Judogi
Le judogi est le keikogi (la tenue) portĂ©e dans certains arts martiaux, comme le judo. Il se compose d'une veste en tissus sashiko (grain de riz) et hishisashi (diamant), et d'un pantalon. Il est gĂ©nĂ©ralement de couleur blanche mais peut Ă©galement ĂȘtre bleu dans les compĂ©titions.
Terminologie
En français, le terme kimono, qui dĂ©signe les vĂȘtements traditionnels au Japon, est parfois improprement utilisĂ© pour parler de judogi[1]. La fĂ©dĂ©ration française de judo ainsi que la fĂ©dĂ©ration francophone belge de judo utilisent le mot judogi dans leurs rĂšglements[2] - [3].
Gi (èĄŁ) en japonais signifie « vĂȘtement », le terme judogi se traduit donc trĂšs simplement par « vĂȘtement de judo ». La mĂȘme logique est applicable Ă la plupart des arts martiaux, avec les termes aikidogi, karategi, kendogi, etc.
On utilise Ă©galement le terme keikogi, composĂ© du mot keiko signifiant entrainement, et du mĂȘme suffixe gi signifiant vĂȘtement. Keikogi se traduit donc par « vĂȘtement d'entrainement ».
Au judo
Au judo, le tissu utilisĂ© pour la fabrication de judogi peut ĂȘtre 100 % coton, ou composite coton/polyester, avec gĂ©nĂ©ralement une proportion de coton supĂ©rieure Ă 60 %.
En fonction de la pratique, il existe différentes densités de tissus :
- de 500 Ă 600 g/mÂČ, en tissage dit « simple », gĂ©nĂ©ralement destinĂ©s aux dĂ©butants ou aux enfants ;
- de 600 Ă 750 g/mÂČ, en tissage simple ou doublĂ© ;
- de 750 Ă 980 g/mÂČ, en tissage doublĂ©, gĂ©nĂ©ralement orientĂ©s compĂ©tition.
Le judogi peut dans certains cas ĂȘtre homologuĂ© IJF[4] s'il respecte les derniers critĂšres internationaux. Cela rĂ©pond aux attentes des compĂ©titeurs internationaux. Les compĂ©titeurs nationaux ou amateurs n'ont pas nĂ©cessairement l'obligation d'avoir un judogi homologuĂ© IJF.
Les judogi des autres disciplines ont des coupes diffĂ©rentes mĂȘme si visuellement ils peuvent se ressembler. C'est le cas par exemple du jiu-jitsu brĂ©silien.
Histoire
Le judogi existe depuis l'invention du judo et le tissu de type sashiko, souvent appelé « grain de riz » en France est une reprise du tissu utilisé pour les kendogi (veste pour la pratique du kendo).
Le judogi moderne, tel qu'il est connu aujourd'hui a Ă©tĂ© principalement dĂ©veloppĂ© par la marque japonaise KuSakura en suivant les instructions du KĆdĆkan, centre mondial du judo. C'est cette marque qui inventa le processus de tissage automatisĂ© produisant le tissu en motif diamant obligatoire pour la partie basse des judogi[5] - [6].
Le judogi bleu fut rajoutĂ© en 1998, la mĂ©diatisation du judo ayant progressĂ©, surtout avec l'apparition du judo fĂ©minin compĂ©titif aux jeux olympiques de 1992, pensant que cela le rendrait plus comprĂ©hensible auprĂšs des nĂ©ophytes, et se basant sur le fait que la plupart des sports utilisent des maillots et tenues distinctives. Cette mesure Ă©tait encouragĂ©e par les fĂ©dĂ©rations allemandes, françaises et les Ă©quipementiers, au contraire des japonais assez opposĂ©s. La mesure est assez controversĂ©e mais est toujours pratiquĂ©e mĂȘme si son usage obligatoire n'est prescrit que pour les compĂ©titions majeures[7].
Normes IJF - Fédération internationale de Judo
En , les normes de la fédération internationale de Judo ont changé[8] et imposent un judogi plus léger et plus souple que par le passé.
- Le tissu doit ĂȘtre en double tissage (mailles doubles), en tissage dit sashiko (grain de riz) sur la partie supĂ©rieure et en tissage diamant sur la partie infĂ©rieure.
- Son poids doit ĂȘtre compris entre 650 et 750 g/mÂČ
- Le tissu doit résister à une traction de 2 200 N.
Avec les normes 2015, la densité maximale du tissu a été significativement diminuée, sans pour autant diminuer la résistance à la traction imposée. De fait, à l'heure actuelle, les judogi approuvés IJF sont généralement en composite coton/polyester, alliage permettant une réduction du poids tout en maintenant une grande solidité du tissu.
Notes et références
- « Pourquoi le judo se pratique avec un kimono », sur Le Figaro,
- REGLES TECHNIQUES DU JUDO FRANĂAIS, sur le site de la FFJ.
- REGLEMENTATION GENERALE, sur le site de la FFBJ.
- International Judo Federation, « RÚglementation de fabrication du Judogi », (consulté le )
- Histoire de la marque KuSakura par son enseigne francophone kusakurashop.fr.
- Hayakawa Seni Kogyo aka KuSakura (Wikipedia JP)
- « Rio 2016 : pourquoi les judokas portent-ils des kimonos bleus ? », sur Le Monde,
- Article sur les nouvelles normes IJF 2015 paru sur le blog www.cestquoitonkim.com