces bonifications sont classés en différentes catégories. Les durées d'activité seront certifiées par le président de la ligue, de la zone interdépartementale ou du comité départemental, ou le responsable national de l'arbitrage. Classification des ayants droit :

  • CatĂ©gorie A : Les mĂ©daillĂ©s des championnats individuels (du monde, du monde para, d'Europe, d'Europe para, olympique, olympique para, jeux mondiaux, jeux mondiaux para), le directeur technique national en activitĂ©, les conseillers techniques nationaux en activitĂ©, les entraĂźneurs nationaux des Ă©quipes nationales d'athlĂštes en activitĂ©, les formateurs nationaux de cadres en activitĂ© (d'enseignant bĂ©nĂ©vole de club et des diplĂŽmes d'État d'Ă©ducateur, de prĂ©paration aux examens de grades du haut de l'Ă©chelle, d‘officiels nationaux), les arbitres internationaux et nationaux en activitĂ©, les membres de la direction technique nationale en activitĂ© (Responsable de dĂ©partement et de division sportive, etc.), les brevetĂ©s d'État du 3e degrĂ© et 2e degrĂ©, DEJEPS, DESJEPS - Temps rĂ©duit d'1 an et 6 mois.
  • CatĂ©gorie B : Les mĂ©daillĂ©s des championnats nationaux de la sĂ©rie Ă©lite et para (exceptĂ©, Universitaire, ArmĂ©e, Corporatif et Police), les entraĂźneurs rĂ©gionaux des Ă©quipes rĂ©gionales d'athlĂštes en activitĂ©, les formateurs rĂ©gionaux en activitĂ© (d'enseignant bĂ©nĂ©vole de club, de prĂ©paration aux examens de grades du bas de l'Ă©chelle, d‘officiels rĂ©gionaux), les conseillers techniques rĂ©gionaux en activitĂ©, les membres de l'Ă©quipe technique rĂ©gionale en activitĂ© (Responsable de dĂ©partement et de division sportive, etc.), les arbitres rĂ©gionaux en activitĂ©, les brevetĂ©s d'État 1er degrĂ©, CQP, DPF (BF3°) - Temps rĂ©duit d'1 an.
  • CatĂ©gorie C : Les champions nationaux non fĂ©dĂ©raux (universitaire, interarmĂ©es, police, corporatifs, seniors), les champions de ligue rĂ©gionale et sĂ©lectionnĂ©s aux championnats de France de la sĂ©rie Ă©lite, les arbitres dĂ©partementaux en activitĂ©, les superviseurs de compĂ©tition, les diplĂŽmĂ©s instructeurs fĂ©dĂ©raux (BF2°) et notamment les entraĂźneurs de club Ă©mĂ©rites - Temps rĂ©duit de 6 mois.

Les bonifications ne sont pas cumulables, c'est-Ă -dire conjointement pour une diminution de l'Ăąge d'accĂšs et une rĂ©duction de temps entre deux grades, et ne peuvent ĂȘtre accordĂ©es que trois fois dans une carriĂšre aussi bien pour la filiĂšre "examen technique" [ET] ou pour la filiĂšre "validation des acquis" [VAE] notamment :

  • Reconnaissance des expĂ©riences techniques pour un vĂ©tĂ©ran de 35 ans et plus [RET]
  • Accession par les rĂ©sultats de compĂ©tition pour l'accĂšs des degrĂ©s du bas et milieu de l'Ă©chelle des grades (addition des points de combat : nombre de rencontres, victoires, titres et podiums) [ARC]
  • Accession par les titres sportifs en junior/senior de la sĂ©rie « Ă©lite » pour l'accĂšs des degrĂ©s du bas et milieu de l'Ă©chelle des grades [ATS]
  • Accession Ă  titre exceptionnel [ATE].

Autres pratiquants pouvant bénéficier de ces dispositions :

  • Un laurĂ©at d'un grade du milieu de l'Ă©chelle ayant obtenu une mention « trĂšs bien » au grade prĂ©cĂ©dent pourra bĂ©nĂ©ficier d'une rĂ©duction de temps d'1 an pour se prĂ©senter Ă  l'examen du degrĂ© supĂ©rieur.
  • Un laurĂ©at d'un grade du haut de l'Ă©chelle ayant obtenu une mention « trĂšs bien » au grade prĂ©cĂ©dent pourra bĂ©nĂ©ficier d'une rĂ©duction de temps d'1 an et 6 mois pour se prĂ©senter Ă  l'examen du degrĂ© supĂ©rieur.

N.B. : le cumul des bonifications n'est pas envisageable (soit une réduction de l'ùge requis soit de temps entre deux degrés).

- Réduction de temps entre deux degrés
Échelle Bas de lâ€˜Ă©chelle Milieu de lâ€˜Ă©chelle Haut de lâ€˜Ă©chelle
Degrés (dan) 1er dan 2e dan 3e dan 4e dan et 5e dan 6e dan et 7e dan 8e dan à 10e dan
Catégorie A 1 an 1 an 1 an et 6 mois 1 an et 6 mois 1 an et 6 mois -
Catégorie B 1 an 1 an 1 an 1 an 1 an -
Catégorie C 6 mois 6 mois 6 mois 6 mois 6 mois -

Illustration des grades supérieurs (dan)

Pour la France, ci-dessous un accĂšs Ăąge par Ăąge dans l'Ă©chelle des dan, pour un pratiquant qui obtiendrait le 1er dan Ă  l'Ăąge de 15 ans au meilleur de sa progression.
Le grade le plus élevé du judo international est la ceinture large et blanche (12e dan) appelée « ceinture maßtresse ».

Grade 1er dan 2e dan 3e dan 4e dan 5e dan 6e dan 7e dan 8e dan 9e dan 10e dan 12e dan
Appellation au Japon ćˆæź”
Sho-dan
äșŒæź”
Ni-dan
äž‰æź”
San-dan
ć››æź”
Yon-dan
äș”æź”
Go-dan
ć…­æź”
Roku-dan
äžƒæź”
Shichi-dan
ou
Nana-dan
ć…«æź”
Hachi-dan
äčæź”
Kyƫ-dan
ćæź”
JĆ«-dan
枫範
Shihan
Compétence
en France
Confirmation technique Expertise technique Expertise technique supérieure Référent Doyen Créateur de la discipline
Fonction
en France
Validation initiale Approfondissement technique Assistant régional Cadre régional Cadre national Cadre international -
Couleur
en France
Noire Noire Noire Noire Noire Blanc-rouge Blanc-rouge Blanc-rouge Rouge Rouge Large blanche
Représentation
en France
Examen
technique classique
16 ans 17 ans 20 ans 24 ans 29 ans 35 ans 42 ans - - - Remis au fondateur Ă  titre posthume
Examen réduit :
athlÚte émérite
et haut niveau
(catégorie
A, B ou C)
A et B= 15
C=15+6 m.
A et B= 16
C= 16 et 6 mois
A=18+6 m.
B= 19 ans
C=19+6 m.
A=22+6 m.
B= 23 ans
C=23+6 m.
A=27+6 m.
B= 28 ans
C=28+6 m.
A=33+6 m.
B= 34 ans
C=34+6 m.
A=40+6 m.
B= 41 ans
C=41+6 m.
- - - -
Examen spécial :
cadre fédéral
ou entraßneur émérite
- - - 22 ans 27 ans 33 ans 40 ans 50 ans
(décision de la CSDGE)
60 ans
(décision de la CSDGE)
- -
V.A.E.
(décision de la CSDGE)
30 ans 32 ans 34 ans 37 ans 40 ans 45 ans 55 ans - - - -

RÚglement de compétition

Les rÚgles du judo sont fixées par la Fédération internationale de judo. Ces rÚgles évoluent et sont mises en application au sein des différents pays ou le sport est pratiqué par les fédérations nationales de judo (comme la FFJ en France). En compétition, les combattants sont séparés par catégories d'ùge et de poids.

Arbitres

Les arbitres sont habillés de façon spécifique et ont pour mission :

  • d'accorder les avantages ou la victoire aux combattants Ă  la suite de techniques partiellement ou totalement rĂ©ussies ;
  • de maintenir l'intĂ©rĂȘt du combat et d'assurer la sĂ©curitĂ© des combattants en arrĂȘtant et en faisant reprendre le combat lorsque c'est nĂ©cessaire ;
  • d'informer les combattants et la table (et si possible les spectateurs) du dĂ©roulement du combat, par exemple lorsqu'il y a dĂ©but d'immobilisation ;
  • de faire respecter les rĂšgles et d'appliquer les sanctions appropriĂ©es si nĂ©cessaire.

Surface de combat

La surface de combat est un carrĂ© dont le cĂŽtĂ© mesure 4 Ă  10 mĂštres. Une distance de sĂ©curitĂ© autour de la surface est prĂ©vue : 50 cm pour les panneaux publicitaires, de 1 Ă  4 mĂštres entre deux zones de combat, de 1 Ă  3 mĂštres avec les endroits n'Ă©tant pas recouvert de tatamis (tapis de chute)[30].

DĂ©roulement du combat

Juste avant le combat proprement dit, les deux combattants saluent une premiÚre fois le tapis en montant dessus, puis ils rentrent (avant en passant derriÚre les juges), pour aller se positionner face à face au centre du cÎté de la zone de combat.

De là, ils attendent le signal de l'arbitre, qui fera signe en rapprochant ses bras tendus en face de lui. Ils saluent alors une premiÚre fois la surface de combat (ce salut n'est plus obligatoire depuis 2004 pour les compétitions, mais il a été maintenu pour les « démonstrations »), puis lorsqu'ils sont à distance de combat, soit environ trois mÚtres, ils se saluent mutuellement, font un pas en avant, pied gauche d'abord, et attendent le signal de départ hajime.

Vainqueur

Le but dans un combat de judo est la recherche de l'ippon, accordant une victoire immĂ©diate Ă  la suite d'une technique efficace. En judo debout, cela se traduit selon quatre critĂšres : chute largement sur le dos avec force, vitesse et contrĂŽle. Lorsque le mĂȘme combattant marque deux waza-ari (accordĂ© lorsque l'un des critĂšres du Ippon est manquant), il gagne par waza-ari awasete ippon (waza-ari combinĂ© donne ippon).

Le ippon peut Ă©galement ĂȘtre accordĂ© Ă  la suite d'un abandon de l'adversaire Ă  la suite d'une strangulation ou luxation efficace ou Ă  la suite d'une immobilisation maintenue durant 20 secondes. Un waza-ari peut Ă©galement ĂȘtre obtenu pour une immobilisation de 10 Ă  20 secondes.

Gestes d'arbitrage

  • Koka : 3 pts a disparu du judo moderne depuis la saison 2008-2009 pour les minimes, cadets, juniors et seniors (rĂšglement français et international). Il dĂ©signait une chute, sur la partie arriĂšre du corps, sans qu'aucune Ă©paule ne touche Ă  terre, mais avec suffisamment de vitesse, de force et de contrĂŽle. Dans le cas gĂ©nĂ©ral, une chute sur les fesses entraĂźnait un koka. Il est devenu un kinza.
  • Yuko : 5 pts a disparu du judo moderne depuis la saison 2017-2018 pour les minimes, cadets, juniors et seniors (rĂšglement français et international). Il dĂ©signait une chute sur le cĂŽtĂ© mais plus cĂŽtĂ© ventre, considĂ©rĂ© comme valeur basse, attribuĂ© lors d'une projection, un temps d'immobilisation au sol ou sanction Ă  l'adversaire.
  • Waza-ari : 7 pts (bras tendu sur le cĂŽtĂ© au-dessus de l'horizontale, doigts tendus) — "Il y a technique", par projection temps d'immobilisation au sol ou sanction Ă  l'adversaire.
  • Ippon : 10 pts (bras tendu au-dessus de la tĂȘte, doigts tendus) — "Un point", par projection dite « parfaite », immobilisation de l'adversaire jusqu'au terme du temps, debout ou au sol, par abandon de l'adversaire par soumission (Ă  la suite d'un Ă©tranglement ou d'une clef de bras), c'est la fin du combat.

Compétitions internationales

Les compétitions de judo sont classées d'aprÚs leur importance par la Fédération internationale de judo. Les résultats des participants à chaque tournoi offrent des points qui permettent d'établir le classement mondial de chaque catégorie[31].

Les classements mondiaux permettent de dĂ©signer les judoka qui sont tĂȘtes de sĂ©rie lors des tournois.

Points attribués pour les tournois internationaux
Tournois continentaux Championnats continentaux Tournois Grand Prix Tournois Grand Chelem Masters Championnats du monde Jeux olympiques
Vainqueur1007007001 0001 8002 0002 200
DeuxiĂšme place704904907001 2601 4001 540
TroisiĂšme place503503505009001 0001 100
CinquiĂšme place36252252360648720792
SeptiĂšme place26182182260468520572

Les championnats continentaux sont les championnats d'Europe, les championnats d'Asie, les championnats d'Afrique, les championnats panaméricains et les championnats d'Océanie.

Arts dérivés

  • En 1914, Mitsuyo Maeda introduit le judo au BrĂ©sil. Il devient ainsi le professeur de Carlos Gracie et d'autres membres de la famille. En utilisant les techniques enseignĂ©es par Maeda, puis en se focalisant plus sur les techniques de combat au sol, des membres de la famille Gracie dĂ©veloppent leur art d'abord nommĂ© Gracie jiu-jitsu, connu plus tard comme jiu-jitsu brĂ©silien.
  • DĂšs les annĂ©es 1940, le professeur autrichien Julius Fleck qui souhaite privilĂ©gier un aspect Ă©ducatif du judo tout en s'inspirant de l'aĂŻkido, dĂ©veloppe sa variante du style qu'il nomme judo-do. Il reprend notamment au judo la mobilitĂ©, l'esquive et la non-rĂ©sistance, tant dans les formes de projection que dans les techniques de contrĂŽle au sol (immobilisations, luxations et Ă©tranglements). Il est cĂ©lĂšbre pour avoir dĂ©veloppĂ© Ă  un haut niveau les techniques de retournement aĂ©riens dites « contre-projections acrobatiques ». En 1947, Julius Fleck envoie son travail au Kƍdƍkan et reçoit le plus grand honneur, la mĂ©daille Fuji-Yama.
    Le judo do est un terme qui diffĂšre quelque peu du « judo » dans le sens oĂč ce dernier peut signifier aussi bien « voie de la souplesse » que « souplesse de la voie »[32]. Le judo do en mĂȘme temps que le judo masculin entre en sport de dĂ©monstration dans le programme des jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 1964 de TĂŽkyĂŽ[33].
Fleck meurt en 1967 et son hĂ©ritage intellectuel ira Ă  Ringwood (Victoria), localitĂ© de l'État de Victoria (Australie) au professeur Wally Strauss d'origine autrichienne, qui le fera Ă©voluer vers l'IDO. Celui-ci sera ensuite repris par le Shihan Hans Schöllauf[34].
  • Le Ju No Michi est un art martial europĂ©en d'influence japonaise dont la forme de pratique vise Ă  conserver les principes d'origine du judo, notamment la mobilitĂ©, l'esquive et la non-rĂ©sistance, tant dans les formes de projection que dans les techniques de contrĂŽle au sol. Il a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© et diffusĂ© en France par Igor Correa Luna[35], dĂšs les annĂ©es 1970.

Notes et références

Sources

  • Brousse Michel, Le Judo, son histoire, ses succĂšs, Éd. Minerva, no 401 (ISBN 2-8307-0659-5), 2002, prĂ©face de Jacques Rogg
  • Chaliand GĂ©rard, Blin Arnaud, Dictionnaire de stratĂ©gie militaire, Éd. Perrin, Paris, 1998
  • Delmas Alain, 1. Glossaire des sports de combat, UniversitĂ© P. Sabatier - Toulouse, 1973 – 2. Les comportements d'opposition, MĂ©moire de BEES 2°, Évry, 1978 – 3. L'acte d'opposition, Ligue de Picardie, Amiens, 1981 – 4. Cahiers de formation du moniteur, Ligue de Picardie, Amiens – 5. Lexique de combatique, le verbe contre la barbarie, document de formation, UFR-EPS, UniversitĂ© P. Sabatier - Toulouse, 1975-1980 — 6. Manuel de formation des enseignants en sports de combat, UniversitĂ© des Savoies, 2014
  • Habersetzer Gabrielle & Roland, EncyclopĂ©die des arts martiaux de l'ExtrĂȘme-Orient, Éd. Amphora, Paris, 2000
  • Jazarin Jean-Lucien, L'Esprit du judo, Éd. Budostore, no 401 (ISBN 2-908580-52-7), 1997
  • Jazarin Jean-Lucien, Le Judo, Ă©cole de vie, Éd. Budostore, no 402 (ISBN 2-908580-53-5), 1995
  • Lombardo Patrick, EncyclopĂ©die mondiale des arts martiaux, Éd. E.M., Paris, 1997

Références

  1. En japonais, le Kobudo dĂ©signe l'ensemble des arts martiaux japonais pratiquĂ©s avec des armes non conventionnelles ou mineures (moins courantes). Il existe historiquement des kobudo japonais (Nihon-kobudo) et des kobudo d’Okinawa (Okinawa ko-budo jutsu ou Ryukyo-Kobukutsu).
  2. En japonais, le Menkyo dans le Bu-jutsu est une licence, une autorisation donnĂ©e par un maĂźtre d'art martial (Shihan, SenseĂŻ) Ă  un disciple, lorsqu'il considĂšre que ce dernier a atteint un niveau de comprĂ©hension le rendant capable de transmettre l'Ă©cole Ă  travers son enseignement (« Men » vient de « Manuka », « ĂȘtre libĂ©rĂ© » ; « Kyo » signifie « autorisĂ© »). Le Menkyo se prĂ©sentait sous forme de rouleau (Makimono) oĂč Ă©taient inscrites diffĂ©rentes informations concernant celui qui le recevait, comme son nom, son niveau, les techniques apprises. Il existe plusieurs niveaux de maĂźtrise et « les dĂ©lais de passage de ces reconnaissances de l'un Ă  l'autre dĂ©pendent de chaque Ă©cole (
) ». Cette disposition classique du temps du Bugei, et qui subsiste encore dans certaines Ă©coles traditionnelles du Budo actuel, a Ă©tĂ© quelque peu reprise dans l’attribution des titres d'enseignants (Renshi, Kyoshi, Hanshi). Dans le systĂšme de gradation par « Dan », il intervient en gĂ©nĂ©ral Ă  partir du 4e dan.
  3. En japonais, le Ju-jutsu est une « technique de la souplesse », un principe gĂ©nĂ©ral appliquĂ© au combat, dans un systĂšme de combat au corps Ă  corps Ă©laborĂ© au Moyen Âge japonais et intĂ©grant aussi bien les techniques Ă  mains nues que d'autres faisant appel Ă  des armes (notamment le sabre). Ces techniques adoptent cette appellation au cours du XVIIe siĂšcle. À cette Ă©poque, il existe une centaine d’écoles que compose le Japon fĂ©odal et postfĂ©odal. Ces Ă©coles enseignent un large Ă©ventail de techniques de saisies, contre-saisies, projections, luxations, strangulations et immobilisations. Dans certaines Ă©coles sont enseignĂ©es les techniques de frappe (Ate-waza). Certaines Ă©coles sont Ă©galement proches du Nin-jutsu japonais. La rĂ©fĂ©rence Ă  Ju souligne l'essence du procĂ©dĂ© : il s'agit, dans une confrontation, de ne pas engager une force brute mais utiliser du mieux possible celle de l'adversaire, de mettre la technique nĂ©cessaire Ă  la victoire en harmonie avec la situation. La souplesse est dans l'esprit (tactique) comme dans la forme (technique). Les anciennes techniques de Ju-jutsu ont Ă©tĂ© Ă  la base du judo. Le Nin-jutsu dĂ©signe en japonais un « (
) ensemble des arts martiaux japonais pratiquĂ©s, Ă  l'origine, par les membres d'une caste particuliĂšre : celle des ninjas. Le Nin-jutsu fut qualifiĂ© de techniques d’espionnage du Japon fĂ©odal. »
  4. Éditions Larousse, « DĂ©finitions : judoka - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consultĂ© le ). L’appellation Judokate se retrouve souvent au fĂ©minin. Toutefois, le dictionnaire Larousse donne judoka au fĂ©minin comme au masculin.
  5. Éditions Larousse, « DĂ©finitions : kimono - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consultĂ© le ).
  6. La surface plane est constituĂ©e de tapis rectangulaires habituellement de 2 mĂštres sur un 1 mĂštre de cĂŽtĂ©. Sa pĂ©riphĂ©rie est scindĂ©e Ă  l'aide de tapis d'une seconde couleur afin de spĂ©cifier le risque de sortie de la surface. La dimension de combat est de 64 mĂštres carrĂ©s (8 × 8) au minimum et de 100 mĂštres carrĂ©s (10 × 10) au maximum.
  7. Budo (Jap.) : « voie du combat » ou « voie du guerrier ». De "Bu"= martial eu "Do"= voie. DĂ©signe l’ensemble des arts martiaux japonais pratiquĂ©es en tant que « Voies » ("Do" ou "Michi") Ă©thiques, chemins de perfectionnement de l’homme en quĂȘte de soi-mĂȘme. »
  8. « L’arrivĂ©e du judo en France », sur ujikai-judo.com
  9. Le Gokyo ou Go-kyƍ-no-waza (äș”æ•™ăźæŠ€) est l'ensemble des 40 techniques debout de projection du judo classĂ©es en 5 groupes. Reconnu en 1895 par le Kodokan, le Gokyo a Ă©tĂ© modifiĂ© en 1920.
  10. Source: Les Pionniers du Judo Français de Claude Thibault, Éditions Budo, 2011, 494 pages (ISBN 978-2-84617-281-3)
  11. « Naissance du judo français » [archive], judo-witry.com, consulté le .
  12. Raymond Damblant, « Le judo féminin », sur JudoHakudokan.com (consulté le )
  13. Président : Jean-Lucien Jazarin ; trésorier : Igor Correa Luna ; directeur technique : Haku Michigami Shi-Han.
  14. ffjudo L'histoire du judo
  15. Judo (Sport olympique depuis 1964), site des Jeux olympiques d'été de 2008, fr.beijing2008.cn
  16. Judo, an Olympic Sport, sur le site de la Fédération internationale de judo
  17. Catherine Pacary, « Top 10 des fédérations sportives en nombre de licenciés », sur Le Monde, (consulté le ).
  18. MinistÚre français des Sports - données 2007
  19. FFJDA (2008). Shin, Éthique et traditions dans l'enseignement du Judo. Noisy-sur-École, Budo Éditions.
  20. Jazarin, J-L. (1974). Le Judo, Ă©cole de vie. Paris, Le Pavillon.
  21. Nitobe, I. (2000). Bushidî, l'Âme du Japon. Noisy-sur-École, Budo Éditions.
  22. Kata (Jap.) : reprĂ©sente une sĂ©quence de combat (imaginaire et simulĂ©e) contre un ou plusieurs adversaires attaquant sous diffĂ©rents angles. Ensemble d’actions d’attaque et dĂ©fense. Cet enchaĂźnement est rĂ©alisĂ© avec un partenaire lorsque saisies, contrĂŽles, projections, rentre dans la rĂ©ponse donnĂ©e Ă  l’attaque. Les katas constituent en quelque sorte les archives d’un art martial, le vivant testament, ou code gestuel, qu’il faut savoir pĂ©nĂ©trer pour toucher Ă  l’essence de l’art. On les appelait autrefois « trĂ©sors infinis » car on les considĂ©rait comme de vĂ©ritables clĂ©s pour la connaissance.
  23. Jean-Bernard Gardebien, Présentation du programme pour l'obtention du 6e dan, Institut du Judo, Paris, 2005, p. 9.
  24. Kodansha : dĂ©signe les porteurs de grades (du 5e dan au 10e dan ou degrĂ© dans la « ceinture noire ») dans la progression technique et mentale d’un pratiquant d’arts martiaux (Budo) selon une classification posĂ©e par le Butokukai en 1895 et qui va du dĂ©butant (Mudansha) Ă  la reconnaissance de la maĂźtrise (grade de Kyu-dan ou 9e dan)
  25. Bugei (Jap.) : « mĂ©thode pour le combat ». De "Bu"= martial eu "Gei"= art. DĂ©signe l’ensemble des techniques utilisĂ©es par les guerriers (Bushi) dĂšs le Haut Moyen Âge japonais, strictement Ă©tudiĂ©es et codifiĂ©es. ». « Le « Bugei » devient « Budo » Ă  une Ă©poque oĂč lorsque les prĂ©occupations d’ordre Ă©thique influencĂšrent de plus en plus les techniques », et notamment Ă  la fin du XIXe siĂšcle avec l’arrivĂ©e des sports modernes. »
  26. Les 5e dan et 6e dan correspondent par ailleurs au stade dit « kokoro » (cƓur, conscience), qui marque une vĂ©ritable prise de conscience, l’acquis d’une densitĂ© intĂ©rieure, d’un vĂ©cu, d’une expĂ©rience, qui le mettent au-delĂ  des prĂ©occupations qui sont celles des premiers degrĂ©s de la progression. Au-delĂ  du 6e dan, les derniers Ă©chelons de grades (« Kyoshi » et « Hanshi ») sont du domaine dit « iko-kokoro », exprimant le niveau de la maturitĂ© en tant qu’individu et de la maĂźtrise en tant que technicien.
  27. Nin-jutsu (Jap.) : « (..) ensemble des arts martiaux japonais pratiquĂ©s, Ă  l’origine, par les membres d’une caste particuliĂšre : celle des ninja. Le Nin-jutsu fut qualifiĂ© de techniques d’espionnage du Japon fĂ©odal. »
  28. ButokukaĂŻ (Jap.) : aussi « Budokukai ». L’association Dai Nippon Butokukai a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1895 Ă  Kyoto et fut chargĂ©e par les autoritĂ©s d’organiser et de classifier les divers styles et Ă©coles d’arts martiaux (Bu-jutsu) qui s’étaient multipliĂ©s pendant la longue pĂ©riode des Tokugawa (1603-1868), dans le cadre lĂ©gal et officiel. Avec la mission, pour un comitĂ© d’experts spĂ©cialement constituĂ© d’authentifier grades et titres de maĂźtrise (Shihan-menjo).
  29. Investissement du candidat : participer Ă  un stage concernant l'organisation et l'arbitrage de compĂ©titions. Pour le 1er dan, officier rĂ©guliĂšrement en tant que bĂ©nĂ©vole pour aider le club ou le comitĂ© dĂ©partemental ou la ligue rĂ©gionale, ou encore la fĂ©dĂ©ration Ă  l’organisation de manifestations/animations sportives. Par exemple, ce prĂ©requis peut consister Ă  passer un aprĂšs-midi sur une compĂ©tition officielle en tant qu'arbitre auxiliaire
  30. « la surface de combat en compétition de judo », sur Judo Atlantic Club (consulté le )
  31. « IJF ranking events », sur ijf.org,
  32. EncyclopĂ©die des arts martiaux de l'ExtrĂȘme-Orient : technique, historique, biographique et culturelle par Gabrielle Habersetzer, Roland Habersetzer Paru en novembre 2012 - Dictionnaire et encyclopĂ©die (brochĂ©) (ISBN 978-2851808417)
  33. IDO Ruch dla Kultury 2001 Lire en ligne
  34. Pour Hans Schöllauf le but ultime de l'IDO est le développement de la force intérieure (de l'énergie vitale - Ki) et l'augmentation de la puissance mentale. Cela conduit à un homme mûr qui a surmonté son ego.
  35. « Maßtre Correa: La derniÚre interview », sur budo.blogg.org, Budo International,

Voir aussi

Bibliographie

  • Jigorƍ Kanƍ, Judo Kodokan, Budo Éditions
  • Mikinosuke Kawaishi, Ma mĂ©thode de Judo, Éd. Cario, 1951
  • Yves Klein, Les Fondements du Judo,1954, RĂ©Ă©ditions Dilecta Paris, 2006, prĂ©face de Jean-Luc RougĂ©
  • Shozo Awazu, MĂ©thode de judo au sol, Publi-Judo, Paris, 1963
  • Michel Brousse, Le Judo, son histoire, ses succĂšs, Paris, Éd. Minerva, 2002
  • Michel Brousse, Les Racines du judo français. Histoire d'une culture sportive, Presses universitaires de Bordeaux, prĂ©face de Jean-Luc RougĂ©. no 401 (ISBN 2-86781-368-9), 2005
  • Igor Correa Luna, L'Origine du judo (entretiens avec Rudolf di Stefano et Laurent Bruel), Éd. Association des actions physiques et mentales, France
  • FrĂ©dĂ©ric Bourgoin, La Nomenclature du judo debout, AB Éditions
  • Tadao Inogai et Roland Habersetzer, Judo kata, Éd. Amphora (ISBN 2-85180-327-1), 1998
  • Bernard Wirz, Judo, Budo et Tradition : La voie et ses degrĂ©s, Éd. HagakurĂ©, 2005
  • Nitobe, I., BushidĂŽ, l'Âme du Japon. Noisy-sur-École, Budo Éditions, 2000
  • FFJDA, Shin, Éthique et traditions dans l'enseignement du Judo, Noisy-sur-École, Budo Éditions, 2008
  • Michel Novovitch, Judo GravitĂ© ZĂ©ro, Publiday Editions, 2003
  • Claude Thibault, Les Pionniers du judo français, Éd. Budo, 2011, 494 p. (ISBN 978-2-84617-281-3)
  • Yves Cadot, Du judo et de sa valeur Ă©ducative comme pĂ©dagogique, (texte de Kano Jigoro de 1889 introduit, traduit et commentĂ© par Yves Cadot), Metatext, Textes essentiels, 2013, 259 p. (ISBN 979-10-91766-01-2)

Filmographie

Selon les Camy dans Sport & Cinéma, le judo est peu considéré par le cinéma, la préférence va nettement au kung-fu et arts martiaux. Les quelques films évoquant le judo restent dans l'ombre de celui de Kurosawa, dont les remakes sont souvent considérés comme médiocres.

Articles connexes

Liens externes

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